Les Belges, Mai 1944
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14305 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Juil 12, 2023 21:32 Sujet du message: |
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Mais oui - je m'efforce vraiment de tenir compte de toutes les observations ! _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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JPBWEB
Inscrit le: 26 Mar 2010 Messages: 4408 Localisation: Thailande
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Posté le: Jeu Juil 13, 2023 06:42 Sujet du message: |
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Casus Frankie a écrit: |
– En avant, comme à Burksel, on charge l’ennemi en appui du 1er Ardennais, tonne Devos.
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Comme à Burkel.
La charge victorieuse de Burkel, le 19 octobre 1918, fut la dernière charge de cavalerie effectuée de façon planifiée en Europe occidentale et résulta en la déroute des forces allemandes engagées, dont de nombreuses mitrailleuses.
Le 1er régiment des Guides fut autorisé à ajouter la citation « Burkel » à son étendard, et le major Victor van Strydonck, qui avait commandé la charge, fut anobli avec le titre de chevalier et reçut l'autorisation de l'adjonction à son patronyme du « de Burkel ».
Rappelé au service actif, le désormais lieutenant-général van Strydonck de Burkel fut nommé commandant de l'armée de terre belge en Grande-Bretagne. En 1941, il devint Inspecteur-général de l'armée belge et en 1944, il prit la tête de la mission militaire belge auprès du SHAEF.
Après la Seconde Guerre mondiale, il fut créé baron (Victor Jean Clement baron van Strydonck de Burkel), titre transmissible par primogéniture masculine (ce qui n’est pas automatique pour les titres de noblesse belges).
Casus Frankie a écrit: |
1- Le Marieke, célèbre dans toute la Division et bien au-delà, terminera sa carrière au musée de l’Armée, juste à côté d’un T-13 retrouvé à l’état d’épave en Bretagne et ressuscité grâce au travail d’une association de passionnés.
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Pas de Marieke en OTL bien sûr, mais le T-13 en question est visible au musée de l’Armée à Bruxelles, qui vaut bien la visite. _________________ "L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer |
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Bob Zoran
Inscrit le: 19 Nov 2017 Messages: 275
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Posté le: Jeu Juil 13, 2023 12:13 Sujet du message: |
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Citation: |
19 mai
Opération Dixmude
A l’attaque !
2e CA – « Fini d’attendre, ordonne Bastin, on attaque franchement, il
En tête de la brigade, le 2 Cy ouvre la voie sur la N 79 : « Direction Charoles, puis nord, vers Génélard ! Il semblerait que nous ayons manqué un peu aux copains ! » ironise Dumont | .
Charolles et non Charoles |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14305 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 17, 2023 17:43 Sujet du message: |
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20 mai
Opération Dixmude
Retour remarqué
2e CA – La Tancrémont est de retour aux affaires au sein du 2e (BE) Corps. Un peu au nord de La Boulaye, les batteries du 19 ACh sont en position et couvrent de leurs feux les hommes en tête. C’est une alternance de tir de harcèlement et de tir de saturation.
– On sue sang et eau à cause de ces foutus obus de 105, n’empêche que je préfère être ici qu’en première ligne avec les Cyclistes ou les Lignards ! commente le brigadier pointeur de la pièce Boncelles.
– Ou coincé dans une boîte à conserve comme un char des Lanciers !
– Ouais fieux, c’est vrai aussi çà.
– Attention, à toutes les pièces ! Feu !
– Ça y est, ça recommence…
A l’avant, hommes et machines progressent. Le I/2L couvre le II/13 Li… « Peu de blindés dans le secteur pour le moment, soupire le chef Geurts, mais avec les Boches, on ne sait jamais ! » Il a encore en tête ses tentatives d’éducation de son nouvel officier, la veille…
– Mon lieutenant, si vous voyez que c’est bien dégagé… Observez avant de foncer ! Bien souvent, c’est moins dégagé que ça en a l’air ! Les Boches adorent attirer nos chars dans des pièges.
– Chef, je comprends, mais ce n’est pas en observant et en n’osant pas que l’on fera notre devoir…
– Lieutenant, je dis ça pour vous éviter de faire votre devoir dans un cercueil !
– Oui oui, chef…
« Jamais vu un obstiné pareil, songe Geurts. S’il voulait se faire tuer, il n’avait qu’à rejoindre ces dingues de parachutistes, ou les commandos… »
Entre La Boulaye et Autun, les chars et l’infanterie attendent les derniers tirs de l’artillerie pour avancer. Enfin, Lignards et Lanciers se mettent en mouvement. L’ennemi recule. Le 7e Ardennais est sur la gauche, pressant les Boches par les routes forestières et sur la droite, un peu en avant, le 2 Cy passe par les petits chemins, au grand dam de Dumont, pour couvrir le flanc.
………
– A tout le 3e peloton, c’est bon, on y va !
– Ici Noir 3, attendez qu’on soit sûrs…
– De Noir, les Boches se sauvent, en avant !
Les chars vont de l’avant quand soudain… Bam !
Dans Noir 3, Geurts a les jumelles rivées aux yeux : « Emile, à droite et accélère ! Il y a un Pak ! Le lieutenant est touché, mais ça devrait aller, il a pris dans les chenilles… Lucien, 900 mètres, sur la droite de l’arbre en boule ! »
– Vu !
– Jean, explosif !
– Canon chargé et prêt !
– Lucien, feu !
Après un second obus, juste pour être sûr, le Pak – un 75 – est détruit. Quand Noir 3 arrive à hauteur de son chef de peloton immobilisé et fumant, couvert par le reste du peloton qui s’est déployé, Geurts a le regard aussi noir que son indicatif, tandis que le lieutenant est blanc comme un linge et que son chauffeur regarde les dégâts en se disant qu’une chance pareille ne se reproduira pas…
– Vous avez presque eu ce que vous souhaitiez, mon lieutenant !
– Heu ? Que dites-vous, chef…
– Oui, vous y étiez pas loin ! Votre équipage aussi d’ailleurs, mais eux, à leur corps défendant.
– Que… que…
– Si vous voulez vous retrouver sur un monument aux morts, ne changez pas votre façon de faire. Mais si vous voulez survivre à cette foutue guerre, vous feriez bien d’écouter l’expérience des anciens ! Gustave, je pense que le Pro Patria va avoir droit à un séjour à la maintenance, conclut Geurts en s’adressant au chauffeur.
– Je pense même qu’il va lui falloir un remplaçant ! On a eu de la chance…
– Oui, mais la chance, faut pas trop compter dessus, même pour la Patrie !
………
Plus à l’est, le I/2Gr entre dans Montceau-les-Mines déserté par les Occupants et aux mains des Résistants locaux et autres maquisards, de 1940 ou de la vingt-cinquième heure… Quand les hommes de la 1ère Compagnie arrivent à hauteur de la mairie avec un half-track, un coup de feu claque !
– Repérez l’origine du tir et continuez d’avancer, ordonne le lieutenant.
– Mon lieutenant, là-bas, regardez !
Dans une sorte de petit jardin devant une grosse maison bourgeoise, un groupe de Partisans tient en respect une demi-douzaine d’hommes alignés, à genoux, dont un a déjà roulé à terre. A ce moment, un nouveau coup de feu retentit et un deuxième homme s’écroule.
– Nom de Dieu ! Mitrailleur ! Balance une rafale au-dessus de leurs crânes !
Tac tac tac tac… Les balles de .50 arrosent le jardinet et les Partisans ou supposés tels se retrouvent nez à nez avec une compagnie complète.
– Bien messieurs… Cela suffit, veuillez nous donner vos armes ! Vous répondrez de vos actes !
– Il n’en est pas question ! Nous avons jugé ces collabos, ils doivent mourir !
– Ça, c’est à la vraie justice d’en décider ! Et pas à vous !
– Il n’y a qu’une justice, la nôtre, hurle un excité, et lui mérite la mort !
Se retournant, il tire dans la tête d’un des hommes à genoux. Un des grenadiers réagit à l’instant, et bien : il tire dans le genou de l’exécuteur.
– Arrêtez, supplie le chef de la bande, ne tirez plus, on vous donne nos armes !
– Vous en répondrez quand même devant la justice !
Soudain, deux hommes sortent de la maison sans paraître se rendre compte de ce qui se passe : « Aux suivants les gars, ces deux putes à Boches vous attendent ! »
Le lieutenant comprend vite : « Adjudant, prenez l’infirmier et allez voir là-dedans ! Vous deux, rejoignez les autres ! Reboutonnez-vous, et si vous bougez, mes hommes vous abattent ! »
De retour, l’adjudant fait son rapport au lieutenant, dont le visage de l’officier rougit de fureur : « Messieurs, ce que vous avez fait est une honte, un crime honteux ! Si ça ne tenait qu’à moi, je vous ferais abattre sur le champ ! Je suis civilisé et je vous remettrai personnellement à la justice française. Mais faites-moi plaisir, tentez de vous enfuir, mes hommes se feront une joie de vous descendre ! »
A ce moment, l’adjudant, plus âgé que le jeune officier, se penche vers lui et murmure : « Mon lieutenant, je crains que nos compatriotes au Pays ne soient pas tous meilleurs que ces hommes… Il faut nous préparer… » |
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demolitiondan
Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 10679 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Lun Juil 17, 2023 20:58 Sujet du message: |
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Pak 40 ?
Ah, le Morvan, c'est pas de la plaine - c'est bien de la colline boisée. Un peu dans le genre Ardennes - vaguement ...
Citation: | Montceau-les-Mines |
Peu probable que ca soit dans une grande ville - la chrono montre qu'elle est assez bien tenu. Un village, par contre ... _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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FREGATON
Inscrit le: 06 Avr 2007 Messages: 4558 Localisation: La Baule
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Posté le: Lun Juil 17, 2023 21:29 Sujet du message: |
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demolitiondan a écrit: | Pak 40 ? |
Probable, sinon un 7,5-cm Pak 97/38 (canon de 75 1897 français ou polonais de prise monté sur un affût PAK 38). _________________ La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils. |
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Finen
Inscrit le: 17 Oct 2006 Messages: 2044
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Posté le: Lun Juil 17, 2023 21:51 Sujet du message: |
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Si c'est bien un PAK 40 (1T500 environ), il y a forcement un tracteur lourd pas loin. C'est trop lourd pour une voiture ou un camion léger de transport de troupe. Ceux là tirent des remorques entre 250kg et 1 tonne max.
Après, et même dans les journaux de marche, tout ce qui ressemble à un gros anti-char est nommé PAK 40 en fin de guerre. De même, les chars allemands on tendance à ne plus être que des tigres et des panther (OTL). La cause essentielle en est la méconnaissance des troupes fraichement engagés en matière de chars allemand. |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14305 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 17, 2023 22:01 Sujet du message: |
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Et le tracteur tâche de filer discrètement quand le canon se fait démolir. Ce qui, dans le cas présent, est facilité par l'atteinte du blindé leader. _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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JPBWEB
Inscrit le: 26 Mar 2010 Messages: 4408 Localisation: Thailande
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Posté le: Mar Juil 18, 2023 05:01 Sujet du message: |
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Nous savons maintenant que l’épuration en Belgique OTL fut nettement moins violente et intensive qu’en France ou aux Pays-Bas, pour plusieurs raisons. Les autorités avaient pris les devants et mis en place les instruments de justice militaire des avant la libération du territoire, de sorte que la résistance fut tenue largement à l’écart. Ce qui n’a évidemment pas suffi à éviter les exactions. Des exécutions sommaires eurent lieu, et aussi des arrestations extra-judiciaires, des humiliations publiques, mais assez peu. La résistance avait reçu des instructions strictes pour veiller à éviter les débordements. Par exemple, à Anvers, les suspects arrêtés furent incarcérés temporairement dans les cages du zoo, afin de les soustraire à la vindicte populaire le temps de les déférer aux cours martiales qui se mettaient en place. Il est juste de souligner également que la nature asymétrique de la résistance et de la collaboration (plus de résistants en Wallonie, plus de collabos en Flandre) a dû éviter que les deux groupes se télescopent brutalement à la libération comme ce fut le cas en France. La situation FTL devrait être similaire.
Mais tout ça, les troupes qui progressent en direction de la Belgique l’ignorent, et leurs craintes sont plus que légitimes. _________________ "L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer |
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Capu Rossu
Inscrit le: 22 Oct 2011 Messages: 2672 Localisation: Mittlemeerküstenfront
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Posté le: Jeu Juil 20, 2023 22:07 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Au 19 mai :
Citation: | QG du 2e CA – Libbrecht donne ses ordres : « Que la 1ère Brigade remonte vers Digoin et que la 2e marche sur Paray-Le-Monial. Mêmes consignes : les blindés contournent les villes, sauf si l’ennemi est retranché… et l’artillerie ne tire pas sur les cités, sauf contrainte et forcée. »
– Je rappelle les ordres, répond son CEM, le colonel Charlier.
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C'est plutôt le QG de la 4ème DI, non ?
@+
Capu _________________ Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté |
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Capu Rossu
Inscrit le: 22 Oct 2011 Messages: 2672 Localisation: Mittlemeerküstenfront
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Posté le: Sam Déc 16, 2023 23:30 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Je viens de relire "Les Belges - Mai 1944" que Loïc vient de mettre récemment en lige dans la chrono et j'ai deux problèmes.
Problème n° 1 : Au 8 mai - Overlord Appui au sol et Bataille de Bayeux, plusieurs paragraphes sont sur un fond bleu et non blanc comme le reste du texte.
Problème n° 2 :
1er mai - Cobra, fin - Harcèlements
(…)
Le major Felies discute avec le chef du III/2Gr, le major Bert Huysmans.
– Tu as bien reçu ton complément de munitions ?
– Oui, les camions de la compagnie de transport ont déchargé les caisses il y a une heure.
– Bien, dans la journée tu recevras… Un sifflement de mauvais augure se fait entendre.
– Artillerie ! hurle un grenadier. A couvert ! Les deux majors, surpris, tentent de se mettre à l’abri. Le tir ne dure que cinq minutes, mais que cela peut paraitre long… Et lorsque les obus cessent de pleuvoir, on vérifie les dégâts.
– Merde, les majors ont été touchés ! s’exclame le capitaine Franssen (de la 2e Compagnie). Infirmiers, vite !… Radio, préviens le Bataillon et le Régiment. Les infirmiers se précipitent, mais pour le major Huysmans, il est trop tard. Cependant, pour Felies, il y a de l’espoir, même si sa jambe gauche est salement amochée.
(…)
2 mai Après Cobra Nominations Secteur belge
– Herbiet doit prendre des décisions, et vite. Felies, son second, est sur le flanc pour longtemps, le médecin major n’a rien su faire pour sauver sa jambe.
– Saloperie de guerre, commente Dirk Naessens.
– Dirk, Adrien, Bernard, je vous ai convoqué pour deux choses. D’abord, voici vos arrêtés de nomination au grade supérieur. Félicitations, lieutenant-colonel Speckaert. Félicitations, lieutenant-colonel Naessens. Et félicitations, major Balleger.
– Merci mon colonel, répondent en chœur les trois hommes émus.
– Vous l’avez bien mérité. Il y a une quatrième nomination, mais je devrais la donner à l’hôpital : Jorg Félies passe également lieutenant-colonel.
– Et quelle est l’autre annonce ? demande Naessens.
– Il faut remplacer Jorg. Dirk, tu prends sa place comme second du 2 e Grenadiers. Bernard va te remplacer à la tête du 1 er Bataillon.
– Mais… commence Balleger.
– Je sais Bernard, tu es d’origine francophone et tu vas commander un Bataillon d’origine flamande. Mais dis-toi une chose : je ne reste pas enfermé dans mon PC régimentaire et je sais que tu as gagné le respect des hommes du 1 er bataillon et du Régiment. Tu as prouvé ta valeur à leurs yeux !
– Bien mon colonel !
– Et pour remplacer ce pauvre Huysmans ? interroge Speckaert.
– Le major Haustraete, de notre bataillon de réserve, a reçu ordre de nous rejoindre. Il doit arriver dans la journée.
– A présent Bernard, qui vas-tu prendre comme second ? (A présent est du mauvais côté du tiret, je le rectifie ici).
– Le commandant Steven Van De Velde, il sera très bien.
– Très bon choix, commente Naessens. Mais vu ta nouvelle fonction, souviens-toi d’aller moins souvent en première ligne, nous avons besoin de toi vivant.
– Et c’est un ordre ! conclut Herbiet.
Mais on a aussi ceci après :
14 mai Opération Dixmude Pertes et promotions Secteur belge
– Le commandant en second du 2e Grenadier, le Lt-colonel Jorg Felies, est au PC du I/2 Gr pour se rendre compte.
– Dirk, quel est la situation ?
– Nous avançons vers Crémaux. Le 2 e Bataillon, à notre droite, avance vers Saint-Polgues.
– Quelle est la résistance ?
– Mordante mais pas cassante… On dirait que les Allemands sont débordés.
– Ils ne savent pas multiplier les Landsers ! commente Balleger.
– C’est pour ça qu’il faut continuer de les harceler… Et si on pouvait percer… Roanne est là, pas bien loin ! En sortant, Felies discute avec quelques hommes quand tombe un cri d’avertissement, – trop tardif hélas, comme souvent : « Artillerie ! A couvert ! » ………
– Infirmier ! Vite, il y a des blessés !
– Bernard, nom de Dieu, c’est Jorg ! – Merde… – Mon colonel ! Ne bougez pas, impose l’infirmier. Felies est dans la brume… Merde, ça fait mal… Son sang bat sur ses tempes… Il a l’impression de flotter… Naessens et Balleger approchent. Au sol, deux corps lacérés de shrapnels, un autre presque coupé en deux. Les infirmiers s’affairent autour de trois autres…
– Comment va le colonel ? interroge Naessens.
– Mal, mon major. Il survivra, je pense, mais sans pied gauche…
– Nom de Dieu de nom de Dieu ! jure Naessens. Bernard, prévient le colonel Herbiet. ………
Au PC du 2 Gr, la nouvelle fait l’effet d’une bombe, mais il faut réagir, et Joseph Herbiet sait réagir vite.
– Vous avez le 1 er Bataillon en ligne ?
– Oui mon colonel ! Voici ! – Redon Noir 1, ici Redon 1.
– Ici Redon Noir 1, parlez Redon 1.
– Que le Major Naessens soit à la radio.
– Je vous le passe, Redon 1.
– Ici Redon Noir 1, Major Naessens.
– Dirk, tu deviens le commandant en second du Régiment, Bernard Balleger reprend le 1 er Bataillon. Trouve-lui un nouveau second et reviens au PC Régiment le plus vite possible.
– A vos ordres, Redon 1.
– Redon 1, terminé. Herbiet pause un instant, puis s’attelle aux formalités nécessaires : « Officier Personnel ! »
– Mon colonel ?
– Rédigez la note suivante, que vous inscrirez également dans le carnet de campagne du Régiment : “A la date du 14 mai 1944, le Major Dirk Naessens est nommé commandant en second du 2 e Régiment de Grenadiers. A la même date, le Capitaine-Commandant Bernard Balleger est nommé commandant du 1 er Bataillon du 2 e Grenadiers. Apportez-moi cela pour signature le plus vite possible. Vous faites remonter l’information à la Brigade et en copie la Division.”
– A vos ordres mon colonel.
– Un instant ! Vous me rédigez aussi tout de suite les propositions d’avancement suivantes : Major Dirk Naessens, proposé au grade de Lieutenant-Colonel. Capitaine-Commandant Balleger, proposé au grade de Major. J’attends pour la signature et je vais prendre contact avec le général Gérard. ………
Au PC du I/2Gr, on se réorganise : « Radio, faites passer aux compagnies qu’à partir de maintenant le Commandant de Bataillon est le commandant Balleger ! Et faites venir le commandant Van De Velde, de la 3e Compagnie, il reprend le poste de second. »
– A vos ordres, mon Major.
– Une idée pour le remplacer, Bernard ?
– Swennen, il a le profil.
– Bien vu ! Radio, dites à la 3 e Compagnie que le capitaine Swennen devient le commandant de compagnie.
– A vos ordres !
– Bernard, j’aurais aimé te passer le bataillon dans d’autres circonstance… Je sais ce que tu vas dire ! Mais tu mérites amplement la place, les hommes t’estiment et tu es un fin tacticien, efficace et économe de tes gars. Tu connais la mission de bataillon, fais en sorte de ramener les hommes au pays !
– A vos ordres, mon major.
– Ce fut un honneur de t’avoir comme second, conclut Naessens, ému. Et de mon côté, par la force des choses et pour le malheur de Jorg, me voilà bombardé commandant en second du Régiment !
– Merci mon major. Et je suis certain que vous remplirez très bien votre nouvelle mission. Les deux officiers se quittent sur une chaleureuse poignée de main, faisant fi des grades.
Y aurait t'y pas comme un doublon, la ?
@+
Capu _________________ Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14305 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Déc 17, 2023 00:12 Sujet du message: |
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Problème 1 : normal. J'ai fait figurer sur fond coloré les éléments qui se trouvent aussi, pour des raisons de cohérence, dans le texte général sur Overlord. _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 14305 Localisation: Paris
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Posté le: Dim Déc 17, 2023 00:18 Sujet du message: |
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Problème n° 2 = merci. En fait, la fin de Cobra avait été quelque peu bousculée, plus ou moins modifiée (pas que pour les Belges) et j'ai omis de couper dans ce texte les paragraphes en question, que j'avais pourtant supprimés et que Wil a fort opportunément recyclés le 14 mai. _________________ Casus Frankie
"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire) |
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loic Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 9685 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Dim Déc 17, 2023 09:46 Sujet du message: |
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Casus Frankie a écrit: | Problème 1 : normal. J'ai fait figurer sur fond coloré les éléments qui se trouvent aussi, pour des raisons de cohérence, dans le texte général sur Overlord. |
Ah, j'ignorais ça.
D'accord. _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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