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Nonoryan
Inscrit le: 03 Mai 2013 Messages: 126 Localisation: Moulins
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Posté le: Lun Sep 18, 2023 21:23 Sujet du message: |
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c'est dans les tuyaux,
je proposerai un train blindé allemand vs troupes françaises au niveau de Langres, et aussi un coup d'arrêt autour de la Moselle au sud de Nancy, et au niveau des fortifications de Toul,
après, vous en ferez ce que vous voudrez,
je propose, la FTL dispose _________________ Colonel John "Hannibal" Smith: "J'adore quand un plan se déroule sans accrocs" |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 8396 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Lun Sep 18, 2023 21:42 Sujet du message: |
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Balance ton mail en MP, s'il te plait. Ca facilitera les échanges. _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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John92
Inscrit le: 27 Nov 2021 Messages: 863 Localisation: Ile de France
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 17:39 Sujet du message: |
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Juste une petite question:
Vous avez prévu quoi pour Reinhard Höhn (et non pas Werner Best, je me suis pris les pieds dans le tapis) dans la FTL?
Car, pour avoir écouter Johan Chapouteau, si ce "Monsieur" pouvait éviter de monter son école de commerce après-guerre; mine que rien il y aurait même moyen d'écrire une autre uchronie  _________________ Ne pas confondre facilité et simplicité |
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patzekiller

Inscrit le: 17 Oct 2006 Messages: 3899 Localisation: I'am back
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 18:09 Sujet du message: |
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avec la prise de royan, le port de bordeaux devrait s'ouvrir (rapidement?), c'est un sacré plus pour la logistique alliée par rapport à otl.
si bordeaux ouvre au moment ou les mulberries sont quand même détruits, il risque de ne pas y avoir quelque chose d'équivalent au gap de septembre otl qui stoppa patton en lorraine
le red ball express risque aussi d'avoir une tête différente en ftl _________________ www.strategikon.info
www.frogofwar.org |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 8204 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 19:55 Sujet du message: |
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patzekiller a écrit: | avec la prise de royan, le port de bordeaux devrait s'ouvrir (rapidement?) |
Malheureusement non, à cause des sabordages de 1940 (FTL) cumulées à ceux de 1944 (OTL), plus le minage intense de l'estuaire.
OTL, la ville a souffert au niveau des approvisionnements jusqu'en 1946 (au moins). _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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demolitiondan

Inscrit le: 19 Sep 2016 Messages: 8396 Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 20:06 Sujet du message: |
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Pourquoi prendre Graves alors ? _________________ Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste |
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Capu Rossu

Inscrit le: 22 Oct 2011 Messages: 2414 Localisation: Mittlemeerküstenfront
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Posté le: Mar Sep 19, 2023 20:57 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Demolitiondan a écrit :
Citation: | Pourquoi prendre Graves alors ? |
- 1) parce que les Américains n'ont pas cru les explications des Français leur ont dit que le déblaiement des épaves de Lagrange durerait, compte tenu des eaux limoneuses à l'extrême de la Garonne, de long mois. A l'opacité générée par le limon venait s'ajouter la problème des courants de marée et de leur renverse : les scaphandriers ne pouvaient opérer que pendant deux heures seulement à l'étale de marée.
- 2) la réduction des poches de Graves et Royan permettait d'éviter l'immobilisation de troupes plus utiles ailleurs.
@+
Capu _________________ Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté |
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le poireau

Inscrit le: 15 Déc 2015 Messages: 1256 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 13:47 Sujet du message: |
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patzekiller a écrit: | avec la prise de royan, le port de bordeaux devrait s'ouvrir (rapidement?), c'est un sacré plus pour la logistique alliée par rapport à otl.
si bordeaux ouvre au moment ou les mulberries sont quand même détruits, il risque de ne pas y avoir quelque chose d'équivalent au gap de septembre otl qui stoppa patton en lorraine
le red ball express risque aussi d'avoir une tête différente en ftl |
En fait Bordeaux est peu intéressant pour la logistique alliée FTL.
Marseille et la ligne logistique sud existent déjà et Cherbourg va s'ouvrir.
Il n'est pas dit que la tempête de juin détruisent les Mulberries ; déjà celui d'Arromanches avait résisté et surtout FTL avec un mois d'avance tous les brises-lames ont eu le temps d'être installés.
Sinon les opportunités sont plus prometteuses du côté de la Bretagne et de la Mer du Nord (du Havre à Anvers).
Bordeaux, très excentré, a donc un intérêt limité.
Enfin, le plus gros problème que va affronter la logistique alliée n'est pas celui des capacités de débarquement portuaires (qui sont suffisantes), mais celui de l'acheminement du ravitaillement jusqu'au front.
Le "Red Ball express" n'est qu'un pis-aller imparfait, le vrai enjeu c'est la remise en état du réseau ferroviaire. _________________ “Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon) |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 8204 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 14:00 Sujet du message: |
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Bordeaux est inutilisable pendant un bon moment, à moins d'y mettre d'énormes moyens plus utiles ailleurs, plus près du front. _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 8255
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 14:15 Sujet du message: |
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Je m'abstiendrais de toute blague foireuse sur la rocade, car c'est un sérieux fil de discussion...
Mais sinon, en effet: Bordeaux est trop bas sur la façade Atlantique. En fait c'est mal placé, et par rapport a Marseille, et par rapport à la Normandie.
C'est dans l'angle droit opposé a l’hypoténuse, en fait. Il y a 700 km jusqu'en Normandie, et autant jusqu'à Marseille. _________________ "Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. " (rasoir de Hanlon)
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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solarien
Inscrit le: 13 Mai 2014 Messages: 2650 Localisation: Picardie
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 15:11 Sujet du message: |
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le seul intérêt de remettre en état le port de Bordeaux ou les ports de l'Aquitaine, ce serait pour ouvrir un nouvel axe logistique en direction des populations du Sud Ouest de la France.
Militairement, après Cherbourg, Marseille, surement une tentative sur Le Havre, ou (Boulogne-Calais), le prochain gros port visé sera Anvers.
En plus, avec le début de débandade allemande en France, un port comme Bordeaux serai vite obsolète, sauf pour ravitailler les populations alliées et acheminer les équipement civils pour aider à reconstruire le pays. |
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patzekiller

Inscrit le: 17 Oct 2006 Messages: 3899 Localisation: I'am back
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 17:07 Sujet du message: |
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ok pour bordeaux.
j'agrée pour la remise en état du réseau ferroviaire. ftl, au moment de cobra, on part en gros de Marseille Montellimar et Marseille Narbonne qui ont pu etre remis en état... aprés tout est à faire, en particulier dans le secteur de Lyon _________________ www.strategikon.info
www.frogofwar.org |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 8204 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 18:03 Sujet du message: |
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Il est clair qu'il va y avoir du boulot de ce côté-là, car les Allemands ne sont pas incompétents non plus. La vallée du Rhône et celles nord-sud du Massif Central sont assez faciles à bloquer. Le trafic devra sans doute faire un gros détour via le sud-ouest. _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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Imberator
Inscrit le: 20 Mai 2014 Messages: 5199 Localisation: Régions tribales au sud-ouest de Nîmes.
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 18:13 Sujet du message: |
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Question :
Étant donnée la relative aisance avec laquelle les alliés progressent FTL l'optimisme sera-t'il de mise et une opération type Market Garden conçue et déclenchée ? Et dans ce cas les Allemands, étant plus faibles, aurait-elle de réelles chances de succès cette fois ? _________________ Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable ! |
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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 13309 Localisation: Paris
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Posté le: Mer Sep 20, 2023 18:23 Sujet du message: |
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24 mai
Opération Overlord
La libération de la Bretagne
Bretagne – Tandis que la 82nd Airborne Division All American (Matthew Ridgway) descend de Fougères pour s’emparer de Vitré et Laval sans rencontrer d’opposition, le reste du VIIth CA de Collins commence à avancer vers l’extrémité de la péninsule, selon les trois axes prévus par le plan américain.
Au nord, depuis Dinan, la 90th Infantry Tough Ombres (Jay MacKelvie) passe la Rance et relève ainsi les derniers éléments de pointe de la 83rd Infantry Thunderbolt pour atteindre Lamballe avant la fin de la journée. Les colonnes progressent vite : le ciel est clair, les reconnaissances aisées, l’aviation abondante et le Hun absent. Ne dit-on pas, selon le proverbe local, qu’en Bretagne, il ne pleut jamais que sur les…
Dans le centre de la péninsule, la 79th Infantry Cross of Lorraine (Ira Wyche) progresse le long de la RN 164 vers Loudéac, ne rencontrant en chemin que des paysans et quelques dolmens. Les rares colonnes allemandes en retraite ont traversé depuis longtemps les villages en mitraillant les façades au hasard de leur hargne… Les Américains font moins de dégâts – enfin, un peu moins : à Merdrignac, par exemple, il faudra de longues négociations pour convaincre les tankistes d’arrêter de décapiter au canon tous les clochers qu’ils aperçoivent, comme ça, à titre de précaution (1)… En revanche, la présence de nombreux drapeaux français sur toutes les voies et chemins libérés, exaspère quelque peu les responsables américains : on perd du temps, on signale sa position à tous (2) et en plus, il n’y a même pas un Stars and Stripes dans le lot ! Plus pénible : il faut gérer, en plus ou moins bonne coordination avec les envoyés de Marseille, les contingences désagréables de la Libération : tontes, pillages, règlements de comptes – les Bretons semblent avoir la rancune bien tenace…
Au même moment, la 9th Infantry Varsity (Manton Eddy) achève enfin de sécuriser Rennes – elle suit désormais sans difficulté les pointes droites de la 4th Armored, lesquelles dépassent Ploërmel et Redon. Les deux villes sont tombées sans difficultés… mais pas sans drames.
Ainsi, à Redon, le convoi expédié de Rennes par les soins du colonel Eugen König – et qui emportait de très nombreux résistants locaux, victimes d’une trahison qui avait provoqué le démantèlement de leur réseau – s’est retrouvé coincé en gare par un sabotage. A ce moment, le chef du convoi, refusant de libérer les jeunes « terroristes » qu’il transportait, envisagea de le détruire à l’explosif ! C’est que le train comportait aussi un wagon de munitions… Le maire de la ville, Eugène Simon, retraité ayant dû remplacer son prédécesseur déposé par les autorités du NEF, tenta de convaincre la soldatesque de faire sauter le convoi en dehors de la ville – de préférence, après avoir évacué les personnes… En vérité, il tâchait de gagner du temps, avec l’aide de cheminots de plus en plus visiblement hostiles aux Occupants. Hélas ! De malentendus en petites bassesses (Simon étant de droite et le personnel SNCF plutôt de gauche…), de cruauté obstinée en impuissance véritable, le train repartit en direction des marais au moment où les blindés américains pointaient à l’horizon. Quelques heures plus tard retentit une puissante explosion – les Allemands en déroute avaient fait sauter le wagon de munitions, tuant des dizaines de prisonniers… On dénombra à peine une cinquantaine de survivants.
Au même moment, tout au sud, la 4th Infantry Ivy (Raymond Barton) suit la Vilaine et la RN 137, et passe la Chère à Derval. Les Sherman foncent sur la route de Nantes par Nosay.
Reste le cas de Saint-Malo. Après les bombardements de la veille sur le périmètre de Paramé, un premier assaut de grand style lancé par le 327th Glider Infantry Rgt échoue, butant sur la Montagne Saint-Joseph, où le colonel von Aulock a concentré le meilleur de ses forces : 500 hommes environ. C’est contrariant… mais ça peut aussi servir Maxwell Taylor. Sa 101st Airborne Screaming Eagles est bien plus nombreuse que son adversaire. Alors, en le forçant à baisser la tête sous les obus, il sera sans doute possible de s’infiltrer là où il n’est pas.
La charge de la division Leclerc
Seine-et-Oise – Il fait beau et en ce mois de mai, Philippe Leclerc de Hauteclocque a décidé d’effacer le souvenir du mai d’il y a quatre ans. Couverts sur leurs arrières et leurs flancs par la 2nd Infantry Indian Head (Walter Robertson), à Dreux, et par la 30th Infantry Old Hickory (Leland Hobbs), qui assure courtoisement la liaison vers Nogent-le-Rotrou, les soldats français foncent vers Paris.
La 2e DB a fait décoller tous ses petits Sentinelle, qui ronronnent désormais dans le ciel en avant des colonnes. L’adversaire paraît en fuite, le terrain est ouvert. Et les noms s’égrènent le long de la RN 12 – Elancourt, Saint-Cyr l’Ecole, Versailles, Vélizy, Villacoublay… Et c’est chaque fois les mêmes messages : « Ennemi absent, localité dégagée – poursuivons avance. » Certes, il existe toujours un risque, ténu mais bien réel, d’embuscade sanglante… Mais tant pis.
Suite aux événements de Nonancourt, Hauteclocque a tout de même dû faire rapport à ses supérieurs – avec copie à Marseille – afin de les informer des derniers développements. Puisqu’on est visiblement intéressé en haut lieu par la marche de son unité, qu’on soit aussi au courant des risques que courent ses hommes. Mais, alors qu’il s’attendait à une réaction politiquement modérée, la réponse qui lui parvient est aussi militaire et historique qu’enthousiaste : « C’est égal, Leclerc, libérer Paris avec une division blindée, nul chef français n’a jamais eu une chance plus grande, mais nul ne l’a mieux méritée. La chance des généraux en temps de guerre, c’est le bonheur des gouvernements et des peuples ! » Pas besoin d’aller jusqu’à la signature pour savoir qui a écrit ces mots… « Vous en avez de la chance ! » conclut le Général, dans un nouveau grand moment d’émotion.
Au soir, Leclerc est lui aussi très heureux : il peut rendre compte du fait que ses escadrons de reconnaissance les plus en pointe sont à Malakoff, à la porte de Châtillon et à la porte d’Orléans, ayant logiquement contourné les boucles de la Seine au sud de Boulogne-Billancourt. Il n’hésite pas à autoriser ses hommes à poursuivre leur action jusque dans les rues de la capitale…
Perche – La 2nd Infantry Indian Head (Walter Robertson) et la 30th Infantry Old Hickory (Leland Hobbs) commencent logiquement à se rabattre sur un axe nord-sud en direction de Chartres, autour d’une charnière fixée à Châteauneuf-en-Thymerais. Hobbs passe Brou dans la soirée – il n’est plus très loin de Châteaudun et Bonneval, sur la route Chartres-Tours. Quant à Robertson, il approche des faubourgs de Chartres. La ville est en insurrection et les rares Occupants, bloqués en ville par des FFI retranchés un peu partout, ont pris des otages et multiplient les destructions.
Gigue sur la Seine
De la Manche à l’Eure – Les premiers engins légers de la 4th Canadian Armoured (George Kitching) franchissent les ponts mis en place sur la Seine aux Andelys, entre la rive gauche, l’île du Château et le centre-ville de la rive droite – rétablissant ainsi le barrage qui existait autrefois, du temps des Plantagenet. Infanterie, puis Jeeps, armored cars, Bren carriers et enfin camions – tout ce monde défile sous le regard des ruines de Château-Gaillard, qui domine la vallée depuis bientôt neuf siècles. L’Histoire se joue à nouveau sous ces murs… Avant la fin de la journée, Canadiens et paras anglais se sont répandus au nord, atteignant Heuqueville et Fresnelles-en-Vexin. La menace d’un encerclement des forces allemandes encore présentes sur la côte, dans la région de Dieppe, se précise à toute vitesse !
Par contre, la 26. Panzer a déjà filé vers Gournay-en-Bray – pour défendre le nord de la France avec les forces de la région d’Amiens, bien sûr ! Pour quoi d’autre, enfin ? Bref… Hélas, dans la bonne ville de Rouen, on découvre un spectacle dramatique. Prenant de vitesse les traînards qui tentent encore de passer la Seine, la 3rd Canadian Infantry (Rod Keller) prend d’assaut la rive sud, pour constater qu’elle est déserte et que seules y règnent mort, ruine et désolation. Depuis les hauteurs, à Bonsecours – où des observateurs ont gagné le château d’eau, sur lequel flotte maintenant le drapeau tricolore – chacun peut constater que l’artillerie a fait un carnage. Corps lacérés de soldats et de civils, épaves en flamme de toutes sortes se mêlent aux destructions des bombardements qui ont régulièrement frappé la cité depuis 1942. Sur la rive droite de la Seine, la vieille ville a perdu de son lustre.
Plus en amont, la 50th Infantry Northumbrian (Douglas Graham) puis la 15th Infantry Scottish (Gordon MacMillan) passent Bonnières-sur-Seine pour arriver enfin à Mantes-la-Jolie – face, donc, aux nouvelles positions défensives du Reich, qui veut empêcher à tout prix les Alliés de franchir la Seine. Ritchie n’est pas très pressé – demain, il poursuivra vers Poissy tout en engageant la Northumbrian face à la 36. Panzergrenadier de von Neindorff, à travers le fleuve mais avec tout l’appui nécessaire.
Enfin, le VIIIth Corps de Sidney Kirkman continue sa belle randonnée, s’emparant du carrefour de Saint-André-de-l’Eure pour passer vers Ivry-la-Bataille, en direction de Septeuil, soit sur la gauche des Français.
Vers la Loire
Le Mans (Sarthe) – La 29th Infantry Blue and Gray refait le coup de la Mayenne ! Et avec encore moins de résistance que l’avant-veille.
De fait, dès l’aube, les GI descendent en colonne l’avenue Rubillard en direction du fleuve, sans rencontrer d’autre opposition qu’un vieux 75 mm de prise, qu’un Sherman fait taire. C’est heureux… Mais il faut néanmoins s’assurer des ponts sur la Sarthe, que les FFI ralliés en route signalent déjà comme minés.
Aussi, en dépit de la joie des uns et de la rage des autres (il reste en ville plusieurs tireurs isolés, qui n’hésitent pas à faire le coup de feu, notamment contre les civils trop enthousiastes), l’infanterie progresse vite. Vers midi, elle arrive à hauteur du pont Gambetta – miné, en effet, mais les sapeurs allemands ont déjà été neutralisés par une action courageuse de la Résistance. Inquiet de voir l’ouvrage sauter quand même avant l’arrivée des démineurs, un jeune Manceau de 22 ans, Gabriel Bodereau, se dévoue finalement pour aller couper les fils, entraînant avec lui plusieurs camarades (3)… Le pont est sauvé – et avec lui la passerelle Saint-Jean, qu’on démine un peu plus loin. Les chars reprennent leur progression vers la préfecture, nettoyant encore quelques poches de résistance. Avant 17 heures, la ville est complètement libérée.
Notes
1- La peur du sniper – lesquels ont effectivement fait de nombreux morts en Normandie dans les rangs américains – restera longtemps tenace.
2- Les Bretons, qui n’avaient guère connu de combats durant la campagne de 40, semblaient ne pas avoir conscience du risque représenté par l’aviation : voyant passer un Fw 190 Jabo poursuivi par deux P-47, une demoiselle s’était ainsi exclamé « Oh, l’avion perds ses deux roues ! » Il s’agissait en fait de deux bombes de 100 kg…
3- Une plaque marque aujourd’hui ce fait d’armes. La trace la plus marquante de l’Occupation du Mans reste l’ancien bunker du collège Berthelot (rue Chanzy), qui a servi de QG à la 7. Armee et a été réhabilité depuis. |
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