Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Bataille de France, Mai 1944
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 33, 34, 35 ... 96, 97, 98  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Bataille de France
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:20    Sujet du message: Répondre en citant

1) Pour préciser Demo Dan : les unités citées. Elles sont au nord du fleuve mais au creux du "U" formé par le Rhône. Pas l'idéal pour déboucher.

2) Pas d'autres. Et ces unités sont occupées à taper la Luftlande.

3) Ne t'inquiète pas, ça ne va pas rester comme ça et les Allemands sont au courant !
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:27    Sujet du message: Répondre en citant

"puy de Sancy", à rectifier au 28 avril, je verrai pour "puy de Dôme" ce soir.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Hendryk



Inscrit le: 19 Fév 2012
Messages: 3203
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:32    Sujet du message: Répondre en citant

Entre les dirigeants du NEF qui filent ventre à terre en Allemagne, et les sous-fifres dont on devine qu'ils doivent être en train de s'égailler dans la nature, il ne restera plus grand-monde du régime collaborationniste quand la 2e DB atteindra Paris.
_________________
With Iron and Fire disponible en livre!
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
1) Pour préciser Demo Dan : les unités citées. Elles sont au nord du fleuve mais au creux du "U" formé par le Rhône. Pas l'idéal pour déboucher.

Dans la mesure où les unités blindées allemandes ont été rejetées vers le nord ou bien font leurs bagages vers la Normandie (et la 14. SS qui se trouve de l'autre côté de la Saône), la décision de repli de l'infanterie aurait déjà dû être prise. En général, ce sont les unités mobiles qui couvrent le repli des piétons, pas l'inverse.

@demodan : pourquoi un tel détour pour aller en Suisse, suffit de regarder la carte...
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

Le problème c'est qu'on n'a pas décidé de "replier" les unités mobiles mais de les envoyer contre-attaquer en Normandie !
D'où l'inversion du schéma usuel. Mais nous sommes le 13 mai, il va se passer plein de choses quotidiennement.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8936
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:50    Sujet du message: Répondre en citant

J'entends bien, mais la décision de déplacement vers la Normandie, alors que Lüttich vient de foirer, implique que les forces blindées allemandes dans la région sont au bout du rouleau. Comme les Alliés ont un pied sur la rive nord et progressent dans le massif central, c'est l'ensemble du dispositif qui doit être replié. Accessoirement, le raisonnement est le même pour la Dorgogne-Linie (on en a parlé en privé).
Une décision trop tardive et ce sont des captures par milliers.
Historiquement, les Allemands ont réussi leur évacuation de France relativement bien.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 12:58    Sujet du message: Répondre en citant

Oui mais dans des conditions bien différentes !
Au nord c'était tout autre chose !
Et, je répète, on n'est que le 13.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9250
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 16:20    Sujet du message: Répondre en citant

Au surplus, j'attends toujours qu'on m'explique le sens de s'accrocher en Normandie pour filer dans le Rhône.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
le poireau



Inscrit le: 15 Déc 2015
Messages: 1296
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juin 08, 2023 18:17    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Casus Frankie a écrit:
1) Pour préciser Demo Dan : les unités citées. Elles sont au nord du fleuve mais au creux du "U" formé par le Rhône. Pas l'idéal pour déboucher.

Dans la mesure où les unités blindées allemandes ont été rejetées vers le nord ou bien font leurs bagages vers la Normandie (et la 14. SS qui se trouve de l'autre côté de la Saône), la décision de repli de l'infanterie aurait déjà dû être prise. En général, ce sont les unités mobiles qui couvrent le repli des piétons, pas l'inverse.


En fait historiquement, à partir de la fin 43, et aussi bien à l'est qu'à l'ouest les Allemands ont fait précisément l'inverse : utiliser l'infanterie pour couvrir la retraite des panzers.

Ça a l'air absurde mais compte tenu de la situation de la Wehrmacht à ce stade de la guerre c'est parfaitement logique :
- d'une part la Wehrmacht se démotorise largement en fin de guerre, notamment à cause des pénuries de carburant. Et ce sont les unités d'infanterie qui en font les frais : les véhicules et les approvisionnements en carburant étant alloués avant tout aux unités mécanisés. Si les divisions panzers restent encore mobiles, les ID ne le sont presque plus... bref si les premières sont en capacité de battre en retraite rapidement le moment venu, les secondes presque plus.
- d'autre part les divisions de panzer concentrent les meilleures troupes de la Wehrmacht et constituent la seule vraie force de frappe qui reste aux Allemands. A l'inverse la qualité des divisions d'infanterie (à quelques exceptions près) est en chute libre compte tenu des énormes pertes subies et de la piètre valeur des troupes de remplacement. Donc on ne va quant même pas sacrifier les meilleures unités pour sauver les plus médiocres !


@ Loïc : concernant les mouvements allemands, redéploiements et replis etc. On a vu tout cela ensemble il y a quelques temps déjà, donc là on se contente de dérouler le scénario arrêté. On sait où on l'on va donc pas d’inquiétude.

Edit : pour ceux que ces échanges sibyllins laissent perplexes, je peux juste vous annoncer qu'il y a quelques semaines de cela, et après de longues discussions, Loïc, Casus, DemoDan et moi-même avons arrêté ensemble le scénario et le calendrier de la fin de la guerre en Europe, et ce pour l’ensemble des fronts.
Mais bien évidemment nous ne spolierons rien ! Wink
_________________
“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 19:43    Sujet du message: Répondre en citant

14 mai
Opération Overlord
Flux continu
Normandie
– Les 30th et 79th DI-US (avec leurs soutiens) commencent à débarquer par les ports artificiels Mulberry dont la mise en place s’achève. Le concept, né après l’échec de Dieppe, a été éprouvé quelque mois auparavant lors de Dragon - notamment en ce qui concerne les caissons Phénix. De tels caissons ont d’ailleurs déjà servi au sud à recréer des quais prêts à l’emploi à Sète, Toulon ou encore Marseille, ainsi qu’à donner une petite capacité d’accueil à de simples ports de pêche, voire même à reconstituer le terminal de Fos-sur-Mer (1).
Ici, toutefois, on passe à l’échelle industrielle – deux entités entières ont été remorquées depuis l’Angleterre puis assemblées sur place… mais elles devront à l’avenir endurer des conditions climatiques inconnues au sud. De fait, il pleut beaucoup aujourd’hui, et la mer est agitée.
Par ailleurs, la Manche étant beaucoup moins profonde que la Méditerranée, les Alliés ont pu aussi déployer un pipeline courant sur le fond et amenant le carburant nécessaire à une armée entièrement mécanisée – lequel est d’ailleurs déclaré opérationnel aujourd’hui même.

Dernier tango sur l’Orne
Normandie
– Cherbourg résiste toujours, malgré la masse sans cesse croissante de GI et de paras qui l’encerclent, tandis que les obus de l’US Army et des marines alliées frappent sans discontinuer le périmètre extérieur de la Festung. Espérant avoir face à lui des troupes décimées et démoralisées, Joseph Collins a envoyé dans la nuit des plénipotentiaires vers les lignes adverses, jusqu’au bunker de commandement souterrain de Saint-Sauveur, afin de négocier une reddition. Une démarche impulsée notamment par les Français, lesquels craignent de voir encore davantage ravagée une ville ayant déjà beaucoup souffert depuis quatre ans… Hélas, la tentative s’avère vaine. Josef Reichert restant inflexible. « Too bad for this bloody bastard ! » commente Collins – demain, il enverra ses troupes à l’assaut des positions fortifiées, avec tout le soutien nécessaire. Sous la pluie, les occupants des bunkers ont donc encore une journée de répit – qu’ils en profitent !
Au bas de la côte ouest du Cotentin, face aux îles Anglo-Normandes, la 4th Armored (John Wood) poursuit son avance en renversant tous les obstacles, jusqu’à finalement toucher Granville en fin de journée. Le port n’est certes pas immense, mais il a toutefois le mérite d’exister et pourrait même renforcer marginalement les capacités alliées de transport maritime en Normandie. Il n’est pas défendu significativement, mais dispose tout de même de quelques pièces côtières qui déclenchent un puissant tir de barrage sur la route venant de Bréhal. Les Américains, privés d’aviation par la pluie, se voient contraints de ralentir le rythme en empruntant une foule de routes secondaires… ce qui crée une jolie pagaille et leur fait perdre beaucoup de temps. Cependant, la disproportion des forces reste par trop écrasante – et l’aile gauche alliée approche déjà de Gavray-sur-Sienne, face à une 15. Luftwaffen-Feld-Division (Hanskurt Höcker) en pleine débandade. La 716. ID (Wilhelm Richter) évacue donc vers Avranches dans la nuit avec tout son monde et sans combat, espérant profiter de la barrière qu’offre la Sélune.
Autour de Saint-Lô aussi, la situation reste fluide. La 2e DB française (“Leclerc” de Hauteclocque) conclut son mouvement tournant autour de la ville en s’emparant de Condé-sur-Vire, ce qui achève d’isoler les défenseurs du reste du dispositif ennemi, toujours à la lutte vers Villers-Bocage. Saint-Lô n’est plus tenue que par les restes du 30. Jäger Rgt (Oberst Kalberlah), mal renforcé de bataillons de marche et de quelques StuG. Par contre, Kalberlah paraît déterminé à résister. Surtout qu’au nord, la 29th Infantry Division Blue and Gray (général Charles Gerhardt) se révèle un peu… verte. Lors d’un assaut préliminaire près de La Madeleine, le bataillon du major Bingham se retrouve carrément isolé dans le dispositif ennemi, sans munitions mais avec pas moins de 25 blessés… Impossible d’approcher : l’artillerie allemande arrose de ses feux les voies d’accès. L’USAAF en est alors réduite à improviser un simili pont aérien avec… des Stinson Sentinel, lesquels vont jusqu’à larguer des poches de plasma sur les positions du bataillon. L’affaire n’est certes pas très grave – mais elle est tout de même un peu humiliante, surtout comparativement aux progrès fulgurants des Froggies dans ce secteur. Gerhardt est donc bien décidé à faire beaucoup mieux demain, en s’emparant de cette fichue ville perdue au cœur de la Normandie.
Plus à l’est, le VIIIth Corps britannique du général Sidney Kirkman avance sans plus guère d’opposition. La veille, il a pratiquement annihilé une 352. ID (Generalleutnant Karl-Wilhelm von Schlieben) certes étonnamment valeureuse, mais à présent confrontée à un adversaire infiniment plus fort qu’elle – à savoir la 49th Infantry Division West Riding (général Evelyn Barker), la 59th Infantry Division Staffordshire (général Lewis Lyne) et une bonne moitié de la 43rd Infantry Division Wessex (général Gwilym Ivor Thomas). Ses débris sont désormais en pleine retraite et ne peuvent que gagner du temps en se repliant vers les marais au nord de la Vire, pendant que les tommies progressent entre Saint-Amand-Village et Caumont-sur-Aure. Et encore, les Allemands peuvent se féliciter que l’avance britannique montre ici une lourdeur très réglementaire !
Dans ce tableau encourageant – voire carrément triomphant – pour les Alliés, la seule ombre qui subsiste se trouve sur le flanc est. D’abord, il y a l’affaire de Villers-Bocage. Instruit de la contre-offensive en cours en direction de Caen, à laquelle il est censé servir (à lui seul !) de môle où accrocher l’aile gauche, le 29. Jäger Rgt (Oberst Freiherr von Bieberstein) résiste envers et contre tout dans les ruines d’un village littéralement haché par l’artillerie. La 2nd Armoured Division (Philip Roberts) n’est pas ici au sommet de son art… Confrontée au manque d’infanterie chronique chez les Britanniques, elle se voit contrainte d’engager ses engins par petits paquets pour réduire des Kampfgruppen allemands dont les Jägers passent avec grâce et pugnacité d’un tas de ruines à l’autre sans jamais rien vouloir céder. Au soir, la 129th Infantry Brigade ne peut que rendre compte que Villers-Bocage n’est toujours pas prise… ce qui commence un peu à agacer et à faire désordre, du côté britannique.
Ensuite et surtout, il y a l’attaque allemande vers Caen. Dès le matin, profitant de ce que la pluie gêne les reconnaissances alliées et empêche l’appui aérien, la 36. Panzergrenadier Division (Generalleutnant Egon von Neindorff) – tout juste parvenue en Normandie – dépasse les lignes de la 26. Panzer (Generalleutnant Smilo von Lüttwitz). Durement touchée par son attaque de la veille, celle-ci s’efforce de se réorganiser face à la 4th Armoured dans le secteur d’Argences. Les panzers se sont (un peu) éloignés de la côte, allez savoir pourquoi !
Egon von Neindorff, qui commande à une division déjà plusieurs fois reconstituée après des saignées sur le Front de l’Est, ne commet pas l’erreur d’aller s’exposer à la colère de la Royal Navy. Se glissant plutôt entre von Lüttwitz et les paras de Trettner – toujours à la lutte vers Bellengreville contre la 6th Airborne Division de Richard Gale – la 26. Panzer attaque entre Saint-Pierre-en-Auge et Le Castelet, dans la grande plaine au sud de Caen. Mais si ce terrain dégagé est propice aux blindés, les Britanniques ont le temps de voir venir les Panzer IV d’assez loin et de redéployer leurs réserves : la 2nd Canadian Armoured Brigade pour l’essentiel, ainsi que la 4th brigade de la 2nd Canadian Infantry Division (général Charles Foulkes).
Le combat s’engage dès le matin. Le Panzer Rgt se tourne vers le nord pour faire face aux chars canadiens, puis, vers 11h00, les Allemands sont obligés d’engager leurs réserves au nord-est pour contrer l’arrivée d’une nouvelle unité mécanisée, le 17th Hussars Rgt. Très mauvaise nouvelle – le commandant allemand avait cru un temps avoir affaire à la totalité des blindés alliés et les arrières du Panzer Rgt orienté vers le nord-est était censées être protégées par les vétérans du 118. Grenadier Rgt. Ce dernier, arrivé d’Amiens en grand désordre après mille mésaventures, ne dispose pas d’échelon antichar (et de trop peu de Sdkfz…) tant et si bien que lorsque, vers midi, les premiers Cromwell et Churchill surgissent au sud de Cagny, c’est la débandade : au niveau du Bout-Quesnay s’ouvre une faille sur le flanc et les arrières allemands. Pour corser le tout, le Panzer Rgt a dû voyager léger alors que les Canadiens disposent, outre leur artillerie divisionnaire, du soutien du 4th AGRA. Le résultat est sans appel : en fin de journée, le régiment doit se retirer en abandonnant sur le terrain pas moins de 47 blindés (Panzer IV G pour la plupart), chiffre d’autant plus important que l’unité venait à peine de reconstituer son effectif… La 26. Panzer n’a pas pu l’aider beaucoup, la 4. Fallschirmjäger n’a pu que poursuivre son débat avec les paras anglais. Dommage pour la 36. PanzerGrenadier – hier, son apport aurait peut-être pu être décisif !… Au moins jusqu’à l’Orne.
En résumé, la fameuse contre-offensive allemande ressemble un peu – selon les termes taquins d’un officier de liaison français – à « une sorte de diesel déréglé. Tous les pistons avancent, dans le chaos, le bruit et la fureur, mais pas tous en même temps, en se faisant mal et surtout sans se soucier de l’état général du moteur ! ». C’est une autre conséquence d’un combat en territoire ennemi et en infériorité navale et aérienne.

La piste de la 16. Panzer… et de la Panzer Lehr
En route pour la Normandie
Mâcon, dans la matinée
– L’Oberst Collin en a soupé ! La guerre sera finie avant que les voies ferrées soient réparées ! Il décide donc de mettre en branle sa colonne et de prendre la route de Bourgogne pour recoller au train de Back et de ses hommes le plus vite possible. Le commandant du 2. Panzer Rgt estime avoir déjà perdu trop de temps. Normalement, il devrait déjà en découdre avec les blindés américains dans le bocage normand ! Ayant appris les ennuis de son supérieur avec les « terroristes », Collin décide par ailleurs d’appliquer à la lettre les préconisations de son NSFO : à chaque étape de son périple bourguignon, il prendra plusieurs dizaines d’otages, qu’il ne manquera pas de faire exécuter s’il devait arriver quoi que ce soit à sa précieuse troupe.
………
Avallon, à la nuit tombée – A peine une quarantaine de kilomètres. Les éléments de sa colonne, censément les plus mobiles de sa division, ont parcouru à peine une quarantaine de kilomètres entre les premières lueurs du jour et l'obscurité la plus complète. Et encore ! Une bonne partie de l'infanterie du groupement Back va passer la nuit en position retranchée dans le Morvan. A Chalon-sur-Saône, Krüger lui parlait hier encore d’une « zone à risque »… force est de constater que l’homme maniait à la perfection l'euphémisme. De nombreux guet-apens ont émaillé sa journée, visant principalement l’infanterie et les véhicules de transport, les blindés étant évidemment relativement épargnés par les attaques des Résistants. Back estime qu’il en est maintenant à plus de quatre-vingts soldats hors de combat. Et il n’est parti de Bourg-en-Bresse que depuis l’avant-veille...
………
Dijon, même heure – Back l’ignore, mais de son côté, la Division Panzer Lehr (Fritz Bayerlein) a passé toute la journée à franchir la Saône, entre Dôle et Dijon – essentiellement à Saint-Jean-de-Losne. Elle a subi les coups de l’aviation alliée (assez allégés aujourd’hui du fait de la météo), et surtout elle a dû se dépêtrer des pièges toujours méprisables – mais si irritants – tendus par les « terroristes » locaux. Il faut protéger en force les points de passage, ce qui fait perdre du temps et coûte des hommes sans cesse laissés en arrière.
………
Chalon-sur-Saône – Il est fait rapport de tout ceci à Hans Krüger – lequel décide, tout compte fait, d’étendre son opération de répression déjà prévue dans le Morvan à toute la Bourgogne, puisqu’elle semble s’être soulevée tout entière ! A Lons-le-Saulnier, les dix mille Hiwis d’origines diverses de la Freiwilligen Stamm-Division (Wilhelm von Henning) sont mis en alerte. Ils vont devoir former plusieurs colonnes et quadriller la région jusqu’à Bourg-en-Bresse.

Front sud
Décombres…
Autour de l’axe Saône-Rhône
– Situation de transition sous la pluie pour le LXXXVI. AK (Felix Schwalbe) et le LXXXV. AK (Erich Straube) – lesquels tentent toujours d’assurer une défense cohérente entre Ville-sur-Jarnioux à l’ouest et Ambérieux-en-Bugey et Oyonnax à l’est… avec seulement six divisions ! Quatre divisions d’infanterie mal renforcées des débris de la 14. SS-Panzergrenadier Götz von Berlichingen (Otto Binge) et de la 16. SS-Panzer Division Hitlerjugend (SS-Brigadeführer Kurt Meyer, l’ancien chef du SS-Panzer-Grenadier Rgt 25).
Tâche ardue… Mais en face, et si l’on excepte la situation dans la Bresse aux dépens de la 91. Luftlande de Wilhelm Falley (le pauvre n’a visiblement pas gagné au change après feu la 246. ID en Ukraine !), force est de convenir que les Franco-Belges se tiennent tranquilles par ici… pour l’instant. Alors certes, la 10e DI (Jean-Marie Etcheberrigaray) s’empare de quelques villages perdus (Le Montelier, Birieux, Joyeux…) mais tant que la RD1083 est tenue et que Saint-André-de-Corcy résiste, le reste est sans importance.
C’est vrai : le IIIe Corps d’Armée (général Jean de Lattre de Tassigny) en est encore à ramasser les corps et les épaves, à reposer les hommes, à réparer les mécaniques et reconstituer les stocks de munitions. Mais l’exercice touche à son terme – et les remplaçants des blindés perdus sont déjà arrivés, grâce à l’excellente logistique américaine. A tel point que les trois divisions blindées engagées face à Lüttich sont désormais considérées à nouveau comme pleinement opérationnelles, ou peu s’en faut.
En face, les Allemands ne sont pas aussi chanceux. Et de fait, le départ de leurs meilleures unités n’a échappé à personne – et surtout pas aux Français, grâce à leurs excellents services de renseignement sur le terrain. Pour le général Frère et ses subordonnés, le compte à rebours est largement enclenché !

Opération Dixmude
Massif central
– Les attaques en direction de Clermont-Ferrand et Roanne se poursuivent, sous une pluie tenace qui trempe les sols, fait monter le parfum des pins et colle les uniformes à la peau. Mais ce n’est jamais qu’une manœuvre offensive destinée à maintenir la pression. En principe du moins !
Sur le flanc gauche, la 14e Division d’Infanterie (général Joseph de Goislard de Monsabert) et la 19e Division d’Infanterie (général Pierre Kœnig) n’avancent pas beaucoup à l’est de la capitale d’Auvergne, face à une la 84. ID (Erwin Menny) et une 243. ID (Heinz Hellmich) toutes deux particulièrement pugnaces. On se bat, qui sur les reliefs autour de l’Eau Mère pour Sauxillanges et Sugères (afin de dégager Issoire), qui dans les bois de la Comté à l’approche de Cunlhat et dans la vallée de la Dore pour le village de Vertolaye. Partout, l’infanterie allemande tient bon – et quand elle ne tient pas, elle cède une crête pour s’installer sur la suivante.
Par contre, dans le secteur belge, le LXXXVI. ArmeeKorps (Felix Schwalbe) ne maîtrise pas aussi bien les choses. La 255. ID (Theo-Helmut Lieb) est à la peine face à la 4e DI belge (Roger Libbrecht) vers Saint-Polgues et Cremeaux – elle doit se retirer vers les reliefs scindés par l’Isable (au sud de Villemontais) pour ne pas être carrément tournée par le 7e Rgt de Chasseurs Ardennais, qui continue de pousser de l’ouest dans cette direction ! En dépit de tous les obstacles, les Ardennais s’infiltrent à travers les reliefs en direction d’Arcon et les Noes… Il va falloir que Schwalbe fasse appel à la réserve de la 19. Armee, c’est à dire à la 16. LFD.

WestHeer, HG D, HG G
Relocalisation
Feste Alvensleben (Metz)
– L’ancien fort de Plappeville est une vieille bâtisse datant de Napoléon III, située au nord de la capitale mosellane. Relativement vaste, assez bien entretenu (il a servi un temps de camp disciplinaire), de glorieuse réputation (en septembre 1940, c’est ici qu’Himmler avait passé en revue la LAH avant de lui remettre son étendard), il a de surcroît le bon goût de disposer déjà d’installations de communications modernes.
C’est donc ici que von Rundstedt a choisi, après son départ… hâtif de la capitale française, de redéployer le commandement de la Westheer et du HeeresGruppe G (France Sud)… La nuit précédente, il a en effet constaté que les installations disponibles à Reims (2) et supposées l’accueillir n’étaient pas satisfaisantes. Il y a donc laissé le HeeresGruppe D (France Nord), sous la houlette du General der Panzertruppen Heinrich Eberbach (chef du PanzerGruppe West), chargé de jouer les intermédiaires, puis il a poursuivi jusqu’à Metz.
Toute cette migration est aléatoire, hélas, surtout avec des transports ferroviaires plus très fiables et des routes plus vraiment sûres. Conséquence prévisible pour le General-Feldmarschall Gerd von Rundstedt : dans le meilleur dans des cas, son état-major centralisé ne sera opérationnel que demain. Il aurait pourtant souhaité reprendre le travail au plus tôt… Et en attendant, il n’est plus vraiment en position d’influer sur le cours des batailles décisives actuellement en cours, pourtant supposées stopper la marée alliée. Les commandants sur le terrain devront se débrouiller… quoiqu’à la réflexion, avec le manque de réserve de la Heer et la déconfiture totale que subit la Luftwaffe, ce n’est pas comme si Rundstedt disposait de moult divisions à envoyer en renfort.
Le Feld-maréchal en est donc quitte, aujourd’hui, pour procrastiner un peu entre logistique et réorganisation. Le tout en tentant d’oublier le fait que le QG de la WestHeer vient – tout de même – de s’installer dans ce que le Reich persiste à appeler, depuis le mois de septembre 1940, le CdZ-Gebiet Lothringen. Dorénavant, nous sommes ici sur les terres du Vaterland, qu’il conviendra de défendre jusqu’à la mort !

Cri du cœur
Feste Alvensleben (Metz), 21h30
– Il est bien tard et il pleut bien fort sur cette terre forcément allemande. Le feld-maréchal von Rundstedt considère d’un œil froid son bureau, le repas qui s’y trouve et le téléphone qui le relie à Berlin. Le maréchal, qui peut sans doute se targuer d’être l’un des rares Allemands à avoir anticipé correctement les opérations alliées (même ce parvenu de Rommel n’a pas été aussi clairvoyant !) voit avec amertume l’intégralité de ses sombres prévisions se réaliser sous ses yeux.
La contre-offensive vers Caen ? Echec ! La faute à des réserves positionnées trop loin, arrivées trop tard en ordre dispersé, sous le matraquage de l’aviation et de la marine adverses. Lüttich ? Un désastre ! Un guet-apens, où la fine fleur de la Panzerwaffe s’est jetée pour rien, alors même qu’on savait déjà qu’elle devrait repartir au plus tôt vers le nord. Quant au reste, au vu des dernières brillantes nouvelles venues des Fronts de l’Est, on n’en parlera pas trop…
Rundstedt, tout maréchal de l’armée nazie qu’il soit, est avant tout un réaliste. Il ne croit plus qu’il soit possible à l’Allemagne de gagner la guerre – en tout cas, pas contre deux adversaires à la fois. Pas contre les Américains et la moitié de l’Europe – anglais, français, belges et même italiens… – d’un côté, et contre l’ogre bolchevique de l’autre.
Seule une sagace prudence, ainsi que certains… incidents… qui ont notablement dégradé l’ambiance en mars dernier, l’ont empêché d’exprimer le fond de sa pensée. Voilà déjà plusieurs heures que le feld-maréchal sollicite de Berlin – donc d’Hitler – l’autorisation de retirer simplement ses troupes hors de portée de l’artillerie navale. Au téléphone, Smilo von Lüttwitz l’a carrément supplié de lui permettre d’échapper au massacre. Son émotion s'expliquerait par l’effet d’un obus de 15 pouces tombé non loin de sa voiture, paraît-il… Evidemment, il a donné son accord, sous sa propre autorité. Evidemment, sitôt cette instruction connue, l’OKW l’a contremandée.
Cette dernière et suprême imbécilité met Rundstedt en rage. Puisqu’on ne l’autorise plus à commander – pas davantage que Manstein l’an dernier, c’est dire comment tout ceci va finir ! – il décide d’appeler Berlin pour leur dire sa façon de penser. Laquelle est simple : ce n’est plus sur le Rhône, la Dordogne et l’Orne qu’il faut défendre, mais bien sur la Seine ! Sinon, la 7. Armee et la 1. Armee encourent la destruction totale ! Un propos pour le moins défaitiste, à n’en pas douter – mais le feld-maréchal n’a plus tout à fait les idées claires, à moins qu’il ne les ait au contraire beaucoup trop. D’ailleurs, comment ne pas être défaitiste, en temps de défaite ?
Fort heureusement pour Rundstedt, ce n’est pas Hitler qui se fait entendre au bout du fil, mais seulement Guderian. Lequel veut bien convenir de beaucoup de choses – et sans doute, au fond, du caractère pleinement valable de la proposition de son subordonné. Il veut donc bien aller glisser l’idée sur le bureau du Chef, la suggérer, voire la défendre… Mais pas aux dépens de sa propre position. Et dans l’attente, les ordres du Chef restent inébranlables.
Ce qui n’arrange rien à l’humeur du chef de la Westheer : « Hé bien, si dans ces conditions, vous ne pouvez même pas transmettre la réalité des opérations au Führer, je me demande à quoi tout ce monde sert là-haut ! »
Là, c’est Guderian qui perd patience : « Rundstedt, Sie Jemandem auf den Keks gehen ! [Vous me prenez le biscuit (3) !] Vous ne décidez pas seul, moi non plus. Alors, qu’est-ce-que vous voulez que j’y fasse ? »
– Macht Schluss mit dem Krieg, ihr Idioten!

Mettez fin à la guerre, bande d’idiots ! – voilà, c’est dit. Mais, fort heureusement pour son auteur, cette saillie ne sera révélée que bien plus tard.

Notes
1- Mais pour le matériel uniquement, les installations pétrolières n’ayant pas vraiment survécu au Grand Déménagement puis à l’Occupation …
2- Les vieux forts du système Séré de Rivières, d’âge similaire au fort de Plappeville, mais pratiquement détruits puis abandonnés après 1918.
3- Expression allemande signifiant à peu près “Vous me cassez les pieds”.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

14 mai
Pour Paris
Appel et contre-appel
Paris
– Le chef des FFI pour la région de Paris, le “colonel” Rol-Tanguy, a été “récupéré” lors de l’opération Cobra par les forces américaines dans le maquis du Sud-Ouest où il se cachait après sa rocambolesque libération de la prison d’Eysses. Il a très vite été parachuté en région parisienne au nom de l’Union Sacrée – et du fait que Mandel a estimé qu’il serait plus utile à Paris à gêner les Allemands qu’à Marseille à… embêter le gouvernement.
En accord avec les principaux mouvements de Résistance au sein de la Police, Rol-Tanguy fait afficher et diffuser un message appelant l’ensemble des policiers à faire grève et se ranger aux côtés des FFI. « Vous ne devez plus désormais participer à des arrestations, des perquisitions, des barrages ou des contrôles d’identité. (…) Vous aiderez les FFI à abattre tous ceux qui continueraient à servir l’ennemi. Les policiers ne doivent pas se laisser désarmer. Les policiers qui n’obéiraient pas au présent ordre de grève seront considérés comme des traîtres et des Collaborateurs. »
………
Dernière figure d’envergure de ce qu’il était convenu d’appeler le Nouvel État Français à se trouver encore dans la capitale, De Brinon, ministre de la Justice du gouvernement Doriot, fait afficher à la hâte, parfois juste à côté des affiches de Rol-Tanguy, un message de son cru. Il affirme notamment que « Les Communistes et les Abandonneurs [le nouveau nom qui remplace depuis quelque temps dans la propagande du NEF le terme “Africains”, plus vraiment adapté maintenant que Marseille est devenue la capitale du gouvernement français légal et légitime] essayent de déclencher un soulèvement dans la population du Grand Paris. Si un mouvement d’une certaine ampleur se produisait, les Parisiens doivent savoir que le calme serait rétabli par tous les moyens, et si besoin par des bombardements aériens ! ».
La tension monte encore d’un cran dans la capitale française, alors que l’on se bat maintenant en Normandie, en Bourgogne et dans le Massif Central et qu’un vaste encerclement se dessine.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 20:05    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai repéré ceci :

14 mai
Opération Overlord

WestHeer, HG D, HG G
Relocalisation
Feste Alvensleben (Metz)

"...Et en attendant, il n’est plus vraiment en position d’influer sur le cours des batailles décisives actuellement en cours, pourtant supposées stopper la marée alliée."

Pour faire court, on peut supprimer le dernier, ça donnerait " des batailles décisives actuelles". Sinon, on charcute le début de la phrase façon bonzaï, et ça donne " "influer sur le déroulé des batailles...."
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Archibald



Inscrit le: 04 Aoû 2007
Messages: 9242

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 20:07    Sujet du message: Répondre en citant

https://www.youtube.com/results?search_query=%22paris+en+col%C3%A8re+jarre+

Avec ou sans Mireille Mathieu, c'est au choix... (Désolé ! mon histoire avec cette chanson a commencé sur un malentendu: à cause de "La vie est un long fleuve tranquille.")

https://www.youtube.com/watch?v=toj45dEa2qk

Il est magnifique, ce morceau ! Cette valse...!! Par contre ils ont déconné: que fait donc "Le jour le plus long" dans cette histoire ?
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 20:15    Sujet du message: Répondre en citant

L'affiche du "jour le plus long" avec la musique de "Paris brûle-tr-il" ? C'est le Dr Frankenstein qui fait les mixages ?
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Capu Rossu



Inscrit le: 22 Oct 2011
Messages: 2530
Localisation: Mittlemeerküstenfront

MessagePosté le: Dim Juin 11, 2023 21:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir :

Citation:
De tels caissons ont d’ailleurs déjà servi au sud à recréer des quais prêts à l’emploi à Sète, Toulon ou encore Marseille, ainsi qu’à donner une petite capacité d’accueil à de simples ports de pêche, voire même à reconstituer le terminal de Fos-sur-Mer (1).

1- Mais pour le matériel uniquement, les installations pétrolières n’ayant pas vraiment survécu au Grand Déménagement puis à l’Occupation …


J'ai déjà expliqué à plusieurs reprises qu'il n'existe aucune installation portuaire de quelques natures qu'elles soient à Fos en 1940 Exclamation

En 1940, le port de Marseille est principalement établi entre la Joliette et le cap Janet pour sa partie principale avec une implantation pétrolière à Berre, La Mède et Lavéra plus une implantation oléagineux et pondéreux à Caronte entre Martigues et Port de Bouc.
Ces deux ensembles sont complétés par le port de Port Saint Louis du Rhône.
Entre Port de Bouc et Port Saint Louis du Rhône, il n'y qu'une plage étroite, le canal d'Arles à la Mer et un route. Au nord, dans ce qui sera la zone industrialo-portuaire actuelle, ceux ne sont que marais, roubines et pâturages pour taureaux et chevaux.
L'ensemble actuel de Fos sur Mer ou Marseille Ouest est construit entre 1963 et 1970.

Lors des opérations suivant Dragon, j'avais déjà souligné que si l'implantation de caissons au fond du golfe de Fos était faisable, c'était pour le fret et le débarquement de troupes uniquement. Pour les produits pétroliers, les Franco-américains avaient pu, déjà signalé aussi, récupéré les trois raffineries (Berre, La Mède et Lavéra) quasi intactes, les Allemands ayant bâclé le sabotage de ces raffineries : ils avaient seulement détruit les pompes nécessaires au déchargement des pétroliers, les franco-américains avaient rapidement pallié à ces destructions ciblées. Parfaitement instruits du fait par la Résistance, ils avaient fait venir de USA un lot de pompes neuves. Dans la fin de l'Ethylène, j'avais ajouté qu'ils avaient en plus réalisé l'interconnexion entre les trois raffineries et le parc au pétrole de Marseille grâce à un double jeu de pipelines posé dans la canal du Rove.

Phrase et note à reprendre : pour créer et non reconstituer le nouveau port de Fos sur Mer, on ne parlait pas encore de terminal dans le jargon maritime de l'époque

@+
Alain
_________________
Aux Postes de Propreté - Mouillé, c'est lavé ! Lavé, c'est propre ! - Rompre des Postes de Propreté
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Bataille de France Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3 ... 33, 34, 35 ... 96, 97, 98  Suivante
Page 34 sur 98

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com