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Les Balkans, Mai 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Fév 07, 2023 23:00    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
...
Beaucoup sont pourtant d’authentiques héros, dont certains ont bombardé le Reich le jour même de l’invasion ( référence note 4 ??)
...
Cela sans parler des très précieux renseignements qu’il a fournis (fourni ) sans rechigner sur les déploiements, ordres de bataille et plans allemands comme oustachis.


1) Oui bien sûr, note 4.
2) Non ! fournis ! s'accorde avec son complément d'objet direct placé avant : qu' - c'est à dire avec renseignements.
_________________
Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 00:14    Sujet du message: Répondre en citant

Appendice 3
Beria et Tito : cordialité interdite

« Les relations entre Lavrenti Beria et Josip Broz Tito restent imprégnées d’ambiguïtés et voilées de brumes… Quelques indices, toutefois, tendent à démontrer qu’elles furent beaucoup plus suivies et cordiales qu’il n’y paraît. Ainsi, en 1953, après la disparition de Staline, l’une des premières décisions de l’URSS de Beria fut de réchauffer les relations avec Belgrade, au point mort depuis plusieurs années. Des approches prudentes furent conduites à l’initiative des Soviétiques, les Yougoslaves y répondant avec une cordialité circonspecte, prenant acte par ailleurs de l’extinction progressive de la violente propagande anti-Tito qui faisait le miel des titres moscovites depuis 1948.
Puis, dans la continuité du rétablissement déjà en cours des liens entre les républiques sœurs et le RFSY, Beria prit sur lui de faire écrire à son ministre Malenkov une lettre manuscrite à destination de Ranković, sous un prétexte de pure forme. Sa conclusion précisait : « Je profite de l’occasion, camarade Ranković, pour vous transmettre les salutations cordiales du camarade Beria, qui se souvient bien de vous. Le camarade Beria m’a demandé de vous faire savoir personnellement et de manière ultra-confidentielle que, tout comme moi, lui et ses amis sont favorables à une révision imparable et totale des relations entre nos deux pays ainsi qu’à leur amélioration. Le camarade Beria vous demande d’en informer le camarade Tito, et si ce dernier et vous-même êtes de cet avis, il serait judicieux d’organiser une rencontre confidentielle entre personnes plénipotentiaires dans ce domaine. Nous pourrions organiser cette réunion à Moscou, mais si vous pensez que cette idée est inacceptable, une telle réunion pourrait également se tenir à Belgrade. Le camarade Beria est certain que personne en Yougoslavie, à part le camarade Tito et vous-même, ne sera informé de la présente conversation. »
Mais le lendemain, Lavrenti Beria était arrêté et la tentative de normalisation des relations soviéto-yougoslaves tombait à l’eau, Molotov, Joukov et leurs alliés considérant même celle-ci comme une preuve de « trahison en faveur d’un ennemi de classe en contact avec des impérialistes, afin de développer un système multipartisan non communiste, avec le roi Beria à sa tête et grâce à l’aide des Churchill, Dulles et autres Tito et Ranković. » La normalisation des relations fut donc suspendue un certain temps. Plus tard, le processus diplomatique reprit sous d’autres formes, entre la Patrie des Travailleurs du camarade Nikita Khrouchtchev et la Yougoslavie de Monsieur Josip Broz Tito. »
(Tito, une vie entre ombres et lumières, par Robert Stan Pratsky, Editions Le Club, 2008)




Appendice 4
Un Oustachi repentant

« Slavko Kvaternik,
1878-1946 : officier austro-hongrois et yougoslave et général croate, homme politique et fonctionnaire oustachi. Né à Komorski Moravice de Ljudevit et Marija Kvaternik dans une famille catholique d’origine allemande, il entre par vocation (semble-t-il) dans l’armée impériale dès la fin de ses études et intègre l’académie militaire.
Il sert durant le Premier Conflit mondial sur le front italien, au sein de l’armée austro-hongroise, avec succès : adjudant d’escadre (aide de camp) du célèbre maréchal Svetozar Borojević (le vainqueur des batailles de Soča contre les Italiens), il passe en janvier 1918 chef d’état-major de la 55e DI, avant de rejoindre le commandement de l’armée Sočan au col de l’Isonzo. Pour prix de ses nombreux services, il reçoit la Croix de Fer de 1ère classe des mains du Kaiser.
Après la guerre, ce profil de valeur trouve naturellement sa place au sein de la nouvelle armée yougoslave. Lieutenant-colonel, chef d’état-major de l’armée, il commande les troupes croates qui expulsent l’armée hongroise de Međimurje. Puis, en 1921, sans doute en désaccord avec l’orientation déjà prise par le Royaume, il prend une retraite anticipée, avec le grade de colonel.
Cependant, sitôt retraité, Kvaternik adhère au Parti croate des Droits puis – jugeant sans doute ce dernier trop mou – il rejoint le tout neuf mouvement oustachi. En octobre 1932, sur l’invitation personnelle d’Ante Pavelic, il participe à Breska à une réunion relative à la création puis au renforcement des unités de combats du mouvement. Après l’assassinat du roi Alexandre, il est interné au Monténégro, où il réussit apparemment à se faire oublier puisqu’en 1936, il devient directeur de la Coopérative croate du Travail (Hrvatskog radise) – poste auquel il est élu grâce à l’intense soutien de Vladek Maček, du HSS (Parti paysan croate).
A cette place, Slavko Kvaternik poursuit bien sûr ses activités politiques. En 1939, il dirige le mouvement oustachi en Croatie. Il participe ainsi, notamment, à la fondation de la société Uzdanica – un faux-nez pour les activités du mouvement dans le pays. A la tête de celle-ci, il entre en contact avec plusieurs officiers croates de l’armée royale susceptibles d’être gagnés à la cause. Kvaternik ne se contente pas de semer la sédition dans le Royaume – en avril 1941, alors que le risque de guerre se précise, il rencontre Edmund Veesenmayer (futur diplomate SS très actif en Europe centrale) et négocie avec lui les conditions d’une cobelligérance d’un état croate au côté du Reich.
Dès l’invasion de mai 41, on voit partout sa haute et inquiétante silhouette, arborant avec orgueil la Croix de Fer. Agissant en médiateur entre Veesenmayer et le colonel Franjo Nikolić (CEM du 1er GA), il joue un rôle clé lors de la trahison des unités croates de la 4e Armée, qui provoque l’effondrement de tout le flanc ouest de l’armée yougoslave.
Le 7 mai 1941, c’est Kvaternik qui proclame la création du NDH, avec la bénédiction de Veesenmayer, et en dépit d’un Vladek Maček que les événements ont déjà rendu un peu plus prudent. Homme-orchestre du gouvernement provisoire, il en est aussi le Premier ministre pendant quatre jours, le temps pour Ante Pavelic de rentrer d’exil. Il lui cède alors « naturellement » la place, pour devenir numéro 2 du régime : chef du cabinet Ustaše, adjoint du Poglavnik, ministre de la Sécurité intérieure. Promu général, il est par ailleurs chef adjoint de l’armée oustachie. Avec les quelques officiers de l’armée royale qu’il a ralliés, il entreprend alors d’organiser la future armée du NDH (déjà fortement tiraillée entre des intérêts particuliers contraires). Il doit de ce fait arbitrer les nombreux conflits entre militaires oustachis et soldats de métier – notamment dans la garde nationale.
Dans le fond, Slavko Kvaternik ne croit pas à une armée politique. Pour lui, la future armée croate doit être une troupe professionnelle, avec un noyau dur de soldats de métier, renforcé de conscrits. Les soldats issus du Parti devront quant à eux être limités à un unique régiment. On s’en doute, la proposition n’aura pas l’heur de plaire à tout le monde ! Indifférent aux reproches qui remontent pourtant déjà jusqu’à Pavelic, Kvaternik atteint sans doute le sommet de sa gloire le 20 juin 1941, en étant reçu par Adolf Hitler en personne, entouré d’autres éminents représentants du IIIe Reich (Ribbentrop, Keitel…).
Son retour en Croatie est le début d’un interminable glissement : en butte à la féroce répression politique et ethnique qu’il a lui-même largement mise en place, le général se rend compte qu’il est allé beaucoup trop loin. L’Etat croate indépendant patauge littéralement dans le sang, alors que de multiples éléments incontrôlés parcourent librement villes et campagnes, massacrant Serbes, Juifs et autres non-Croates dans des circonstances particulièrement atroces. S’appuyant sur un rapport quelque peu partial de son adjoint le général Vladimir Laxa (qui démissionnera à l’été 1942), Kvaternik se défausse alors de toutes responsabilités en mettant les troubles sur le compte de supposés « Oustachis sauvages » réputés indépendants de toute autorité – il ordonne donc de les exterminer, car « ce ne sont pas des Oustachis, mais des sauvages et des voleurs, qui méritent d'être traduits en justice tout comme les Tchetniks ». On appréciera le sens de la formule – mais en réalité, cet ordre sera assez peu suivi d’effet, n’obtenant même pas une simple accalmie dans les massacres…
Comme pour souligner l’horreur de l’époque, sa femme Olga, née Frank (fille de Josip Frank, homme politique juif !) se suicide en août 1941, incapable d’admettre la réalité des activités de son mari – tout comme de celles de son fils Eugen “Dido” Kvaternik. En effet, ce dernier est lui-même impliqué jusqu’au cou dans les massacres – davantage encore que son père, auquel il s’oppose d’ailleurs sur la politique à mener ! De fait, Slavko aimerait sauvegarder le Parti paysan croate et jeter les bases d’une véritable armée, certes violente mais au moins un peu militairement efficace, au lieu de se lancer dans une épuration ethnique aussi brutale qu’incontrôlée.
Ces souhaits viennent bien tard et après bien trop d’erreurs. Slavko Kvaternik s’est déjà brouillé avec les Oustachis radicaux, il s’oppose désormais aussi aux Italiens, auxquels il reproche leurs visées impérialistes et leurs méthodes de “maintien de l’ordre”. Pour ce faire, il tente maladroitement de s’appuyer sur Berlin contre Rome. Il ignore que si les Fascistes franchissent aussi ouvertement les supposées frontières du NDH, c’est qu’ils ont la bénédiction d’un Reich qui n’a déjà plus confiance en la Croatie et qu’en réalité, les Italiens ne s’abstiennent de prendre le contrôle de Zagreb que par… bonne volonté. Pour finir, Kvaternik a le front de s’opposer aux Allemands lors de l’envoi de la légion croate sur le front russe en affirmant devant le Parlement que « l’Allemagne ne peut pas gagner cette guerre » et que « nous ne gaspillerons pas notre capital de manière insensée sur le Front de l’Est ». Au surplus, il continue de tenter de discipliner l’armée d’assassins qu’il a créée – bref, Kvaternik embête tout le monde.
C’est pourquoi, en septembre 1942, Ante Pavelic choisit finalement de le destituer – c’est à dire de le mettre à la retraite avec les honneurs – alors qu’il s’apprête à partir pour la Slovaquie. Son retour en Croatie, à la mi-décembre, est cocasse : reçu par son fils Eugen à sa descente d’avion en grand uniforme, nul ne le salue et il est immédiatement jeté dans une voiture et expédié dans sa villa de Tuškanac, avec interdiction d’en sortir ! Deux entretiens avec Pavelic en fin d’année actent la rupture définitive entre les deux hommes : Kvaternik démissionne, peut-être après avoir signifié au Poglavnik quelques vérités désagréables : « Vous conduisez le peuple croate et l’État croate à la ruine, vous menez une politique d’autodestruction provoquant le chaos et l’anarchie. »
Il part alors pour sa résidence secondaire en Autriche (à Semmering), d’où il ne sort que pour de sympathiques virées touristiques en Slovaquie. On ne le reverra en Croatie que par intermittence. Il jouera peut-être un rôle dans la conjuration du 7 mai 1944 – dans quel sens, nul ne saurait le dire précisément, et rien n’a jamais été prouvé.
Arrêté par les troupes britanniques et conduit à la maison d’arrêt de Gmunden, Kvaternik est extradé dès février 1945 vers le RFSY. A son procès, tenu à Sarajevo, il plaide curieusement coupable, sur le conseil de son avocat le docteur Ivo Politeo – mais c’est pour mieux contester son degré de culpabilité, donc sa peine. Ainsi, quand on lui demande s’il se considère comme un traître au peuple croate, il répond : « Monsieur le procureur, je n’ai jamais eu ce sentiment. » Ses pénibles atermoiements entre fierté croate et remords quant à la réalité profonde du NDH (« Je reconnais sincèrement ma responsabilité et regrette profondément d’avoir participé à un régime qui était criminel et qui a causé les plus grands malheurs aux peuples croate et serbe. ») ne le sauvent pas. Condamné à mort le 6 janvier 1946, il est fusillé le 13 à Sarajevo. »
(Robert Stan Pratsky – Dictionnaire de la Seconde Guerre Mondiale en Méditerranée, Flammarion, 2008)
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 08:24    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Beria, qui se souvient bien de vous.

Document unique: la seule fois où "Beria se souvient de vous" est une bonne nouvelle.
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With Iron and Fire disponible en livre!
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John92



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 09:02    Sujet du message: Répondre en citant

...
« ...
Le camarade Beria est certain que personne en Yougoslavie, à part le camarade Tito et vous-même, ne sera informé de la présente conversation (présente = la lettre ; conversation = elle n’a pas encore eu lieu donc ne peut être présente). »[/i]
...
(Tito, une vie entre ombres et lumières, par Robert Stan Pratsky, Editions Le Club, 2008 (il est très prolifique M. R. Stan Pratsky : 2 bouquins en 2008 ))
...
Appendice 4
...
Il doit de ce fait arbitrer les nombreux conflits entre militaires oustachis et soldats de métier – notamment dans la garde nationale.
Dans le fond, Slavko Kvaternik ne croit pas à une armée politique. Pour lui, la future armée croate doit être une troupe professionnelle, avec un noyau dur de soldats de métier , renforcé de conscrits. Les soldats issus du Parti devront quant à eux être limités à un unique régiment.
...
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Ne pas confondre facilité et simplicité
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 10:54    Sujet du message: Répondre en citant

La présente conversation = la conversation actuelle. L'auteur de la lettre considère qu'il s'agit du début d'une conversation (une conversation par écrit). Il préfère parler de conversation que de négociation, par exemple.

RS Pratsky est prolifique, mais la date de publication d'un livre ne correspond pas forcément à la période de son écriture. Un ouvrage daté de 2008 peut avoir été écrit en 2007, voire en plusieurs années, 2002 à 2007 par exemple.
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Casus Frankie

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loic
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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 11:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Beaucoup sont pourtant d’authentiques héros, dont certains ont bombardé le Reich le jour même de l’invasion

As-tu une référence à ce sujet ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 11:56    Sujet du message: Répondre en citant

Blenheim - a yugoslav Story, présenté dans le topic approprié.
Quant aux relations Beria-Tito, ils viennent de la biographie déjà mainte fois évoquée.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Fév 08, 2023 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bon quelques commentaires :
- l'affaire des Dornier 17 Z ... OTL, et on n'a pas fini d'en parler ! Fichu fichage de tronche, j'ai un peu l'image d'un commandant SS tel le roi Arthur commandant dans Kaamelot sur sa colline "Mais où ils vont ces cons ? Pas par là, pas par là !'
- « J’ai été informé de votre souhait de m’attribuer l’ordre de Saint-Sava, et je vous en remercie. Toutefois, je ne saurais l’accepter, attendu qu’en recevant cette décoration, je donnerais l’image d’une bonne relation entre ma personne et vos services. Mes relations avec vos services ne sont pas bonnes. C’est précisément l’inverse. » Ca vous fait plaisir ? A peu près un télégramme OTL adressé aux polonais après Market Garden. Humour britannique ...
- « Vous semblez nous traiter d’une manière de plus en plus odieuse. Il se peut que vos ambitions d’occuper les territoires italiens du nord de l’Adriatique vous conduisent à considérer avec suspicion et à rejeter les opérations militaires que nous vous proposons de mener sur vos côtes contre les Allemands. Je vous ai déjà assuré que toutes les questions territoriales seront réservées à la Conférence de paix. Et elles seront jugées indépendamment de l’occupation en temps de guerre. De telles questions ne devraient certainement pas entraver les opérations militaires actuelles. » Télégramme pratiquement OTL.
- Je suis assez fier du passage Tito-Béria, où tout est documenté, exact (et même crédible), y compris les circonstances ... Partie de chasse toujours...
- Quant à la 83e EB, l’escadre maudite “au cimeterre brandi”, son insigne illustre aujourd’hui encore bien des ouvrages publiés en Serbie par des historiens plus ou moins impartiaux… et les décors de ses avions sont fort prisés des maquettistes amateurs de sujets originaux. Un profil pitié .
- Rapport de Mac Dowell presque OTL aussi.

Ah oui crotte ! Slavko Kvaternik, la liche du NDH. Je sais, j'ai déjà publié cette photo alors j'en met d'autres. Mais franchement une gueule pareille aussi. Je le vois d'ici :

"AAAAAAAAAAAACCCCCCCCCCCCCCH DOKTOR JOHNNNES OU AVEZ VOUS CACHE LE DIAMANT DU ROI ZVONIMIR ?"
Bref, je suis taquin avec ce monsieur.





Bon, plus jeune il rendait quand même mieux.





Durant son procès.



Puis son ingrat de fils, tiens, là au milieu.


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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 08:25    Sujet du message: Répondre en citant

"Donnez moi le journal, ou la Fraulein meurt."

"Donne lui le journal, Indy."

"Junior, c'est une des leurs. C'est une nazi."

"Je suis désolé Indy..."

"Il ne faut pas, Elsa..."

"... mais tu aurais du écouter ton père."
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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Anaxagore



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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 09:40    Sujet du message: Répondre en citant

Demo, d'habitude je suis le premier à m'insurger contre le "délit de facies" mais là... sincèrement... il a le physique pour jouer dans un film de vampire ou de momie, ou de liche comme tu le fais toi-même remarqué. Bref un physique de méchant de série Z. Le genre a dire dans un interview "Mon plat préféré? Un bébé mijoté dans le lait maternel".
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

13 mai
La campagne des Balkans
Opération Veritable – Le siège de Sarajevo
Région de Sarajevo
– La bataille pour le mont Trebević continue, entre les forces de l’AVNOJ – renforcées de la 38e DI de Franjo Herljević – et le 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Reinhard Heydrich, à nouveau reconcentré. En toute logique, en l’absence de toute supériorité nette des attaquants en nombre ou en armement, l’attaque patine vite. Ce n’est ni le jour ni le lieu pour un tel assaut. De plus, l’appui d’artillerie consenti par la 13e DI grecque n’aide guère : ses tirs sont mal coordonnés tandis que les fumigènes généreusement lancés pour couvrir les vagues de Partisans sont impitoyablement rabattus par la pluie. Le mont tient toujours – les SS ont une fois encore réussi à redresser leur situation.
Le tout, bien sûr, pour le grand malheur de la population locale – néanmoins, celle-ci bénéficie encore du fait que le boucher Vjekoslav “Maks” Luburić n’est toujours pas revenu. Profitant de cette très relative accalmie, les habitants tentent d’organiser leur survie, ou même leur vie, malgré des conditions lamentables et l’omniprésence de la mort. Pourtant, l’atmosphère pesante n’empêche pas un peu de frivolité : on raconte que dans les égouts de la ville, sur les bords de la Miljacka, un concours de beauté aurait été improvisé parmi les jeunes filles d’une communauté. Miss Sarajevo, reine du bal… La vie, en dépit de tout.

Opération Veritable – Grecs et Partisans
Tirana
– Dans le contexte du rabibochage en cours avec les titistes, les autorités alliées militaires et civiles (la Délégation générale à l’Administration des Territoires yougoslaves libérés est aussi concernée !) décident d’enterrer – au propre comme au figuré – les morts de l’île de Daksa, et avec eux tous ceux qu’on ne connait pas encore. On n’insulte pas l’avenir d’un pays pour une poignée de Collaborateurs. Et la poursuite de la guerre jusqu’au cœur du Reich – sans perdre trop d’hommes tant qu’à faire – vaut bien quelques accommodements.
La 2e Armée française n’a rien vu. Oh, elle protestera… pour la forme, en sachant pertinemment que cela ne changera rien – après tout, puisque l’armée de l’AVNOJ elle-même a été plus ou moins reconnue par le roi Pierre II comme une composante de l’armée yougoslave, il s’agit d’une affaire interne à la Yougoslavie. Gérée de surcroit – contrairement à ce qui est le cas… ailleurs – par une cour de Justice dont les délibérés sont un peu sommaires et partiaux, certes, mais qui a au moins le mérite d’exister.
De l’extérieur, tout restera donc irréprochable, et les armes franco-grecques sans tache. Du moins, toute courte honte bue, c’est sûrement ce qu’ont voulu penser les responsables concernés, à Marseille comme à Athènes.
………
« Les salves se font plus rares. Dans Metković, notamment, les patrouilles de gaillards patibulaires semblent devenues plus calmes, quoique pas forcément plus cordiales. On nous a découragés (et même interdit !) d’aller en ville, et notamment dans le quartier du cimetière Saint-Jean. »
NdE – Ce n’est que dans les années 90 qu’on admettra officiellement que 30 Croates avaient été condamnés à mort par le tribunal du district militaire du 2e Corps du NOVJ – dans des conditions certes en apparence légales, mais tout de même très contestables : pas d’avocat, pas de droit à la parole pour les accusés, pas d’appel. La fosse commune reçut alors une plaque commémorative, avant l’édification d’un monument en 2005.

(Markus Amynthe –  [Machines de guerre] – Souvenirs de la campagne de Bosnie, Kedros éditeur via LGF, 1993)

Mauvaise mine
Karlovac (Voivodine)
– Le général Hartwig von Ludwiger, commandant la 104. JägerDivision, est blessé dans l’explosion d’une mine qui détruit sa voiture. La mine avait peut-être été oubliée par ses propres troupes, mais cela n’empêchera pas sa division de se déchaîner en représailles contre la population les jours suivants, selon une tradition bien implantée depuis la Grèce par son énergique général (2). Ludwiger n’est pas très gravement touché, mais il doit quand même céder sa place pour les prochaines semaines à l’Oberst Steyer, son adjoint – une promotion provisoire qui ne changera pas grand-chose pour les indigènes.

Guerre aérienne
Plafond bas
Balkans
– Temps infect sur la Hongrie et la Yougoslavie – il parait voué à durer plusieurs jours, ne laissant voir que par intermittence une mince bande de ciel le long de l’Adriatique.

Service après-vente
Zagreb
– A peine installé dans son fauteuil de chef de la ZNDH, le général Adalbert Rogulja doit régler un premier dossier épineux : la… défaillance (euphémisme !) des Dornier 17 Z de l’ancienne Légion croate, qui n’ont visiblement pas donné satisfaction à l’ami allemand. Par delà les aspects opérationnels immédiats, cela peut poser un problème… En effet, si demain l’armée du Reich ne juge pas les aviateurs oustachis valeureux et compétents, comment obtenir de sa part des appareils de remplacement ? Déjà que la 15. Staffel (Kroat.)/KG.53 est désormais officiellement interdite de vol, par crainte des désertions…

Le Temps des Fleurs – Première alerte
Belgrade (un peu après minuit)
– Il fait gris et laid sur la Serbie cette nuit – mais pas assez mauvais, toutefois, pour empêcher quelques rares avions de voler. C’est pourquoi les opérateurs du radar AMES type 11 – une installation de surveillance mobile (sur camion), déployée sur la colline de Topčider (près du domaine royal) afin de protéger la capitale d’un improbable raid aérien – sont de garde cette nuit. Pour la même raison, deux Beaufighter NF-IV du GCN I/8 – indicatifs Cannon et Wizard – tournent en rond dans le ciel, attendant qu’un Junkers 188 suicidaire veuille bien s’offrir à leurs canons.
Tout comme les pilotes français, les opérateurs radars britanniques s’ennuient. Leur installation, d’une portée efficace d’environ 60 miles (un peu moins de 100 kilomètres, pour les deux grenouilles qui patrouillent dans le ciel), couvre bien sûr le Danube, au nord – mais pas la vallée de la Morava, au sud. Et pourquoi faire d’ailleurs, vu que cette zone est libérée ? Pourtant, c’est bien du sud que vient l’écho qui les conduit à contacter le PC Air à Belgrade.
– Trois bogeys secteur Sud-sud-est, gisement 140, distance 55 miles, vitesse 200 mph, direction nord-ouest, cap 300. Entrée dans la zone de défense de Belgrade dans une vingtaine de minutes.
Au central, la radio de la salle de communication complète : « Appareils venant de la vallée de la Morava. Indicatif attribué : Raptor 1 à 3. Pas de réponse aux appels radios. »
Sur la carte, trois plots rouges en bois, poussés par les râteaux de WAAF flegmatiques, apparaissent et se dirigent vers la capitale.
Le responsable de garde : – Com de Central, avez-vous pu parler à la base de Niš ?
– Central de Com, négatif. Aucune réponse des bases sur la Morava.
– Com de Central, continuez jusqu’à ce que le contact soit établi et essayez les fréquences d’urgence.

(L’adjoint de garde au responsable : – Ça ne peut pas être un des B-25 qui…)
(Le responsable de garde : – Qui ont démoli le stade ? Non, ça n’aurait aucun sens.)
– Cannon de Central, scramble ! Interceptez Raptor. Wizard de Central, scramble ! Interceptez Raptor.

La radio passe sur la fréquence des chasseurs.
– Central de Wizard, altitude 7 000 pieds, en montée à 10 000 pieds.
Une opératrice de la direction de la chasse : – Wizard de Belgrade 1, je vous prends en charge. Nouveau cap 1-7-0, maintenez votre altitude à 8 000 pieds. Interception estimée dans 12 minutes.
Seconde opératrice : – Cannon de Belgrade 2, je vous prends en charge. Nouveau cap 1-3-5, maintenez votre altitude à 8 000 pieds. Interception estimée dans 20 minutes.
– Belgrade 1 de Wizard, bien reçu.
– Belgrade2 de Cannon, bien reçu.

Radar : – Cap Raptor maintenu, contact radio négatif. Station d’observation 12 passe le relais à station d’observation 11. Interception estimée à 00h25.
– Belgrade 1 à Wizard, trajectoire d’interception 1-7-0, portée 1-5. Altitude 9 500 pieds.

Les plots continuent de bouger sur la table, se rapprochant inexorablement…
(L’adjoint de garde : – Que fait-on au moment de l’interception, s’ils ne répondent toujours pas ?)
Avant que le responsable ait le temps de répondre : – Com de Central, la base de Niš en ligne.
(Le responsable : – Répondez, Gordon.)
L’adjoint : – Allô, Niš, à quoi jouez-vous bon sang ? Dégagez vos appareils de notre secteur ! Qu’est-ce que c’est, une mauvaise blague ? Un exercice surprise ?
Niš (au téléphone) : – Notre base n’a aucun appareil en vol. Attendons confirmation du terrain de délestage de Prokuplje – nos lignes téléphoniques avec eux sont HS et aucune liaison radio possible.
L’adjoint : – Je veux un rapport de position de tous les avions de votre secteur, et ça en priorité absolue.
Niš (au téléphone) : – Bien compris.
(Le responsable : – Prokuplje, c’est bien la base de repli des FARY, non ?)
(L’adjoint : – Oui mais on a changé les codes radios et fermé les hangars depuis la semaine dernière. Cet espace aérien leur est interdit sauf ordre formel. Une erreur de navigation d’un vol de liaison ?)
(Le responsable : – Les liaisons avec nos correspondants en Italie et en Grèce fonctionnent normalement. Ils ne signalent aucun appareil égaré.)
– Central de Com, toujours pas de contact avec Raptor.
Première opératrice : – Wizard de Belgrade 1, cap 1-7-5 pour les trois cibles, signalez le contact radar dès qu’il sera établi.
– Belgrade 1 de Wizard, toujours rien pour l’instant. Confirmez altitude des cibles ?
(Le responsable de garde : – Combien de temps avant qu’ils pénètrent la zone de défense de Belgrade ?)
(L’adjoint : – Arrivée prévue dans dix minutes.)
(Le responsable : – Mettez la défense anti-aérienne en alerte raid. Et dites-leur d’attendre les ordres ! Quant à Wizard et Cannon, dites-leur de se préparer à engager le combat.)
Un léger frisson parcourt la pièce.
Première opératrice : – Wizard de Belgrade 1, préparez-vous à engager Raptor.
Seconde opératrice : – Cannon de Belgrade 2, préparez-vous à engager Raptor,
– Belgrade 1 de Wizard, contact négatif. Attendons nouvelles instructions.
L’opératrice : – Wizard de Belgrade 1, cible droit devant à 1-8-0, direction 2-8-5, altitude 8 500 pieds, vitesse 220 mph.
– Belgrade 1 de Wizard, rien à faire, contact négatif. Je répète, contact négatif !

Les deux plots sont à présent pratiquement empilés l’un sur l’autre, tant leurs positions se confondent.
(Le responsable : – Est-ce que ces Français savent vraiment se servir de leur radar ?)
(L’adjoint : – La situation devient dangereuse, il faut qu’ils tentent une nouvelle approche.)
(Le responsable : – Ils n’ont plus le temps ! Et ils risquent de manquer le rendez-vous avec Cannon et de rater leur attaque à double front.)
Première opératrice : – Wizard de Belgrade 1, changez de cap et d’altitude. Je répète, changez de cap et d’altitude, vous allez entrer en collision ! Wizard, changez de cap immédiatement.
Silence…
(Le responsable : – Où sont-ils passés ? Pourquoi ne répondent-ils plus ?)
– Central de Radar, Wizard n’est plus visible sur nos écrans !
(L’adjoint : Ils ont plongé !)
– Central de Radar, Raptor a changé de cap. Direction 3-2-5. Altitude décroissante, en accélération.
Seconde opératrice : – Cannon de Belgrade 2, vous vous rapprochez. Portée de tir dans 5 miles.
Pendant ce temps, sur les aérodromes et installations autour de la capitale, l’alerte a déclenché la panique. Les sirènes résonnent et on active les projecteurs tandis que le personnel court vers les tranchées ou pousse le matériel à l’abri.
« Bon sang mais qu’ils foutent, ils sont complétement dingues ? » A la barre de sa batterie d’Œrlikon, l’officier DCA de quart est très inquiet : « Il faut absolument qu’on ait un ordre… J’espère juste qu’ils ne vont pas lâcher une bombe sur la réserve de thé ! » Sur la base de Belgrade, ce sont des dizaines d’avions dispersés autour du tarmac qui sont traînés par des escadrons de rampants réveillés à coups de pied vers des alvéoles en sacs de sable bien trop négligées ces temps-ci.
Et dans les faubourgs éloignés de la capitale, le service de veille aérienne signale un bruit de moteurs en direction de l’est. Trois ou quatre appareils, pas plus…
– Central de Radar, Raptor se dirige vers Belgrade, il sera au-dessus de la ville dans cinq minutes.
– Belgrade 2 de Cannon, nous avons la cible en visuel et sur le radar.

(Le responsable de garde : – Donnez l’ordre d’ouvrir le feu.)
(L’adjoint : – Mais Sir !)
(Le responsable : – Il faut les descendre avant qu’ils survolent nos installations.)
Seconde opératrice : – Cannon de Belgrade 2, permission de tirer. Kill Raptor.
– Belgrade 2 de Cannon, veuillez répéter.
(Le responsable de garde) – Cannon de Central, kill Raptor.
Dans les cieux sombres et nuageux, le chasseur vire pour se placer derrière sa cible, un gros bimoteur volant droit.
– Central de Cannon, j’attaque.
La grosse masse noire est désormais bien visible, dans le collimateur éclairé de vert du Beaufighter. Une masse ronde, familière… et portant des cocardes que les premières traçantes font ressortir sur le fond sombre du camouflage.
– Central de Cannon, abort ! Blue on blue ! C’est Wizard !
Première opératrice : – Wizard ? Wizard de Belgrade 1, répondez !
L’appareil bat des ailes en signe de reconnaissance sous les yeux de Cannon.
– Central de Cannon, sa radio est en panne !
– Central de Radar, Raptor a disparu des radars. En attente d’instruction.
– Central de Cannon, confirmé, avons perdu trace des autres Bogeys.

Sur la table, les plots rouges sont retirés, ne laissant plus que deux morceaux de bois verts se suivant de fort près…
(Le responsable de garde) – Cannon de Central, ordre d’attaque annulé.
– Central de Cannon, Cannon désengagé.

(L’adjoint, se laissant tomber sur sa chaise : – Raptor a disparu ?)
(Le responsable) – A tous, de Central, fin d’alerte.
………
On ne retrouvera aucune trace des intrus, que certains considéreront assez vite comme des interférences liées aux mauvaises conditions météo, couplées à la nervosité extrême régnant depuis le 7 mai dans les rangs de la Balkans Air Force. Une enquête minutieuse de la Police Militaire sur (entre autres) les équipages de feu la 83e EB ne révélera aucune trace de vol non autorisé – les B-25 sont tous restés enfermés dans leurs hangars cette nuit-là.
Quant au sergent-chef Gérard Houdin, une fois sorti du cockpit de son gros bimoteur Sorcier de Nuit, il racontera avoir aperçu brièvement, juste après que sa radio soit tombée en panne, un gros bimoteur à double dérive, qui n’a entrepris aucune action hostile avant de disparaître finalement dans l’obscurité. Mais les opérateurs de la RAF ne le croiront guère.
Oui, les échos, c’était sûrement des interférences. Car sinon, qui serait venu ainsi voler de nuit vers l’ouest au-dessus de la Serbie ? Vers l’ouest, donc venant de l’est, non ?

AVNOJ
La lutte finie ?
Slovénie
– Le 9e Corps “Slovène” de Lado Ambrožič passe ! Profitant de leur détermination comme de leur concentration – ainsi que d’un surprenant manque de coordination de la Domobranci slovène – les forces de l’AVNOJ traversent la Krka vers Kostanjevica. Elles ne tardent pas à gagner l’abri des monts Žumberak – sans difficulté aucune, car les Partisans connaissent parfaitement les lieux. Derrière, les Allemands grognent – les Slovènes, moins. En effet, de leur point de vue, ils ont simplement éjecté les communistes de chez eux à moindre frais, voilà tout. Et pour ce qui va se passer en Croatie, que les Oustachis se débrouillent !
………
Croatie (nord-ouest) – La 33e Division repart vers Glina, toujours harcelée par les poux porteurs du typhus, mais toujours motivée ! Guère gênée, aussi, par les débris des unités territoriales oustachies, qui fuient vers le nord quand elles ne se rendent pas spontanément sans combattre. A ce rythme, la ville sera atteinte dans deux jours. Douze kilomètres… cela paraît peu, et pourtant, pour ceux qui marchent malgré la fièvre, c’est énorme !
………
Croatie (ouest), Karlovac – Premier contact avant l’aube entre la SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger et le 7e Corps “Slovène”, renforcé des premiers éléments reformés au son du canon de la 13e Division “de Primorje-Gorski Kotar”. Les SS d’Hans Brandt n’ont pas la partie facile, même après le lever du soleil : outre la pluie qui gêne l’artillerie comme les reconnaissances, la topographie n’est pas franchement de la partie.
En effet, Karlovac est située au centre de deux confluents successifs, entre Kupa et Korana, puis entre Kupa et Mrežnica. Ces rivières forment ainsi les trois côtés d’un carré, lequel contraint fortement les axes de l’attaquant. Plus grave pour l’Ordre noir : pour l’heure, Rajko Tanasković a visiblement décidé de tenir, ayant sans doute estimé qu’avec la tournure générale des éléments, le ravitaillement allié et l’arrivée probable du 9e Corps “Slovène” depuis la Save, il avait toutes les chances de son côté. A moins bien sûr qu’après trois années de petite guerre, Tanasković en ait tout simplement assez de courir – après tout, il mène la guérilla depuis l’invasion de mai 1941 (3).
Les conséquences de cette résistance inattendue ne se font pas attendre : la progression ralentit nettement. Les SS avancent, mais à un prix désagréable. Au soir, ils en sont même encore à se battre dans les collines boisées à l’ouest de la localité. Cela pourrait être long…
………
Croatie (ouest), Lika-Senj – L’offensive du Ier Corps de l’armée croate commence. Ivan Brozovic dépêche sa 3e DI Osijek (Emil Radl) sur les traces de la Handschar dans le corridor d’Otrić, tandis que la 2e DI Vrbaska (Mirko Greguric) entreprend de faire le tour par Obrovac afin de prendre de flanc Gračac par la montée de Krupa (550 mètres de dénivelé, dominés par le pic du Veliki Crnopac – le grand homme noir).
Une manœuvre pour le moins hardie… et peut-être même hors de portée de l’armée du NDH ! De fait, le terrain au nord de Krupa n’est pas vraiment favorable à l’offensive, et il va falloir être motivé pour percer. Mais nous n’en sommes pas là. Pour l’heure, les divisions oustachies se contentent d’avancer au rythme prudent de deux tortues échaudées tâchant de se coordonner.

Réconciliation ?
Visegrád (Bosnie orientale, territoire de l’AVNOJ) –
Le Comité national de Libération de la Yougoslavie (NKOJ) a reçu des nouvelles de son président ! Le maréchal Tito demande officiellement à ses collaborateurs et amis, patriotes yougoslaves, de bien vouloir… renouer le contact avec les Alliés, et notamment avec la 2e Armée française, dans un cadre cependant strictement défini, à savoir des actions permettant une libération rapide et aussi peu coûteuse que possible des parties les plus accessibles du territoire national. Ceci, bien sûr, dans l’attente du retour en Yougoslavie de Tito, qui l'a annoncé ce matin « afin de me tenir à vos côtés au bout de notre long chemin, pour me joindre à l’affectueuse camaraderie qui nous unit, et qui unira demain toute notre Nation ! »
Sans doute, en 1944, le mouvement des Partisans peut-il s’estimer plus près de la victoire qu’en 1941. Mais il reste encore du chemin à faire. Et pour l’heure, l’opération Sarajevo est loin d’être achevée, sans parler des actions en cours à la frontière entre Croatie et Slovénie ! Toutefois, le Vieux a sans doute obtenu une aide puissante de la Patrie des Travailleurs pour être aussi catégorique. De bonnes nouvelles reviendront avec lui, à n’en point douter. Et en l’attendant, il faut bien continuer à pousser… Tito n’a donc pas tort (évidemment !) de rechercher l’appui des Franco-Grecs. Ils lui doivent bien ça, après tous les services rendus ces dernières années !
En tout cas, c’est dans ce sens qu’Edvard Kardelj prévoit les discussions à venir – il est logique qu’il s’en charge, lui qui connaît déjà si bien la 2e Armée ! Le Slovène se prépare donc à se rendre sans tarder à Tirana. Il ne doute pas d’être vite reçu, vu qu’il doit y être très attendu. Toutefois, si ces capitalistes s’imaginent que l’AVNOJ vient donner la patte… hé bien, ils risquent d’être déçus !

Notes
2- Ludwiger était partisan, en pareil cas, de la destruction des villages de toute une région, sur le modèle biélorusse, afin de priver les mouvements de Résistance de tout abri.
3- Sous-officier de l’armée royale, il avait échappé à la capture avant de s’entendre avec les communistes.
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loic
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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Indicatif attribué : Raptor 1 à 3.


Bof bof... Vraiment ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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John92



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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 13:29    Sujet du message: Répondre en citant

...
En toute logique, en l’absence de toute supériorité nette des attaquants en nombre ou en armement, l’attaque patine vite.
...
Miss Sarajevo (anachronisme ? ), reine du bal… La vie, en dépit de tout.
...
Oh, elle protestera… pour la forme, en sachant pertinemment que cela ne changera rien – après tout, puisque l’armée de l’AVNOJ elle-même a été plus ou moins reconnue par le roi Pierre II comme une composante de l’armée yougoslave,...
...
Par delà ( Par-delà, me suggère le correcteur de word) les aspects opérationnels immédiats, cela peut poser un problème…
...
Les SS d’Hans Brandt n’ont pas la partie facile , même après le lever du soleil : outre la pluie qui gêne l’artillerie comme les reconnaissances, la topographie n’est pas franchement de la partie (favorable ? ).
...
... entreprend de faire le tour par Obrovac afin de prendre de flanc Gračac par la montée de Krupa (550 mètres de dénivelé, dominés (pourquoi un pluriel ? ) par le pic ...
...
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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

Le Temps des Fleurs – Première alerte


C'est un clin d'œil à Patlabor 2?

https://www.youtube.com/watch?v=BU36mvGkEyE
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Fév 09, 2023 14:44    Sujet du message: Répondre en citant

Demo Dan répondra pour le Temps des Fleurs et Raptor.

Miss Sarajevo : la première Miss France a été élue en 1920 ! Alors pourquoi pas une Miss Sarajevo en 1944 !
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