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Le Front Russe, Mai 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Jan 30, 2023 20:45    Sujet du message: Répondre en citant

Et personne pour le coup, de rodave la vraie référence ciné du texte !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Jan 31, 2023 21:39    Sujet du message: Répondre en citant

8 mai
Commandos dans la Baltique
Un U-boot exploré

« A présent que la ROZNA est de retour dans ses quartiers, le commandant Ivan Vasilyevich Prokhvatilov prend cinq minutes pour faire le bilan de l’intervention sur le U-276… et pour féliciter tout son monde après cette tâche aussi difficile qu’éprouvante.
– Vous avez fait de l’excellent travail, Camarades ! Tout part ce soir vers les services concernés. Vous êtes officiellement au repos, en attendant une nouvelle action. Et… camarade scout Nepomniachtchi ?
L’intéressé claque des talons, raide devant son lit superposé, le paquetage à ses pieds.
– A vos ordres, camarade commandant !
– Figurez-vous qu’on a retrouvé quelque chose dans votre petit souvenir. Un ensemble de plans que ce Borchers avait sans doute jugé bon de garder tout près de lui. Félicitations pour cette initiative.
– Je sers l’Union Soviétique !
– Je sais. Et vous le faites bien. Quartier libre pour les trois jours à venir.

De fait, en emportant avec lui ce qu’il pensait n’être qu’un simple étui à stylo, le camarade Nepomniachtchi a mis la main sur l’ensemble des cartes Mercator de la mer Baltique établies par la Kriegsmarine. Celle-ci mentionnent tous les points de rassemblement et de circulation sécurisés par la marine allemande, et notamment un chenal secrètement déminé allant de Swinemünde jusqu’à Leningrad et destiné à faciliter l’envoi d’U-boots en patrouille vers le golfe de Finlande… Ceux-ci auront donc assez vite de la visite sur le chemin de leur zone de chasse ! »
(Commandos in the Baltic and Danuba : Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)

L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– Décidément, les jours se suivent et se ressemblent… La 61e Armée avance désormais vers Nowy Żmigród, Draganowa et Zboiska. Elle a certes repoussé la 141. ID sur sa nouvelle ligne de défense… mais selon des modalités et à un moment choisi par les défenseurs ! Les combats se sont donc simplement décalés de 7 à 8 kilomètres vers le sud – il y en a encore 20 jusqu’à l’objectif. Le frontoviki, pour frugal et stoïque qu’il soit, fatigue. Cependant, en face, le Landser fatigue aussi ! Qui craquera en premier dans ce combat perdant-perdant, sur les contreforts des Carpates et au milieu des bois ?
En tout cas, ce n’est pas du côté de la 1ère Armée de choc qu’il faudra aller chercher la réponse. Andrei Vlassov, lui, continue de matraquer les positions allemandes du secteur de Szczawne, tout en lançant quelques reconnaissances en force au sud de Rymanów, afin de juger notamment s’il est possible de déborder par la vallée de la Wisłok, ou encore en remontant la Tabor, vers Rymanów-Zdrój. Des tentatives logiques : la 132. ID (Herbert Wagner), étirée sur 25 kilomètres et relativement isolée, a forcément un point faible quelque part ! Demain, sans doute, il lancera un assaut à grande échelle afin de le trouver puis de l’exploiter… mais en face, le XXVII. ArmeeKorps s’estime toujours prêt.

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
Overlord !
Vnukovo, dans l’après-midi
– « Douarre, qui passe tous ses loisirs à tripoter le poste de TSF de la voiture-radio du régiment, entre dans notre cantonnement en trépignant. Il vient de prendre Radio-Marseille et celle-ci affirme que nos troupes – enfin, les troupes alliées – ont débarqué aujourd’hui en Normandie. Il paraît que partout en France les Boches se replient sous nos assauts et sous l’action des Partisans. La France sera bientôt libre, la France est déjà libre !
La nouvelle court le cantonnement. Les Russes nous embrassent. La capitaine-mécanicienne Agavelian organise un salut et au coucher du soleil, tout ce qui peut tirer tire. Les plus optimistes croient que la guerre est maintenant finie. Battus à l’est, battus à l’ouest, les Fritz ne devraient pas tarder à capituler.
Seul Albert fait la moue au milieu de l'allégresse générale : « Vous vous gourez, les potes, dit-il, les Frisés ne baissent pas les bras comme ça, rigolez pas trop vite, vous verrez qu’ils nous feront encore souffrir. » Mais on n’écoute pas cet oiseau de mauvais augure, qui devait pourtant avoir cruellement raison. »
(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu, 1996)

Cluj-Debrecen
La Hongrie, coûte que coûte
Académie Frunze et STAVKA (Moscou), 17h30 –
C’est l’heure du thé à l’état-major central, quand le téléphone sonne. Pas n’importe quel téléphone, c’est pourquoi c’est le général Aleksei Antonov qui décroche – son chef, Aleksandr Vassilevski, est en tournée d’inspection sur le front. Dans l’écouteur, une voix bien connue de tous les Soviétiques.
Joseph Staline n’est pas forcément très contrarié du déclenchement d’Overlord. Certes, il n’a pas été prévenu de la date et du lieu de l’opération amphibie alliée – mais lui non plus n’a jamais vraiment daigné informer les capitalistes de ses projets d’offensive, sauf dans les termes les plus larges. C’est… de bonne guerre dirons-nous. N’empêche, le second débarquement tant attendu est là – et nul ne doute, sauf peut-être les fascistes (et encore), qu’il conduira inévitablement à la libération complète et rapide du territoire français comme du Bénélux, puis sans doute à l’entrée des forces alliées en Allemagne avant la fin de l’année.
Tout ceci n’est donc pas grave. C’est même… positif. L’Union Soviétique doit néanmoins en tirer les conséquences, pour mieux avancer ses pions dans le futur partage de l’Europe.
– Dites-moi, camarade général, où en sommes-nous des préparatifs d’Oder ?
– Ils vont bon train, camarade maréchal. La planification comme la reconstitution des stocks – leur renforcement, même – sont conformes aux échéances fixées. Nous serons prêts au mois de juin, comme prévu.
– Oui. Je comprends. La contre-offensive fasciste de mars dernier a été victorieusement repoussée, mais elle a coûté cher et il faut reprendre le terrain perdu. Nous ne devons pas nous accorder le moindre droit à l’erreur ou le plus petit égarement dans la dernière étape de notre route vers Berlin.
– Absolument, camarade maréchal.
– Très bien. Mais si nous ne pouvons pas bouger au nord pour l’instant, qu’en est-il au sud ?
– Ce secteur est moins prioritaire – il ne porte en lui-même que peu d’enjeux stratégiques, hormis la neutralisation de la Hongrie et la sécurisation de notre flanc face à… toute éventualité. Nos forces sont prêtes, mais nous attendons des circonstances favorables, notamment sur le plan météorologique.
– Vous faites erreur, camarade général. L’opération
Cluj-Debrecen va bien au-delà de la Hongrie. Tant que les fascistes tiennent les Carpates, ils rallongent nos lignes, immobilisent des forces considérables et de ce fait, réduisent nos possibilités de concentration et de préparation. La Hongrie n’est pas géographiquement la porte de l’Allemagne, j’en suis bien d’accord. Elle est par contre le cœur de l’Europe centrale, et si demain elle tombe entre nos mains, ce seront quatre Fronts qui pourront être réorganisés pour écraser le Reich. En vérité, Cluj-Debrecen est la première étape de notre victoire finale !
– C’est indiscutable, camarade maréchal.
– Alors, la question que je vous pose, Aleksei Innokentievitch, est toute simple : sommes-nous prêts à finir cette guerre ?
– Nous sommes prêts, camarade maréchal !

………
« Ainsi donc, Staline lançait une fois encore d’un geste de la main des dizaines de milliers d’hommes, d’engins et d’avions à l’assaut des montagnes – vraisemblablement en réaction au débarquement d’Overlord. Ecartons ici un élément polémique majeur : contrairement à ce qui s’était effectivement passé à plusieurs reprises en 1943 – que ce soit en Biélorussie, en Roumanie ou dans les pays baltes – Staline ne jetait pas ici une masse d’armées sur l’ennemi sans tenir compte de ses possibilités ou de celles de son adversaire. Antonov ne mentait pas quand il affirmait que le 2e Front Ukrainien de Bagramian et le 4e Front Ukrainien de Tolboukine étaient prêts. Ils ne gagnaient simplement rien à déclencher leurs actions aussi tôt, par un temps médiocre – sinon la certitude de pertes supplémentaires.
Il ne s’agit donc pas, contrairement à ce que certains écriront plus tard, d’un genre de caprice, ou même de « l’expression angoissée d’une incertitude quant au sens de l’initiative dans le conflit » – celle-ci restait indubitablement entre les mains de Moscou, en dépit de Friedericus II. Non – comme jadis, quand Staline souhaitait récupérer au plus vite le maximum de territoires lui revenant « de droit », il estimait désormais qu’il lui fallait aller de l’avant afin de sécuriser dès à présent ses gains. Pourtant, sans même prendre en compte sa future zone d’occupation en Allemagne, ceux-ci étaient déjà considérables : la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne. Mais avant d’aller jusqu'à Berlin, Moscou comptait bien arracher un trophée supplémentaire : Budapest, la perle du Danube, avant que les Britanniques puissent se raviser et décider, tout compte fait, de saisir leur chance. C’était aussi simple que cela. »

(Robert Stan Pratsky, La chute de Budapest – Calman Levy, 2012).


Etat revenant
Fissures
Slovaquie insurgée
– Sous une pluie qui continue de tomber dru et renforce l’impression de désastre imminent, la 178. PanzerGrenadier Tatra du lieutenant-général Friedrich-Wilhelm von Loeper descend vers Čremošné. Elle commence ainsi assez vite à éprouver les défenses du 1er Groupement tactique Kriván, lequel a laissé la garde des positions de montagne du Veľká Fatra aux Partisans de la brigade Joseph Staline, qu’on juge désormais (mais à voix basse…) peu fiables en bataille rangée.
L’unité ad-hoc formée par les Allemands se heurte à forte partie sur la route de la source de Bartoška. Les insurgés sont déterminés à tenir, tout au long de cette voie étroite (50 mètres de largeur à peine par endroits), enclavée dans les bois et surtout interminable (20 kilomètres) ; De surcroît, cette route est longée par une voie ferrée, d’où le train Hurban du capitaine J. Kukliš et de son adjoint le lieutenant J. Belko a tout loisir d'utiliser très efficacement son 80 mm, ses 4 x 37 mm ou ses 12 mitrailleuses. Ici aussi ce sera long… et encore, les parachutistes n’ont pas encore donné, le 1er Groupement tactique non plus !
Plus au sud, vers Handlová, la 548. VGD patine elle aussi, face au 4e Groupement tactique du
Lt-colonel Ján Malár, bien retranché et qui dispose, lui, de la possibilité de concentrer ses forces tandis que les Allemands sont bien contraints d’occuper le terrain ! Erich Sudau sait que son unité est dans un état de préparation… perfectible. Il aimerait donc beaucoup que le KG Schill revienne le soutenir – leur association a si bien marché la dernière fois ! Ce n’est toutefois pas pour tout de suite. Et pour l’heure, la prise de Banská Bystrica reste prioritaire aux yeux du commandement allemand.
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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 04:29    Sujet du message: Répondre en citant

C’est un point de détail, mais la mention de Benelux dans les pensées de Staline est peut-être un peu anachronique. OTL, une convention d’union douanière entre les 3 pays, négociée entre les 3 gouvernements repliés à Londres, est signée le 5 septembre 1944. Elle est ratifiée par les 3 parlements en 1947 et entre en vigueur le 1er janvier 1948. Dans le contexte FTL, il est possible que ce calendrier sera un peu avancé, comme le reste des évènements en Europe du Nord-Ouest, mais l’acronyme Benelux pour désigner les 3 pays ne deviendra d’usage courant que plusieurs années plus tard. Si l’expression existe en russe, Staline aura plutôt pensé aux Pays-Bas au sens large (comme en anglais, ‘The Low Countries’)

Pour la petite histoire, le Benelux (officiellement l’Union Benelux, sans accents sur les ‘e’) peut être considéré le berceau de l’UE, mais il fut précédé des 1921 par le traité créant l’Union économique belgo-luxembourgeoise, qui servit de modèle à une union élargie aux Pays-Bas. Du point de vue hollandais d’ailleurs, on soulignait malicieusement à l’époque qu’il ne s’agissait de rien d’autre que de la restauration sous une autre forme du Royaume Uni des Pays-Bas, une création du Congrès de Vienne existant de 1815 à 1830 mise à mal par l’intempestive et regrettable indépendance de la Belgique.
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loic
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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 08:17    Sujet du message: Répondre en citant

On a cité le mot Benelux pas mal de fois dans la chrono (voir le moteur de recherche). On corrige ?

Citation:
De fait, en emportant avec lui ce qu’il pensait n’être qu’un simple étui à stylo, le camarade Nepomniachtchi a mis la main sur l’ensemble des cartes Mercator de la mer Baltique établies par la Kriegsmarine

Il faudrait être plus précis : la KM utilisait un système de grille (toutes les mers étaient ainsi quadrillées), voir https://uboat.net/maps/grid.html
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John92



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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 09:05    Sujet du message: Répondre en citant

...
Celle-ci (Celles-ci ? ) mentionnent tous les points de rassemblement et de circulation sécurisés par la marine allemande, ...
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
On a cité le mot Benelux pas mal de fois dans la chrono (voir le moteur de recherche). On corrige ?


Si tu veux… Confused Wink
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 12:25    Sujet du message: Répondre en citant

Ben écoute c est extrait d'un ouvrage OTL.
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loic
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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 13:25    Sujet du message: Répondre en citant

Benelux : ben disons que c'est pour soigner notre images de gens sérieux Cool

Pour les cartes, on peut écrire comme suit :
Citation:
le camarade Nepomniachtchi a mis la main sur l’ensemble des cartes Mercator de la mer Baltique établies par la Kriegsmarine ; celles-ci utilisent un système de grille, simple mais efficace, pour repérer un point quelconque sur toutes les mers du globe.

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Imberator



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MessagePosté le: Mer Fév 01, 2023 15:43    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Ben écoute c est extrait d'un ouvrage OTL.

Oui. Mais publié quand ?

Si j'ai bien compris c'est une affaire de quelques mois pour que le terme s'impose. Donc pas sûr qu'il soit de mise début mai 44 FTL.


Et de toute façon pour les occurrences les plus anciennes il est peut-être effectivement anachronique.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

Bon, Loïc, si tu veux m'envoyer une liste de Benelux… Confused Wink
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

9 mai
L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– La 61e Armée marque le pas contre la nouvelle ligne de la 141. ID, depuis Nowy Żmigród jusqu’à Zboiska – soit en gros partout entre la Wisłoka et la Jasiołka –. Face à l’infanterie d’Heinz Hellmich – fatiguée mais elle, au moins, en position d’attente – la troupe de Pavel Belov a décidément besoin d’un ou deux jours de repos pour se rallier avant de repartir de l’avant, vers ce maudit col… Ivan Koniev, par l’intermédiaire de son subordonné Sokolovski, veut bien y consentir. Et les choses se calment ici pour la journée – même si ce n’est bien sûr qu’un répit.
Dans le même temps, par contre, la 1ère Armée de Choc d’Andrei Vlassov, elle, reçoit l’ordre de mettre un peu plus de cœur à l’ouvrage… L’intéressé est donc très satisfait de pouvoir répondre à son chef qu’une vaste offensive est en cours vers le col de Szklarska et la forêt de Pulawy, afin de contourner le point dur de Szczawne. Bon, pour l’instant, on n’avance que d’une poignée de kilomètres et les localités prises sont insignifiantes (Rymanów, Rudawka Rymanowska, Wola Sękowa…) mais on progresse, camarade-général ! La preuve.
Enfin, globalement, on doit reconnaître que le 3e Front Ukrainien n’avance plus beaucoup – il faut dire aussi qu’avec tout ce qui passe aujourd’hui, plus à l’est…

Cluj-Debrecen
La Hongrie, coûte que coûte
Sur le front des Carpates, 05h35 –
Trois quarts d’heure avant le lever du soleil, les pièces déployées le long des tranchées soviétiques, qui n’ont guère bougé depuis six mois, se dressent tous en même temps pour faire feu. Puis, au bout d’une grosse demi-heure de canonnade, c’est la ruée : Soviétiques et Roumains montent à l’assaut des montagnes, couvertes de nuages et grondantes d’orages et d’obus, le long de sentiers plus ou moins repérés par les sapeurs (et les bataillons disciplinaires…) la nuit précédente.
Cette action n’est pas une surprise pour l’Axe – mais cela ne veut pas dire que c’est une bonne nouvelle. L’offensive destinée à détruire le saillant des Carpates est bel et bien lancée – et dans les deux camps, on espère que ce sera la dernière du genre…
………
2e Front Ukrainien – Dans le secteur d’Ivan Bagramian – lequel s’étend de Kolomyia à Bacău (donc de l’Ukraine à la Moldavie) – l’Armée Rouge affronte la 2. PanzerArmee (Hans-Jürgen von Arnim) et la 17. Armee (Karl-Adolf Hollidt). Deux formations que l’on qualifiera… d’inégales, et qui réagissent fort logiquement à l’assaut de manières très différentes.
A l’extrême droite, sur le Prut, le 5e Corps de Cavalerie (V.D. Kriuchenkine) délaisse la route du col Yablonitsky – tenue par la 88. ID (Georg von Rittberg), renforcée du 202. StuG Abt (Hans Marder), ce qui en fait un objectif bien au-delà de ses capacités… – pour soutenir plutôt l’assaut de la 16e Armée à sa gauche. Face à ses positions de Stara Zhadova (la vallée de la Siret, au sud-ouest de Chernivtsi), son voisin, Mikhail Loukine, a en effet affaire à une formation bien moins solide que le XLIX. ArmeeKorps de Rudolf Konrad : le III. Luftwaffen-Feld-Korps de Job Odebrecht, lequel aligne trois divisions de rampants décimés et mal armés. Certes, ceux-ci peuvent compter sur une réserve constituée de la 257. ID et du 189. StuG Abt… mais encore faut-il que celle-ci ait le temps de venir à eux !
L’assaut soviétique démarre plutôt bien : vers Berehomet, les frappes d’artilleries écrasent les positions de la 9. Luftwaffen-Feld-Division (Anton-Carl Longin), que les cavaliers de Kriuchenkine empêchent d’être efficacement soutenues par les 5. LFD et 94. ID, situées de l’autre côté de la Cheremosh. Puis c’est l’assaut : rapide, brutal et efficace, qui emporte les premières tranchées malgré des actes d’héroïsme aussi futiles que désespérés. La 9. LFD recule de 10 kilomètres jusqu’à Lopushna pour ne pas être désintégrée. Grâce, sans doute, à l’expérience dans l’infanterie de son chef (1), elle tente de mettre à profit le terrain pour gagner du temps, mais aussi pour appeler à l’aide.
Toutefois, les réserves ne se précipitent pas pour venir à son secours, car elles doivent se préparer à défendre le col d’Izvor. En effet, à Vicovu de Sus (dans la vallée de la Suceava), la 10. Luftwaffen-Feld-Division (Walther Wadehn) a été elle aussi violemment assaillie par la 5e Armée d’Alexei Kravchenko. Les blindés passent ici en force, en dépit de la doctrine voulant que la place des chars ne soit pas en montagne. C’est que nous sommes ici dans une vallée fluviale ! Et même si Kravchenko n’envisage bien sûr pas de passer devant l’infanterie, son adversaire est si faible et sa force si écrasante qu’il peut détruire une division fasciste avant son repli, quitte à ralentir le rythme ensuite. La 10. LFD vole donc en état sous les obus et ses fantassins disparaissent sous les chenilles du 9e Corps Mécanisé de M.I. Savelyev. Walther Wadehn échappe lui-même de justesse à la capture tandis que son unité se brise en trois morceaux, qui partent chacun de son côté vers Krasnoil’sk, Brodina et Putna. Dans le premier cas, la mort ou la capture attendent assurément les Allemands – dans les deux autres, probablement… la même chose, mais après une poursuite. Dans la soirée, les engins frappés de l’étoile rouge ont déjà fait 15 kilomètres et entrent dans Falcau, davantage ralentis par le terrain que par les réelles mais anecdotiques embuscades tendues par quelques petits groupes équipés d’armes antichars portatives. Et encore, Kravchenko doit retenir une partie de ses forces pour protéger Rădăuți !
Quarante kilomètres plus au sud, dans le secteur de Suceava, c’est la 47e Armée de Filipp Zhmachenko qui se heurte à la 333. ID (Harry Hoppe). Celle-ci tient l’extrémité de l’aile gauche de la 17. Armee à Gura Humorului – donc la route de Vatra Dornei par la vallée de la Moldova… Les conditions du combat sont très proches de celles de l’automne dernier et Ivan Bagramian sait déjà que cette symbolique comme cet axe d’approche (connu et reconnu par les fascistes) offrent, hélas, peu de perspectives. Sans aller jusqu’à laisser faire son subordonné, il l’autorise donc à progresser avec méthode, et surtout l’engage à conserver en réserve son équipier, le précieux 2e Corps blindé d’Ivan Lazarev, dans l’attente d’une future exploitation.
Bagramian serait-il aussi compréhensif s’il savait que les forces de Hoppe sont relativement isolées et sans appui à 30 kilomètres à la ronde, en dehors de la 370. ID, qui peut remonter par le col de Prihodiște en abandonnant ses positions de Sucevița ? Impossible à dire, mais la question pourrait sans doute se poser à terme… Même si, pour l’heure, l’Armée Rouge se contente de progresser pesamment, en tentant toutefois également de déborder Gura Humorului par le nord en passant par le col de Plesa. Celui-ci est pris dans la journée en dépit de l’action de quelques éléments retardateurs.
A Piatra Neamț, la 38e Armée (Kyril Moskalenko) attaque depuis Girov… comme en décembre dernier, quand il avait fallu tenter d’exploiter l’effondrement roumain. A l’époque, les engins fascistes avaient condamné son action en l’absence d’unités mécanisées soviétiques. Mais depuis, la 20. PzGr et les StuG sont partis et la 383. ID a fait place à la 320. ID (Georg-Wilhelm Postel), appuyée par… personne, pour défendre la route du col de Bicaz. Or, le Soviétique, lui, dispose cette fois du 8e Corps Mécanisé (V.N. Baskakov)… Et même si pour l’heure, on en est encore dans la soirée à grignoter des tranchées l’une après l’autre au milieu des ruines, la balance de l’attrition penche déjà vers du côté rouge.
Enfin, au bout du flanc gauche du 2e FU, la 59e Armée (Ivan Korovnikov) – qui défend Bacău et assure la liaison avec le 4e Front Ukrainien – n’a que peu de perspectives immédiates. Elle lance néanmoins des pointes vers Comănești et Onești – mais celles-ci ne seront au contact que demain et leur mission est plus d’occuper le reste du XLVIII. ArmeeKorps (Walther von Seydlitz-Kurzbach) – soit le centre de la 17. Armee – qu’autre chose…
………
4e Front Ukrainien – Du côté de Fiodor Tolboukhine, les choses ne se passent pas aussi relativement bien que chez Bagramian. Et cela reflète des conditions d’attaque bien différentes ! De fait, l’aile droite du 4e FU – confrontée à la 17. Armee, depuis Adjud jusqu’à Buzău – est particulièrement étirée (deux armées sur 150 kilomètres !) et ne dispose que de trois axes de progression possibles : le col d’Oituz depuis Adjud et le col de Tulnici depuis Mărășești – dans les deux cas, c’est la 9e Armée de Vasily Glagolev qui s’y colle – et enfin le col de Buzău depuis… Buzău – c’est pour la 62e Armée de Vladimir Kolpakchi.
On peut considérer que ces deux formations attaquent dans les plus mauvaises conditions possibles : dispersées, sans appui aérien, en terrain difficile et face à un adversaire concentré et certain de l’objectif adverse. Cependant, Tolboukhine n’est pas un boucher – certes, c’est un militaire sans états d’âme, mais il est aussi réputé proche de sa troupe (2) et très méthodique voire même flegmatique. Donc, ici, nulle charge sabre au clair et poitrine offerte ! Le maréchal envisage de grignoter tranquillement son adversaire. Ainsi, toute la journée, ses deux armées lancent des frappes d’artilleries pré-programmées avant de progresser par bonds, et toujours avec un fort appui d’artillerie à disposition, jusqu’à Căiuți, Străoane, Burca (pour la 9e Armée) ou jusqu’au coude de la Buzau à hauteur de Berca (pour la 62e Armée). Progression assez satisfaisante d’ailleurs – dix kilomètres environ. Mais on n’en est qu’à effleurer le cœur du sujet : les positions retranchées du LIV. ArmeeKorps (Wolfgang Lange) et l’aile gauche du XI. ArmeeKorps (Joachim von Kortzfleisch) – lesquels attendent l’ennemi avec sérénité. Ce n’est pas pour rien que Fiodor Tolboukhine n’anticipe pas une percée « immédiate » dans ce secteur…
Le problème, c’est que du côté de l’aile gauche du 4e FU, et les mêmes causes amenant aux mêmes effets, ce n’est pas beaucoup mieux… L’Armée Rouge n’a que trois armées et trois formations mécanisées (les deux armées roumaines ne comptent pas) à déployer sur 300 kilomètres, le long de quatre axes d’assaut évidents. Heureusement, en face, passé Brasov, c’est la 11. Armee qui prend le relais de la 17. Armee.
Depuis le secteur de Ploiești (et plus précisément depuis Câmpina ou Vălenii de Munte), la 6e Armée de la Garde monte courageusement à l’assaut des cols de Bratocea (1 263 m) et de Predeal (1 033 m), tenus respectivement par la 95. ID (Gustav Gihr) et la 342. ID (Heinrich Nickel). L’armée de Pavel Batov n’avance que de cinq kilomètres au mieux dans la journée, face aux multiples éléments retardateurs allemands déployés le long de chaque vallée. Derrière les attaquants, le 6e Corps Blindé de la Garde (Alexander Shamshin) attend une occasion… qui ne risque pas de se matérialiser tout de suite !
Plus à l’ouest, depuis Pitești, dans une position très inconfortable, centrale mais isolée – c’est ainsi que les Soviétiques l’ont voulu… – la 3e Armée roumaine de Petre Dumitrescu se lance elle aussi courageusement vers l’abattoir, sans soutien, son 4e Corps d’Armée (Dumitru Dămăceanu) en tête. A croire que cela arrange Moscou ! La seule unité soviétique présente dans le secteur est le 12e Corps Mécanisé (Dimitri Ryabyshev), tenu théoriquement en fraternelle réserve d’exploitation à Târgoviște, mais qui pourrait également surveiller les arrières de ses “camarades” roumains, en attendant de voir… Cependant, les Roumains n’oublient pas que leur cible – Brașov, par le col de Rucăr-Bran (1 300 mètres) – c’est aussi la Roumanie ! Une Roumanie qu’il faut libérer, des Allemands comme des vils Hongrois. Alors, à l’attaque, et tant pis pour les risques…
En face, ce n’est fort heureusement “que” le KorpsAbteilung E (Herman Frenking). Certes, celui-ci peut être soutenu par la 383. ID (Edmund Hoffmeister), quoique celle-ci doive elle-même tenir la vallée de la Dâmbovița face aux engins de Ryabyshev. C’est que, dans son QG à Bran, Horst von Mellenthin a bien compris où était le plus grand danger pour son XVI. ArmeeKorps – et Reinhardt, au QG d’armée, l’a fort bien compris lui aussi ! La Hauptkampflinie du KorpsAbteilung E est donc logiquement atteinte, à hauteur de Clucereasa, puis entamée… mais le dispositif allemand s’étend sur 30 kilomètres de profondeur, et ce n’est que son début.
Encore plus à l’ouest, dans la vallée du grand fleuve Olt, la 14e Armée (Valerian Frolov) commence à remonter le cours des eaux depuis Drăgășani vers Râmnicu Vâlcea, localité occupée par la 215. ID. Philipp Kleffel n’est pas fou, il sait que son XXX. AK ne peut pas tout tenir. Les unités de Bruno Frankewitz et Ernst Riße ne s’accrochent donc qu’à Râmnicu Vâlcea et Curtea de Argeș, points stratégiques, faciles à défendre et… proches l’un de l’autre en cas de besoin. De ce fait, il n’est signalé, pour l’heure, que peu d’affrontements dans cette zone.
Enfin, tout au bout de la chaîne de l’offensive, plus très loin des Portes de Fer, la 18e Armée d’Andrei Gretchko laisse au 3e Corps Blindé de la Garde (Mikhail Panov) la garde de Craiova pour progresser en direction du col de Surduc, par Motru puis Târgu Jiu. Un chemin long et pénible (95 kilomètres de montagne à vol d’oiseau…). D’aucuns pourraient même qualifier sa tentative d’illusoire. De fait, Gretchko peut bien avancer aujourd’hui jusqu’à Cocorova s’il le souhaite (mais en gardant des troupes à Drobeta-Turnu Severin, face au XLII. ArmeeKorps de Frank Mattenklott), chacun sait déjà qu’il jouera au mieux un rôle de charnière dans cette histoire…
………
QG du HG B (palais Széki, Cluj-Napoca) – Gotthard Heinrici fait le point, au soir du premier jour de cette nouvelle offensive bolchevique. Sa situation n’est pas foncièrement mauvaise, dans le fond. Sur le flanc droit, la 11. Armee de Georg-Hans Reinhardt résiste plutôt bien. Grâce au terrain, et aussi sans doute aux méthodes de défense… non conventionnelles que son chef a souhaité mettre en place, avec la passive bénédiction d’Heinrici. Au centre, Karl-Adolf Hollidt tient lui aussi le choc avec sa 17. Armee – située en pointe du saillant, cette formation est naturellement plus exposée, c’est pour cela qu’elle est la plus forte du Heeresgruppe. Par contre, la jonction avec la 2. PanzerArmee inquiète.
Non, à la réflexion, c’est toute l’aile droite de la 2. PzA qui interroge. Le III. Luftwaffen-Feld-Korps… Von Arnim, qui n’a jamais voulu de cette bande d’aviateurs et de mécaniciens qu’on lui a collé dans les pattes faute de mieux, est très préoccupé quant à la capacité de cette troupe à tenir le choc sans se désintégrer, face à ce qui semble bien être un effort rouge massif. Du coup, le secteur de Selyatyn et le col d’Izvor paraissent déjà menacés. Heinrici respecte Arnim – ce sont tous deux des généraux de blindés, que les infortunes de la guerre ont conduit à des commandements difficiles. Le chef du HG B va lui donner un coup de main, bien sûr !
D’abord, en l’autorisant à abandonner tout le secteur jusqu’au col – il est déjà perdu de toute façon, et n’a jamais eu d’autre valeur que le temps qu’on a pu le tenir. Ensuite, en mettant en alerte la 14. Panzergrenadier-Division (Erich Schneider), qui devra se préparer à quitter Gheorgheni pour se rapprocher de Vatra Dornei. Certes, cette unité relève de la 17. Armee, mais c’est la dernière formation blindée du secteur depuis le départ de la 24. Panzer de Maximilian von Edelsheim pour l’Italie, au début du mois…. C’est ça, où faire remonter la 13. Panzer (Helmuth von der Chevallerie) depuis Sibiu, sur le flanc sud – elle arriverait trop tard. Et puis, au vu de l’état des forces de Reinhardt, Gotthard Heinrici tient vraiment à conserver une réserve blindée de valeur sur l’arrière de la 11. Armee, et pas juste la pauvre 12. LFD ! Pour finir, il va rapprocher les Nashorn du 560. schw. PzJ. Abt (Major Rudolf Markowz) depuis Sighetu Marmației vers le col de Prislop, afin que ceux-ci puissent servir de pompiers en cas d’extrême urgence…
Heinrici sait que sa situation est loin d’être assez grave pour que Kluge accepte de dégarnir la Hongrie pour lui renvoyer les 17. Panzer et 19. Panzer qui doivent défendent le lac Balaton. Il comprend le principe de cette stratégie et, sans l’accepter totalement, il… l’admet. « Avec un peu de chance, ça ira ! soupire-t-il pour mieux faire taire ses doutes. Toute la question sera de savoir si les Russes pourront prolonger leur effort sur la durée. » Des Russes, au passage, dont on annonce depuis bientôt deux ans qu’ils sont hors d’état de poursuivre la guerre…

Des Roumains chez les Soviets
Le bal des maudits
– « C’est le lieutenant-commissaire Palariar qui nous l’annonce en personne, avec la joie des meilleurs jours : la grande offensive de libération nationale contre la lèpre fasciste et la charogne hongroise est lancée ! Dans un grand élan fraternel, l’ensemble des peuples d’Union Soviétique, de Roumanie et même de Bulgarie et de Tchécoslovaquie (paraît-il), tous enfin unis main dans la main, vont porter le fer contre l’hydre maudite !
Mais pas nous – enfin pas tout de suite. Notre 4e Armée roumaine est tenue en réserve dans la plaine au sud de Găești, sur la route de Bucarest. On nous explique que tout le monde n’est pas encore prêt – et notamment pas les camarades de la Oituz și Mărăști (formation incomplète) et ceux de la Horia, Cloșca și Crișan (manque d’expérience). Notre Vladimirescu ne peut suppléer à tout… Au surplus, si nous n’avons pas de problème d’entraînement, nos exploits passés font aussi notre force – donc notre valeur – aux yeux du commandement. En tout cas, c’est ce que le lieutenant Lucian Hasdeu nous expliquera un peu plus tard, avant que nous regagnions nos chambrées. »
(Adieu mon pays… encore une fois, par Vasil Gravil, Gallimard 1957)

Guerre secrète
Intoxication
Dans une forêt près de Hrodna –
Les services spéciaux allemands annoncent à Scherhorn le départ d’un vol d’évacuation sanitaire composé de plusieurs Heinkel 111 pour la nuit du 10 au 11. Ils s’excusent presque de ne pas pouvoir venir plus tôt en raison d’une météo défavorable. Au sol, dans son Kessel, Heinrich Scherhorn n’ira évidemment pas le leur reprocher – il a ordre de ses amis soviétiques de répondre que tout est prêt pour les recevoir.




Hongrie écrasée
Sérénité
Palais Budavár (Budapest)
– Informé dans la soirée par ses amis allemands des événements en cours dans les Carpates, le gouvernement des Croix-Fléchées émet, sur les ondes de la Magyar Rádió un communiqué des plus ronflants par la voix de son ministre sans portefeuille « responsable de la Propagande », Ferenc Kassai-Schalmayer.
« Aujourd’hui, les forces judéo-bolchéviques ont lancé une nouvelle et pitoyable offensive destinée à réduire la Hongrie au néant dans lequel certains voulurent la jeter jadis. Sous la direction avisée du Führer Adolf Hitler, les forces allemandes venues courageusement aider les Magyars de bonne volonté à défendre nos terres résistent partout victorieusement. Le Nemzetvezető Ferenc Szálasi leur adresse par mon intermédiaire, au nom du peuple hongrois tout entier, pont entre l’Orient et l’Occident au sein du nouvel ordre mondial, sa profonde sympathie et ses remerciements les plus sincères. Qu’ils sachent que leurs sacrifices ne seront pas vains ! Notre gratitude sera sans limites, et dans l’attente de l’annonce de l’inévitable et irrémédiable défaite de la horde ennemie, le gouvernement hongrois observe avec sérénité le cours des événements. »



Etat revenant
Fissures
Slovaquie insurgée
– Les efforts allemands – toujours contraints par le relief et la topographie très compartimentée du pays – se poursuivent selon des axes et des modalités strictement analogues à celles de la veille : la Tatra pousse sur la route de la source de Bartoška (vers Čremošné), la 548. VGD d’Erich Sudau fait de même en direction de Kremnica. Dans les deux cas, on n’avance pas beaucoup – la faute à une résistance slovaque toujours aussi obstinée, aux caprices des cieux mais aussi à un début de pénurie de munitions. De fait, pour le commandement de l’Östheer, la Slovaquie n’est plus si prioritaire depuis ce matin – si elle l’a été un jour, bien évidemment.

Mal du pays
Krosno
– Pendant que les cieux restent couverts, que les monts grondent et que la lutte continue sur le sol natal, le 1er Régiment aérien de Chasse indépendant tchécoslovaque se redéploie sur un terrain très récemment ouvert au bord de la Wisłok à la faveur d’une éclaircie matinale. Les pilotes tchécoslovaques sont désormais vingt-et-un, tous prêts à en découdre et tremblants d’impatience près de leurs La-5 flambant neufs, occupés à attendre un signe de leur commandant František Fajtl, parti il y a quatre jours en éclaireur. On n’est jamais qu’à 220 kilomètres à vol d’oiseau de l’objectif ! Il faut donc espérer qu’il revienne au plus vite…


Notes
1- Anton-Carl Longin a terminé le Premier Conflit mondial comme adjudant dans l’armée autrichienne. Engagé volontaire en 1941, il avait gravi tous les échelons.
2- Et même carrément… « gentil » selon ses subordonnés, ce qui est un compliment particulièrement rare dans l’Armée Rouge !
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John92



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:05    Sujet du message: Répondre en citant

...
Bon, pour l’instant, on n’avance que d’une poignée de kilomètres et les localités prises sont insignifiantes (Rymanów, Rudawka Rymanowska, Wola Sękowa…) mais on progresse, camarade-général ! La preuve.
Enfin, globalement, on doit reconnaître que le 3e Front Ukrainien n’avance plus beaucoup – il faut dire aussi qu’avec tout ce qui passe aujourd’hui, plus à l’est…
...
Trois quarts d’heure avant le lever du soleil, les pièces déployées le long des tranchées soviétiques , qui n’ont guère bougé depuis six mois, se dressent tous ( toutes?) en même temps pour faire feu. Puis, au bout d’une grosse demi-heure de canonnade, c’est la ruée : Soviétiques et Roumains montent à l’assaut des montagnes ...
...
L’assaut (L'attaque? ) soviétique démarre plutôt bien : vers Berehomet, les frappes d’artilleries écrasent les positions de la 9. Luftwaffen-Feld-Division (Anton-Carl Longin), que les cavaliers de Kriuchenkine empêchent d’être efficacement soutenues par les 5. LFD et 94. ID, situées de l’autre côté de la Cheremosh. Puis c’est l’assaut : rapide, brutal et efficace ...
...
Les blindés passent ici en force, en dépit de la doctrine voulant que la place des chars ne soit pas en montagne. C’est que nous sommes ici dans une vallée fluviale ! Et même si Kravchenko n’envisage bien sûr pas de passer devant (devancer? ) l’infanterie, ...
...
son adversaire est si faible et sa force si écrasante qu’il peut détruire une division fasciste avant son repli, quitte à ralentir le rythme ensuite. La 10. LFD vole donc en état (éclats? ) sous les obus ...
...
Et même si pour l’heure, on en est encore dans la soirée à grignoter des tranchées l’une après l’autre au milieu des ruines, la balance de l’attrition penche déjà vers du (soit "vers le", soit "du" mais pas "vers du" ) côté rouge.
...
On peut considérer que ces deux formations attaquent dans les plus mauvaises conditions possibles : dispersées, sans appui aérien, en terrain difficile et face à un adversaire concentré et certain de l’objectif adverse (ennemi? ). Cependant, Tolboukhine n’est pas un boucher – certes, c’est un militaire sans états d’âme, mais il est aussi réputé proche de sa troupe (2) et très méthodique voire même flegmatique. Donc, ici, nulle charge sabre au clair et poitrine offerte ! Le maréchal envisage de grignoter tranquillement son adversaire . Ainsi, toute la journée, ses deux armées lancent des frappes d’artilleries pré-programmées avant de progresser par bonds, et toujours avec un fort appui d’artillerie (-mais comment éviter cette répétition?- ) à disposition...
...
Enfin, tout au bout de la chaîne de l’offensive, plus très loin des Portes de Fer, la 18e Armée d’Andrei Gretchko laisse au 3e Corps Blindé de la Garde (Mikhail Panov) la garde ( -peut être ajouter (sic)? -) de Craiova pour progresser en direction du col de Surduc, par Motru puis Târgu Jiu. Un chemin long et pénible (95 kilomètres de montagne à vol d’oiseau…). D’aucuns pourraient même qualifier sa tentative d’illusoire. De fait, Gretchko peut bien avancer aujourd’hui jusqu’à Cocorova s’il le souhaite (mais en gardant (conservant. ) des troupes à Drobeta-Turnu Severin, ...
...
Gotthard Heinrici fait le point, au soir du premier jour de cette nouvelle offensive bolchevique. Sa situation n’est pas foncièrement mauvaise, dans le fond. Sur le flanc droit, la 11. Armee de Georg-Hans Reinhardt résiste plutôt bien. Grâce au terrain, et aussi sans doute aux méthodes de défense… non conventionnelles que son chef a souhaité mettre en place, avec la passive bénédiction d’Heinrici. Au centre, Karl-Adolf Hollidt tient lui aussi le choc avec sa 17. Armee – située (positionnée? ) en pointe du saillant, ...
...
Heinrici sait que sa situation est loin d’être assez grave pour que Kluge accepte de dégarnir la Hongrie pour lui renvoyer les 17. Panzer et 19. Panzer qui doivent défendent (défendre ) le lac Balaton.
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« Aujourd’hui, les forces judéo-bolchéviques ont lancé une nouvelle et pitoyable offensive destinée à réduire la Hongrie au néant dans lequel certains voulurent la jeter jadis. Sous la direction avisée du Führer Adolf Hitler, les forces (glorieuses armées?) allemandes venues courageusement aider les Magyars de bonne volonté ...
... »

...
Notes
1- Anton-Carl Longin a terminé le Premier Conflit mondial comme adjudant dans l’armée autrichienne. Engagé volontaire en 1941 (1914? ), il avait gravi tous les échelons.
...
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LaMineur



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:09    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
C’est ça, faire remonter la 13. Panzer (Helmuth von der Chevallerie) depuis Sibiu, sur le flanc sud – elle arriverait trop tard.

Plutôt "ou" que "où", non ?

Casus Frankie a écrit:
Pendant que les cieux restent couverts, que les monts grondent et que la lutte continue sur le sol natal, le 1er Régiment aérien de Chasse indépendant tchécoslovaque se redéploie sur un terrain très récemment ouvert au bord de la Wisłok à la faveur d’une éclaircie matinale.

Les majuscules dans le nom de l'unité m'étonnent.... Il y en a soit trop, soit pas assez, je pense.

Casus Frankie a écrit:
Notes
1- Anton-Carl Longin a terminé le Premier Conflit mondial comme adjudant dans l’armée autrichienne. Engagé volontaire en 1941, il avait gravi tous les échelons.

Je ne vois pas le rapport entre la première phrase et la seconde. Engagé volontaire en 1914, plutôt ? Sinon il manque une phrase entre les deux.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:23    Sujet du message: Répondre en citant

9 mai; 2e Front Ukrainien
Les engins frappés de l'étoile rouge
désolé mais NON
Les blindés soviétiques ne portent jamais l'étoile rouge. Ils portent parfois des slogans écris en cyréliques, mais (pour une raison ou une autre) jamais d'étoile rouge sur les tanks.

Tiens petite question, Horst von Mellenthin à son QG à Bran... est-il installé dans le château de Dracula (enfin l'un des châteaux présenté comme l'authentique château du célèbre comte)?
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Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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loic
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MessagePosté le: Ven Fév 03, 2023 15:42    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
Les engins frappés de l'étoile rouge
désolé mais NON
Les blindés soviétiques ne portent jamais l'étoile rouge.

À mon avis, on a du écrire ça plus d'une fois...
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