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Le Front Russe, Mai 1944
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John92



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 14:02    Sujet du message: Répondre en citant

Relecture un peu bâclée car mon chien quémande sa ballade, si nécessaire, je m’y remet ce soir ( )
...
Il a coulé le mois dernier, sous les coups de notre glorieuse aviation. Sa dernière patrouille était en Baltique, au large des côtes de Lituanie.[/i]
L’aspirant N.K. Nikitin ne résiste pas à un trait cruel : « Mais c’est tout près de nos lignes ! Ils comptaient peut-être se rendre ? »
– Ça m’étonnerait. En tout cas, c’est raté. Le bâtiment a coulé (sombré ? ) à faible profondeur, dans un état que l’on présume bon. Les fascistes ont fait plusieurs tentatives sur zone pour le détruire à la grenade, avec l’aide de certains… locaux (1). Le commandement s’occupe de ça. Mais nous, nous nous occupons de ce sous-marin, tant qu’ils paraissent avoir renoncé.

Le contremaitre (contre-maître/quartier-maître/quartier maître ?) N.S. Kadurin a un doute : [i]« Sauf votre respect, camarade commandant, c’est peut-être un piège. »
– En effet, camarade contremaitre (voir supra ). Et c’est pour ça que nous envoyons nos meilleurs spécialistes. Quelqu’un a remarqué vos exploits sur l’isthme de Courlande.
– T’entends ça, camarade aspirant ! Quelqu’un me trouve excellent.
– Mais oui, camarade scout (éclaireur ??? car scout = vocabulaire capitaliste) Nepomniachtchi. Ça en fait au moins un dans l’univers.
...
Sans esprit de recul, bien sûr, elles font toujours face à une 1ère Armée de Choc embourbée et moins motivée que jamais… car attendant son ravitaillement et ses obusiers de 122 (152 ? –simple question ?-) mm…
...
Confiance nazie
OKH, bunker Maybach I (20 km au sud de Berlin)
– Du côté du commandement allemand, les nouvelles de ce qui va forcément donner une nouvelle pantalonnade soviétique (ce n’est jamais que la seconde dans les Carpates !) sont accueillies avec satisfaction.
...
Le flanc sud des Carpates paraît définitivement sécurisé, hormis les irritantes, quoique médiocres forces alliées en Yougoslavie – mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge (Ce dernier ?) et (à remplacer par , ??) les Waffen-SS. Guderian(Guderian est dans la SS FTL ???) et la cour du Führer en sont désormais globalement persuadés : les Soviétiques sont hors-jeu au moins jusqu’à l’été.
...
Encore une défaite, encore un désastre : les Allemands ont réussi à reprendre le contrôle d’un (de l’-je trouve que ça sonne mieux, simple suggestion- ) axe Nitra – Prievidza – Vrútky – Dolný Kubín – donc la liaison entre Bratislava et Cracovie à travers les Carpates.
...
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FREGATON



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai aussi noté qu'ils ont des "grades et appellations" pour le moins bizarres dans cette unité soviétique... A moins que ce ne soit une traduction genre ChatGptrucbidule?
- Chef-matelot (quartier-maître?),
- Contremaître (second-maître?),
- Scout (éclaireur? pionnier des jeunesses communistes?),
- Lieutenant supérieur (lieutenant de vaisseau?),

Sinon sous le commandant du capitaine Heinz Zwarg. Commandement?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 15:00    Sujet du message: Répondre en citant

Alors, contremaître (avec un circonflexe mais sans trait d'union) n'est plus guère usité dans la marine française, mais apparemment il l'était toujours dans la marine russe puis soviétique.
Si si Fregaton, aux 17e - 18e siècles, il y avait des contremaîtres sur les vaisseaux de Sa Majesté ! Un contremaître était notamment chargé de vérifier que tout l'armement (au sens naval du terme) était en place et en bon état avant chaque appareillage.

Scout etc - il s'agit de traductions littérales, mais les grades soviétiques ont je trouve un certain parfum…
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"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)


Dernière édition par Casus Frankie le Dim Jan 29, 2023 15:25; édité 1 fois
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

Le 122 mm est un calibre très apprécié des russo-soviétiques.

Et :
(…) mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge et les Waffen-SS. Guderian et la cour du Führer (…)

Non, Speedy Heinz n'est pas SS !
Si on va à la ligne avant Guderian, tu comprends mieux ?

(…) mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge et les Waffen-SS.
Guderian et la cour du Führer (…)
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loic
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
– Vous connaissez sûrement de vue notre prochain objectif : le sous-marin fasciste U-276, de type VII-C, sous le commandant du capitaine Heinz Zwarg.

Je ne sais pas pourquoi, on a écrit Kapitänleutnant Schmidt dans la chrono du 22 février, mais ce n'était pas lui qui commandait le navire à cette date OTL => Kapitänleutnant Rolf Borchers. Zwarg ne prend le commandement qu'en juillet 44 OTL.

Schmidt est donc à remplacer par Borchers dans le fichier de février et Zwarg par Schmidt ici.

Citation:
– Tout juste, camarade chef-matelot Zaïtsev. Mais pas celui-ci ! Il a coulé le mois dernier, sous les coups de notre glorieuse aviation. Sa dernière patrouille était en Baltique, au large des côtes de Lituanie.

Hiiumaa est au large de l'Estonie, pas de la Lituanie.
Par ailleurs, l-U-276 est coulé par le chasseurs de sous-marins BO-103. Je ne pense pas que la marine soviétique irait jusqu'à travestir ses propres succès aux yeux de ses propres hommes ?

Citation:
(Commandos in the Baltic and Danuba : Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)

Pourquoi Danuba ? Danube, tout simplement. Les 3 fichiers d'avril URSS sont à corriger également.

Citation:
Il lui faudra simplement s’assurer de contenir la future offensive amphibie prévue sur les côtes de la Manche, avant de retourner toutes ses forces vers l’est…

Je ne sais pas pourquoi, cette formulation fait bizarre. Est-ce que les Allemands OTL traitaient ce sujet de cette façon ?

Citation:
avec l’aide des ex-prisonniers français

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FREGATON



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Alors, contremaître (avec un circonflexe mais sans trait d'union) n'est plus guère usité dans la marine française, mais apparemment il l'était toujours dans la marine russe puis soviétique.

C'est vrai qu'eux n'ont pas eu Colbert pour réformer la hiérarchie des grades dans la marine...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 15:36    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
– Vous connaissez sûrement de vue notre prochain objectif : le sous-marin fasciste U-276, de type VII-C, sous le commandant du capitaine Heinz Zwarg.

Je ne sais pas pourquoi, on a écrit Kapitänleutnant Schmidt dans la chrono du 22 février, mais ce n'était pas lui qui commandait le navire à cette date OTL => Kapitänleutnant Rolf Borchers. Zwarg ne prend le commandement qu'en juillet 44 OTL.

Schmidt est donc à remplacer par Borchers dans le fichier de février et Zwarg par Schmidt ici.


Ben… non, par Borchers !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 16:33    Sujet du message: Répondre en citant

FREGATON a écrit:
C'est vrai qu'eux n'ont pas eu Colbert pour réformer la hiérarchie des grades dans la marine...


En France, le contremaître est devenu second maître, mais le dictionnaire de Furetière de 1690 cite encore le terme.
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John92



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Le 122 mm est un calibre très apprécié des russo-soviétiques.

Je note et essaye de retenir pour plus tard (mais je croyais que le 122 mm c'était plutôt pour du mortier lourd, d'où mon interrogation.
Casus Frankie a écrit:

Et :
(…) mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge et les Waffen-SS. Guderian et la cour du Führer (…)
Non, Speedy Heinz n'est pas SS !
Si on va à la ligne avant Guderian, tu comprends mieux ?
(…) mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge et les Waffen-SS.
Guderian et la cour du Führer (…)

C'est effectivement beaucoup plus clair.
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ciders



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 18:16    Sujet du message: Répondre en citant

Les mortiers lourds soviétiques sont pour l'essentiel (si on excepte une version réduite pour les troupes de montagne en 107 mm et une autre plus tardive en 160 mm) étonnamment au calibre 120 mm, notamment les 120-PM-1938 (plus connus comme M1938 et conçus et réalisés sur la base du mortier français Brandt modèle 27/31 calibre 81 mm) et 120-PM-43 (le M1943).

En revanche, leur artillerie de campagne (canons comme obusiers) était essentiellement constituée de calibres 76, 122 et 152 mm.
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loic
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 18:55    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
loic a écrit:
Schmidt est donc à remplacer par Borchers dans le fichier de février et Zwarg par Schmidt ici.


Ben… non, par Borchers !

Oui, bien sûr d'oh!
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John92



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 19:03    Sujet du message: Répondre en citant

ciders a écrit:
Les mortiers lourds soviétiques sont pour l'essentiel (si on excepte une version réduite pour les troupes de montagne en 107 mm et une autre plus tardive en 160 mm) étonnamment au calibre 120 mm, notamment les 120-PM-1938 (plus connus comme M1938 et conçus et réalisés sur la base du mortier français Brandt modèle 27/31 calibre 81 mm) et 120-PM-43 (le M1943).

En revanche, leur artillerie de campagne (canons comme obusiers) était essentiellement constituée de calibres 76, 122 et 152 mm.

Je prend note
Merci pour les précisions
Au plaisir de te lire ici et sur air.defense Very Happy
Cdlt
John
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Tout juste, camarade chef-matelot Zaïtsev. Mais pas celui-ci ! Il a coulé le mois dernier, sous les coups de notre glorieuse marine. Sa dernière patrouille était en Baltique, au large du golf de Saint-Petersburg.

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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 30, 2023 08:15    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Citation:
Il a coulé le mois dernier, sous les coups de notre glorieuse marine. Sa dernière patrouille était en Baltique, au large du golf de Saint-Petersburg.

Au large de Hiiumaa, en fait.

PS pour Casus : une correction à faire au 18 mai 42 : Hiiumaa => Hiiumaa
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Jan 30, 2023 10:09    Sujet du message: Répondre en citant

7 mai
Commandos dans la Baltique
Un U-boot à explorer

« Temps très moyen sur la Baltique – mais pas assez mauvais toutefois pour empêcher la ROSNAZ de passer à l’action, à présent que les vedettes qui tournent sur zone ont retrouvé l’épave. Les hommes s’équipent, se harnachent, vérifient les équipements de leur voisin – puis ils plongent, les palmes en avant, sans cris de joie ni acrobatie infantile.
L’U-276 est là, cigare froid et hostile posé sur le fond, un peu incliné sur sa droite. Vu d’ici, il semble à peine abîmé par le combat et le choc avec le sol, trente-six mètres plus bas. Alors que les nageurs se déploient pour observer leur cible à distance respectueuse, ils se remémorent les instructions données “là-haut”. Et les paroles du commandant Prokhvatilov se mêlent au bruit du respirateur.
« Chaque groupe de deux sera chargé d’inspecter une section précise du vaisseau, avec le groupe n° 5 en réserve. L’escouade se retrouvera ensuite au-dessus du kiosque pour remonter. Nous devons saisir un maximum d’informations. L’objectif principal du groupe n° 1 sera d’accéder au central de communication, afin de récupérer le journal de transmission et les éléments de code radio. Le groupe n° 2 sera spécialement chargé du central commandement, pour inspection des documents pouvant s’y trouver. N° 3 se chargera des quartiers de l’équipage. N° 4, le local torpille et les documents techniques qu’on pourrait… »
La voix s’estompe dans la tête de chacun, avec l’obscurité qui monte et la masse métallique qui s’approche, menaçante. Le bâtiment a coulé à la suite de l’explosion de plusieurs grenades : ses flancs ont été défoncés par la pression de l’eau. Impossible de prétendre passer par-là, sauf à risquer de s’éventrer sur une tôle… Avant de rejoindre sa position d’attente, l’équipe n° 5 va rapidement inspecter l’écoutille arrière, en tâchant d’éviter de soulever des nuages de carburant ou d’huile à chaque mouvement. Objet inanimé et mort, l’U-276 n’en reste pas moins assurément une arme de guerre aussi hostile que dangereuse.
N° 2 et n° 3 sont désormais au niveau du kiosque – la trappe est restée ouverte lors de l’évacuation. Devant, c’est un trou noir, qu’on éclaire à peine avec les lampes fournies par la Mère Patrie. Il faut bien que quelqu’un y passe en premier… L’aspirant N.K. Nikitine se dévoue. En bas, au niveau du kiosque, tout est encore calme. Les cadrans de machinerie et les conduits résonnent en chœur au moindre choc, dévisageant les nageurs de combat de leurs verres brisés. Un niveau encore en dessous, c’est le centre de commandement.
Evidemment, ici, cela devient dangereux. Des papiers, des nappes d’huile et des bouts de tissus flottent dans l’eau souillée, et l’on pourrait sans problème se coincer ou s’ouvrir le bras sur l’une ou l’autre machinerie. Les sous-marins sont si encombrés ! Nikitine dégage un espace… le reste du groupe descend alors. A droite, vers l’arrière, ce sont les machineries et les carrés. A gauche, vers l’avant, les quartiers de l’équipage, dont la porte est restée fermée. Zaïtsev vient donner un coup de main pour manœuvrer difficilement la barre. Chacun sait déjà ce qu’on va y trouver. Inutile de frapper avant d’entrer…
Derrière, ce sont plusieurs corps bouffis – certains flottants, coincés dans les structures, les yeux exorbités et la peau bleue d’humidité. D’autres qui ont déjà coulé et sont à moitié rongés par ce que les Soviétiques présument être des crustacés. En espérant qu’ils n’en verront pas un sortir de la bouche d’un mort… Malgré l’antifascisme de rigueur, les nageurs de la ROSNAZ restent des marins – aucun n’ira se réjouir de pareil spectacle.
Le bon côté dans toute cette histoire, c’est que le capitaine Schmidt, le Kaleu de ce navire fantôme, n’est pas ici – mais plutôt à terre, dans un camp de prisonniers. On sait donc où chercher. Fouilles, tiroirs ouverts, papiers en lambeaux tournoyant dans le liquide et… déjà la montre qui signale que c’est l’heure de remonter. Les nageurs fourrent leur butin dans des sacs, et désertent sans regret ce tombeau qu’ils laissent aux morts. Dernier du groupe, le scout S.M. Nepomniachtchi s’attarde sur ce qui fut le bureau de Zwarg. Objets personnels, dossiers… et un étui à stylo cylindrique curieusement ouvragé qu’il met avec le reste avant de filer. »
(Commandos in the Baltic and Danube: Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)

Front de l’Est
Précautions
Gyulafehérvár [pour les Hongrois – Karlsburg pour les Allemands, Alba Iulia pour les Roumains] (Transylvanie)
– Si à l’OKH, et plus généralement dans les hautes sphères nazies, on aborde avec confiance le printemps qui vient, ce n’est pas le cas de tout le monde sur le Front de l’Est. Et notamment pas de Georg-Hans Reinhardt – chef de la 11. Armee, parent pauvre du HG B, concurrencée seulement par la 2. PanzerArmee de von Arnim en termes de misère. A ceci près que, si von Arnim tient un secteur assez restreint au nord des Carpates, entre la 1ère Armée hongroise et la 17. Armee, Reinhardt, lui, doit tenir tout le flanc sud depuis Bran jusqu’aux Portes de Fer – soit 300 kilomètres avec seulement huit divisions d’infanterie et une division mécanisée !
On comprend que le Saxon soit inquiet. Et les murs de la forteresse Alba Carolina – où se trouve le palais princier qu’il occupe – n’améliorent pas son humeur, tant ils laissent suinter les souvenirs de l’histoire sanglante de la région (1). La 11. Armee est isolée, dans une position topographiquement favorable mais stratégiquement difficile, sans le moindre renfort à proximité. Et cette andouille de Kluge qui fait partir ses Panzers pour la Hongrie…
Heureusement, Georg-Hans Reinhardt a un atout dans sa manche : la défunte opération Schlittenfahrt de Josef Harpe le disgracié. Cette organisation défensive en plusieurs lignes, Hauptkampflinie – Grosskampflinie – artillerie – réserve opérative, qui n’a pas été retenue par les plus hautes autorités. En toute discrétion, lui l’a retenue ! Ce type d’ordonnancement s’adapte bien à la montagne… et personne ne lui reprochera d’organiser ses troupes en prévision d’une bataille strictement défensive.
Grâce à ces modalités tactiques et avec un peu d’habileté, Reinhardt compte bien tenir une semaine en cas d’offensive généralisée avant d’avoir de vrais soucis. Le temps de rameuter des renforts. Alors oui, si les Rouges attaquent, il sera prêt. Mais il préférerait tout de même qu’ils attaquent ailleurs, ou bien, à la limite, seulement lui, et surtout… pas trop vite.

L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– La situation de l’offensive soviétique ne s’améliore décidément pas. Les frontovikis sont toujours contraints de prendre d’assaut de face, dans de très mauvaises conditions climatiques, des positions retranchées occupées par un adversaire parfaitement averti et préparé à les recevoir.
Du côté de Wietrzno, la 61e Armée n’a toujours pas réussi à percer – à tel point que Pavel Belov commence à tenter d’envelopper le dispositif allemand en passant par… Nowy Żmigród, sur la Wisłoka, via la trouée de Poraj, même si cela impose un détour d’une quinzaine de kilomètres. Face à cette manœuvre très prévisible et parfaitement anticipée, Erich Hoffmann n’insiste pas et se prépare à se retirer sur sa fameuse seconde ligne Draganowa – Zboiska – Lubatowa. Là, il pourra défendre les cols de Przełęcz pod Zajęczym et de Dukla, avec l’aide de la 141.ID. La première passe peut poser problème : elle est certes en terrain boisé, donc difficile, mais ne culmine jamais qu’à 617 mètres. Ce qui peut se grimper, à pied, en passant par Krempna… Il va donc falloir, hélas, s’étirer jusqu’à Skalnik.
Sur le flanc droit allemand, face à la 1ère Armée de choc, tout va encore bien. A ceci près que Vlassov a enfin reçu son artillerie et commence à pilonner les positions du secteur de Szczawne et Rymanów, dans l’intention visible d’envelopper la 132. ID (Herbert Wagner), quitte à passer pour ce faire par le petit col intermédiaire de Szklarska. Informé, Paul Völckers laisse couler – que ces Rouges sont prévisibles ! Leurs deux colonnes se heurteront respectivement aux forces de Wagner et à la 141. ID d’Heinz Hellmich, voilà tout.

Guerre secrète
Intoxication
Dans une forêt près de Hrodna
– L’opération Berezino continue de faire tourner en bourrique les services spéciaux allemands. En dépit de la pluie, et après que quatre de leurs équipes (pas moins !) aient été capturées à leur insu et sans violence, ceux-ci préparent désormais… une évacuation sanitaire du Kessel Scherhorn, attendu que le lieutenant-colonel Heinrich Scherhorn signale à sa hiérarchie qu’une percée vers les lignes allemandes serait impossible, du fait du trop grand nombre de blessés dans ses rangs !
Otto Skorzeny, décidément compatissant, annonce même le parachutage imminent d’un ingénieur supposé encadrer la construction d’un terrain d’aviation sommaire ! On le comprend, tout ceci contrarie tout de même un peu les Soviétiques… Il ne faudrait pas qu’un avion atterrisse pour constater la réalité des choses au sol, cela ferait désordre. Inversement, se saisir des transports – ce qui serait opérationnellement faisable – dessillerait sans doute les yeux de ces nazis si stupides et imbus de certitudes.
Heureusement, Victor Abakumov a une idée – il prépare donc une petite ruse de guerre, qu’il ira ensuite soumettre à ses supérieurs…


Etat revenant
Fissures
Slovaquie insurgée
– Comme c’était inévitable depuis la veille, le KG Schill s’empare du Turiec et fait donc jonction un peu au sud de Martin avec la Tatra et les éléments de la Galizien – eux-mêmes à l’offensive face à ce qui subsiste du 5e GT et des Partisans communistes). Ce fait signe la défaite totale de l’insurrection en Pohronie.
Les forces slovaques ne contrôlent désormais plus qu’un petit quadrilatère de 90 kilomètres sur 40, centré sur la vallée du Hron, soit l’axe Banská Bystrica-Brezno-Telgárt. Il va falloir le tenir… Comme on peut s’en douter, la perte définitive du secteur de Martin est très durement ressentie dans les rangs. Et la mise en ligne de la 2e Brigade Aéroportée tchécoslovaque – la réserve d’urgence de Golian – ne rétablit pas la sérénité (2)… Chacun soupçonne que dès demain, les forces allemandes reconstituées attaqueront par l’ouest, et sans doute Čremošné, pour prendre enfin Banská Bystrica.
Pour parer à cette éventualité, l’état-major déploie tout ce qui lui reste de valable sous la main : les parachutistes, bien sûr, mais aussi la brigade partisane Joseph Staline (qui va devoir se racheter…), le 1er Groupement tactique Kriván du Lt-colonel Jozef Tlach (4 000 hommes, centrés autour des six bataillons du 1er RI) et même le train blindé Hurban. Quitte à laisser le 4e Groupement tactique se débrouiller un peu seul, dans les montagnes de Kremnica – à ce propos, les Volksgrenadiers d’Erich Sudau viennent de s’emparer d’Handlová…
C’est désespérant : une fois encore, le ciel n’est pas de la partie. Comme ce fut naguère le cas plus au nord, pour Varsovie… Et pourtant les Allemands souffrent. Notamment le KG Schäfer, qui laisse sa position de Ružomberok à des unités de second rang (police et bataillon de marche). Il part vers Jelšavy, en attendant mieux…

Shoah de rattrapage
Slovaquie
– Après les rafles de Topoľčany, Trenčín, Nitra et Žilina – et faute d’une progression plus rapide du front, que ces soldats font mal leur travail ! – les Einsatzkommandos 13 et 14 retournent dans Bratislava pour commencer à débusquer dans le détail les nombreux Juifs qui s’y terrent. Tâche longue, pénible et délicate – ils trouvent quand même 177 malheureux, envoyés en train dans la journée vers les chambres à gaz. C’est peu ! Mais la ville est grande et les effectifs nazis faibles… Le SS-Hauptsturmführer Alois Brunner sollicite donc de ses maîtres du temps – et du renfort.

Notes
1- Quand bien même il ne s’est jamais rien passé de vraiment grave à Alba Iulia…
2- Rétrospectivement, les Slovaques pourraient sans doute se féliciter que cette brigade n’ait pas été employée pour Dukla-Carpates, comme cela avait un moment été envisagé !
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