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Le Front Russe, Mai 1944
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loic
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MessagePosté le: Jeu Jan 26, 2023 12:15    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut quand même un minimum de coordination, certains ont la gâchette facile.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Jan 26, 2023 12:16    Sujet du message: Répondre en citant

En l'air y aura des incidents come OtL. Sur terre ... bref, quand on se verra les allemands seront soit encerclés, soit morts. Et ca ne gêne pas les Russes. D ailleurs y a déjà eu des incidents FTL sur le Danube.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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John92



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MessagePosté le: Jeu Jan 26, 2023 12:36    Sujet du message: Répondre en citant

...
Tant pis pour le HeeresGruppe B, qui perd là l’une des deux seules PanzerDivisions qui lui restaient après tout ce qui a déjà été dépêché vers le Danube. Mais ce n’est pas grave : après tout (à supprimer ?-tout simplement- ), la montagne est avant tout un terrain pour le combat d’infanterie, dans lequel le Slave a de tout temps montré son infériorité.
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Jan 27, 2023 01:12    Sujet du message: Répondre en citant

4 mai
L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– Après Krosno, la 61e Armée de Pavel Belov se rallie et s’oriente vers le sud, en direction du col de Dukla. Sans conviction… Son chef sait bien que, si les fascistes ont filé d’ici, c’est sans aucun doute pour l’attendre plus loin – par exemple, sur un terrain encore plus défavorable. Et il est vrai que, moins d’une dizaine de kilomètres plus loin, la 125. ID, regroupée, renforcée du 911. StuG Abt et bien au fait de l’objectif ennemi, patiente sereinement sur une première ligne. Helmut Friebe n’est pas inquiet, son chef Völckers non plus. Tous deux savent que derrière la division, une masse grouillante d’Östtruppen et de Hiwis est occupée à construire des retranchements sur les 20 kilomètres qui montent jusqu’au col. Mais ce n’est pas une raison pour autoriser le Rouge à pousser plus avant sans résister ! Et de fait, les premiers accrochages entre la tête de la 61e Armée et la 125. ID, qui ont lieu dans la soirée sur la route de Dukla, aux environs de Rogi et de Bóbrka, ne sont pas forcément très favorables à la Révolution.
Du côté de la 1ère Armée de Choc, par contre, la situation parait se fluidifier. Après Sanok, Andrei Vlassov progresse vers Bukowsko et Wysoczany, en tâchant de donner un peu d’ampleur à sa manœuvre à présent qu’il a débouché sur le plateau… et aussi à mesure que ses pionniers posent des ponts sur la San. Devant, les 132. ID et 141. ID laissent faire. Tous les chasseurs savent qu’il ne sert à rien d’aller chercher un gibier à découvert quand on peut confortablement l’attendre à l’affût.

Pologne désolée
Sombres perspectives
Lublin
– Après avoir constaté qu’il n’a pas la moindre possibilité d’agir sur le cours des opérations militaires, le gouvernement de la République polonaise s’aperçoit qu’il lui est tout aussi difficile, voire impossible, de secourir sa propre population. De fait, toute la partie du territoire national (théoriquement) libérée connaît désormais pénuries et famines – de ce point de vue, l’URSS ni ne peut (ni ne veut ?) tout faire, invoquant notamment les immenses destructions subies en Ukraine et en Biélorussie, qui ont gravement diminué les récoltes, ce qui réduit d’évidence ses possibilités.
Alors certes, les Soviétiques veulent bien aider les Polonais à rétablir un semblant d’économie mais ce sera en appliquant leurs méthodes, forcément supérieures. Ils promettent même déjà de doubler les rendements, notamment grâce à l’utilisation de certaines techniques agricoles particulièrement novatrices, car issues de la science soviétique – et en particulier des travaux du camarade Trofim Denissovitch Lyssenko. Ce dernier prétend, chiffre à l’appui, que sa méthode de vernalisation donne des résultats époustouflants. Les agriculteurs du cru, eux, n’ont pas besoin de lire ses articles pour être dubitatifs : le bon sens paysan, pour réactionnaire qu’il soit, veut qu’on ne fasse pas pousser du blé en le faisant geler. Mais bon, du point de vue des bons communistes, c’est ça ou rien… Alors tout compte fait, pour nombre de Polonais, cela ne sera peut-être rien – on se débrouillera seuls même si les temps sont durs, merci de rien. Ce qui arrange peut-être tout le monde, à la réflexion, tant les Soviétiques n’ont pas pour objectif premier d’aider leurs nouveaux amis et n’ont au total que peu de moyens à leur consacrer véritablement.
Tout ceci n’est pas forcément très encourageant… Mais il y a encore pire, hélas. Dans la partie encore soumise à la botte nazie, les représailles liées à la récente défaite allemande sur la Vistule – sans parler de Tempête ou de Vengeance – se font terribles, si l’on en croit les informations qui parviennent à travers la ligne de front. Le Reich serait ainsi passé d’une politique de « remplacement de la population » à une politique d’extermination – celle-ci ne connaîtrait plus aucune limite, prenant notamment la forme d’une déportation à très grande échelle des habitants majeurs, préludant à une prochaine rafle générale. L’Allemagne est d’évidence aux abois, elle a besoin de masse laborieuse – sans doute, à cette heure, seuls ses problèmes d’organisation et ses soucis de production l’empêchent-ils de déclencher dès à présent l’extinction de la Pologne.
Est-ce vrai ? S’agit-il de simples rumeurs, grossies par les terribles malheurs de ces dernières années ? Impossible à savoir pour l’heure… Toujours est-il que ces bruits (forcément répandus en zone occupée !) conduisent à la dislocation complète de ce qui subsistait encore de tissu social à l’ouest de la Vistule, tandis qu’une grande partie de la population tente de s’échapper vers des destinations imprévues. Parfois, ce sont des bois ou des marais – en ce cas, les Allemands laissent faire, estimant que cela se réglera naturellement. Mais parfois, c’est la fuite vers le front, la Vistule ou la Narew – et là, cela finit en drame. Toutefois, s’ils en ont des échos, le président Władysław Raczkiewicz et son Premier ministre Stanisław Mikołajczyk ne peuvent absolument rien y faire…


Etat revenant
Vibrations
Slovaquie insurgée
– Contre-attaque sur Prievidza ! Profitant du fait que le gros du KG Schill est reparti en arrière afin de s’amalgamer à la PanzerGrenadier Tatra et que Vrútky vient à peine d’être sécurisée par les nazis, le 4e Groupement tactique Moray se lance à l’attaque de Prievidza, avec le renfort des Partisans pro-communistes de la brigade Joseph Staline (capitaine Ján Nálepka). Si cette action, lancée du secteur de Ráztočno, réussissait, alors les Slovaques pourraient espérer prendre de flanc la pointe remontée de Bratislava, isoler quelque peu la troupe occupant Vrútky, plus au nord, et demain, qui sait, détruire peut-être les forces aventurées jusqu’au col de Vyšehrad !
On comprend donc que les Slovaques y mettent les moyens – le 4e GT est peut-être l’un des meilleurs à leur disposition : quatre bataillons (31e à 34e) tous issu d’un même 4e RI, un peloton de chars, une compagnie AT, un peloton de mortiers et un autre de DCA ! Le tout est encore renforcé de mobilisés ainsi que de personnels techniques des aérodromes. Signe de l’importance de la manœuvre, d’ailleurs, c’est le colonel Mikuláš Markus qui s’en charge – l’ancien général de division a pris personnellement la tête de l’action par-dessus le lieutenant-colonel Ján Malár, commandant du groupement en titre. Et il faut bien convenir que ça ne part pas si mal ! Assez pour contraindre von Pückler-Burghaus à faire une pause dans son redéploiement, à renvoyer du monde en ligne et à solliciter de Brastislava le renfort de la 548. VGD (Erich Sudau), récemment arrivée en train dans le secteur…
Pendant ce temps, à Ostré, le KG Schäfer s’acharne toujours, sous la pluie… Landsers et Waffen-SS lancent sans cesse de nouvelles vagues d’assaut sous la pluie, toutes sèchement repoussées – au prix, sans doute, d’un certain effort ! – par le 6e Groupement tactique slovaque Zobor. En fin de la journée, cette unité en est à sa… dixième attaque refoulée en trois jours, bien qu’il ne s’agisse que d’un agglomérat d’éléments de qualité inégale (1). Qui aurait cru que lancer une offensive en montagne, sans soutien et sous la pluie, pouvait conduire à l’échec, n’est-ce pas !… Ernst Schäfer peut bien mener ses troupes au feu en personne, comme jadis en Ukraine – en face, le Lt-colonel J. Černek tient toujours ferme, et ne concède à l’ennemi que de minimes progrès. Quand ça ne veut pas…

Note
1- Les 51e, 52e et 54e Bataillons ont été formés principalement à partir de mobilisés ou de forces ayant rallié l’insurrection de façon anarchique après leur retraite. Ils ont été ensuite renforcés du 53e Bataillon Mokraï, composé… d’aviateurs . S’y sont ajoutés ensuite une compagnie du génie, une compagnie de télégraphie, un groupe de camions, un groupe d’automobiles – et aussi, il faut l’avouer, deux batteries d’artillerie ainsi qu’une batterie anti-aérienne. Mais il n’y a pas d’autre élément slovaque dans cette zone ![/i]
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John92



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MessagePosté le: Ven Jan 27, 2023 07:52    Sujet du message: Répondre en citant

...
De fait, toute la partie du territoire national (théoriquement) libérée connaît désormais pénuries et famines – de ce point de vue, l’URSS ni ( à supprimer?, l'autre ni est entre ()) ne peut (ni ne veut ?) tout faire, invoquant notamment les immenses destructions subies en Ukraine et en Biélorussie, ...
...
On comprend donc que les Slovaques y mettent les moyens – le 4e GT est peut-être l’un des meilleurs à leur disposition : quatre bataillons (31e à 34e) tous issu (issus??? ) d’un même 4e RI, un peloton de chars, une compagnie AT, un peloton de mortiers et un autre de DCA !
...
– par le 6e Groupement tactique slovaque Zobor. En fin de la (à supprimer? ) journée, cette unité en est à sa… dixième attaque refoulée en trois jours, bien qu’il ne s’agisse que d’un agglomérat d’éléments de qualité inégale (1).
...
Note
1- ... Ils ont été ensuite (,dans un premier temps,??) renforcés du 53e Bataillon Mokraï, composé… d’aviateurs . S’y sont ajoutés ensuite (, dans un second temps,??) une compagnie du génie, ...
...
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houps



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MessagePosté le: Ven Jan 27, 2023 09:08    Sujet du message: Répondre en citant

Etat revenant
Vibrations
Slovaquie insurgée


"...Pendant ce temps, à Ostré, le KG Schäfer s’acharne toujours, sous la pluie… Landsers et Waffen-SS lancent sans cesse de nouvelles vagues d’assaut sous la pluie, toutes sèchement repoussées – au prix, sans doute, d’un certain effort ! – par le 6e Groupement tactique slovaque Zobor.

N'arrivant pas à placer "Il ne faut jamais parler sèchement à un Numide", je suggère "de nouvelles vagues d’assaut sous ce déluge",

Quant au "sous la pluie" suivant ("Qui aurait cru que lancer une offensive en montagne, sans soutien et sous la pluie...") à part "dans de telles conditions" (bof, bof) ... je sèche....
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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Archibald



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MessagePosté le: Ven Jan 27, 2023 10:44    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
"Il ne faut jamais parler sèchement à un Numide"


Goscinny était un sacré génie de l'humour et du calembour, quand on y pense.
C'est comme le sommeil d'Austerlix dans Astérix en corse.
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 00:46    Sujet du message: Répondre en citant

5 mai
L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– Les choses sérieuses commencent pour la 61e Armée. Le long de la Jasiołka, à hauteur de Rogi et Bóbrka, soit à moins de 25 kilomètres du col, les frontovikis de Pavel Belov se heurtent aux premières lignes de la 125. ID. Les Soviétiques sont étirés, en terrain difficile et attendent toujours une part de leur artillerie et de ses munitions. En face, les Landsers sont concentrés, retranchés et correctement appuyés par les StuG III du Hauptmann Erich Hoffmann. Conséquence logique : on progresse… peu, un à deux kilomètres par endroits, et on perd beaucoup de temps – et de moyens – sur ce qui n’est pourtant que la première des trois ou quatre barrières boisées à franchir avant l’objectif.
Même punition à Wola Piotrowa et Szczawne, où la 132. ID d’Herbert Wagner – pour l’essentiel – inflige une leçon aux premiers éléments de la 1ère Armée de choc, qui marchaient un peu trop gaillardement en colonnes dans la forêt, sans reconnaissance ni soutien aérien. On se croirait revenu à la guerre d’Hiver ! Informé, Andrei Vlassov – qui n’a jamais vraiment cru à ce dossier et souhaite avant tout éviter les pertes inutiles – ordonne de mettre la pédale douce jusqu’à demain, le temps de rameuter son artillerie.
On pourrait sans doute lui reprocher d’être timoré… Mais bon ! Le maréchal Koniev ne s’intéresse absolument pas à ce dossier, préférant déléguer pour mieux échafauder des plans grandioses sur la Vistule. Et comme chacun sait que le camarade Sokolovski n’est guère aventureux…

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
Un drôle de gars !
Rzeszow, dans l’après-midi
– « Il a plu, il pleut et il pleuvra. Un vent glacial souffle sur la Rzeszow. Nous recommençons à battre la semelle. Enfin, l’aspirant-interprète Eichenbaum arrive et annonce : « Allez, montez dans ce camion. Juste quelques kilomètres de route et vous vous réchaufferez au terrain ! »
Un drôle de gars, cet Eichenbaum. Aucun armurier mécanicien, comptant plus de quinze ans de service, il fut envoyé à Madagascar puis Djibouti pour “raison disciplinaire”, c’est-à-dire qu’on le soupçonnait de sympathies communistes. De Djibouti, il s’est fait remarquer dans la campagne d’Ethiopie. Puis il s’est débrouillé pour être de celle de Grèce, aller en Irak, puis en Grèce encore avant, finalement, de partir pour l’URSS préparer notre arrivée. Sa connaissance parfaite du russe et de l’allemand nous sera très souvent d’un grand secours. Durant un an, il se mettra au service de chacun, aplanira des montagnes, arrangera tous les coups.
– Boum-boum-taraboum ! (C’était son surnom.) Viens ici, demande cela, pourquoi ceci, dis-leur ça…
Il n’arrêtera pas d’aider. Dès la fin de la guerre, il continuera à se dévouer corps et âme pour toutes les familles de nos disparus. Se transformant en archiviste du régiment, conservant tous les dossiers de Gloire et de Souffrance, il ne cessera de vouer un culte passionné à tout ce qu’aura été le Franche-Comté.
– Boum-Taraboum !
Noble cœur…
On grimpe dans le camion non bâché ouvert à tous les vents de Pologne, qui achèveront de nous transformer en stalactites. Dieu, qu’il fait froid ! Qu’il fait humide ! Enfin, c’est le retour à la base. Le calvaire est terminé. Voici Albert, qui nous accueille, devant les nouveaux : « Salut les potes. Alors, toujours en balade ? On n’a pas l’air de se faire trop de mouron. (Aux derniers arrivés.) La vraie lune de miel. On va, on vient, on s’arrête, on flâne, on prend son temps et puis, quand même, un moment d’inattention, et on finit par arriver. Salut. Enchanté. Ravi. Qu’est-ce qu’on dit à Marseille ? Qu’est-ce qui se passe en France ? Quelles nouvelles d’Athènes ? Y a-t-il du courrier ? »
Voici venir le Père Magloire – le Normand Lefèvre, un plus de cinq (victoires) lui aussi. Voici Risso, dit “Cadolive”, dont les premières paroles pour les nouveaux sont : « Eh ! Les gars, y’a personne de Marseille parmi vous ? »
Voici La Poype, dit le Vicomte, tout oreilles et tout sourire.
On n’a pas fini de serrer les mains qu’un tonitruant « Karacho ! » ébranle le ciment de la bâtisse. C’est Bertrand, dit Muche, dit l’Ancien, dit le Vieux Soldat, dit le Bourguignon, un des renforts qui viennent d’arriver.
– Hein, les gars, ça vous en bouche un coin ? Le russe et moi, on n’a déjà plus de secrets l’un pour l’autre !
Sacré Muche ! Il n’était pas très doué pour les langues. Quand il s’écrasa trois mois plus tard, en Prusse, il ne connaissait toujours que ce seul mot : karacho. Mais quel frère et quel exemple !
Voilà. Le contact est pris. La relève est assurée. La chaîne continue. La guerre aussi.
– Alors, c’est à nous maintenant ?
J’ai répondu en disant tout haut ce que chacun pensait tout bas. »
(Capitaine François de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. J’ai Lu, 1996)


Etat revenant
Vibrations
Slovaquie insurgée
– L’offensive slovaque sur Prievidza a déjà du plomb dans l’aile… Après les quelques beaux succès initiaux – face, il est vrai, à un adversaire aussi dispersé que méprisant – le 4e Groupement tactique Moray du colonel Mikuláš Markus se heurte, dès les environs de la ville (et notamment peu après le goulot de Veľká Čausa, le long de la Handlovka) aux renforts rameutés par le Sturmbahnführer Rudolf-Otto Klotz, grossis des premiers éléments motorisés de la 548. VGD d’Erich Sudau. Les instructeurs de la Waffen-S, panachés de réservistes montés sur des Hetzer, font volte-face et l’avance des insurgés est stoppée net.
Markus et ses hommes, corrigés, doivent vite se retirer vers les monts de la région de Ráztočno. Klotz, quant à lui, décide que, tout compte fait, la situation n’est pas assez réglée pour qu’il arrête ses opérations offensives. Demain, il repartira donc de l’avant avec les Volksgrenadiers, espérant s’emparer assez vite de la région de Turiec, soit le centre de la Pohronie. Ce qui serait une très mauvaise nouvelle pour le 5e GT slovaque Ďumbier du Lt-colonel Emil Perko – lequel défend la région… face au nord, contre la Tatra !
Bonne nouvelle pour les Slovaques, par contre, plus à l’est : le KG Schäfer jette enfin l’éponge et renonce à prendre le secteur d’Ostré au 6e Groupement tactique Zobor du Lt-colonel J. Černek. Il aura lancé pas moins de 14 assauts sans résultat ! Irrémédiablement saigné, le Kampfgruppe passe sur la défensive – il devra être relevé pour aller se reformer à l’arrière. Etre relevé – oui, mais par qui ? Les troupes d’assaut disponibles ne sont pas légion dans la Waffen-SS ! Heureusement, le SS-Reichsführer a réponse à tout : il a justement sous la main deux formations aussi éprouvées qu’éprouvantes, qui ont récemment servi. Oh, certes, elles sont un peu diminuées ! Mais si on les additionne les deux complices, nul doute que Dirlewanger et Osttürkisher feront tout autant merveilles en Slovaquie qu’en Pologne !
Autre sujet de satisfaction pour les Slovaques, qui améliore un peu leur moral dans le marasme ambiant : profitant des éclaircies en début de matinée et se faufilant parmi les transports soviétiques (moins nombreux qu’auparavant, hélas !), quatre Lavotchkine La-5 FN à étoiles rouges atterrissent sur l’aéroport de Rohozná. Un renfort d’autant plus appréciable qu’à la tête de ces appareils se trouve le commandant František Fajtl – le chef du 1er Régiment aérien de chasse indépendant tchécoslovaque (1er CSSLP), venu en reconnaissance avec ses commandants d’escadron, F. Cháberu et J. Stehlik, accompagnés d’un représentant de l’état-major. But de la manœuvre, préparer le déploiement de tout le régiment aérien en territoire slovaque, avec l’aide du ravitaillement soviétique. Après les parachutistes de la 2e Brigade, c’est toute l’Armée Rouge qui paraît décidée à aider les hommes de Ján Golian ! Et ce n’est qu’un début…
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 08:12    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Un vent glacial souffle sur la Rzeszow.

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Capu Rossu



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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 10:02    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Citation:
Ancien armurier mécanicien, comptant plus de quinze ans de service,

Non ?

@+
Alain
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 10:45    Sujet du message: Répondre en citant

Oui. Merci !
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John92



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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 10:56    Sujet du message: Répondre en citant

...
Conséquence logique : on progresse… peu, un à deux kilomètres par endroits, et on perd beaucoup de temps – et de moyens – sur ce qui n’est pourtant que la première des trois ou quatre barrières boisées à franchir avant l’objectif.
Même punition à Wola Piotrowa et Szczawne, où la 132. ID d’Herbert Wagner – pour l’essentiel – inflige une leçon aux premiers éléments (éléments de tête ? ) de la 1ère Armée de choc, ...
...
Informé, Andrei Vlassov – qui n’a jamais vraiment cru à ce dossier et souhaite avant tout éviter les pertes inutiles – ordonne de mettre la pédale douce jusqu’à demain, le temps de rameuter son artillerie.
On pourrait sans doute lui reprocher d’être timoré… Mais bon ! Le maréchal Koniev ne s’intéresse absolument pas à ce dossier (cette affaire ? ), ...
...
Aucun (Ancien – signalé par Capu ) armurier mécanicien, comptant plus de quinze ans de service, il fut envoyé à Madagascar puis Djibouti pour “raison disciplinaire”, c’est-à-dire qu’on le soupçonnait de sympathies communistes (pourquoi un pluriel ? ).
...
On grimpe dans le camion non bâché ouvert à tous les vents de Pologne, qui achèveront de nous transformer en stalactites (stalacmites??? m : monte, t : tombe ).
...
Mais si on les (à supprimer ?) additionne les deux complices, nul doute que Dirlewanger et Osttürkisher feront tout autant merveilles en Slovaquie qu’en Pologne !
...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 11:09    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
...on le soupçonnait de sympathies communistes (pourquoi un pluriel ? ).
...
On grimpe dans le camion non bâché ouvert à tous les vents de Pologne, qui achèveront de nous transformer en stalactites (stalacmites??? m : monte, t : tombe ).


1) Parce que c'est comme ça qu'on dit : "il a des sympathies pour telle ou telle opinion"
Alors que "il a de la sympathie pour Untel" (une personne)

2) Oui certes, mais l'auteur a bien écrit tites, parce que c'est le plus souvent ce à quoi on se réfère.
_________________
Casus Frankie

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MessagePosté le: Sam Jan 28, 2023 12:45    Sujet du message: Répondre en citant

Les instructeurs de la Waffen-SS, panachés de réservistes montés sur des Hetzer, font volte-face et l’avance des insurgés est stoppée net.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Jan 29, 2023 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

6 mai
Commandos dans la Baltique
Un U-boot à explorer

« Le commandant Ivan Vasilyevich Prokhvatilov mène avec maîtrise son briefing de l’équipe Kadourine, en dépit de la houle chahutant la vedette D-3 où il se trouve… et le plan qui lui sert de support avec.
– Vous connaissez sûrement de vue notre prochain objectif : le sous-marin fasciste U-276, de type VII-C, sous le commandant du capitaine Heinz Zwarg.
– Les sous-marins, c’est un peu notre maison à nous, vu le temps qu’on passe à bord…
– Tout juste, camarade chef-matelot Zaïtsev. Mais pas celui-ci ! Il a coulé le mois dernier, sous les coups de notre glorieuse aviation. Sa dernière patrouille était en Baltique, au large des côtes de Lituanie.

L’aspirant N.K. Nikitin ne résiste pas à un trait cruel : « Mais c’est tout près de nos lignes ! Ils comptaient peut-être se rendre ? »
– Ça m’étonnerait. En tout cas, c’est raté. Le bâtiment a coulé à faible profondeur, dans un état que l’on présume bon. Les fascistes ont fait plusieurs tentatives sur zone pour le détruire à la grenade, avec l’aide de certains… locaux (1). Le commandement s’occupe de ça. Mais nous, nous nous occupons de ce sous-marin, tant qu’ils paraissent avoir renoncé.

Le contremaitre N.S. Kadurin a un doute : « Sauf votre respect, camarade commandant, c’est peut-être un piège. »
– En effet, camarade contremaitre. Et c’est pour ça que nous envoyons nos meilleurs spécialistes. Quelqu’un a remarqué vos exploits sur l’isthme de Courlande.
– T’entends ça, camarade aspirant ! Quelqu’un me trouve excellent.
– Mais oui, camarade scout Nepomniachtchi. Ça en fait au moins un dans l’univers.
– Bon, je vois que tout est clair. La route se fera de nuit. Plongée demain matin à la première heure, dès que la visibilité le permettra… et sitôt qu’on aura retrouvé l’épave, car la tempête a arraché les bouées. Vous serez plusieurs sur le coup – avec le camarade lieutenant supérieur V.K. Vlasov et le groupe Evstigneev, 10 hommes en tout. Gaffe aux arêtes coupantes, aux filets, aux explosifs… et surtout à la mauvaise visibilité. Parce qu’il va falloir entrer dans ce sous-marin pour le fouiller. »

(Commandos in the Baltic and Danuba : Soviet Naval Spetsnaz in World War II, Yuriy Strokhnine, Naval Institute Press, 1996)

L’art d’utiliser les Slovaques
Dukla-Carpates
Secteur du 3e Front Ukrainien
– La 61e Armée n’avance plus. Toujours coincée dans des combats hargneux pour les bois au nord de Wietrzno, la troupe de Pavel Belov patine sous la pluie, dans la boue et sous les bombardements. En face, la 125. ID d’Erich Hoffmann considère qu’elle maîtrise toujours la situation – même si cela lui coûte tout de même un peu cher. Il est donc probable que Paul Völckers autorisera bientôt son subordonné à un nouveau recul d’une poignée de kilomètres, jusqu’à la hauteur d’une ligne Draganowa – Zboiska – Lubatowa… enfin, dès qu’il aura lui-même reçu l’accord de sa hiérarchie, toujours prompte à s’opposer au défaitisme. Dans l’attente, le carnage continue !
Pourtant, en agissant de la sorte, Hoffmann ne ferait jamais que s’aligner sur les positions de ses équipières, la 141. ID (Heinz Hellmich) et la 132. ID (Herbert Wagner), lesquelles tiennent respectivement le centre vers Puławy et l’aile droite à Wola Piotrowa et Szczawne. Sans esprit de recul, bien sûr, elles font toujours face à une 1ère Armée de Choc embourbée et moins motivée que jamais… car attendant son ravitaillement et ses obusiers de 122 mm…

Confiance nazie
OKH, bunker Maybach I (20 km au sud de Berlin)
– Du côté du commandement allemand, les nouvelles de ce qui va forcément donner une nouvelle pantalonnade soviétique (ce n’est jamais que la seconde dans les Carpates !) sont accueillies avec satisfaction. D’évidence, sans la trahison de ces chiens de Roumains, les Rouges n’auraient jamais pu percer au sud le long de la mer Noire… Avancer en masse, sans subtilité, ça ils savent faire, oui ! Mais manœuvrer finement avec un véritable savoir-faire tactique, sûrement pas, non ! La preuve : l’Armée Rouge ne gagne jamais qu’en plaine, grâce au poids du nombre…
C’est encourageant pour la suite. Le flanc sud des Carpates paraît définitivement sécurisé, hormis les irritantes, quoique médiocres forces alliées en Yougoslavie – mais ça, von Kluge s’en occupe. Von Kluge et les Waffen-SS. Guderian et la cour du Führer en sont désormais globalement persuadés : les Soviétiques sont hors-jeu au moins jusqu’à l’été. La faute à leur propre incompétence et bien sûr à la grande réussite de Friedericus II, qui a sabré d’un seul coup la supériorité numérique des Rouges, imprudemment dispersés dans leur avance. Le Reich est à présent en bonne position pour gagner la guerre « de justesse » (dixit le Panzergeneral). Il lui faudra simplement s’assurer de contenir la future offensive amphibie prévue sur les côtes de la Manche, avant de retourner toutes ses forces vers l’est…


Etat revenant
Fissures
Slovaquie insurgée
– Le Sturmbannführer Rudolf-Otto Klotz est en forme ce matin – il est vrai qu’il n’a pas subi les échecs de son collègue Ernst Schäfer, lui ! Prenant acte de l’effondrement de la présomptueuse offensive du 4e Groupement tactique – désormais complétement hors-jeu et réduit à la défensive dans les montagnes de Kremnica, un peu plus à l’est – son KG Schill repart d’un coup de rein vers l’avant, sans plus se soucier de ses flancs désormais réputés bien tenus par la 548.VolkgrenadierDivision.
Les résultats ne se font pas attendre : les Waffen-SS bousculent les rares défenseurs encore présents dans le secteur, renversent tous les obstacles et s’emparent à la tombée de la nuit du col de Vyšehrad, ce qui leur ouvre de fait le centre de la Pohronie comme les arrières du 5e GT ! La mort dans l’âme, Ján Golian ordonne à celui-ci de battre en retraite avant qu’il ne soit trop tard. Le Lt-colonel Emil Perko doit donc abandonner ses positions à l’ennemi – des positions pourtant rétablies victorieusement, avec l’aide des prisonniers français ! Il recule désormais vers Dolný Harmanec et les monts des Grandes Tatras, afin de défendre la route ouest vers Banská Bystrica.
Encore une défaite, encore un désastre : les Allemands ont réussi à reprendre le contrôle d’un axe Nitra – Prievidza – Vrútky – Dolný Kubín – donc la liaison entre Bratislava et Cracovie à travers les Carpates. Au QG slovaque, sans aller jusqu’à parler encore d’abattement, une sourde inquiétude se fait jour. Il va vraiment falloir que l’aide soviétique arrive vite, avant que le Reich regroupe ses forces pour un assaut massif, prélude à l’écrasement final !
Et toujours cette pluie, qui est revenue partout et inonde le terrain de Rohozná… Même si elle ralentit aussi les nazis (encore heureux !), ce crachat du ciel ferme surtout la voie des secours… Tout comme il empêche le commandant František Fajtl et ses hommes de repartir.


Note
1- De fait, il apparaitra après la guerre que la Kriegsmarine avait mené ses opérations de grenadage de l’épave avec l’appui de la marine finlandaise – un sujet que tout le monde se hâta de pousser sous le tapis sédimentaire de la Baltique…
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