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1940 - La France continue la guerre
 
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Indochine 1945
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Imberator



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2023 18:19    Sujet du message: Répondre en citant

Au fait FTL la guerre en Europe devrait se conclure plus tôt qu'historiquement, disons fin décembre ou courant janvier. Donc les Soviétiques devraient attaquer les Japonais assez rapidement. OTL ils s'étaient engagés à le faire au plus tard 3 mois après la fin de la guerre en Europe. Cela ne devrait pas beaucoup changer FTL.

Disons qu'ils interviennent en Mandchourie et à Sakhaline entre fin avril et mi mai. Quid de ce qui restera des forces nippones en Indo après ça (si tant est qu'il en reste encore...) ?
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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loic
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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2023 19:03    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
elle dispersa les pages

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En principe (moi) ...
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John92



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MessagePosté le: Lun Jan 23, 2023 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

...
Bien que le général Rikishi ait demandé renforts et soutien en Chine , il n'a reçu que des réponses dilatoires. Même sa requête pour l'envoi de munitions, des carburants et des pièces détachées ont simplement été "mis à l'étude" (a simplement été « mise à l’étude »- c’est sa requête qui est le sujet, non ?-) sans engagement formel.
Sans doute que depuis la Chine (et encore plus depuis le Japon), la poche de Hanoi semble un théâtre d'opération complètement secondaires.
La principale raison de la prudence du commandement japonais en Chine , est la présence de mines magnétique dans le golfe du Tonkin et de bases de chasseurs P-51 Mustang à la frontière chinoise. Dans de telles conditions le ravitaillement ne pourrait s'effectuer que grâce à l'aide massif de l'aviation... ou de la marine .
Et ce qui reste de la marine s'est replié au Japon pour défendre l'archipel contre les "colonisateurs' ( « colonisateurs »). Quand (Quant ) aux avions, il ne faut pas (à ajouter ?? ) y compter non plus. Les appareils restants ( survivants ? ) ne parviennent même plus à protéger leurs propres pistes des bombardiers ennemis.
Tout au plus, Rikishi peut espérer que quelques jonques en bois puissent passer discrètement pour apporter un minimum de munitions. Mais tout le monde (à ajouter ?? ) sait que les navires seraient probablement interceptés par les pirates de la Binh Xuyên ou les B-17 qui patrouillent an hautes mers (en haute mer ).
...
Après quelues (quelques ) mots, l'homme vient frapper à la porte.
"Kaka (Votre Excellente), Le (le ) major Mihei de la Kampetai solliciterait l'honneur de vous parler en personne, il a d'importantes nouvelles à vous communiquer."
...
Prenant le dossier sur sa table de travail, il fait quelques pas jusqu'à la carte avant de regarder les épingles rouges qui désigne (y désignent ) les positions ennemies sur la carte (à supprimer si y accepté ). Il s'agit de positions occupées par l'ennemi (à supprimer, doublon ). Presque toute l'Indochine est à présent couverte d'épingles à tête rouge ( de ces épingles).
Même à l'intérieur du périmètre indiquant les positions japonaises, il y a des épingles rouges signalant des bombardements, des attaques 'terroristes' ou des éclaireurs ennemis opérant derrière leurs (les-leurs est peu clair entre japonais et ennemis ) lignes.
L'homme au visage de morse fronce les sourcils avant de se passer une main sur son crâne chauve. Il hésite et retourne jusqu'à sa table de travail pour relire le rapport ( dossier/mémo ?) de Mihei.
Il y a des rapports d'agents en territoire ennemis; des coupures de journal en Français et en Vietnamien, avec leurs traductions; même des interrogatoires de 'terroristes' récemment capturés.
Le même point revient encore et encore, la discorde croissante entre les colonisateurs français et leurs supplétifs autochtones.
Le Major Mihei soulignait (souligne ) en particulier que le désaccord se concentrait sur la prise de Hanoi. Alors que les Français réunissaient d'importants moyens pour la conquête de la poche Hanoi-Haiphong, les Vietnamiens de Ho Shin (Chi ) Minh refusaient de participer au combat (aux combats ? ) et osaient critiquer ouvertement les Français (les premiers/leurs alliés ? ), rappelant que les précédents combats (affrontements ? ) dans la capitale avaient provoqué plusieurs dizaines de milliers de morts.
Mihei Tsutomu soulignaient (remarque ?? ) que les communistes vietnamiens étaient très hostiles, mais qu'il y avait peut-être une possibilité de s'entendre avec eux contre les colonisateurs.
Avec une hésitation, le général Rikishi trempa (trempe ) sa plume dans l'encrier et écrivit (écrit ) quelques lignes.
" Prenez contact avec les rebelles. Rappelez à leur dirigeant que le Grand Japon est venu pour les délivrer de leurs oppresseurs."
Il décrocha (décroche ) son téléphone pour demander à un courrier de rapporter le dossier à Mihei avec ses annotations.

13 mars, Hué, Vietnam central.
(remarque générale concernant la concordance des temps : la partie précédente était au présent, celle qui suit est au passé )
L'ancienne capitale du Vietnam impérial n'était pas redevenue aussi prospère qu'avant guerre (qu’avant-guerre ?), mais l'arrivée régulière de convois alliés avait relancé le commerce dans les grandes villes. Les gens recommençaient à s'habiller de coton et les vêtements en toiles de jutes avaient disparu. Plus importants, les gens (ils ? ) n'avaient plus l'air de souffrir de la disette.
Évidemment, le rationnement, et la débrouille (comprendre: le marché noir) était encore le quotidien des h abitants (habitants-supprimer la tabulation entre le h et le a), mais leur sort s'améliorait petit à petit. Mais (Dès ? ) avant la libération, les orphelinats se vidaient plus vite qu'ils ne se remplissaient, ce système de vase communiquant faisaient (faisait ) que la faim terrassait dans les villes les enfants qui avaient fui la répression japonaise dans les campagnes.
...
La minuscule blonde lut (parcourut ?) si rapidement les pages qu'elle ne parut n'avoir fait que les survoler, mais Laurent Peyrard avait appris à ne pas sous-estimer la rapidité (vitesse) avec laquelle elle lisait et comprenait.
Au lieu de garder le dossier envoyé par les renseignements par le Tổng cục Tình báo Quốc phòng (le Département Général des Renseignements pour la Défense de l'État) en un seul morceau, elel (elle ) dispersa les pages (papiers) . On pouvait voir cinq ou six constellations de pages (feuilles ) et Laurent devinait les lignes invisibles reliant les pages les unes aux autres pour former une galaxie de possibilité.
Les sourcils froncés, Victoire était repartie dans ses réflexions. Un peu agacé d'être complètement négligé, le lieutenant se racla ostensiblement la gorge... ce qui lui valut un regard qui rappelait celui qu'une institutrice adressait à un enfant pas sage.
Une voix moqueuse retentit dans les arrières cours de son esprit : " Dis-moi Laurent depuis quant (quand ) tu es un intrus dans ton propre bureau?"
"Mademoiselle Dubois, le TBQP nous demande comment ils doivent réagir. Leurs agens ( agents) sont près (prêts ) à répondre et à réopondre (à supprimer) aux..."
...
Ils ne croient pas vraiment à notre histoire et s'attendent à un piège. Si le Vietminh réponds (répond) immédiatement, nous risquons de leur faire peur...
...
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mikey1983



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MessagePosté le: Mar Jan 24, 2023 00:38    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
Au fait FTL la guerre en Europe devrait se conclure plus tôt qu'historiquement, disons fin décembre ou courant janvier. Donc les Soviétiques devraient attaquer les Japonais assez rapidement. OTL ils s'étaient engagés à le faire au plus tard 3 mois après la fin de la guerre en Europe. Cela ne devrait pas beaucoup changer FTL.

Disons qu'ils interviennent en Mandchourie et à Sakhaline entre fin avril et mi mai. Quid de ce qui restera des forces nippones en Indo après ça (si tant est qu'il en reste encore...) ?


It is my understanding - though somebody correct me if I am in error - that the war in Europe ends around late November-early December '44 (think Hitler's suicide in Berlin on April 30th - VE Day on May 8th). In which case the Soviet offensive in Manchuria and Sakhalin should be starting around this time. In which case sending any reinforcements and resupply to Andō would be the last thing in Tokyo's mind, not that they even could, what with the Allied naval superiority in the Gulf of Tonkin.

To be honest, it feels odd that the anti-Japanese forces - Vietnamese, French, etc. - would just stay put and do nothing around the Red River Delta for over 8 months when they are up against barely a division's worth of men that certainly are not growing any stronger...
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solarien



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MessagePosté le: Mar Jan 24, 2023 03:27    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais pas quel est l'avenir de Peyrard, mais si il se retrouve avec un poste à responsabilité dans les futurs DGSE, on connait déjà le nom de sa première recrue.
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loic
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MessagePosté le: Mar Jan 24, 2023 08:27    Sujet du message: Répondre en citant

@mikey1983 and Imberator :
- war in Europe will indeed end in December 44
- I'm not sure that the three month delay before the Red Army turns east makes any sense in our timeline: the Red Army is in a better shape, the Red Navy in the east can use the two Kirov class cruisers (Kaganovich and Kalinin) which were not 100% ready OTL; on the other side, it is winter. So the question has to be studied with new eyes
- the situation where we see the Allies staying idle in the Red River Delta for several months can probably compared to the German Festungen on the Atlantic coast: why loose troops and probably lots of civilians when one ennemy division can be trapped without any hope of breaking free?
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Jan 24, 2023 11:26    Sujet du message: Répondre en citant

Merci des corrections.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 13:34    Sujet du message: Répondre en citant

15 mars, Hué, Vietnam du centre.

Laurent Peyrard pose sur la table le rapport qu'il vient de lire et réfléchit. Une main sous le menton, il tapote machinalement le sous-main, le regard fixé sur une armoire de rangement... qu'il ne voit pas vraiment.
En un mois de campagne aérienne, les franco-américains ont détruit à peu près tout ce qui restait de l'aviation japonaise et infligé des dégâts considérables à la 33ème division. Les pertes récentes en hommes et en matériels se doublent d'une usure lente des effectifs et du matériel à cause de la guérilla incessante dans la région du delta. Pertes qu'il n'est plus possible de compenser. La poche n'étant plus ravitaillée par air ou par terre... Quant au ravitaillement par voie maritime... Après la perte de plusieurs cargos à cause de mines, puis la perte de démineurs du fait de ces mêmes mines et des B-25 en patrouille dans le Golfe du Tonkin, les Japonais ont été contraint à réduire l'approvisionnement. Pendant quelques mois, des jonques à coque de bois - à priori insensible aux mines magnétiques- ont été utilisées. Mais peu sont arrivées à bon port. Du fait des B-25, bien sûr, mais aussi des jonques pirates du Binh Xuyên, renforcées depuis quatre mois par des navires de patrouilles construits à Cholon. Bref, un blocus maritime du Golfe du Tonkin devenu complètement hermétique avec l'arrivée de la TF 100.3. Car la présence de véritables navires de guerre a achevé de décourager les tentatives des Japonais de Chine.
Sans pièces de rechange, privées de munitions et de carburant, les troupes japonaises sont condamnées à plus ou moins longue échéance.
Si réduire la poche de Hanoi-Haiphong n'avait été qu'un problème militaire, le lieutenant Peyrard n'aurait plus eu qu'à sabler le champagne. Pourtant... pourtant... il ne peut s'empêcher de renâcler. Depuis deux jours, il attend... Il attend un rapport qui confirmerait la réussite de l'opération 'Miroir' pour donner l'ordre de commencer les préparatifs de la seconde phase appelée... 'Alouette'.
Le nom de la première partie de l'opération reflète son objectif, c'est-à-dire de tendre un miroir aux Japonais où ils verront se refléter ce qu'ils croient vrais.
Quant à la seconde partie... le nom n'a aucune signification particulière.
Mais l'opération toute entière (la somme de ces deux volets) est appelée 'Miroir aux Alouettes'... Ce qui, chacun le sait, est une expression qui désigne une chose séduisante mais trompeuse.
Encore une fois, le nom de l'opération- comme le plan tout entier- est une idée de Victoire Dubois.

16 mars, Hué, Vietnam du centre.

Entendant toquer à sa porte, Laurent Peyrard lève les yeux du rapport qu'il est en train de consulter.
"Entrez."
Une jeune femme obtempère, une Vietnamienne en uniforme d'auxiliaire militaire. Une des 'souris' qui tapent des rapports à la machine, archivent, tamponnent et postent les rapports qui sont un peu le sang de tout service de renseignement, le maintenant en vie et le nourrissant.
"Un messager vient d'apporter ceci pour vous, lieutenant."
"Merci, vous pouvez disposer."
Il s'agit d'une grande enveloppe en papier kraft avec des scellés. Aucune mention d'expéditeur, il n'y a pas non plus son adresse. Tout est livré de la main à la main par des messagers en civil... un moyen simple de ne pas attirer l'attention. Jusqu'à preuve du contraire, cet immeuble discret n'a pas été identifié comme le QG du 2ème bureau.
Ouvrant la lettre, Laurent soupire en découvrant une épaisse chemise cartonnée avec le blason du Tổng cục Tình báo Quốc phòng (Globe terrestre traversé par une épée rouge sur laquelle est posée une étoile jaune le tout entouré par une couronne de laurier). Il n'est même par surpris que le rapport soit directement adressé à Victoire Dubois... officiellement le TBQP n'a jamais été informé de son existence.
Laurent baisse le regard pour regarder le plancher de son bureau. Quelques mois plus tôt tout le monde regardait comme une bizarrerie impensable qu'une jeune fille aux cheveux blonds se soit installée à même le parquet dans son bureau, empilant autour d'elle des livres, des rapports et des photos. A présent, sa secrétaire se contente de faire quelques détours avant de regagner la porte.
Avec un soupir, le lieutenant se lève et tend le dossier à Victoire.
"Pour vous."
Sans lui jeter un coup d'œil, le monstre charmant s'empare de cette nouvelle nourriture pour son appétit jamais rassasié d'information. Curieux, Laurent la regarde tourner les pages à une vitesse hallucinante... pourtant elle lisait, comprenait, assimilait et commençait à jongler avec les nouvelles données reçues en même temps qu'elle es les apprenaient, comme elle le prouve immédiatement.
"Les Japonais se sont laissés prendre."
"Racontez."
"Un chef de réseau de la résistance à Hanoi vient de recevoir une offre destinée à l'once Hô."
"Le genre que nous attendions?"
"Mieux, les Japonais font déjà des propositions pour un nouveau gouvernement. Ils sont prêts à laisser complètement tomber leur actuelle marionnette."
"Et qu'envisage de répondre le TBQP ?"
Pour la première fois, Victoire lève le regard.
"Conformément à mes instructions ils vont ignorer cette offre."
"Je vois... plus les Vietnamiens seront réticents, plus les Japonais seront persuadés que c'est leur idée."
"Exactement. Mais je ne vais pas me contenter de cela."
Saisissant un stylo, elle rédige quelques lignes, signe puis glisse la note dans une enveloppe qu'elle cachette. Comme elle lui tend la lettre, Laurent fronce les sourcils.
"Je peux au moins connaître les consignes que vous allez aussi gaillardement transmettre au TBQP au nom du 2ème Bureau, au nom du Gouvernement Français... et sous mon autorité?"
Il essaie de paraître ironique, mais se rend compte qu'il grince des dents.
"Ne pas répondre aux Japonais et dissoudre le réseau de résistance contacté, au titre qu'il est localisé et infiltré par les Japonais."
"Ce qui veux dire que les Japonais vont devoir recommencer à zéro."
"Oui."
Victoire s'arrête un instant, pour réfléchir, puis reprend la parole, expliquant calmement et soigneusement la suite de son plan.
"La prochaine fois, je demanderais au TBQP de répondre que le Vietnam a eu autant à souffrir des Japonais que des Français et que pour lui ils se valent bien. Les Japonais les contacteront à nouveau, pour défendre leur politique. Puis le TBQP répondra à son tour, expliquant que le gouvernement du Vietnam libre refuse d'accepter toute occupation de son territoire. Les Japonais répliqueront alors qu'ils garantissent l'indépendance du territoire après la fin de la guerre. Les Vietnamiens demanderont en retour une déclaration officielle... et ainsi de suite. Nous devons progressivement faire évoluer les réponses des Vietnamiens pour qu'ils passent du refus même de communiquer à des demandes réalistes: participation au gouvernement, alliance formelle, déclaration d'indépendance etc... L'important est de donner l'impression que les Vietnamiens se méfient et cherchent à obtenir le maximum de concessions avant de s'engager."
"Oui, j'ai compris."
Laurent Peyrard secoue la tête. Le plus irritant dans toutes ses tractations est... qu'aucun des camps ne respecterait sa part du marché. Les Vietnamiens collaboraient avec les français pour intoxiquer les Japonais, les Japonais n'avaient aucun désir de chasser les 'Colonialistes' du Vietnam, juste de prendre leur place.
Le Japonais croyait faire des promesses qu'ils n'avaient pas à remplir... mais c'était eux les dindons de la farce.
Laurent frissonne.
Au centre de ce jeu de manipulation croisées il y a une adorable jeune fille même pas majeure. Elle contrôle directement les réponses du 'gouvernement vietnamien' (en fait le TBQP). Mais les Japonais suivent sa chorégraphie sans même s'en rendre compte. Elle est le maître d'orchestre...

17mars, Hué, Vietnam du centre.

Charles Mast feignait de ne pas remarquer les caméras de Pathé Cinéma (mais aussi des informations américaines) qui filmaient la scène; néanmoins, il posait pour elles alors qu'il serrait les mains des officiers de la 36ème division d'Infanterie. Derrière eux, les tanks é avaint commencé à descendre du train de transport qui les avait conduits jusqu'à Hué.
L'opération bénéficiait d'un suivi de presse exceptionnel... il ne fallait surtout pas prendre par surprise les Japonais, n'est-ce pas?
Plus subtile, mais pas trop tout de même, il n'y avait aucun Vietnamien présent. Évidemment personne n'insistait sur cette absence, pudiquement mise de côté. Mais le Vietminh avait mis à exécution sa menace de ne pas offrir de soutien logistique à l'attaque de Hanoi.
Tandis que les caméras allaient se planter un peu plus loin pour filmer les colonnes de fantassins qui avaient marcher depuis la gare (où ils étaient arrivés la veille) pour rejoindre les camions et les transports de troupe qui allaient les conduire au Tonkin, Mast resta en arrière pour discuter avec le divisionnaire à la tête de la 36 DI; Nouveau venu dans la région, il était calme et écoutait les explications de son supérieur quant au déploiement de ses troupes.
S'il nota l'expression sombre des membres de l'état-major de Mast il n'en fit pas la remarque. Il faut dire que ces derniers ignoraient que les dissensions actuelles avec le Vietminh étaient une manœuvre d'intoxication.
Mais Mast n'était pas très à l'aise non plus... Tant de choses pouvaient tourner mal. Il y avait eu plusieurs incidents entre Français et Vietnamiens depuis le début de la 'brouille diplomatique'. Certes, ces événements alimentaient l'intoxication imaginée par l'équipe Dubois-Peyrard, hélas, cela traduisait surtout que certains Vietnamiens hissaient les Français et que certains Français ne s'étaient pas débarrassés de leur 'arrogance de petit blanc colonisateur'.
Il fallait espérer que des excités armés ne prennent pas cette histoire trop au sérieux. Les troupes régulières françaises avaient reçu des consignes strictes pour ne pas répondre aux provocations. Néanmoins, certains Bo-Dois (surtout leurs commissaires politiques d'ailleurs) n'hésitaient plus à se montrer agressifs.
Cette situation a a au moins le "mérite" de rappeler à tous que même après trois ans à combattre l'ennemi commun, le sang versé continuait à séparer Français et Vietnamiens. Au moins tous savaient à présent qu'il faudrait faire quelques efforts de rapprochement entre les simples soldats des deux camps.
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Dernière édition par Anaxagore le Dim Fév 12, 2023 22:38; édité 2 fois
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loic
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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
les colonnes de fantassins


Qui commande la 36e DI, déjà ?

Citation:
Le seul bon point de cette situation était d'avoir mis en lumière que même après trois ans à combattre côte à côte, le sang versé continuait à séparer Français et Vietnamiens.

Du point de vue de qui est-ce un bon point ?
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houps



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 14:34    Sujet du message: Répondre en citant

15 mars, Hué, Vietnam central.
(Il ne faut pas manger trop gras, mais, là, ça se discute)

Pertes qu'il n'est plus possible de compenser. La poche n'étant plus ravitaillée par air ou par terre...

Perso. (mais c'est un avis subjectif), je mettrais une virgule plutôt qu'un point.

"..Après la perte de plusieurs cargos à cause de mines, puis la perte de démineurs du fait de ces mêmes mines et des B-25 en patrouille dans le Golfe du Tonkin, les Japonais ont été contraint .."

contraints

"...Pendant quelques mois, des jonques à coque de bois - à priori insensible aux mines magnétiques- ont été utilisé...."

Si le bois est insensible aux mines, encore que je pense que ce sont les mines qui sont insensibles au bois, ce sont les jonques qui sont utilisées.

"...Du fait des B-25 de patouilles, bien sûr, mais aussi des jonques pirates du Binh Xuyên, renforcées depuis quatre mois par des navires de patrouilles construis à Cholon..."

C'est la patouille des éléphants ?
Nous sommes en Asie, vous reprendriez bien un peu de thé ?

"...Sans pièces de rechange, privées de munitions et de carburants, les troupes japonaises étaient condamnées à plus ou moins longue échéancs.

On ne fait d'omelette sans casser des "E".

Quand à la seconde partie... le nom n'a aucune signification particulière.

Quant

16 mars, Hué, Vietnam central.

Même motif...

"...Ouvrant la lettre, Laurent soupire en découvrant une épaisse chemine cartonnée avec le blason..."

C'est la Compagnie Créole, l'expéditeur ? "Sans chemise, sans pantalon..."

Alors, ça, si ce n'est pas un acte manqué :

Pour la première fois Victoire ève le regard.

"Il essaie de paraître ironique, mais se rend compte qu'il est grince des dents."

Plaît-il ? Soit "est" est de trop, soit il manque un bout de phrase.

"...Avec un soupir, le lieutenant se lève et tends le dossier à Victoire..."

tend

...Derrière eux, les tanks étaient en train de descendre du train de transport qui les avait conduis jusqu'à Hué..."

Le train-train, quoi.
Et encore le thé...

"...Tandis que les caméras allaient se planter un peu plus loin pour filmer les colonnes de fantassin ..."

C'est un gros fantassin, non ?

"...Tandis que .... divsionnaire à la tête de la 36 DI; Nouveau venus dans la région, il était calme et écoutait les explications de son supérieur quant au déploiement de ses troupes..."

Même avec la majuscule, le singulier s'impose.

Je reviens...
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 16:00    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Citation:
les nouvelles données reçues en même temps qu'elle les apprenaient


Citation:
colonnes de fantassin qui avaient marché


@+
Alain
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 16:02    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="loic"]
Citation:
les colonnes de fantassins


Qui commande la 36e DI, déjà ?
Citation:


Je me pose la même question.

[quote="loic"]
Citation:
Le seul bon point de cette situation était d'avoir mis en lumière que même après trois ans à combattre côte à côte, le sang versé continuait à séparer Français et Vietnamiens.

Du point de vue de qui est-ce un bon point ?


Je veux dire qu'apprendre qu'il y a toujours une divergence entre français et Vietnamiens à régler AVANT qu'il n'y ait un vrai problème c'est une chance.
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patzekiller



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 18:32    Sujet du message: Répondre en citant

36e DI : Schlesser

je me pose une question : il me semble que les voies au vietnam sont au gabarit metrique.. de plus, les jap ont du organiser le pillage du matériel vers la métropole comme un peu partout ailleurs en asie.

n'est il pas un peu tot pour disposer des locomotives et wagons plats (spéciaux?) necessaires pour déplacer tout ceci...?

...alors que la 36e DI arrive malgré tout avec son echelon de transport/train et que hué n'est pas si loin par la route?

bref, la 36e ne remonterait elle pas plutot plus lentement mais par ses propres moyens?
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 19:19    Sujet du message: Répondre en citant

Alors le pillage des moyens ferroviaires a été handicapé par le Vietminh qui n'hésitait pas à démonter les voies et cacher les rails.
Après l'offensive du Têt, le matériel caché est revenu.
Ensuite, les précédents convois ont amené du matériel ferroviaire (y compris locomotives et wagons), la ligne a été réparée jusqu'à Hué.
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Volkmar



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MessagePosté le: Dim Fév 12, 2023 21:43    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:


loic a écrit:
Citation:
Le seul bon point de cette situation était d'avoir mis en lumière que même après trois ans à combattre côte à côte, le sang versé continuait à séparer Français et Vietnamiens.

Du point de vue de qui est-ce un bon point ?


Je veux dire qu'apprendre qu'il y a toujours une divergence entre français et Vietnamiens à régler AVANT qu'il n'y ait un vrai problème c'est une chance.


Dans ce cas... On pourrait avoir un truc moins "bien"
Genre

"Cette situation a le "mérite" de rappeler à tous que même après trois ans à combattre [... etc]"
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