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1940 - La France continue la guerre
 
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"Fabrice à Waterloo", Mai 1944
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 18:36    Sujet du message: Répondre en citant

RRRRRRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH CAAAAA VAAAAAAAAAA PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS ! AAAAAAAAAAAAH MANKUNOTE ...
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Archibald



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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 18:44    Sujet du message: Répondre en citant

Raaaaaah - 'kulon-mouton ?



Oh bordel, j'imagine bien Démodan devant un grand tableau avec tout pleins de flèches et de schémas - toutes les différentes factions d'affreux jojos qui s'entretuent dans les Balkans.

Et donc il essaye d'expliquer le carnage millénaire dans les Balkans avec la voix de De Greef.

"Raaaah... haines millénaires... raaah... religion, raaah... très important, religion... fanatiques, aaaarhhh... les croates... les serbes.... les albanais... les kosovars... les bosniaques... l'AVNOJ... Yougoslavie... oustachis... croix patées, raaaah, très important, croix paaatééées, raaaaah... puis a la fin raaaah... kul'un moufflon ? des balkans ? rraaaah, drole, aaah, enkule un moufflon koi, pour rigoler. Au lieu de tuer."

"Oui, Monsieur Dan Démo, nous comprenons. C'est compliqué, les Balkans. Mais pourquoi ne peuvent ils pas tous simplement vivre ensemble et en paix ? Expliquez nous. Nous sommes intelligents, comme tout le monde. Nous voulons comprendre."

"Raaaaah... m'fatigue, raaah, affreux balkans..."
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
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MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 19:12    Sujet du message: Répondre en citant

Je confesse volontiers que tu as réussi à me faire rire. Pas un petit exploit sur ce sujet. Félicitations.
Mais sinon Casus, ma demande était fausse.
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Archibald



Inscrit le: 04 Aoû 2007
Messages: 9239

MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 20:25    Sujet du message: Répondre en citant

"Raaaah, ça vaaaa alors... transformé Démo Dan en joyeux drille..."

"Bon, revenons maintenant, au front Russe."

"Raaah, ça va pas..."
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FREGATON



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Localisation: La Baule

MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 21:13    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
"Bon, revenons maintenant, au front Russe."
"Raaah, ça va pas..."

Raah, non là c'est les Balkans, et raaah ça duure, ça duure, c'est long trés long raaah leurs querelles à ceux-là et baaah comme on dit là-bas, baah Noël aux Balkans raah Pâques dans dix ans...
Arrow Arrow
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 21:36    Sujet du message: Répondre en citant

Tant que j'ennuie pas !!!!!
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FREGATON



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Messages: 3994
Localisation: La Baule

MessagePosté le: Lun Déc 05, 2022 23:22    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Tant que j'ennuie pas !!!!!

Mais non le Coon, bien au contraire, mais hélas ce sujet est inépuisable et il y à peu de chance qu'en FTL ça se passe différemment qu'OTL jusque dans les 90's (rebelotte les horreurs), quand au front de l'est on est encore en plein dedans et c'est toujours aussi ignoble aujourd'hui, en plus c'est pas près de se terminer alors un peu d'humour (noir, je le concède) ça aide à ne pas devenir neurasthénique...
Wink
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Archibald



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Messages: 9239

MessagePosté le: Mar Déc 06, 2022 05:51    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Tant que j'ennuie pas !!!!!


Je l'ai déjà dit, je trouve ça assez courageux de mettre les mains dans cette m... mouise.

Vu que la France était pote avec la "petite entente" - Roumanie, Yougoslavie etc - fallait bien que la FTL ait un impact dans les Balkans.

Sauf que ce coin là est particulièrement ingrat et ignoble, bref: fallait bien que quelqu'un avec de l'estomac s'y colle.

Et en celà, nous ne pouvons que te remercier. Tout comme Anaxagore avec le bourbier Vietnamien, et Hendryk avec le front Chinois.

Parce que là encore, entre les différentes factions ( de Chang, et les collègues de Ho Chi Minh) et les embrouilles sanglantes, fallait le faire.
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houps



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Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Mar Déc 06, 2022 08:45    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
demolitiondan a écrit:
Tant que j'ennuie pas !!!!!


Je l'ai déjà dit, je trouve ça assez courageux de mettre les mains dans cette m... mouise.

Vu que la France était pote avec la "petite entente" - Roumanie, Yougoslavie etc - fallait bien que la FTL ait un impact dans les Balkans.

Sauf que ce coin là est particulièrement ingrat et ignoble, bref: fallait bien que quelqu'un avec de l'estomac s'y colle.

Et en celà, nous ne pouvons que te remercier. Tout comme Anaxagore avec le bourbier Vietnamien, et Hendryk avec le front Chinois.

Parce que là encore, entre les différentes factions ( de Chang, et les collègues de Ho Chi Minh) et les embrouilles sanglantes, fallait le faire.


Je ne peux que me joindre à ces louanges. Boo hoo! Ivrogne
_________________
Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.
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John92



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Localisation: Ile de France

MessagePosté le: Mar Déc 06, 2022 09:47    Sujet du message: Répondre en citant

...
Alors, le doux train-train qui commençait à s’installer perdit son petit teuf-teuf au profit d’une 241 P de circonstance, avec les changements y afférant. A commencer par les changements d’humeurs : si les têtes pensantes du sommet savaient de quoi il retournait, tout en sachant qu’il ne fallait pas qu’on en sache plus, ce qui était facile, à savoir qu’y z’avaient qu’à poser leur calot étoilé par-dessus – Ah , tout ce savoir (suivez !) perdu !
...
« ...
Avec la carabine pointée en l’air, pour bien
faire (à supprimer ) me faire comprendre.
....»

_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité
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houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
Localisation: Dans le Sud, peuchère !

MessagePosté le: Mar Déc 06, 2022 11:01    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, pour moi, c'est voulu ...
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GLUCKAUF



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Messages: 35
Localisation: FRANCE

MessagePosté le: Jeu Déc 08, 2022 20:14    Sujet du message: RECITS ROMANCES Répondre en citant

Journée du 5 mai : "Alors, le doux train-train qui commençait à s’installer perdit son petit teuf-teuf au profit d’une 241 P de circonstance". Il faudrait peut-être remplacer 241 P, locomotives mises en service à partir de 1948, par "Pacific", machines de vitesse roulant alors sur les rails français. Toute petite remarque pour un tré beau travail.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Déc 08, 2022 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cette observation !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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houps



Inscrit le: 01 Mai 2017
Messages: 1809
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MessagePosté le: Jeu Déc 08, 2022 20:40    Sujet du message: Répondre en citant

Autant pour moi, je suis passé trop vite de la C à la P... Embarassed
Le diable se cache dans les détails.
Merci pour la correction
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Casus Frankie
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Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mar Déc 13, 2022 15:27    Sujet du message: Répondre en citant

6 mai
De Sparte à Teutoburg (capitaine Pierre Percay)
Non-retour
Environs de Kovačica, Voïvodine
– « Au cœur de la nuit, j’entendais ses cris de rage, de douleur et de protestations bien avant de le voir arriver, les mains liées et soulevé par les aisselles par mes deux Tatars Garifullina et Gaspirali, lesquels ne mettaient absolument aucune douceur à l’ouvrage.
Chercher une aiguille dans une botte de foin, avais-je dit ? Bien ! Il s’avère qu’avec un aimant, on peut trouver une aiguille dans une botte de foin. Et l’aimant qui allait nous offrir l’aiguille des informations, c’était ce très jeune caporal des corps-francs, qui avait commis l’erreur de se rendre seul à un rendez-vous avec Achraf pour acheter de l’alcool de contrebande. A son arrivée, il avait effectivement eu droit à une bouteille… mais sur le crâne. C’était une bonne chose d’avoir choisi un petit malin au lieu d’un butor quelconque : les imbéciles, avec leur esprit buté, sont toujours les plus longs à se mettre à table. Ils s’imaginent qu'en répondant n’importe quoi, quitte à se contredire toutes les cinq minutes, ils parviendront à s'en tirer. Tandis qu’avec un gars pas trop bête, j’espérais bien mettre à profit son esprit de négociation comme son instinct de survie.
Que les choses soient parfaitement claires pour le lecteur. Je n’ai jamais, en dépit des pires circonstances et d’une envie parfois tenace de me faire justice moi-même, cédé aux sirènes de la violence aveugle. Et je jure sur ma foi que quand nous l’avons finalement installé sur ce mauvais fauteuil face à moi, il n’y eut rien autre que cet échange :
– Vous n’avez pas le droit, je vais …
(Claque assenée par le sergent Augagneur.)
– J’ai pas le droit mais j’ai ma droite, pas de souci. Hé mon capitaine, elle est bonne non ?
– Hilarante, sergent. Un, deux, trois, quatre, cinq…
– Qu’est-ce que tu fais, toi ?
– Moi ? Je compte.
– Tu comptes quoi ?
– On peut compter plein de choses. Par exemple, le nombre d’heures que je vais t’oublier ici, à moins qu’on ne t’enfonce jusqu’au cou dans la fosse à purin juste à côté…

(De la tête, je désignai par-dessus mon épaule la vaste étendue de fange couverte de moucherons et dans laquelle on aurait pu aisément se noyer.)
– J’AI RIEN FAIT, BO…DEL DE ME…DE ! LAISSEZ-MOI PARTIR !
– Six, sept, huit, neuf, dix…
– MAIS QU’EST-CE QUE VOUS VOULEZ ?

(Augagneur) – LE PROCHAIN NETTOYAGE ? ÇA SERA OÙ ?
– JE VOIS PAS DE QUOI VOUS PARLEZ !
– Onze, douze, treize…
– BON D’ACCORD, PEUT-ETRE JE VOIS ! MAIS C’ETAIT MERITE DE TOUTE FAÇON, ILS ONT… HEU…

(Silence soudain. Nouvelle gifle, puis encore une autre.)
– MAIS TU VAS PARLER, OUI ? ON A PAS TOUTE LA NUIT ! Rodolf, va me chercher le braséro, il va voir !
– SEFKERIN ! CETTE NUIT !

(Silence consterné.)
– Merde… Sefkerin…
Je conclus la séance, pour ceux qui n’avaient pas déjà compris : « Tout le monde aux camions, vite. »
………
Plus tard, nous étions déjà trop tard. Le même paysage de désolation, de fumées, de cendres et de décombres. Inutile de perdre son temps à faire le tour du propriétaire. Je fonçai jusqu’à chez Gabriella. Je trouvai la maison à moitié incendiée, la porte forcée pendant sur ses gonds et la demeure en apparence déserte.
– Achraf ?
– Mon capitaine ?
– Je sais que vous avez déjà largement eu votre compte ces derniers temps. Mais rendez-moi service. Allez voir pour moi.
– Bien mon capitaine.

Ce n’était pas de la lâcheté, non. C’était de la douleur, une effroyable et lancinante souffrance qui me forçait à rester dehors. Et à tourner en rond et à battre la terre du sentier, en donnant de temps à autre un coup de pied dans un pneu de la Jeep. Toute une succession d’images se mêlaient, encore confuses, et quelque chose finirait bien par en sortir. Il y en avait une, surtout, dont je ne parvenais pas à me débarrasser, celle d’un corps nu dans une lueur d’incendie, avec la silhouette de Vranješević, en uniforme, qui enfilait des gants.
Le tout en attendant… Et finalement, quand mon fidèle Arabe ressortit, ce fut : « J’ai rien vu de vivant, mon capitaine, et j’ai vu du sang. Du sang mais pas de corps, mon capitaine ! »
………
Encore plus tard, j’entrai dans la tente du major Vranješević, raide comme à l’école militaire mais avec un uniforme sali par une nouvelle pire journée de ma vie. Il était là, confortablement installé dans ses meubles, la moustache frémissante et un verre à moitié vide sur son bureau, arborant une mimique satisfaite et en train de jouer de la pointe du sabre qui lui avait été offert par le Palais. En me voyant le saluer, il se leva, et son plus beau sourire était toujours plus faux. J’attaquai donc immédiatement.
– Vranješević, vous n’êtes qu’un fils de p…te !
Ce qui lui fit élever un peu la voix, comme un père qui corrige son fils qui a juré – négligemment, protocolairement, sans forcément y prêter plus d’importance que cela.
– Je ne vous permets pas. Ma mère était une sainte femme et elle m’a élevé très longtemps sur ces terres. Mes terres, car ce sont les miennes. Je l’ai assez connue pour pouvoir vous l’affirmer – en tout cas, je l’ai connue plus que vous n’avez connu vos parents.
Cet homme était visiblement certain de son impunité. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi. Quoique, dans le fond, à cet instant, je m’en moquais.
Il finit son verre et reprit : « Vous dites ça parce que vous êtes énervé, voilà tout. Je vous pardonne. On ne va pas se disputer pour une histoire vaseuse qui n’aura même pas duré deux semaines. »
– Je suis énervé, c’est vrai. Mais aussi très lucide. Attendez-vous à des conséquences, Vranješević !
– Popopo ! Comme vous y allez !

Il considéra son verre vide avec une pointe visible de regret, puis : « Allons, allons, Pierre… »
– Vous m’avez enlevé ma dernière chance d’avoir une vie normale. Ça ne se pardonne pas comme ça.
– La sincérité ! L’apanage des vrais braves, ce qui fait que l’entendre est un privilège fort rare. J’apprécie votre sincérité. Mais ça ne change rien aux faits.

A ces mots, il se dirigea vers sa commode pour se resservir un verre. Me tournant le dos, il continuait à discourir, tout en sortant un flacon.
– Allez, oubliez tout ça. Rien n’est fini pour vous et après la guerre, il y aura plein de jeunes femmes blondes ou brunes dans le besoin, sûrement plus jolies que votre Hongroise. Moi-même, j’ai quelques cousines qui pourraient…
Il se retournait à peine vers moi quand je le frappai – il ne put donc pas esquiver mon uppercut et tomba en arrière, fracassant verre, bouteille, meuble et tout le tremblement, basculant contre le drapeau qu’il conservait près de son bureau avant d’atterrir finalement sur un tapis de prise. Vautré à quatre pattes, il saignait du nez au milieu d’une flaque d’alcool, emmêlé dans les plis de la bannière yougoslave, à présent tachée de son propre sang.
– DODJAVOLA ! PAR SAINT MICHEL, MAIS QU’EST-CE QUE TU CROIS FAIRE AU JUSTE, LA ? JE SUIS LE CHEF DES CORPS-FRANCS DE CETTE REGION !
– Ça ne vous a visiblement pas servi ce soir !
– PERCAY ! QUAND VOUS PASSEREZ CETTE PORTE, VOUS NE SEREZ PLUS QU’UN MORT EN SURSIS ! VOUS M’AVEZ COMPRIS ?

Je me dirigeais déjà vers la porte en question. Mais avant de la passer, je lui assénai : « Nous sommes tous des morts en sursis, Vranješević. Vous, moi et tous les autres. Ne l’oubliez jamais. »
En sortant dans la nuit, j’avisai Augagneur, qui était venu me chercher avec cinq hommes, visiblement inquiet pour ma personne : « Ça va mon capitaine ? J’ai cru entendre du barouf… »
– Nous avons eu la conversation qu’il fallait.

Et sitôt monté, j’ajoutai : « Démarrez, je vous prie. »
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