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Avril 1944 - Balkans et Hongrie
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le poireau



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MessagePosté le: Dim Oct 02, 2022 17:24    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Perso, ce n'est pas le fait d'utiliser tant tel ou tel numéro qui me chagrine, mais :
1) d'avoir une liste de PzK (actifs ou pas) plus longue qu'OTL
2) de se compliquer la vie en s'écartant de la numérotation OTL ; on peut certes le faire, mais de façon homéopathique. Le présent cas ne me semble pas de nature à justifier une exception.

Des corps dissous à l'est ont été recréés à l'est ou vice-versa.

Citation:
la création du corps V1/V2 dans le Nord de la France me semble improbable dans le contexte FTL

Honnêtement, je ne vois pas pourquoi. Ce corps est créé en novembre 43 pour la mise en oeuvre et la protection des sites V1/V2 (il encadre notamment les unités de Flak qui font le job). En octobre 44, il est renommé (pour tromper les Alliés) XXX. AK (ce dernier détruit lors de l'opération Jassy-Kischinew en août 44) et participe à l'occupation des Pays-Bas.
Rien de très différent FTL (du moins jusqu'à un éventuel renommage).


Alors là je m'inscris CATEGORIQUEMENT EN FAUX !!!!

Je ne me suis pas écarté de l'OTL, j'ai au contraire voulu y coller le plus possible en cherchant un corps qui historiquement a opéré dans les Balkans. Et ce n'est pas facile car il n'y en a pas eu des masses et en plus peu sont libres. En terme d'activité militaire le théâtre balkanique FTL n'a rien à voir avec l'OTL : nos besoins et les changements y sont infiniment plus importants !

Se simplifier la vie ça aurait été au contraire d'aller piocher un corps au hasard, juste comme cela, après tout il reste encore du choix sur le front russe et le front ouest (sauf qu'on risque d'en avoir besoin plus tard sur lesdits fronts !).

Enfin je vous rappelle gentiment que je me tape tout seul l'orbat de la Wehrmacht (Luftwaffe incluse) et que ça représente non seulement des dizaines de corps mais aussi et surtout des centaines de divisons ! Éparpillées aux quatre coins de l'Europe qui plus est et souvent changeantes avec tous les déplacements, destructions, et créations. Et qu'en plus il faut y intégrer le "cursus honorum" des généraux dans l'équation !
C'est un travail aussi monstrueux qu'ingrat ; mais néanmoins indispensable ; et je peux vous assurer que je pèse soigneusement chaque choix et qu'ils ne doivent rien au hasard.
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Dernière édition par le poireau le Dim Oct 02, 2022 19:10; édité 1 fois
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Anaxagore



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MessagePosté le: Dim Oct 02, 2022 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

Honnêtement, je ne voudrais pas te ton travail avec l'Indochine je trouve que j'ai déjà pas mal de travail.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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loic
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MessagePosté le: Dim Oct 02, 2022 20:44    Sujet du message: Répondre en citant

Et du coup, quel corps assure la défense des sites V1/V2 (donc un numéro de libre en novembre 43) ?

Les numéros qui suivent furent attribués OTL à un moment ou un autre à un PzK :
3
4
5
7
13
14
24
38
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40
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46
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48
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As-tu une liste globale (à la même date) de la situation FTL ?
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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le poireau



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MessagePosté le: Lun Oct 03, 2022 05:53    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Et du coup, quel corps assure la défense des sites V1/V2 (donc un numéro de libre en novembre 43) ?

Les numéros qui suivent furent attribués OTL à un moment ou un autre à un PzK :
3
4
5
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39
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57
58
76

As-tu une liste globale (à la même date) de la situation FTL ?


J'ai pas accès à mes fichiers pendant une semaine, donc je peux pas trop répondre dans les détails mais pour être synthétique : 1/ oui j'ai une liste globale de la situation FTL, 2/ oui je trouverai un corps pour les V1/V2... quant j'aurai le temps, 3/ oui j'ai la liste des PZK, mais un contexte différent peut amener une situation différente (c'est le propre de l'uchronie), or le contexte balkanique est extrêmement différent (c'est même l'une des plus grosses différences OTL/FTL avec le front de Provence).
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loic
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MessagePosté le: Lun Oct 03, 2022 07:26    Sujet du message: Répondre en citant

OK, attendons ton retour.
NB : le front balkanique, c'est quand même très majoritairement de l'infanterie.
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le poireau



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MessagePosté le: Lun Oct 03, 2022 07:53    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
OK, attendons ton retour.
NB : le front balkanique, c'est quand même très majoritairement de l'infanterie.


Tout à fait, c'est notamment pour cela que l'on avait aucun PZK sur ce front jusqu' à présent, contrairement à la Russie ou la France.

Mais regrouper les divisions blindées en une réserve mobile à l'arrière du front a du sens, surtout maintenant que les alliés ont débouché en terrain plat en Hongrie.
Monty a trois grosses DB que la simple infanterie aura de la peine à arrêter en plaine et qu'il faut pouvoir casser.
Sans compter que les unités blindées soviétiques sont elles aussi susceptibles de déboucher de l'autre côté.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Oct 04, 2022 00:22    Sujet du message: Répondre en citant

1) Le corps de protection des sites V1/V2 peut très bien être renommé dès avril 44……

2) La vraie vie (rien de péjoratif cette fois) m'a un brin écarté des Balkans.
Pendant que je relis le 30 avril balkanique, vous trouverez en Guerre Aérienne un solide dossier de Houps, très différent de ses œuvres habituelles. Il nous parle cette fois des B-24 français en FTL, sans la moindre intervention d'un membre de sa famille favorite.

_________________
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loic
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MessagePosté le: Mar Oct 04, 2022 07:11    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
1) Le corps de protection des sites V1/V2 peut très bien être renommé dès avril 44……

Les sites étant dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas, plutôt juillet je dirais. Mais cela dépend aussi du besoin de reformer un corps qui aurait été détruit à l'est en vue d'une offensive Ardennes-like.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

30 avril
La campagne des Balkans
Opération Plunder – Teatime
Vallées du Danube et de la Save
– Aucune action majeure dans ce secteur. Alors que les transferts se poursuivent, sur les arrières des lignes allemandes, Günther Adolf Ferdinand von Kluge passe son temps sur les routes, en tournée d’inspection. Son premier sujet de travail est aussi son principal sujet d’inquiétude : la 20. Armee de Lothar Rendulic, laquelle défend à la fois la route de Nagykanizsa, celle de Vienne et (aussi…) celle de Zagreb.
C’est pour cela que le Feldmarschall prévoit de passer au moins les trois prochains jours sur le dos de son subordonné – subordonné qu’il est allé chercher personnellement dans son QG de Keszthely pour une interminable conférence où l’on a passé plusieurs heures à régler chaque petit détail. Der Kluge Hans est minutieux… et il n’entend pas se laisser marcher sur les pieds comme Weichs – ou lui-même, d’ailleurs, en août dernier, quand il a bien fallu régler les comptes après Zitadelle. Qu’on se le dise !
En face, la situation reste plutôt calme. Chacun attend un recomplément, des renforts, des remplaçants. Le XIIIth Corps a aussi un nouveau chef – ce dernier devrait bientôt arriver après un long voyage depuis Rome (la météo a forcé son avion à atterrir sur la côte adriatique !) : Richard Mac Creery, l’un des adjoints d’Alexander, qui aurait rendu d’éminents services lors de la percée de la ligne Gothique au printemps dernier.
Et pendant ce temps, à Slavonski Brod, le caporal-chef Matthew ironise, toujours à l’harmonica, sur tout ce sang versé entre les peuples, voire au sein du même peuple… “Oh the First World War, boys / It closed out its fate. / The reason for fighting, / I never got straight, / But I learned to accept it, / Accept it with pride, / For you don't count the dead, / When God's on your side.” Car on ne compte pas les morts, quand Dieu est à vos côtés…

Opération Veritable – Celle dont personne ne voulait
Bosnie et Monténégro
– Rien de nouveau dans le nord de la Bosnie, jusqu’à Sarajevo. Que cela soit à Olovo, à Donja Ljubogošta ou encore ailleurs, la situation n’évolue pas.
Au sud de la capitale bosniaque, par contre, les Partisans affrontent une fois encore une contre-offensive SS. Comme lors de Morgenstern – moins d’un mois avant ! – les hommes de la Prinz-Eugen attaquent le 1er Corps “Prolétarien” (Koča Popović, Mijalko Todorovic) et le 3e Corps “Bosniaque” (Kosta Nađ, Osman Karabegovic), pour un résultat qu’ils croient joué d’avance. C’est vrai ! L’adversaire est évidemment le même, toujours aussi bolchevique (donc méprisable). Les moyens des SS comme leur puissance de feu– sans parler de leur bien réelle expérience – leur garantiront donc une fois encore la victoire. Et le Standartenführer August Schmidhuber estime avoir toutes les raisons d’être serein quand il envoie sa meute en direction de Pendičići, pour une frappe coordonnée avec la garnison de Sarajevo.
Sur le fond, on ne peut guère donner tort à l’homme en noir. A ceci près que cette fois-ci, les troupes de l’AVNOJ ne sont pas sur la défensive, mais en pleine offensive ! Elles ont donc tout loisir de manœuvrer pour se retirer sur leurs arrières, tout en semant derrière elles une série d’embuscades, avant de faire demi-tour pour lancer des contre-attaques très mordantes. De plus, les “Prolétariens” disposent – c’est nouveau – d’un nombre significatif d’armes automatiques et même de quelques blindés ! Autant de très mauvaises surprises pour les soldats de la Prinz-Eugen, habitués à une supériorité matérielle écrasante.
Dans la soirée, le régiment Artur-Phleps a progressé, bien sûr. Mais même s’il a bien dégagé une grande partie de la vallée de la Željeznica, ses hommes s’avèrent incapables de régler le problème d’un coup. Ils doivent finalement s’arrêter à Pendičići, bien avant Krupac, et sans avoir rétabli, comme prévu, la liaison avec la garnison de Sarajevo. Pendant ce temps, sur leurs flancs, les forces communistes, plus mobiles, multiplient les piques depuis Donja Presjenica, Govedovići ou même Godinja – dans ce dernier cas, presque sur les arrières des SS, car sur les contreforts du mont Treskavica ! Schmidhuber n’a pas eu le temps de réduire toutes ces petites localités !
C’est problématique… d’autant plus que le 12e Corps “de Voïvodine” (Danilo Lekic “Spaniard”, Stefan Mitrović) et – surtout ! – la 13e DI grecque (Charalambos Katsimitros) remontent au même moment de Foča. Ils seraient déjà aux abords de Dobro Polje, donc de la position de défense du régiment. Ce dernier est à présent en grave danger d’être encerclé… Et la Polizei, qui aurait dû le soutenir, n’a toujours pas de commandant ! Le régiment Artur-Phleps est seul en terrain hostile face à un adversaire supérieur en nombre. Une expérience nouvelle… et désagréable.
Enfin, au Monténégro, la situation suit son cours logique. A la suite du Ier Corps oustachi, le Kroatian Legion Armee Korps (Vojni korpus hrvatske legije) se retire désormais en relatif bon ordre sur une ligne Danilvograd – Kotor, vouée à devenir sans aucun doute une ligne Nikšić – Herceg Novi puis, à terme, une ligne Mostar – Ploče suivant la Neretva, dans le prolongement des positions du III. SS-GAK. Cette retraite sans précédent pour l’armée croate (il s’agit tout de même de 150 kilomètres de côtes !) s’effectue sans beaucoup d’opposition. Les Polonais sont sur le départ, les Partisans sont ailleurs… Quant aux Grecs, ils ont beaucoup à gérer pour peu de troupes… Au matin, la brigade blindée de Socrates Demaratos quitte Podgorica en direction de Kotor et Danilovgrad. Elle laisse la ville aux bons soins de la 5e DI de Georgios Stanotas, et elle avance avec une prudence durement apprise lors des événements de ces derniers jours. Il ne faut donc pas s’attendre à une grande charge blindée sur les arrières croates, les Hellènes n’en ont pas les moyens, et ils ne sont pas d’humeur non plus !
Dans la matinée, les soldats du 2e Corps grec ont cependant la surprise de bénéficier du support… des P-39 du 51° Stormo cobelligérant, lequel est allé faire un tour du côté est de l’Adriatique. Il est vrai qu’il fait plus beau sur l’Italie que sur la Yougoslavie, ce qui a permis aux “Cobradaria” de décoller… et d’exploiter un certain flou dans leurs ordres pour la journée. La présence des nouvelles cocardes italiennes dans le ciel des Balkans ne fait toutefois pas plaisir à tout le monde. Un opérateur grec traite ainsi vertement les aviateurs de choirinó – de porc ! – allant jusqu’à traduire en italien. Ce à quoi, beau joueur, le major Fierrali rétorque « Preferirei essere un maiale decadente che un fascista ! » Puis, dans son cockpit, il essuie une larme. Il n’aurait cru ressortir un jour cette saillie d’un ami parti on ne sait où depuis des années…

Opération Veritable – L’aigle du Monténégro
Monténégro
– Le repli du 2e Corps polonais vers les ports de Durrës et Vlorë est désormais bien engagé. Les soldats du général Anders partent sous la pluie et dans l’indifférence des locaux, certes, mais aussi la tête haute, avec le sens du devoir accompli, et en ignorant les commentaires de Bernard Montgomery – lequel écrivait hier à Londres à quel point l’attitude des exilés lui avait fait du tort, retardant Veritable, déséquilibrant en conséquence Plunder-Left et entraînant donc une avance trop décalée de Plunder-Right au point où la contre-attaque allemande sur la 6th Armoured devenait inévitable. Il est vrai que Monty a besoin d’un bouc émissaire pour justifier ses pertes… Cela ne lui coûte pas cher de charger ceux qui s’en vont après lui avoir désobéi.
Non que les Polonais soient les seuls à s’estimer dupés par les Britanniques. Dans ses mémoires, Stanisław Maczek écrira quelques lignes amères à propos de la Hongrie, en mélangeant habilement ses souvenirs de 1939 à ses espoirs de 1944 : « Que faire à présent ? Comment s’y prendre ? Ou est-elle, cette armée polonaise se regroupant sur le sol fraternel de la Hongrie, liée à nous par une alliance ? “Polonais-Hongrois, deux frères.” (…) Elle était désormais là. Face à cette merveilleuse population hongroise, qui accueillait jadis chaleureusement ma 10e Brigade, la fêtait, et s’employait de son mieux à ce qu’elle ne manque ni de vivres, ni de boissons, je ne pouvais oublier son hospitalité généreuse, cet élan spontané qui venait du cœur. En ce terrible hiver 39-40, les paysages hongrois nous avaient enchantés. J’aurai aimé pouvoir leur tendre la main comme eux nous l’avaient tendue. » Noble intention, mais largement hors de portée de l’armée polonaise en 1944, qui aura déjà bien du mal à prétendre libérer même son pays…

Opération Veritable – Prise de relais
Monténégro et Bosnie
– La 192e DIA de Léon Jouffrault a bien atteint Priboj. Dûment éperonnée par les services du général Montgomery – lequel ne cesse de faire pression auprès de Sylvestre Audet pour que le Groupement de Divisions des Balkans se mette en place au plus vite – elle repart incontinent vers le nord et Lukovac sans attendre le reste du GDB. L’unité devrait être sur place dans cinq jours – pas forcément très fraîche, mais le Britannique s’en moque. Relever le XIIIth Corps, c’est tout ce qui compte.

Guerre aérienne
Nocturne
Balkans
– Encore une fois, le temps infâme au sud de la Yougoslavie limite sévèrement l’activité de la Balkans Air Force. Les escadrilles de l’Air Marshall Tedder comme du général Weiss doivent donc se contenter de quelques frappes d’opportunités le long de l’Adriatique. Et la nuit, les Wellington des Sqn 202 et 205 s’en vont attaquer la gare de Szombathely, dans l’ouest de la Hongrie, tout près de la frontière du Reich.
Une fois encore, la chasse de nuit est absente – c’est que la Luftwaffe préfère plutôt défendre Graz ou Vienne… Par contre, une Flak particulièrement mordante abat deux appareils. Et sur le chemin du retour, environ 30 kilomètres au sud de la Drava, l’avion du W/O Mac Isaac est touché par un obus de gros calibre qui explose près de son empennage, arrachant une bonne partie de la gouverne de profondeur comme du revêtement de son fuselage. Par miracle, le mitrailleur de queue s’en sort indemne ! Pas choqué pour autant et confiant en la structure géodésique de si bonne réputation du Wimpy, Mac Isaac se contente de se dérouter sur un aérodrome serbe, où il atterrira après un peu moins de deux heures de vol. Le LN798 “D” Block Buster II est bon pour la casse. Et pourtant, il n’a pas lâché son équipage…
Quant à la gare de Szombathely, elle ne s’en remettra pas avant longtemps – surtout que la 8th Air Force doublera la mise dès demain.

La saison américaine
Ouest de la Hongrie
– Profitant de ce qu’on peut voler au moins le matin sur l’Adriatique, la Slovénie et l’Autriche, la 8th Air Force lance des attaques d’opportunité dans les régions de Graz et Klagenfurt. La Luftwaffe réagit en force, et demande le concours des Bf 109 du 101/2 század Retek (capitaine György Újszászy), renforcé une fois encore d’une poignée de Me 210. Les Hongrois interceptent les bombardiers dans la région de Nagykanizsa (décidément). Et les Pumas rouges de mettre à profit leur tactique de saturation, en frappant un seul box choisi parmi d’autres, d’un coup.
Le temps incertain joue cependant pour les Américains – ceux-ci s’en tirent sans pertes sèches, sinon deux B-17 endommagés. Par contre, un des pilotes de Me 210 Ca, le sergent Sándor Hayden, reçoit une balle dans le coude, qui touche une artère du bras. Le pilote hongrois réussit cependant un atterrissage d’urgence à l'aéroport de Székesfehérvár, sauvant ainsi son appareil et son mitrailleur, le sergent József Pajor. Mais Hayden, exsangue, décédera dans la nuit.

Waffen-SS du HeeresGruppe E
Remise en ordre
Sarajevo
– L’Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger a enfin reçu de Wewelsburg ses instructions relatives à la réorganisation à venir de la Schutzstaffel dans les Balkans. En bref, le III. SS-Gebirgs-ArmeeKorps va perdre du monde pour pouvoir constituer le V. SS-Gebirgs-ArmeeKorps de Georg Keppler, qui sera activé demain.
Afin de donner des noms plus ronflants à ces deux formations, le III.SS-GAK est baptisé Kommando Slawonien (restant basé à Sarajevo, mais dont le QG est sans doute voué à bouger vers Zenica). Quant au V.SS-GAK, il est dénommé Kommando Adria (QG à Split).
………
III. SS-Gebirgs-Armee-Korps (Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger)
7. SS Gebirgs-Division Prinz Eugen (Brigadeführer Karl Reichsritter von Oberkamp)
4. SS-Polizei-Panzergrenadier-Division (chef à désigner)
SS-Kosaken-Freiwilligen Kavalerie-Brigade (Brigadeführer Helmuth von Pannwitz)
SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Kama (Standartenführer Helmuth Raithel)

V. SS-Gebirgs-Armee-Korps (Obergruppenführer Georg Keppler)
11. SS-Gebirgs-Division Handschar (Brigadeführer Karl-Gustav Sauberzweig)
105. SS-StuG Abteilung (Hauptsturmführer Mühlenkamp)
SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger (Standartenführer Hans Brandt)
SS-Freiwilligen Panzergrenadier-Brigade Nederland (Brigadeführer Jürgen Wagner)

………
Avec cette répartition, Krüger cède ainsi à Keppler tout le flanc droit jusqu’en Slovénie, y compris les misérables débris de l’armée oustachie – qu’il faudra sans doute bientôt non seulement gérer mais absorber. L’Alsacien garde la part du lion : les deux divisions de Sarajevo (emmêlées du fait des circonstances, cela lui aura servi) et les unités de la vallée de la Save. Dommage pour la Nederland, c’est vrai – mais dans les faits, cette dernière ne pourra de toute façon jouer qu’un rôle mineur dans les événements à venir. Un bon tiens vaut mieux que deux tu-l’auras…
Avec le recul, le SS reste serein : l’adversaire ne lui fait pas peur. Il est plus nombreux, c’est vrai. Et probablement mieux équipé. Mais sans doute pas mieux commandé, et en tout cas bien moins motivé (d’aucun dirait fanatique, sinon sanguinaire). Il se fatiguera donc avant les soldats nazis. Et ceux-ci auront des renforts ! Pas les Croates, non, Krüger ne compte pas sur eux. En revanche, si l’on en croit la rumeur (et il a quelque raison d’y croire, étant plutôt bien informé !), il y aura, sous peu sans doute, bien plus que cela à ses côtés. Des troupes de bonne race aryenne, enfin enrôlés sous la bannière de la double rune… Affaire à suivre, donc, et assez vite.

AVNOJ
La lutte finale
Slovénie
– Les assauts du 9e Corps “Slovène” dans le secteur de Kumrovec – toujours pas vraiment contrés pour l’heure – semblent s’étendre vers Senovo (tout près de Brestanica, dans la vallée de la Save, sur la route Celje-Zagreb). Cela donne des appétits au 7e Corps “Slovène”… C’est que son chef Rajko Tanasković, tout comme Lado Ambrožič, ont de la suite dans les idées. Et ils n’ont pas renoncé à causer le chaos dans les liaisons entre la Slovénie, donc le Reich, et le NDH, ce qui gênera les premiers au moins autant qu’il affaiblira le second.
Le Slovène n’a cependant pas oublié les morsures de la Karstjäger du Standartenführer Hans Brandt – laquelle s’est répartie en garnisons entre Ljubljana et Fiume, pour le plus grand malheur de la population italienne de la région ! Aussi, son corps se contente pour l’heure d’actions assez marginales vers Vinica et Novo Mesto, au nord-ouest de Karlovac. Une « agitation traditionnelle », du point de vue des collaborateurs locaux. La Domobranci devrait suffire à y mettre bon ordre, avec l’aide de quelques détachements SS.
………
Croatie (nord-ouest) – Le 10e Corps “de Zagreb”, évidemment victorieux, commence à dépêcher sa 34e Division vers Novi Grad pour tendre enfin la main à la 35e de Fatty Hebrang. La jonction devrait survenir demain, dans le meilleur des cas.
C’est dire si Vladimir Matetić ne craint plus son adversaire, les Hrvatske Oruzane Snage – désormais ouvertement en retraite vers Glina ! Ne voyant toutefois pas l’intérêt de harceler plus que de besoin cet ennemi visiblement chancelant et dont les déserteurs se comptent par dizaine, l’AVNOJ se contente pour aujourd’hui de consolider ses positions autour de Donji Žirovac. Seul à la barre de sa 33e Division (avec Uroš Krunić) Josip Antolovic rallie, recrute, reforme, et envoie ses hommes récupérer les positions autrefois concédées aux oustachis au fil de leur évacuation [En souvenir de cette lutte victorieuse, la route de Glina à Donji Žirovac est encore aujourd’hui scandée par plusieurs monuments mémoriaux Spomenik, en complément bien sûr du cimetière militaire de Mali Gradac.].
Seule ombre à ce tableau plus que satisfaisant : la hiérarchie fait remonter que les hommes de plusieurs sections ayant combattu des jours durant sans interruption signalent l’apparition d’une fièvre et d’une éruption sur leurs bras et leur thorax. Dans la crainte qu’il s’agisse du typhus, ces hommes ont été mis à l’isolement.
………
Croatie (nord), vallée de la Save – Les troupes de Petar Drapšin continuent de cheminer à travers bois en direction de l’ouest. Elles atteignent Pakrac en milieu de matinée, et s’en emparent sans coup férir. La bannière à six épis est hissée sur les bâtiments publics, le damier oustachi comme la croix gammée sont foulés au sol et l’on rassemble tous les officiels du NDH assez stupides pour ne pas avoir fui pour les abattre sans autre forme de procès. La routine, au 6e Corps “Slavon” – comme dans une bonne part de la Yougoslavie. Ceci fait, Drapšin envoie le plus gros de sa 12e Division vers le nord-ouest et Garešnica. Elle s’éloigne ainsi prudemment de Jasenovac… mais se rapproche également de Kutina, où la SS-Kosaken-Freiwilligen Kavallerie-Brigade vient justement de dépêcher des troupes.
………
Croatie (ouest), Lika-Senj – La 35e Division “Croate” de Stanko Perhavec (commissaire Šime Balen) continue d’avancer avec précautions vers Novi Grad. Elle arrive ce jour à Otoka, sur l’Una. C’est déjà ça – elle n’a plus qu’à descendre la rivière jusqu’à destination.
………
Région de Nikšić (au nord du Monténégro) – Le 2e Corps “de Choc” continue de tester les défenses du IIIe Corps croate autour de Nikšić, usant les forces d’Ivan Markuli, générant toujours plus de fatigue, de pertes (et de désertions…) dans les rangs oustachis, remportant même quelques succès dans le secteur de Lukovo (Nord de Zirovnica)… mais pas davantage. L’arrivée imminente des premiers éléments du Ier Corps rend sans doute déjà illusoire l’éventualité d’une percée vers l’Adriatique.
Et une percée pour quoi d’ailleurs ? Peko Dapcevic ne va tout de même pas encercler à lui tout seul trois corps d’armée croates ! Ce serait un peu présomptueux… mais ce n’est pas l’objectif du Monténégrin : en agissant de la sorte, ce dernier montre les couleurs, aguerrit ses troupes, récupère beaucoup de matériel et des volontaires “revenus de leurs erreurs” (dont une bonne partie seront tout de même envoyés vers l’arrière pour tri)… Et surtout, il achève de désagréger son adversaire ! La 5e DI croate Bosanka, du colonel Roman Domanic, n’a jamais réussi à se reformer depuis sa fuite de la vallée de la Lim – quant à la 2e Division de Montagne d’Antun Prohaska, elle n’existe pour ainsi dire pratiquement plus en tant que force constituée.

Délicatesse
Marseille
– Pendant ce temps, la mauvaise humeur britannique engendrant une maussaderie tricolore équivalente, « après consultation des services concernés » et sous l’influence de Léon Blum (qui voit là une bonne solution pour renforcer encore son poulain Ivan Šubašić), le gouvernement français donne officiellement quitus à Marušič pour planifier avec le DESTROMO et la Marine Nationale de petites livraisons de nourriture sur la côte. Ce sera l’opération Corne d’abondance – Rog izobilja en langue locale – qui complètera le soutien déjà apporté à l’AVNOJ. Les premiers parachutages à destination des monts Bočko, dans le secteur du 9e Corps “Slovène”, devraient avoir lieu d’ici deux à trois nuits.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Ce à quoi, beau joueur, le major Fierrali rétorque « Preferirei essere un maiale decadente che un fascista ! » Puis, dans son cockpit, il essuie une larme. Il n’aurait cru ressortir un jour cette saillie d’un ami parti on ne sait où depuis des années…

Allons, il se reverront bien un jour. Peut-être au temps des cerises.
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loic
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
et il n’entend pas se laisser marcher sur les pieds comme von Weichs

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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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John92



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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 16:30    Sujet du message: Répondre en citant

(ma 100ème relecture)
...
« Que faire à présent ? Comment s’y prendre ? Ou ( Où) est-elle, cette armée polonaise se regroupant sur le sol fraternel de la Hongrie, liée à nous par une alliance ?
... »

...
Par contre, un des pilotes de Me 210 Ca, le sergent Sándor Hayden, reçoit une balle dans le coude, qui touche une artère du bras. Le pilote hongrois réussit cependant un atterrissage d’urgence à l'aéroport de Székesfehérvár, sauvant ainsi son appareil et son mitrailleur, le sergent József Pajor. Mais Hayden, exsangue, décédera dans la nuit (Anecdote réelle ? J’ai du mal à imaginer que le pilote ait eu le temps de se poser avant de s’être vidé de son sang ).
...
Un bon tiens vaut mieux que deux tu-l’auras (tu l’auras ?)
...
[En souvenir de cette lutte victorieuse, la route de Glina à Donji Žirovac est encore aujourd’hui scandée par ( ???? parsemée de ? ) plusieurs monuments mémoriaux Spomenik, en complément bien sûr du cimetière militaire de Mali Gradac.].
...
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Ne pas confondre facilité et simplicité
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 17:05    Sujet du message: Répondre en citant

Félicitations John. Oui réelle. Et pour le reste ...

"Block Buster II" - LN798 "D" avant et après rencontre avec un obus de 88 mm.







Le major Fierrali un jour de 1923, avec un vieil ami perdu de vu depuis ... Grand pilote le gars ! Et sympathique en plus.


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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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borghese



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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 17:10    Sujet du message: Répondre en citant

Aaaaah merci! Porco Rosso je ne retrouvais plus la réf’!
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2022 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Je suis allé cherché le nom du major dans le script ! Le gout du détail ! OUI MOOOOOSIEUR ! Cool
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