Fantasque Time Line

[Anaxagore]

Ils n'ont pas utilisé une balle en argent et ont oublié de lui planter un pieu dans le coeur.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[John92]

27 avril
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Dans les deux cas, l’objectif reste le même : Našice, afin de couvrir les arrières de la 1st Australian Armoured dans un premier temps, avant sans doute de remonter le cours de la Drava.
Pas sûr que cette division y suffise, d’ailleurs. C’est pourquoi, sur la rive sud de la Save, le XIIIth Corps de Brian Horrocks continue de lutter pour assurer le flanc gauche de Plunder, avant, sans doute, de partir vers de nouveaux horizons.
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Enfin, aux bords du lac Modrac, la 164. ID de Karl-Heinz Lungerhausen prend acte de ce repli généralisé en entreprenant à son tour de décrocher vers Zavidovići – derrière la rivière Bosnie, en passant par Banovići. Le tout avec la 51st Highlands Infantry de Charles Bullen-Smith sur ces (ses ?) talons, qui doit tout de même prendre le temps de nettoyer le terrain saisi (Živinice, Lukavac, Tuzla…) avant qu’il n’y ait trop d’accidents.

Opération Plunder – Mauvais choix
Dubrave Gornje (une dizaine de kilomètres à l’est du lac Modrac) – Alors qu’elle cheminait à vive allure sur les routes si dégradées de Yougoslavie, la voiture du Lt-général Brian Horrocks a la mauvaise idée de s’égarer avec son escorte . Empruntant alors sans le savoir une voie non sécurisée, elle saute sur une mine artisanale.
Horrocks est projeté à une vingtaine de mètres de son véhicule et atterrit tête devant au pied d’un arbre qui aurait bien pu lui fendre le crâne. L’ escorte , puis la police militaire comme les secours, ne sont pas longs à arriver…
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La 3e Brigade de Montagne du colonel Thrasyvoulos Tsakalotos a fini de suivre la ( à supprimer - doublon) la Prača.
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Or, les SS ont depuis longtemps déployé des observateurs sur ses flancs – ils ne seront pas longs à signaler l’arrivée des Grecs pour que Schmidhuber puisse adapter son dispositif face à cette menace sur son flanc .
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Ceux-ci ont entièrement abandonné le secteur de Kolašin. Au matin, la 373e DI Tigar divizija (Nikolaus Boicetta) et le Ier Corps d’Ivan Brozovic se trouve déjà loin, dans la vallée de la Morača, à hauteur de Medjurecje et dans l’ombre du Karevo Brdo, fuyant sous la pluie vers Pljevlja et l’Adriatique, dans un secteur déjà ravagé par la guerre et les représailles.
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« ...
Les phares découpèrent aussitôt nos silhouettes par-devant nous, come ( comme) peintes sur le sol.
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Devant nous, la route paraît (paraissait ? concordance des temps ) à chaque minute plus obscure, alors que nos yeux s’accoutument (s’accoutumaient ?-idem ) à la lumière.
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Un exercice stressant car dangereux – c’était toujours dans ces moments qu’on se disait que les croates avaient laissé une ou deux provolí en cadeau dans les débris qui jonchaient le bords (bord) de la route.
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Désormais, la nuit était vraiment en train de tomber. « Dios, file un coup de lumière ! » « Z’en faites pas, je vais éclairer vos petits culs ! » Jusqu’à, enfin, la délivrance de l’ordre de halte final (finale ???-au cas où ), alors que les ultimes lueurs d’un soleil mourant éclairaient le mont Karevo Brdo.
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Arrivée sous la pluie mais en bon ordre des premiers éléments du 2e GTM (Augustin Guillaume) venus d’Italie.
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Aucun nom n’est pris, aucune arrestation n’est prononcée – si demain il devait y avoir enquête, celle-ci relèvera de la Justice (justice ?) civile, pas de la militaire.
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Evidemment, dans tout l’échange, on ne parlera jamais de Belgrade, et moins encore de la Justice (justice ???? comme elle est royale, la majuscule peut se défendre, dans ce cas R à royale ? ) royale…
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Il fait une pause, le temps que le conflit mondial passe sur la Yougoslavie, afin d’épargner davantage de malheur à une population déjà peu nombreuse et déjà durement éprouvée.
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Le Spomen-Dom mérite assurément sa place dans l’histoire monténégrine, comme bien d’autres monuments (tel le cimetière monumental des Partisans de Breza, le monument aux victimes du fascisme ou le monument à la bataille de Mojkovac).
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Guerre aérienne – Chien de temps (Temps de chien ????-humour ou pas ? )
Balkans
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En apparence indifférent à la pluie comme à la fraîcheur du printemps (qui en fait pourtant grelotter plus d’un !), le général Bernard Montgomery remonte en jeep les colonnes de la 1st Australian en direction du nord, s’arrêtant régulièrement pour saluer, discuter et serrer des mains. La photo du général (Sa photo ? ) le coude à la portière, conversant civilement avec une masse d’Aussies curieux et étonnés, sera publiée en bonne place dans les pages de Life (correspondant George Rodger) – elle deviendra presque aussi célèbre que celle le montrant à la tourelle d’un Cromwell, prise l’année précédente durant la campagne de Grèce…
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Les forces du Commonwealth sont officiellement entrée (entrées ) en Hongrie – celle d’avant-guerre, cela va sans dire, attendu que les Alliés n’ont jamais reconnu la moindre annexion revendiquée par Budapest.
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Cet exploit symbolique est littéralement claironné sur tous les tons par une presse très encouragée par certains responsables politiques, qui semblent être allés jusqu’à orchestrer une véritable campagne médiatique. Certains (D’autres (ou les mêmes) – pour rester dans l’humour) ) pousseront le cynisme jusqu’à affirmer qu’en fonçant ainsi vers le lac Balaton, les Alliés volent au secours des pauvres Hongrois, ce qui justifie bien sûr d’autant plus les opérations en cours.
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De telles envolées naïves feront naître chez quelques Magyars un grand espoir… qui serait (sera ?) cruellement déçu par la suite.
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C’est aussi pour cela que Montgomery fait autant attention à la presse : bien alimentée, elle est bonne pour son égo, certes, mais elle l’est aussi et surtout pour son théâtre d’opérations – car ces manchettes sont la meilleure preuve de son utilité. En dépit de tout : du terrain, des Allemands, des vexations et en dépit (malgré ?) (aussi) des locaux, le 18th AAG avance. C’est tout ce qui compte. Ainsi va le théâtre (la campagne ?) des Balkans, contraint de justifier en permanence de l’intérêt de lui confier des moyens par des résultats toujours plus spectaculaires.
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La Nickforce a perdu près de 200 engins en deux jours de combats ! Globalement, les forces blindées impériales ont perdu presque 400 engins (machines/véhicules) depuis le déclenchement de Plunder, dont 250 ne pourront pas être réparés (réparées si machines choisies comme correction) (maudits 88 mm !).
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Mais Monty n’est pas de cette race – il préfère acter le fait qu’avec la bataille de la Drina, sa 8th Army a perdu son élan et doit le retrouver avant de prétendre repartir de l’avant (à l’assaut ?).
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Quant à l’infanterie, la pauvre infanterie qui a tant manqué face aux panzers (qu’on aurait pourtant bien aimé coincer entre les fossés !), elle est désormais dispersée pour tâcher de contrôler et de sécuriser un territoire saisi objectivement (, objectivement, ?) très vaste.
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Le Britannique n’a pas besoin que la 2e Armée dite française aille plus loin pour le moment – et il laisse donc bien volontiers la main aux Grecs dans ce secteur.
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La 17. Panzer (Karl-Friedrich von der Meden) et la 19. Panzer (Hans Källner) recevront donc dans la nuit l’ordre de lever le camp vers l’ouest, en compagnie du 502. schw. (je ne reconnais pas ce terme-juste au cas où, ça doit être ma faute) Pz Abt (Major Horst Richter-Rethwisch).
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Mais, renforts ou pas, ses (ces ?) troupes n’arrivent toujours pas à résoudre leurs problèmes de ravitaillement et d’allant.
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Un nouveau nom et une poignée de fanatique (fanatiques ?) ne vont pas renverser le cours de la guerre.
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L’Oustachi a sans aucun doute a (à ajouter ? )senti le vent tourner – et puis, pour une fois qu’il a en face de lui un Allemand capable d’apprécier son travail !
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En l’espèce, en lui envoyant l’ultime reliquat d’une unité de scélérats, les derniers survivants du SS-Polizei Selbstschutz Rgt Sandjak – ceux là(à ajouter ???)dont même la Handschar n’a pas voulu.
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[John92]

Appendice 4
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Mais ce dernier refuse, faisant preuve, contrairement à ses collègues, d’une intelligente prudence (prudente intelligence ?) politique.
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Ceci alors que (à ajouter ? )la Serbie s’est elle-même entretemps égarée dans une politique d’assimilation qui ne pouvait évidemment à terme qu’être fatale à l’union.
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Appendice 5
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Né dans une famille noble de Dessau ,(à ajouter ? )déjà très engagée dans le métier des armes (son père était colonel), Maximilian von Weichs passe son enfance à Munich et suit naturellement la tradition en s’engageant dès le 15 juillet 1901, au sein du 2e Régiment de Cavalerie lourde “Archiduc François-Ferdinand d’Autriche-Este”, prestigieuse unité de cuirassiers saxons. Il intègre ensuite l’académie de guerre bavaroise et y acquiert le grade de capitaine. (à ajouter ) Le jeune militaire combat sur le front de 1914 à 1915, avant de rejoindre l’état-major du 3e Corps bavarois (Lagarde, Lorraine, Champagne, Somme, Flandres).
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Ne pas confondre facilité et simplicité

[houps]

Ah pardon, John, mais il vaut mieux faire preuve, présentement, de prudence, plutôt que d'intelligence.
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Timeo danaos et dona ferentes.
Quand un PDG fait naufrage, on peut crier "La grosse légume s'échoue".
Une presbyte a mauvaise vue, pas forcément mauvaise vie.

[demolitiondan]

Quelques photos ?

Maximilian Von Weichs. J'ai pu donner l'impression de chercher à le rendre sympathique. Ce n'est pas le cas - c'est un nazi de la première heure, qui s'en est sortie OTL sans une égratignure. (Voix d'un youtubeur connu 'Max Maaaaaaaaan, l'aaaaaaaavooooooocat du diaaaaaaable').







Krsto Popović - j'aime bien ce genre de personnage peu connu et très complexe. Il passerai bien dans un Corto Maltese à courir après l'or de son roi tiens.





En famille le dimanche, ca rigole pas.



Symbole nationaliste ai-je écrit. On pourrait même parler de Pop-culture !





Et enfin, le Spomen-Dom de Kolašin. En ruine aujourd'hui, théoriquement public mais dans les faits les gardiens vous empêche d'entrer. Ils ont honte de l'état dans laquelle ca se trouve. Hendryk a raison de parler de Belgrade ... Pas pour rien que j'ai écrit une annexe dessus !







Faut dire quand on voit l'état intérieur ...



Pourtant les plans sont intéressants !



On fini sur le cimetière monumental évoqué en filigramme.


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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Volkmar]

[Casus Frankie]

[demolitiondan]

Plusieurs Pljevlja , cher ami !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Casus Frankie]

@ John - Je ne vais pas tout passer en revue, il y a quelques répétitions voulues - pas grave, pour l'essentiel tes corrections sont justifiées.

Guerre aérienne – Chien de temps (Temps de chien ????-humour ou pas ? )
Humour si on veut - la veille, au même endroit, j'avais écrit "Temps de chien". Façon d'insister sans me répéter, j'inverse - quel chien, ce temps !

Et par ailleurs, Houps a raison !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[Volkmar]

[demolitiondan]

Bon je retrouve pas. Et si je retrouve pas, ca doit pas être gros. Alors je sens on va mettre Podgorica.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Casus Frankie]

28 avril
La campagne des Balkans
Opération Plunder – Teatime
Vallées du Danube et de la Save – Le vent et la pluie continuent de balayer le front, où les lignes ne bougent qu’assez peu aujourd’hui. Côté allié, on s’en tient à la pause opérationnelle décrétée par Bernard Montgomery. Côté allemand, on attend von Kluge, dont l’avion venant d’Allemagne est attendu pour demain.
Dans le secteur de Pècs, un certain calme est revenu. Sur la gauche, le XV. Gebirgs-Armee-Korps de Rudolf Lüters arrive dans la vallée de la Drava, aux environs de Virovitica. Il devrait passer le fleuve dans les jours à venir, à hauteur de Barcs.
Derrière lui, la 10th Armoured Division marche dans la même direction – mais pas forcément sur ses talons, attendu qu’elle n’a pas pour le moment ordre de pousser vers l’ouest, mais simplement d’assurer le flanc du saillant formé par la 6th Armoured et la 1st Australian Armoured, dans l’attente de la remontée du XIIIth Corps. Dans la soirée, la 10th Armoured s’empare de Našice, sans avoir rencontré d’adversaire. Le NDH de Pavelic perd donc à nouveau une ville d’une certaine importance. Et pour Horace Birks, qui continuera les jours suivants à déployer ses engins jusqu’à Donji Miholjac, en appui de Robertson, le plus gros du travail est donc bien accompli pour le moment.
En revanche, au même moment, à Slavonski Brod, les relations entre Australiens et Partisans se tendent quelque peu. Car Jack Stevens n’a toujours pas l’intention de bouger – n’en déplaise aux Partisans, et notamment à Slavko Rodić, qui lui rappelle la facilité avec laquelle sa 6th Australian Infantry s’est emparée de la ville, tout comme le mépris qu’ils portent tous deux à leur adversaire commun. Engoncé dans son uniforme de général, le bras en écharpe depuis sa blessure d’il y a trois semaines, le Bosnien estime savoir y faire. N’a-t-il pas assez côtoyé, au QG du maréchal, un grand nombre de capitalistes de toutes sortes, lesquels ont tous loué son courage personnel comme son engagement (1) ? Las ! L’Australien n’est pas plus enchanté que la veille à l’idée d’aller prendre Nova Gradiška ou Banja Luka, comme on l’y invite pourtant cordialement. Et non, sa division ne va pas avancer de 60 petits kilomètres vers l’ouest juste pour faire plaisir à un indigène. Pas avec personne pour tenir ses flancs ! Quant à la tankette TKF récupérée par le 5e Corps “Bosniaque” (arrivée ici on ne sait trop comment (2) ), ce n’est pas elle qui va apaiser ses inquiétudes !
Rien à faire, donc. Stevens s’en tient à ses ordres : il attend le XIIIth Corps. Avant, sans aucun doute, de remonter vers le nord à la suite de la 10th Armoured pour aller affronter les Allemands. Une éventualité, d’ailleurs, qui ne lui fait pas forcément immensément plaisir (à côté, lutter contre les Croates serait presque une détente !), mais il est probable que tels seront ses ordres.
Lesquels devraient d’ailleurs bientôt lui être donnés : en effet, sur la rive droite de la Save, le XIIIth Corps d’Harold Pyman a fini de jouer avec le XVIII. Gebirgs-Armee-Korps de Julius Ringel, qui l’a retardé depuis bien trop longtemps. La grave blessure de Brian Horrocks aurait-elle mis tous ses subordonnés de mauvaise humeur ? C’est possible ! Possible aussi qu’après deux semaines de combat, le corps d’armée britannique tout entier en ait assez de crapahuter à l’extrême nord des monts de Bosnie, pendant que d’autres percent et triomphent en Hongrie. La 264. ID (Otto Lüdecke) et la 162. ID (Johann Fortner) sont déjà en train de passer la rivière Bosnie à Kotorsko – mais la 4th Indian division (Arthur Holworthy) et la 32nd Army Tank Brigade (A.C. William) ne sont donc pas loin derrière. Et ils invitent leurs amis allemands à se presser davantage à grand renfort d’artillerie, quoique sans trop forcer. En effet, mieux vaut sauvegarder ses forces pour plus tard – par exemple, quand il s’agira de remonter vers la Drava, une fois que les Français auront enfin pris le relais.
La 51st Highlands Infantry Division (Charles Bullen-Smith) suit le même raisonnement. Pendant que la 164. ID (Karl-Heinz Lungerhausen) passe elle aussi la Bosnie à Zavidovići., les Ecossais continuent de nettoyer méthodiquement les abords du lac Modrac jusqu’à Mrgan, mais ils laisseront la suite des opérations aux Continentaux.
En résumé, pour les Allemands comme pour les Alliés, l’heure est à la consolidation et au redéploiement.

Opération Plunder – Promesse d’ami
Hôpital général de Brčko (Kolobara) – Après avoir dépêché auprès de lui les meilleurs médecins du 18th AAG, le général Bernard Montgomery a bouleversé son agenda pour venir se rendre personnellement au chevet de son vieil ami Horrocks. C’est que le général garde pour ce subordonné particulier une sorte de tendresse, née tout à la fois de la fraternité des armes et d’un goût commun pour les grands projets. Brian Horrocks n’est pas au mieux – on peut même dire qu’il est franchement mal. En tout cas, c’est l’avis du médecin que rencontre Monty. A son avis, « le général Horrocks ne pourra reprendre ses activités avant au moins un mois. »
Craps ! Perdre aussi sottement un si brillant général au pire moment ! Et un ami en plus. Mais à voir Horrocks, couvert de pansements et de bandages sur son lit de douleur, il ne viendrait pas à Monty l’idée de contredire le médecin. Entre deux délires dus à la fièvre (et aux opiacés administrés pour lutter contre les douleurs), le patient parvient néanmoins à parler. Un peu : « On dirait que c’est fini pour moi, mon vieux ! » Et là, sans doute sincèrement ému, Montgomery lui prend la main et répond « Mon ami, je vous promets que vous commanderez de nouveau avec moi. » Cette parole suffit à apaiser Horrocks, qui sombre à nouveau. Sur ce, Montgomery quitte l’hôpital, très préoccupé : il lui faut trouver un remplaçant… intérimaire.

Opération Veritable – Celle dont personne ne voulait
Bosnie et Monténégro – La pluie qui continue de tomber lourdement sur les Balkans n’encourage pas l’armée “Fabvier” à avancer. Au nord, la 1ère DI de Vasileios Vrachnos n’a pas bougé depuis la veille – entre difficultés de ravitaillement et absence de reconnaissances, elle ne fera rien de significatif aujourd’hui encore, sinon chercher un passage par l’ouest et Metilji, face au 8. SS-PanzerGr Rgt de Walther Schimana, sans même avoir forcément les moyens de l’exploiter tout de suite.
Par contre, au sud, l’arrivée dans la vallée de la Mokranjska miljacka de la 6e Brigade de Montagne de Pafsanias Katsotas provoque le repli du 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Reinhard-Heydrich. Le Standartenführer August Schmidhuber craint très logiquement d’être encerclé s’il restait à Podgrab. Parfaitement approuvé par ses chefs, il se retire donc vers Donja Ljubogošta, encore sur la Mokranjska miljacka et surtout au niveau du goulet d’étranglement menant à Sarajevo.
Les forces alliées viennent de gagner 18 kilomètres de terrain difficile sans combat. Mais il en reste encore une dizaine jusqu’à la capitale de la Bosnie, par une vallée très peu boisée ne dépassant pas les 400 mètres de large et qu’il sera difficile de contourner par le mont Trebević (1 627 mètres). Il va donc falloir rogner, ronger, s’infiltrer pour avancer. Des opérations longues et coûteuses ! Or les Grecs n’ont pas très envie de payer cher pour une ville de Bosnie – fût-ce la capitale, avec ses 60 000 habitants. En vérité, et n’en déplaise à Vicko Krstulović comme à tout son 8e Corps “Dalmate”, c’est bien le siège de Sarajevo qui commence (3).
A Foča, par contre, les SS se préparent à tenir bon, avec deux régiments renforcés contre une division grecque et un corps AVNOJ – autant dire que les Standartenführer Ernst Deutsch et Alfred Wünnenberg estiment avoir toutes leurs chances. On leur donnerait raison, sans l’action du 1er Corps “Prolétarien” et du 3e Corps “Bosniaque”, lesquels ont fini de traverser les montagnes en suivant la Crna pour attaquer Pendičići, semant le chaos dans les convois allemands avec leurs quelques blindés, coupant les routes vers Trnovo, faisant sauter les dépôts… De fait, ils menacent déjà la liaison avec Sarajevo du 13. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Artur-Phleps, du 7. SS-Panzer-Grenadier Rgt et du 105. SS-StuG Abt.
Le problème pour les défenseurs de Foča est sérieux, car Herr SS-Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger n’a rien de sérieux sous la main à envoyer pour repousser les deux corps de l’AVNOJ, tant que la Handschar n’est pas disponible. Aussi, prenant acte de l’effondrement global du front croate au Monténégro comme de l’impossibilité de tenir à terme Foča – une localité sans valeur intrinsèque – le III. SS-Gebirgs-Armee-Korps organise un nouveau bond en arrière vers Dobro Polje (au sud de Trnovo) et Kalinovik (sur la route de Konjic, entre Sarajevo et Mostar). Deux autres goulets d’étranglement sous le regard du mont Bjelašnica – toujours afin de tenir la ligne Sarajevo-Mostar. Les SS préparent leur départ dès la soirée, sans que leurs adversaires – la 13e DI (Charalambos Katsimitros) et le 12e Corps “de Voïvodine” (Danilo Lekic “Spaniard”, Stefan Mitrović) – puissent rien faire de sérieux pour les en empêcher… et sans attendre les Croates, plus au sud.
Plus au sud justement, au Monténégro, l’évacuation se poursuit également. Après la chute de Kolašin, la 373e DI Tigar divizija (Nikolaus Boicetta) et le Ier Corps d’Ivan Brozovic profitent toujours de la pluie pour fuir sans se retourner. Ces troupes toucheront Bioče à la tombée de la nuit, sortant donc enfin, éreintées, en désordre mais vivantes de la vallée de la Morača. Les Oustachis ne s’en tirent pas sans casse, loin de là – et pourtant, ils l’ont échappé belle ! En effet, derrière, la Brigade Blindée du colonel Socrates Demaratos n’arrive pas à poursuivre – la faute au terrain, aux difficultés de ravitaillement… et aussi aux obstacles, pièges et autres décombres des violents affrontements récents entre groupes d’obédiences diverses encombrant l’unique mauvaise route. Quant à la 5e DI de Georgios Stanotas, elle ne peut que suivre, encore plus loin derrière.

Opération Veritable – L’aigle et le damier
Monténégro – Le 2e Corps polonais observe sans s’en émouvoir les légionnaires du KLAK préparer leur retraite – la 392e DI Plava divizija (Artur Gustovic) au nord de l’isthme de Bar, la 369e DI Vražja divizija (Marko Mesić) au sud de Pogdorica. Pour tous, il semble évident que la capitale monténégrine et sa région vont bientôt tomber comme des fruits mûrs. Dans ces conditions, les soldats alliés se contentent d’actions très limitées, n’allant pas au-delà du petit coup de main. En réalité, ils se limitent même la plupart du temps à border les lignes oustachis en récupérant au fur et à mesure les positions abandonnées.
C’est vrai : puisqu’on s’en va, et l’ennemi aussi, pourquoi se presser ? La 3e DI polonaise (Zygmunt Piotr Bohusz-Szyszko) prévoit malgré tout de laisser sur place assez de monde afin de s’emparer pour la gloire de Pogdorica. Cette unité n’a pas eu l’occasion de briller comme son équipière sur le mont Ruminja, en dépit de très durs combats face à la Division du Diable pour le secteur d’Hani i Hotit. Alors, elle ne veut pas partir sans laisser un souvenir pour la photo…

Opération Veritable – Prise de relais
Port de Durrës – Le 2e GTM (Augustin Guillaume) est en cours de transit par le port albanais, sans doute pour encore trois jours. Ensuite, il faudra s’occuper d’embarquer le 2e Corps polonais. Le travail des dockers locaux n’est pas fini !
Mais ceci n’est pas le problème (enfin, pas le problème personnel) du général Camille Caldairou, venu en personne de Tirana pour superviser le débarquement de cette nouvelle unité de son “Groupement de Divisions des Balkans”. Curieusement promotion en vérité pour le général. L’ancien instructeur de l’Ecole Supérieure de la Guerre, devenu chef d’état-major en Tunisie puis dans les Balkans, commande enfin au feu… à la tête d’un corps d’armée qui n’en est pas vraiment un, avec un titre de chef d’état-major inférieur à ses responsabilités réelles, pour tenir le flanc d’un corps britannique en Yougoslavie ! Ce n’était peut-être pas ainsi que Caldairou pensait couronner sa carrière militaire – car il espère, comme tout le monde ici, que la guerre s’achèvera bientôt. Et c’est bien sûr une bonne chose ! Alors… servir, pour la France !

Guerre aérienne – Imprécision
Balkans – Aujourd’hui comme hier, le temps sur les Balkans ne permet aucune mission d’envergure durant la journée. La nuit, par contre, Arthur Tedder envoie ses Halifax (15th Squadron) et Wellington (104th et 202th Squadron) venus de la botte pour frapper une fois encore le nœud ferroviaire de Budapest et les installations qui en dépendent. Il semble qu’Athènes craigne quelque peu certains transferts depuis les autres fronts, durant la pause de cette fin de mois…
La gare de triage de Rákoscsaba a déjà été sévèrement endommagée par le raid du 11 avril dernier – on pourrait donc penser qu’étant déjà connue, elle ferait une cible facile pour les Alliés. Malheureusement pour eux, la lune faiblement ascendante et (surtout) un début d’incendie allumé par les premiers arrivés désorganisent notablement la précision des frappes – une bonne part des projectiles part ainsi dans la campagne. Le 202th Squadron connait ainsi la véritable humiliation de se voir attribuer la note de… zéro coup au but, par le débriefing du matin. Evidemment, pour les aviateurs britanniques, c’est une injure – et ils auront donc à cœur de la laver au plus vite.

HeeresGruppe E
Réquisition
Szekszárd (Hongrie) – L’état-major du tout nouveau SS-Jagdverband Mitte envoie ses émissaires dans les lignes de la 19. PanzerGrenadierDivision Brandenburg, afin de procéder en toute cordialité à plusieurs recrutements destinés à remplumer ses effectifs bien dégarnis après Lanfried et Margareth/Panzerfaust. Evidemment, à l’heure où tous luttent pour la survie du Reich et où presque toutes les unités manquent de personnel, il ne saurait être question de débauchage. Non… Herr Skorzeny vient juste demander gentiment à certains commandos faisant partie de la division d’Irkens si reprendre du service dans les opérations spéciales ne les intéresserait pas, au lieu de faire du bête combat d’infanterie.
Dans les faits, les Brandebourgeois ne s’y tromperont pas – avec la réputation de Skorzeny et la puissance de la SS en cette période (car l’Obersturmbannführer se prévaut de la bénédiction d’Heinrich Himmler en personne !), c’est de la conscription. Et le 502. fait son marché, en puisant largement dans ce qu’il reste du vivier des commandos de l’Abwehr, où il est vrai, hélas, que l’on trouve beaucoup de nazis convaincus. Le soldat balafré repartira donc avec une petite centaine de Brandebourgeois dans sa besace, de tous les corps : sapeurs, tirailleurs, personnel technique… tireurs d’élite, aussi.

Accident
Nord de la Bosnie – Alors que le Brigadeführer Herbert-Ernst Vahl remonte vers Olovo pour se rendre compte par lui-même de la situation, sa puissante BMW 327 dérape sous la pluie dans une boucle vers Duboki Potok. Le chauffeur, manœuvrant avec adresse, pense rattraper le coup en passant sur la voie de gauche… mais c’est pour découvrir en face de lui une moto divisionnaire et son side-car, qui descendaient sans prévoir que quelqu’un arriverait en sens opposé ! Le choc est violent – 120 kilomètres-heures cumulés au minimum. Vahl est projeté en avant et sa tête s’écrase violemment sur le dossier du siège devant lui. Il est tué net – tout comme son chauffeur, son aide-de-camp et les deux motards. La SS Polizei se retrouve donc sans commandant.

AVNOJ
La lutte finale
Slovénie – En dépit de leurs revers – forcément momentanés – comme du retard pris par l’opération Sarajevo, les forces partisanes dans l’extrême nord de la Yougoslavie ne restent ni passives, ni isolées. De fait, mettant à profit un début de frémissement de l’opinion publique, qui entraîne un petit afflux de volontaires souvent armés dans sa direction, l’antenne locale de l’AVNOJ acte la formation de deux brigades d’assaut : les Pavlek Miškina et Nikola Demonja. Sitôt constituées, ces petites forces mobiles, ne dépassant pas cinq cents hommes chacune, auront pour but de porter le fer très en arrière des positions de l’AVNOJ et de servir de troupes de choc dans les affrontements à venir avec la Dobromanci ou la SS.
Edvard Kardelj a appris de ses erreurs… et à l’avenir, l’Axe risque bien de devoir adapter sa stratégie, faute de pouvoir courir en permanence d’un bout à l’autre de la province.
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Croatie (nord-ouest) – Après encore quelques tentatives afin de reprendre Donji Žirovac, la Hrvatske Oruzane Snage jette l’éponge, au moins provisoirement. Il est évident que l’on n’arrivera rien à ce rythme, sinon à gaspiller des hommes, de l’énergie et des munitions. Que le beau temps comme le ravitaillement revienne, on verra alors ce que l’on peut faire !
Cette décision prise, le Krilnik Ante Vokić ne tardera pas à engager le repli vers Dragotina puis Glina de certaines de ses unités. C’est que ces dernières ont beaucoup donné, il faut les sauvegarder pour plus tard… Le 10e Corps “de Zagreb” reste donc maître du terrain, ayant de fait réussi à arrêter les forces de répression oustachies en Croatie. Vladimir Matetić ne manquera pas de le faire savoir très vite à qui de droit.
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Croatie (nord), vallée de la Save – Situation toujours calme dans ce secteur. Alors que le 5e Corps “Bosniaque” continue d’inciter de son mieux les Australiens à avancer, le 6e Corps “Slavon” de Petar Drapšin se prépare à attaquer vers l’ouest, en direction non pas de Nova Gradiška, mais bien plutôt de Bjelovar, plus très loin de Zagreb. De fait, le chef des Partisans, bien que désormais rassuré pour ses arrières comme pour ses moyens humains, considère avec logique qu’il ne lui sert pas à grand-chose de continuer à tenter de se coordonner avec les Capitalistes. Ceux-ci ne veulent d’évidence pas jouer le jeu en allant les soutenir en bataille rangée – alors, mieux vaut revenir à une saine petite guerre : contourner les forces oustachies pour aller ravager leurs arrières et affaiblir leurs lignes dans l’attente de l’inévitable estocade finale.
Le tout avec le soutien de l’aviation alliée et une base tout à la fois sûre et à portée – que demande le peuple ? Le peuple, on ne sait pas. Par contre, un officier compétent de l’AVNOJ pourrait se demander si cette stratégie n’est tout de même pas un peu risquée, surtout après des semaines d’affrontement dans un secteur où les Partisans sont désormais clairement repérés, et où une partie au moins de la population ne cache pas sa sympathie pour le Poglavnik Pavelic…
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Croatie (ouest) – En dépit de la pluie et des récents revers des camarades plus au nord, le haut commandement de l’AVNOJ ordonne aux forces de “Fatty” Hebrang de relancer au plus vite leurs opérations vers le nord, en direction de Karlovac ou de Velika Kladuša. Le 10e Corps “de Zagreb” ne paraît certes pas pour l’heure en difficulté, mais sa qualité et sa position stratégique ne permettent ni d’ordonner son retrait, ni de le laisser exposé à la destruction. Les forces de Dalmatie doivent jouer collectif, c’est un ordre !
Face à cette critique (pas trop violente, mais tout de même) Andrija Hebrang bougonne et maugrée, pensant y voir la main de Djilas ou d’Edvard Kardelj. Tous des sectaires – ce n’est tout de même pas sa faute si le 7e Corps “Slovène” a cédé face aux SS avant qu’il puisse monter lui venir en aide !
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Région de Nikšić (au nord du Monténégro) – Le IIIe Corps d’Ivan Markuli a passé la journée à Nikšić, à tenter de se refaire une vague santé avant de poursuivre la longue route vers Mostar, tout en prétendant couvrir les arrières de ses compatriotes dans leur retraite depuis Pogdorica. Cette dernière ne sera sans doute pas achevée avant deux ou trois jours – d’ici là, il va bien falloir tenir.
De son côté, le 2e Corps “de Choc” de Peko Dapcevic prend lui aussi le temps de se rallier avant un prochain assaut. Les Partisans savent qu’ils sont en position de force, face à des adversaires à la fois très mal armés et d’un moral plus que chancelant. Au contraire, le mouvement titiste dispose ici de troupes expérimentées, très motivées et bénéficiant d’un armement renforcé de “dons” occidentaux, le tout servi par des cadres intermédiaires d’une rare compétence. Il est donc à prévoir que cette pause ne durera pas trop longtemps…

Délicatesse œcuménique
Skopje – Suite à la sollicitation de ses compatriotes, et avec bien sûr la bénédiction d’Ivan Šubašić, le délégué général en charge du maintien de l’Etat de Droit, Drago Marušič, et son collègue Isidor Cankar, en charge des Affaires étrangères, sondent officiellement la 2e Armée française sur les possibilités de venir au secours des populations slovènes qui commencent à sentir le poids des privations comme de la répression allemande.
Une démarche certes pas vraiment désintéressée… De fait, si demain, les Nations-Unies voulaient bien montrer qu’elles considèrent les locaux comme des amis et non comme des ennemis (quand bien même certains d’entre eux auraient commis quelques petites erreurs par le passé…), il est fort probable que les régimes collaborateurs autochtones, soutenus à bout de bras par l’Allemagne nazie, tombent de la croix gammée comme des pommes pourries.
L’aide en question pourrait arriver discrètement, par exemple dans le cadre d’un accord tripartite conclu sous l’égide de la France : par voie aérienne, en utilisant cette escadrille qui fait déjà en catimini de la livraison d’armes dans les montagnes, ou même par voie maritime, grâce à des bâtiments légers – la flotte française de Méditerranée n’est plus trop occupée, n’est-ce pas ? Et si l’opération restera évidemment symbolique, elle sera toujours utile pour amener l’opinion slovène – qui commence peut-être enfin à se rendre compte qu’elle a fait un choix malheureux – dans les bras de la cause alliée et surtout d’un gouvernement aussi compréhensif que miséricordieux. Or, vu que les moyens de la Heer comme de la Waffen-SS sont notoirement limités dans la région…
Un tel arrangement pourrait même profiter, à terme, à certains Croates, déjà repentis ou tentés d’aller à Canossa… Sans parler bien sûr des secteurs déjà libérés par l’AVNOJ (en Dalmatie et Slavonie essentiellement). Bien sûr, pareil effort, pour réduit qu’il soit en valeur absolue, risquerait d’impacter le ravitaillement des forces titistes dans la région. Pourtant, aussi étonnant que cela paraisse, le commandement partisan n’y voit pas d’objection majeure. De fait, c’est bien sûr l’AVNOJ qui assurera la distribution des subsides. Et il voit bien son intérêt dans l’affaire : conquérir les cœurs, marginaliser Belgrade et démontrer une fois encore qu’elle traite d’égal à égal avec les puissances alliées. Quant à l’administration Šubašić, elle gagne une fois encore en crédibilité en mettant à profit, sous l’égide de la France, les moyens que la République a bien voulu lui confier.
Un arrangement gagnant-gagnant, et même gagnant-gagnant-gagnant, qui arrange donc tout le monde et ne lèse personne en particulier. Ça devient rare dans la région. La réponse ne fait donc pas beaucoup de doute.

NDH
Invités très attendus
Zagreb – Après de multiples détours et pauses pour cause de bombardements, la première des unités de renfort dépêchée en Yougoslavie par Heinrich Himmler est arrivée ! En l’espèce, il s’agit de la SS-Kosaken-Freiwilligen Kavalerie-Brigade d’Helmuth von Pannwitz, venue à cheval (c’est plus pratique !) apporter son savoir-faire massacreur à une région qui n’en manque pourtant pas. Dans les prochains jours, cette troupe ira se positionner dans le secteur critique de Popovača – à mi-chemin entre Zagreb et Nova Gradiška. De là, elle sera bien placée pour faire la liaison entre le III. SS-GAK et la 20. Armee, tout en rassurant les Oustachis de la capitale quant à leur sécurité immédiate.

Arlésienne
Zagreb – La 1ère Division d’Assaut quitte la capitale du NDH en fanfare, bannières à damier déployées, en direction de ce qu’il faut bien appeler désormais le front de la Save. Elle s’en va soutenir le Ve Corps du général Vjekoslav Servatzy et la Waffen-SS, laquelle vient enfin généreusement d’envoyer des renforts. Le fait que la plus récente unité du NDH – d’aucun pourraient même parler d’ultime unité – parte ainsi en catastrophe vers la bataille afin de colmater une brèche ne sera pas souligné par tous. En tout cas, pas par ceux qui ont deux sous de prudence.
Pourtant, les valeureux divisionnaires d’assaut ne paraissent pas spécialement inquiets. Est-ce étonnant ? En réalité, entre professionnalisme stoïque, illusion patriotique et fanatisme incurable, la plupart des hommes de la 1ère Assaut semblent persuadé que leur statut de formation d’élite leur garantira la victoire. Ou au minimum, un déploiement en réserve, en théorie moins exposé… Sans parler du fait que Pavelic a ordonné expressément que “sa” division ne dépasse jamais Nova Gradiška. Et les mieux informés savent déjà qu’en réalité, la division d’Ante Moškov sera surtout employée à sécuriser le secteur de Jasenovac, au moins jusqu’à ce que le… travail y soit achevé !

Arlésienne (bis)
Stara Gradiška – Au même moment, la SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Kama arrive à destination après son interminable voyage depuis la Hongrie. On peut sans doute dire que le front est monté vers elle au moins autant qu’elle est montée au front… La brigade d’Helmuth Raithel, pas beaucoup mieux formée et nettement moins fraîche que lors de son départ de Nagykanizsa, remplit ainsi une part du contrat conclu il y a peu entre Himmler et Pavelic : du sang contre du sang. Quoique dans le fond, il s’agit ici de Schutzstaffel croates, ou tout au moins anciennement yougoslaves, alors…
Cette unité aura la charge de sécuriser la droite du Ve Corps oustachi contre une improbable poussée ennemie vers Prijedor ou Banja Luka. En attendant de devoir sans doute, demain, soutenir ses alliés face à la prochaine action sur la Save.

Œuf de Colomb
Trieste – Le SS-Gruppenführer Odilo Globocnik, criminel de guerre bien connu et responsable de la police SS en charge des rives de l’Adriatique, a une idée pour résoudre les petits problèmes d’infestation titiste dans son secteur. De fait, avec son grand ami Karl-Gustav Sauberzweig (le commandant de la 11. SS-Gebirgs-Division Handschar), l’homme en noir s’interroge sur l’opportunité d’accroître les effectifs locaux actuellement sous leurs ordres, au sein d’une nouvelle division et bientôt d’un nouveau corps d’armée.
Les indigènes sont si efficaces quand on les mène en laisse ! On l’a encore vu récemment en Bosnie et en Slovénie, n’est-ce pas ? Alors, au vu des performances visiblement déplorables des formations sous commandement local, pourquoi ne pas laisser carrément tomber les faux-semblants et achever la mise sur pied d’une véritable armée balkanique, enfin fiable et utile, c’est à dire commandée par de bons Aryens – des SS ? Grâce à ses contacts, Globocnik enverra l’idée directement au cabinet militaire du Reichsführer-SS, qui saura trancher dans son immense sagesse.


Notes
1- Fitzroy MacLean : « Que cette nouvelle Yougoslavie serait victorieuse, quels que soient les obstacles qui se dresseraient sur son chemin, c'était une certitude pour lui, comme pour tout le monde, et ce fut comme ça dès le début. »
2- Le véhicule appartenait au 10e BKPanc-Mot, unité de l’armée polonaise ayant reçu l’ordre de se réfugier en Hongrie le 17 septembre 1939. Récupérée par les Hongrois, la tankette fut généreusement offerte aux Oustachis après la courte participation de la Honvèd à la campagne de 1941. Les Partisans ne sont donc jamais que ses heureux quatrièmes propriétaires ! Elle est aujourd’hui visible au musée militaire du Kalemegdan, à Belgrade.
3- L’expression “siège de Sarajevo” serait due au colonel Thrasyvoulos Tsakalotos, qui l’aurait prononcée au cours d’un déjeuner de travail avec son homologue Pafsanias Katsotas, où ils auraient évoqué le siège de Salonique. Restée dans l’ombre pour des raisons évidentes, elle passera à la postérité quand un journaliste grec la fera surgir de ses ouvrages d’histoire pour commenter d’autres événements malheureusement plus récents.

[demolitiondan]

Et la tankette !


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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste

[Anaxagore]

[Le Chat]

Petite question d'un lecteur un peu éloigné de la FTL depuis quelques mois... dans la 2ème armée franco polono tchéco syldave, les DI sont toutes au TOE 42? Pas taper s'il vous plaît, c'est juste que ça me trotte dans la tête depuis que je lis avril (et désolé si la question a été abordée autre part ! )
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"Tout fout le camp, je vous dis : la preuve : Shakespeare a réussi à écrire Henri VIII. Stallone, lui, n'est pas allé au delà de Rocky VI". (Le Chat, P. Geluck)