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1940 - La France continue la guerre
 
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Indochine 1945
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Sep 19, 2022 17:48    Sujet du message: Répondre en citant

Huong-hoa, Vietnam, 22 janvier 1945.

La cordillère annamite est une chaîne de montagne qui forme une arête de sommets couverts de jungles humides séparant le Vietnam du Laos. C'est une région de forêt pluviale assez désagréable.
A l'ouest de Quang-Tri, de l'autre côté des premières montagnes, se trouve la petite ville de Huong-hoa dans une cuvette traversée par la route conduisant à Savannakhet.
A l'époque de l'offensive du Têt, près d'un an plus tôt, les lieux avaient été choisis pour servir à l'édification d'un camp de prisonniers. Son apparence est très ordinaire, une sorte de camp retranché avec deux enceintes de bambou et un mirador à chaque angle. A l'intérieur, des cases rectangulaires sur pilotis avec un toit de feuilles.
Ici vit près de deux milliers prisonniers. La plupart sont des Vietnamiens, membres des milices pro-japonaises ou mercenaires Rhadés qui ont eu la chance de se rendre à des unités régulières... les "Japonais Locaux" qui se sont rendus au Viethminh ont tout simplement.... disparus.
On peut aussi compter parmi les prisonniers une compagnie de sapeurs ferroviaire chargé de la maintenance du chemin de fer de l'Annam. Bien que l'unité soit officiellement japonaise et porte l'uniforme de l'Empire du Soleil Levant, il s'agit en fait de Coréens peu motivés à l'idée de mourir loin de chez eux.
En fait, il n'y a que 98 Japonais dans ce camp. La plupart d'entre eux sont des miraculés, ayant survécu à une charge banzaï ou ayant survécu à un bombardement. Parmi tous les soldats japonais, un seul s'était rendu volontairement, il s'appelait Kazuya Kujo.

Le soldat dans la guérite sursaute en entendant l'arrivée d'une voiture. L'homme est un vietnamien portant l'uniforme tropical français typique en cette fin de guerre. Un treillis inspiré des modèles américains, une veste taillée dans une toile de tente camouflée ex-italienne, et un chapeau de brousse ex-australien. Serrant son fusil Berthier sous son bras, il lève la main paume en avant, conscient, que les servants des FM dans les miradors surveillent le véhicule.
Il n'y a pourtant aucune raison d'être méfiant. La voiture qui arrive est une jeep Willys et sur le capot avant on peut voir la cocarde française bleu et blanche en usage sur le front du Pacifique.
A l'arrêt du véhicule, la sentinelle lève la main vers son front reconnaissant l'individu derrière le volant.
"Bonjour lieutenant, laissez-passer, s'il vous plait."
L'officier a un uniforme impeccable, repassé le matin même avec la cravate et le ceinturon réglementaire. Le genre d'officier qui commande à une compagnie de dactylo et dont le champ de bataille est un bureau impeccablement ciré. Tous les vrais soldats méprisent ce genre d'officiers qui ne connait la boue et la terreur qu'au travers des rapports qu'il lit en buvant le thé.
L'homme ouvre un porte-document en cuir et en sort deux documents, il présent également une pièce d'identité, tout comme la jeune femme en uniforme d'infirmière installée dans le siège passager.
Les deux documents sont une autorisation de visite en bonne et due forme signée par des officiers de haut rang, avec les tampons adéquats, et un ordre de mission.
Le soldat fait un signe pour que la porte extérieure soit ouverte, puis salut à nouveau.

Le petit bureau situé entre les deux enceintes est bien connu des visiteurs. Ils y séjournent une fois par semaine.
Kazuya Kujo franchit la porte, escorté par un garde qui referme la porte derrière lui. Aussitôt, l'infirmière se lève... bien que Kujo ne soit pas particulièrement grand, la tête blonde de Victoire Dubois se blottit sur sa poitrine comme il la serre dans ses bras.
Avec un bref sourire, autant amusé qu'agacé, Laurent Peyrard ouvre la Patrie Annamite et commence à lire quelques articles au hasard... il est mieux informé que la presse... d'ailleurs certains des articles ont même été rédigés par lui sous divers pseudonymes. Mais il faux bien s'occuper pendant que les tourtereaux sont dans leur petit univers.
Au bout d'une dizaine de minutes, le lieutenant Peyrard se racle la gorge avec un rien de mélodrame. Kujo et Victoire se séparent en rougissant.
Le jeune Japonais s'assoit en face de l'officier et le regarde.
Kazuya Kujo est un jeune homme maigre, un Japonais typique, vêtu d'un uniforme en loques. Pas très impressionnant, sauf pour le regard. Son regard fait peur, les yeux d'un homme qui a vu la mort trop souvent. Ce n'est pas sans raison que Kujo a été surnommé le Shinigami (l'Ange de la Mort) du Printemps.
"Alors quel est votre plan, mon lieutenant?"
Peyrard sort plusieurs documents qu'il pose sur la table, certains sont en Japonais, obtenus par le Vietminh et transmis au 2ème Bureau.
"Nous voulons faire en sorte que la 33ème division quitte Hanoï" répondit Victoire.
Peyrard s'était peu à peu habitué à travailler avec cet étrange génie qu'est Victoire. Il commence même à lui faire confiance... mais ce plan semble dément... comme 'Granite' d'ailleurs.
Ayant dépassé le stade de la surprise il y a longtemps, Kujo se contente de lever un sourcil.
"Et que veux-tu savoir?"
Avant-guerre, Victoire et Kujo avaient résolus plusieurs enquêtes criminelles. Tout le monde avait remarqué le don de la jeune française à réunir les indices en un tout cohérent. Mais on oubliait souvent le rôle de Kujo... car c'était lui qui réunissait les indices. Il était observateur et avait une mémoire étonnement précise. Leur duo était d'une efficacité stupéfiante.
'Trahir' son pays n'a pas été une décision facile pour Kazuya Kujo.
Mais Victoire l'a harcelé à chaque visite, preuve à l'appui, citant les faits, extrapolant. Utilisant son esprit incroyable elle a fait émerger la vérité nue au milieu des mensonges de la propagande. De toute manière, à quoi bon continuer? L'Italie fasciste a capitulé, l'Allemagne nazie a capitulé, même la Thaïlande est devenue neutre. Quel allié reste-t-il au Japon? Le Mandchoukouo? Risible...
La réponse du premier-ministre Tojo est trop simple, trop... totale. Quand une guerre est perdue, il faut se rendre. Mais au Japon on n'accepte pas de 'perdre la face'. Plutôt laisser les Japonais mourir jusqu'au dernier, le pays être ravagé, les anciens temples être brûlés, les jardins et les statues être détruits... plutôt sacrifier jusqu'au dernier enfant, plutôt aller jusqu'au suicide de la civilisation japonaise plutôt qu'admettre avoir tort.
Si on ne peut pas gagner, mourrons tous.
Et en décrivant les conditions de vie des Japonais tel que les rapportent les diplomates des pays neutres, Victoire Dubois a mis Kujo face à des peurs bien plus personnelles. La Croix Rouge lui a permis de recevoir quelques lettres de son pays. Malgré les passages entiers barrés de noir par la censure, Kazuya Kujo a découvert sa ville natale en ruine, bombardée de plus en plus souvent, le manque de nourriture, la peur.
Son père et son frère sont déjà morts 'glorieusement'... et si la guerre continue, sa mère et ses sœurs mourront dans une cave, de la faim ou sous les bombes.
Discuter avec Victoire est une perte de temps, elle a toujours raison. Enfin c'est ce qu'elle a décidé il y a longtemps et il l'aime trop pour la contredire... Mais ce qui est sûr c'est que les vainqueurs de la guerre sont déjà connus... seule la date de la capitulation ne l'est pas encore... et le prix exacte de la facture de boucherie.
Alors Kujo s'est décidé à écourter la guerre...

Tandis que Kujo écoute les explications de Victoire, ses yeux parcourent les rapports amenés par Laurent Peyrard. Ils ont beaucoup de questions. Mais les anciens supérieurs de Kujo seraient surpris d'apprendre que le jeune caporal a mémorisé les ordres de bataille de toute la 33ème division, qu'il se rappelle de conversation entendues au hasard, décrivant certains officiers et leur comportements. Les informations les plus récentes datent de plusieurs mois. Qu'importe, c'est une mine d'or pour Victoire du Bois.

Lorsque la Jeep repart, Victoire est anormalement silencieuse.
Elle n'a pas encore commencé à travailler sur le problème.
Mais la jeune infirmière a faim... pas une faim physique... mais une impression qui s'en rapproche beaucoup, l'envie de plus d'informations, assez pour la rassasier et commencer à digérer.
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Dernière édition par Anaxagore le Mer Sep 21, 2022 08:37; édité 2 fois
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Lun Sep 19, 2022 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Anaxagore

Citation:
Parmi tous les soldats japonais, un seul s'était rendu volontairement, il s'appelait Kazuya Kujo.


Vu ce qui a été écrit, on l'a gentiment aidé à être "volontaire" :

Citation:
Le jeune japonais hésite encore. Courir, se cacher... non ça ne marchera pas, ils ont des lampes. Il... Kujo se fige comme le canon d'un fusil se pose entre ses épaules. Il y avait d'autres Français plus discrets que leurs compatriotes qui parlaient à voix hautes et portaient des lampes.
- Haut les mains.
Par réflexe, le caporal obéit.


(Forum - Indochine 1944 - page 57)

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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Sep 19, 2022 20:05    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais, c'est moi qui ai écris ce passage.
Mais par rapport au Japonais 'normal' il est un 'traitre' qui s'est rendu... il est donc là 'volontairement'. Les autres prisonniers japonais étaient soi trop cjhoqués, soi inconscient s au mùoment où ils ont été fait prisonniers. La plupart on réalisé qu'ils étaient tombé vivant aux mains de l'ennmi en se réveillant... à l'hôpital.
Kujo a crapahuté pendant deux jours avec seulement deux soldats pour le surveiller sans chercher à s'échapper.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Sep 19, 2022 20:18    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais me répêter mais j'aime bien tes histoires avec Kujo et Victoire. C'est frais, positif, bienveillant. Ca me change.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Anaxagore



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MessagePosté le: Lun Sep 19, 2022 20:28    Sujet du message: Répondre en citant

C'est le but. Very Happy
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Joukov6



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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2022 13:32    Sujet du message: Répondre en citant

Juste un petit détail, mais un shinigami n'est pas un ange de la mort, c'est un dieu de la mort.
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Wardog1



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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2022 21:52    Sujet du message: Répondre en citant

Victorique et Kujo avant la guerre



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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mar Sep 20, 2022 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Une petite remarque dans le texte ci-dessus.

Le garde et Kujo donnent du lieutenant à Peyrard. Ils devraient lui dire "Mon Lieutenant", surtout Kujo qui, lors de sa capture, a donné fort règlementairement du "Mon Colonel" à l'officier qui l'interroge et du "Mon Général" à Giap.

Citation:
Le soldat fait un signe pour que la porte extérieure soit ouverte, puis salue à nouveau.


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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Sep 28, 2022 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

25 janvier Saigon, Siège du gouvernement de l'Empire du Vietnam (ex résidence du gouverneur général), au croisement de rue Mac-Mahon et de la rue Lagrandière.

C'est un de ces bureaux anonyme comme un autre. Le général Mast s'y est installé plutôt que recevoir son hôte dans ses propres locaux à la Caserne Francis Garnier. Mais il est important que la rencontre reste discrète. Officiellement, Mast comme son... agaçant visiteur ont des affaires à régler avec des membres du gouvernement et c'est un simple hasard s'ils sont au Gouvernement Central au même moment.
On frappe à la porte.
"Entrez!"
Son ordonnance pouse la porte presque sans un bruit.
"Monsieur Nguyen demande à vous parler, mon général."
"Faites le entrer."
Vêtu de vêtements simples, chaussés d'espadrilles et s'appuyant sur une cane, un Vietnamien d'une cinquantaine d'années pénètre dans la pièce. Il a le front dégarni et une barbiche grise. Pas un homme très impressionnant... pourtant il est connu dans toute l'Indochine et même au-delà, un journal américain l'ayant même comparé à George Washington.Enfin connu, certes, mais uniquement sous son nom de guerre: Hô Chi Minh.
Le général Mast désigne une chaise à son visiteur tout en disant quelques mots de bienvenus.
Assis, les mains croisés sur sa canne. L'oncle Hô regarde le Français avec ce petit sourire un peu moqueur qui lui est habituel.
" Je suis toujours heureux de vous revoir, général. Mais je m'avoue assez surpris par tous ces mystères." D'un geste de la main, il montre le bureau minable d'un fonctionnaire de seconde classe où ils se sont installés. "Aurions-nous quelque chose à cacher?"
"C'est une chose que les politiciens et les militaires ont en commun, monsieur Nguyen. Je ne vais pas vous faire perdre votre temps, nous avons beaucoup à faire, vous comme moi d'ailleurs. J'aurais besoin de votre coopération."
L'oncle Ho ne sourit plus maintenant. Concentré, il se penche légèrement en avant.
"Je vous écoute, général."
"Je voudrais que vous réunissiez les membres du gouvernement de l'état démocratique du Viêt-Nam et que vous protestiez très vivement contre la nouvelle tentative pour prendre Hanoi que les Français veulent vous imposer."
Peu de personnes peuvent se vanter d'avoir pris Hô Chin Minh complètement au dépourvu. Le petit homme a la fâcheuse habitude de manipuler l'armée et le gouvernement français en Indochine à ses propres fins... certainement pas d'être celui qui se retrouve manipulé. Et Mast se retint de sourire face à la stupéfaction du Vietnamien.
Tout en parlant, Charles Mast prend un mince dossier qu'il tend à l'oncle Hô. Ce dernier s'en saisit machinalement, l'ouvre et feuillette rapidement quelques pages... il y découvre de nombreuses informations sur des unités françaises en mouvement vers Hanoi. Il y a même un plan et le brouillon d'un texte.
" Général, vous voulez que je prononce un discours où je dénonce votre intention de reprendre Hanoi, en massacrant la population civile, et en risquant la destruction de monuments historiques?"
"Très exactement." Mast sourit. "Le brouillon de discours est juste là pour vous aider à rédiger le vôtre. Je vous fais confiance pour trouver les mots justes... et obtenir le bon niveau d'indignation."
Cette fois, c'est au tour de Hô de sourire. le chef du Vietminh s'est remis de la surprise initiale. Il faut dire qu'il est intelligent et adaptable.
" Si je comprends bien, ma participation est requise pour une... comment vous appelez ça? Une opération d'intoxication de l'ennemi?"
Le général répond avec un hochement de tête.
"Votre opposition à toute attaque de Hanoi est connue des Japonais. Ils savent bien que nous sommes prêts à attaquer depuis quatre mois et que nous n'avons pas bougé car nous avons besoin de l'aide des coolies et des renseignements que vous nous fournissez. Alors nous avons pensé à un plan alternatif... mais pour que ce plan fonctionne, il faut que le général Andou Rikichi soit persuadé que nous voulons attaquer Hanoi même sans votre aide."
Hô continue de lire le texte et les informations données. Il n'y a évidemment aucune signature, aucun en-tête indiquant qui est à l'origine de ce plan. Mais le président du Comité de Libération du Viêt-Nam a d'excellents services de renseignement chez les Japonais.... comme chez les Français. Et les membres du Vietminh ont été impliqués dans une manœuvre du même genre quelques mois plus tôt.
" Le créateur de ce plan est l'auteur de 'l'Opération Granite', n'est-ce pas?"
"Je ne peux ni confirmer, ni infirmer, monsieur Nuguyen.
"Je vois..."
Hô Chin Minh se lève et tend la main par-dessus la table.
Comme Mast serra la main tendue, et Hô sourit.
"Je vous promets un de mes meilleurs discours... enfin je suppose que ce sera un de mes plus horribles discours de votre point de vue."
"En l'occurrence c'est exactement ce dont nous avons besoin."
Ouvrant la porte pour sortir, Hô se retourne pour regarder Mast.
"Et saluez mademoiselle Dubois de ma part. Je suis admiratif de son travail."
Mast perd immédiatement son sourire. Hô n'est pas sensé connaître les collaborateurs du lieutenant Peyrard. Mais ce diable de petit homme semble toujours trouver une nouvelle manière pour lui faire perdre son calme ...
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Anaxagore



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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 08:40    Sujet du message: Répondre en citant

J'en ai parlé en plaisantant sur le fil "Balkan Hongrie" mais le Vietminh s'est 'procuré' des pièces d'artilleries 'généreusement offertes' par la Chine. (Comprendre: détournée par des officiers chinois soudoyés juste avant la bataille de Dien Bien Phu... ce que Tchang Kai Check a pudiquement transformé en don pour ne pas perdre la face.)

Ces piéces d'artillerie de montagne sont des 65mm de montagne M1911 utilisant une munition appellée 65/17.
Un canon léger, facile à déplacer et qui convient parfaitement aux Viehminhs sauf... que le dernier obu a été tiré il y a plus d'un an. Avec la fin de la guerre en Europe, serait-il possible de fournir des munitions 65/17 pour ces canons?
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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 10:02    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
J'en ai parlé en plaisantant sur le fil "Balkan Hongrie" mais le Vietminh s'est 'procuré' des pièces d'artilleries 'généreusement offertes' par la Chine. (Comprendre: détournée par des officiers chinois soudoyés juste avant la bataille de Dien Bien Phu... ce que Tchang Kai Check a pudiquement transformé en don pour ne pas perdre la face.)

Ces piéces d'artillerie de montagne sont des 65mm de montagne M1911 utilisant une munition appellée 65/17.
Un canon léger, facile à déplacer et qui convient parfaitement aux Viehminhs sauf... que le dernier obu a été tiré il y a plus d'un an. Avec la fin de la guerre en Europe, serait-il possible de fournir des munitions 65/17 pour ces canons?


Ça ne me semble pas impossible.

A condition que les italiens aient continué d'utiliser ces canons et qu'il leur restent des stocks !
Si c'est le cas il ne devrait pas être trop difficile aux Français d'extorquer quelques obus (voire même des pièces supplémentaires si il y en a ?) aux Italiens... qui ne sont pas trop en position de refuser !
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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Les campagnes très intenses de 1940-41 dans tout l'empire colonial italien risquent d'avoir vidé les stocks. Qu'en est-il de la production ?
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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 11:07    Sujet du message: Répondre en citant

D'après mes renseignements dont le Musee de l'Aberdeen Proving Ground, a Aberdeen, Maryland, USA le canon fut "largement utilisé pendant le second conflit mondial, y compris pour des missions anti-char."
Originellement un canon de montagne, le canon fut utilisé par les divisions d'infanterie pendant la seconde guerre mondiale. c'est une arme largement répandue (plus de 1000 canons construits au cours de la première guerre mondiale).
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 12:12    Sujet du message: Répondre en citant

Il doit bien être possible de trouver des réserves d'obus quelque part en Italie royaliste ! Et même quelques pièces (j'ai dt quelques !!) remplacées, dans les unités italiennes, par des 75 US.
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MessagePosté le: Ven Sep 30, 2022 12:45    Sujet du message: Répondre en citant

Le hic, c'est que les Allemands vont en saisir pas mal : 6.5 cm GebK 246(i)

Les usines de munitions se trouvent probablement dans le nord de l'Italie.

On est sûr que la Chine a eu ce canon ? Si oui, elle a peut-être une petite capacité de fabrication ?

PS : canon utilisé aussi dans ce conflit dont nous n'avons d'ailleurs pas parlé : https://en.wikipedia.org/wiki/Ecuadorian%E2%80%93Peruvian_War (1941)
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