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Nouvelle version de l'opération Cerberus

 
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loic
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 16:11    Sujet du message: Nouvelle version de l'opération Cerberus Répondre en citant

En vérifiant/complétant la chrono pour ce qui concerne les torpilleurs allemands, j'ai décidé de revoir cet épisode de début 1942 qui était traité de manière un peu succincte.
Bonne lecture !

12 janvier 1942
Feu vert pour Cerberus
Berlin – Après avoir écouté le rapport de l’amiral Raeder, Hitler approuve l’opération de passage de la Manche par les cuirassés Scharnhorst et Gneisenau, opération baptisée “Cerberus”. Les deux hommes sont convaincus qu’il n’est plus possible de laisser ces navires à Brest, car ils seront tôt ou tard neutralisés définitivement par un raid aérien britannique. De fait, les deux cuirassés ont été endommagés à plusieurs reprises depuis qu’ils sont sur les côtes françaises [Note : Entre le 10 décembre 1941 et le 20 janvier 1942, 37 % des sorties du Bomber Command ont été effectuées contre le port de Brest.]. L’amiral estime aussi que cette inaction nuit à l’entraînement des équipages et que la situation générale n’est plus favorable aux opérations de raid telles qu’elles ont été pratiquées auparavant – la perte du Bismarck n’est pas prêt d’être oubliée !
Après avoir quelque peu hésité, Raeder a opté pour le passage de la Manche, la route plus courte, mais aussi la plus dangereuse. C’est également l’option que préfère Hitler. Mais elle nécessite un soutien total de la Luftwaffe, qui déplait à Jeschonnek, qui craint de servir de bouc émissaire en cas d’échec. C’est donc le General der Jagdflieger Galland qui va s’atteler à mettre en place la couverture aérienne.
« Cerberus doit réussir ! pérore le Führer devant son état-major. Après tout, les Anglo-Français ont réussi à plusieurs reprises à traverser le détroit de Sicile malgré l’aviation italienne et le Xe FliegerKorps ! Nous pouvons bien en faire autant ! »
[…]

11 février 1942
Opération Cerberus
Brest (France occupée) – Vers 22h45, les cuirassés de la Kriegsmarine Scharnhorst et Gneisenau, escortés par six destroyers (les Z-4 Richard-Beitzen, Z-5 Paul-Jacobi, Z-7 Hermann-Schoemann, Z-14 Friedrich-Ihn, Z-25 et Z-29), quittent la rade noyée sous la brume pour tenter la traversée de la Manche. Le vice-amiral Ciliax, sur le Scharnhorst, commande toute l’opération. Le Kapitän zur See Erich Bey dirige l’escorte.
À terre, tous les moyens ont été mis en œuvre pour tromper la population locale à laquelle on ne pouvait pas cacher les préparatifs. À cet effet, de l’équipement soi-disant tropical a été chargé à bord et des fausses rumeurs ont été lancées en ville. Mais surtout, un puissant brouillage radio a permis d’empêcher les inévitables espions franco-britanniques de faire remonter l’information à Londres
L’Amirauté britannique s’attend bien à une sortie imminente de la flotte allemande, car elle a détecté la concentration des navires d’escorte. L’espionnage via Enigma a également révélé que les canonniers des deux cuirassés étaient récemment à l’entraînement en Baltique. Mais elle s’attend plutôt à un mouvement une nuit de nouvelle lune, soit vers le 15 février.
L’opération Fuller est prête depuis longtemps : d’importants moyens aériens et navals ont été mobilisés pour tenter de stopper les cuirassés allemands s’ils tentent de percer vers l’Atlantique ou de rentrer en Allemagne. Mais la Royal Navy joue de malchance : moins de deux heures plus tôt, le sous-marin Sealion, chargé de surveiller Brest, s’est replié pour faire surface et recharger ses batteries. Par ailleurs, les Lockheed Hudson en patrouille cette nuit-là n’apercevront pas les navires allemands, ni visuellement, ni sur leur radar !
Une heure plus tard, la flottille allemande pénètre dans la Manche, où un chenal a été dégagé au début du mois par les dragueurs de mines à l’insu des Britanniques. De fait, la surprise côté anglais va être quasiment totale.

12 février 1942
Manche et mer du Nord – Sous un temps exécrable (8 à 10/10 de couverture nuageuse), la tentative hardie des Scharnhorst et Gneisenau de passer directement d’Atlantique en mer du Nord se poursuit. Jusque là, la flotte allemande n’a pas été détectée.
Vers 6h30, la flottille allemande reçoit le renfort de neuf torpilleurs (T-2, T-4, T-5, T-11, T-12, T-13, T-15, T-16, T-17) et de S-Boot venus de Cherbourg. À ce moment, un épais brouillard matinal s’étend sur une bonne partie des aérodromes du sud de l’Angleterre.
Peu après, commence l’opération Donnerkeil (coup de tonnerre), volet aérien de Cerberus. Il va mobiliser plus de 300 avions, car la Luftwaffe doit assurer une couverture maximale pendant toute la journée. Des officiers de liaison sont présents à bord des deux cuirassés. Les chasseurs allemands, dirigés par Adolf Galland en personne, assurent une protection en altitude, mais aussi à hauteur de mât pour éviter les radars britanniques. D’autres avions sont chargés de larguer des leurres pour tromper les mêmes radars. Au moins seize chasseurs doivent couvrir les navires à chaque instant. C’est d’ailleurs le premier engagement d’importance pour le Fw 190.
Dans la matinée, les seuls avions anglais en vol sont les Spitfire de la patrouille de routine du Fighter Command, couvrant la côte d’Ostende à l’embouchure de la Somme.
À partir de 8h30, les opérateurs radar de la RAF découvrent que quatre groupes d’avions allemands volent en cercle un peu au nord du Havre. Ils pensent d’abord à une opération de secours en mer, mais, vers 10 heures, ils réalisent que ces groupes, qui se trouvent à ce moment à hauteur de l’embouchure de la Somme, se déplacent en réalité vers le nord-est à vitesse très faible – pour des avions [Note : Et pour cause, ils cerclent autour de la flotte allemande.] ! Vingt minutes plus tard, deux Spitfire sont en envoyés en reconnaissance. À cet instant, le Fighter Command est informé que l’ennemi a lancé un brouillage radar depuis une heure, mais que la station de Beachy Head a toute de même détecté des navires. Les chasseurs anglais repèrent la flotte allemande au large du Touquet, mais sans apercevoir les cuirassés. Comme les pilotes ont pour ordre d’observer un silence radio, il faut attendre leur atterrissage à 10h50 pour que la nouvelle remonte. Au même moment, les stations radar du Kent signalent deux grands navires au large du Touquet.
Il faut encore attendre 11 heures passées pour que la confirmation ferme et définitive soit enfin donnée. En effet, deux pilotes expérimentés basés au sud de Londres ont décidé de profiter d’une fenêtre de temps dégagé pour mener une incursion au-dessus des côtes françaises. Une fois au-dessus de la Mer, ils repèrent deux Bf 109, qu’ils engagent immédiatement. Mais l’escarmouche les conduit rapidement au-dessus de la flotte allemande, qu’ils décriront par la suite avec précision : « deux gros navires, un écran de destroyers et un anneau extérieur de S-boot ». Une douzaine de chasseurs allemands leur tombent dessus et ils ne peuvent s’en sortir, au travers des tirs de la DCA, qu’en rasant les flots tout en mitraillant un S-boot au passage. De retour à leur base peu après 11 heures, leur témoignage confirme la présent des navires ennemis – et surtout des cuirassés – au large du Touquet, une demi-heure plus tôt.
À 11h30, l’alerte général est enfin donnée côté anglais : la flotte allemande entre dans le Pas de Calais, sous une forte couverture aérienne. À ce moment, les torpilleurs Seeadler, Falke, Kondor, Iltis et Jaguar, venus de Boulogne, se sont joints à l'escorte.
Peu après midi, la flotte allemande est brièvement accrochée part les batteries côtières de Douvres, mais la visibilité limitée à 5 miles ne permet pas d’ajuster la visée. De plus, les navires font route à plus de 30 nœuds en zigzaguant et sont rapidement hors de portée du radar de conduite de tir.
Pendant ce temps, plusieurs groupes de MTB et MGB ont quitté Douvres et Ramsgate. Mais la couverture aérienne prévue n’arrive pas, les S-Boot ont formé un double écran très efficace et la météo qui se dégrade ne permet pas de lancer les torpilles dans de bonnes conditions.
La première attaque aérienne n’intervient qu’un peu après 13h00, alors que le Pas de Calais a été franchi, avec une douzaine de Swordfish de la FAA escortés par quelques Spitfire. L’attaque se termine par un massacre prévisible ; les chasseurs des JG 2 et JG 26 revendiquent neuf Swordfish abattus et six sont effectivement perdus. D’autres attaques vont suivre tout long de la journée, y compris par des bombardiers lourds. Cependant, le temps est si mauvais que les appareils britanniques ont d’énormes difficultés pour trouver leur objectif et attaquent par petits groupes désorganisés, facilement repoussés par une Luftwaffe très présente et par la Flak navale.
C’est finalement une arme discrète mais efficace qui va contrarier les plans allemands : à 15h31, le Scharnhorst fait détoner une mine magnétique larguée par la RAF, au large de l’embouchure de l’Escaut. L’explosion provoque de sérieux dégâts : environ 1 200 tonnes d’eau s’engouffrent par la large déchirure dans la coque, provoquant une gîte d’environ un degré et enfonçant la prouve du navire d’un bon mètre. La tourelle Bruno ainsi que les affûts de 150 mm bâbord sont bloqués. Le souffle endommage des pompes à fuel et les turbo-générateurs, tandis que le choc fait disjoncter le système électrique.
Rapidement, le vice-amiral Ciliax demande à transféré sur le Z-29. Par malchance, le destroyer percute la poupe du Scharnhorst, endommageant son propre gaillard d'avant, mais Ciliax réussit néanmoins à monter à bord.
Vers 16h, le Scharnhorst peut se mouvoir à nouveau et reprend sa route, accélérant au fur et à mesure que les turbines sont remises en marche. Par miracle, aucune attaque de l’aviation britannique n’a lieu pendant que la navire était immobilisé et donc très vulnérable.
Pendant ce temps, le Gneisenau et une partie de l’escorte ont pris de l’avance. Vers 16h45, ils sont attaqués par cinq destroyers [Note : HMS Campbell, Mackay, Vivacious, Whitshed et Worcester ; le Walpole a fait demi-tour en raison d’un problème de propulsion.] qui étaient en train de s’entraîner au large des côtes anglaises en prévision d’une telle opération et ont été alertés vers midi. Après avoir suivi l’ennemi au radar, les navires britanniques émergent de la brume à environ quatre milles de la flotte allemande et sont immédiatement engagés au canon. Ils prennent néanmoins le risque de s’approcher davantage, dans une mer très agitée. Mais aucune torpille n’atteindra l’adversaire. Le Worcester, qui est en tête, est par contre touché par plusieurs obus de 280 mm du Gneisenau. Les dégâts sont très importants : des incendies se déclarent et une voie d’eau inonde une chaudière, laissant le navire pratiquement en perdition. Malgré les morts et les blessés, l’équipage va réussir à relancer la machinerie et regagner le port sans assistance. Il faut dire que les Allemands ne se sont pas attardés !
Du côté du Scharnhorst, une nouvelle attaque aérienne britannique est menée par douze Bristol Beaufort avec une escorte de chasse. La chasse allemande continue de veiller au grain et surtout l’artillerie anti-aérienne se déchaîne, à tel point que les tubes sont chauffés à blanc ! À bord du Z-29, un obus de 15 cm explose dans l'un des canons arrière, tuant un homme, sectionnant des conduites d'huile et mettant hors service la turbine bâbord. À 18h25, le vice-amiral Ciliax est à nouveau transféré, cette fois-ci sur le destroyer Z-7 Hermann-Schoemann, tandis que le Z-29 fait route vers Bremerhaven pour y être réparé.
À la tombée de la nuit, l’opération Cerberus apparaît comme un grand succès tactique pour les Allemands. La traversée de la Manche a réussi, même si le Scharnhorst a subi des dégâts. Quelques autre navires ont été endommagés : le T-13, modérément, le Jaguar, ainsi que deux S-boot, plus légèrement. Une vingtaine d’avions ont été perdus ou détruits à la suite d’accidents à l’atterrissage.
Du côté britannique, l’opération Fuller est sans conteste un échec sans appel : sur environ 450 avions engagés, 42 ont été perdus, un destroyer est gravement endommagé, ainsi que plusieurs unités légères. Et surtout, l’ennemi a réussi à passer ! Le Times écrira d’ailleurs le surlendemain : « Le vice-amiral Ciliax a réussi là où le duc de Medina Sidonia a échoué. Rien de plus mortifiant pour la fierté de notre puissance maritime n'est arrivé depuis le XVIIe siècle. [...] Cela a sonné la fin de la légende de la Royal Navy selon laquelle, en temps de guerre, aucune flotte de combat ennemie ne pouvait passer par ce que nous appelons fièrement the English Channel. ». Les Anglais ne peuvent sauver la face que grâce à l’humour. En effet, le journal local de Brighton se permet de publier ce communiqué : « Il n’y a aucun fondement à l’affirmation selon laquelle les navires allemands se sont arrêtés hier en fin d’après-midi à la grande jetée de Brighton pour prendre le thé. Il est bien connu des autorités supérieures que les marins allemands ne boivent pas de thé. »
De nombreuses failles sont apparues dans la planification de la RAF, notamment le fait que seuls trois squadrons de bombardiers-torpilleurs se trouvaient en Grande-Bretagne, que l'entraînement avait été limité par manque de torpilles et que les enseignements des combats en Asie du Sud-Est avaient été ignorés. L'efficacité du Bomber Command Home contre les navires en mouvement s'est révélée ridicule et une confusion certaine dans la chaîne de commandement a conduit à des attaques dispersées utilisant des tactiques inadaptées.
L’épisode ne sera pas sans conséquences à Londres : quelques jours plus tard, le Parlement britannique va réclamer et obtenir la tête de l’Air Marshal Peirse. Il sera remplacé à la tête du Bomber Command par un homme neuf, le chef du Bomber Group 4 : Richard « Bomber » Harris. Sous son impulsion et grâce au nouveau matériel entrant en service, le Bomber Command va prendre l’initiative stratégique face à la Luftwaffe.
Mais, en réalité, l’affaire n’est pas terminée et la RAF n’est finalement pas si incompétente que ça…
En effet, début février ont reçus via Ultra des renseignements sur le dragage de mines le long des côtes néerlandaises et allemandes de la Mer du Nord. Le Bomber Command a donc a fait larguer des mines magnétiques le long du chenal au fur et à mesure que la Kriegsmarine le dégageait. Le dernier largage a eu lieu dans l’après-midi, dès la confirmation de la tentative de franchissement de la Manche.
À 19h55, au large de Terschelling, le Gneisenau fait exploser une de ces mines magnétiques. Les dégâts sont toutefois mineurs : une petite voie d’eau est rapidement maîtrisée, bien que le choc ait mis hors service une des turbines. Moins de 30 minutes plus tard, le cuirassé reprend sa route, escorté par deux destroyers.
Peu après 22h30, le Scharnhorst heurte une autre mine dans le même secteur. Le cuirassé subit à nouveau des dégâts très importants : en plus de provoquer une légère voie d’eau, l’explosion met hors service le système électrique, bloque les gouvernails et endommage le système anti-incendies. Le choc abime également les parties rotatives de toutes les tourelles et trois des tourelles de 150 mm se retrouvent carrément bloquées. Lorsque le navire finit par reprendre sa route à vitesse réduite, il est décidé de le mettre à l’abri à Wilhelmshaven.

13 février 1942
Mer du Nord – Un peu avant quatre heures du matin, le Gneisenau et son escorte sont à hauteur de l’île d’Heligoland ; ils atteignent l’embouchure de l’Elbe vers 7h00. La glace présente dans le canal qui relie la Mer du Nord au port de Kiel oblige les navires à s'arrêter aux écluses de Brunsbüttel vers 9h30. Lors d’une manœuvre, le cuirassé heurte une épave immergée, ouvrant une nouvelle brèche dans la coque ; la voie d’eau reste néanmoins limitée. Le Gneisenau atteindra Kiel le lendemain.
De son côté, le Scharnhorst arrive en début de matinée en vue de Wilhelmshaven. Là aussi, la glace empêche le navire d'entrer dans le port. En attendant que celle-ci soit dégagée, Le vice-amiral Ciliax remonte à bord du navire. Deux jours plus tard, le Scharnhorst se rendra lui aussi à Kiel pour des réparations qui s’annoncent longues.
Ciliax peut donc signaler à sa hiérarchie que Cerberus est un succès total. Toutefois, le Gross Admiral Raeder ne va tarder à parler d’une victoire certes au niveau tactique, mais d’une défaite stratégique, car aucun des deux cuirassés ne peut dans l’immédiat prendre part à une quelconque opération.
Du côté britannique, malgré l’humiliation et la fureur manifestée à la Chambre des Communes et par le citoyen lambda, l'Amirauté est néanmoins soulagée qu’une partie de la menace sur les convois de ravitaillement dans l'Atlantique soit écartée. Le président Roosevelt ira jusqu’à féliciter Churchill pour cette bonne nouvelle. Les écoutes Enigma révéleront les dégâts subis par les deux cuirassés allemands grâce aux mines, mais l’information sera gardée secrète pour ne pas dévoiler la source – même si cela aurait permis de remonter le moral du pays et d’améliorer un peu la réputation ternie des forces armées de Sa Majesté !
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houps



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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 17:26    Sujet du message: Répondre en citant

La foudre frappe !

12 janvier 1942
Feu vert pour Cerberus
Berlin

... "Après avoir quelque peu hésité, Raeder a opté pour le passage de la Manche, la route plus courte, mais aussi la plus dangereuse. C’est également l’option que préfère Hitler. Mais elle nécessite un soutien total de la Luftwaffe, qui déplait à Jeschonnek, qui craint de servir de bouc émissaire en cas d’échec...."

pinaillons : qu'est-ce qui déplaît à Jeschonnek ? le soutien ?la Luftwaffe ? elle ?
proposons : "... ce qui déplaît à Jeschonnek"

11 février 1942
Opération Cerberus
Brest (France occupée)

"...Mais surtout, un puissant brouillage radio a permis d’empêcher les inévitables espions franco-britanniques de faire remonter l’information à Londres.

Un point, c'est tout.

12 février 1942
Manche et mer du Nord


"Sous un temps exécrable (8 à 10/10 de couverture nuageuse), la tentative hardie des Scharnhorst et Gneisenau de passer directement d’Atlantique en mer du Nord se poursuit. Jusque là, la flotte allemande n’a pas été détectée.
Vers 6h30, la flottille allemande reçoit le renfort de neuf torpilleurs (T-2, T-4, T-5, T-11, T-12, T-13, T-15, T-16, T-17) et de S-Boot venus de Cherbourg...."
Suggèrons : a) de remplacer le premier "flotte" (à cause de la pluie Razz ) par "flottille" et b) le second terme par un pronom : elle.

"...Les chasseurs anglais repèrent la flotte allemande au large du Touquet, mais sans apercevoir les cuirassés...."
"Les Allemands" tout simplement ?

"À 11h30, l’alerte général est enfin donnée côté anglais : la flotte allemande entre dans le Pas de Calais...."

Ben mon colon, j'mettrais ben une générale, là. Et pis, " les deux terreurs et leur escorte"...

"Peu après midi, la flotte allemande est brièvement accrochée part les batteries côtières de Douvres, mais la visibilité limitée à 5 miles ne permet pas d’ajuster la visée..."
Que pense l'auteur de "tout ce joli monde est brièvement accroché" ? De plus que s'ils sont pris à part, c'est par des canons...


"L’explosion provoque de sérieux dégâts : environ 1 200 tonnes d’eau s’engouffrent par la large déchirure dans la coque, provoquant une gîte d’environ un degré et enfonçant la prouve du navire d’un bon mètre..."
La preue est faite, les cuirassés ont mauvaise mine.

Vers 16h, le Scharnhorst peut se mouvoir à nouveau et reprend sa route, accélérant au fur et à mesure que les turbines sont remises en marche. Par miracle, aucune attaque de l’aviation britannique n’a lieu pendant que la navire était immobilisé et donc très vulnérable.

n'a eu lieu (on revient sur un événement antérieur)

"..Après avoir suivi l’ennemi au radar, les navires britanniques émergent de la brume à environ quatre milles de la flotte allemande et sont immédiatement engagés au canon..."

Attention : précédemment, ce sont des miles (anglais) et ici des milles (français), Brexit étant, il faut trancher !

"...Du côté du Scharnhorst, une nouvelle attaque aérienne britannique est menée par douze Bristol Beaufort avec une escorte de chasse. La chasse allemande

Autant nommer la Lw...

"...Peu après 22h30, le Scharnhorst heurte une autre mine dans le même secteur...."
Un autre engin ? (et pas parce que c'est un terme que j'affectionne Razz )
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Dernière édition par houps le Sam Sep 03, 2022 17:29; édité 1 fois
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Rapidement, le vice-amiral Ciliax demande à transféré sur le Z-29. Par malchance, le destroyer percute la poupe du Scharnhorst, endommageant son propre gaillard d'avant, mais Ciliax réussit néanmoins à monter à bord.

Question de terrien ignorant, comment fait-on pour aller d'un navire sur un autre en pleine mer? Visiblement ça implique une manoeuvre délicate.

loic a écrit:
« Il n’y a aucun fondement à l’affirmation selon laquelle les navires allemands se sont arrêtés hier en fin d’après-midi à la grande jetée de Brighton pour prendre le thé. Il est bien connu des autorités supérieures que les marins allemands ne boivent pas de thé. »

Je m'y suis souvent promené, c'est un endroit agréable.
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loic
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Que de coquilles, j'ai honte Embarassed
Heureusement, l'équipe veille au grain et Casus aussi !
Hendryk a écrit:
loic a écrit:
« Il n’y a aucun fondement à l’affirmation selon laquelle les navires allemands se sont arrêtés hier en fin d’après-midi à la grande jetée de Brighton pour prendre le thé. Il est bien connu des autorités supérieures que les marins allemands ne boivent pas de thé. »

Je m'y suis souvent promené, c'est un endroit agréable.

Oui, un charme un peu suranné, mais so british... Ah, les montagnes russes (décidément...) quasiment au-dessus des flots...
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Etienne



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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Pas en forme, notre Houps? Laughing L'a pas tout vu...Wink

Citation:
Rapidement, le vice-amiral Ciliax demande à être transféré sur le Z-29. Par malchance,


Citation:
Par miracle, aucune attaque de l’aviation britannique n’a lieu pendant que la navire était immobilisé et donc très vulnérable.


Citation:
En effet, début février ont reçus via Ultra des renseignements sur le dragage de mines

Alors là... Des renseignement ont été reçus? On a reçu des renseignements?
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houps



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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 17:58    Sujet du message: Répondre en citant

Ben les vieux diesel, leur faut du temps de chauffe pour être à plein rendement...

Bah, Loïc, des coquilles ... de noix...
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 18:46    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:
Question de terrien ignorant, comment fait-on pour aller d'un navire sur un autre en pleine mer? Visiblement ça implique une manoeuvre délicate.

Le transfert par chaise, même type de manœuvre que pour un ravitaillement à la mer (et parfois aussi délicat selon météo):

http://www.netmarine.net/bat/ee/cassard/photo10.htm

Sinon on peut utiliser les embarcations mais on perd beaucoup de temps, de nos jours avec les semi-rigides rapides c'est plus facile.
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:

Question de terrien ignorant, comment fait-on pour aller d'un navire sur un autre en pleine mer? Visiblement ça implique une manoeuvre délicate.


C’est plus spectaculaire que difficile, sauf par très mauvais temps. C’est classiquement ce que font les pilotes qui quittent le navire qu’ils ont guidé en eau libre. Ils retournent au port a bord de leur vedette, ou ils montent a bord d’un autre navire qui entre au port.

On utilise une vedette ou canot a moteur fournie par un des navires pour faire la navette entre les deux navires. Le personnel à transférer quitte son navire d’origine par une échelle de coupée descendue à cet effet, et monte a bord du navire de destination par une autre. Eventuellement, quand un amiral doit transférer sa marque suite aux avaries de son navire-amiral, le transfert peut être indirect: d’abord du cuirassé en difficulté vers un navire plus petit (typiquement un destroyer), puis de ce destroyer vers un autre grand navire de l’escadre.

Dans certains cas, pour transférer une ou plusieurs personnes, on peut utiliser une sorte de téléphérique suspendu a une ligne entre deux navires naviguant en parallèle, mais ce n’est praticable que par temps calme.
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

Bon épisode (je vais le faire lire à mon père... anglophobe vicéral)
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 21:20    Sujet du message: Répondre en citant

FREGATON a écrit:
Hendryk a écrit:
Question de terrien ignorant, comment fait-on pour aller d'un navire sur un autre en pleine mer? Visiblement ça implique une manoeuvre délicate.

Le transfert par chaise, même type de manœuvre que pour un ravitaillement à la mer (et parfois aussi délicat selon météo):

http://www.netmarine.net/bat/ee/cassard/photo10.htm

Sinon on peut utiliser les embarcations mais on perd beaucoup de temps, de nos jours avec les semi-rigides rapides c'est plus facile.


Amusant ça, je ne m'était jamais posé la question. Ou alors, par hélicoptère (ce qui serait bien con pour deux navires a 30 mètres de distance - mais c'est la faute aux films de Hollywood aussi, imaginez Tom Cruise sur une chaise au bout d'une ficelle).
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MessagePosté le: Sam Sep 03, 2022 21:28    Sujet du message: Répondre en citant

On peut dire que le Worchester s'est prit une saucée d'obus? Rolling Eyes
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John92



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MessagePosté le: Dim Sep 04, 2022 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

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Après avoir quelque peu hésité, Raeder a opté pour le passage de la Manche, la route la (à ajouter ? )plus courte, mais aussi la plus dangereuse.
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De retour à leur base peu après 11 heures, leur témoignage confirme la présent (précense ?) des navires ennemis – et surtout des cuirassés – au large du Touquet, une demi-heure plus tôt.
À 11h30, l’alerte général (générale) est enfin donnée côté anglais : la flotte allemande entre dans le Pas de Calais, sous une forte couverture aérienne.
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Rapidement, le vice-amiral Ciliax demande à être(à ajouter ? )transféré sur le Z-29.
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Par miracle, aucune attaque de l’aviation britannique n’a lieu pendant que la (le) navire était immobilisé et donc très vulnérable.
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Mais, en réalité, l’affaire n’est pas terminée et la RAF n’est finalement pas si incompétente que ça…
En effet, début février (manque un sujet non ? et sans doute reçu et pas reçu du coup )ont reçus via Ultra des renseignements sur le dragage de mines le long des côtes néerlandaises et allemandes de la Mer du Nord.
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Archibald



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MessagePosté le: Dim Sep 04, 2022 18:38    Sujet du message: Répondre en citant

Anaxagore a écrit:
On peut dire que le Worchester s'est prit une saucée d'obus? Rolling Eyes


Et que Ciliax, on dirait un nom de maladie du foie, ou de méchant de James Bond ?
Enfin, Ciliax 'a qui compte, son commandement, dans sa vie... ne l'en privons pas. Arrow Arrow
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MessagePosté le: Mar Sep 06, 2022 14:24    Sujet du message: Répondre en citant

Plutôt que de rentrer en Allemagne, n’aurait-il pas été possible (et plus judicieux) de déplacer la base des trois grands navires allemands de Brest a Bordeaux ? Cela les aurait mis a l’abri des raids aériens, tout en préservant leur capacité de sortie dans l’Atlantique.
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MessagePosté le: Mar Sep 06, 2022 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

Début 1942, les convois sont bien protégés (et même plus tôt en FTL qu'en OTL grâce au concours de la MN).
Hitler est obsédé par la Norvège.
Et la KM, avec le report de Barbarossa, doit commencer à sérieusement s'inquiéter des capacités de la flotte soviétique.
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En principe (moi) ...
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