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Les Balkans (et la Hongrie), Mars 1944
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loic
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Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 9032
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 22:14    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le 2/1 envoie ses Bf-109 G, le 1/1 ses MAVAG (le capitaine György Újszászy attend toujours désespérément ses chasseurs de remplacement) et le 4/2 Ungvar ses nouveaux Me 210-Ca

Il serait bien d'écrire "L'escadrille 2/1 envoie" (si c'est bien une escadrille) et ensuite "la 1/1" et "la 4/2".

Citation:
dont 4 pauvres Me 210

Pourquoi pauvres ?

Entre la pseudo-coopération entre occidentaux et soviétiques d'une part et celle entre occidentaux et titistes d'autre part, les Balkans n'ont rien à voir avec OTL. Bravo ! Applause
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 22:30    Sujet du message: Répondre en citant

Pauvre parce qu en 44, le 210 est une proie bien facile. Hate de me remettre aux balkans loic, j ai tant de choses à,raconter ... mais l année prochaine- d abord on finit la Pologne !
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 22:31    Sujet du message: Répondre en citant

23 mars
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs et pluie de feu
Balkans
– Le temps s’apaise enfin (et provisoirement, hélas) sur la Yougoslavie. Les forces aériennes alliées en profitent pour lancer une vague d’attaques tous azimuts, avec d’autant plus d’énergie qu’elles ignorent s’il leur sera possible de poursuivre demain.
Les Faucheurs du Gascogne et les Banshee du Sqn 6 décollent donc, sous la protection des Spitfire du 239th Wing, pour un exercice inédit : la chasse aux Oustachis ! Toute la journée, les bimoteurs d’assaut patrouillent entre Užice et Bijelo Polje, frappant sans opposition les colonnes croates en mouvement, qui s’égaillent dans les bois pour leur échapper – perdant tout à la fois de précieuses heures et une cohésion qui n’est déjà pas leur plus grande qualité. Les routes des vallées balkaniques se parsèment d’épaves fumantes : les rares véhicules que possédait l’armée du NDH.
Au-dessus de la mitraille, les Spitfire de couverture ne restent pas inactifs. Entre Priboj et Višegrad, ceux du Sqn 94 ont la surprise de rencontrer une formation hétéroclite de six Dornier 17 E et deux Blenheim I, escortés par quatre Bf 109E ! Les bombardiers au damier rouge et blanc tentent d’éviter le contact en filant à fond de vallée, tandis que leur escorte fait courageusement front. Cette témérité leur coûte deux des leurs, mais laisse aux bimoteurs le temps de se disperser. Seuls deux Do 17 et un Blenheim sont rattrapés et expédiés, le tout sans aucune perte pour les Spitfire, hormis un avion endommagé qu’il faudra évacuer au-dessus de la Macédoine (pilote récupéré). Cette rencontre inédite entre Spitfire et Blenheim inspirera au Wing Commander James Francis “Stocky” Edwards, un fameux as canadien ayant ouvert son palmarès en 1942 sur P-40, le commentaire suivant : « Qui aurait cru que nous irions du Canada jusqu’en Bosnie pour assurer l’entretien du matériel vendu par le Royaume-Uni ? »
Plus au nord, la 81e EB Kosovo attaque la gare d’Osijek, en Croatie, qu’elle ravage sans égard pour les bâtiments civils aux alentours. Ce centre de transit au nord du NDH ne risque pas de resservir de sitôt. Les Yougoslaves, sous la protection des Tchèques de la 9e EC, repartent comme ils sont venus – sans perte. Pas très loin, les Boston grecs et britanniques du 232nd Wing traitent vigoureusement le nœud ferroviaire de Koprivnica, perdant l’un des leurs sous les coups de la DCA.
Enfin, venant de la côte adriatique, les Liberator du Sqn 31 (South African) délaissent un temps leurs patrouilles maritimes pour larguer de nombreuses mines dans le Danube, en Hongrie. Les Beaufighter du Sqn 39 prennent le relais et mènent un raid sur le port de Kardeljevo, où ils ne trouvent rien hormis quelques esquifs (qui sont promptement incendiés) et des hangars (réduits en ruines).
Au soir, le GR II/33 envoie ses F5-A pour estimer les dégâts et tenter de juger de l’efficacité de Perun. Ils sont renforcés pour cette tâche par deux nouveaux Spitfire PR VIII que la RAF a envoyé d’Angleterre à des fins de démonstrations ; ils pousseront jusqu’en Slovénie et au-dessus des nuages de Budapest sans que rien ni personne ne puisse les en empêcher. Un premier essai réussi pour cet appareil qui impressionnera par sa fiabilité tout comme par la précision des clichés rapportés en dépit des éléments.

Vojd, le dormeur s’est réveillé !
Sud de la Serbie
– Sous la pression conjuguée du 3e Corps “bosniaque” (qui n’a pas interrompu son harcèlement de toute la nuit), d’une partie du 1er Corps “prolétarien” et même de la 1ère Brigade blindée grecque, qui déboule brusquement de l’est pour appuyer l’AVNOJ, dans la confusion mais avec efficacité, la 2e DI Vrbaska craque complètement et abandonne dans la précipitation ses positions au sud de Prijepolje pour reculer en désordre vers Brodarevo. On constate chez les Oustachis un manque d’allant certain face aux chars alliés. Absence d’équipements antichars ou de volonté d’affronter « les Occidentaux », mieux équipés mais nullement communistes ? Nul ne le sait, mais l’unité du colonel Socrates Demaratos fera en moins de deux heures près de 300 prisonniers, apparemment heureux de se rendre à des « Engleski » ou même à des Grecs plutôt qu’à des Partisans au couteau entre les dents. Un spectacle certes étonnant … Mais toujours moins que la rencontre impromptue et méfiante, puis fraternelle, entre des tankistes grecs et des soldats italiens antifascistes oubliés depuis longtemps au fin fond de la Serbie !
L’arrivée du 1er Corps d’Ivan Brozovic, qui se positionne en hâte dans le corridor de Potkrš et sur les hauteurs de Bukovik enraye toutefois ce qui s’annonçait comme un nouveau désastre pour les Croates. Les Grecs n’ont pas reçu d’instructions précises, hormis l’autorisation de « profiter des occasions d’infliger des pertes à l’ennemi sans s’exposer ». Les Churchill et les Cromwell font donc halte, à la grande fureur des communistes qui se voyaient déjà poursuivre leur avance sans craindre les pertes… Seule consolation, les Liberator du Sqn 34 (South African) viendront cette nuit ravitailler les Grecs et (un peu) les forces d’élite de l’AVNOJ, qui ont beaucoup donné ces derniers temps.
………
Région de Zlatibor (Serbie) – Pour la 1ère DI Savska, la route du salut devient un véritable chemin de croix. Harcelés sur leurs arrières par des détachements grecs venant d’Užice, sur leurs flancs par des Partisans non enrégimentés, et du ciel par l’aviation alliée, les Oustachis progressent douloureusement pour finalement constater que la voie de Nova Varoš leur est fermée ! Quand on apprend que le général Mirko Zgaga a été tué par un bombardement (3), les régiments commencent à se déliter… La nuit tombe sur une unité encore combattante, mais en plein doute et soumise de surcroît à la propagande communiste, qui tombe des montagnes à pleins porte-voix.
………
Nikšić – Ici, par contre, la 373. ID reprend la main et lance une offensive depuis le sud pour reconquérir la deuxième ville du Monténégro. En effet, si Pavelic peut admettre « un revers réparable » dans les monts de Bosnie – région qui n’intéresse pas grand monde –la perte définitive d’un secteur clé de la côte adriatique porterait un coup fatal au peu de crédibilité qui lui reste à Berlin, sans parler de l’effet dévastateur que cela pourrait avoir sur les milices “Vertes” restées à peu près loyales au NDH.
La Division du Tigre, qui a pu se concentrer, part donc à l’attaque et fait donner toute sa puissance contre le 2e Corps “de choc” de Peko Dapcevic, qui ne veut pas céder. Son chef est Monténégrin et il espère toujours rallier à lui une part significative de la population, voire déclencher un soulèvement général. Toutefois, ce vétéran de la guerre d’Espagne sait aussi ce qu’il en coûte de s’accrocher inconsidérément au terrain… Ses forces reculent donc pied à pied dans la ville, économisant ainsi leur sang – mais non celui des nombreux civils coincés au milieu des combats, et qui ne souhaitaient pas forcément prendre les armes au côté de l’AVNOJ. Les représailles aveugles exercées par le KLAK les y conduiront très vite.
Au soir, Dapcevic envoie un rapport en demi-teinte à son maréchal. Il peut certes tenir Nikšić encore longtemps, mais à un prix (pour les civils comme pour ses troupes) qui parait sans rapport avec le bénéfice que l’on pourra en tirer. Les forces de l’AVNOJ ne sont pas infinies, malgré les apparences, et chaque soldat d’élite qui tombe sera dur à remplacer. Finalement, après un long échange avec Ranković et Đilas, ses deux fidèles lieutenants, Tito autorise le 2e Corps “de choc” à se retirer en bon ordre vers le nord, mais en tâchant d’attirer avec lui ses adversaires – une fois isolés dans les monts de Bosnie, qui sait ce qui pourrait arriver aux légionnaires oustachis ? Les partisans commencent donc à reculer lentement vers Petnjica, en levant d’un temps à l’autre la tête dans l’espoir des parachutages annoncés par le maréchal…

Avance réticente
Serbie
– Constatant le repli des unités croates qui lui faisaient face, et avec l’autorisation d’Athènes – qui indique toutefois expressément que toute avancée en profondeur est exclue tant que les flancs ne seront pas assurés, la 1ère DI grecque de Vasileios Vrachnos entre dans Užice. Cette manœuvre a autant pour but d’occuper cet important carrefour de la région que de mettre une pression supplémentaire sur les troupes oustachies en plein repli, dont les arrière-gardes sont désormais constamment harcelées par les patrouilles grecques comme par les Partisans de l’AVNOJ.
Pour les Alliés, il est toutefois impossible d’aller plus loin en l’état actuel des choses. Au nord, la 6e Brigade de Montagne est déjà dangereusement étirée face aux lignes de la 20. Armee. Au sud, les unités du 2e CA grec viennent à peine de reprendre leur avance : la 1ère Brigade blindée combat les Croates vers Prijepolje ; elle a fait jonction avec le 1er Corps “prolétarien” de l’AVNOJ sans réelle prise de contact préalable. A sa gauche, la 13e DI débouche sur Nova Varoš et Kokin Brod – fermant ainsi, mais sans le savoir, la nasse autour de la 1ère DI Savska.

Morosité australienne
Belgrade
– Les forces de l’ANZAC achèvent enfin leur long et pénible périple depuis le sud de la Serbie, en traversant Belgrade sous des averses de neige fondue. Les soldats du bout du monde circulent entre les ruines, avant de passer la Save pour gagner leurs positions de départ entre Novi Banovci et Surčin. Ils y seront rejoints par la 6th Armoured Division – c’est un secteur critique pour Plunder, sans guère d’obstacle naturel jusqu’à Novi Sad et Osijek.
Bien sûr, ce déploiement n’a rien pour remonter l’humeur des Australiens ou des Néo-Zélandais. Mélancolique – et peut-être prophétique – l’harmonica du caporal-chef Matthew siffle douloureusement… Son propriétaire a l’impression d’avoir vieilli de dix ans dans ces paysages sinistres : « Do you remember the love? The sweet grief of love? Now, there is only night music, and I bear the stain of memory… »
Sur le flanc droit, bien moins mélancoliques malgré les circonstances, les forces du 1er CA yougoslave traversent elles aussi les fleuves à l’aide des ponts mis en place par le génie allié. Direction : Pančevo pour le gros de la troupe, Borča pour des éléments de couverture.

Des Rouges décevants
Aéroport de Tatoi (Athènes)
– La mission diplomatique du général Sousloparov reprend son avion pour Bucarest, sans que personne, place Syntagma, ne regrette son départ. La concertation soviéto-occidentale s’achève sur un échec total : il n’y a rien à attendre de Moscou en fait de coordination des actions du 18e GAA et de l’Armée Rouge. Chacun en sera quitte pour se débrouiller seul, pour atteindre ses propres objectifs. Pour les Grecs, pareille désillusion était attendue et le départ des Soviets est un soulagement dans un royaume toujours menacé de poussées de fièvre rouge…
Un peu plus loin sur le parking, un autre départ se prépare, dans une discrétion qui veut dire beaucoup : le colonel William S. Bailey, principal agent de liaison du SOE auprès des milices tchetniks, rentre en Angleterre. Ses collègues suivront dans les jours qui viennent – petit à petit, Londres semble retirer son soutien militaire au gouvernement de Belgrade.

Aviation de seconde ligne
Palais du gouvernement (Zagreb)
– Le général Vladimir Kren vient de recevoir l’ordre de mettre en alerte la 1ère Compagnie de Parachutistes, qui doit se tenir prête à sauter « sous 24 heures » sur un lieu désigné par le haut commandement. Mais bien sûr… à condition que l’aviation alliée autorise ses vieux transports à s’y rendre !
Une fois de plus, le chef du ZNDH constate qu'il est le seul parmi le commandement croate à comprendre les contraintes techniques de son arme… Lui qui a encore perdu cinq appareils au-dessus de la Bosnie dans une mission stupide d’appui au sol, exigée en urgence par l’armée, se refuse désormais à exposer ses aviateurs pour rien. La défense de la Croatie historique – c’est tout ce qui importe !
Enfin, tout n’est pas noir : le guet aérien mis en place avec les gardes nationaux de Vokić est enfin opérationnel et on déploie en ce moment même les pièces de 37 mm péniblement fournies par Berlin. Avec un peu de chance, sa force aérienne pourra tenir jusqu’à l’arrivée des renforts venant du Front de l’Est !

Les risques du métier
Jarkovac (Voïvodine)
– Il neige légèrement ce matin, alors que le Hauptmann Ernst Benz, qui commande le 242. Panzerjäger Abt, inspecte les positions de ses engins, toujours en soutien des Brandenburgers. L’homme est un vétéran, professionnel respecté de ses hommes et expert en combats blindés. Hélas pour lui, toute son expérience ne peut rien quand une mine artisanale explose sous sa voiture, qui s’envole à plusieurs mètres de haut avant de retomber lourdement dans un fossé.
Ernst Benz est tué, ainsi que son aide de camp le Leutnant Schletter. Sa mort déclenche de vives représailles dans les localités des alentours – une cinquantaine d’habitants au moins sont sommairement abattus. Le 242. PzJgr Abt est temporairement confié à Max Bussjäger, précédemment second de Benz, qui sera ultérieurement promu major.

Himmler est content
8, Niederkirchnerstraße (Berlin)
– Au siège de la SS, on évoque (une fois n’est pas coutume) le théâtre des Balkans – et l’heure est carrément à l’ironie. Il n’a pas fallu plus de quelques jours d’offensive communiste pour que le grand Etat Indépendant de Croatie appelle le Reich à l’aide !
Le Reichsführer-SS, qui préside la réunion, ne boude pas son plaisir. Lui qui lutte depuis trois ans avec énergie contre les menées de Ribbentrop comme de Canaris (avec succès dans ce dernier cas), ces décadents qui s’ingéniaient contre toute raison à soutenir cette parodie d’état croate. A présent, leur incompétence éclate aux yeux du monde entier ! Ce sont des mous, des lâches, des incapables ! Des traîtres aussi, qui vont très vite connaître le sort qu’ils méritent. Le visage de l’assassin à lunettes s’illumine à cette idée – personne autour de la table ne dira le contraire.
A l’ordre du jour donc, l’appel à l’aide de Zagreb, formulé par son ministre Lorković et confirmée par les officiers de liaisons Hromić et Ajanović. Avant de répondre à cette demande, il faut se poser deux questions. La première est évidente : le 3. SS-GAK a-t-il les moyens d’accéder à cette requête ? La seconde l’est moins : est-il pertinent, pour la SS, de secourir les forces de Pavelic ?
Maximilian von Herff, le chef d’état-major personnel d’Himmler, connaît bien son patron. Il sait que chez lui, l’opportunité commande à l’action – la disponibilité des moyens ne vient qu’après. Du reste, pas plus que lui, Himmler n’est un véritable militaire. Or, le front des Balkans offre une occasion unique à la Schutzstaffel : la possibilité de mener sa propre guerre contre les communistes, puis contre les Occidentaux, sur un théâtre secondaire lui permettant de prouver “tranquillement” sa valeur. Nul doute qu’en cas de succès, le prestige de l’Ordre Noir serait considérablement renforcé, assurant définitivement l’ascendant de l’armée politique d’Himmler sur la Wehrmacht. Et dans le cas contraire, il serait aisé de camoufler un éventuel revers – dans le fond, qui à Berlin s’intéresse vraiment à ce qui se passe dans ces monts désolés ?
Von Herff a donc fait préparer par le Hauptamt Persönlicher Stab Reichsführer-SS des rapports encourageants… sous réserve que l’on donne à Artur Phleps, le patron du 3. SS-GAK, les moyens d’agir. Des moyens à prélever évidemment sur ceux de la Heer – de toute façon, cette dernière a déjà fait savoir qu’elle ne donnerait pas suite aux supplications de Zagreb ! Le dévoué Obergruppenführer-SS présente donc la situation à son maître sous un jour relativement favorable – sans rien lui cacher, toutefois, des efforts à fournir. Mais les SS à eux seuls permettent déjà à l’Ostfront de tenir face aux hordes de chars soviétiques, comment ne pourraient-ils pas triompher de bandes de paysans barbus ?
Comme à son habitude, Himmler écoute distraitement, hoche de la tête, lance de temps à l’autre à la volée des formules creuses telles que « défense fanatique », « contre-attaque héroïque » et autres « supériorité intrinsèque de nos soldats », qui soulèvent l’approbation unanime de l’assistance. Près de cinq ans de guerre n’ont pas amélioré le niveau militaire du maître de l’Ordre Noir, si tant est qu’il ait un jour voulu l’accroître. Loin des PC exposés et de la boue des tranchées, son quotidien reste celui, confortable, d’un fonctionnaire de la mort : lever à 9 heures, petit-déjeuner copieux puis séance de relaxation avec son masseur personnel – Himmler est rarement au bureau avant 11 heures ! Le temps de prendre connaissance des dossiers en cours, il repart déjeuner. Mais en vérité, tout cela n’a pas grande importance. Car Himmler a sa manière bien à lui d’évaluer une situation. Et il le prouve une fois encore.
– Tout cela est bien passionnant, Obergruppenführer. Mais une réalité seule importe. Qui affrontons-nous ?
Un silence gêné suit à cette question, à laquelle nul n’ose répondre de peur de contrarier le chef tout-puissant. Ce dernier l’interprétera bien sûr comme une preuve supplémentaire de sa sagacité.
– Messieurs, nous n’affrontons pas des bergers de Bosnie ou des Slaves dégénérées de Serbie. La lutte est de chef à chef, vous le savez tous. Ce maréchal Tito… qui est-ce ?
Question rhétorique, évidemment. Depuis le 3 mars 1943 et l’article publié par la Hvrastski narod publiza sur la base d’informations de… la Pravda (!) (4), le monde entier sait qui est Tito, ou Broz, ou Walter, ou Friedrich – peu importe, on lui connait jusqu’à trente identités différentes. C’est un fils de rien, né à Kumrovec, une localité insignifiante de la principauté de Styrie, dans une famille de paysans. Il n’a jamais eu la chance d’aller à l’école – Kumrovec était à l’époque rattaché au royaume de Hongrie, très hostile aux Croates. Il aurait même longtemps songé à se faire curé (5). Un cosmopolite typique, qui n’a cessé de virevolter d’un camp à l’autre. Membre des jeunesses des Sokols sous les Habsbourg. Soldat de l’armée hongroise ayant combattu bravement jusqu’en 1916 avant de se rendre spontanément aux Russes (et de manquer se faire massacrer par les cosaques de la Division Sauvage). Prisonnier de guerre devenu spectateur involontaire des harangues de Lénine à Petrograd en 1917. Simple manifestant ayant failli se faire tuer par la police de Kerenski avant de tenter de s’enfuir en Finlande puis d’opter finalement pour la Sibérie. Garde Rouge à Omsk (comme mécanicien…) jusqu’en 1918. Courageux fugitif sous la Terreur blanche. Immigrant refoulé de la Nouvelle URSS en 1920. Et finalement, adhérent de la LCY à sa création en 1920 !
Cet individu n’a dont aucune conviction – à part la recherche constante du camp du vainqueur. Rien d’étonnant pour un Slave. D’ailleurs, ne parle-t-il pas un nombre incroyable de langues (6) ?
Quoi qu’il en soit, son profil est bien détaillé, parfaitement connu grâce aux fiches que les services de Walter Schellenberg ont établies. Alors, que veut dire Himmler au juste ?
– Je vais vous dire qui nous affrontons. Un exemple de fermeté !
Un silence consterné tombe sur la salle. Le ReichsFührer savoure son effet. Il reprend, toujours avec le sourire…
– Je dois dire que ce communiste est un homme d’un fort caractère. Malheureusement, c’est notre ennemi. Mais Monsieur Josip Broz mérite bien son titre de maréchal. Quand nous l’aurons capturé, nous nous en débarrasserons immédiatement, je vous le garantis. [Soupir.] Et pourtant, j’aimerais bien avoir en Allemagne une douzaine de Tito. [Rires.] Cet homme n’avait rien ! Il était dans la main des Anglais, des Français et des Américains… et il a eu le courage de se moquer d’eux, puis de leur chier dessus de la manière la plus comique ! C’est un homme de Moscou. Ne le sous-estimons pas, il n’a jamais capitulé.
Pareil compliment décerné par le maître de la SS à un vulgaire Bolchevique slave est pour le moins inattendu. L’assemblée tente à présent de décrypter ce commentaire aussi élogieux que menaçant pour l’intéressé. Von Herff risque : « J’en déduis, mein Reichsführer, que c’est un adversaire de valeur ? »
– Il est digne d’être affronté et vaincu. Et en nous débarrassant de lui, nous aurons rendu un fier service au Reich, mais aussi au monde entier ! Car son petit coup d’éclat engage bien plus que l’avenir de ce pathétique pays. Voyez ! C’est le premier signe de tension entre les communistes et les Anglo-Saxons ! Il nous faut l’exploiter au mieux, en écrasant dans l’œuf cette révolution qui gêne Londres au moins autant que nous.

Himmler joint devant lui le bout des doigts de ses deux mains. Il conclut, sentencieux : « En abattant Tito, nous allons montrer aux Anglais et aux Américains que nous n’avons jamais été leurs ennemis. Nous allons leur faire plaisir en éliminant pour eux un furoncle qui ne leur obéit plus – après tout, nul n’a aidé Tito dans son offensive jusqu’à présent, sinon Moscou ! Nous allons donc exterminer l’AVNOJ, avec nos unités propres, par une offensive déterminée et décisive. Puis, avec l’aide de tous les peuples de bonne volonté de la région – y compris les Hongrois, dont les réticences seront bientôt oubliées, je vous l’assure – nous allons former une armée SS indépendante, la première de bien d’autres. Elle va soumettre tous ces Yougoslaves à sa volonté et leur taper sur la tête jusqu’à ce qu’ils lui lèchent les bottes ! Face à cette union des peuples sous la Croix Gammée, les Alliés occidentaux comprendront enfin qu’il ne sert à rien de continuer à attaquer l’Heimat, car cela équivaudrait, pour eux, à un véritable suicide national. Nous pourrons alors négocier avec eux une paix des braves, quitte à rendre leur territoire à ces négrifiés de Français, pour mieux affronter sereinement le Péril Rouge. Nous allons donc au combat, Messieurs ! Donnez les ordres ! »
Ces ordres concernent en premier lieu le 3. SS-GAK, qui doit aller se saisir des régions de Sarajevo et de Nikšić – sans qu’il soit prévu de coordonner ce mouvement avec les Oustachis, quel intérêt ? De plus, les Brigades Karstjäger et Kama sont mises en alerte : leur entraînement doit encore être accéléré pour faire face à l’urgence.
Pendant ce temps, à Budapest, des personnes bien placées poursuivent leur noyautage de la Honvèd et tentent de favoriser l’ascension des Croix Fléchées. Qui sait s’il ne serait pas possible, avec un peu de travail, de fonder un Reichskommissariat Balkan inféodé à la SS ?
Personne dans l’assistance n’ira relever le décalage sensible entre les ambitions du Reichsführer-SS et les moyens que ce dernier met sur la table pour y parvenir. Au cœur du IIIe Reich, seule compte désormais la fidélité au chef.


24 mars
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs – troisième interruption !
Balkans
– Le temps est de nouveau épouvantable au-dessus de Balkans, pluie et neige empêchant toute opération. L’Air-Marshall Tedder est donc contraint de retenir une fois encore ses appareils, à la grande fureur d’un Montgomery toujours plus écœuré.
Pour tenter d’être malgré tout constructif (ou plutôt destructif), les Sqn 15, 148 et 202 bombardent la nuit suivante la gare de triage de Kassa, en Hongrie (où le temps est à peine meilleur !). Cet important nœud de communication, utile au Front de l’Est comme à celui des Balkans, encaisse de nombreux impacts, qui entraveront durablement la circulation des trains. Hélas, la ville déplore une fois encore de nombreux morts et sans abri. La Flak réagit vigoureusement, abattant un Halifax et un Wellington. Ce qui n’arrêtera sûrement pas le ballet nocturne des avions alliés dans le ciel de l’Europe centrale…

Vojd, le dormeur s’est réveillé !
Sud de la Serbie
– Les averses de pluie et de neige n’entravent pas complètement l’offensive titiste en cours, bien sûr – mais elles la gênent néanmoins. L’activité sur le “front intérieur” est donc substantiellement ralentie pour la journée.
………
Potkrš (sud de la Serbie) – Constatant l’arrivée en masse du 1er Corps oustachi, dont les troupes fraîches lui barrent désormais la route du Monténégro, le commandant Kosta Nađ (du 3e Corps “bosniaque”) décide, en accord avec son commissaire Osman Karabegovic, qu’il convient d’attendre de meilleures conditions pour tenter un assaut. Bien entendu, l’AVNOJ va profiter de ce répit pour rallier ses forces et envoyer des patrouilles à la recherche de points faibles dans le dispositif ennemi – elles n’en trouveront guère. Il semble toutefois possible de passer par les vallons à l’ouest, mais ceux-ci sont probablement défendus eux aussi à partir de positions non reconnues.
En fin d’après-midi, face à ce tableau, Nađ et Karabegovic sollicitent formellement du 2e CA grec un appui blindé pour l’offensive prévue le lendemain (ou dès que le temps le permettra), peut-être combinée à une action de la 13e DI grecque vers Berane ! Les officiers hellènes, qui n’ont toujours pas reçu d’instructions très claires, leur opposent un refus poli – la réunion s’achève dans une mauvaise humeur bien typique de la région.
L’ambiance ne s’améliore pas quand, en guise de conclusion, le colonel Socrates Demaratos (1ère Brigade Blindée) prie « courtoisement » Osman Karabegovic de maintenir ses subordonnés à bonne distance de ses hommes. Les commissaires de l’AVNOJ ont le verbe haut et la harangue facile – tenter d’opposer les soldats grecs à leurs officiers serait un acte des plus inamicaux ! Les deux armées finiront par camper l’une à côté de l’autre, dans une indifférence très éloignée de la fraternité des armes et des peuples.
………
Nova Varoš (Serbie) – La 1ère DI Savska poursuit son délitement dans la neige et le blizzard – les hommes de la 13e DI grecque enregistrent des redditions en masse de la part de soldats croates qui préfèrent de beaucoup capituler devant eux plutôt que face aux Partisans. Plus au nord, sur la route d’Užice, la 1ère DI grecque fait la même constatation – des Oustachis en pleine retraite ont même fait demi-tour pour se rendre aux Grecs plutôt que d’affronter des montagnes enneigées pleines de Bolcheviques enragés.
Les forces de l’Axe en Bosnie orientale semblent désormais bel et bien anéanties. Comme l’indique Koča Popović (commandant du 1er Corps “prolétarien”) au général Dimitrios Papadopoulos (venu de Tirana), un trou de cent kilomètres de large s’est formé entre l’armée oustachie et la 20. Armee de Rendulic, laissant grande ouverte la route de Sarajevo ! Les forces de l’AVNOJ sont pour l’instant libres de foncer vers la capitale de la Bosnie, avec le soutien de la 2e Armée française, bien sûr – c’est-à-dire, pour l’essentiel, du 2e CA grec. Encore faut-il que celui-ci le souhaite – entre les positions actuelles de ses forces et Sarajevo (dont l’importance stratégique reste à démontrer), il y a cent kilomètres de mauvaises routes à affronter, sous la neige, avec un ravitaillement aléatoire et tout en étant à la merci d’une manœuvre en pince depuis la Save ou la côte adriatique.
Papadopoulos préfère donc différer – quitte à refroidir les ardeurs de ses partenaires communistes. Leurs plaintes n’y feront rien.
Au reste, la requête du commissaire Mijalko Todorovic, demandant qu’on lui remette tous les prisonniers croates « pour tri par ses services » n’aide pas vraiment à créer une atmosphère de confiance. Todorovic aura beau expliquer qu’il ne s’agit pas (pour l’instant) de rendre la justice, mais seulement de détecter d’éventuels volontaires susceptibles de rejoindre les divisions croates de l’AVNOJ, rien n’y fera. Les Alliés craignent par-dessus tout que pareil transfert, une fois connu, ne galvanise la résistance ennemie sans aucun gain pour leurs forces. Les Oustachis – qui sont de toute façon pour l’essentiel d’anciens soldats de l’armée royale yougoslave, bien peu réceptifs à la propagande titiste – partiront donc vers les camps de prisonniers en Macédoine et dans le nord de la Grèce (Audet préfère éviter la Serbie…).
……….
Nikšić – Les combats dans la ville martyre du Monténégro se poursuivent, mais mollement. Les légionnaires de la Division du Tigre attendent les renforts promis par Zagreb, ainsi que – peut-être – un appui aérien et du ravitaillement, si le temps le permet. Leur chef, le général Nikolaus Boicetta, n’a aucune raison de les presser : ses forces ont repris pied dans la ville, qui n’a donc pas été conquise par les Rouges, qui semblent désormais bien incapables de reprendre leur offensive.
En effet, le 2e Corps “de choc” de Dapcevic évite le contact, recule doucement et poursuit, en infraction plus ou moins patente aux instructions de Tito, la mobilisation des moyens humains et matériels de la région de Nikšić au bénéfice de l’AVNOJ, ainsi que la destruction du matériel intransportable. Les habitants – déjà pris entre deux feux – le savent bien : la reprise de leur ville par les Oustachis conduira aux pires représailles. Ils n’ont d’autre choix que de se joindre aux Partisans pour se battre, ou de fuir… Les premières colonnes de réfugiés remontent vers Petnjica dès le matin – une longue journée de marche, suivie d’une longue nuit dans la neige, les attendent.

Proposition cordiale
Višegrad (Serbie)
– Toujours plus confiant en son offensive, qui continue à progresser en débit du mauvais temps, le maréchal Tito prend acte avec plaisir du soutien militaire offert par les avions et les chars alliés. Aussi, pour mieux coordonner les actions à venir, le président du NKOJ solicite le major britannique John Henniker, qui accompagne depuis plus d’un an Koča Popović, le valeureux chef du 1er Corps “prolétarien”, pour que celui-ci accompagne son ami Edvard Kardelj, qu’il envoie représenter « officiellement » ses forces auprès du 18e GAA… comme le ferait n’importe quelle puissance alliée.
Conscient de la fragile – mais constructive – entente qui règne pour l’instant entre soldats alliés et Partisans, le Britannique à l’intelligence de ne pas refuser. Il demande donc à Tirana de lui envoyer un avion de liaison dès que le temps le permettra. Par ailleurs, Henniker constate que le trio Bakarić-Ribnikar-Smodlaka est revenu sain et sauf de son escapade en territoire royaliste, sans s’être rendu dans les états-majors alliés – à l’évidence, Tito ne fait confiance qu’à ses plus proches pour ces démarches capitales.

Barbarie
QG du 18e GAA (Athènes)
– Le général Béthouart a sous les yeux un rapport de l’armée grecque, et plus précisément du 2e CA de Dimitrios Papadopoulos, actuellement engagé aux confins de la Serbie et de la Bosnie face aux Croates et, de fait, au côté des forces de l’AVNOJ. C’est son collègue, le général Spiliotopoulos, qui a souhaité le lui transmettre, « pour avis avant diffusion ». Après tout, les soldats grecs n’opèrent-ils pas au sein de la 2e Armée française ? Il semble logique que la hiérarchie tricolore donne son approbation avant que les informations recueillies par ses forces soient envoyées aux gouvernements concernés. Spiliotopoulos néglige de préciser qu’il a reçu (une fois encore) ce rapport directement du 2e CA grec, sans passer par le général Audet, auquel Papadopoulos l’a cependant aussi adressé. Par un amusant concours de circonstances – la seule chose plaisante dans cette histoire – Audet a lui aussi estimé qu’il valait mieux que le QG du Groupe d’Armées soit informé en priorité, et a fait suivre le rapport à Béthouart. Lequel comprend donc doublement tant la démarche des deux Grecs que celle de son compatriote. L’affaire n’est pas militaire, hélas, mais bien politique, et surtout explosive !
En effet, dans ce compte-rendu, les actions des forces grecques dans la région de Prijepolje, bien que conduites dans le strict cadre de l’exploitation des opportunités tactiques, sont décrites pour ce qu’elles sont : des opérations militaires conjointes avec les Partisans (lesquels semblent d’ailleurs organisés d’une manière quasi professionnelle). Le 18e GAA vient donc bel et bien de prendre parti dans les affaires politiques yougoslaves, puisqu’il travaille main dans la main avec les troupes d’un gouvernement qui n’est pas officiellement reconnu par les Nations-Unies, mais n’en assume pas moins les prérogatives régaliennes dans les zones sous son contrôle ! Si ce rapport parvient sur le bureau de Pierre II, une véritable tempête diplomatique est déjà à prévoir ! Mais hélas, il y a encore mieux, ou plutôt pire… bien pire.
« Lors de leur progression sur le plateau de Sjenica et dans la vallée d’Ivanjica, les forces du 2e CA ont constaté les traces d’un très grand nombre de crimes commis par les forces italiennes fascistes et allemandes depuis 1941. [Suit une terrible énumération de crimes, qui n’est vraisemblablement pas exhaustive.] La plupart de ces actes barbares [C’est vrai, songe Béthouart – ce sont les Grecs qui ont inventé le mot barbare, ils doivent savoir mieux que n’importe qui ce qu’il signifie…] sont très certainement imputables à la Heer ou à la SS, sous prétexte de représailles contre les actions de la Résistance. Il convient cependant de préciser que, dans la région, ces forces ont été récemment relevées par l’armée du prétendu Etat croate, qui a mené à son tour des actions violentes systématiques contre les populations non catholiques, aggravant les ravages et expliquant vraisemblablement pour partie l’étendue de nos découvertes.
Toutefois
[Les ennuis commencent, pense le Français…], il est désormais avéré, par le recoupement de témoignages et même par la simple étude des vestiges retrouvés par nos troupes, qu’une part substantielle de ces exactions sont l’œuvre des forces tchetniks de feu le général Mihailovic, qui, selon de nombreuses dépositions, auraient travaillé main dans la main avec les armées italiennes puis allemandes pour contrer l’installation des Partisans dans la région. Ce triste état de fait était semble-t-il connu des services alliés dès l’année 1942 – hélas, nous devons signaler que cette collaboration ne s’est interrompue que très récemment, sans doute lors de l’insurrection de Belgrade.
Plus grave encore
[Décidément !], nous souhaitons porter à la connaissance de la hiérarchie la survenance d’un incident très inquiétant entre les habitants de la ville de Požega, récemment libérée, et les hommes du corps-franc yougoslave du major Jevrem Simic. Il semble en effet que ce dernier soit en cours de déploiement dans la région, sur instruction de Belgrade et sans que nous en ayons été informés au préalable. Cette unité a provoqué dans la localité des mouvements de panique, avec des cris tels que « Les Grecs nous livrent aux assassins de Draza ! » (ce qui ne désigne pas ceux qui ont tué Mihailovic, mais les meurtriers que celui-ci commandait). Seule l’intervention rapide et décisive de notre police militaire a permis de mettre fin aux troubles – les hommes de ce corps-franc n’ont pas eu à intervenir.
L’armée royale grecque, et notamment son 2e CA, n’a aucune naïveté quant à la nature des forces irrégulières fidèles (semble-t-il) au roi de Yougoslavie et qui contribuent, selon des modalités qui sont les leurs, à l’action du 18e GAA dans ce pays. Elle n’en a pas davantage sur les incidents qui ont pu survenir depuis 1941 dans les territoires contrôlés à différentes périodes par les Partisans du maréchal Tito. Le signataire de ce rapport doit toutefois souligner que, si l’on doit reconnaître que les forces de l’AVNOJ ont principalement et efficacement lutté contre les troupes de l’Axe, il n’est pas possible d’en dire autant des éléments qui composent à présent les corps-francs yougoslaves. En réalité, il est même possible que certains de ces corps-francs aient appuyé les menées les plus criminelles du Reich dans la région. Le risque d’accrochages, voire d’affrontements entre corps-francs et Partisans paraît donc extrêmement élevé.
C’est pourquoi nous sollicitons de toute urgence des instructions claires quant au comportement à adopter vis-à-vis des unités yougoslaves en question. (Etc.) »

Béthouart, pensif, repousse le dossier sur son bureau. Brillant tableau en vérité ! L’armée grecque écrit ouvertement qu’elle combat main dans la main avec les soldats d’un gouvernement officieux, tandis que le gouvernement légal, lui, envoie sur le champ de bataille des assassins ayant collaboré avec les Nazis ! Une collaboration connue de tout le monde, évidemment – mais les “services” alliés avaient prudemment choisi de cacher l’information sous le tapis. Et voici que la réalité yougoslave se dévoile sous ses yeux. La moindre fuite, et c’est toute la diplomatie des Alliés en Yougoslavie qui se désintègre !
On toque à la porte. C’est Panagiotis Spiliotopoulos, la moustache frétillante sur un sourire affable fort rare chez lui. Il s’installe en face du Français, sourit de plus belle, puis lance : « Alors, mon ami ? Que faisons-nous ? »
– Je pense qu’il est urgent que ce rapport soit étudié par les services de l’état-major général, à Marseille. Je vais évidemment en transmettre un exemplaire au général Montgomery, qui l’enverra à coup sûr à Londres par les voies les plus rapides. Les politiques sauront mieux que nous ce qu’il convient de faire, ce genre de choses n’est pas de notre responsabilité ! Quant à vous, ayez le bon sens de ne pas diffuser ce document à l’excès. Inutile de compliquer la situation plus qu’elle ne l’est déjà. A la réflexion, il est même préférable que ces feuillets ne quittent pas votre bureau…
– Je comprends, et je doute fort que la Grèce ait envie de se mêler des affaires yougoslaves, même si nos familles royales sont à présent alliées… Cependant, il faut bien répondre à la demande du général Papadopoulos !
– Transmettez-lui de respecter les ordres de Montgomery : porter des coups aux forces de Pavelic s’il en a l’occasion, mais surtout sans courir de risques, et attendre
Veritable. Nous n’allons tout de même pas laisser Tito commander nos forces, cela ferait désordre !
– Et Dieu sait que nous n’avons pas besoin de la confusion que cela provoquerait. Mais… pour les Serbes ?
– Dites au général Papadopoulos d’éviter de se les mettre à dos, mais aussi de faire comprendre à ce… Simic, fermement si besoin, qu’il doit se tenir tranquille. Je vais demander au général Audet d’accélérer la remontée des unités françaises vers la Yougoslavie, pour couvrir vos forces et leur permettre de se concentrer sur la prochaine offensive. Après tout, il semble bien que le Kosovo soit calmé pour longtemps – je ne vois pas l’AVNOJ inciter les Albanais à nous contrarier dans les circonstances présentes !
– Un tel arrangement ne pourra pas durer longtemps, Antoine…
– Avez-vous une autre solution, Panagiotis ?


Surenchère
Un aérodrome militaire près de Belgrade
– Pendant que certains tentent de calmer le jeu, d’autres font exactement le contraire. L’OSS de William Donovan envoie au gouvernement royal une centaine de “conseillers” (instructeurs et officiers de liaison) pour former, encadrer et professionnaliser les corps-francs yougoslaves. Et, bien sûr, ces conseillers arrivent avec des tonnes de matériels…
Ainsi, petit à petit, les troupes royales irrégulières évoluent du statut de “chiens fous, peut-être enragés et en tout cas à surveiller” vers celui de “forces d’appoint agissant indépendamment du 18e GAA”. Pour faire quoi ? Nul ne le sait précisément – mais avec les conseillers et le matériel américains qui leur arrivent, leurs capacités pourraient s’accroître considérablement.

La SS “au secours” du NDH
Croatie et Bosnie
– Selon la volonté du Reichsführer SS lui-même, le SS-Obergruppenführer Artur Phleps mobilise son III. SS GAK pour aller affronter les Bolcheviques… et aussi pour se saisir de territoires que le NDH est décidément incapable de gérer. Le tout pour le plus grand plaisir de pas mal de non-Aryens engagés dans ses unités – au premier rang desquels on trouve les Bosniaques non Croates, qui n’ont pas une grande sympathie pour les Oustachis et estime que dans la SS, ils défendent quelque part l’intégrité de leur Nation.
La 7. SS Gebirgs-Division Prinz Eugen envoie en urgence de Mostar vers Sarajevo son 14. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Skandenberg, renforcé d’un bataillon de blindés de prise (un mélange baroque où dominent les S-35 français et les M-13 40 italiens). Il s’agit de barrer la route de l’ouest à l’AVNOJ pour prévenir toute progression vers la Croatie. Le 13. SS-Freiwilligen Gebirgsjäger Rgt Tomašević (7), lui, se porte vers l’est et la région d’Avtovac, avec l’appui des canons automoteurs (des Semovente de divers types) du 105. SS-StuG Abteilung.
Plus au nord, la 11. SS Gebirgs-Division Handschar descend en force le long de la côte adriatique, pour parer à toute défaillance dans la région de Pogdorica. Elle y sera soutenue par le SS-Polizei Selbstschutz-Rgt Sandjak, trop faible pour s’opposer seul aux forces régulières ennemies, mais très utile pour mener la petite guerre typique de la région. Pour l’instant, ce régiment doit ravager la région de Kolašin avec l’aide future des “Verts” de Popović, pour empêcher toute infiltration de l’AVNOJ et garantir le maintien en ligne des unités oustachies encore au Monténégro.
Une fois ses ordres donnés, Artur Phleps fait le bilan. Ses forces sont peu nombreuses, c’est vrai, pour un théâtre d’opérations aussi étendu. Elles sont par contre très bien équipées, parfaitement encadrées et surtout d’une fiabilité à toute épreuve. Ce qui est très rare dans la région ! Les Partisans vont devoir donc faire face à des adversaires motivés et professionnels – ce n’était pas forcément le cas jusqu’à présent. Et la Brigade Karstjäger ne devrait pas tarder à être en ligne, suivie de près par la Kama. Pas de raison d’être inquiet pour l’instant donc – et puis, avec un peu de chances, les Croates auront tout de même amoindri les communistes d’ici l’arrivée de ses hommes !


Notes
3- Curieusement, et contre bien des habitudes de l’époque, le général Zgaga sera enterré avec les honneurs militaires et sa tombe sera respectée par les partisans de l’AVNOJ – elle est toujours visible à Zlatibor. Sans doute la présence d’unités régulières alliées dans la région, ainsi que le souhait de favoriser les défections, ont-ils conduit les Partisans à modérer leur vengeance.
4- En première page, on trouvait le titre « Qui est Tito, le chef des partisans ? » avec, en sous-titre, « Le chef des bandits de Bosnie démasqué ! », le tout illustré par une photo extraite des archives de la police de Zagreb et prise lors de son arrestation en 1928 : « Jozip Broz – prisonnier n°10434 ».
5- La vocation religieuse de Broz s’est éteinte à douze ans, après un incident avec le curé du village, ivrogne invétéré et violent envers le jeune enfant de chœur. Plus tard, Tito écrira : « Certes, j’ai continué à aller à la messe le dimanche, pour obéir à ma mère, mais je pense qu’à partir de cet instant, j’ai rompu définitivement avec l’Eglise. »
6- A part le serbo-croate – slovène, allemand, russe, français, hongrois, kirghize, anglais et italien ! Mais toutes ces langues avec un fort accent croate…
7- D'après Stephen Tomašević, dernier roi de Bosnie et despote de Serbie au XVe siècle, mort décapité par les Ottomans.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
Le 2/1 envoie ses Bf-109 G, le 1/1 ses MAVAG (le capitaine György Újszászy attend toujours désespérément ses chasseurs de remplacement) et le 4/2 Ungvar ses nouveaux Me 210-Ca

Il serait bien d'écrire "L'escadrille 2/1 envoie" (si c'est bien une escadrille) et ensuite "la 1/1" et "la 4/2".


Ce sont des groupes ! Donc "Le". Je précise.
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Casus Frankie

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houps



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 23:04    Sujet du message: Répondre en citant

Région de Zlatibor (Serbie)

"..La nuit tombe sur une unité encore combattante, mais en plein doute et soumise de surcroît à la propagande communiste, qui tombe des montagnes à pleins porte-voix...."

Je critique pas le côté dramatique, mais pour la variété, y'aurait à redire!
Que la nuit tombe, passe encore. Moi-même, je tombe de sommeil. Pour ce qui est de la propagande communiste, je veux bien qu'il y ait comme une idée sous-jacente de voix d'outre-tombe, mais oserais-je proposer:
" ..à pleins porte-voix à la propagande communiste dont les échos roulent dans les montagnes" ?

Bonne nuit.

edit : jeudi : j'étais ben fatigué ...
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 08:50    Sujet du message: Répondre en citant

Les Balkans semblent donner unanimement envie à tous ceux qui y vont d'en repartir le plus vite possible.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 09:13    Sujet du message: Répondre en citant

Le compliment d'Himmler sur Tito est tout à fait OTL. Ses circonstances évidemment moins. Notez que les russes ont l air contrarié - même s'il n'en laisse rien paraître. Notez aussi cette histoire d'armée SS - on y reviendra....
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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loic
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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 10:06    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
l’appel à l’aide de Zagreb, formulé par son ministre Lorković et confirmé par les officiers de liaisons Hromić et Ajanović


Citation:
au premier rang desquels on trouve les Bosniaques non Croates, qui n’ont pas une grande sympathie pour les Oustachis et estiment que dans la SS, ils défendent quelque part l’intégrité de leur Nation.


Citation:
les M13/40 italiens

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En principe (moi) ...
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Etienne



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 10:32    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Immigrant refoulé de la Nouvelle URSS en 1920. Et finalement, adhérent de la LCY à sa création en 1920 !
Cet individu n’a dont aucune conviction – à part la recherche constante du camp du vainqueur.

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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

Celui qui voit la référence à Costa-Gavras gagne un point Racoon.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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John92



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

Relecture et propositions:
23 mars
...
Himmler est content
8, Niederkirchnerstraße (Berlin)

...
A l’ordre du jour donc, l’appel à l’aide de Zagreb, formulé par son ministre Lorković et confirmée (confirmé) par les officiers de liaisons Hromić et Ajanović.
...
Or, le front des Balkans offre une occasion unique à la Schutzstaffel : la possibilité de mener sa propre guerre contre les communistes (Communistes? car Occidentaux plus loin), puis contre les Occidentaux, sur un théâtre secondaire lui permettant de prouver “tranquillement” sa valeur.
...
Un silence gêné suit à (à inutile surtout que répétition avec les suivant) cette question, à (répétition) laquelle nul n’ose répondre de peur de contrarier le chef tout-puissant.
...
– Messieurs, nous n’affrontons pas des bergers de Bosnie ou des Slaves dégénérées (dégénérés)de Serbie.
...
Face à cette union des peuples sous la Croix Gammée (Croix gammée?), les Alliés occidentaux comprendront enfin qu’il ne sert à rien de continuer à attaquer l’Heimat, car cela équivaudrait, pour eux, à un véritable suicide national.
...
Pendant ce temps, à Budapest, des personnes bien placées poursuivent leur noyautage de la Honvèd et tentent de favoriser l’ascension des Croix Fléchées (fléchées?).
...
24 mars
...
Hélas, la ville déplore une fois encore de nombreux morts et sans abri(sans-abris?). La Flak réagit vigoureusement, abattant un Halifax et un Wellington.
...
Proposition cordiale
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_________________
Ne pas confondre facilité et simplicité
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le roi louis



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 15:15    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
23 mars
Himmler est content
[...]Cet individu n’a dont aucune conviction – à part la recherche constante du camp du vainqueur.[...]

Je remplacerai le dont par un donc
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LaMineur



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
23 mars
La campagne des Balkans

Ils sont renforcés pour cette tâche par deux nouveaux Spitfire PR VIII que la RAF a envoyé d’Angleterre à des fins de démonstrations ; ils pousseront jusqu’en Slovénie et au-dessus des nuages de Budapest sans que rien ni personne ne puisse les en empêcher.

Il me semble que les appareils sont là pour faire de la démonstration, pas pour faire des démonstrations.... Le s n'est-il pas de trop ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 17:46    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à tous… mais des commentaires sur le fond seraient aussi appréciés Wink
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Casus Frankie

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houps



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MessagePosté le: Jeu Déc 09, 2021 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

Applause Applause Applause Boo hoo! Boo hoo! Boo hoo! Boo hoo! Santa Ivrogne
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