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Les Balkans (et la Hongrie), Mars 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 18:33    Sujet du message: Répondre en citant

Mes sources ne sont pas aussi tranchées sur son activité politique. Mais il y a effectivement quelques traces. Sans plus. L essentiel vient de 1917.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

21 mars
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs…
Balkans
– Au matin du premier jour de printemps, les cieux sont en effet un peu plus cléments que la veille dans la zone d’action de la Balkans Air Force – mais force est de constater que c’est surtout le cas en Hongrie, en Croatie et en Slovénie. L’Air-Marshall Tedder ne peut se dédire – son patron est d’une sacrée fichue mauvaise humeur depuis la veille. Il envoie donc un important raid en direction de Ljubljana : la 19e EB Gascogne et la 31e EB (P) Sobiewski, escortées par la 9e EC (T) Bohême-Moravie.
Le choix de la capitale slovène ne doit absolument rien aux actions de Tito, et encore moins à celles de Pierre. Il y a longtemps que Ljubljana – le principal nœud de communication entre Autriche et Croatie (avec Trieste) – aurait dû subir la colère du Dieu des éclairs, si les éléments n’en avaient décidé autant. Il n’empêche… ce raid tombe à pic pour faciliter l’offensive titiste et infliger une pression supplémentaire de bon aloi sur Zagreb. La force de bombardement survole largement le territoire du NDH pour aller larguer ses tonnes de projectiles sur la gare slovène sans rencontrer de vraie opposition (deux A-20 et un B-25 sont endommagés par la DCA). Par contre, la gare est située en plein centre-ville, dans une cité qui ne dispose ni d’abris anti-aériens en nombre suffisant, ni de moyens modernes de lutte contre le feu… Les incendies se prolongeront donc, hélas, jusque tard dans la nuit. Au matin, les Slovènes pourront constater que les Alliés ont fait le vide dans un rayon de 500 mètres autour de leur cible, tuant pas moins de 374 personnes. La flèche de l’église du Cœur de Jésus, fondée en 1881 et déjà endommagée par le tremblement de terre de 1895, est restée seule debout, surplombant désormais un paysage de tristesse et de désolation.
Ces drames n’émeuvent guère les Oustachis, bien sûr. Mais la Zrakoplovstvo Nezavisne Države Hrvatske se sent néanmoins obligée de réagir – les avions alliés passent tout de même impunément au-dessus de sa tête au retour comme à l’aller, à la très vive inquiétude de Pavelic. Une Rotte de Bf 109E décolle donc de Zagreb-Črnomerec, pour intercepter les traînards sur le chemin du retour. A sa tête le Feldwebel Bozidar Bartulovic, c’est à dire le pilote disponible le plus expérimenté – il est revenu récemment du front de l’Est. Bartulovic a reçu de la part de Vladimir Kren des consignes officieuses d’extrême prudence – inutile d’aller attirer l’attention de la puissante aviation alliée sur sa poignée d’appareils dépassés pour défendre des Slovènes ! Les quatre chasseurs vont donc rester à distance des boxes de bombardiers alliés pendant presque tout leur vol.
Toutefois, la situation change quand, au sud de Karlovac, la seconde Rotte de la formation repère un A-20 aux cocardes tricolores isolé, dont le moteur droit fume, sans escorte visible. N’y tenant plus, les jeunes et indisciplinés aviateurs foncent vers une proie facile. Ils sont alors promptement expédiés par la patrouille de couverture, qui attendait plus haut et a vu les Croates courir à l’hallali. L’avion de tête est immédiatement abattu et son pilote tué. L’ailier réussira de son côté à rejoindre sa base, où il parviendra de justesse à vautrer son avion en feu. Irrémédiablement choqué d’avoir été « foudroyé » par « des P-38 démoniaques », il n’osera plus jamais toucher un manche.
Cependant, profitant de ce que les Mustang tchèques règlent le compte de ses équipiers, Bartulovic a réussi à s’approcher du A-20, qu’il abat d’une rafale bien ajustée. L’avion s’écrase à l’est de Vojnić, son équipage est tué. Première victoire pour la ZNDH face aux Occidentaux – y en aura-t-il d’autres ?
Pendant ce temps, bien plus au nord et tenue très éloignée des terres croates, la 82e EC (Y) Mišar promène ses P-38 au-dessus de la Hongrie, accompagnant amicalement les Beaumont II du Sqn 69 qui s’en prennent au pont de Tahitótfalu. La chasse hongroise tente bien sûr de réagir – mais face aux modernes bimoteurs alliés, les MAVAG du 1/1 n’ont guère de chances. Le commandant Ostric s’en attribue un sur les trois qui s’écrasent au sol ce jour-là, tandis que le pont Almásy s’effondre sous les bombes britanniques. La Balkans Air Force ne perd qu’un Beaumont, abattu par la DCA. Au retour, les P-38, Ostric toujours en tête, s’offrent un petit mitraillage de ce qui flotte sur le Danube – tout le monde sait que Miha Ostric a toujours aimé s’en prendre aux bateaux.
Pas de raids nocturnes pour Perun ce soir – les conditions de vent sur la Méditerranée sont trop défavorables et Tedder prépare quelque chose de spectaculaire pour demain.

… et passage d’étoiles
QG du 18e GAA (Athènes)
– En effet, la Hongrie reste le centre de toutes les préoccupations du secteur, la clé qui déverrouillera la porte de la Bohême-Moravie et de l’Autriche – c’est à dire du Reich lui-même. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’Alliés occidentaux et Soviétiques cherchent à coordonner leurs futures actions contre elle, alors que leurs armées combattent désormais quasiment côte-à-côte (mais toujours sous le contrôle attentif du NKVD).
Dans ce but, le 18e GAA a sollicité par l’intermédiaire de Londres l’envoi d’une mission diplomatique soviétique à son GQG, afin de préparer la future campagne de printemps. Moscou a accepté, bien sûr, et a dépêché le général Ivan Sousloparov et le colonel Beliaev, des VVS, pour étudier la question avec les Occidentaux.
Les Soviétiques sont donc arrivés ce matin de Roumanie à l’aéroport de Tatoi, à bord d’un gros Il-4 arborant des étoiles rouges bien visibles. Assez visibles en tout cas pour avoir déclenché quelques exclamations en volant bas au-dessus des quartiers nord de la capitale, agaçant le gouvernement grec qui n’avait guère été prévenu de leur visite. Sans perdre de temps, les deux officiers sont conduits place Syntagma avec leurs traducteurs et « assistants » pour une discussion qu’on espère productive. C’est que les VVS sont censés frapper dès demain, de concert avec la Balkans Air Force – quel meilleur moment pour améliorer la coopération entre les deux groupes d’armées alliés (ou supposés tels) ?

Vojd, le dormeur s’est réveillé !
Yougoslavie
– La situation devient critique pour le 4e CA oustachi, dont la 4e DI est à présent en déroute : ses hommes, souvent officiers en tête, fuient sous la pluie vers le sud et Prijepolje malgré les imprécations de leur chef, le colonel Bogdan Majedic. Dans leur course vers la sécurité, serrés de près par les Partisans, ils rencontrent à Bistrica les premiers éléments des Brigades territoriales du Domobran – voyant fuir leurs camarades, les arrivants ont tôt fait de manœuvrer à leur tour dos à l’ennemi, pour rejoindre en courant l’aile protectrice du 2e CA ! Seuls quelques courageux décideront de rester là et de se sacrifier héroïquement pour ralentir l’ennemi – en fait, la plupart du temps, ils iront vers leurs adversaires fusil en main, mais crosse en l’air…
Plus au sud, le 3e Corps “bosniaque” surgit de Pljevlja et se jette sur la 2e DI Vrbaska, qui encaisse le choc sans plier, mais au prix de pertes sensibles. Les combats se poursuivent toute la journée sur les deux flancs de la vallée d’Osoje, sans qu’aucun des deux adversaires ne cède. La 5e Division de Savo Miljanović semble toutefois bien partie pour s’infiltrer dans les bois des hauteurs de Skokuće, les Bosniaques profitant de l’appui de soldats italiens ralliés avides de revanche.
Enfin, au Monténégro, le 2e Corps “de choc” arrive aux portes de Nikšić – ville défendue par un régiment de la 373. ID ou Tigar Divizija de Nikolaus Boicetta, dont le matériel et le professionnalisme stoppent un temps l’avance des Partisans. Prudent et n’aimant guère affronter des légionnaires depuis son expérience de la Guerre d’Espagne, Peko Dapcevic décide de laisser la 3e Division “de choc” donner le change au nord de la ville et ordonne à la 2e Division “prolétarienne” de contourner l’obstacle par Lukovo. Le général monténégrin avance en tête de son unité – il a acquis dans la région, durant ses combats menés en 1943 contre les Tchetniks, une certaine réputation de cruauté (1) et tient à l’honorer.
Au soir de ce quatrième jour d’offensive des Partisans, la situation s’est encore dégradée pour les Oustachis. Le 4e CA du général Mihajlo Lukić n’existe plus, pour ainsi dire – les débris de ses formations ne peuvent rien faire de bon et sont davantage une charge pour les corps voisins qu’autre chose. Le 2e CA de Franjo Pacak est dans une situation délicate – si le verrou de Prijepolje saute, il sera définitivement coincé entre les deux corps titistes et les forces grecques arrivant de l’est. Enfin, tout au sud, au Monténégro, le KLAK doit désormais gérer en même temps les Polonais devant lui et les Partisans sur ses arrières. Après une conversation tendue avec le général Pacak, Štancer lui ordonne de « tenir Prijepolje à tout prix – les renforts du Monténégro arrivent ! ». Il ne le dit pas ouvertement à son subordonné, mais il va solliciter de Pavelic via Vilko Begić l’autorisation d’évacuer la 1ère DI Savska d’Užice, où elle ne peut plus rien faire d’utile. Quant à Nikšić… si la 373. DI ne suffit pas, il faudra envisager de faire appel à la SS !

Bas (mais virils) instincts
Palais du gouvernement (Zagreb)
– L’appel de Tito, bien que n’ayant pas eu pour l’instant une très grande diffusion dans la capitale du NDH, est transmis à Ante Pavelic, qui le prend pour ce qu’il est : une mise au défi de son armée et de sa Nation. Rien d’inattendu de la part d’une vermine communiste – mais il faut évidemment en prendre acte et y répondre comme il se doit, pour mieux affirmer la solidité de l’Etat Indépendant de Croatie auprès de ses alliés, de ses citoyens et de ses soldats.
Bien entendu, le général Slavko Štancer peut envoyer des renforts face aux Partisans ! Mais en gardant des réserves, car la partie décisive ne se jouera pas dans les montagnes de Bosnie. L’assaut des armées alliées, visiblement coordonné avec les menées communistes, approche. Il aura lieu au Monténégro et sur la frontière serbe – la bataille sera aussi déterminante que rude. Il faut dès à présent que chacun en ait conscience.
C’est pourquoi le Poglavnik a ordonné d’organiser en urgence une parade militaire qui mettra en vedette les nouvelles recrues de la Garde nationale, sous les objectifs de la Hrvastsi Slikopis et devant tous les journalistes sur qui on pourra mettre la main. Sous un ciel gris-noir, les damiers rouge et blanc claquent au vent mauvais. Face à la troupe au garde-à-vous, seul à la tribune devant son chef, le ministre de l’Intérieur, Artuković, prend la parole pour haranguer la troupe et semer la haine dans la foule des spectateurs.
« Fils de Croatie, fils de mon peuple ! Je vous le promets, un jour, l’histoire des temps que nous vivons sera écrite avec du sang. Le sang des armées ennemies que nous écraserons à l’aide de leurs propres armes, que nous retournerons contre eux. Depuis le début, nous ne nous battons que pour défendre notre existence, face à la juiverie, au collectivisme et à l’oppression d’un peuple dégénéré. Ceux qui ont tenté d’interdire à notre Nation d’exister, ceux qui refusent de nous accorder notre juste place sur Terre.
Et alors que l’heure finale approche, nous leur disons : nous relevons le gant !
Nos ennemis peuvent briser nos corps, ils ne peuvent vaincre nos âmes. Nous libérerons sur eux une si terrible, une si juste vengeance, que les générations à venir en pleureront d’angoisse. Alors que leurs armées s’avancent vers nos terres, sûres de la puissance de leurs armes, pour saisir par la force de ce qui ne leur revient pas de droit, elles ignorent ce qui les attend. Avec l’aide de nos valeureux amis, nous balaierons leurs aviateurs du ciel. Et même si leurs soldats se répandent sur nos terres comme un nuage de sauterelles, nous relèverons la tête plutôt que de la courber à nouveau. Une nation qui n’est pas capable de sacrifices n’est pas digne de vivre !
Plus jamais, nous n’endurerons leur oppression. Plus jamais nous ne subirons leur tyrannie. Je suis sûr, et avec moi l’ensemble du peuple croate, que sur ce grand champ de bataille, vous porterez la gloire séculaire de notre Nation, que vous écrirez de nouvelles pages héroïques de notre Histoire militaire et que vous illuminerez les visages de notre peuple par l’éclat de vos actions. Vous frapperez – sans avertissement, sans pitié – comme une seule main, comme un seul cœur, comme une seule âme. Vous briserez leurs rêves et hanterez leurs cauchemars. Vous abreuverez la terre de nos ancêtres de leur sang. Et alors que leur pathétique dernier souffle montera aux cieux, nous surgirons de nos ruines et de nos tranchées, et ils sauront…
Ils sauront…
Que la Croatie n’appartient qu’aux Croates ! »

La clameur qui suit est digne du propos qui l’a inspirée…
……….
Entretien avec un Oustachi
« J’ai retrouvé le major là où je l’avais laissé la veille au soir. Seul dans sa pièce obscure, terrible mais étrangement aimable hôte du passé. Je m’installe à nouveau face à lui, dans le clair-obscur des lumignons qui prétendent éclairer son antre. Après les politesses d’usage, nous reprenons pour ainsi dire la conservation où nous l’avions laissée.
– Major, le 21 mars 1944, votre corps d’armée – donc votre unité – est envoyé renforcer les troupes du général Mihajlo Lukić, lesquelles étaient déjà en grande difficulté dans la région de Priboj. Quel était l’état d’esprit de vos hommes, alors que le maréchal Tito venait d’inciter ouvertement les soldats croates à le rejoindre ?
– Si vous permettez, mon cher Monsieur, je ne pourrai témoigner que pour mon Bataljona Vuka. Son histoire parle pour lui, et je m’enorgueillis qu’il n’ait pas cédé, comme tant d’autres malheureusement, aux sirènes collectivistes.
Son histoire parle pour lui ? Curieuse façon de voir les choses, compte tenu de l’histoire en question ! Je ne relève évidemment pas, et je poursuis : « Si je comprends bien, personne parmi vos “loups” n’était tenté par une défection vers l’AVNOJ ? »
– S’il s’en était trouvé, ils auraient depuis bien longtemps été battus à mort par mes soldats – si je ne les avais pas chassés moi-même dans les montagnes à coups de baïonnette dans le train ! Au contraire, je crois même me rappeler que nous étions enthousiastes à l’idée de monter combattre les forces titistes. Pour une fois que ces derniers semblaient accepter le combat à la loyale ! Et puis, affronter les Polonais du général Anders ne nous plaisait guère. Nous n’avions rien contre eux, c’était de bons catholiques et des soldats courageux, venus de fort loin se mêler contre leur gré de choses qui ne les regardaient pas. On sait hélas ce qui s’est passé sur les bords du lac Scutari…
– Nous y reviendrons plus tard, si vous le voulez bien. Donc, vous étiez… “enthousiastes” ?
– Oui. Croyez-le ou non, nous n’avions pas éprouvé la moindre satisfaction dans nos précédentes opérations anti-terroristes. Mes Vuka étaient des soldats – et c’est une médiocre occupation que de courir les vallées à la recherche d’un adversaire qui se dérobe et se cache parmi une population complice. Vous savez, beaucoup de gens pensent que la vie militaire est une vie d’aventure et d’exaltation. Mais en vérité, cette vie – et surtout la nôtre, affectés comme nous l’étions à des tâches de garnison et de police – consistait bien davantage en de longues périodes de routine, voire d’ennui, entrecoupées seulement par de rares intervalles de défi ou de danger.
Vlašic s’arrête un instant, parait me jauger, et continue.
– Notre ennemi cherchait rarement le contact – le vrai contact je veux dire, pas les embuscades et autres pièges tendus au détour d’un virage. Le guerrier doit alors devenir chasseur, cherchant et traquant avec art et patience. Nos succès étaient le plus souvent obtenus par la convergence de petites choses : des faits fortuits, des conversations imprudentes ou des allusions obscures, des considérations logistiques… Avec de la patience et de la persévérance, je finissais souvent par deviner le rythme et le mouvement de l’ennemi – donc sa position. Une tâche pénible, longue et frustrante, seulement rompue par le combat. Lequel était presque une récompense, un soulagement à mes yeux.
Il pose fermement sa main droite sur la table et assène : « Pour tout vous dire, j’étais las de ce petit jeu. Et soulagé que notre ennemi apparaisse de son plein gré, se dresse enfin face à nous et nous lance un défi. »
– Vous ne craigniez donc pas les brigades prolétariennes de Tito, dont on vantait déjà la bravoure ?
– Je me souviens d’avoir dit à leur sujet qu’ils mourraient simplement plus braves que les autres. Ce qui est en soi respectable, d’ailleurs. Après tout, à sa naissance, il n’est guère donné à l’homme qu’un seul droit : celui de choisir sa mort. Si ce choix est issu de ses croyances, si égarées soient-elles, je n’y vois pas malice. Par contre, si cette mort n’est commandée que par le dégoût de la vie, alors toute son existence n’aura guère été que pure dérision. »

(Dans la tête du monstre – Conversation avec un officier oustachi, Robert Stan Pratsky, Flammarion 1982)


22 mars
La campagne des Balkans
Mission sans gloire
Valjevo (Serbie)
– La 181. ID prend ses quartiers dans la ville serbe, au côté du KG Lungerhausen – redevenu très récemment 164. ID par la grâce de renforts symboliques consentis par l’OKW. Son chef, Hermann Fischer, n’a guère connu que la Norvège, froide mais civilisée, depuis les heures de gloire de la Heer, et il est pour le moins perplexe devant ce qu’il a vu sur la route depuis la Hongrie – dans quoi a-t-il mis les pieds au juste ?
Il a simplement été désigné, avec son unité, pour garder le flanc le plus secondaire du théâtre le plus négligé de toute l’armée allemande. Seule consolation – il le comprendra très vite – il n’a pas vraiment à se préoccuper de ce qui se passe en Bosnie. Comme jadis l’Albanie, puis la Serbie, la Heer semble bien avoir définitivement abandonné cette terre qu’elle n’a plus les moyens de défendre et qui n’a jamais rien apporté au Reich hormis de la frustration.

Mobilisation générale !
Palais du gouvernement, Zagreb
– Que le général Slavko Štancer est donc contrarié ce matin, seul dans son bureau avec la pluie qui frappe à ses carreaux ! Les forces du NDH font face aux seuls Bolcheviques, et le centre de la Bosnie semble déjà leur échapper ! Une éventualité inadmissible pour Pavelic, qui exige que ses troupes reprennent au plus vite l’initiative – de surcroît, comment prétendre tenir le front face aux Alliés quand on n’arrive même pas à défendre ses arrières… Sans parler du ministre de l’Intérieur, Artuković, qui réclame sans cesse hommes et transports pour ses missions propres.
Bref, le commandant des forces croates a beau tourner et retourner la question dans tous les sens, il ne voit plus rien de disponible à envoyer au front… A part peut-être la 1ère Compagnie Parachutiste (Prva laka padobranska satnija), basée à Koprivnica et qui pourrait faire le voyage en trimoteurs Fokker, si Kren le veut bien… Pour l’instant, ces fantassins ont surtout sauté sur Borongaj, en démonstration. Mais que pourraient faire 120 hommes jetés dans cette fournaise ?
Štancer en est donc réduit à une sinistre évidence : les Oustachis n’ont pas les moyens de leurs ambitions et doivent solliciter d’urgence l’aide des Allemands, sauf à laisser un gros trou se former entre son secteur du front et celui tenu par la 20. Armee… Berlin va persifler, cracher, peut-être même mordre – mais le Reich n’aura pas le choix.
Quelques heures plus tard, l’affaire est entendue : Mladen Lorković lui-même prendra contact dans l’après-midi avec le général Glaise-Horstenau, avec la bénédiction de Pavelic. Ce maudit politicien s’est même permis de lui faire la leçon : « Pas question d’envoyer les parachutistes au front ! Ce serait ridicule et ils pourraient un jour être décisifs ailleurs ! » De quoi se mêle ce bureaucrate ?

Opportunistes inquiets
Monténégro
– La pause n’aura pas été longue pour l’armée nationale monténégrine de Sekula Drljević – celle-ci vient d’être sollicité par Zagreb pour aller « dans les plus brefs délais » tenir la région de Plav, en remplacement des forces du 1er CA croate, qui montent au front combattre les bolcheviques.
Evidemment, le chef du “Conseil d’état monténégrin” n’est qu’à peine informé des actions en cours plus au nord, entre Serbie et Bosnie. Mais cela ne l’empêche pas d’obéir sans hésiter à ses protecteurs et de lever le camp. Les forces de Krsto Popović, toujours dans l’expectative, observent leurs compatriotes disparaître dans la grisaille. Les “Verts”, eux, restent sagement sous l’aile protectrice de la SS, en attendant la suite des événements.

Opportunistes peu fiables
Rijeka/Fiume (côte de l’Adriatique)
– Sans être en aucune manière informé des multiples démarches entreprises auprès des Alliés par nombre de responsables oustachis, le “commandant” Ernest Peterlin, de la Domobranci (la Garde nationale slovène) rencontre en toute discrétion le capitaine John Milodragovich, de la mission “Ranger” commandée par le colonel MacDowell, de l’OSS.
Depuis son arrivée en février dernier, l’envoyé de Donovan a largement eu l’occasion de se familiariser avec ses premiers interlocuteurs, les Tchetniks, mais aussi de comprendre que les troupes de l’Axe sur ce théâtre étaient on ne peut plus fragiles, et que, du côté des Alliés, l’équilibre était précaire entre les forces de Pierre et celles de Tito. Cependant, s’il devait parier entre le Roi et le Rouge, MacDowell sait bien sur qui il placerait ses dollars…
Aussi, peut-être poussée par son chef – qui ne donnera jamais la moindre instruction par écrit à ce sujet, mais est sans doute encouragé en ce sens par Washington… toujours oralement – la mission Ranger entreprend désormais de démarcher les collaborateurs yougoslaves de l’Axe afin de négocier leur ralliement au gouvernement royal ! En l’état, Pierre II a peu de chances de survivre face à la poussée communiste, pourquoi ne pas lui trouver (discrètement) des alliés contre l’adversaire de demain ?
Evidemment, et même si toutes les bonnes volontés doivent être encouragées, force est de constater que Peterlin manque d’influence pour se révéler décisif à lui seul. Ses forces pourraient éventuellement – et bien volontiers – se rallier aux forces occidentales en cas de débarquement à Trieste ou en baie de Rijeka… Mais elles manquent tout de même un peu d’envergure pour justifier à elles seules une telle opération.
Finalement, Milodragovich enverra à son supérieur un rapport mi-figue mi-raisin, concluant tout à la fois à l’intérêt de la démarche et à ses faibles chances de succès, mais invitant à poursuivre en étant plus ambitieux. Beaucoup plus ambitieux en vérité. Et pendant ce temps-là, chacun peut continuer d’écouter le jeune Lyenko Urbanchich débiter insanités sanguinaires sur absurdités agressives à la radio d’état croate.

Pétard mouillé
QG du 18e GAA (Athènes)
– Voilà déjà une journée entière que l’état-major du 18e GAA – Montgomery, Spiliotopoulos et Béthouart – discute avec les Soviétiques Sousloparov et Beliaev, assistés de leurs traducteurs (vers qui les deux officiers supérieurs lancent parfois des regards interrogatifs, voire inquiets…). Hélas, autour de la table, chacun doit constater que rien n’avance, entre la réserve observée par l’austère général britannique et l’absence totale de transparence de la part des Russes. En vérité, c’est tout juste si ces derniers acceptent d’évoquer avec leurs homologues les prochaines campagnes !
Beliaev confirme bien volontiers la participation des VVS à Perun, selon les modalités déjà convenues (ou imposées…), mais refuse de s’engager sur une éventuelle mise en commun des forces d’appui au sol sous la forme d’un “pool” susceptible d’intervenir des Carpates au Danube – une idée pourtant bien séduisante.
Quant à Ivan Sousloparov, c’est encore pire : il s’avère tout bonnement impossible d’envisager avec lui la moindre coordination avec les futures actions de l’Armée Rouge contre la Hongrie. Longuement interrogé par un Antoine Béthouart bien plus patient que son chef, il se borne à déclarer que « Les décisions de la Stavka ne sont pas arrêtées à ce jour, même si je peux évidemment confirmer le déclenchement courant avril d’une offensive sur l’un des secteurs importants du front. » On appréciera la précision de la formule. Et même s’il semble finalement que ce secteur important n’est pas, une fois encore, les Balkans, le manque de coopération soviétique n’en est pas moins une pénible déception pour le commandement allié. Quand ses interlocuteurs osent se plaindre du manque de transparence sur les projets du 18e GAA, Montgomery finit par quitter la salle, blême de frustration.
On en restera là. Béthouart essaie encore un peu, mollement, d’obtenir quelque chose, sous le regard de son homologue grec qui sait bien, lui, que les communistes ne sont pas des gens de confiance ! Tant pis, donc, pour les multiples opportunités d’opérations en commun qu’offrait la géographie : prise de flanc, tenaille, encerclement dans les Carpates. Tant pis pour les frontovikis qui ne bénéficieront pas de l’appui de l’aviation alliée. Et tant pis, surtout, pour les forces yougoslaves de Grenade, qui devront partir seules à l’assaut de la 12. Armee de Löhr et de la 2e Armée hongroise de Jány !

Salve d’éclairs
Hongrie
– Le temps continuellement changeant sur le théâtre balkanique ne gêne pas pour autant les aviations stratégiques alliées, qui lancent un grand raid sur les usines d’armement de l’île Csepel, au sud de Budapest.
Les Liberator de la 60e EB (L) Dauphiné sont engagés pour frapper le régime hongrois, sous la couverture fournie par la 10e EC (P) Poniatowski. A Marseille, où on a suivi, avec stupéfaction puis avec déception, les événements de Walkyrie, on est fort déçu de l’attentisme hongrois… Budapest a longtemps eu de bonnes relations avec la France, qui regrette d’autant plus l’obstination du régime Horthy à soutenir le Reich dans sa lutte. « L’un des derniers véritables pays d’Europe ! Quel désastre, quel naufrage ! Et pourtant, la Hongrie est européenne ! Et c’est en Europe, de l’Atlantique jusqu’à l’Oural, que se jouera le destin du Monde ! » a pesté le président du Conseil lui-même.
L’Armée de l’Air a donc à cœur de faire comprendre une fois de plus son erreur au gouvernement hongrois. Et le message est d’autant plus éloquent que les appareils français sont associés pour ce raid à des bombardiers soviétiques ! En effet, partis de Roumanie et dûment escortés par les Tchèques de la 9e EC Bohême-Moravie, Il-4 et Tu-2 sont de retour. Les cent vingt appareils frappés de l’étoile rouge sont même accompagnés par une vingtaine d’avions roumains et une dizaine de bulgares – pour tous, c’est le premier engagement. L’intérêt de cette participation est bien davantage de montrer aux actualités les nouveaux insignes nationaux au côté des étoiles soviétiques que de peser sur les événements. Moscou envoie ainsi aux Hongrois un message fort clair : ils doivent rejoindre maintenant la communauté des alliés est-européens de l’URSS, ou s’attendre à être écrasés.
Au total, deux cents bombardiers environ survolent les nuées à la recherche d’une trouée permettant de frapper l’objectif. La défense aérienne de Budapest fait de son mieux pour protéger les installations visées, cruciales pour l’effort de guerre. Le 2/1 envoie ses Bf-109 G, le 1/1 ses MAVAG (le capitaine György Újszászy attend toujours désespérément ses chasseurs de remplacement) et le 4/2 Ungvar ses nouveaux Me 210-Ca tout frais sortis d’usine. Heureusement pour elles, les formations traditionnellement affectées à la défense de la capitale hongroise sont renforcées d’avions tout juste rapatriés du Front de l’Est.
La rencontre a lieu au nord de Kecskemét, dans la plaine danubienne. La bataille aérienne qui s’ensuit marquera les forces aériennes hongroises. Les chasseurs magyars assaillent courageusement l’escorte, tentant d’ouvrir le passage aux Me 210, plus lourds mais bien mieux armés. L’affrontement va durer près d’une heure – il n’empêchera pas les bombardiers de frapper les usines de Csepel, avec une précision modérée mais compensée par le nombre important d’appareils. Mais les pertes seront lourdes des deux côtés.
Au soir, chacun peut faire le bilan. Les Alliés d’abord : les Tchécoslovaques, en couverture des Soviétiques, ont porté l’essentiel du fardeau, les Hongrois ayant considéré un peu vite qu’ils s’agissait là des proies les plus faciles. Ils perdent 6 des leurs, et revendiquent en retour 9 adversaires – le capitaine Josef Stehlik atteint les 8 victoires et le lieutenant-colonel Frantisek Dolezal, patron du GC I/9 Prague, en est à 13 ! Les bombardiers venus de l’est n’ont perdu que 3 Il-4 et 2 Tu-2 – un bilan très léger eu égard à l’intensité de l’affrontement. La propagande soviétique mettra ce combat en valeur pour affirmer une « camaraderie fraternelle » entre les deux pays.
Plus haut dans le ciel, le Poniatowski a moins souffert – 3 pertes pour 7 avions détruits (dont 4 pauvres Me 210). Les capitaine Stanislaw Brzeski et Boleslaw Michal Gladych montent d’un cran leur palmarès : respectivement 12 et 17 victoires. Les Hongrois, manquant d’entraînement pour cet exercice, n’ont pas réussi à abattre le moindre quadrimoteur. Les mitrailleurs des B-24, fidèles à leurs exagérations, n’annonceront pas moins de 15 bimoteurs abattus, plus que l’effectif total du 4/2 ! La réalité est plus modestement de trois appareils (un autre a été victimes des mitrailleurs soviétiques).
Mais les aviateurs magyars n’en font pas moins grise mine. Les escadrilles de défense ont été durement saignées. Le 2/1 a perdu cinq Bf 109, le 1/1 sept MAVAG… Quant au 4/2 Ungvar, c’est l’hécatombe : huit Me 210-Ca, soit les deux tiers des effectifs ! Et même si la DCA a abattu deux Soviétiques et un Liberator, le score total est de dix-sept avions alliés abattus contre vingt hongrois. Même si les chiffres des pertes alliées sont assez nettement surévalués par l’état-major, chacun est conscient que la Magyar Királyi Honvéd Légierő ne tiendra pas longtemps à ce rythme (2).
Maigre consolation, le lieutenant Tibor Papp (de la 2/1) fait son entrée parmi les as, avec un NA-89 polonais abattu. Son supérieur à la 2/1, le capitaine Pal Iranyi, emporte un Tu-2 et le devance d’une victoire. Quant au capitaine György Újszászy, il a réussi l’exploit de descendre un Il-4 malgré la féroce défense de la 9e EC et en dépit d’un appareil outrageusement dépassé. Il a désormais 8 victoires. Mais la vedette de la journée est bien le sergent-chef Dezso Szentgyorgyi, vétéran du Front de l’Est : à peine arrivé dans la 2/1 à titre provisoire, il s’est payé le luxe, sur son Bf 109F pourtant fatigué, d’expédier deux des Mustang polonais ! Szentgyorgyi atteint ainsi 7 victoires. Mais il ne fêtera pas son succès ce soir là – trop de camarades manquent à l’appel.
Enfin, alors qu’à Budapest, le vitez István Bánfalvy fait le point avec l’amiral Horthy lui-même sur les combats de la journée, les sirènes d’alerte sonnent encore ! Ce sont les Britanniques des Sqn 104 et 149 qui arrivent. Ce sont les installations radar du mont Gellért qui sont visées, mais les bombes frappent sans efficacité la vénérable citadelle et débordent largement sur les quartiers d’habitation aux alentours. Alertées, les “Chouettes” n’attraperont rien cette nuit-là, revenant même avec un appareil endommagé par l’un des Beaufighter d’escorte !
Au matin, 147 Budapestois ont péri, 500 sont sans abri et la production des usines de l’île Csepel va être nettement amoindrie. Des leçons seront bien évidemment tirées de ce fiasco – la première étant que le Me 210-Ca n’a décidément pas sa place de jour face aux Occidentaux. Les restes de la 4/2 Ungvar seront redéployés vers l’est, afin de faire de l’appui au sol.
De plus, Bánfalvy va non seulement devoir accélérer le redéploiement des chasseurs du Front de l’Est, mais aussi former une nouvelle unité destinée à défendre spécifiquement la Mère Patrie. Ce sera la 101e escadre “Pumas rouges”, basée à Veszprém, sur les rives du lac Balaton, et confiée au colonel Heppes Aladár. Charge à ce vétéran, premier officier pilote des nouvelles forces hongroises (sur Fiat CR-32, à l’époque) de trouver des pilotes et des avions… et de faire vite.

Vojd, le dormeur s’est réveillé !
Prijepolje
– Le mauvais temps n’a guère d’influence sur cette bataille qui oppose essentiellement des unités d’infanterie. Prijepolje est désormais le point de fixation de toutes les forces du secteur. La 2e DI Vrbaska du colonel Mirko Greguric fait face pratiquement seule aux assauts furieux du 1er Corps “prolétarien” de Koča Popović au grand complet, tout en étant prise de flanc à l’ouest par le 3e Corps “bosniaque” de Kosta Nađ.
Certes, le 1er CA d’Ivan Brozovic monte en urgence de Plav et la 1ère DI Savska est en train d’évacuer Užice… Mais les renforts ne seront pas sur place avant le soir du 23 au mieux, même à marche forcée ! Les hommes de la Vrbaska, qui firent défaut, en 1941, à l’armée royale, ne peuvent compter pour les soutenir que sur les débris du 4e CA, qu’il faut d’ailleurs le plus souvent surveiller et encadrer…
La lutte reprend dès le matin. L’élite de l’AVNOJ monte à l’assaut sous les harangues de leurs commissaires, face aux soldats oustachis réguliers les plus expérimentés. Sous un ciel sombre et lourd, les avions de la ZNDH promis par le commandement croate ne se montrent pas, et sans surprise, les forces du NDH doivent finir par reculer vers la plaine de Ratajska, ne serait-ce que pour éviter de se faire encercler – ils sont assaillis sur leurs arrières par des soldats italiens particulièrement hargneux.
Au soir, la Vrbaska a reculé de 5 kilomètres – c’est peu mais c’est un début. Et Nađ de relancer ses troupes dès cette nuit, pour prévenir toute évasion de ses adversaires, qu’il veut anéantir. Le 1er Corps “prolétarien” a beaucoup donné de son côté ; il se contentera pour l’instant de harceler l’ennemi et de se préparer à cueillir les Oustachis descendant du nord.
……….
Nikšić – La 2e Division “prolétarienne” de Peko Dapcevic débouche de l’est, sans que les hommes de la 373. ID parviennent à les arrêter, pressés qu’ils sont au nord par la 3e Division “de choc” de Pero Cetkovic. En infériorité numérique et avec une supériorité en matériel bien plus faible que d’habitude (c’est tout nouveau), les légionnaires reculent pas à pas… mais ils reculent. Des combats furieux se déroulent toute la journée autour du mont Trebjesa, éminence dominant la ville de ses 752 mètres et point d’observation inestimable pour qui l’occupe.
Alors que la nuit tombe, Nikolaus Boicetta a un entretien… viril avec son supérieur Ivo Herenčić. Il semble évident au chef de la Tigar Divizija qu’il sacrifie des hommes et du matériel pour rien, dans l’attente d’un arbitrage de Zagreb et d’une éventuelle intervention des SS. Face à lui, Herenčić est un politique, ancien commissaire pour l’Herzégovine ayant obtenu son poste à la loyauté et après un passage dans la Garde nationale. Il est plus calé en interrogatoire de prisonniers tchetniks qu’en tactique… Il finit avec réticence par autoriser la 373. ID à « procéder à un repli vers les monts au sud, entre Bogetići et Broćanac Nikšićki ». Une solution tactique provisoire, qui laisse libre la route de Trebinje puis de Dubrovnik. Les légionnaires se retirent sous le couvert de l’obscurité, harcelé par les hommes de l’AVNOJ qui prennent possession de la ville ravagée. Postés aux cols, ils attendront l’arrivée du reste de la division, prévue pour demain.

La stratégie de la tension
Belgrade
– La capitale yougoslave libérée est le théâtre de plusieurs attentats dans le vieux Belgrade et aux abords de l’église Saint-Sava. Plusieurs explosions retentissent à quelques minutes d’intervalle. Il est douteux qu’un feu d’artifice aussi coordonné soit dû à des projectiles non explosés, comme on en trouve pourtant beaucoup dans les ruines…
Hélas, cette fois-ci, la mort frappe chez les réfugiés : 11 personnes sont tuées, dont un enfant de 5 ans. Cette tragédie déclenche, sous la pluie et dans la boue, un mouvement de colère de la part de membres de la communauté serbe, qui invoquent le souvenir du roi Alexandre avant de se lancer dans un véritable pogrom contre les minorités croate et bosniaque présentes dans la ville. Les policiers militaires britanniques, parfois aidés par leurs collègues yougoslaves, s’interposent, non sans difficultés. Et même si on ne déplore pas d’autres victimes, hormis quelques contusions et nez cassés, l’atmosphère dans Belgrade devient chaque jour un peu plus irrespirable.
………..
Belanovica (Serbie) – Le corps franc de Jevrem Simic, composé en majorité de membres de l’ancienne force d’assaut de Mihailovic, quitte le front de la Save pour descendre vers Užice et la région où s’affrontent AVNOJ et Oustachis. Il s’agit bien sûr d’évaluer la situation et d’affronter les forces du NDH – rien de plus.

Cedant armas togae
QG du 18e GAA, Athènes
– Devant les responsables de son groupe d’armées, Bernard Montgomery torture son stick sans mot dire, au rythme de la pluie qui s’abat sur les fenêtres de la salle de conférence. Une fois encore, il est furieux de la tournure que prennent les événements – lui, si méthodique et planificateur, court une fois encore après le train de la Politique, qui ravage ses plans délicatement ouvragés. Finalement, il rompt le silence.
– Messieurs, comme vous le savez, j’ai eu l’insigne honneur de rencontrer brièvement Sa Majesté, lors du récent… événement mondain organisé à Belgrade et auquel il nous a bien fallu tous participer. Le Roi [inutile de préciser qu’il s’agit de George VI et non d’un quelconque roitelet balkanique] m’a fait part de ses vives préoccupations sur la situation du royaume de Yougoslavie, et – je cite ses mots – de sa crainte de voir nos forces se perdre dans les méandres et les vicissitudes de la région. Paroles de sagesse, évidemment, mais pouvait-il en être autrement ?
J’avais donc prévu, jusqu’à hier au soir, de vous tenir le discours habituel : rien ne change à nos plans, que Mister Tito le veuille ou non ! Hélas…
[Le stick plie presque à se rompre sous la contrariété.] Hélas, j’ai reçu vers 8 PM un coup de fil d’une très haute personnalité que je ne nommerai pas. Cette personnalité – qui s’est d’ailleurs prévalu du soutien de la République française [œil noir vers Béthouart] – estime que l’offensive en cours de l’AVNOJ nous offre des perspectives, hem, « historiques » pour l’avenir. Quel avenir ? En quoi cela-concerne-t-il notre action ? Je n’en sais rien. Mais je me vois désormais contraint de définir avec vous le moyen d’aider le prétendu maréchal Tito sans bouleverser nos plans et surtout sans interrompre Perun ! Est-ce clair ?
C’est très clair – une solution a minima n’impliquant pas de grande manœuvre et certainement pas le déclenchement anticipé de Veritable – ni la logistique (compliquée sur les hauts plateaux), ni les plans alliés ne l’autorisent. De surcroît, agir ouvertement au profit des partisans reviendrait clairement à mettre toute la 2e Armée française au service de Tito, ce qui est clairement inacceptable. Chacun y va donc de son idée – Béthouart en premier.
– Sans aller jusqu’à lancer Veritable, nous pourrions accompagner les mouvements de l’AVNOJ en avançant dans le vide pour garantir ses flancs et lui fournir ponctuellement un appui. Il semble que des forces croates seraient presque encerclées dans le sud de la Serbie, nous pourrions compléter cet encerclement… Et, si cela ne gêne pas notre propre ravitaillement, nous pourrions aider à sa logistique.
– Eventuellement… sauf pour ce qui est de la logistique ! Je n’ai pas de quoi ravitailler suffisamment mes propres troupes, je ne vais quand même pas assurer le service à domicile pour des Partisans communistes ! D’ailleurs, qui sait comment ils vont nous accueillir ? Je me souviens trop bien de leurs… camarades grecs, moi !

Tedder souffle : « Le Sqn 34 (sud-africain) pourrait intensifier ses parachutages… Et nos avions pourraient, si le temps le permet, assurer aux Partisans un appui aérien, grâce au concours de nos hommes postés sur place ? »
– Sans que cela ait la priorité sur
Perun, Air-Marshall ! Mais si vous avez assez d’avions pour cela, allez-y !
Le général Panagiotis Spiliotopoulos n’est pas le plus enthousiaste à l’idée d’une offensive conjointe de l’AVNOJ et des forces royales grecques. Il craint un incident, ou à l’inverse une contamination – tous deux seraient proprement désastreux dans le climat tendu où se trouve son pays. Mais il préfère s’appuyer sur des arguments techniques plutôt que politiques – ces derniers risqueraient bien trop d’énerver son chef …
– Contentons-nous du minimum, en attendant de voir. Il y a deux possibilités : soit les Partisans se font battre à plates coutures – auquel cas il ne servirait à rien de tenter de les soutenir – soit ils détruisent le centre du dispositif croate en Bosnie – dans ce cas, il sera possible, avec des forces préparées et ravitaillées, disposant de stocks suffisants, de pousser jusqu’à Sarajevo et Split !
Ce qui n’est pas le but de Veritable. Mais après tout, si ce sont d’autres qui fournissent le gros de l’effort…
– Nous allons faire ce que vous suggérez, gentlemen. Avancer dans le vide, apporter un soutien d’artillerie et d’aviation dans la mesure de nos moyens, et surtout accélérer la préparation de nos troupes, à l’affût d’un coup à porter à l’Axe mais sans rien offrir gratuitement à ce prétendu maréchal. Il n’aura qu’à se plaindre à ses amis de Moscou !
Montgomery lève la séance et disparait dans les couloirs comme une bourrasque à béret, déclenchant de discrets mouvements de panique chez tous ceux qui le croisent. On veut lui refaire le coup de Brasic, mais pas question de se laisser embourber une fois encore puis de porter le chapeau. L’expérience nourrit !


Notes
1- Notamment, lors de combats contre la brigade Niksic (relevant de l’autorité de Mihailovic), Peko Dapcevic fit exécuter 90 % des prisonniers faits par son unité, les autres étant renvoyés vers leurs lignes après avoir assisté au massacre pour mieux faire passer le message…
2- Les chiffres de production sous licence des deux dernières années ont été vraiment catastrophiques : en 1942, les usines d’aviation hongroises n’ont produit en tout et pour tout… qu’un Bf 109 et un Me 210 ! L’année 1943 a vu une amélioration importante, mais encore très insuffisante : 92 Bf 109 et 33 Me 210 Ca. Encore faut-il rappeler que la moitié de la production de monomoteurs est destinée à l’Allemagne au titre de la sous-traitance !


Dernière édition par Casus Frankie le Mer Déc 08, 2021 00:32; édité 1 fois
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Hendryk



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Vous abreuverez la terre de nos ancêtres de leur sang. Et alors que leur pathétique dernier souffle montera aux cieux, nous surgirons de nos ruines et de nos tranchées, et ils sauront…
Ils sauront…
Que la Croatie n’appartient qu’aux Croates ! »

Je vois qu'on multiplie les références à certaine oeuvre de science-fiction.
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John92



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 21:28    Sujet du message: Répondre en citant

Relecture et propositions
(en violet, pour attirer l'oeil, mes interrogations de rooky)
21 mars

petit doute sur 2A-20 (P sans doute) et un B25 (F sans doute) touchés par flak, précédemment on parlait de A-30. Peut être précisé entre parenthèses, la nationalité, comme je viens de le faire, pour les lecteurs pas trop au courant de l’ODB
...
Le choix de la capitale slovène ne doit absolument rien aux actions de Tito, et encore moins à celles de Pierre. Il y a longtemps que Ljubljana – le principal nœud de communication entre Autriche et Croatie (avec Trieste) – aurait dû subir la colère du Dieu des éclairs, si les éléments n’en avaient décidé autant (autrement ?)
...
Dans ce but, le 18e GAA a sollicité par l’intermédiaire de Londres (à mettre en incise ?) l’envoi d’une mission diplomatique soviétique à son GQG, afin de préparer la future campagne de printemps.

Dans leur course vers la sécurité, serrés de près par les Partisans, ils rencontrent à Bistrica les premiers éléments des Brigades (brigades ?) territoriales du Domobran – voyant fuir leurs camarades, les arrivants ont tôt fait de manœuvrer à leur tour dos à l’ennemi, pour rejoindre en courant l’aile protectrice du 2e CA !

Le général monténégrin avance en tête de son unité – il a acquis dans la région, durant ses combats menés en 1943 contre les Tchetniks, une certaine réputation de cruauté (des espaces en trop ou alors manque les … (3 points de suspension))et tient à l’honorer.

C’est pourquoi le Poglavnik a ordonné d’organiser en urgence une parade militaire qui mettra en vedette les nouvelles recrues de la Garde nationale (Nationale ?pour rester sur le délire Majuscule), sous les objectifs de la Hrvastsi Slikopis et devant tous les journalistes sur qui on pourra mettre la main.

22 mars

Il a simplement été désigné, avec son unité, pour garder le flanc le plus secondaire du théâtre le plus négligé de toute l’armée allemande. Seule consolation – il le comprendra très vite – il n’a pas vraiment à se préoccuper de ce qui se passe en Bosnie. Comme jadis (proposition d’ajout) avecl’Albanie, puis la Serbie, la Heer semble bien avoir définitivement abandonné cette terre qu’elle n’a plus les moyens de défendre et qui n’a jamais rien apporté au Reich hormis de la frustration.

Que le général Slavko Štancer est donc contrarié ce matin, seul dans son bureau avec la pluie qui frappe à ses carreaux ! Les forces du NDH font face aux seuls Bolcheviques (bolcheviques ? (voir phrase ci-dessous ou pas de majuscule) , et le centre de la Bosnie semble déjà leur échapper !
Opportunistes inquiets
Monténégro
– La pause n’aura pas été longue pour l’armée nationale monténégrine de Sekula Drljević – celle-ci vient d’être sollicité (sollicitée) par Zagreb pour aller « dans les plus brefs délais » tenir la région de Plav, en remplacement des forces du 1er CA croate, qui montent au front combattre les bolcheviques (pas de majuscule ici).

Opportunistes peu fiables
Rijeka/Fiume (côte de l’Adriatique)
– Sans être en aucune manière informé des multiples démarches entreprises auprès des Alliés par nombre de responsables oustachis, le “commandant” Ernest Peterlin, de la Domobranci (la Garde nationale slovène (« harmonisation des majuscules ?)) rencontre en toute discrétion le capitaine John Milodragovich, de la mission “Ranger” commandée par le colonel MacDowell, de l’OSS.

La défense aérienne de Budapest fait de son mieux pour protéger les installations visées, cruciales pour l’effort de guerre. Le 2/1 envoie ses Bf-109 G, le 1/1 ses MAVAG (le capitaine György Újszászy attend toujours désespérément ses chasseurs de remplacement) et le 4/2 Ungvar ses nouveaux Me 210-Ca (Ca ? je ne connais pas cette version)tout frais sortis d’usine.
...
Au soir, chacun peut faire le bilan. Les Alliés d’abord : les Tchécoslovaques, en couverture des Soviétiques, ont porté l’essentiel du fardeau, les Hongrois ayant considéré un peu vite qu’ils (qu’il)s’agissait là des proies les plus faciles.

La réalité est plus modestement de trois appareils (un autre a été victimes (victime)des mitrailleurs soviétiques).

Et même si la DCA a abattu deux Soviétiques et un Liberator (je vais faire mon chieur, mais il est du Bretagne, donc Libérateur ?), le score total est de dix-sept avions alliés abattus contre vingt hongrois.

Face à lui, Herenčić est un politique, ancien commissaire pour l’Herzégovine ayant obtenu son poste à la loyauté et après un passage dans la Garde nationale (harmonisation majuscule ?).

Une solution tactique provisoire, qui laisse libre la route de Trebinje puis de Dubrovnik. Les légionnaires se retirent sous le couvert de l’obscurité, harcelé (harcelés)par les hommes de l’AVNOJ qui prennent possession de la ville ravagée. Postés aux cols, ils attendront l’arrivée du reste de la division, prévue pour demain.

Hélas, j’ai reçu vers 8 PM un coup de fil d’une très haute personnalité que je ne nommerai pas. Cette personnalité – qui s’est d’ailleurs prévalu du soutien de la République française (Française, perfide albion) [œil noir vers Béthouart] – estime que l’offensive en cours de l’AVNOJ nous offre des perspectives, hem, « historiques » [i]pour l’avenir.

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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 22:10    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk commence à bien me connaître décidément. Ceci étant - ça convient parfaitement - il y a une citation bien plus littéraire de la part de notre ami oustachi,
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John92



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 22:44    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Hendryk commence à bien me connaître décidément. Ceci étant - ça convient parfaitement - il y a une citation bien plus littéraire de la part de notre ami oustachi,

"Après tout, à sa naissance, il n’est guère donné à l’homme qu’un seul droit : celui de choisir sa mort."
(Je tente. Si, j'ai bon; puis-je avoir la référence SVP?)
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Déc 07, 2021 23:03    Sujet du message: Répondre en citant

Le cercle rouge de Melville bien évidemment. Et quand on voit Bourvil, ça fait encore plus bizarre.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 00:25    Sujet du message: Répondre en citant

Tu veux dire, Bourvil dans un rôle noir ? Alors tu n'as pas vu le Miroir à Deux Faces, avec Bourvil et Michèle Morgan. Brrr !

Cela dit, pourrais-tu donner ta première référence ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 00:51    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:

petit doute sur 2A-20 (P sans doute) et un B25 (F sans doute)
...
Dans leur course vers la sécurité, serrés de près par les Partisans, ils rencontrent à Bistrica les premiers éléments des Brigades (brigades ?) territoriales du Domobran (coupe)

Le général monténégrin (coupe) (des espaces en trop ou alors manque les … (3 points de suspension))et tient à l’honorer.

Comme jadis (proposition d’ajout) avecl’Albanie, puis la Serbie, la Heer semble bien avoir définitivement abandonné cette terre qu’elle n’a plus les moyens de défendre et qui n’a jamais rien apporté au Reich hormis de la frustration.

Que le général Slavko Štancer est donc contrarié ce matin, seul dans son bureau avec la pluie qui frappe à ses carreaux ! Les forces du NDH font face aux seuls Bolcheviques (bolcheviques ? (voir phrase ci-dessous ou pas de majuscule) , et le centre de la Bosnie semble déjà leur échapper !

Le 2/1 envoie ses Bf-109 G, le 1/1 ses MAVAG (le capitaine György Újszászy attend toujours désespérément ses chasseurs de remplacement) et le 4/2 Ungvar ses nouveaux Me 210-Ca (Ca ? je ne connais pas cette version)tout frais sortis d’usine.
...
Et même si la DCA a abattu deux Soviétiques et un Liberator (je vais faire mon chieur, mais il est du Bretagne, donc Libérateur ?), le score total est de dix-sept avions alliés abattus contre vingt hongrois.


L'OdB détaillé sera pour avril.
Les A-20 sont des A-20G Havoc français et les B-25 des B-25D polonais.

Les capitales : une longue fréquentation (en tout bien…) de secrétaires de rédaction très compétentes (oui, le métier est très féminin et non, ce n'est pas du secrétariat tel qu'on l'entend d'habitude) m'a appris entre mille autre choses ésotériques qu'on met une capitale aux substantifs et au premier adjectif (si celui-ci est aussi le premier mot). Le Parti nazi (ou le Parti communiste). La Garde nationale slovène. La Grande Alliance. La République française.
Bien sûr, il y a des hérétiques, comme ceux qui tiennent à "les Etats-Unis" au lieu de "les Etats-unis" en expliquant que (1) c'est le même mot, il y a un trait d'union ou (2) en anglais, United est le premier mot (jésuite, pas vrai ?).
Vu le nombre de mots dans la FTL, je crois pouvoir dire que j'aurais une note très correcte si nos archives devaient subir un examen de secrétariat de rédaction. Mais pas 20/20 bien sûr…

Espaces en trop : c'était la place d'un appel de note, j'ai corrigé.

Comme jadis l'Albanie : ce qui est sous-entendu, c'est "la Heer a abandonné"

Bolcheviques, Nazis, etc - l'utilisation des capitales me semble convenable (quand il s'agit de substantifs bien sûr), même s'il m'arrive d'en oublier.

Me 210-Ca = je laisse à Demo Dan le soin d'expliciter.

Liberator = je n'emploie en général Libérateur que quand je me place nettement du côté français. Du point de vue des Hongrois, ils ont abattu un Liberator !
(Oui je sais je navigue un peu à vue, là)
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 09:35    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
C’est très clair – une solution a minima n’impliquant pas de grande manœuvre et certainement pas le déclenchement anticipé de Veritable – ni la logistique (compliquée sur les hauts plateaux), ni les plans alliés ne l’autorisent.


Pas très clair, ça...?
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houps



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 09:56    Sujet du message: Répondre en citant

Avec une répet. ?

"... déclenchement que ni... ni... n'autorisent." Question
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 10:40    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord, mais l'ensemble fait bizarre, le seul verbe de la phrase étant dans la répétition?
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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 11:03    Sujet du message: Répondre en citant

Contextualisons, ce qui donnerait :

" Je n’en sais rien. Mais je me vois désormais contraint de définir avec vous le moyen d’aider le prétendu maréchal Tito sans bouleverser nos plans et surtout sans interrompre Perun ! Est-ce clair ?
C’est très clair – une solution a minima n’impliquant pas de grande manœuvre et certainement pas le déclenchement anticipé de Veritable – déclenchement anticipé que ni la logistique (compliquée sur les hauts plateaux), ni les plans alliés n’autorisent. "...

Malgré le temps bouché de ce jour (si on peut parler de jour !) nous avons :

"c'est très clair"
qui renvoie à :

"Est-ce clair ?"

qui fait référence à : " définir avec vous le moyen d’aider le prétendu maréchal Tito sans bouleverser nos plans..."


QEADM ? (bis, je n'y peux rien)

Le "-" précédant " une solution" pouvant avantageusement laisser la place à ":"
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 11:20    Sujet du message: Répondre en citant

Ciel bleu sur le Noooord, donc clair. Laughing

Il est clair qu'un des deux tirets me semble de trop...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Déc 08, 2021 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Liberator - les hongrois sont habitues à des raids américains. Ils anticipent donc l'USAAF,
Le me 210Ca existe OTL comme FTL. Il s'agit de la version 'sous licence' du 210 allemand, produit par les manufactures aéronautiques du Danube. L aviation d attaque hongroise est anémique : des capron 301 et des junker 86. Pris à la gorge par leurs besoins non pourvus (personne n a rien à vendre !), les magyars ont récupéré les 25 avions prêts, les 200 cellules "en état divers" (,non achevées et sous des références variées !). Ils les ont retapé et en produiront environ 173 de plus par an OTL (moins FTl ...). Ce qui permet aux hongrois d avoir quelque chose d à peu près modernes ... et aux allemands de se faire payer des cellules puis un projet abandonnés. Sympa... Même si, aux dernières nouvelles, le reich va donner aux hongrois des 110 G. Comme quoi... il y a une note qui traîne sur tout cette affaire dans la chrono.
Et enfin, concernant l'autre référence, les envolées lyriques et haineuses du patriarche Visari (Killzone - on en a déjà parlé) sont une source inépuisable d inspiration pour moi. Mais attention ! Ces discours sont aussi des chimères, avec de vrais bouts de Pavelic dedans ! D ailleurs, ce sont les moins inspirés ... comme quoi, bis ....
Et pour conclure, Casus, ce que je voulais dire, c est que ça fait bizarre quand on sait que Bourvil est mort juste après. Comme un message.
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