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Le Front Russe, Février 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 18:04    Sujet du message: Répondre en citant

Alors déjà merci. Effectivement, Front de l'Est serait sans doute plus exact - mais je laisse la main sur ces sujets aux administrateurs.
Concernant Wytold Krymer "Tolek", mon grand oncle, c'est ... compliqué. Même moi, qui suis de sa famille, je ne sais pas précisément ce qu'il a fait en 44. Dans les Balkans 43, c'était du roman, ca passait. Là ...
Merci Bob, je viens d'avoir une idée.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 18:57    Sujet du message: Répondre en citant

28 février
Opération Volodino
Face à l’Ostwall
Lituanie et Prusse orientale (HG Nord)
– La bruine trempe l’Ostwall voulu par Hitler, qui se matérialise à grande vitesse. Cela pourrait paraître rassurant pour la Heer, mais c’est surtout pour elle un retour au point de départ après moins de deux ans d’efforts.
A l’aile gauche de la 18. Armee, le XXVI. AK (Ernst von Leyser) est désormais bien en place sur les berges du Niémen : 61. ID, 217. ID et 206. ID, dans l’ordre où elles se trouvaient à peine une semaine plus tôt 55 kilomètres plus au nord. Des marais au nord d’Heinrichswalde jusqu’à Ragnit en passant par Tilsit, les divisions de Landsers mettent déjà la main à la pâte pour édifier une fortification vouée à durer – cette fois, on ne l’abandonnera pas.
Face à elles, à Pagėgiai, la 4e Armée (Nikolai Gusev) et le 12e Corps Blindé (Vasily Butkov) assument – sans grande perspective pour l’heure, mais avec flegme – leur nouveau rôle de gardes-frontière sur l’ancienne ligne de démarcation germano-soviétique. Le 1er Front de la Baltique est en ligne – mais tant que le verrou de Memel n’aura pas sauté, le Niémen restera de toute façon impraticable, alors…
Un peu plus au sud-est, le I. AK (Otto Wöhler) a eu un peu plus loin à marcher, mais il arrive lui aussi à destination, avec d’autant moins d’inquiétude que la 19. Waffen-GrenadierBrigade der SS (lettische) du SS-Oberführer Nikolaus Heilmann est déjà en place ; elle formera la réserve. Pour faire simple, la 11. ID (Siegfried Thomaschki) ira à Haselberg, et la 21. ID (Gerhard Matzky) un peu au nord de Gumbinnen. En face, la 7e Armée d’Alexey Krutikov, qui a fini de passer à Jurbarkas, se déploie à peine dans la région de Šakiai.
Elle ne risque pas d’être immédiatement menaçante – même pas pour le XXXVIII. AK (Kurt Herzog), qui a enfin touché l’Ostwall et approche de Gumbinnen avant de poursuivre vers Luks. Il aura 80 kilomètres à couvrir ! Un secteur substantiel, c’est vrai… Mais le terrain n’est pas franchement favorable à l’offensive, tandis que les réserves blindées (184. StuG Abt et 505. schw. Pz. Abt) sont toutes proches. Destination, donc, Goldap et Treuburg – deux futures villes-forteresses. En face, le 15e Corps Blindé (Fiodor Rudkine) entre dans Vilkaviškis, avec la 42e Armée (Vasily Morozov) sur ses talons.
Un peu plus exposée aux poursuites, la 16. Armee de Christian Hansen n’est pas moins véloce que son équipière, bien sûr, en dépit des frappes aériennes, qui la contraignent à manœuvrer bien davantage la nuit que le jour. Le X. AK (Thomas-Emil von Wickede) est passé au travers du XXVIII. AK ; il descend à présent vers Gumbinnen, localité décidément très fréquentée par les temps qui courent… Plus à l’est, la XXVIII. AK (Herbert Loch) presse lui aussi le pas vers Gumbinnen, abandonnant définitivement Vilkaviškis aux communistes. Enfin, le II. AK (Paul Laux) traverse Marijampolė avec la Kurland et le 655. schw. Pzr Abt. Vite, car malgré le terrain et la lenteur de l’avance pesante du 2e Front de la Baltique sur l’axe Lukšiai - Sasnava (Kirill Meretskov n’est pas plus aidé qu’autrefois par les engorgements !), la situation de la 2. Armee, plus au sud, évolue rapidement.
………
Secteur de la 2. Armee (Marijampolė, Lituanie) – De fait, la troupe de Carl Hilpert ne couvre plus du tout le flanc droit du HG Nord. Elle se replie en hâte vers Suwałki avant de risquer une fois encore d’être broyée entre deux Fronts ennemis. La tentative de la veille, menée par la 63e Armée de Vasily Kutzenov, a laissé des traces…
Le XXIII. ArmeeKorps (Hans von Funck) se sépare donc en urgence de ses sauveurs de la veille pour descendre vers Kalvarija avec l’infanterie soviétique sur ses traces, tandis que le Groupement Oslikovski reprend sa route vers l’est au côté des premiers éléments de la 3e Armée de Chars (en l’espèce, le 2e Corps Blindé de la Garde d’Ivan Vovchenko). Les T-34 quittent Prienai pour foncer vers Igliauka… soit une trentaine de kilomètres à peine au nord-est de Funck, alors que le VIII. ArmeeKorps (Gustav Höhne) s’est largement écarté de l’axe de progression ennemi. De fait, ce dernier est déjà en Pologne, à Dusznica ! Le XXIII. AK se retrouve donc dangereusement isolé… Mais ce n’est pas grave : le Führer l’a dit, les Rouges sont militairement des incapables – et toute cette offensive bolchevique est décidément bien brouillonne !
La preuve : du côté d’Alytus, l’Armée Rouge a désormais un boulevard pour progresser vers Kalvarija et frapper de flanc le XXIII. AK… Mais elle ne le peut pas, faute de chars à cet endroit ! La 20e Armée de Vladimir Kurassov entre à peine à Simnas – loupant donc de peu le VIII. AK ! Quant au 10e Corps Blindé – qui aurait pourtant pu exploiter ! – il se trouve désormais quelque part vers Giby, confronté à une résistance grandissante de l’arrière-garde du LXI. AK. Celle-ci profite du terrain pour gagner du temps sur la route de Suwałki… Le temps nécessaire, par exemple, au LIII. ArmeeKorps (Friedrich Gollwitzer) pour rallier !
Face à ce tableau désespérant d’occasions manquées, le maréchal Joukov s’énerve. Il court dans la forêt le long des lignes de front et se perd souvent dans des détails tactiques, sans vision globale et guère aidé par son ami Vassili Sokolovski – compétent mais qui, lui, travaille surtout en planification !

Course-poursuite
Région de Lida (1er Front Biélorusse)
– Pour le 1er Front Biélorusse aussi, l’ennemi s’est envolé ! Depuis Lida, les 1ère et 3e Armées de la Garde (Ivan Chistiakov et Ivan Zakharkine) progressent sur un large front, Zabolot’- Belitsa, ratissant la péninsule alors que le LXXII. ArmeeKorps (Johann Sinnhuber) a déjà reculé vers Plyanty et Astryna. La 2e Armée de choc, pour sa part, s’est saisi des anciens points de passage allemands et frappe l’ennemi de flanc dans le secteur de Zaloudock.
Face à ce nouvel adversaire – auquel la 359. ID (Norbert Holm) fait face seule ou presque – la 4. PanzerArmee ne peut qu’accélérer son repli. Dans la nuit, son arrière-garde sera déjà à mi-chemin de Skidal (évitant donc la région de Masty : au sud du Niémen, l’Armée Rouge fait déjà la loi !). Devant, la masse mécanisée naguère réunie pour Neptun arrive à Grodno.
Au milieu de cet effondrement, Walter Model tente bien sûr en priorité de dégager la 2. Armee. Pour cela, il prévoit une défense montée par la 4. PzA en trois points principaux : Białystok (le LXII. AK de Carl Rodenburg), Grodno (le LXXII. ArmeeKorps de Johann Sinnhuber et le XL. PanzerKorps d’Eberhard Rodt – mais sans la 22. Panzer !) et Augustów (tout le reste). Le plan est simple : former une ligne de recueil à Augustów en profitant du fait qu’il n’y a dans cette zone que 40 kilomètres de plaine seulement entre les forêts et l’Ostwall, afin de permettre à Hilpert de reculer de façon maîtrisée vers Łomża pendant que les panzers couvrent ses arrières. Le verrou de Grodno, s’appuyant évidemment sur le Niémen, devra tenir jusque-là – les troupes qui s’y trouvent pourront se retirer ensuite elles aussi.
Sur le flanc gauche, tout cela s’entend assez bien. Mais sur le flanc droit, par contre, Model n’espère guère plus que dévier le flot ennemi de Białystok vers Bielsk-Podlaski et le Bug… Le temps pour les formations mécanisées de redescendre au secours de cette 1. PanzerArmee, si mal nommée ! Et aussi, au passage, au secours du pauvre LXII. AK, qui va sûrement connaître bientôt un sacré baptême du feu. Une fois encore, donc le scénario est tristement le même : massacre d’infanterie à peine formée, et course contre la montre de blindés éreintés… Mais qu’y peut le chef du HG Mitte ?

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Confusion

« Embuscade ! La rafale crépite sur la carcasse de Stalingradskiy. Andrei tire au jugé avec la mitrailleuse de bord et l’infanterie saute en hâte de notre plage arrière. Nouvelle rafale : des traçantes, qui passent bien trop haut pour toucher. Je risque un œil par le tourillon pour voir où sont nos camarades… La réponse est : partout autour de notre engin, éparpillés près des chenilles.
Encore des tirs. J’attends l’antichar qui détruira notre engin, alors que Mikhaïl, devant, dégage déjà en accélérant. Je hurle : « Mais nom d’un chien, virez de là ! Dégagez, ils tirent trop haut pour vous toucher ! » En bas, le sergent – le même qui m’offrait une montre le mois dernier ! – me répond « Peut-être bien, mais on a déjà quatre blessés aux jambes ! » (36) Rouler sur nos camarades ou périr ? Fiodor ne lambine pas : notre char est bloqué mais pas sa tourelle ! Il la fait donc pivoter vers le bois le plus proche et y lâche un obus explosif de 85 mm qui fait voler en morceaux plusieurs troncs d’arbres, arrosant les Fascistes qui s’y cachent d’éclats de bois et d’acier. Des hurlements signalent qu’il a visé juste.
A ce moment, enfin, plusieurs fumigènes tombent autour de nous. Pas beaucoup, deux ou trois à peine. Mais c’est assez pour encourager les fantassins qui nous entourent à aller plonger aussitôt dans un fossé quelconque. Fiodor démarre, pendant que Sasha et Nikita cherchent un autre obus explosif et que je referme la trappe. C’est alors qu’un sifflement lourd passe devant nous pour aller détoner plus loin. Un de ces nouveaux antichars portatifs à charge creuse. « Fiodor, vite ! » Nous manœuvrons pour nous éloigner enfin de la mêlée… »

(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)

Opération Vistule-Varsovie
La Walkyrie
Région de Białystok et de Brest (2e Front Biélorusse)
– Poursuite du carnage pour la 1. PanzerArmee – qui va sans doute devoir patienter encore au moins un ou deux jours avant que la 4. PzA puisse venir à son secours…
Le XII. ArmeeKorps d’Edgar Röhricht achève de se désintégrer dans la forêt – la 387.ID, dispersée aux quatre vents, n’existe plus. Seuls une poignée de survivants, parmi lesquels Röhricht, réussissent à fuir vers Białystok. Mais pas Arno Jahr. Cerné dans une fondrière vers Zacisze à la tête d’une poignée d’hommes alors qu’ils longeaient la voie ferrée, ce dernier résiste courageusement avant de succomber sous le nombre – l’Armée Rouge indiquera qu’il s’est suicidé pour éviter la capture. Jahr n’aura ainsi commandé la 387. ID que six jours en tout et pour tout. Indifférente à cette tragédie – il y en a tant sur l’Ostfront – la 3e Armée de Choc de Mikhaïl Purkayev continue de foncer à travers bois et entreprend de contourner Białystok par le nord, en s’avançant jusqu’à hauteur de Święta Woda et Czarna Białostocka, fermant ainsi cette voie d’évasion aux défenseurs de la ville.
Ceux-ci – LXII. AK (Carl Rodenburg), 20. Panzer (Mortimer Von Kessel) et 236. StuG Abt (Major Rolf Brede) – voient justement arriver sur eux une nouvelle vague bolchevique. D’abord, les avions de la 15e Armée aérienne (Nikolai Papivine) frappent les faubourgs sans opposition ou presque (sinon celle d’une météo changeante). Puis viennent les premiers éléments du 7e Corps Blindé d’Alexei Panfilov, encore trop dispersé pour peser mais qui tâte néanmoins déjà les défenses. Et derrière, la 15e Armée entre dans Waliły-Stacja…
Plus au sud, c’est enveloppement et contre-enveloppement. La tentative vers Hajnówka de la 1ère Armée de Chars (Mikhaïl Katukov) échoue quand son 21e Corps Blindé (A.V. Kukushkine) est intercepté près de Narewka par la 23. Panzer (Nikolaus von Vormann) renforcée, tandis que le 1er Corps Blindé de la Garde continue à affronter la 18. Panzer à Zales’e. La situation est donc à nouveau bloquée… Il faudrait théoriquement attendre le 1er Corps Mécanisé (Mikhaïl Solomatin) pour espérer déborder.
Mais ce ne sera pas nécessaire. Car dans la région de Proujany, le XXXIX. PanzerKorps (Otto Schünemann) doit déjà céder face aux efforts combinés de la 4e Armée de la Garde (Ivan Muzychenko) et de la 29e Armée (Alexander Gorbatov). Ces trois divisions d’infanterie, qui avaient déjà commencé à retirer leurs services dès cette la nuit, se rabattent avant d’être débordées sur un axe Šarašova-Linowo, mettant à profit les reliefs et les bois. Mécaniquement, ce mouvement entraîne l’abandon des positions de l’Armee Abteilung Neptun et le repli de celui-ci de Narewka et Zales’e vers Hajnówka et Belyi Lesok. Ainsi est donc fait. Sans regrets – avec la 54e Armée qui suit et le Groupement Pliev qui entre au même moment à Kobryn, cette ligne d’arrêt était de toute façon déjà débordée.
………
Région de Brest (Biélorussie) – La 6. Armee et la 3. PanzerArmee, rudement molestées et très affaiblies mais toujours vivantes, poursuivent leur repli vers le nord. La 6. Armee est désormais dans les bois autour de Velikorita – à moins de 30 kilomètres d’une Brest en état de siège, alors qu’on a repéré l’avant-garde du 2e Front Biélorusse à 45 kilomètres en amont de la Mukhavets. Pour l’instant ça va aller… La 3. PanzerArmee, dix kilomètres en arrière, continue de fermer la marche vers Voujova en dévastant tout sur son passage.
………
Région de Lublin (3e Front Biélorusse) – La 37e Armée (passée du 3e Front d’Ukraine au 3e Front de Biélorussie) continue de se disperser en plaine. Devant elle s’étend une vaste zone non défendue, qu’il convient pourtant de libérer au nom des peuples soviétiques. Les forces de Vasily Chuikov avancent donc toujours plus loin sur la droite de la 4e Choc, jusqu’à Parczew et Sławatycze, le long du Bug.
Du côté de la 4e Armée de Choc, justement, Ivan Maslennikov est toujours empêtré dans le politique et le sordide… Faute de moyens (et d’ordres !) pour accélérer, il doit se contenter d’envoyer ses unités motorisées renforcées de Partisans polonais jusqu’à Radzyń Podlaski, en laissant à d’autres le soin de combattre pour la Vistule. Apparemment, montrer la puissance de l’Union Soviétique à Lublin est prioritaire… Et de de toute façon, la logistique tire la langue ici aussi.
Plus au sud, le repli fasciste de ces derniers jours trouve une conclusion logique : la Vistule est en vue ! Pour la première fois depuis 1921… Mais cette fois-ci, l’Armée Rouge n’est pas aussi désorganisée et son adversaire n’est pas une armée nationaliste en train de se rétablir. Par contre, une fois encore, c’est Rodion Malinovski qui a la gloire d’être en pointe.
A Puławy, la 1. Fallschirm-Panzer Hermann-Göring passe le fleuve – dans l’ordre et la méthode, en dépit d’une énième tentative des chars du 5e Corps Blindé (Semyon Krivoshein). En fin de journée, celui-ci essaye de s’emparer de vive force des ponts avec l’aide d’éléments polonais infiltrés en ville (essentiellement le 8e Régiment d’Infanterie Legionów). L’action, aussi courageuse qu’improvisée (par ailleurs, des affrontements “spontanés” ont éclaté sur toute la périphérie de la ville), échoue, notamment par manque de coordination : les “Aviateurs”, pour la plupart frais et bien ravitaillés, écrasent dans un premier temps les pointes « terroristes » pour faire face ensuite aux T-34 surgissant de Bochotnica. Si l’Armée Rouge avait espéré prendre le Reich par surprise en passant par cette route étroite qui chemine sur moins de 600 mètres entre fleuve et bois, c’est raté ! Les Panther alignent calmement et de très loin leurs modèles à étoiles rouges les uns après les autres, depuis des positions camouflées, parfois derrière les façades de maisons démolies. L’action polonaise ne leur a fait aucun mal – l’Armée Secrète n’avait évidemment rien pour s’opposer à la fleur des blindés teutoniques… Les ponts sauteront dans la soirée.
Plus au sud, entre Kamień et Solec nad Wisłą, ce n’est pas beaucoup mieux. Le I. SS-PanzerKorps de Joseph Dietrich n’a aucun mal à tenir en respect une 4e Armée de Chars poussive et contrainte à la maladresse, faute d’espace où déborder. En dépit des efforts de Dimitri Lelioushenko – qui fait charger le 5e Corps Mécanisé (Ivan Sukhov) sous un parapluie aérien, la 2. Panzer-SS Das Reich (Walter Krüger) peut traverser, et cette fois sans dommage. Il est vrai que les Tiger du SS-Sturmbannführer Heinrich Kling, postés sur la rive opposée, les ont bien couverts. Ici aussi, et une fois encore, les ponts sautent.
Cependant, alors que les soldats noirs pensent avoir triomphé, un rigoureux orage d’acier offert par les “orgues de Staline” les rappelle à leur véritable situation. S’ils ont remporté un succès, c’est en reculant. En fait, l’Armée Rouge est vainqueur, l’Armée Rouge est maîtresse de la rive Est. Et demain, sans doute, l’Armée Rouge tentera de forcer le passage…
………
Région de Rzeszów (3e Front Biélorusse) – … Si nécessaire ! Car sur le flanc sud, en dépit des problèmes de ravitaillement qui gênent l’action du 3e Front Biélorusse et du fait que le 3e Front Ukrainien ait renoncé à poursuivre, la situation de laWehrmacht demeure catastrophique. Le gros de la 8. Armee se hâte de contourner par le nord une Rzeszów dévastée par la répression, tandis que les Rouges continuent de débouler dans la plaine en direction de la Vistule.
La 5e Armée de Mikhaïl Potapov arrive enfin à Nisko – elle va donc pouvoir remonter la vallée de la San vers Sandomierz. Sur la gauche, le 11e Corps Mécanisé, en panne sèche, ne progresse pratiquement pas aujourd’hui. Au point de se faire presque rattraper par les 50e et 60e Armées, qui entrent (notamment) dans Przemyśl en marchant, pendant que le 2e Corps de Cavalerie (Andrei Selivanov) prend Sambir au grand trot.

Shoah
Irréversible
Camp de Lublin-Majdanek
– Premières publications relatives aux infâmes découvertes faites sur le site. Plusieurs correspondants de guerre occidentaux sont désormais présents. Pour l’heure, on ne croise toutefois que peu d’anglophones, évidemment tous soupçonnés d’être des agents de la City ou de Wall Street ! Pour représenter le monde anglo-saxon, en définitive, il n’y a guère que Frederick Richard Dimbleby (BBC), une sorte de casse-cou (37) dont l’expressivité – pour une fois vivement souhaitée ! – l’autorise à prendre quelques menues libertés, même chez les Soviétiques. Ce qui suit est un extrait de son reportage.
« Je passai la barrière et me retrouvai dans un monde de cauchemar. Des cadavres, certains déjà en décomposition, gisaient éparpillés sur la route et tout le long des allées périphériques (…).
Dans les huttes (sic), c’était encore pire. J’ai vu beaucoup de choses terribles ces cinq dernières années, mais rien, rien ne se rapproche de l’effroyable intérieur de cette hutte à Majdanek. Les morts et les vivants étaient couchés ensemble. J’ai trouvé mon chemin à tâtons dans l’obscurité en passant par-dessus corps après corps, jusqu’à entendre une voix qui s’élevait sur le fond d’un doux râle ondoyant. Je découvris une petite fille. C’était un squelette vivant. Impossible d’estimer son âge, car elle n’avait pratiquement plus de cheveux, et son visage n’était qu’une feuille de parchemin jaunie, avec deux trous en guise d’yeux. (…)
Des enfants étaient à Majdanek, certains d’entre eux étaient des petites choses rétrécies, ratatinées, que leurs mères ne pouvaient pas nourrir. Une femme, perdue jusqu’à la folie, vola devant moi jusqu’à un soldat soviétique posté devant le camp. Elle l’a supplié de lui donner du lait pour le minuscule enfant qu’elle tenait dans ses bras. Je l’ai vue se rouler par terre, se jeter à ses pieds et lui baiser les bottes – alors même qu’il ne la comprenait sans doute pas. Et quand, malgré tout, dans sa détresse, il la forçait à se relever, elle lui a mis l’enfant dans les bras avant de fuir en pleurant, hurlant qu’elle devait trouver du lait faute de lait maternel en son sein. Et quand je vins vers le soldat pour apporter mon aide, je constatai que l’enfant était mort depuis plusieurs jours.
Je n’ai jamais vu un être humain envahi d’une rage froide telle que celle qui a saisi les soldats qui ont ouvert le camp de Majdanek, et ceux de la police militaire et de l’intendance, et les hommes de la Résistance, qui sont désormais à leurs postes pour tenter de sauver ceux qui peuvent encore l’être. »

Cette description sera jugée si… shocking que la BBC refusera de la diffuser. Il faudra quatre jours de bras de fer et une menace de démission pour que l’auguste radio s’exécute.
Pour la France, Madeleine Riffaud, bien connue pour ses opinions… soviéto-compatibles et son indéniable courage personnel malgré (ou grâce à !) son jeune âge (38), livrera ses constatations – L’Humanité et Ce Soir en auront la primeur.
Le reste suivra. On collecte déjà les ossements pour former un vaste monticule à l’entrée du camp, là où se dressera bien plus tard le monument aux victimes. Le service filmographique de la 1ère Armée “polonaise” de Berling réalisera bientôt, sous la direction d’Aleksander Ford, un puissant documentaire : Majdanek, le cimetière de l’Europe. Un film difficile à supporter, où l’on pourra voir, entre autres, les fouilles à la pelleteuse dans les fosses communes, les chambres à gaz, leurs judas ainsi que d’immenses, ahurissantes piles de chaussures… Toutefois, malgré de multiples témoignages, il y sera peu question des Juifs en particulier.
Un travers très soviétique, que Konstantin Simonov se gardera bien de corriger dans ses articles, à l’immense fureur de son rival Grossman – lequel préfèrera assez vite quitter le camp pour aller interviewer des survivants. De fait, la censure soviétique, déjà pesante en temps normal, lui devient obscène et insupportable en pareilles circonstances. Sans parler de sa discussion avec Vasily Chuikov juste avant de quitter la 37e Armée (39) : le général s’inquiétait avant tout du risque que son armée soit envoyée ailleurs que vers Berlin… De fait, Vasily Grossman retournera pourtant assez vite vers la 37e – il estime en son for intérieur que Lublin est un cirque, et que le droit que l’URSS s’arroge de mettre à profit les crimes nazis pour justifier sa politique est une faute historique. Lui se chargera de débusquer la vérité brute en d’autres lieux et selon ses propres méthodes.
On comprend son indignation et son souhait. Sur Majdanek, laissons cependant le mot de la fin à Konstantin Simonov, qui ciselait malgré tout, avec une sensibilité presque incongrue en pareilles circonstances, l’avertissement suivant en tête de son premier article : « Il reste beaucoup à apprendre sur le camp et ses opérations, beaucoup de personnes à interroger, et encore plus de morts à identifier. Mais, même en n’ayant pour l’heure que ces informations, je ne puis rester silencieux, je ne puis attendre. Je veux parler dès à présent, aujourd’hui, des premières traces de ce crime qui vient d’être révélé, de ce que je viens d’entendre ces derniers jours et de ce que j’ai vu de mes propres yeux. » Suit, pour bien faire comprendre au lecteur l’étendue du carnage, une interminable liste de noms piochés dans une montagne de papiers d’identité stockés par les SS. « L’effroyable monticule formé par ces documents était comme le relief du tombeau de toute l’Europe, rassemblé en une seule pièce. »
Et le choc se répand dans le monde, sur toutes les ondes et dans le fracas des rotatives.


Notes
36- Il s’agit là d’une ruse classique des Allemands : une mitrailleuse tire des traçantes délibérément trop haut pour encourager les fantassins à descendre des chars et à courir, tandis qu’une seconde pièce, chargée de munitions classiques, tire à la bonne hauteur.
37- Il est même monté dans un Mosquito pour un raid nocturne sur Berlin !
38- Elle a tout de même rejoint l’AFN par ses propres moyens en 1941, à 17 ans, en passant par les Pyrénées et après avoir abattu un officier allemand !
39- Discussion rapportée par l’opérateur de cinéma Mark Troïanovski.
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Etienne



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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 19:17    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Région de Białystok et de Brest (2e Front Biélorusse) –

Ces trois divisions d’infanterie, qui avaient déjà commencé à retirer leurs services dès cette la nuit, se rabattent


Citation:
Région de Rzeszów (3e Front Biélorusse) – … Si nécessaire ! Car sur le flanc sud, en dépit des problèmes de ravitaillement qui gênent l’action du 3e Front Biélorusse et du fait que le 3e Front Ukrainien ait renoncé à poursuivre, la situation de laWehrmacht demeure catastrophique

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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 19:29    Sujet du message: Répondre en citant

Gumbinnen, Goldap, ... ce sont aussi les noms de hauts lieux de l'avance en Prusse Orientale de la Ie Armée tsariste en aout 1914. L'histoire bégaie.

Et un peu plus a l'ouest, on verra apparaitre Friedland et Preussische Eylau...
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
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loic
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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 09:36    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Effectivement, Front de l'Est serait sans doute plus exact - mais je laisse la main sur ces sujets aux administrateurs.

Il y a deux choses :
- les sujets du forum que Casus nomme par souci de clarté "Front Russe" => pour la suite, il peut en effet nommer "Front de l'Est", "Ostfront" ou autre chose à sa convenance
- les rubriques de la chrono qui, depuis avril 1942, sont nommées "URSS" => on peut en effet renommer là aussi ; @Casus, un avis ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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le poireau



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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
demolitiondan a écrit:
Effectivement, Front de l'Est serait sans doute plus exact - mais je laisse la main sur ces sujets aux administrateurs.

Il y a deux choses :
- les sujets du forum que Casus nomme par souci de clarté "Front Russe" => pour la suite, il peut en effet nommer "Front de l'Est", "Ostfront" ou autre chose à sa convenance
- les rubriques de la chrono qui, depuis avril 1942, sont nommées "URSS" => on peut en effet renommer là aussi ; @Casus, un avis ?


On s'était mis d'accord dès le depart pour ne justement pas utiliser cette dénomination de "Front de l'Est", car beaucoup trop germano-centrée (oui car pour les soviétiques ce front est... à l'ouest !).

Donc l'appellation techniquement la plus correcte serait plutôt "Front germano-sovietique".
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“Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon)
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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 12:06    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Donc l'appellation techniquement la plus correcte serait plutôt "Front germano-sovietique".

Et encore, cela oublie tous les autres protagonistes. Smile
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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JPBWEB



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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

On lit parfois "Front Nord-Ouest Europe" pour Overlord => Berlin. Par analogie, on pourrait avoir "Front Nord-Est Europe" pour Barbarossa => Berlin

Abbreviations: FNOE, FNEE, ou Front NOE, Front NEE.
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
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demolitiondan



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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

Moui ... ben je sens ca va rester comme ca !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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LaMineur



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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 13:57    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
28 février

Région de Lublin (3e Front Biélorusse)

Apparemment, montrer la puissance de l’Union Soviétique à Lublin est prioritaire… Et de de toute façon, la logistique tire la langue ici aussi.

Un de de trop.
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Lun Nov 08, 2021 16:01    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Moui ... ben je sens ca va rester comme ca !


Front d'Europe de l'Est a le mérite de situer sans être germano ou sovieto centré
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Nov 09, 2021 00:29    Sujet du message: Répondre en citant

29 février
Opération Volodino
Face à l’Ostwall
Lituanie et Prusse orientale, HG Nord
– La 18. Armee de Georg Lindemann n’aura décidément rien fait que reculer avec plus ou moins de grâce sur 250 kilomètres depuis la Dagauva jusqu’au Niémen. Sur la gauche, situation toujours calme pour le XXVI. AK. Au centre, le I. AK (Otto Wöhler) est désormais bien en place, face à la 7e Armée d’Alexey Krutikov. Celle-ci est évidemment incapable de forcer seule le dispositif ennemi, sans parler d’exploiter ers la route de Königsberg. Et dire que Joukov voulait passer par là… Le terrain ne fait pas tout ! Sur la droite, le XXXVIII. ArmeeKorps (Kurt Herzog) touche Gumbinnen – il redescend immédiatement vers Goldap, qui ne sera toutefois pas atteint avant demain matin. La 96. ID (Ferdinand Nöldechen) devra poursuivre sur 55 kilomètres jusqu’à Luks.
Après Herzog se présente le XXVIII. AK (Herbert Loch, de la 16. Armee), épuisé par sa marche forcée depuis Vilkaviškis, enlevée depuis par les Russes. Cette ville, ravagée par les forces allemandes et leurs collaborateurs lituaniens, est pratiquement abandonnée et ne vaut plus guère que par son carrefour routier. Epuisé, incapable de continuer, le XXVIII. AK restera sur place pour la nuit.
Pendant ce temps, derrière lui, la 42e Armée (Vasily Morozov) et le 15e Corps Blindé (Fiodor Rudkine) abandonnent la poursuite et s’installent sur la gauche de Krutikov, à Zelonoye et Nesterov. Ils ne gênent donc en rien la manœuvre du X. AK (Thomas-Emil von Wickede), qui passe à son tour derrière Gumbinnen en fin de journée pour avancer vers le sud.
Encore plus au sud (ou plutôt au sud-est), le II. AK (Paul Laux), de la 16. Armee, passe en hâte de Kalvarija jusqu’à Jasionowo, une poignée de kilomètre au nord de Suwałki. Celle-ci, comme Augustów, est en état de siège : elle devrait bientôt servir de point d’appui temporaire pour la 2. Armee dans sa retraite vers l’ouest, alors que le 2e Front de la Baltique continue de marcher pesamment de Vilkaviškis à Kalvajira.
………
Marijampolė (Lituanie), 2. Armee (HG Mitte) – La 63e Armée (1er Front Biélorusse), commandée par un Vasily Kutzenov toujours à l’affût de la moindre occasion de porter un coup à l’ennemi, est sur les traces du XXIII. ArmeeKorps (Hans von Funck). Celui-ci est en route vers Suwałki, avec quelques heures d’avance sur Paul Laux. Devant les Soviétiques, il y a donc au moins deux corps d’infanterie ennemis, fatigués et (théoriquement) vulnérables.
Toutes ces colonnes en retraite, sur des routes bien droites et en plaine, ferait de belles cibles pour les VVS… si les nuages et la pluie venant de la Baltique ne défilaient pas sur la région pas avec une régularité presque pro-nazie ! Las, il faudra faire avec, donc utiliser des moyens terrestres. Par exemple, avec le Groupement Oslikovski et la 3e Armée de Chars, qui foncent désormais depuis Prienai et contournent Marijampolė par le sud, en tentant d’éviter les embouteillages formés par les troupes de Kirill Meretskov… sans toujours y parvenir ! Bien souvent, les forces mécanisées censées poursuivre l’ennemi se retrouvent coincées derrière les colonnes de l’infanterie et de l’artillerie censées les suivre. Une preuve de plus, s’il en fallait une, que Volodino n’est décidément plus du tout contrôlée par l’état-major soviétique.
Cela sert évidemment les Allemands. Au centre, le VIII. ArmeeKorps (Gustav Höhne), auparavant si vulnérable, n’est probablement plus du tout en danger – sinon du fait des Partisans. La preuve : il traverse en ce moment même la forêt au nord-est d’Augustów et se trouve à hauteur d’un village dénommé Giby… après être tombé sur les arrières du 10e Corps Blindé, qui tentait lui-même de poursuivre le LXI. AK (Ferdinand Neuling) sur la route de Suwałki. En dépit de ses réactions expertes, e Russe a dû se replier pour ne pas être débordé ! Humilié par ce revers honteux, Alexei Popov ne peut que faire remonter l’information à sa hiérarchie. De toute façon, la 20e Armée de Vladimir Kurassov, censée le soutenir, est perdue dans la plaine, aux environs de Burbiszki… Pendant ce temps, Höhne et Neuling peuvent donc poursuivre vers Głęboki Bród, avec le LIII. ArmeeKorps (Friedrich Gollwitzer) désormais bien en place, un peu en avant sur leur gauche.

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Tango

« Marche arrière toute ! Stalingradskiy passe en troisième position de notre peloton – fort heureusement toujours intact, alors que nous rembarquons nos fantassins de la veille pour repartir vers le Niémen. Ou plutôt pour faire face à un nouvel adversaire descendant de Lituanie. Même pour un modeste chef de char comme moi, il semblait désormais évident que notre petite quarantaine d’engins, même renforcés d’infanterie, n’allait pas ouvrir tout seul la route de Berlin. Ce qui, dans le fond, n’avait rien d’une révélation. Partie remise ! Chacun savait déjà que le canon tonnait déjà très fort plus au sud. Ici aussi, nos camarades n’étaient évidemment pas tombés pour rien. »
(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)

Bouchon
Région de Lida (1er Front Biélorusse)
– Dans la péninsule de Lida, les armées soviétiques continuent d’accélérer – ou plutôt d’essayer – pour atteindre au plus vite la Katra puis (encore !) le Niémen. Le maréchal Joukov a bien compris que sa tentative en Lituanie était ratée – cependant il n’a toujours pas renoncé à retenter l’expérience depuis la RSS de Biélorussie, pour entrer cette fois directement en territoire fasciste.
Encore faut-il en avoir les moyens ! La 1ère et la 3e Armées de la Garde (Ivan Chistiakov et Ivan Zakharkine), désormais renforcées sur leur gauche par la 2e Armée de Choc de Kuzma Galitsky, avancent désormais de concert, quoique très pesamment, vers une ligne Astryna-Rozhanka, s’emparant au passage du carrefour de Plyanty, déserté par l’ennemi. Difficile d’aller plus vite, dans un secteur ravagé, aux infrastructures déjà pas forcément exemplaires avant la guerre et dont, au surplus, le terrain exploitable va se réduisant. De fait, les marais de Kabeliai dessinent un crochet vers le sud à hauteur de Skidal…
Skidal où le LXIII. ArmeeKorps d’Ernst Dehner improvise dès à présent une première ligne de défense sur la Katra, alors même que le LXXII. ArmeeKorps de Johann Sinnhuber traverse celle-ci pour aller se retrancher vers Grodno. La 4. PanzerArmee atteint ainsi avec célérité les objectifs que son général lui a assignés ! Et pour une fois qu’il dispose d’une certaine parité numérique (cinq divisions, même à effectifs réduits), Kurt von der Chevallerie envisage volontiers une défense à tiroirs qui permettra de tenir assez longtemps pour permettre à ses quatre divisions panzers de redescendre de Lituanie. De fait, la 3. Panzer, la 12. Panzer, la 22. Panzer et la 10. PanzerGrenadier seront demain à Augustów. Elles pourront ensuite y attendre calmement la 2. Armee – leur force est bien suffisante pour cette tâche.
Plus que suffisante, même : tout compte fait, von Der Chevallerie a pu laisser avec l’infanterie le 226. StuG Abt (major Herbert Keysler) ainsi que quelques Tiger du 501. Schw Pzr Abt. En résumé, si on néglige l’effondrement complet de son flanc droit, la situation de la 4. PanzerArmee n’est pas si mauvaise…

Opération Vistule-Varsovie
La Walkyrie
Région de Białystok et de Brest (1er Front Biélorusse)
– De ce côté, malheureusement pour la Heer, les jours se suivent et se ressemblent : chacun est pire que le précédent…
Tout au nord, Mikhaïl Purkayev n’a plus d’adversaire, même nominal. Il est donc libre de foncer vers l’ouest, abstraction faite, toutefois, des routes défoncées et d’un temps incertain, voire franchement mauvais. La 3e Armée de Choc n’en avance pas moins toujours plus loin, suivant la Supraśl jusqu’à Dobrzyniewo Duże, tout en envoyant déjà quelques antennes plus au sud, vers Białystok. Białystok, où le LXII. AK de Carl Rodenburg, qui n’est plus soutenu par la 20. Panzer et le 236. StuG (parties faire face à Purkayev !) connaît déjà quelques soucis face au 7e Corps Blindé d’Alexei Panfilov. En effet, celui-ci multiplie les coups de griffe dans le périmètre défensif de ces deux divisions novices, d’Ogrodniczki à Kuriany. Panfilov sait parfaitement qu’il n’est pas assez fort pour envelopper ces adversaires, ni pour les défaire seul en milieu urbain. Il se contente donc pour l’heure de les sonder en attendant l’arrivée de la 15e Armée de Georgiy Zakharov – laquelle suit la route principale pour atteindre Grabówka (les faubourgs de Białystok) en fin d’après-midi.
En somme, l’Axe se trouve ici obligé de s’accrocher à un carrefour routier urbain dans un combat perdu d’avance, pour empêcher l’adversaire de déferler et alors même que ce modeste barrage est déjà objectivement débordé. Déplorable, oui – mais si Rodenburg évacuait, deux armées entières pourraient être menacées. Il lui faut tenir… et pendant ce temps, l’encerclement de Białystok se précise.
Sur la droite de la 1. PanzerArmee, par contre, la situation se fait plus fluide – par la force des choses. Le XXXIX. PanzerKorps (Otto Schünemann) continue sa retraite face à la 4e Armée de la Garde (Ivan Muzychenko) et la 29e Armée (Alexander Gorbatov), pour se rétablir au moins pour une nuit dans les marais entre Shcherby et Devyatki. Schünemann n’a aucune illusion sur la solidité de cette position – surtout avec Kobryn occupé par la 54e Armée (Sergei Roginski) et les blindés du Groupement Pliev, qui suivent déjà la Mukhavets vers Brest… Il a donc organisé un nouveau mouvement tournant vers l’ouest, en direction de Kamyanyets et Dem’yanchitsy afin de s’appuyer un peu sur la Liasnaja. Mais sans aller jusqu’à défendre seul le secteur – le HG NordUkraine devra se débrouiller pour tenir Brest.
Tout de même – quelle misère pour l’Ostheer ! Qu’il est loin le temps où le XIX. PzK de Guderian défaisait à lui seul les Polonais défendant Kobryn (40) pour… remettre la ville aux Soviétiques ! Aujourd’hui, ceux-ci semblent aussi nombreux qu’inarrêtables. Et les panzers de l’Armee Abteilung Neptun, loin de les foudroyer, se sont retirés vers l’ouest pour défendre le périmètre Bielsk – Hajnówka face à la 1ère Armée de Chars (Mikhaïl Katukov), qui se regrouperait déjà entre Narewka et Zabłudów. Derrière les marais, dans les ténèbres…
………
Région de Brest (Biélorussie) – Arrivée (enfin !) de la 6. Armee de Maximilian De Angelis dans Brest, où les forces anti-terroristes et la garnison l’ont attendue en tentant de remettre en état la totalité des moyens de défenses disponibles (jusqu’à la vieille forteresse, prise en 1942) tout en réprimant aveuglement la population civile à titre préventif, histoire de lui ôter le goût de s’agiter. Sans perdre de temps, De Angelis déploie sur son flanc droit le XVII. ArmeeKorps, un peu moins abîmé que les autres, avec à sa tête le General der Pioniere Otto Tiemann, qui a remplacé feu Wilhelm Schneckenburger, tombé au front il y a déjà quelque temps. Il faut tenir ferme : les Rouges arrivent en nombre du nord-est ! De fait, derrière Pliev, la 64e Armée (Mikhaïl Sharokine) remonte le canal Dniepr-Bug et entre dans Drahičyn.
Sans perdre un instant, et prenant à peine le temps de souffler dans une cité vite soumise à des réquisitions de toutes sortes, la 6. Armee passe donc de la Mukhavets au Bug et taille droit vers Varsovie. Derrière, la 3. PanzerArmee tient fermement la ligne face à une poursuite… qui ne vient pas.
Car depuis Kovel, le 3e Front Ukrainien, épuisé et mal ravitaillé, n’attaque plus. Après tout, ses objectifs ne sont-ils pas remplis ? Renonçant à forcer le destin, Koniev laisse ainsi la 6. Armee et la 3. PzA échapper à un encerclement pourtant très possible… si on avait daigné lui attribuer quelques moyens supplémentaires. Après la guerre, certains s’en indigneront : même si l’Armée Rouge, contrairement à son adversaire, ne recherche pas en priorité la destruction du corps de bataille ennemi, négliger une proie aussi appétissante parait tout de même anormal. Pourtant, cela n’a d’étonnant. Alors que – selon le désir du Vojd – la Stavka n’a plus vraiment de représentants sur place chargés de coordonner les fronts (Joukov est au nord, Vassilevski à l’hôpital…), le commandement central imposé par le Kremlin, dépassé par le succès éblouissant de Lvov-Kovel puis de Vistule-Varsovie, montre à nouveau ici des signes inquiétants de raideur.
Néanmoins, pour Ivan Koniev, tout cela n’est pas bien grave. Il sait déjà que, de toute façon, son 3e Front Ukrainien va bientôt devoir redescendre vers Rzeszów, à la suite du 1er Front Ukrainien, comme son titre et l’organisation rigide des opérations soviétiques l’y obligent. Et puis le maréchal a déjà aujourd’hui une raison de satisfaction. Désormais, sur décision de Staline en personne, la 2e Armée de Chars, la 1ère Armée de Choc, la 5e Armée de Choc, le 19e CB et le 20e CB porteront fièrement le titre de Kovelsky, en hommage à leur brillante victoire.
………
Région de Lublin (3e Front Biélorusse) – Les choses s’améliorent encore pour Rodion Malinovski. En effet, après une semaine de véritable galère, son Front commence enfin à résoudre ses difficultés logistiques – surtout par la mobilisation de tous les moyens possibles, qu’il s’agisse de camions, de trains, d’avions, ou même de carrioles tirées par des chevaux !
La 37e Armée continue donc sa chevauchée vers le nord, à peine ralentie par les sinistres découvertes sur son passage. Wisznice et Sławatycze, non défendues selon l’AK, tomberont demain. Certes, il est un peu contrariant pour Vasily Chuikov de ne pas poursuivre vers la Vistule… mais son armée a avant tout un rôle de garde-flanc – elle doit donc céder la place à la 4e Armée de Choc d’Ivan Maslennikov.
Celle-ci semble d’ailleurs en passe de quitter Lublin – en y laissant cependant des forces significatives, en témoignage touchant de l’intérêt qu’on porte, à Moscou, aux tragiques événements que cette ville a connus. Pour l’heure, cette formation progresse toutefois assez peu sur la carte. C’est qu’elle doit se rallier sur une ligne Koch – Radzyń Podlaski avant d’espérer avancer de nouveau.
Tout le long de la Vistule, de Kozienice à Sandomierz, les eaux du fleuve – et un temps devenu véritablement infâme dans l’après-midi – imposent un calme précaire. Désormais, la 1. Fallschirm-Panzer Hermann-Göring défend la région de Kozienice à Ciepielów : Paul Conrath a déployé sa division en Kampfgruppen motorisés ad-hoc qui doivent se soutenir les uns les autres. En amont, le I. SS-PanzerKorps de Joseph Dietrich tient le front jusqu’à Sandomierz : la 2. Panzer-SS Das Reich (Walter Krüger) est vers Lipsko et la 1. Panzer-SS Leibstandarte Adolf-Hitler (Theodor Wish) vers Ożarów. Entre les deux, les Tiger du 101. SS schw Pz Abt (Heinrich Kling) servent de réserve mobile.
Face à cet ensemble dispersé, mais puissant et déterminé, l’Armée Rouge se reconcentre pour tenter de franchir le fleuve… bientôt. Le 5e Corps Blindé (Semyon Krivoshein) est à Puławy. La 4e Armée de Chars de Dimitri Lelioushenko cherche déjà un point de passage d’Opole à Annopol. Demain, peut-être…
………
Région de Rzeszów (3e Front Biélorusse) – Pendant ce temps, le flanc gauche de Malinovski continue son espèce de promenade en terre ravagée. Suivant toujours une 8. Armee ayant abandonné Rzeszów pour filer vers Dębica puis Tarnów (mais toujours derrière les forces de répression SS…), le 11e Corps Mécanisé de Viktor Obukhov redémarre enfin et avance jusqu’à Łańcut, passant devant la 50e Armée (Konstantin Golubev) et la 8e Armée de la Garde (Serguei Trofimenko), comme c’était prévu au départ…
Au nord, la 5e Armée de Mikhaïl Potapov remonte doucement la San en traversant Stalowa Wola. Au sud, le 3e Front Biélorusse se rabat selon un axe nord-sud pour céder la place sur sa gauche au 1er Front Ukrainien d’Ivan Petrov. Ainsi, la 60e Armée d’Ivan Kreyzer avance vers Dynów en délaissant Sanok (où le XXVII. ArmeeKorps de Paul Völckers se retranche déjà), tandis que le 2e Corps de Cavalerie (Andrei Selivanov) couvre le flanc gauche du Front.

Shoah
Irréversible
Monde entier
– L’onde de choc lié à la révélation des horreurs de Lublin-Majdanek déferle sur le globe, complaisamment mise en scène par les services diplomatiques de l’URSS. Celle-ci annonce d’ores et déjà que les coupables seront jugés – une commission spéciale sera désignée. Chacun connait le goût du pouvoir stalinien pour les procès, et aussi ses méthodes.
Mais pour une fois, nul n’y trouvera à redire. Les titres sont sans appel : le Guardian : « A crime to be told forever », le New York Times : « Majdanek : bones, flesh and cinders under the swastika », Le Monde : « Impardonnable ». Evidemment, les journaux “soviéto-compatibles” sont les plus laudateurs pour l’URSS – ainsi, L’Humanité et Ce Soir affichent respectivement « Libération de Lublin-Majdanek : l’Union Soviétique sauve l’Humanité » (sic) et « Accusé Allemagne, levez-vous ! » D’ailleurs, ce seront aussi ceux qui publieront le plus de photographies (et qui les censureront le moins). Par respect du travail de leur correspondant, c’est à dire toujours essentiellement Madeleine Riffaud ? Peut-être… Peut-être aussi parce que ces titres ont plus de facilité à sortir leur matière d’URSS, et qu’ils auront été les premiers à recevoir les clichés !
Quoiqu’il en soit, le monde hurle d’horreur et d’indignation. La classe politique alliée est évidemment unanime. Exprimant sans doute le sentiment général, le général De Gaulle laissera échapper sur ce sujet un de ces aphorismes dont il a le secret : « La question n’est plus de savoir s’il faudra condamner, mais comment il faudra condamner ! » Excellente observation au demeurant : à ce moment, il n’existe aucune juridiction et aucune qualification des faits. Ce qui ne va d’ailleurs pas sans poser certains problèmes techniques – il est impensable que les responsables s’en sortent en profitant d’un vide juridique ! Ainsi, devant la Chambre, Churchill se déclare – avec une franchise rare chez lui – partisan d’une exécution sommaire des dignitaires nazis capturés. Pour lui, les « procès-spectacles des Rouges » ne sont qu’une vanité faisant perdre du temps – mais cela, il l’expliquera évidemment en privé, afin de ne pas froisser certains partenaires. A fortiori alors que le gouvernement des Etats-Unis n’a pas encore exprimé sa position sur cette affaire.
Il n’empêche : face à ce concert assourdissant de protestations outragées, le Reich n'a même plus la possibilité de nier. Le souhaite-t-il, d’ailleurs ? En réalité, Herr Goebbels ne parlera même pas de la chose dans ses émissions, préférant clairement ignorer la question. Il est vrai que l’Allemand de la rue est toujours censé ne rien savoir de l’Endlösung… Mais en tout cas, si le Reich s’imaginait réussir un jour à disloquer le bloc des Nations-Unies en passant pour une forme de moindre mal face au collectivisme, il est désormais certain – sauf pour Hitler, peut-être – que cet espoir est à jamais perdu, et de manière irréversible.

Sans fond
Sobibor
– Premières constatations dans le camp détruit de Sobibor, méticuleusement rasé par la SS après une révolte de prisonniers en octobre précédent et dont ne subsiste qu’une poignée de baraquements encore debout. Ce qui s’est passé ici, on l’apprendra par les 50 survivants ayant réussi à s’échapper – sur 2 000 prisonniers environ (41). Après l’événement, le site a bien sûr été fermé, puis nettoyé – et les nettoyeurs ont été ensuite liquidés, le tout sur l’ordre du ReichsFührer SS lui-même.
Comme à Bełżec, il ne reste donc plus grand-chose pour témoigner. Quelques baraquements (qui seront réutilisés comme camp de transfert pour des Ukrainiens en cours d’évacuation, voire démantelés pour servir de bois de chauffage (42) !), des fosses communes pleines de cendres (pour 19 000 m3), une clairière triste à pleurer. Pillé et vandalisé après les fouilles et les constatations des commissions idoines, le site sera déserté pendant vingt ans, sans que rien ne marque son emplacement. Il faudra attendre 1965 pour qu’un obélisque et un mur-mémorial, devant laquelle trône un mausolée ainsi qu’une statue de mère à l’enfant, soient enfin installés sur le site. Le musée, lui, n’ouvrira pas avant 1992. Et aujourd’hui encore, fouilles et recherches continuent, afin de documenter ce qui fut le lieu du meurtre d’environ 200 000 personnes.


Notes
40- La 60e Division d’Infanterie du colonel Adam Epler – après trois jours de bataille néanmoins !
41- L’évasion rendit folles de rage les autorités nazies, qui craignaient par-dessus tout qu’un groupe réussisse à rejoindre les lignes soviétiques dans la région de Lvov. Pour rattraper les évadés, elles mobilisèrent des moyens étonnamment considérables par rapport à la menace : patrouilles de la Heer, escadrons motorisés et même avions de reconnaissance !
42- Il est tout de même significatif qu’aujourd’hui l’ultime bâtisse soit… une maison d’habitation privée ! Où vivent, assurément, des gens qui ne croient pas aux fantômes.
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Nov 09, 2021 07:32    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Marijampolė (Lituanie), 2. Armee (HG Mitte) –

En dépit de ses réactions expertes, e Russe a dû se replier pour ne pas être débordé


Citation:
Région de Brest (Biélorussie) –

négliger une proie aussi appétissante parait tout de même anormal. Pourtant, cela n’a rien d’étonnant.

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MessagePosté le: Mar Nov 09, 2021 08:01    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Celle-ci est évidemment incapable de forcer seule le dispositif ennemi, sans parler d’exploiter vers la route de Königsberg

Citation:
une poignée de kilomètre au nord de Suwałki

Sommes-nous vraiment obligés d'utiliser ces lettres accentuées (ici le 'ł' de Suwałki) partout ? On a écrit Suwalki (avec un 'l' normal) dans l'OdB Barbarossa).
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garrettr4



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MessagePosté le: Mar Nov 09, 2021 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour cette saga.
A cette date quelle est l'ordre de grandeur des blindés possédé par l'Allemagne et l'URSS ? 1 à 10, 1 à 30 ?
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