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Le Front Russe, Février 1944
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loic
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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 19:23    Sujet du message: Répondre en citant

La grosse différence avec la France : les U-boots pouvaient se replier en Norvège (ce qu'ils ont fait). Ici, il s'agit de la zone d'entraînement des U-boots et notamment des nouveaux Elektroboot qui doivent renverser le cours de la guerre sous-marine (on l'espère en tout cas). On ne peut pas se permettre de laisser les Soviétiques y avoir un accès direct.
La KM va insister sur ce point (et enverra d'ailleurs des navires en soutien) et AH aussi.
Je pense qu'il faut essayer de faire un peu mieux.
Evidemment, la ville ne tiendra 3 mois comme OTL.

Au fait, il y a aussi ceci (on en a parlé au 3 décembre 43), il faudra ans doute en reparler : https://en.wikipedia.org/wiki/Kolberg_(film)
Des milliers de soldats mobilisés pour jouer les figurants alors que le front se rapprochait à grand pas. d'oh!
Tu me diras, les intéressés ont du être contents de cette pause bienvenue. Rolling Eyes
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 19:28    Sujet du message: Répondre en citant

Mais on en a parlé Loic ! On a même fait un bout de chrono juste pour ca ! Et au risque de me répeter, je n'ai rien d'autre sous la main ! Alors soit on m'expédie des renforts par bateaux de la KM soit ...
Je crois devoir insister : la situation sur le front polonais est catastrophique. La Heer a perdu 200 km et doit absolument reconstituer une ligne sur la Vistule ou alors ce ne sont pas les zones d'entrainement qui vont être menacées mais bien les bases. Sans parler du fait que les russes peuvent autant poser problème depuis ... mettons Dantzig.
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loic
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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 19:44    Sujet du message: Répondre en citant

Ce que je ne pige pas, c'est qu'on n'a pas OTL la poche de Courlande qui a regroupé l'essentiel des 16. et 18. armées, soit plus de 200 000 hommes, dans 33 divisions.
En janvier 45, Guderian obtient l'autorisation d'extraire plusieurs divisions de la poche : 5 plus ou moins entières, plus 4 bien diminuées. Reste 23 divisions en mars 45.

Même si ces troupes en FTL s'usent en reculant vers la Prusse au lieu de se retrancher en Courlande, il y a sans doute de quoi garder une ou deux divisions pour Memel ?

Ces 200 000 hommes sont bien quelque part ?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

Loic, le problème est que tu compare à dates fixes des situations OTL et FTL n'ayant rien à voir. Déjà, un coup d'oeil à l'ODB ... le HG Nord, c'est en gros 16 divisions. Très loin des 30 piégées en Courlande. Au surplus, ces divisions ne sont pas en excellents états - elle ont dû échapper à Siailau, et ont sans doute subit des ponctions afin de compenser les pertes d'un HG Mitte en état critique et d'un HG NU en morceaux.
Au surplus, ces divisions défendent la Prusse orientale - son approche Sud jusqu'à, en gros, la ligne jusqu'à Chorleze. Ca fait 300 kilomètres soit une division tous les 20 km. C'est déjà limite-limite ...
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ciders



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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 22:25    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois qu'on peut dire que les dits 200 000 hommes ne sont déjà plus.

Donc oui, soit on trouve de la chair à canon dans la KM en Europe occidentale (il y en aurait ?), soit ça se finira au lance-flammes et à l'artillerie lourde chenillée en quelques jours.
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loic
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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 23:26    Sujet du message: Répondre en citant

Mmh, on n'élimine pas 200 000 hommes comme cela (rien que pour le front nord, hein).
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Nov 05, 2021 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Mais on ne parle pas que du front Nord, on parle globalement. A l'échelle des pertes bien plus importantes de 42/43 notamment.
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patzekiller



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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 06:58    Sujet du message: Répondre en citant

il faut accepter à ce stade de la guerre et aussi loin du pod qu'on ne peut pas avoir systématiquement les mêmes batailles avec les mêmes hommes

ça ne gène pas qu'une LD soit oubliée pour jouer les agneaux sacrificiels.
se rappeller au passage que la mécanisation (et donc l'echellon transport) de la heer est loin de 100%
enfin, j'ai discuté hier soir de cette situation avec quelqu'un qui connait TRES bien le front russe (dans le style une division et une date, il sait ou elle est, qu'est ce qu'elle y fait, et dans quel état elle est) ; quelqu'un à qui des auteurs d'outre atlantique viennent parfois demander des choses....
cette situation a memel ne le choque pas plus que ça : en gros l'effectif important à memel otl est plus du à un certain nombre d'unités qui se sont retrouvé lâchée et qui ont du se refugier là ; ici, on a eu ce qui semble etre une retraite en meilleur ordre.
enfin, ne pas oublier les contraintes qui pèsent sur un auteur de respecter certaines dead line scénaristique (la principale étant la guerre se termine pour dec 44)peut etre qu'on peut defendre memel à l'identique mais à ce moment là, en ftl, il ne reste vraiment plus rien au teuton pour défendre ensuite sa retraite... et la guerre se termine 2 mois plus tard. l'auteur est donc obligé de jouer avec les paramètres pour garder le scénario sur les rails.
ça, seul l'auteur est suffisamment bien placé pour voir la situation globale.
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loic
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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais très bien tout ça.
Ce qui m'inquiète est justement le fait qu'on lâche la Baltique très (trop) tôt. OTL, les Allemands en ont gardé une certaine maîtrise jusqu'au bout (avec des pertes évidemment), ce qui leur a permis notamment d'évacuer civils et militaires et de tenir les Festung jusqu'au bout.
Ici, il y a un fort risque de voir des débarquements tactiques soviétiques à l'été 44.
On est tellement en avance sur le calendrier qui mène à décembre 44 que je me demande comment on va le tenir. Think
Mais bon, wait and see.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 10:49    Sujet du message: Répondre en citant

27 février
Opération Volodino
Retraite ordonnée
HG Nord (Lituanie et Prusse orientale)
– Après le mauvais temps de ces derniers jours, un grand soleil et un grand froid accompagnent le repli des troupes allemandes vers cet Ostwall qui commence décidément à prendre forme, non seulement dans les dernières incantations de Herr Goebbels, mais aussi sur le terrain. Il est vrai que le Reich y a mis les moyens – après tout, il défend désormais son territoire d’avant-guerre ! Tout au long de la nouvelle ligne fortifiée, pas moins de 500 000 civils mobilisés s’activent dans le froid, renforcés de travailleurs non allemands (des Polonais de Dantzig et Warthegau, mais pas seulement) et sous les harangues d’une nouvelle propagande promettant « la mobilisation totale du Peuple allemand, sous l’égide du Parti ». De fait, pour les intéressés, c’est ça ou l’engagement dans la naissante Volksturm… Mais il y a quand même du travail ! La ligne part du delta du Niémen, suit le fleuve de Tilsit jusqu’aux forêts d’Haselberg, avant de descendre plein sud devant Gumbinnen. Elle fait ensuite un crochet vers l’est dans les bois de Goldap – faciles à défendre – puis englobe, dans un large arc de cercle dirigé vers l’ouest, Treuburg (31), Lyck et Johannisburg, toujours en s’appuyant sur les forêts locales, quitte à faire quelques crochets. Plus loin, elle laisse Myszyniec aux Rouges (des Polonais, quelle importance ?) avant de dévier plein sud à hauteur de Chorzele pour enfin descendre vers Varsovie – à partir de là, le HG Mitte prendra le relais. Le Parti nazi a vu les choses en grand – il estime pouvoir gagner dans cette affaire un peu d’ascendant sur la traditionnelle hiérarchie militaire, comme le fait la SS… mais il risque aussi un peu de sa crédibilité en cas d’échec.
On s’en doute, Georg von Küchler et son Heeresgruppe n’ont que faire de ces intrigues byzantines. Pour le Prussien, les trois divisions du XXVI. AK (Ernst von Leyser) suffiront à défendre les rives du Niémen à partir de Tilsit – dans l’ordre où elles se trouvaient auparavant le long de la Katastrophenlinie. Ces formations seront en place demain, au plus tard – comme quoi il n’y avait pas loin à faire… Dans le secteur d’Haselberg, ce sera le I. AK (Otto Wöhler), qui devra se positionner jusqu’à Gumbinnen. Les Lettons, qui passeront en dernier le fleuve, iront au centre, en réserve, à Insterbourg. Quant à Kurt Herzog, son XXXVIII. AK poursuivra jusqu’à Luks pour assurer la jonction avec la 16. Armee – il approche en ce moment de Gumbinnen.
Quant à la 16. Armee, justement, son redéploiement avance bien – la force de Christian Hansen n’est plus vraiment en danger, face à des Fronts de la Baltique globalement peu agressifs et ne disposant toujours pas des moyens mécanisés qui permettraient de perturber la retraite adverse. Les VVS frappent, c’est vrai, mais les 13e et 14e Armées Aériennes (S.D. Rybalchenko et I.P. Zhuravlev) ne sont pas plus prioritaires que leurs camarades terrestres pour le ravitaillement. Le X. AK (Thomas-Emil von Wickede) peut donc lui aussi glisser du Niémen jusqu’à Haselberg à la suite d’Herzog – précisément comme prévu. A sa gauche, par contre, le XXVIII. AK (Herbert Loch) s’estime en retard – il accélère donc et atteint Vilkaviškis à la nuit tombante, avant de tourner plein ouest vers l’Heimat. Enfin, abandonnant définitivement la région de Kaunas sous la protection des SS, le II. AK (Paul Laux) se hâte vers Marijampolė – pas encore atteinte, mais il faut faire vite : l’offensive soviétique sur le flanc gauche de la 2. Armee se précise.
………
(Marijampolė (Lituanie) – En effet, après avoir encore gagné 24 heures pour permettre au HG Nord de descendre vers la Prusse orientale – c’est désormais fait – tout le HG Mitte et notamment la 2. Armee reçoit enfin l’autorisation de se retirer vers la Vistule et le cœur de la Pologne.
Le XXIII. ArmeeKorps (Hans von Funck) lâche prise complètement. La 55e Armée (Vladimir Smiridov) et le 14e Corps Blindé (Ivan Kirichenko) pourraient le poursuivre s’ils y mettaient un peu du leur, mais ils n’en ont plus l’énergie. La 63e Armée, par contre, fait un bond dans le vide de Garliava jusqu’à Sasnava (sur la route de Marijampolė) ; un temps, elle sème ainsi le chaos parmi les retardataires des DivisionGruppen avant d’être sèchement rappelée à l’ordre par la Kurland, alors que ses troupes s’étaient quelque peu dispersées dans l’enthousiasme de la victoire. Vasily Kutzenov, malgré toute sa bonne volonté, n’a tout de même pas les moyens de défaire à lui seul deux corps d’armée et une division mécanisée ! Hélas, le Groupement Oslikovski n’est pas ici, mais vers Tartupis, couvrant la traversée de la 3e Armée de Chars contre un VIII. ArmeeKorps (Gustav Höhne) qui s’est pourtant retiré vers Simnas, bien plus au sud…
Une fois encore, sur les mêmes lieux et pour les mêmes raisons, Gueorgui Joukov a joué de malchance : poussé par son hubris et certain que l’adversaire allait réagir selon ses propres prévisions, il a vu trop grand et a été surpris par la soudaine retraite ennemie. Au lieu de se contenter d’un succès limité au sud de Kaunas – qui aurait pu voir l’encerclement puis la destruction d’un, ou peut-être deux corps d’armée ennemis – le maréchal a tenté de provoquer l’effondrement complet de la 2. Armee. Or, si le rapport de forces lui était évidemment favorable, il ne l’était pas assez pour pareille tâche. La faute à qui ? A lui, pour ne pas avoir adapté son plan à ses moyens ? Ou à Moscou, pour ne pas lui en avoir fourni davantage ? Evidemment, au Kremlin, on prend note sans mot dire…
C’est d’autant plus rageant que, plus au sud, la 20e Armée est enfin libre d’avancer ! A la surprise de Vladimir Kurassov, elle peut occuper, malgré son épuisement, un terrain à peu près abandonné par l’ennemi – le LXI. AK (Ferdinand Neuling) se retire vers Lazdijai ! Au même moment, Alexei Popov descend vers le sud à la poursuite de fantômes, laissant échapper sur sa droite une proie facile : le LIII. ArmeeKorps (Friedrich Gollwitzer) dont les médiocres divisions-zombies se sauvent sans être inquiétées dans les bois de Veisiejai…

Opération Neptun
Etiage
Région de Lida (1er Front Biélorusse)
– La 1ère Armée de la Garde d’Ivan Chistiakov rentre dans Lida, rejointe en fin d’après-midi par les premiers éléments de la 3e Armée de la Garde d’Ivan Zakharkine. Celle-ci remonte de Byarozawka sous les coups de trique d’un chef vraiment très agacé !
Il est trop tard : la 4. PanzerArmee a décampé ! Son arrière-garde – c’est à dire le pauvre LXXII. AK (Johann Sinnhuber) – recule avec célérité vers Mozheikovo et Plyanty, toujours en compagnie de la 290. ID (Gerhard Henke). Tant d’efforts pour rien ! Du moins les bois protègent-ils de l’aviation…
Il faut faire vite – c’est que la 2e Armée de choc de Kuzma Galitsky s’agite ! Elle passe à son tour le Niémen à Bielica et menace ainsi directement Plyanty, malgré la performance des deux divisions d’infanterie du XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt). Ces dernières reculent avec méthode, en dépit de l’absence de la 22. Panzer qu’ils étaient censés soutenir. De fait, la plupart des panzers passent déjà la Katra à Skidal, et arriveront bientôt à Grodno. Entre les deux, le LXIII. ArmeeKorps (Ernst Dehner) tente de se rassembler avant de les suivre…
Neptun est terminé. La 4. PanzerArmee rejoint donc la grande migration de l’Ostheer, faite de retraites viriles et d’abandons réguliers de terrain. Mais avant de s’extraire, il va aussi falloir qu’elle tire la 2. Armee et la 1. PanzerArmee du pétrin où elles sont. C’est pourquoi débarque en renfort à Białystok, dans des circonstances comme d’habitude catastrophiques, le nouveau corps d’armée de la 4. PzA. Le LXII. AK (Carl Rodenburg) est composé des 367. ID (Adolf Fischer) et 92. ID (Max Reinwald). Toutes deux, à peine entraînées, devaient se joindre à la fête d’une contre-offensive victorieuse… mais elles vont bientôt se retrouver à défendre la route du salut pour le reste du HG Mitte, avec l’aide des forces de Josef Harpe.

Opération Vistule-Varsovie
La Walkyrie
Région de Białystok et de Brest (1er Front Biélorusse)
– C’est que la 1. PanzerArmee ne peut pas encore se retirer franchement, elle ! Malheureusement coincé en position centrale – et en plein sur l’axe principal de Konstantin Rokossovski – Harpe doit défendre sur sa gauche l’axe de redéploiement de la 4. PanzerArmee, et sur sa droite celle du repli du couple 3. PanzerArmee et 6. Armee, toujours associées dans le malheur.
A son très grand regret, une fois encore, Harpe ne peut donc rien faire d’autre que regarder ses troupes se faire massacrer en s’accrochant au terrain. De son QG avancé de Bielsk Podlaski – localité insignifiante mais carrefour routier et position centrale – le chef de la 1. PzA ne peut même plus désobéir. Et même si, comme bien d’autres avant lui, il ne parait pas sombrer dans la déprime – c’est plutôt l’inverse, le général travaille jour et nuit sur les tactiques de défense ! – beaucoup dans son entourage se doutent que Friessner ne suffira peut-être pas quand il faudra trouver un responsable à ce nouveau désastre…
Pendant ce temps, le spectacle continue ! Après pas moins de neuf jours passés à encaisser dans des conditions épouvantables une offensive soviétique d’importance, le XII. AK d’Edgar Röhricht – ou plutôt ce qu’il en reste : pour l’essentiel, les survivants de la 387. ID d’Arno Jahr – part finalement en déroute sur la route de Białystok. Assailli de face par la 3e Armée de Choc de Mikhaïl Purkayev, menacé sur ses flancs et harcelé sur ses arrières par l’Armée Secrète, l’unité se décompose et se perd dans les forêts aux environs de Woronicze et Borki. Plus personne ne commande. Certains soldats allemands, désorientés, font demi-tour. D’autres pressent le pas pour rattraper dans une clairière des équipiers qui se révèleront porteurs de l’étoile rouge. A la nuit, le XII. AK n’existe plus.
Pour la 20. Panzer et les Hetzer du 236. StuG Abt (major Rolf Brede), il est plus que temps de partir. A présent qu’il est évident qu’il est isolé et en grand danger de destruction, Mortimer Von Kessel donne un grand coup d’accélérateur depuis Waliły-Stacja jusqu’à Grabówka, en périphérie de Białystok, laissant sur place un 7e Corps Blindé (Alexei Panfilov) dispersé depuis le passage de la Svislach, et une 15e Armée pas encore remise des dégâts infligés par le maréchal Goulik. Toutefois, Panfilov étant parfaitement renseigné sur la retraite allemande, il ne craint aucune embuscade et ses blindés accélèrent aussi. Dès demain, Białystok sera donc au moins contestée.
Du côté de la 1ère Armée de Chars, et alors que des affrontements stériles continuent dans les marais de Zales’e – mais avec moins d’intensité que la veille, car Mikhaïl Katukov n’a pas que cela à faire… – les grandes manœuvres se poursuivent. Le 21e Corps Blindé (A.V. Kukushkine) franchit comme prévu la Svislatch à Jałówka et poursuit vers Bondary, approchant donc de Hajnówka, avec le 1er Corps Mécanisé (Mikhaïl Solomatin) sur ses arrières. Pendant ce temps, la 23. Panzer (Nikolaus von Vormann), accompagnée du 203. StuG (Hauptmann Gerhard Behnke), atteint cette même ville et se déploie pour remonter vers le nord, tandis que la 18. Panzer est lentement repoussée par les chars de Trofim Tanachichine…
Reste le cas du XXXIX. PanzerKorps (Otto Schünemann). Les 227. et 337. ID, déployées en hérisson autour de Proujany, sont confrontées aux premiers assauts de la 4e Armée de la Garde. Ivan Muzychenko attaque Khoreva depuis des marais, par une route unique et avec des troupes dispersées – voire sans artillerie. Il patine donc quelque peu, pour aujourd’hui au moins. Par contre, à droite, à Malecz, la 336. ID (Walther Lucht) voit arriver vers elle la 29e Armée d’Alexander Gorbatov, qui déboule de Biaroza, avec la 54e Armée sur ses arrières et alors même que le Groupement Pliev taille droit vers le sud-ouest jusqu’à Kobryn ! Pour Schünemann, sa position est déjà visiblement compromise. Dès cette nuit, et même sitôt qu’on en aura reçu l’autorisation, il faudra donc sans aucun doute se retirer vers Kamianets avant que les Slaves ne ferment la nasse.
………
Région de Volodymyr-Volynskyï (3e Front Biélorusse) – Pas de grand changement dans ce secteur du front : l’Armée Rouge avance sans rencontrer de grandes difficultés. Celles-ci croissent cependant peu à peu sous l’effet du raidissement de l’opposition et de l’étirement des lignes de ravitaillement.
A droite, la 37e Armée de Vasily Chuikov poursuit vers le nord-est et passe la route Lublin – Włodawa pour s’engager à travers la plaine jusqu’à hauteur de Pieszowola. La troupe soviétique se dilue ainsi quelque peu sur ce territoire immense, de Ludwin jusqu’à Włodawa. On rapporte ici que, dans les bois des alentours se trouve un énième camp abandonné, autour d’installations que les Nazis ont démolies depuis déjà quelque temps. Un coin qu’on appelle Sobibor. Le NKVD s’occupera d’investiguer tout cela… S’il en finit un jour avec Majdanek ! Car pour lui comme pour les correspondants de guerre, il y a déjà beaucoup à raconter.
Pour la 4e Armée de Choc, la progression se fait modérée. C’est qu’il faut gérer Lublin, ses découvertes, sa population inamicale, ses survivants et (aussi) la foule de visiteurs plus ou moins renommés qui vont venir voir de leurs yeux l’horreur nazie et le sinistre camp de Lublin-Majdanek. Mais en dépit de toute cette agitation, Ivan Maslennikov n’oublie pas de libérer davantage de territoires. La preuve : ses éléments motorisés atteignent aujourd’hui Koch, quarante kilomètres au nord de Lublin !
Au centre, la 4e Armée de Chars de Dimitri Lelioushenko et le 5e Corps Blindé de Semyon Krivoshein continuent de repousser les SS de Dietrich et les “aviateurs” de Paul Conrath. Avec bien moins d’entrain que précédemment – la fatigue, les pertes, l’usure du matériel… et aussi la certitude que l’ennemi se retire. Car, n’en déplaise aux propagandistes, quel est l’intérêt pour la Révolution de risquer un mauvais coup en chargeant un adversaire en retraite que l’on ne peut mettre en déroute ? Le tankiste communiste tient lui aussi à sa peau – il se contente donc d’actions de harcèlement, en laissant à la 8e Armée Aérienne de T.F. Kutsevalov le soin de tailler des croupières à l’ennemi. Le bon sens… Pendant ce temps, la 1. Panzer-SS Leibstandarte Adolf-Hitler (Theodor Wish) repasse la Vistule entre Kamień et Solec nad Wisłą, couverte par la 2. Panzer-SS Das Reich (Walter Krüger) et les Tiger du 101. SS schw. Pz Abt (Heinrich Kling). Plus au nord, la 1. Fallschirm-Panzer Hermann-Göring de Paul Conrath se retire vers Puławy en gérant elle aussi calmement les tentatives des chars de Krivoshein. Bien sûr, les VVS lui infligent quelques piqûres – mais la Luftwaffe du sol n’en tient pas rigueur à la Luftwaffe des airs : elle sait trop bien la réalité des difficultés que celle-ci affronte ! D’ailleurs, ces temps-ci, la division roule surtout de nuit…
Sur le flanc gauche, toujours moins prioritaire du fait des affrontements en cours vers Lublin, la progression a pratiquement cessé. La 5e Armée de Mikhaïl Potapov s’engage dans les bois de Gierlachy – il lui reste encore 40 kilomètres jusqu’à Sandomierz en passant par Stalowa Wola. Le 11e Corps Mécanisé, pour sa part, remonte enfin la route vers Rzeszów depuis Jarosław – il ne dépassera pas Ożańsk aujourd’hui, alors que Viktor Obukhov s’arrache les cheveux devant la pénurie. Chaque blindé tracte un camion portant le reliquat de son ravitaillement !
Viennent enfin les 50e et 60e Armées, toujours suivies par la 8e Armée de la Garde (Sergei Trofimenko) et précédées de quelques kilomètres par le 2e Corps de Cavalerie (Andrei Selivanov). Celle-ci se répand dans la plaine de Stubno à Horodiatyczi, les premiers cavaliers atteignant Krukenychi. Bien trop tard pour prétendre fermer la nasse.

Opération Lvov-Kovel
Lance au dos
Région de Kovel (nord de l’Ukraine)
– Ivan Koniev, après encore une journée de discrète satisfaction, acte avec son état-major l’impossibilité pour le 3e Front Ukrainien de poursuivre agressivement l’ennemi. Le maréchal, évidemment mécontent de ce triste état de fait, en tire avec sa délicatesse habituelle les conclusions qui s’imposent vis-à-vis de ses subordonnés : il prévoit déjà de demander à Moscou un nouveau chef d’état-major, afin de remplacer le précédent, essoré par le mois qu’il vient de passer (32).
De toute façon, il est trop tard : la 6. Armee de Maximilian De Angelis – qui aurait pourtant fait une proie très facile pour des troupes remontant de Kovel – est désormais au nord de Ratne, sur la route d’Hirnyky. Hors d’atteinte des 65e et 64e Armées. Elle sera sans doute à Brest après-demain… Quant à la 3. PanzerArmee, celle-ci continue de faire marche arrière sur sa droite, de Zhyrychi à Mel'nyky – elle s’est donc déjà dégagée de tout risque d’enveloppement entre le 3e Front Biélorusse et le 3e Front Ukrainien.
Dans ces conditions, comme la 2e Armée de Chars du camarade Sergei Bogdanov, seule formation véritablement à même de saigner les Fascistes en retraite, sort à peine des gravats de Kovel – 60 kilomètres plus au sud – il ne reste plus pour Koniev qu’à baisser le rideau sur l’opération Lvov-Kovel. Dorénavant, ses manœuvres suivront les conséquences de Vistule-Varsovie.

Au bord de la Vistule
Région de Lvov (sud de l’Ukraine)
– Pour le 1er front ukrainien aussi, les choses se calment, alors que le gros de la 8. Armee a traversé pied au plancher la plaine de Zarzecze. Elle a déjà passé Jarosław – et a donc échappé à ses poursuivants du 3e Front Biélorusse. Ivan Petrov aimerait bien la poursuivre en courant sur la gauche de Malinovski, mais il a d’autres soucis. En effet, outre son manque d’essence, il doit désormais gérer l’interaction avec le 2e Front Ukrainien d’Ivan Bagramian, étiré au-delà du raisonnable (estime-t-il) et qui refuse catégoriquement d’assurer son flanc au-delà de Drohobycz.
Pour bien faire, se dit Petrov, il faudrait transférer des forces… les faire tourner même, par exemple en échangeant la 5e Armée de Chars d’Andrei Kravchenko (en réserve de Bagramian vers Ternopol) contre l’une ou l’autre de ses formations blindées fatiguées… Evidemment, il s’en est ouvert à Moscou – refus catégorique de la Stavka ! Apparemment, là-haut, on a d’autres projets (33). Le général n’ira évidemment pas polémiquer, mais pour lui, une chose est certaine : dans ces conditions, ici aussi, Lvov-Kovel est terminé. Et dans les jours à venir, ses forces ne pourront plus rien faire d’autre que s’aligner le long des Carpates, de Drohobycz jusqu’à Dębica – soit juste au bord d’une Vistule qu’il ne franchira pas de sitôt, tout compte fait.

Prolétaires aviateurs de tous les pays, unissez-vous !
« Nous voici à Moshchena, petit village que les Allemands occupaient depuis bientôt deux ans. Il vient d’être libéré. Les collaborateurs russes ont été rassemblés sur la place du village. Des cavaliers soviétiques les tiennent au bout de leurs mitraillettes. Par groupes, on les mène au mur où ils sont immédiatement fusillés. Le bruit des salves se mêle à la canonnade qui se déchaine quelques kilomètres plus à l’Ouest. Depuis que nous sommes là, nous n’avons guère quitté le feu. Nous avons pourtant l’impression de nous en rapprocher encore.
Il ne pleut plus, fait plutôt rare en cette saison. Mais cette pauvre amélioration de la météo est accueillie avec enthousiasme par les Français. Avec le repos arrive le théâtre aux armées, un spectacle de music-hall composé de danses folkloriques, de farces, de charges contre les chefs nazis, de chants et de chœurs que soutiennent les accordéons de l’orchestre. »

(Cap. F. de Geoffre, Escadre Franche-Comté/Vistule, Charles Corlet éd. 1952, rééd. 1996)

Shoah
La Famine, la Peste, la Guerre et la Mort
Forteresse de Kaunas
– La 55e Armée du général Vladimir Smiridov entre dans l’ancienne place forte impériale russe. Celle-ci, bâtie entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, est composée de pas moins de neuf enceintes fortifiées. Un signe de plus du fait que, sous les tsars déjà, Moscou prêtait une grande attention au Niémen et à la Baltique. Mais évidemment, en 1944, ces redoutes en maçonnerie n’ont plus grand intérêt militaire. S’il a fallu onze jours à l’armée allemande pour les forcer en 1915, les forts ont été délaissés dès la fin de l’Autre Guerre. Les Lituaniens ne s’en sont guère servi que comme casernes, archives, lieux d’hébergement, stations de radio, prison – et comme lieu d’exécution, car la Lituanie indépendante pratiquait la peine de mort… par chambre à gaz ! Bien évidemment, en 1940, le NKVD a mis la main sur le tout. Et en 1942, la SS a remplacé les Rouges…
Pourtant, en dépit de leur absence de valeur stratégique, les ouvrages dont les frontovikis s’emparent ont été méticuleusement dévastés par des explosions et des incendies. En partant, la Schutzstaffel a tout détruit – le SonderKommando 1005 et ses esclaves ont nettoyé ensuite. Impossible de savoir ce qui s’est joué entre ces murs depuis deux ans, quand bien même une entêtante odeur de mort plane partout. Dans le fond, les Soviétiques n’ont guère de doutes… mais comme les Baltes ne sont guère bavards avec leurs libérateurs, la vérité sera peut-être longue à jaillir.
…………
« Il fallut attendre 1947 pour qu’on parle véritablement du camp de concentration de Kaunas, essentiellement grâce au témoignage de la petite centaine de survivants cachés dans les forêts et les caves. Les 4e, 7e et 9e forts avaient bel et bien été le théâtre de l’exécution massive par fusillade de la majorité des Juifs de la région. Le 7e fort, plus particulièrement, est aujourd’hui reconnu comme le principal lieu d’extermination massive (quoiqu’improvisée) en Baltique.
On estime qu’environ 22 000 Juifs périrent entre ces murs froids et humides, souvent après plusieurs jours de sévices, de froid, de faim et de soif au fond d’oubliettes infâmes. Parmi eux, 9 000 furent tués en un seul jour, lors de la fameuse GrossAktion ordonnée le 28 septembre 1942, alors que des pogroms éclataient partout en Lituanie. Et lors de l’évacuation de l’armée allemande fin février 1944, les 2 000 prisonniers juifs encore présents dans le 7e fort – qui auraient dû être envoyés à Dachau ou au Struthof – furent massacrés sur place à coup de grenades, avant d’être aspergés d’essence et incinérés. Quant aux détenus soviétiques, détenus dans le 6e fort, ils ne connurent pas un meilleur sort : le SS-Obersturmbannführer Wilhelm Göcke tenait à partir vers l’Adriatique l’esprit tranquille…
De nos jours, seuls les 7e et 9e ouvrages se visitent – curieusement, le premier est un banal musée militaire (avec toutefois une partie spécifiquement consacrée aux crimes commis sur les lieux) ; c’est le second qui abrite un mémorial consacré à la mémoire des victimes. »

(Olivier Lalieu, La Shoah – Au cœur de l’anéantissement, Tallandier 2019)

Incontestable
Camp de Lublin-Majdanek
– Du côté de l’infâme usine de mort d’Anton Thernes, par contre, l’agitation déjà intense ne retombe pas. Konstantin Simonov, de la Krasnaya Zvezda, est sur place, avec d’autres, depuis ce matin – il a devancé de quelques heures son collègue Grossman, qui arrive en courant de Chelm en fin d’après-midi. Le temps pour Simonov de visiter en détails le camp au cours d’un « voyage cauchemardesque », afin de pouvoir livrer à toute l’humanité un insoutenable témoignage photographique sur la réalité de la Shoah. Ses photos du crématorium cerné de piles d’ossements feront le tour du monde.
Le photographe estime déjà que plusieurs centaines de milliers de personnes sont mortes en ces lieux (34). Il est déjà en train d’écrire un premier article, parmi la longue série que sa hiérarchie lui réclame – ces articles seront un jour réunis dans un recueil spécifique. Car pour Moscou, la consigne est claire : tout le monde, jusqu’à la Pravda, doit parler de Majdanek, pour dénoncer le régime nazi, pour remobiliser le fantassin dans sa lutte à mort jusqu’à Berlin… et aussi pour justifier la présence « humanitaire » de l’Armée Rouge en Pologne, qui va évidemment devoir se prolonger…
Les écrits de Simonov seront extrêmement précis. Il ne taira rien, ni des charniers, ni des chambres à gaz, ni des crématoires et encore moins de l’usage de cendres humaines à des fins d’engrais par les fermiers de la région ! En rédigeant le brouillon de ce qui deviendra son premier et principal article, Le camp d’extermination de Lublin, le poète observe les colonnes de prisonniers allemands qu’on force, à la pointe de la baïonnette, à arpenter fosses communes et charniers. D’autres visites, plus… amicales (mais pas moins graves !) sont organisées pour les frontovikis et les Polonais. En sortant, tous ne peuvent plus que lever le poing en criant « Mort à l’Allemagne ! Mort aux Allemands ! »
Et ce n’est que le début : car tous les correspondants de guerre étrangers sont d’ores et déjà invités à se rendre sur place pour constater la réalité du régime nazi (35).


Notes
31- C’est mérité : les habitants de l’ancienne Marggrabowa devenue Treuburg, « Ville fidèle », avaient choisi de rester allemands en 1928.
32- Koniev était aussi affable avec la troupe qu’il était dur avec son entourage. Certains ont prétendu qu’il n’était pas dur, mais simplement exigeant. Très exigeant alors – Serguei Chtemenko, de la Stavka, dira de lui, en toute cordialité soviétique : « Dans les cercles militaires, Koniev a toujours joui d’une réputation de commandant ferme et décisif. Beaucoup d’entre nous enviaient son énergie et son activité aimable. En toutes circonstances, il s'efforçait de voir le champ de bataille de ses propres yeux et préparait très soigneusement chaque opération. Et en essayant d’approfondir tous les détails, Ivan Stepanovich a aussi littéralement fait suer ses subordonnés. »
33- NDE – C’était vrai – mais aujourd’hui encore, certains historiens remarquent que Staline avait décidément du mal à accorder quoique ce soit à Petrov.
34- NDE – Simonov n’est pas loin de compte – les estimations actuelles varient de 75 000 à 215 000 victimes. D’une manière générale, on convient aujourd’hui que les investigations soviétiques, bien que présentant évidemment quelques faiblesses, restent globalement très valables, surtout au vu des conditions de choc et d’effroi stupéfait dans lesquelles elles furent menées. Les Alliés occidentaux, du reste, devaient connaitre des difficultés équivalentes.
35- Il existe aujourd’hui des rumeurs tenaces de détention, voire de torture, de membres de l’AK dans l’enceinte du camp, après sa libération. Mais bien évidemment, le NKVD n’ouvrira jamais ses archives sur cette question.
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houps



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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 11:35    Sujet du message: Répondre en citant

Juste pour montrer que je suis :

"Région de Volodymyr-Volynskyï (3e Front Biélorusse) - Pas de grand changement dans ce secteur du front : l’Armée Rouge avance sans rencontrer de grandes difficultés. ..."

Puis-je suggérer " sans rencontrer de difficultés notables" ? C'est pas de la mesquinerie, hein. Mais c'est qu'à force de tirer mon chapeau au(x) rédacteur(s), je frôle la calvitie...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 22:58    Sujet du message: Répondre en citant

Ce soir, Casus et moi venons de finir Février 44. Avec la diplomatie, et la Pologne occupée, il y en a pour 248 pages. Un bon petit poche ... Alors vous m'excuserez mais je vais prendre un bain ...


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loic
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MessagePosté le: Sam Nov 06, 2021 23:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo à tous les deux, je critique un peu (beaucoup), mais le travail est énorme et de qualité.
Peut-être publié un peu rapidement, on a l'impression d'être face aux offensives soviétiques, pas le temps de souffler !
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 00:32    Sujet du message: Répondre en citant

Après le 29, on fera une longue pause (en commençant par aller se réchauffer bien loin du Front Russe).
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Casus Frankie

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Bob Zoran



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MessagePosté le: Dim Nov 07, 2021 17:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je plussoie ! Applause Applause Applause Applause

D'ailleurs pour Mars, ne vaudrait-il pas mieux pour des raisons géographiques renommer le sujet en Front d'Europe de l'Est plutôt que Front Russe parce que on n'est plus vraiment dans la mère Patrie désormais?

Et une question plus précise à l'auteur procyonesque, reverra-t-on Wytold Krymer dans les parages de l'insurrection polonaise, y fomenter quelques intrigues? Vu son pedigree il a quelques intérêts dans la région? Ou alors les services secrets anglais le retiennent à la bride?

Pourtant dans la Chrono, à sa dernière mention dans les Balkans en Décembre 1943, il est indiqué qu'il serait parti du côté de la Baltique.
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