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Le Front Russe, Février 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Oct 15, 2021 09:50    Sujet du message: Répondre en citant

Vous venez donc de lire le 22 février 44 sur le Front Russe.
Comme tout bon mois de février bissextile, février 44 comporte encore une semaine complète.
Cependant, il me semble pertinent, avant de poursuivre, de poster les trois premières semaines du mois, vue sous l'angle de l'Europe occupée et sous l'angle du "front" diplomatique.
Je pense que vous comprendrez vite pourquoi.

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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Oct 15, 2021 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:
Tss, et tu parles de mes "Nordismes"... Laughing


Oui, et je les laisserai volontiers si c'est un Nordiste que tu fais parler ! Cool
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Casus Frankie

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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 15, 2021 11:04    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Casus de ce délai de grâce pour finir... car, chers amis lecteurs, je pense que vous conviendrez de l'étendue des travaux. Oui ? Bon ! Alors sachez qu'on n'a publié que 50% du sujet.
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
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Hardric62



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MessagePosté le: Ven Oct 15, 2021 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Vous venez donc de lire le 22 février 44 sur le Front Russe.
Comme tout bon mois de février bissextile, février 44 comporte encore une semaine complète.
Cependant, il me semble pertinent, avant de poursuivre, de poster les trois premières semaines du mois, vue sous l'angle de l'Europe occupée et sous l'angle du "front" diplomatique.
Je pense que vous comprendrez vite pourquoi.



Nan, c'est une énigme pour moi. Il ne saurait y avoir le moindre lien entre l'agitation réactionnaire à l'ouest du front et cette pause dans la glorieuse offensive de l'Armée Rouge des Ouvriers et des Paysans.

. . .

Les Polonais sont sur le point de vraiment souffrir, hein?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Oct 15, 2021 22:20    Sujet du message: Répondre en citant

Le sujet me touche de près... mais j'ai introduit quelques raffinements. Et même,, allez, un peu d'espoir.
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Hardric62



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MessagePosté le: Sam Oct 16, 2021 07:56    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Le sujet me touche de près... mais j'ai introduit quelques raffinements. Et même,, allez, un peu d'espoir.


J'espère bien pouvoir voir le second point, déjà que Katyn et les massacres qui y sont liés vont passés pendant longtemps sous silence radio officiellement ITTL...

Je me demande si le sort alternatif de Varsovie mentionné dans l'annexe sur la Résistance est toujours d'actualité.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Sam Oct 16, 2021 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

No spoil cher ami ! Mais attention, ne t'attends pas à un miracle.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 11:42    Sujet du message: Répondre en citant

23 février
Opération Volodino
Qui ne tente rien…
Secteur de Marijampolė (Lituanie)
– Selon les ordres du maréchal Joukov – immédiatement transmis par Vassili Sokolovski – le 1er Front Biélorusse commence à nouveau s’agiter sur le flanc du HG Mitte. Pour l’heure, l’Armée Rouge se contente de simples coups de sonde destinées à jauger son adversaire – c’est déjà fort douloureux pour la pauvre 2. Armee de von Tresckow, sans chef en titre, sans réserve blindée et sans appui aérien. A propos d’aviation – coup de chance pour les Allemands, il pleut aujourd’hui – mais cela facilite d’autant les infiltrations…
Sur la droite, au sud de Kaunas, de sinistre mémoire, la 63e Armée de Vasily Kuznetzov est la première à frapper. Oh, pas trop fort ! Cette formation n’a pas les moyens ni l’énergie de se lancer dans un assaut de grand style, en dépit de la compétence de son commandant. Cependant, face aux Soviétiques, il n’y a… pas grand-chose – la jointure du VIII. ArmeeKorps et du XXIII. ArmeeKorps a été confiée aux 260. ID (Robert Schlüter) et 293. ID (Karl Arndt) : deux des divisions “zombies” recréées par les soins de Model à partir des débris d’unités détruites et de personnels raflés çà et là. Manquant de cohérence comme d’effectifs, ces deux formations fantômes sont incapables de résister et concèdent très vite une petite tête de pont à Piliuona ainsi qu’une partie de la péninsule de Leonavas. Peu de choses, mais c’est un début – surtout si le Groupement Oslikovski avait l’idée de faire traverser quelques engins…
Un peu plus en amont, la 20e Armée de Vladimir Kurassov n’a pas l’allant – déjà mesuré – de sa voisine. En dépit des exhortations de son chef et de ses commissaires politiques, les frontovikis ne sont toujours pas vraiment remis de leur chevauchée au moment de Bagration. Ils se contentent donc pour l’heure de s’infiltrer massivement au sud d’Alytus, dans les bois de Radžiūnai. Un secteur difficile, mal gardé par la 361. ID (Alfred Philippi), récemment arrivée sur le front et manquant donc d’entraînement. Toutefois, le LXI. AK de Ferdinand Neuling n’est pas aussi étiré que d’autres – il aura tôt fait de fermer la porte en laissant ses équipiers du LIII. ArmeeKorps (Friedrich Gollwitzer) couvrir son flanc…
En fait, le plus inquiétant pour la Heer est sans contexte l’intervention de la 1ère Armée de la Garde d’Ivan Chistiakov. Une formation certes étirée, mais aussi globalement reposée et surtout qui assaille le LXXII. ArmeeKorps (Anton Grasser) – donc le flanc gauche de la 4. PanzerArmee ! A Bakšty, la 359. ID de Norbert Holm tient à peu près le choc – merci aux marais du Niémen ! Mais sur la route de Juraciški, par contre, les troupes venant d’Halshany défoncent les lignes d’une 357. ID (Knut Eberding) quasi évanescentes à force d’étirement et dont les pauvres Landsers, “plus verts que gris”, ne font pas le poids face aux combattants expérimentés d’une Armée de la Garde. Au soir, Chistiakov a avancé de 11 kilomètres et approche de Traby, repoussant de jeunes soldats à peine mobilisés et fous de terreur.
En résumé, en dépit de toutes les préventions comme de la faiblesse relative de ses moyens, il semble bien que Gueorgui Joukov puisse gagner son pari, car les réserves fascistes sont parties ! Et son coup de Jarnac risque d’ailleurs de gêner Model au pire moment…

Opération Neptun
Le Hollandais volant
Région de Lida et Navahroudak (1er Front Biélorusse)
– … Au moment, c’est vrai, où Neptun paraît enfin donner des résultats ! Ou à peu près… Laissant aux seules 371. ID (Hermann Niehoff) et 304. ID (Ernst Sieler) le soin de continuer d’asticoter la 2e Armée de Choc vers le carrefour de Miadzvinavičy – la Heer n’a de toute façon plus grand-chose d’autre dans ce secteur, vu l’effondrement en cours de la 1. PanzerArmee – Kurt von der Chevallerie frappe avec ses blindés enfin concentrés.
Le XL. PanzerKorps (Eberhard Rodt), le XLVI. PanzerKorps (Franz Westhoven), soutenus par la 10. Panzergrenadier (August Schmidt) et le 501. schw. Pz Abt (Major Erich Löwe) – ces deux derniers restent en réserve, ils ont beaucoup donné – chargent la 3e Armée de la Garde à Novoyel’nya et Dvarec, pour forcer la route de Navahroudak, que la 290. ID (Gerhard Henke) semble enfin menacer ! Drang Nach Osten, soldats ! Trois Panzerdivisions (et un Abteilung d’automoteurs) enfoncent leurs adversaires malgré les pertes, l’usure du matériel et la fatigue des hommes. La rage au ventre, Ivan Zakharkine doit abandonner ses positions de la veille, pour se retirer sur une ligne Charoški-Valeŭka-Karelichy. Dans la nuit, sous une bruine glaciale, les engins à croix noires repassent dans les villages libérés moins de trois semaines plus tôt, et les hommes de Gerhard Henke entrent (avec prudence !) dans une Nowogródek abandonnée par les Rouges, où les pires représailles succéderont vite à la répression soviétique.
Les Rouges vacillent, c’est un succès ! Cependant, si le 1er Front Biélorusse recule d’un côté, il avance de l’autre. Et sur sa gauche, le 2e Front Biélorusse et le 3e Front Biélorusse cavalent de plus belle. Et même si, à Rastenburg, on se gargarisera un (court) instant de ce succès tactique, ni la 3e Armée de la Garde ni la 2e Choc ne risquent d’être encerclées et toutes deux se défendent encore vigoureusement. En réalité, il est déjà clair que Neptun Nord n’atteindra pas son objectif, pourtant limité : détruire son adversaire immédiat.

Opération Vistule-Varsovie
La Walkyrie
Région de Baranavitchy (2e Front Biélorusse)
– Bien au contraire, au sud de la Shara, Konstantin Rokossovski achève, lui, de remplir sa mission : détruire le dispositif allemand.
La 3e Armée de Choc n’a plus d’adversaire en face d’elle. S’emparant au débotté du carrefour de Roś, elle taille droit vers Vialikaja Bierastavica, menaçant donc d’enveloppement toutes les forces allemandes entre Zelva et Vawkavysk. Dans la nuit, l’infanterie motorisée pousse toujours plus loin vers l’ouest et atteint la petite Veret’ye, rivière le long de laquelle le pauvre Edgar Röhricht et son XII. ArmeeKorps tentent d’improviser un semblant de défense, entre Replia et Viarejki. C’est dans ces circonstances véritablement crépusculaires que la 387. ID accueille son nouveau chef : le général Arno Jahr, qui retrouve une division d’infanterie très différente de celles qu’il formait en 1942, avant Barbarossa ! Et s’il n’y avait que cela… Bien d’autres choses ont changé depuis.
Il est désormais évident pour tous que la situation sur l’aile gauche de la 1. PanzerArmee est irrattrapable. Dans la foulée du redéploiement de l’Armee Abteilung Neptun, Josef Harpe ordonne donc l’évacuation en urgence de toute la région de Vishnya, où la 20. Panzer et le 236. StuG font encore face au 7e Corps Blindé d’Alexei Panfilov. Roulant sous la pluie sans s’arrêter pour personne, ces deux formations traversent Vawkavysk en semant la panique et peuvent s’échapper malgré les efforts réguliers de Panfilov pour les déborder et les pincer.
Derrière le 7e CB, la 15e Armée a fait à nouveau halte dans la matinée malgré l’absence d’opposition sérieuse – mais pour la dernière fois, peut-être. En effet, ayant appris de la plume de Rokossovski lui-même les récents et brillants succès du camarade maréchal Grigori Koulik, Moscou décide de rappeler ce féroce guerrier pour… consultation. Le personnage ne commandera plus jamais au front (5). Il est remplacé par le général Georgiy Fedorovich Zakharov, ancien adjoint de Pavel Belov, lui-même féal de Rokossovski. Comme quoi, le commandant de Front sait aussi placer ses amis.
Sitôt arrivé sur le front, Zakharov a à cœur de remettre la 15e Armée en marche, et celle-ci progresse à son tour vers Vawkavysk. Avec prudence toutefois : Koulik a fait du dégât dans l’organisation de sa troupe (6), et Zakharov lui-même n’a pas été spécialement brillant lors de l’invasion, en 1942 – même s’il s’est bien amélioré depuis, il ne tient pas à prendre de risque ! On n’a donc parcouru que la moitié du chemin avant la nuit.
Toutefois, ce contretemps n’est pas trop grave : l’arrivée de la 1ère Armée de Chars a achevé de renverser la table à Slonim. Les 336. ID et 337. ID, même renforcées des engins du 904. StuG (Hauptmann Hans-Hennig Wiegels), sont assommées par les coups de Mikhaïl Katukov, qui a littéralement jeté son 1er Corps Mécanisé sur la route de Ružany. Solomatin force le passage, coupe en deux la 336. ID (Walther Lucht) et atteint le carrefour avant le crépuscule. Battant en retraite vers Slavacičy et Jundzily et poursuivies par la 4e Armée de la Garde d’Ivan Muzychenko, l’avenir des deux divisions d’infanterie s’annonce sombre, d’autant qu’elles sont coincées entre les pointes bolchéviques.
En effet, au sud, l’inévitable retraite de l’Armee Abteilung Neptun a libéré la 54e Armée de Sergei Roginski, bien abîmée par les combats passés mais qui s’empare enfin de Čemiely et approche d’Ivatsevitchy. Sur sa droite, la 29e Armée d’Alexander Gorbatov progresse également – c’est logique : son adversaire, la 227. ID (Friedrich von Scotti), ne va pas s’accrocher davantage que ses camarades du XXXIX. PzK… Tout ce corps recule donc vers Varanilavičy, pourchassé par le Groupement Pliev – encore pour partie en train de traverser la Shara. Von Scotti tente désespérément de devancer les T-34 pour franchir les marais à Kliepačy avant qu’il ne soit trop tard. Pour ce faire, il ne doit attendre aucune aide – les panzers de Martin Unrein sont loin devant, à Biaroza, et se préparent à remonter vers Proujany et Białowieża. Ils pourront sans doute tenir cette zone… Mais il est déjà trop tard pour tout le reste. Au soir de cette nouvelle journée de carnage, la route de Białystok est dégagée ! Et pourtant, ce matin encore, on célébrait les progrès de l’aile nord de Neptun
………
Région de Volodymyr-Volynskyï – Les jours se suivent et se ressemblent pour le 3e Front Biélorusse, qui continue de déferler inexorablement sur la plaine polonaise. De Liouboml, et toujours sans véritable opposition hormis les actions retardatrices de la 277. ID, la 37e Armée de Vasily Chuikov passe à son tour la ligne Molotov-Ribbentrop à Okopy-Kolonia pour approcher de Chelm, dans une ambiance d’effondrement général digne du mois de mai 1940 en France.
Le camarade Vassili Grossman, lui, peut se détendre : « Hier, Kostia Boukosvki est arrivé en avion de Kiev. Il y a eu chez moi une « réception », autrement dit on a bu, on a chanté… Tvardovski (7) a lu un superbe chapitre de son nouveau grand poème. Tout le monde était ému aux larmes. Ce matin, le commandant du régiment d’obusiers, le lieutenant-colonel Tarassov, couché sur le plancher dans une isba, lit Faust. Il porte un lorgnon dont il essuie les verres avec une peau de chamois. Il raconte comment il a « saupoudré » les allemands. Ses récits traduisent bien la psychologie de l’artilleur. L’infanterie avait eu l’occasion de rapporter que les allemands allaient déjeuner au signal d’une corne. La fumée permettait alors de localiser les cuisines. Il ordonna de rassembler les coordonnées, de préparer les pièces et de rendre compte quand tout serait prêt. On fit donner un feu concentré en visant la fumée et les Allemands se mirent à hurler. »
De l’art de damner l’ennemi…
Au centre, bien informé qu’il est de tout ce qui arrive vers lui, le I. SS-PanzerKorps s’arrête à Piaski. Sepp Dietrich prévoit de s’accrocher un jour ou deux à ce carrefour stratégique – si tant est que ce terme ait un sens dans une zone aussi favorable aux manœuvres ! Le SS n’a pas fui – il a esquivé le coup. C’est déjà ça.
Face à lui, à Krasnystaw, le 5e Corps Blindé (Semyon Krivoshein) et la 4e Armée de Choc (Ivan Maslennikov) font jonction avec la 4e Armée de Chars, avant de commencer à se déployer pour remonter vers le nord. La 5e Armée de Mikhaïl Potapov passe sur leur droite à Izbica, tout en s’emparant de Zamość du bout de son aile. Une ville certes polonaise, mais où les frontovikis ne seront pas mal accueillis – et pour cause, il n’y a presque plus d’habitants ! La majorité de la population a été déportée vers Auschwitz, Majdanek et Bełżec, pour faire de la place à… Himmlerstadt (8), future colonie agraire allemande bâtie sur les ruines de maisons incendiées par leurs précédents occupants. Décidément, après les indices relevés à Bełżec la veille, il semble bien que le Reich ait commis quelques atrocités dans la région – il conviendra que Radio Moscou songe à les mentionner…
Sur la gauche, toujours peu de résistance. Le 11e Corps Mécanisé atteint Płazów, avec la 50e Armée de Konstantin Golubev sur ses arrières, tandis que la 60e Armée (Ivan Kreyzer) prend Rawa Ruska, ouvrant ainsi la route de Przemyśl à ses camarades et achevant de ce fait de rendre la défense de Lvov inutile.
Toute ces manœuvres se déroulent, rappelons-le, pas moins de 130 kilomètres en arrière des lignes du HG NordUkraine, qui combat toujours à Kovel et Lvov ! Cependant, si le 3e Front Biélorusse triomphe, il risque de ne pas pouvoir tenir ce rythme encore longtemps. Les hommes sont éreintés – c’est admissible. Mais surtout, l’essence se fait de plus en plus rare, et les chenilles grincent. En dépit de ses tours de magie – il en est à organiser le ravitaillement par chariots à cheval, voire par biplans Polikarpov Po-2 ! – Rodion Malinovksi commence donc à envisager une pause technique n’ayant rien à voir avec les tentatives de résistance fascistes. Toutefois, celle-ci n’aura pas lieu immédiatement – et encore moins d’un seul coup, autant pour profiter des opportunités réelles sur le terrain que pour ménager le Kremlin. Pourtant, Staline en sera informé – et, contrairement à son habitude, il prendra son temps pour relancer son général, en dépit de la déroute fasciste. Il faut dire qu’avec ce qui se passe en Pologne…

Opération Lvov-Kovel
La lance de Wotan
Région de Loutsk et Kovel (nord de l’Ukraine)
– La 6. Armee achève de passer la Stokhid, sous les obus et les bombes, par un froid polaire (-9° à midi !) qui sera fatal à plus d’un blessé ou d’un retardataire…
La 389. ID (Walter Hahm) est à Hulivka, contribuant au côté de la 168. ID (Werner Schmidt-Hammer) et de la 331. ID (Karl-Ludwig Rhein) à la défense des points de passage face aux coups de boutoir du 7e Corps Mécanisé d’Ivan Tutarinov – et aussi contre les pointes de la 61e Armée (Pavel Belov), voire de la 65e Armée (Ivan Boldine). Cependant, la tâche n’est pas encore insurmontable : de fait, si Tutarinov est sur la brèche, ses redoutables forces blindées sont fatiguées et dispersées. Belov et son infanterie sont encore loin – vers Troyanivka – et ils ne peuvent envoyer que des forces légères dans ces bois difficiles. Quant à Boldine, cheminant sur une route Sarny-Kovel ravagée par les affrontements, il a déjà largement de quoi s’occuper.
En effet, tandis que la 218. ID (Viktor Lang) – hors d’état de combattre – se redéploie au nord, pour défendre le flanc gauche à Karasyn, la masse arrivée depuis cette nuit à sa suite continue de sombrer dans la confusion, dans des conditions aussi dramatiques que la 8. Armee quand il a fallu passer le Boug, les panzers en moins et la glace en plus ! 78. SD, 4. LFD, 79. ID et 377. ID traversent ainsi dans un affreux désordre des lagunes larges de – quoi ? – 100 mètres, dont 15 mètres d’eau vive à peine ? Faute de ponts – évidemment surchargés et bombardés – les unités les moins solides commencent à se disloquer. La 78. Sturm-Division (Hans Traut) s’en sort assez bien, la 79. ID (Richard von Schwerin) aussi, les autres nettement moins…
Dans la panique, et craignant avant tout d’être rattrapés, de nombreux Landsers laissent finalement sur la rive est équipements et camarades blessés pour tenter leur chance sur la glace… Mal leur en prend – l’artillerie russe est impitoyable, tandis que les VVS font pleuvoir sur les imprudents des chapelets de bombes anti-personnel de 50 kg. La mitraille fauche les chanceux, les autres finissent dans l’eau noire et glacée, pour une noyade atroce – voire meurent d’hypothermie une fois la berge atteinte (9). Avec 138 ans de décalage, les artilleurs russes font ainsi subir aux Allemands le supplice que les Français ont fait endurer à leurs troupes à Austerlitz…
Peu importe, pour Maximilan De Angelis comme pour son chef Ferdinand Schörner… On n’en est plus à cela près ! Sans attendre, c’est toute la 6. Armee – à chaque heure moins apte à la plus petite action – qui se retire vers le nord et Kamin-Kachyrskyï. Elle laisse ainsi la boucherie de Kovel loin sur sa gauche, tout en restant couverte par ses rares forces encore opérationnelles – dont la 9. ID et le 210. StuG. Celles-ci contribueront à la formation d’un nouveau front provisoire Krychevychi-Povorsk, voué à se rabattre assez rapidement derrière la Kuriya jusqu’à Postupel’. Soit la nouvelle ligne de défense de tout le HG NordUkraine.
Car la 3. PanzerArmee commence enfin à évacuer Kovel ! Schörner ne le dit certes pas encore trop fort – il ne peut pas annoncer toutes les mauvaises nouvelles d’un coup ! – mais il n’a aucune envie d’assumer la responsabilité de la perte d’une armée entière, encerclée pour rien dans une ville en ruines au bord d’un fleuve. On n’a jamais vu ça dans l’histoire du Front de l’Est, même à Bar ou à Smolensk !
Dans les faubourgs sud de la ville, les hommes de la 81. ID (Erich Schopper) et de la 246. ID (Wilhelm Falley) gagnent désormais simplement du temps face aux assauts furieux de la 1ère Armée de Choc (Andrei Vlassov), largement soutenue par des blindés. Au nord, le XLVII. PanzerKorps (Erhard Raus) tente de contenir la charge de la 2e Armée de Chars depuis Bilyn, qui forme la pince nord d’une nouvelle tenaille coordonnée avec la 5e Armée de Choc d’Ivan Chernyakovsky, qui doit s’emparer de Stantsiya Verbk ! Dans la mêlée, une fois encore, la Heer tient… peut-être par fanatisme, peut-être par habitude, peut-être par désespoir.
Le XXIV. PanzerKorps (Martin Wandel) est le premier à se dégager vers l’ouest, Doubove et le salut. Suivront toute la nuit les engins du XLVII. PanzerKorps – d’abord la 5. Panzer (Decker), un peu moins abîmée que la 4. Panzer (von Saucken). Puis ce sera le tour du LII. AK (Hans-Karl von Scheele), auquel se mêleront les réserves et une partie du LVI. PzK (Friedrich Hossbach), soit la 81. ID. Dans le froid, les ténèbres et la mort, les ombres de la guerre dansent sur les façades d’une cathédrale de la Résurrection déjà deux fois détruites par le feu…
………
Région de Lvov (sud de l’Ukraine) – L’aile gauche de la 8. Armee (8. Panzer de Friebe, 6. Panzer de von Waldenfels et 311. StuG du Hauptmann von Schönau) s’est regroupée au nord de Lvov, à Kulykiv, et entreprend de préparer sa défense contre le 8e Corps Mécanisé (Baskakov), qui précède la 26e Armée de Skvirsky, encore à Jovkva. Cependant, il n’est pas prévu que les Panzers s’accrochent longtemps à cette zone – juste le temps pour la 7. Panzer (von Manteuffel) et pour les restes de la 223. ID (Fangohr) de descendre de Boyanets’ en laissant les Bolcheviques sur leur droite et derrière eux (5e Garde et 3e CB). Cela devrait être fait dès ce soir… Pendant ce temps, la GrossDeutschland de Walter Hörnlein aura tout loisir de continuer à céder peu à peu du terrain, depuis la route Velykosilky-Zadvir’ya – laquelle se trouve tout de même encore à 25 kilomètres de Lvov.
Au crépuscule, les panzers d’Hasso von Manteuffel sont effectivement au rendez-vous, avec quelques rares fantassins survivants, accrochés sur les plages arrières des chars, entassés dans les camions et les semi-chenillés… Et certes, à hauteur de Nyzhnya Bilka, Hörnlein continue de gagner du temps face à un 1er Corps Blindé de Porfiry Chanchibadze un peu dispersé et une 9e Armée de la Garde (Nikolai Pukhov) encore un peu en retard à Banyunyn (la fatigue gagne les frontovikis)… Comme ce fut le cas pour l’armée française de l’été 1940, les pertes en hommes favorisent la motorisation.
Cependant, malgré ce beau tableau, Walter Weiß a encore un petit souci technique à régler. Son nœud de communication, Lvov, est contesté par l’ennemi ! Et quel ennemi : des insectes insignifiants, des terroristes polonais ! Il lui serait facile de les éliminer comme des rats ! Seulement voilà – si la 8. Armee a encore les moyens d’exterminer 15 000 maquisards à coups de panzers, elle n’en a plus le temps… Et la mort dans l’âme, le Prussien d’ordonner de contourner la cité par l’est, tandis que les forces de sécurité lâchent prise (mais pas avant d’avoir couvert sa manœuvre…). L’Armée Secrète vient donc bien de libérer seule la ville de Lvov (voir rubrique En Europe Occupée) – s’agirait-il du premier vrai succès de l’opération Tempête ?

Qui a semé le vent…
Wolfsschanze (Rastenburg), 19h30
– Dans la Tanière du Loup, c’est l’ambiance lourde des soirs de défaite – toute la journée, des nouvelles plus catastrophiques les unes que les autres n’ont cessé de pleuvoir. Agrippé à la table de la salle des opérations, au bout du bout d’une conférence qui dure déjà depuis près de quatre heures (10) – il a fallu confirmer et reconfirmer un par un les événements les plus graves ! – Hitler formule sa propre synthèse de la situation.
– Si je vous résume, les Slaves ont irrémédiablement percé le dispositif du HG NordUkraine, dont les trois armées se retrouvent au bord de la destruction à Lvov et Kovel, sans que personne dans la région n’ait la moindre possibilité d’arrêter la progression ennemie, ou même de soutenir nos forces en difficulté ?
Face à ce premier coup de massue, Keitel prend la responsabilité de répondre : « C’est cela, mon Führer. »
– Et en Biélorussie, au cœur du HG Mitte, c’est toute la 1. PanzerArmee d’Harpe qui part en lambeaux, sans que Neptun puisse rien y faire ?

Cette fois-ci, c’est Alfred Jodl qui s’y colle : « C’est exact, mon Führer. »
– Et nous n’avons, sur ces deux Groupes d’Armées de l’Ostfront, plus aucune réserve disponible qui nous permettrait de mener une contre-attaque alors même que les Russes s’agitent un peu en Lituanie ? Le tout alors qu’une insurrection semble au même moment avoir éclaté dans le Gouvernement général ?

Qui dira « Hélas, mon Führer ! » ? Personne. Silence. Cette troisième vérité, nul n’ose l’assumer. Hitler lève les yeux, furieux, la mèche brouillonne sur son front colérique.
– Très bien !
Nouveau et très long silence. La solution à ce désastre, tout le monde dans la salle la connaît. Même le plus courtisan, même le plus fanatique. Même le plus national-socialiste. Le tableau qui se dévoile aux yeux de tous, c’est celui de la défaite. On ne peut en tirer qu’une conclusion… mais seul le Chef peut l’énoncer. Le Führer se saisit d’un gros crayon noir et reprend d’une voix un peu tremblante, commentant son dessin en articulant soigneusement.
– J’ordonne… que le HG Mitte fasse retraite vers la Vistule, sur une ligne… Varsovie – Ostrowiec – Świętokrzyski, avec la 4. PanzerArmee à droite pour défendre le principal axe d’offensive ennemi. La 1. PanzerArmee passera sur sa gauche pour tenir l’ancienne capitale – je rattache à cette armée l’Armee Abteilung Neptun… définitivement ! La 2. Armee sera déployée à gauche de la 1. PzA.
Prise de notes. On n’entend pas plus de bruit que dans une cathédrale lors d’un service funèbre. Le crayon crisse sur la carte.
– Nous allons devoir abandonner la Lituanie à l’ennemi. Le HG Nord va donc se retirer de Tilsit à Ortelsburg, pour défendre l’Heimat, y compris Lyck. Par ailleurs…
Un instant de réflexion, puis Hitler reprend : « L’ennemi a arraché la 6. Armee et la 3. PanzerArmee à leur groupe d’armées, elles peuvent dès lors se redéployer largement en passant sur les arrières du HG Mitte. La 3. PzA formera donc l’aile gauche du HG Mitte. Quant à la 6. Armee, elle est affectée au HG Nord, où elle sera placée en réserve autour de Dantzig pour reconstituer ses unités. »
Un soupir d’énervement, une pause, puis le Führer reprend : « Les HG NordUkraine et SudUkraine formeront l’aile droite de l’OstHeer. Ils seront désormais dénommés HG A et HG B. Plus simple, plus efficace ! »
Au fond de la salle, le colonel von Stauffenberg pense, sardonique : « Exact ! A et B. Bonne idée, ça évitera d’avoir à les rebaptiser plus tard ! »
– Le HG A comprendra la 8. Armee et la 1ère Armée hongroise, plus le I. SS-PanzerKorps, la réserve du groupe d’armées… actuel et les unités affectées à ce même groupe d’armées par l’OKH. Il couvrira le secteur du front allant jusqu’à Tarnów puis Rzeszów en passant par les Carpates. Dans les Carpates, le HG Sud… le Heeresgruppe B reste en place, sauf son aile gauche qui se retire dans les montagnes.

Une fois encore, les Hongrois assurent donc la jointure entre deux groupes d’armées. Toutefois, le choix ne manque pas de bon sens, malgré les apparences. De la sorte, cette formation jusque-là gardée en réserve dans les Carpates (face à la Roumanie, puis à l’URSS, forcément…) est tenue à distance de Budapest. Cela peut servir, alors que la fiabilité magyare paraît chaque jour un peu plus douteuse et que le chef de cette armée, le major-général Béla Miklós Dálnoki, est un fervent partisan du régent Horthy.
Le crayon a fini de crisser. Hitler conclut.
– Par ailleurs, j’ordonne d’accélérer le redéploiement du II. SS-PanzerKorps, de créer immédiatement le IV. SS PanzerKorps [création préparée depuis le 17 février], de remettre en état les lignes fortifiées polonaises et d’étudier la levée en masse du peuple allemand pour la défense du territoire [ce qui deviendra la Volksturm]. Il ne reste plus rien à voir ?
La dernière question était un peu agacée. Très agacée, en réalité. Néanmoins, il reste en effet un détail. Keitel s’en charge : « Mon Führer ! Il vous faut songer à déplacer votre QG. »
C’est vrai. Si l’on regarde la carte, on constate que la Tanière du Loup n’est plus qu’à 55 kilomètres du trait noir de la future ligne de front. Le regard d’Hitler, cette fois vraiment furieux, passe de son fidèle serviteur à l’impudent document, puis balaie l’assistance.
– Bon ! Puisque la Heer ne peut même plus garantir ma sécurité ici ! J’ordonne l’évacuation de la Wolfsschanze vers le bunker S.III à Ohrdruf ! Oui Keitel, je sais, il est encore en travaux. Eh bien, tant qu’il ne sera pas achevé, mon QG restera ici, ou bien dans le Führersonderzug (11) !
Un instant, la colère parait consumer le dictateur, qui n’est plus très loin de la crise de nerfs. Rien d’étonnant – son Reich de Mille Ans, assailli de toutes parts, se retrouve contraint de défendre ses frontières nationales après avoir abandonné des conquêtes faites cinq ans plus tôt. Tout comme, il y a quelques mois, il a dû renoncer à des terres occupées trois ans auparavant ! On comprend qu’il ne veuille pas paraître abandonner son armée. Maudits Polonais, dont le refus obstiné de céder au Reich ce qui lui revenait de droit a précipité l’Allemagne dans la guerre… Et maudits Français, qui ont refusé la paix qui tendait les bras à l’Europe ! Tout le malheur du monde vient d’eux ! Puis soudain, Hitler semble se calmer. Une pensée lui a traversé l’esprit – il avait oublié quelque chose.
– Keitel ?
– Mon Führer ?
– Punissez Varsovie.

………..
« Ainsi donc, Adolf Hitler ordonnait le repli aux confins des terres du Reich de son armée irrémédiablement vaincue, et ce au moment précis où la Pologne se soulevait. La coïncidence pourrait paraître malheureuse, voire carrément forcée. Pourtant, au fond, il n’en était rien. Les deux événements répondaient simplement à la même cause : la progression fulgurante de l’Armée Rouge, en trois victoires décisives : Bagration, Lvov-Kovel et Vistule-Varsovie. Les conséquences ne pouvaient, hélas, qu’être des plus funestes pour le peuple polonais tout entier, et pour sa capitale en particulier. »
(Robert Stan Pratsky, Amère libération : la seconde Campagne de Pologne – Granit, 2008).


Notes
5- NDE – On lui trouvera un poste d’adjoint à la direction de la formation et du personnel – dans les faits, en dessous de Golikov, pourtant inférieur en grade ! Placardisé mais tenu à l’abri de pires représailles par un Joukov qui respectait l’homme sinon sa compétence, Koulik sera finalement arrêté en 1945, sur la base de témoignages l’accusant d’avoir « fait l’éloge de l’armée tsariste ». Accusation peut-être pas complétement inventée, pour qui connait la maladresse du personnage, que l’amertume devait torturer. Rétrogradé, déchu de tous ses titres et décorations, expulsé du Parti, il fut exilé au poste de commandant adjoint du district de la Volga… Loin de se faire oublier, il multiplia alors les critiques envers le régime ! A nouveau arrêté, il sera finalement fusillé à Kertch le 24 août 1950.
6- Un de ses adjoints dira de lui : « Grigori Koulik était quelqu’un de mal organisé qui pensait avant tout à lui-même et considérait toutes ses actions comme infaillibles. Il était souvent difficile de comprendre ce qu’il voulait dire et même ce qu'il voulait tout court. Il croyait que la meilleure méthode de travail était de tenir ses subordonnés à distance hiérarchique. Son expression préférée lorsqu’il donnait des instructions était : « Les ordres ou la prison ! ». Le matin, il convoquait souvent de nombreux responsables, leur assignait très vaguement des tâches et finissait par lancer sur un ton menaçant : « Vous avez compris ? » avant d’ordonner à tout le monde de quitter son bureau. Tous ceux qui recevaient des instructions venaient généralement me voir après pour me demander des éclaircissements et des ordres précis. »
7- Auteur de Vassili Tiorkine, l’histoire d’un paysan-soldat de fiction, éternel optimiste qui se débrouille toujours par survivre. Ce véritable héros populaire créé durant la guerre d’Hiver valut à son auteur le prix Staline en 1945.
8- Ce nom avait cependant été rapidement changé pour Pflugstadt, du verbe pflügen, labourer. Même dans le Reich de Mille Ans, la vanité a ses limites !
9- Dans ce secteur, on retrouve encore régulièrement, à chaque raspoutitsa et/ou lors des opérations de pêche, des armes, des casques… et des squelettes.
10- Quelle importance – le Führer affecte de ne jamais porter de montre !
11- Le train blindé personnel d’Hitler, utilisé notamment lors de l’invasion des Balkans.
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Imberator



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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 13:01    Sujet du message: Répondre en citant

Si le reste est pour le moins plaisant, les scènes dans le GQG du Führer, qui servent de fait de résumé de la catastrophe en cours, sont toujours aussi jouissives...

Encore compliments aux rédacteurs.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
Encore compliments aux rédacteurs.


C'est à dire à Demo Dan - avec le soutien de quelques autres, mais à lui d'abord et avant tout.
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Archibald



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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 14:28    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
9- Dans ce secteur, on retrouve encore régulièrement, à chaque raspoutitsa et/ou lors des opérations de pêche, des armes, des casques… et des squelettes.


Charmant. Ca rappelle le Mordor, autre coin tout aussi ravagé et sympathique - avec les fantômes qui essayent de tirer Frodon par les pieds... manque plus que Gollum en train de ruminer sa folie schizophrénique dans son coin.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 15:30    Sujet du message: Répondre en citant

JRR Tolkien avait été inspiré, je suppose par les champs de bataille de la 1ère GM !
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Finen



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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Il a dit lui même que les marais morts (Dead Marshes) où manquent de se perdre les hobbits lui ont été inspirés par les champs de bataille de la somme...
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Archibald



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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 16:26    Sujet du message: Répondre en citant

Il a bien faillit y passer d'ailleurs, et tous ces potes universitaires n'en sont jamais revenus...
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2021 17:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
il n’a aucune envie d’assumer la responsabilité de la perte d’une armée entière, encerclée pour rien dans une ville en ruines au bord d’un fleuve. On n’a jamais vu ça dans l’histoire du Front de l’Est, même à Bar ou à Smolensk !

En effet, imagine-t-on pareille absurdité sur le front de l'est.
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