Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

Diplomatie-Economie, Janvier 1944
Aller à la page Précédente  1, 2
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Diplomatie, Economie
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2021 09:26    Sujet du message: Répondre en citant

C'est parce que l'Espagne exportait, non du tungstène, mais son minerai, qui s'appelle wolfram (tungstate naturel de fer et de manganèse, associé au quarts, merci Larousse). A l'époque, le terme wolfram était aussi employé comme synonyme de tungstène.
J'ajoute une précision entre parenthèses.
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2021 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Le minerai s'appelle la wolframite , merci Wikipedia Smile
L'élément chimique s'appelle bien le tungstène en français.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
patzekiller



Inscrit le: 17 Oct 2006
Messages: 3940
Localisation: I'am back

MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2021 14:06    Sujet du message: Répondre en citant

wolframite est l'appellation des géologues/scientifique, sur le terrain on wolfram tout court y compris en France, c'est plus "international"
_________________
www.strategikon.info
www.frogofwar.org
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2021 15:48    Sujet du message: Répondre en citant

Poursuivons donc le débat académique avec Encyclopædia Universalis :
Citation:
son nom, d'origine suédoise (tung sten, « pierre lourde »), sert à le désigner dans les pays latins et anglo-saxons. En Allemagne et dans les pays slaves, il est appelé wolfram

Voilà voilà...
En soi c'est pas dramatique, mais je posais surtout la question de l'harmonisation dans nos textes pour le lecteur non initié (on utilise à peu près autant les deux formes).
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13715
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Juil 15, 2021 23:08    Sujet du message: Répondre en citant

27 janvier
L’orgueil d’un amiral
Rien à cacher, rien à craindre
Wolfsschanze (Rastenburg)
– Après un long et pénible voyage en train, constamment interrompu par les destructions du réseau ou par des alertes aériennes, mais aussi (et c’est nouveau) par les contrôles de sécurité de SS particulièrement pointilleux, l’amiral Horthy arrive finalement dans l’antre d’Hitler, la Tanière du loup, pour « conférer avec le Führer à propos de la suite des opérations sur le front de l’Est ». Un “privilège” dont peu de dirigeants étrangers peuvent se vanter. Toutefois, le statut très théorique d’allié dont bénéficie la Hongrie ne doit pas faire illusion : le Régent ne va pas traiter d’égal à égal avec Hitler, comme ce fut jadis le cas du maréchal roumain Antonescu. Non, l’officier magyar est là simplement pour défendre la tenue des forces hongroises durant les opérations de la fin de 1943, puis pour évoquer leur contribution forcément supérieure aux futurs combats.
Les échecs successifs ont mis les nerfs du Guide suprême à rude épreuve – sans même évoquer les événements de Méditerranée. Et les défections successives de la Bulgarie et de la Roumanie ont achevé de transformer en dégoût son dédain pour « les races non-aryennes ». Aussi, quand le digne amiral est introduit en sa présence, l’atmosphère devient rapidement électrique. Parlant avec un débit toujours plus rapide et une morgue toujours moins contenue, Hitler ne parvient pas à cacher la colère qu’il éprouve contre son interlocuteur. Celui-ci, en grand uniforme, affecte de garder un maintien très digne tout en s’efforçant de se défendre – mais sans y parvenir.
Finalement, le Führer lâche : « La vérité, Monsieur le Régent, c’est que votre nation et votre gouvernement se moquent du Reich ! Il vous a pourtant tout donné depuis 1938 (1), sur le conseil d’un traître italien que j’ai fait fusiller depuis. Et en échange de ces cadeaux, qu’avons-nous ! Une armée médiocre et un gouvernement de mollassons, incapable même de régler le problème juif sur son propre territoire ! Quelle bêtise d’avoir voulu vous défendre face aux Roumains (2) ! »
Horthy, blême d’indignation, répond dans un allemand parfait (3) mais sans avoir l’impression de parler la même langue : « Chancelier, je ne vous autorise pas à mettre en doute le courage de nos soldats, ni de souiller la mémoire de ceux qui sont morts pour la cause – dont mon fils, je vous le rappelle. Et puisque nous en sommes à parler de “cadeaux”, je me permets de vous rappeler que votre nation elle-même a tout fait pour récupérer des terres qui lui revenaient de plein droit autrefois. Nous n’avons fait que vous imiter. »
– Vraiment ! Mais pour vous, nous avons organisé des transferts massifs de population ! Nous avons chassé 100 000 Roumains !
– Contre 100 000 Magyars (4). Et nous avons depuis longtemps payé cette dette de notre sang, en URSS ou ailleurs. Nous pouvons en parler si vous le souhaitez…
– Oui, parlons-en ! Parlons du lamentable comportement de vos forces en Ukraine, et de vos exigences insensées en Yougoslavie.
– Nous avons occupé la Bucovine sur votre demande, Chancelier.
– Sur ma demande insistante. Et tout en récupérant la Voïvodine.
– Que nous appelons Délvidék…
– Peu importe. Je retiens qu’alors que les soldats allemands montaient à l’assaut des positions yougoslaves, vos hommes participaient sur la pointe des pieds à un conflit dont vous alliez jusqu’à nier l’existence (5). Et vous avez osé demander à mes généraux de laisser vos troupes entrer dans les zones magyares, où vous espériez ne rencontrer aucune résistance, avec trois jours d’avance sur nos forces, afin, disiez-vous, d’organiser une transition pacifique. Quand je pense que nous avons été assez bons pour vous offrir ces territoires malgré tout !
(6)
Un long et pénible silence s’abat dans la pièce. Depuis Barbarossa, les Hongrois ont fait le deuil de l’admiration initiale et sincère qu’ils éprouvaient pour les prouesses allemandes – restent seulement la peur… et la haine. Mais l’amiral n’est pas homme à avoir peur d’un caporal bavarois dont il méprise « le caractère vulgaire ». Il articule avec froideur : « Chancelier, je crains que cette conversation n’aille nulle part. Je ne suis pas venu de Budapest pour me faire insulter. Alors dites-moi ce que vous avez à me dire et finissons-en ! »
– Fort bien ! Alors je vais simplement vous mettre en garde, Régent ! Je n’ignore rien de vos manigances avec l’ennemi à Ankara et Lisbonne ! Faites attention, le Reich ne tolérera pas que votre pays encaisse les bénéfices de sa générosité sans s’exposer en retour.

Hitler vient de lâcher une révélation fracassante – espérait-il une réaction de son interlocuteur ? Horthy plie mais ne rompt pas.
– Je ne sais pas d’où vous tenez des allégations aussi honteuses. Mais je vais rentrer à Budapest pour réfléchir à la meilleure façon d’aider à triompher des Rouges – comme je l’ai fait en 1921 ! Je vous souhaite la bonne journée, Chancelier.
– Je ne demande qu’à vous croire. Je vais donc vous laisser rentrer chez vous pour réfléchir – j’attends de vos nouvelles au plus vite, évidemment !
Miklós Horthy salue militairement son hôte et sort en tentant de cacher de son mieux le trouble qui l’habite désormais. Les choses se précipitent… et elles prennent mauvaise tournure !

………
Budapest – Pendant que le Régent remonte dans son train pour rentrer en Hongrie, un Junkers 52 aux couleurs nazies atterrit sur l’aéroport de Budapest. A son bord, le SS-StandartenFührer Edmund Veesenmayer, chargé d’envisager de nouveaux contrats d’armement avec l’industrie magyare. Mais c’est évidemment une couverture, pour une mission bien plus lourde de conséquences pour la Hongrie…


28 janvier
Les Balkans compliqués…
Pèlerinage païen
Zagreb
– Sous une pluie torrentielle mais qui n’empêche pas les trains de rouler, Ante Pavelic quitte la capitale de l’Etat indépendant de Croatie, sous l’œil des caméras de la Hrvastsi Slikopis (la compagnie cinématographique du régime). « Le Poglavnik se rend à Berlin, pour discuter d’égal à égal et entre frères d’armes avec le chancelier Hitler sur la suite des opérations dans les Balkans. » C’est ce que dira la propagande.
Car dans la réalité, peu de monde dans la délégation pense véritablement que le Reich va les accueillir en camarades. Mais néanmoins, tous – et notamment le ministre des Affaires étrangères Mile Budak ou le ministre du Commerce Josip Cabas, qui sont du voyage – s’accordent sur une chose : les Allemands ont besoin des Croates. Aujourd’hui plus encore qu’hier, alors que leurs armées sont toujours pressées de toutes parts et en recherche de soutien. Le voyage pourrait donc s’avérer productif – si toutefois ce damné Hermann Neubacher ou encore le général Glaise-Horstenau veulent bien cesser de répandre leur venin sur le NDH. A quelques banquettes de là, dans le même wagon, le général Vladimir Kren ne voit pas aussi loin – pour lui, si la Luftwaffe daignait enfin livrer les avions qu’il a commandés (et payés !) en 1942, ce serait déjà un succès formidable !

Manœuvres croates, réflexions alliées
Marseille/Londres
– Une conversation téléphonique à trois réunit De Gaulle, Blum et Eden. Tous trois conviennent qu’il est beaucoup trop tôt pour envisager sereinement des négociations de paix, où même de capitulation, avec Zagreb. Le gouvernement de Belgrade (car il faut désormais définir de quel gouvernement on parle en Yougoslavie) montre des signes de nervosité, voire d’instabilité – en témoigne le curieux incident auquel le monde vient d’assister. Blum précise : « La veille déjà, la réaction du ministre Momčilo Ninčić à ma question a été plus qu’éloquente. On aurait dit que je venais de lui proposer de faire un pacte avec le Diable ! »
De sa lointaine Angleterre, Sir Anthony nuance un peu le propos… et en profite pour avancer ses pions : « Mister Ninčić aura mal compris notre démarche. Pourtant, il est clair que seule une résolution rapide du conflit permettra à la Yougoslavie de sauver son unité, si menacée et si chère à nos deux Nations. Il nous faut donc procéder autrement, par des entretiens au plus haut niveau. Vous n’ignorez pas, Monsieur le Président du Conseil, mon cher collègue, que le Prime Minister prévoit de se rendre à Athènes sous peu. Il va sans dire qu’il aura l’occasion d’y transmettre nos propositions directement au roi Pierre II. Venant de notre part, elles seront peut-être jugées plus… acceptable que si elles étaient formulées par la France. Les Serbes ont la rancune tenace ! Cependant, votre ambassadeur, Son Excellence François Maugras, sera bien sûr le bienvenu. Je vous propose de travailler encore davantage de concert sur ce sujet, pour ramener tout ce monde à la raison. »
La conversation s’achève sur les salutations d’usage – mais les propos du Britannique n’en ont pas moins fait tiquer De Gaulle. Il le fait savoir à son ministre : « Qu’a voulu dire Sir Anthony à propos d’une rancune des Serbes contre nous ? »
Face à lui, Léon Blum ne peut que répondre avec tristesse : « Je crains qu’il n’ait fait allusion aux difficiles négociations qui avaient suivi l’attentat de Marseille en 1934. Vous savez qu’il avait conduit à l’inculpation d’un certain nombre de terroristes macédoniens ou croates, dont une partie était détenue par notre pays. Or, les organisations en cause étaient notoirement soutenues par des pays tels que l’Italie, l’Autriche, voire la Bulgarie ou la Hongrie. Et je suis bien forcé de reconnaitre que, face à cette situation, le gouvernement de l’époque avait adopté une position plus qu’ambiguë, proposant à la SDN de mettre sur pied une cour pénale internationale destinée à juger en public les prisonniers et par contumace leurs responsables… mais en se gardant bien de dénoncer leurs protecteurs ! A cette époque, il s’agissait de s’accommoder à tout prix un certain nombre de pays. Et même si c’est finalement Sir Anthony lui-même qui a obtenu qu’aucune sanction ne soit prise contre Budapest – réalisme politique oblige – certains à Belgrade ont alors jugé que nous avions manqué là tout à la fois de grandeur et de loyauté envers nos amis. Il est possible que ce triste épisode fasse encore du tort à notre réputation, même dix ans plus tard. »
– Je vois. Rappelez-moi qui était à l’époque dans votre fauteuil, Monsieur le ministre…

Blum a un léger sourire – il se doute que De Gaulle sait parfaitement de qui il s’agit.
– Celui qui a prétendu s’asseoir dans le vôtre avec l’aide de l’ennemi, Monsieur le Président. Pierre Laval soi-même.
De Gaulle, avec une moue de mépris, extrait une Player d’un étui, l’allume et en tire une bouffée rageuse.
– Décidément, ce sinistre personnage continue à nous nuire alors même qu’il a été mis au rancart par plus féroce que lui ! Il nous faut retenir la leçon, Monsieur le ministre. La voie médiane peut sembler souhaitable car on imagine volontiers que c’est celle du compromis – Hélas ! Hélas ! Hélas ! c’est trop souvent celle de la compromission. Surtout en Yougoslavie. Je soupçonne que de nouvelles difficultés ne tarderont pas. Je compte sur vous pour me tenir informé – et pour trouver des informations sur cette étrange histoire de double démission ministérielle, je vous prie. Dans l’attente, il convient de continuer à donner le change à ces Messieurs de Zagreb – avec ou sans les Britanniques. Nous sommes bien d’accord ?
– Tout à fait d’accord, Monsieur le Président du Conseil !


Chinoiseries
L’avis de l’Oncle Sam
Chongqing
– Après l’URSS et le Xinjiang, le vice-président Wallace vient d’achever sa tournée asiatique par la capitale provisoire chinoise. Après lui avoir souhaité bon voyage, le président Tchang Kai-chek en personne fait le point avec Wang Shijie, conseiller en chef du Conseil Militaire National chinois, sur les enseignements de cette visite. En effet, M. Wang a rencontré Henry Wallace à Dihua, où ce dernier a été accueilli avec faste par l’honorable gouverneur Sheng. Il l’a ensuite accompagné à Chongqing. Il est donc bien placé pour savoir ce que Mr Wallace a retenu de son voyage, notamment en ce qui concerne la situation au Xinjiang et le rôle de Sheng Shicai.
La réponse de Wang est on ne peut plus claire : « Le vice-président Wallace estime que les difficultés rencontrées au Xinjiang sont causées par l’hostilité du gouverneur Sheng envers l’Union Soviétique et par sa politique de persécution de la population ». Pour appuyer ses dires, Wang cite Wallace en personne : « Le gouverneur Sheng est un obstacle majeur à la pleine et absolue coopération sino-soviétique ».
Pour normaliser la situation, Wang Shijie propose, d’abord, de faire le ménage dans les diverses institutions de la province, ensuite, de revoir en profondeur les politiques appliquées dans le Xinjiang depuis de nombreuses années. Tchang l’écoute avec attention, mais se laisse néanmoins le temps de la réflexion.


29 janvier
Les Balkans compliqués…
Pèlerinage païen
Wolfsschanze (Rastenburg)
– Contrairement à ce qu’affirme la propagande du NDH (qui couvre d’ailleurs beaucoup plus l’événement que celle du Reich), ce n’est pas à Berlin que Pavelic va rencontrer Hitler, mais bien à la Tanière du Loup. Les deux hommes se sont déjà entretenus à trois reprises – ils se connaissent donc relativement bien, du moins selon les standards des hommes d’Etat. Toutefois, le Poglavnik et le Führer – deux titres très similaires, chef, guide… – s’ils ont évidemment partie liée dans le conflit, n’en ont pas moins des vues différentes sur ce que doit devenir la Croatie.
Pour Ante Pavelic, la cause est simple : à présent qu’il existe, l’Etat indépendant de Croatie a vocation à devenir la puissance dominante et expansionniste des Balkans, détruisant le pouvoir arbitraire et centralisateur de Belgrade. Né d’une réaction anti-impériale principalement portée par la diaspora croate (7), le mouvement indépendantiste croate n’était pourtant pas, au départ, opposé au projet yougoslave, qui était jugé pertinent par bien des intellectuels de Zagreb – dans la mesure où il permettait notamment de se détacher de l’empire austro-hongrois. On parlait alors d’un mouvement dit “illyriste”, du nom de l’antique province romaine, autrement plus pacifique que ses avatars ultérieurs.
Hélas, le radicalisme des idéologues serbes et slovènes – au premier rang desquels on trouvait Jernej Kopitar et Vuk Stefanović Karadžić – avait conduit les principaux promoteurs de l’union des Slaves du Sud à considérer le peuple croate lui-même comme une simple émanation de leurs propres cultures, refusant d’admettre qu’il possédait sa propre langue (8), ou même qu’il existât une nation croate. De leur point de vue, la Croatie était donc bel et bien vouée à être absorbée par la Yougoslavie dirigée par Belgrade, et certainement pas à obtenir un quelconque statut autonome.
Un courant de pensée beaucoup plus revendicatif était alors apparu en réaction à cet échec de la convergence serbo-croate : le mouvement “droitiste”, farouchement indépendantiste et prétendant à l’héritage du défunt royaume de Croatie. Ce dernier revendiquait un état propre, qui inclurait toute la Bosnie-Herzégovine jusqu’à la Drina au titre des “terres historiques croates”, et niait à son tour la réalité du peuple serbe, considéré comme une simple désignation géographique – « des Croates convertis à l’orthodoxie et parlant une variante du chtokavien » – et non comme une nationalité. Ante Starčević, le père de la Nation croate, fut le fondateur de cette idéologie, à laquelle il tenta de faire prendre corps en appuyant Vienne contre Budapest.
Ante Pavelic se situe bien sûr dans la ligne du mouvement droitiste et de Starčević. Il a simplement ajouté à son héritage spirituel une violence systématique, un rejet des idées républicaines et une forte intolérance religieuse. D’ailleurs, s’il revendique en Starčević la figure du Père, il n’a, en réalité, qu’une très vague idée de sa pensée (9) – hormis évidemment sa proposition de créer une Légion nationale Croate. Au fond, Pavelic est bien une brute, préoccupé avant tout par la formation puis la défense d’un grand état croate, sans jamais s’être jamais réellement intéressé aux moyens de le faire vivre. Dans cette optique, imitant l’attitude de son maître auprès des Autrichiens, il est prêt à tout pour complaire au Führer, y compris à devenir son allié le plus loyal – pourvu qu’il lui donne des terres et des armes.
Face à lui, Hitler apparaît, étonnamment, comme plus mesuré ! En effet, pour lui, la Croatie est une énigme : une nation de Slaves, qui s’avère plus fiable et énergique que les fascistes italiens descendants des Romains ! Certes, voilà des années que Pavelic prétend dans ses écrits que les Croates sont d’origine gothique, donc aryenne… mais cette fumisterie dont même les Bosniaques se sont prévalus ne convainc personne, même pas les théoriciens raciaux les plus mystiques du Reich. Pourtant, les points de convergence sont là, et ils sont indéniables : même ardeur au combat, même application dans la résolution du problème juif… même dédain des vieux esprits et des défaitistes ! Pavelic ne serait-il pas, à sa façon, du bois dont on fait les guides des peuples slaves ? Et ne serait-il pas possible de germaniser un jour ces peuples (10) ? La Croatie pourrait ainsi devenir le premier état-vassal, le premier Sujet du Reich !
Autant dire que, malgré les circonstances et les préjugés raciaux, il y a peut-être une place dans la Nouvelle Europe pour la Croatie – si le Poglavnik joue finement ses cartes. Le voici qui s’avance et salue son protecteur, le bras tendu. Il arbore à son cou la grand-croix de l’Ordre de l’Aigle Allemand – une flatterie d’autrefois qu’il ressert à son modèle. Hitler est rassuré – en ces temps d’épidémie de trahison, la Croatie parait décidément bien gouvernée !
………
Deux heures plus tard, quand Pavelic ressort de la pièce, tout est arrangé. Les difficultés soulevées par Glaise-Horstenau et ce Neubacher sont des balivernes colportées pour lui nuire, par des incompétents qui n’ont même pas su voir la duplicité des Serbes de Nédic ! Les revers passagers de son armée sont dus à des trahisons ou à des incompétents qui seront chassés sous peu – comme Slavko Kvaternik et son fils le furent jadis. D’ailleurs, la Heer elle-même ne vient-elle pas d’admettre la valeur du combattant croate en rassemblant ses trois divisions en un corps d’armée officieux, qui tient tout le Monténégro et auquel il ne manque guère qu’un chef ? La conclusion du Poglavnik est simple : « Donnez à la Croatie les terres qui lui reviennent, et elle les défendra avec toutes les armes que vous voudrez bien lui fournir ! »
Hitler est aujourd’hui confiant en la valeur de ces “Slavo-Goths” – tout comme il a confiance en l’arrivée prochaine d’armes-miracles qui renverseront le cours du conflit. Face à une telle énergie – qu’il ne trouve plus guère chez son ami Mussolini – il paraît séduit. « Nous allons vous donner la chance de montrer la bravoure de votre peuple, Pavelic. Vous voulez construire quelque chose à partir de presque rien : une lourde tâche comparée à la mienne, qui était simplement de rendre à l’Allemagne sa grandeur. Une tache presque insurmontable même, mais qui attire ma sympathie. Je vais donc ordonner que l’on vous donne l’autorité et les moyens pour défendre toutes les terres que vous revendiquez. Peut-être avec l’aide de la SS. Mais, je vous avertis, ne me décevez pas ! Pour vous comme pour moi, il ne saurait y avoir de capitulation : les Serbes seraient trop heureux de vous faire un sort, comme celui que les Russes me promettent. J’ai souvent été généreux – cela m’a rarement été payé de retour. Alors montrez-moi que vous valez mieux que les Hon… que les autres Slaves ! »
Le Poglavnik triomphe ! Il a arraché au Reich le droit de défendre la Bosnie-Herzégovine pour la gloire du NDH et en prévision de son inévitable annexion – que les Italiens lui avait jadis promise. Après avoir claironné son succès devant ses caméras, il s’en retourne vers son train, laissant aux membres de sa suite – dont Mile Budak, Josip Cabas, le général Vladimir Kren ou le ministre de l’économie Lovro Šušić – le soin de négocier pour lui les détails de cette alliance…

Manœuvres croates, réflexions alliées
Marseille
– En accord avec Londres, mais sans pour autant avoir informé Eden en détails, le ministère des Affaires étrangères entérine la non-pertinence des propositions actuelles émise par la conjuration de Mladen Lorković. Les Britanniques, et notamment le SOE, se placent donc en retrait des pourparlers en cours, qui n’ont pour l’heure pas d’utilité.
Néanmoins, les services secrets français ne sont pas complètement de cet avis. Avec l’accord de Léon Blum et de la Présidence du Conseil, ils décident de garder le contact avec le HSS via Budapest et Branko Benzon, en comptant sur les bons offices du vice-consul Carl Lutz. Evidemment, il n’est toujours pas question de reconnaitre l’Etat Indépendant de Croatie ou de définir la nature de la Yougoslavie d’après-guerre… mais la moindre possibilité d’écourter le conflit ou de limiter le bain de sang qui s’annonce en affaiblissant le NDH, si peu que cela puisse être, paraît la bienvenue.
Cette inflexion de la position française par rapport à la britannique ne passera pas inaperçue auprès des comploteurs croates. Toutefois, ces derniers en tireront les mauvaises conclusions, en pensant apercevoir entre les Alliés une faille susceptible d’être exploitée. Quant à l’AVNOJ, qui n’a pas les moyens – mais pas non plus les préventions – des Occidentaux, elle poursuit son travail de sape de l’état de Pavelic, dont elle cherche encore à estimer précisément la solidité.


30 janvier
Conférence des Bermudes
Un programme chargé
Aérodrome de Morgan’s Point, Bermudes
– Reçues officiellement par Lord Burghley, gouverneur de Sa Majesté pour les Bermudes, les délégations américaine et française arrivent dans la matinée pour la conférence entre les dirigeants des trois grands alliés occidentaux : elles seront les hôtes des Britanniques, dont la délégation est arrivée la veille.
Depuis Téhéran, au printemps dernier, Roosevelt appelait de ses vœux une nouvelle réunion incluant les Soviétiques, mais Staline n’a cessé d’expliquer que les opérations sur le front russe ne lui permettaient pas de quitter son pays. Churchill, lui, toujours méfiant vis-à-vis des Soviétiques (sauf quand il s’agit de les rencontrer en particulier…), demandait au président américain d’organiser une nouvelle conférence entre les seules puissances occidentales. Entre sa santé parfois défaillante et la tournée en Alaska pour montrer qu’il ne délaissait aucun point du territoire américain, Roosevelt ne s’est finalement déclaré disponible qu’au mois de janvier 1944. Du coup, la conférence est un peu gênante pour le Premier Britannique, qui a prévu une tournée en Europe orientale qui doit l’amener à rencontrer discrètement Tito et secrètement Staline. De Gaulle, de son côté, pense d’abord à l’achèvement de la Libération de son pays et aux opérations qui doivent permettre d’y parvenir.
Il n’empêche que le programme de la conférence est chargé.
Concernant la guerre contre l’Allemagne, il faut estimer la situation de l’ennemi et ses possibilités de résister en France, en Italie et dans les Balkans. La victoire est certaine, en 1945 au plus tard – mais jusqu’où iront les armées soviétiques ? Quelles zones occuperont les armées occidentales en Allemagne et en Autriche ? Et quelles forces – terrestres, aériennes et même navales – devront être consacrées à ces tâches ? Par la suite, quel sera le sort réservé à l’Allemagne ? Français et Britanniques ont été prévenus que le secrétaire au Trésor américain, Morgenthau, avait un projet à présenter.
Concernant la guerre contre le Japon : là encore, quelles sont les possibilités de résistance de l’ennemi sur les différents fronts ? Quelle stratégie globale adopter ? Que faudra-t-il promettre aux Soviétiques en échange de leur éventuelle participation au conflit ? Et quelles seront les zones d’influence de chacun des Alliés ?
La délégation britannique, menée par le Premier ministre Winston Churchill, comprend le ministre des Affaires Étrangères Eden et son numéro deux Cadogan, le conseiller scientifique de Churchill et Paymaster General du gouvernement britannique Lord Cherwell, le ministre du Transport de Guerre Leathers, le chef d’état-major général de l’Empire Britannique, le Field Marshall Brooke, le chef d’état-major de la RAF, l’Air Marshall Portal, le Premier Lord de la Mer et chef d’état-major de la Royal Navy, l’amiral Cunningham, le délégué permanent à l’état-major combiné interallié à Washington, le Field Marshall Dill, et le conseiller militaire du Premier ministre, le général Ismay.
La délégation américaine comprend notamment, sous la direction du Président Roosevelt, le secrétaire au Trésor Morgenthau et son second White, le chef d’état-major du commandement des forces armées américaines – et conseiller militaire et politique de Roosevelt, l’amiral Leahy, le chef d’état-major de l’US Army, le général Marshall, celui de l’Army Air Force, le général Arnold, et celui de l’US Navy, l’amiral King.
Enfin, la délégation française, dirigée par le président du Conseil De Gaulle, comprend le ministre de la Guerre Paul-Boncour, le ministre des Finances Mendès-France, le chef d’état-major de la Défense Nationale, le général Doumenc, celui de la Marine Nationale, l’amiral Ollive, celui de l’Armée de l’Air, le général Bouscat, ainsi que le délégué permanent à l’état-major combiné interallié à Washington, le général Legentilhomme.


31 janvier
Les Balkans compliqués…
Pèlerinage païen
Wolfsschanze (Rastenburg)
– Les chefs ayant parlé, il revient aux collaborateurs de mettre en musique leurs décisions. Les entrevues entre les responsables croates et allemands se multiplient, dans une politique désormais assumée de transfert de responsabilités.
Deux choses intéressent essentiellement les Allemands, comme le constatera assez rapidement le ministre des Affaires étrangères Mile Budak : la possibilité de déplacer la plus grande partie des Slovènes encore présent dans leur pays vers les terres de Bosnie attribuées au NDH et… les modalités de coopération pour la déportation des Résistants et des juifs vers l’Allemagne, afin qu’ils puissent servir comme main-d’œuvre forcée. « Si vous ne souhaitez pas les utiliser, laissez-nous ce soin ! » aurait même affirmé Ernst Kaltenbrunner dans un sourire, sans relever le fait que l’alliance entre une SS athée ou plus ou moins polythéiste et des catholiques fanatiques comme les Oustachis constitue une mauvaise farce.
Les autres négociateurs croates ont moins de chance : ignorant les états d’âme du régime Horthy, les ministres du Commerce et de l’Economie, Josip Cabas et Lovro Šušić, s’acharnent en vain à solliciter de la part des représentants nazis la renégociation des traités commerciaux inégalitaires signés en 1941 – et ce, évidemment, dans un sens défavorable aux Hongrois, qui n’ont qu’à payer pour Zagreb ! Leurs interlocuteurs, avec une malice subtile, décideront de réévaluer leurs demandes « à une date ultérieure, compte tenu de l’évolution rapide de la situation à Budapest ». Bien entendu, les Oustachis n’en sauront pas plus.
Finalement, pour les Croates, le plus gros succès de ce dernier jour d’entretiens est obtenu sur le plan militaire : Pavelic, en tant que ministre de la guerre du NDH, a obtenu de la part de la SS et de la Heer la promesse d’une collaboration « franche et loyale » avec ses forces, après leur intégration officielle dans le dispositif de l’Axe. Pour ce faire, celles-ci seront regroupées dans une toute nouvelle Kroatia-Armee confiée à Slavko Štancer et incluant les trois divisions formées par la Heer, qui en seront bien sûr le fer de lance. Pour les autres troupes croates, Pavelic a obtenu la promesse de la livraison d’armes légères « de qualité » (mais déclassées) – pas mieux, les capacités des finances et des armureries du Reich n’étant pas infinies.
A propos d’armes déclassées, Vladimir Kren repartira, quant à lui, avec l’assurance d’une livraison à la mi-mars de ses 22 Bf 109 E, mais aussi de 30 Dornier 17 E, de 12 torpilleurs (!) Fieseler 167 anciennement destinés au Graf Zeppelin, ainsi que de trois douzaines d’avions d’entraînement, Bücker 131 Jungman et autres Saiman 200. On lui a même laissé espérer la cession d’appareils italiens capturés l’an dernier : 25 Fiat G.50, 6 Fiat CR.42, 12 Cant Z.1007 et 8 Fiat BR.20 ! Que la plupart de ces avions soient aujourd’hui plus à leur place dans un musée que face aux Alliés est évidemment un détail – l’important est de faire voler les couleurs de la Zrakoplovstvo Nezavisne Države Hrvatske !

Arbitrage diplomatique (mais soviétique)
Haut-Commissariat aux Affaires extérieures (Moscou)
– Le Camarade ministre Molotov émet – en réponse à une note pourtant prudente du gouvernement Sanatescu à ce sujet – une fin de non-recevoir catégorique quant à l’éventuelle « prochaine restitution » de la Dobrogée [Dobrudja] du Sud, annexée par la Bulgarie en septembre 1940. Après tout, les Bulgares n’ont jamais vraiment déclaré la guerre à l’URSS, eux – inutile donc de les attrister en leur enlevant trop vite quelques cadeaux, même venant du Reich et fort mal acquis. Du reste, cette région n’était roumaine que depuis 1913 ! Et comme les Roumains sont des alliés fort récents, il ne faudrait pas qu’ils s’imaginent tout permis (11).

Notes
1- Il est vrai qu’en deux “arbitrages”, la Hongrie avait gagné 4 millions d’habitants et avait vu son territoire passer de 93 000 km² à 161 141 km².
2- Lors du second arbitrage de Vienne, la Transylvanie roumaine avait été rendue à la Hongrie, ce qui avait permis la réintégration de la plus importante minorité hongroise en terre étrangère – minorité qui comprenait notamment l’ethnie sicule, dont Horthy était issu. Comme à Munich, ce gain devait beaucoup à l’entremise de l’Italie fasciste, qui avait persuadé Hitler d’amputer une Roumanie pourtant essentielle à l’approvisionnement en carburant du Reich… ainsi qu’à Barbarossa. De ces considérations contraires (ménager la Hongrie et préserver la Roumanie) résulta un accord imparfait, qui réussit à mécontenter tout le monde ! Une fois encore, l’amiral-régent ne se trompa point de bienfaiteur en adressant ses remerciements au comte Ciano, avant d’envoyer tout de même, sur son conseil, une lettre à Hitler le 2 septembre 1940.
3- De par son éducation impériale, l’amiral parle aussi bien allemand et… français que hongrois.
4- En effet. Mais tous les Roumains n’avaient pas été expulsés pour autant. Le second arbitrage de Vienne contribua donc paradoxalement à briser l’unité ethnique hongroise, auparavant parfaite – par la force des choses.
5- Afin de tenter de maintenir la fiction de sa non-belligérance, le régime hongrois prétendit en effet qu’il ne participait pas au conflit contre la Yougoslavie, mais ne faisait qu’occuper les terres d’un état failli et en voie de décomposition… Cette tartufferie avait l’avantage de ne pas remettre en cause le traité d’amitié signé en décembre 1940, soit moins de six mois auparavant.
6- Après la chute de la Yougoslavie, la Hongrie gagna encore 11 500 km² et un million d’habitants. Ces derniers n’étant pas tous Hongrois de culture ou de cœur, il en résulta un grand désordre et une mosaïque culturelle qui n’était pas sans rappeler celle de… la Yougoslavie.
7- Citons parmi les précurseurs le Mouvement illyrien de renaissance nationale croate de Ljudevit Gaj, au XIXe siècle.
8- Sans entrer dans les considérations linguistiques complexes des Balkans, rappelons simplement ici que, sur les trois dialectes qui forment la langue croate, deux (le chtokavien et le kaïkavien, majoritaire) sont parlés respectivement en Slavonie (donc en Slovénie) et parmi les populations serbes de Bosnie. Le troisième, le tchakavien, qui fut la langue officielle du défunt royaume croate, est parlé essentiellement en Istrie et le long de la côte adriatique.
9- Ainsi, l’Oustachi Ante Moškov affirma un jour que Pavelic lui avait avoué « n’avoir jamais lu une seule œuvre de Starčević, mais se sentir néanmoins starčevićien, sans en avoir fait l’étude ». Précisons toutefois que Josip Frank, le fondateur du Parti HCSP – le prédécesseur du HSP de Pavelic, appelé à devenir l’organisation terroriste Ustaša, Hrvatska revolucionarna organizacija – était un compagnon de Starčević, réputé plus homme d’action que de mots.
10- Hitler aurait notamment déclaré : « En parlant encore des Croates, je suis attiré par l’idée, du point de vue ethnique, de les germaniser. D'un point de vue politique, toutefois, cette idée n'est pas réalisable. »
11- NDE – De fait, aujourd’hui encore, la Dobrogée du Sud relève du gouvernement de Sofia. Et elle est à présent peuplée très majoritairement de Bulgares, tandis que les Roumains ne représentent plus que 5 % de la population, à peine.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Bob Zoran



Inscrit le: 19 Nov 2017
Messages: 271

MessagePosté le: Mar Juil 27, 2021 12:09    Sujet du message: Répondre en citant

Le 25 Janvier, dans la discussion entre les deux Tchèques :

Citation:
– Les Anglais ont bien signé les accords de Munich en 1938 – et ils lui donnaient tout le sud de la Slovaquie jusqu’à Presbourg ! Ce n’est que plus au nord que nos terres allaient au Reich. Bon, ce qui a été pris par l’Allemagne nous reviendra, c’est évident, mais…



Brastislava existait déjà comme dénomination à l'époque, et est aussi plus compréhensible pour un lecteur du 21ème siècle.

D'ailleurs pour des Tchèques, l'utilisation d'une dénomination aussi germanique d'une ville slovaque peut paraitre surprenante, en langue tchèque selon wikipédia, la ville est dénommée Požun.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Mar Juil 27, 2021 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

En général, on met les deux notations.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
JPBWEB



Inscrit le: 26 Mar 2010
Messages: 4087
Localisation: Thailande

MessagePosté le: Mar Juil 27, 2021 13:38    Sujet du message: Répondre en citant

Bob Zoran a écrit:

D'ailleurs pour des Tchèques, l'utilisation d'une dénomination aussi germanique d'une ville slovaque peut paraitre surprenante, en langue tchèque selon wikipédia, la ville est dénommée Požun.


En hongrois, Bratislava, c'est Pozsony, qui fut la capitale de la Hongrie pendant plusieurs siècles.
_________________
"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
demolitiondan



Inscrit le: 19 Sep 2016
Messages: 9248
Localisation: Salon-de-Provence - Grenoble - Paris

MessagePosté le: Mar Juil 27, 2021 17:56    Sujet du message: Répondre en citant

J ai repris la dénomination en Vogue légalement a l epoque. On peut y adjoindre la tchèque à la limite, en précisant que c est Bratislava. Mais pas de noms hongrois !!!
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 8935
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Mar Juil 27, 2021 18:47    Sujet du message: Répondre en citant

En décembre 40 (Evasion), on a noté "Bratislava (Presbourg)" et pour le reste Bratislava est déjà dans la chrono, autant continuer.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> 1944 - Diplomatie, Economie Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2
Page 2 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com