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Le Front Russe, Janvier 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Juin 25, 2021 22:37    Sujet du message: Répondre en citant

Nous pouvons en débattre entre informés. Cependant le narrateur Evgueni est un capitaine de l armee rouge qui lit l'étoile rouge. Il croit ce qu'on lui dit.
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JPBWEB



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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 05:01    Sujet du message: Répondre en citant

solarien a écrit:

Je prend l'exemple de l'achat du char, dans le wiki anglais, il est dit qu'elle achete seul le char alors que dans un autre texte, il est indiquer qu'elle et plusieurs de ses collègues feminines ont cotisés ensemble pour fournir un char.


C’est évidement une légende montée de toutes pièces par la propagande du régime. Même dans nos sociétés ploutocratiques, il serait malaisé d'imaginer comment des civils pourraient acquérir un engin blindé, et tout autant obtenir de le mettre en œuvre personnellement au sein d'une unité combattante. Alors, dans l'Union Soviétique de Josef Staline, ou la notion même de propriété privée est limitée aux objets personnels, et en pleine guerre de surcroit, je n'ose imaginer le parcours administratif et bureaucratique pour aller dans ce sens...

Ce qui ne veut pas dire que la dame n’existe pas, ni mettre en doute sa présence active sur le front, qui au contraire va dans le sens de l’histoire (avec et sans majuscule). Mais les détails rocambolesques relèvent bien évidemment de la chanson de geste. Et c’est de bonne guerre, si j’ose dire.
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solarien



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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 05:18    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai jamais nié l'existence de la dame, d'ailleurs, comme dis avant, l'armée rouge a utiliser beaucoup de femme dans son personnel et au combat, comme sniper, pilote de chasse et tankiste aussi, même si c'est probablement dans des unités un peu plus protéger (qu'on évite d'envoyer en premier lors d'une attaque).

demolitiondan a écrit:
Nous pouvons en débattre entre informés. Cependant le narrateur Evgueni est un capitaine de l armee rouge qui lit l'étoile rouge. Il croit ce qu'on lui dit.


Pas faux même si il ne parle pas de l'étoile rouge dans ses mémoires, en plus, c'est un ancien vétéran, un peu plus habitués à la propagande du parti, donc "un poil plus critique".

Si Casus Frankie et les autres grands auteurs de la FTL le permet, je proposerais une légère modification du texte:
Casus Frankie a écrit:
Une certaine Camarade sergente Mariya Vasilyevna Oktyabrskaya, dont le mari était mort en Ukraine lors de l’invasion de 1942, et qui, selon la rumeur ou le journal de l'armée, aurait carrément acheté son propre char pour le piloter en personne et venir au front tuer du fasciste.


il s'agit des mémoires du soldats, on peux y mettre des choses un poil plus personnel et ses doutes, surtout que cela ne remet pas en cause le message du parti.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 10:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bien noté ! (comme toujours)
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 10:55    Sujet du message: Répondre en citant

28 janvier
Opération Šiauliai
Préliminaires
Partie sud de la ligne Panther (Lettonie)
– Comme c’était prévisible, la 16. Armee du général Christian Hansen commence à quitter ses positions entre Jēkabpils et Rēzekne sous une pluie battante (qui arrange vraiment beaucoup les Allemands !), évacuant ainsi des secteurs défendus de très haute lutte l’été dernier pour se retirer vers Daugavpils et la Dagauva. Cette première manœuvre, qui doit permettre le repli ultérieur de la 18. Armee depuis la Dagauva et la Lettonie vers la Lituanie et la Nemuras, permettra à Hansen de consolider ses lignes tout en raccourcissant notablement le secteur encore à défendre par ce qu’il subsiste de la 2. Armee. On parle ici de l’évacuation d’un saillant de “seulement” 95 kilomètres de profondeur, face au 2e Front de la Baltique du général Kirill Meretskov.
Cependant, de par la taille de la masse de manœuvre à mettre en branle (deux armées, 23 divisions, 350 000 hommes, pour un saut de 215 kilomètres), il est bien évidemment illusoire pour le Reich de prétendre cacher bien longtemps ce repli massif à l’ennemi. Non que la Lettonie fourmille d’espions ou de terroristes ! En fait, c’est précisément l’inverse de la Ruthénie Blanche – et c’est là que se situe le nœud du problème. Car la population des pays baltes, très heureuse d’avoir vu arriver les Allemands (1) – au moins dans un premier temps, et encore en bonne partie aujourd’hui – a largement choisi son camp dans le conflit qui oppose Moscou à Berlin. Et ce n’est clairement pas celui du régime qui a brutalement annexé leurs nations en 1940.
Ainsi, le HG Nord compte désormais dans ses rangs beaucoup de “locaux” – et cette fois, il s’agit de vrais volontaires, pas de simples Hiwis attirés par la promesse d’un ragoût. Inspirée par l’expérience de la fameuse 5. SS-Panzer-Division Wiking – en garnison à Riga, elle a spontanément intégré dans ses rangs un petit nombre de volontaires baltes – la Schutzstaffel elle-même a nourri les plus vifs espoirs d’extension de son ordre de bataille grâce à la population de cette région. Ces espoirs se sont notamment concrétisés sous la forme de la 13. SS-Waffen-Grenadier-Division der SS Kurland (SS-Gruppenführer Carl Friedrich von Pückler-Burghauss). Mais d’autres unités de combat sont déjà en formation – par exemple, la nouvelle 19. Waffen-GrenadierBrigade der SS (lettische), commandée par le SS-Brigadeführer Karl Freiherr von Fischer-Treuenfeld. Celle-ci, formée à partir de l’ancienne 2. SS-Polizeibrigade, vient justement d’être déclarée opérationnelle, même si elle ne sert encore, pour l’heure, qu’au maintien de l’ordre.
Ces unités – d’une fiabilité correcte, contrairement à d’autres troupes formées de volontaires –ne sont d’ailleurs que la partie visible d’un phénomène bien plus massif, mis en valeur à grands coups de propagande (dont des couvertures du Das Schwarze Korps). Entre police auxiliaire, Sonderkommandos et autres ralliés de la Schuma, au moins 150 000 Baltes portent aujourd’hui le brassard allemand (sinon tout l’uniforme).
Et voici que tous ces gens, compromis jusqu’au cou dans les actions de la Wehrmacht, de l’invasion de 1942 à la résistance aux contre-attaques soviétiques en passant par les assassinats de masse des Juifs, voient leurs prétendus libérateurs (2) – et en tout cas leurs protecteurs contre la vengeance bolchevique – plier bagages avant de partir vers le sud ! Devant l’arrivée prochaine et inévitable des Russes, on assiste bientôt à des scènes tragiques : trains pris d’assaut, routes engorgées de réfugiés fuyant à pied, mères tentant de convaincre des tankistes d’embarquer leurs enfants… Et si les SS baltes obéissent aux ordres, bien sûr, ils n’oublient pas d’emmener leurs familles, ce qui retarde un peu la manœuvre mais fait surtout circuler la nouvelle très vite. Or, il existe malgré tout quelques mouvements de Résistance anti-allemande en Lettonie. L’information parviendra donc très vite au Kremlin.

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– Il était temps ! La 3e Armée de Chars entre au même moment dans Achmiany, menaçant déjà de ce fait le flanc de la future position du HG Nord. Pavel Rybalko est à 55 kilomètres de Vilnius – il semble bien parti pour donner le départ de la future opération Šiauliai, que le Vojd souhaite tant voir déclencher dès demain.
Pourtant, Georg von Küchler n’est déjà plus aussi inquiet que la veille : outre le fait que son groupe d’armées est désormais en plein redéploiement, la force Neptun Nord, commandée par Eberhard Rodt, n’est elle-même plus qu’à 65 kilomètres de la capitale lettone. En se pressant un peu – et tant pis pour les Partisans – elle sera sur place à temps. Assez tôt pour fermer à toute infiltration communiste les berges de la Néris, celles de la Merkys – et surtout la trouée entre les deux !
………
Secteur de Minsk – Sous une pluie battante qui n’empêche pas les drapeaux rouges d’être agités ni les frontovikis de défiler au pas cadencé, la 1ère Armée de la Garde entre dans Minsk – évacuée par tous les collaborateurs du Reich, dont les SS de Bronoslav Kaminski, en fuite vers l’ouest. Au-delà du succès personnel d’Ivan Chistiakov – lequel récolte ici l’Ordre de Lénine ainsi que le titre de Héros de l’Union Soviétique (3) – c’est un triomphe immense pour toute l’Armée Rouge, qui accomplit ici en onze jours à peine ce qu’elle n’avait pas réussi à faire durant tout le long mois de Souvorov.
Et s’il n’y avait que cela… Sous un ciel lourd, l’aile droite de la 1ère Garde achève de rabattre le XX. AK vers les marais de Smilavichy – donc contre la 2e Armée de Choc. Broyé entre les deux masses communistes, Rudolf von Roman n’a aucune chance… Ses 134. ID, 197. ID et 244. StuG sont désintégrés dans la plaine, ce qui achève d’anéantir ce qui restait de la 9. Armee de Richard Ruoff. Celle-ci aura lutté jusqu’au bout… Ni von Roman, ni ses commandants d’unité (Schlemmer, Boege et l’Oberst Großkreutz) n’échappent à la capture, tous plus ou moins en bon état. Pour eux, c’est une nouvelle période d’incertitude qui s’annonce (4). Mais pour les nombreux Hiwis qui servaient dans la 134. ID de Schlemmer et qui s’étaient courageusement battus dans les combats au nord de Bialyničy, l’été dernier, l’avenir paraît déjà beaucoup plus certain.
Cependant, la 2e Choc de Kuzma Galitsky ne se contente pas de jouer les barrages au bénéfice de sa voisine… Aux côtés de la 3e Garde d’Ivan Zakharine, elle se lance vers le sud dans une immense chasse à courre sous la pluie, à la poursuite des débris des XLIII. AK et VIII. AK – ce qui subsiste de la (bientôt) feue 4. Armee de von Tippelskirch, lequel guette une éclaircie pour fuir en avion. De Ravanichy jusqu’à Dračkava en passant par Tcherven (l’ancien QG de la 1. PanzerArmee…), le 1er Front Biélorusse court sus à l’ennemi, tandis que la 15e Armée et le 7e Corps Blindé s’élancent de Berazino sur sa gauche. Dans les heures qui suivent, les débris allemands fuyant le secteur vers l’ouest puis le sud sont balayés par les pointes russes. Au soir, il n’en reste plus rien – sinon une poignée d’hommes qui tentent de rejoindre la 1. PanzerArmee aux environs d’Ivanichi, ainsi qu’une foule de prisonniers déjà en route vers la Sibérie. Parmi eux, on ne signale pas d’autres généraux allemands. Cette nuit, peut-être ?
………
Centre de Bagration – Situation de nouveau très calme sur les rives ravagées et les eaux agitées de la Bérézina. Konstantin Rokossovski a ordonné que le 4e Corps Mécanisé (Mikhaïl Zinkovich) – du Groupement de Cavalerie Pliev – ait la priorité pour ravitailler puis traverser le fleuve. Ensuite viendra le 1er Corps de Cavalerie, toujours utile pour sabrer les trainards…
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – Du côté d’Harpe, les choses s’accélèrent aussi. C’est que – outre les instructions parfaitement claires de Walter Model – la 1. PanzerArmee n’a plus d’équipiers dont se soucier, ou de concurrents pour l’attribution du soutien…
A Svetlyi Bor, le gros de son infanterie longe désormais la rive droite de la Svilasch – visant Rudzensk puis sans doute Ouzda, restant surtout bien éloigné du carnage en cours plus au nord. Depuis la région de Pukhovychy, les XII. AK et XXXIX. PzK atteignent leur premier objectif dans la nuit. Coincés entre Pitch et Svilasch, mais aussi paradoxalement protégés par celles-ci comme par les marais d’Hareliec (un peu plus au sud), les Landsers peuvent se croire à l’abri et souffler quelque peu – sur leurs arrières, la 3e Armée de Choc les poursuit, mais doit elle-même passer les eaux de la Svilasch.
Au surplus, une poignée de kilomètres à l’est, la 20. Panzer et le 904. StuG – les seules forces blindées de cette armée blindée – veillent, face à la 4e Garde d’Ivan Muzychenko. Celle-ci, bien que toujours aussi agressive (même sous la pluie !), commence toutefois à montrer quelques signes de fatigue en combat frontal. C’est qu’ici, l’Axe ne s’est pas débandé ! Et les pointes rouges, qui suivent un peu trop rapidement la voie ferrée depuis Marina Horka, sont sèchement stoppées à Drichin par Mortimer von Kessel dans une embuscade de grand style où, en l’absence d’aviation soviétique, la supériorité des optiques allemandes joue beaucoup. Evidemment, ce n’est pas une bataille d’arrêt… A peine un revers passager pour Muzychenko. Dès demain, celui-ci recommencera à pousser, avec en plus le soutien de Mikhaïl Purkayev sur sa droite. Raison de plus pour ne pas moisir dans le coin – avant l’aube, tout le monde reprendra la route de l’ouest.
Surtout que l’Armée Rouge ne chôme pas non plus : de Sloutsk, la 1ère Armée de Chars bondit dans la plaine de Cimkavičy en direction d’Ivatsevitchy. Sans le savoir, Mikhaïl Katukov se dirige ainsi vers le point d’arrivée de Neptun Sud, 120 kilomètres devant lui. Il est désormais relativement isolé, à 70 kilomètres environ en avant des armées pouvant le soutenir – ce qui n’est certainement pas le cas de la 54e Armée, désormais en approche de Loubian et qui n’en finit pas de ramasser les traînards du II. Luftwaffen-Feld-Korps, lequel semble en voie de désintégration spontanée. Même le LVII. ArmeeKorps de Friedrich Kirchner lui est passé devant, c’est dire…

Décisions, décisions…
QG du Heeresgruppe Mitte (Lida), 18h00
– Si l’on fait abstraction du morceau de 2. Armee actuellement en Lettonie, la 1. PanzerArmee de Josef Harpe est désormais la seule formation encore à peu près cohérente de tout le Groupe d’Armées Centre. Elle recueille donc évidemment la totalité de l’attention de Walter Model – lequel ne cesse de guider et d’orienter son subordonné tout en remuant ciel et terre pour le renforcer, que ce soit à l’aide de la force Neptun Sud (entre Brest et Biaroza, elle devrait atteindre la nouvelle ligne d’arrêt demain), ou encore grâce au LXXXII.AK (vers Białystok, il sera là sous deux jours au plus tard).
Model a même trouvé pour ce nouveau corps d’armée une compagnie de chars lance-flamme – le reliquat du Pz Abt 223, équipé de… Panzerkampfwagen B2 Flammenwerfer, des chars français très modifiés, mais toujours utiles en milieu urbain ! De fait, les futurs combats sur la ligne Niémen et la Shara s’annoncent rudes. Mais là-bas, avec le soutien du HG Nord et face à des Soviétiques éparpillés et fatigués d’avoir cavalé sur 250 kilomètres (tout de même !), il sera sans doute possible d’arrêter leurs pointes, de les isoler voire même de les vaincre en détail.
Toutefois, pour que ce rêve s’accomplisse, encore faut-il qu’Harpe s’en sorte. Et aussi que les renforts arrivent à temps. Les appels incessants de l’OKH, exigeant des réponses à la déroute subie, n’arrangent rien – l’annonce prochaine de la prise de Minsk par Moscou ne va sûrement pas calmer Rastenburg. Décidément, pour Model, une fois encore, la nuit s’annonce longue.


Notes
1- L’une des premières décisions du Reich fut la restitution des biens expropriés lors de l’annexion soviétique de 1940.
2- Le Reichkommissariat Ostland, envisagé par Berlin et dont la création aurait peut-être pu contribuer à éveiller quelques consciences, ne fut jamais vraiment mis en place faute d’occupation de l’Estonie.
3- La citation parlera de « son commandement habile », ainsi que de « son courage et son héroïsme personnels ».
4- Ehrenfried-Oskar Boege sera plus tard jugé et condamné pour crimes de guerre. Il ne sera libéré qu’en 1954.
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houps



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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 11:23    Sujet du message: Répondre en citant

Opération Bagration
L’Or du Rhin

"Bagration Nord (1er Front Biélorusse) – Il était temps ! La 3e Armée de Chars entre au même moment dans Achmiany, menaçant déjà de ce fait le flanc de la future position du HG Nord. Pavel Rybalko est à 55 kilomètres de Vilnius – il semble bien parti pour donner le départ de la future opération Šiauliai...,"

Dès son retour, Marty préconiserait de remplacer le premier terme par "prochaine" ou carrément supprimer le second, because le "dès demain" qui vient derrière...

Secteur de Minsk –

"... le 1er Front Biélorusse court sus à l’ennemi..."

Comme on a auparavant mention de "chasse à courre", Usain Bolt suggère de carrément "foncer"... Si si, ce n'est pas une blague... Very Happy
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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 20:54    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
–ne sont d’ailleurs

Il manque un espace.

Sinon, bravo pour ce travail. Avec une drôle d'impression quand même : en quelques lignes (je relativise par rapport à l’œuvre FTL dans son ensemble), on détruit un groupe d'armées, alors que parfois on passe des chapitres entiers à régler le sort de quelques compagnies. Smile
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MessagePosté le: Sam Juin 26, 2021 21:36    Sujet du message: Répondre en citant

En quelques lignes? No offense mon cher mais on en est à 90 pages pour le front de l'Est. Evidemment qu'il y a une grosse différence d'échelle. J'en sais quelque chose pour m'occuper des Balkans.
Si on allait dans ce niveau de détail sur le front soviétique, ça serait 8 fois plus long. Et au moins autant plus ennuyeux. Mais bon, de là à dire qu'on met spécialement un front en valeur par rapport à un autre...
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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 06:10    Sujet du message: Répondre en citant

C'était une boutade, cher ami, c'est juste que le texte donne l'impression que le front s'effondre comme un château de cartes, alors qu'on a passé des mois à s'étriper dans les Balkans pour quelques kilomètres.
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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 08:29    Sujet du message: Répondre en citant

Mais de fait... le front s'effondre comme un château de cartes en quelques jours. Wink

Et le pire est encore à venir.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 15:12    Sujet du message: Répondre en citant

29 janvier
Opération Šiauliai
Départ manqué
Partie sud de la ligne Panther (Lettonie)
– Avec un peu de retard sur ses adversaires comme sur les injonctions de ses chefs – le général Kirill Meretskov a reçu hier soir du Kremlin un coup de téléphone personnel des plus désagréables – les forces du 2e Front Balte se jettent sur les positions de la ligne Panther, déjà pour bonne part évacuées par l’ennemi.
Meretskov, commandant de front brillant mais aussi quelque peu timoré, a longuement tenté de différer encore un peu le démarrage de Šiauliai. De fait, échaudé par ses déboires de juin 1943 devant Rositten, le Soviétique n’a eu de cesse, ces derniers mois, de remettre en cause cette opération pourtant mineure, estimant notamment – d’assez mauvaise foi – qu’il ne disposait pas de moyens suffisants pour mener à bien cette tâche. Jusqu’à provoquer un incident des plus dangereux pour lui, en décembre précédent, lors d’une réunion d’état-major à Moscou en présence de Staline. Chtemenko racontera plus tard la scène :
« Le commandant du 2e Front de la Baltique, K.A. Meretskov, tenait beaucoup à montrer clairement à Staline à quel point la zone fortifiée de l’ennemi était puissante. A cette fin, il avait apporté à Moscou une maquette de la région et des photographies aériennes panoramiques. Ainsi, pensait-il, il serait plus facile d’expliquer la difficulté des batailles à venir et de demander au Suprême des forces supplémentaires. Nous qui avions déjà bien étudié le personnage de I.V. Staline, nous avons tenté de convaincre Meretskov que ces documents ne devaient pas être produits au Kremlin : le Suprême n’aimait pas les attributs inutiles et ne supportait pas qu’on fasse des prévisions sur l’ennemi. Membre du Conseil Militaire du Front, le lieutenant-général T.F. Chykov abondait dans notre sens.
Cependant, Kirill Afanassievitch n’était pas d’accord. Devant le Suprême et la Stavka, il a aggravé son erreur : il a commencé à montrer sa maquette et ses photographies avant même d’expliquer le plan d’opération. I.V. Staline l’écoutait en marchant, comme à son habitude, le long de la table. Puis il s’arrêta soudain et interrompit Meretskov : « Vous voulez nous faire peur avec vos jouets ? Il semble que l’ennemi vous ait hypnotisé avec sa défense. Je doute que vous puissiez mener cette tâche à bien. »
Meretskov a laissé ses “jouets” de côté, mais il a aussitôt mis de l’huile sur le feu en demandant des régiments de chars lourds et de l’artillerie de percée. Cela a vraiment énervé Staline : « Vraiment, vous pensez que cela nous fait peur et que nous ouvrirons notre porte-monnaie ? Nous ne sommes pas craintifs ! »
Le Suprême n’a pas laissé le commandant du 2e Front Balte terminer son rapport et a ordonné à la Stavka d’étudier le plan d’opération et de déterminer elle-même les forces et les moyens nécessaires à sa réalisation. Le lendemain, le même plan – ou presque – a été présenté une seconde fois, mais par le général Antonov et selon la manière habituelle. Staline n’interrompit pas, ne fit presque pas de commentaires et accorda même quelques moyens supplémentaires. »

On peut vraiment dire que le général Meretskov est sur la sellette ! Ayant démontré, selon le Vojd, « son irrésolution et la crainte qui le tenaille en permanence », il n’a pas le droit à l’erreur. Même si, pourtant, presque tout plaide en sa faveur ! Et de fait, si le 2e Front de la Baltique ne dispose que d’une supériorité marginale en hommes, sa suprématie en avions, chars et artillerie reste écrasante. Quand bien même, aujourd’hui, le temps variable ne permettra d’en profiter que très partiellement !
Au centre des lignes du HG Nord, dans la péninsule de Buivāni et face à Pļaviņas, la 7e Armée de la Garde attaque donc l’extrémité des lignes de la 18. Armee (Georg Lindemann), laquelle tient toujours fermement la ligne Panther dans l’attente du repli de la 16. Armee (Christian Hansen) sur sa droite. C’est la 254. ID (Alfred Thielmann) qui occupe cette position et assure la jonction. Mais elle ne bénéficie plus, comme en juillet dernier, de l’appui direct du reste du XXXVIII. ArmeeKorps (Kurt Herzog) – car ce dernier doit lui-même tenir toute la ligne jusqu’à Jaunjelgava (40 kilomètres). Aussi, après un véritable martèlement d’artillerie, les hommes de Nikolai Berzarine avancent vers les tranchées, sectionnant les barbelés et nettoyant les redoutes dans des combats dignes du Premier Conflit mondial. Pas vraiment la méthode la plus fine… mais pour percer et déboucher d’une péninsule de 5 kilomètres de large, le Soviétique n’a pas vraiment le choix, même si cela ne l’empêche pas de multiplier dans les heures suivantes les tentatives de prises de flanc à travers la Daugava, depuis Meždārzi et Vērsēni.
Cette tactique, pour simpliste qu’elle soit, donne des résultats – pliant sous le poids, sa première ligne prise, Thielmann doit se retirer vers Selonia en sollicitant l’aide de la 58. ID voisine, laquelle détache plusieurs bataillons. Mais pour l’Allemand, la bonne surprise réside dans l’intervention inopinée du 505. schw. Pz. Abt (Hauptmann Werner Freiherr von Beschwitz), de la réserve de groupe d’armées, qui campait justement en arrière de sa position et qui n’allait évidemment pas laisser les Rouges avancer devant lui sans réagir. Les 88 mm de ses Tiger refroidissent notablement l’enthousiasme soviétique. Cependant, tout comme les bataillons de la 58. ID, ces chars ne peuvent être partout… Au soir, l’Axe a perdu 4 Km et se bat sur sa troisième ligne. La percée parait inévitable, au vu du déséquilibre des forces.
Plus au sud-est, depuis Varieši, la 34e Armée d’Anton Lopatine vise Jēkabpils, ancien pivot de la défense dans cette zone – lequel n’est plus guère défendu que par une 269. ID (Hans Wagner) en cours d’évacuation. Cette dernière n’a aucun mal à gagner du temps, profitant notamment de ce que le Soviétique doit occuper toute la rive nord de la Daugava avant de tenter de traverser. Avant la nuit, l’Armée Rouge entre certes dans la ville – mais elle n’en sortira pas avant demain, au mieux. Pendant ce temps, le reste du II. AK, accompagné du 185. StuG, se retire en bon ordre vers Līvāni, ayant donc esquivé le coup.
Plus au sud-est encore, autour de la terrible Rositten qui a coûté autrefois si cher, Meretskov tente une manœuvre en tenaille depuis le nord et l’est. Le couple 39e Armée et 13e Corps Blindé, parti de Gaigalava, vise Sakstagals pour contourner la ville par la droite. De son côté, le duo 55e Armée et 14e CB emprunte la route de Malta depuis Zilupe, en passant au sud du lac Rezna.
Pour les premiers, Andrei Zigin et Boris Bakharov ne rencontrent rien – le X. ArmeeKorps (Thomas-Emil von Wickede) et le XXVIII. ArmeeKorps (Herbert Loch) se sont déjà retirés par-delà Bekši. Les T-34 atteignent Sakstagals et coupent la route Jēkabpils-Rositten dans la journée.
Pour les autres, par contre, c’est un peu plus compliqué ! Vladimir Smiridov ambitionne de couper la route de repli fasciste – mais il tombe sur la 251. ID (Maximilian Felzmann), à l’extrême droite de la 16. Armee, qui se retire vers Brodaiža en multipliant les actions retardatrices. Impossible, dans ces conditions, de passer en force comme prévu. Et Ivan Kirichenko, dont les engins doivent déjà composer avec la dense végétation de la forêt, perd beaucoup de temps à tenter de s’infiltrer vers Ezernieki, passant au nord des trois lacs de la région de Vecslabada pour finalement se retrouver à Konecpole face à la droite de la 8. ID (Friedrich-Jobst Volckamer von Kirchensittenbach), toute neuve mais très déterminée. Cette division tient l’extrémité du flanc gauche de la 2. Armee et du HG Mitte en attendant d’être relevée – elle profite donc de ses positions retranchées, tout en se sachant couverte par la SS-Kurland (de la 16. Armee) en cas de coup dur. Aucune percée n’est en vue aujourd’hui.
Pour le 2e Front Balte, les choses ne démarrent donc pas mal – mais certainement pas aussi bien que pour Bagration.

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– Une fois encore, pour les lignes allemandes, les problèmes viennent de l’est, et le général Hening von Tresckow (chef d’état-major de la 2. Armee) doit constater avec son supérieur, Johannes Friessner, que leur armée est décidément incapable de tenir face au 1er Front Biélorusse de Vassili Sokolovski, ou plutôt du maréchal Joukov. De fait, en plus de la 3e Armée de Chars (toujours en mouvement), c’est toute l’aile droite de ce Front – deux armées, un corps blindé et un corps mixte – qui s’est remise en marche.
A Braslaw, la 20e Armée du général Vladimir Kurassov attaque la 87. ID (Walter Hartmann), laquelle doit défendre un front bien trop grand face à un adversaire bien trop nombreux. Cela sert évidemment le Soviétique – s’il ne progresse que peu en ville, solidement tenue, ses forces contournent largement le lac Dryvyaty et met déjà en péril le flanc de l’Axe. La position est donc d’évidence intenable : les jours suivants, Hartmann ne pourra que gagner du temps en se retirant vers les lacs de la région de Silene, tout en espérant l’arrivée des renforts venus du nord…
A sa droite, le 10e Corps Blindé quitte Pastavy. Ignorant la route directe d’Utena, qui passe par les forêts humides et impénétrables de Kaltanėnai, il entreprend de remonter vers le nord et Ignalina pour menacer à terme Salakas, donc la liaison Utena-Daugavpils. Un trajet de 80 kilomètres en terrain difficile… mais Aleksei Popov et ses hommes ont l’habitude ! Et ils disposent au surplus des guides locaux et reconnaissances aériennes nécessaires.
Remonter la Néris pour couvrir la progression de la 3e Armée de Chars est donc du ressort de la 63e Armée et du Groupement Oslikovski. Ces deux formations quittent leurs positions de Vishneva et Miadzel pour remonter vers Pabradė, menaçant ainsi Vilnius par le nord-est pendant que d’autres T-34 approchent du sud. En effet, la 3e Armée de Chars de Katukov a passé l’ancienne frontière et atteint Skaidiškės – elle est désormais en vue de la capitale lituanienne. Cependant, la force Neptun Nord arrive elle-même dans le secteur. La collision entre ces deux formations – qui se voient venir de loin… – est imminente.
………
Secteur de Minsk et centre de Bagration – Fin de partie pour la 4. Armee, désormais complétement anéantie par les efforts conjugués des 2e Choc, 3e Garde, 15e Armée et 7e CB, encore renforcés des premiers engins du groupement Pliev, qui viennent de passer la Berezina.
Rattrapant les rares fuyards qui leur avaient échappé la veille, ces forces réduisent tout ce qui résiste encore dans un vaste secteur allant de Dukora (voire Pryvoĺny, pour les éléments les plus à l’ouest) jusqu’à Svetlyi Bor – où elles rejoignent la 3e Armée de Choc en train de traverser. Plusieurs milliers d’hommes sont tués ou capturés – la propagande soviétique ne tardera pas à figer pour l’histoire de longues colonnes de captifs remontant le long de files d’épaves incendiées : leurs anciens véhicules, détruits par l’aviation ou l’artillerie, voire simplement tombés en panne d’essence.
Parmi les belles prises de l’Armée Rouge, citons (notamment) les généraux de corps Ernst-Eberhard Hell (VII. AK) et Otto Sponheimer (XIII. AK) – leur collègue Karl von Oven (XLIII. AK) a été tué au combat – ainsi que les généraux de division Fritz-Georg von Rappard (7. ID) (1) et Werner Frost (106. ID). Quant à Werner Richter (268. ID), il a été ramassé grièvement blessé et évacué vers l’arrière, pour mourir de ses blessures dix jours plus tard. En revanche, contre toute attente, Kurt von Tippelskirch – le chef de la défunte 4. Armee – a réussi à s’extirper des griffes soviétiques, en décollant dans un petit avion de liaison aux premières lueurs du jour ! Malheureusement pour lui, pris dans un orage, son Fieseler Storch s’est écrasé aux environs de Stowbtsy, le blessant sérieusement. Du moins est-il tombé en territoire encore ami…
Pendant ce temps, ivre de sa victoire, la 1ère Armée de la Garde d’Ivan Chistiakov prend le contrôle de la capitale retrouvée de la RSS de Biélorussie – laquelle a été proprement ravagée par l’Occupant en retraite et notamment par la 18. SS-GrD.
Vassili Grossmann écrira bien plus tard dans la Krasnaïa Zvezda, avec une certaine emphase mais aussi une émotion intacte : « Minsk a brûlé. Il y aurait eu trop à écrire. Minsk a brûlé, brûlé… Minsk ! La ville est morte. Les gens sont dans les caves. Tout est calciné. Les murs brûlants des maisons sont comme les corps de défunts morts dans une chaleur effroyable et qui n’auraient pas eu le temps de refroidir.
Des bâtisses énormes, des monuments, des squares. Des inscriptions “Passage pour piétons”. Des amas de fils électriques, un chat assoupi sur une fenêtre, des plantes dans des vasques. Au milieu de milliers de colosses de pierre calcinés et à demi détruits se dresse miraculeusement un pavillon de bois, un kiosque où l’on vendait de l’eau gazeuse. C’est comme Pompéi, frappée de destruction un jour où la vie battait son plein. Des tramways, des voitures sans leurs vitres. Des maisons brûlées avec leurs plaques commémoratives :
« En ce lieu, I.V. Staline a pris la parole en… ». Le bâtiment d’un hôpital pour enfants, surmonté d’un oiseau en plâtre qui a une aile cassée et l’autre déployée pour l’envol. La Maison centrale des Officiers, sur le square de la Révolution d’Octobre, est une bâtisse noire couverte d’un voile de suie velouté sur le fond duquel se détachent deux personnages nus d’une blancheur de neige.
Des enfants errent, beaucoup sont à moitié fous, beaucoup de visages rient. Coucher de soleil sur une place. Beauté terrible et étrange : un ciel d’un gris tendre apparait au travers de milliers et de dizaines de milliers d’embrasures vides et de toits absents. Une immense affiche vilainement bariolée :
« La voie de la Lumière ». Sentiment de sérénité comme après de longs tourments ; la ville est morte, à la manière du visage d’un défunt qui est passé par une douloureuse maladie et qui a trouvé le repos dans un sommeil éternel. Et à nouveau, au loin, les bombardements. Les bombardements d’une ville déjà morte. »
De fait, Minsk a terriblement souffert de l’occupation puis des combats… De 300 000 habitants avant-guerre – auxquels s’étaient ajoutés plusieurs dizaines de milliers de malheureux, entassés dans le ghetto liquidé depuis – il ne reste que 50 000 personnes, errant dans une ville à 80 % détruite (2).
On le comprend, faire le compte des malheurs de cette cité n’intéresse pas forcément les frontovikis de la 1ère Garde – ceux-ci doivent déjà prendre possession d’une ville ravagée, avant de poursuivre vers l’ouest. Toutefois, dans leur traversée des ruines, ils trouvent encore le temps d’aider les Partisans à régler quelques comptes. A ce propos, Mihaïl Trofimowitsch Tschwenjawskij écrira : « Le 28 janvier, l'armée soviétique est entrée dans Minsk. Les soldats de la Wehrmacht voulaient défendre la ville. Ils se sont battus comme sur un ring de boxe jusqu'à l'arrivée des blindés, puis ils ont dû se rendre. Après la reddition, les soldats de la Wehrmacht et de l'Ordnungspolizei ont dû se mettre en rangs, chacun de son côté. Les soldats ont été confiés à l'Armée Rouge en tant que prisonniers de guerre, les policiers ont été remis aux Partisans. Les policiers ont été abattus. »
Quant à Rokossovki, toujours préoccupé par la poursuite de la 1. PanzerArmee, il achève de faire traverser le Groupement Pliev à Berazino, avant d’enchaîner avec la 29e Armée. Quant au 1er Corps Aéroporté, il peut passer par ses propres moyens, au vu de ses faibles effectifs.
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – Sans aller jusqu’à avoir réussi à rompre le contact avec leurs poursuivants, les forces de Josef Harpe semblent enfin relativement bien placées pour s’en sortir. En dépit des embuscades, attentats et mitraillages des VVS (limités par l’action de la Luftwaffe, qui n’a plus qu’elles à soutenir !), les troupes passent la Pitch à Samakhvalavichy – en relatif bon ordre, toujours couvertes par la 20. Panzer et la 23. DI, qui tiennent la 4e Garde à distance avec l’aide des Hetzer du 236. StuG Abt.
Evitant Minsk par la gauche, ces unités ne semblent donc plus si loin du salut. De fait, au même moment, la force Neptun Sud arrive par train à Biaroza, à 150 kilomètres environ, tandis que le LXXXII. AK débarque à Lida, au pied du QG de Model. La ligne voulue par celui-ci commence à prendre forme…
Cela fait toutefois une belle jambe aux fuyards entre Salihorsk et Loubian, toujours poursuivis par la 54e Armée. Le II. Luftwaffen-Feld-Korps ne vaut plus une division, tandis que le LVII. AK de Friedrich Kirchner subit vers Starobin un véritable calvaire napoléonien. Et les engins de Katukov sont déjà à Siniaŭka, 75 kilomètres devant eux !

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Sur les ondes
– Radio-Moscou annonce avec une immense satisfaction la libération de Minsk et le triomphe absolue de Bagration ! « La capitale de la République Socialiste Soviétique de Biélorussie retrouvée, l’Armée Rouge des Travailleurs et des Paysans rapporte à présent la mort ou la capture de 750 000 Fascistes ainsi que la destruction de 800 blindés et 350 avions. L’ennemi fuit désormais sous nos coups vers sa tanière, en déroute comme tous les envahisseurs de jadis. Gloire à nos héroïques combattants ! Gloire à nos héros ! Longue vie au génial maréchal Staline ! »
Evidemment, la presse occidentale – et en premier lieu les journaux américains – ne tarderont pas à reprendre ce communiqué optimiste in extenso, afin de soutenir le moral des troupes et des populations des Alliés « capitalistes ». Tout au plus certains journaux français oublieront-ils de reproduire la référence aux « envahisseurs de jadis »… En revanche, le gouvernement de la République – qui compte il est vrai plusieurs communistes dans ses rangs – ne manquera pas de faciliter chaleureusement son allié de son brillant succès par la voix de l’ambassadeur Charles Corbin, rendant ainsi les compliments reçus lors de Dragon.
Tant pis pour les anti-communistes primaires ! Après tant d’efforts, tant de sacrifices, la victoire est enfin à portée de main sur tous les fronts ! Impossible de se relâcher, donc, malgré les difficultés rencontrées cet hiver en Italie, en France ou en Yougoslavie. Et puis – mais là, ce sont les anti-communistes qui s’expriment… – il ne faudrait tout de même pas laisser les Rouges faire tout le travail !

Adaptation
Wolfsschanze (Rastenburg)
– Dans la salle de conférence de l’OKH, l’état-major allemand réuni autour du Führer prend acte de la chute de Minsk – qui était attendue – et réfléchit à la nécessaire transformation de Neptun en bataille d’arrêt dans la région de Dziarjynsk (au nord), bataille suivie – si possible – d’une tentative d’encerclement vers Stowbtsy (au sud). Faisant glisser les pions de Neptun Nord depuis Vilnius, Hitler commente…
« L’arrivée prochaine des unités du HG Nord et la reconstitution d’un nouveau HG Mitte sur la ligne décidée par Model, ouvrent des perspectives intéressantes. Que les Bolcheviques poursuivent vers l’ouest, certains de notre déroute. Ils sous-estiment la race allemande ! Sa vigueur ! Son fanatisme ! L’ouest de la Ruthénie sera le tombeau de leurs ambitions pour 1944. Et même s’il faut encore faire remonter du monde d’Ukraine pour cela. »
Un projet facile à concevoir sur la carte… Même s’il n’est point trop absurde, tant les lignes des fronts biélorusses se sont distendues pour libérer un très vaste territoire. Cependant, le Führer sous-estime lui-même beaucoup les Russes, en s’imaginant qu’ils ont abattu toutes leurs cartes. Et surtout, il ne paraît pas réaliser que l’Ostheer vient de subir un désastre sans commune mesure depuis sa création – elle ne s’en relèvera pas aisément…
………
« Plus tard, ceux qui ne connaissent pas grand-chose au Front de l’Est écriront que Bagration fut le moment où tout a commencé à craquer. Pourtant, en fait, l’Ostheer craquait depuis bien longtemps. Et le triomphe de cette offensive n’était – au-delà de l’indéniable maîtrise opérationnelle soviétique – que le strict de reflet du déséquilibre des forces, encore aggravé par la stratégie insensée de défense sur place imposée par Hitler.
Prenons quelques instants pour figer des chiffres. Au soir du 29 janvier 1944, après treize jours de combats, la Wehrmacht avait perdu 18 divisions d’infanterie, 1 division mécanisée et 3 bataillons de canons automoteurs. A ce total déjà considérable, on pouvait sans problème ajouter 5 divisions supplémentaires, désormais coincées dans la région de Liouban sans espoir de sortie, ainsi que l’équivalent de 3 autres divisions en pertes diverses.
Ces chiffres donnent le tournis : 475 000 hommes, 200 panzers, plus les administratifs et les troupes de l’arrière ! En 13 jours. Et encore, ce total aurait pu être encore pire si l’Armée Rouge n’avait pas été nettement ralentie par des embouteillages à Baryssaw et Berazino, comme justement redouté par certains responsables soviétiques. Même si, paradoxalement, ce passage obligé par plusieurs points de traversée – fatal à Souvorov – avait in fine servi Bagration. En effet, sans réserves disponibles et sans possibilité de recul (qu’il soit interdit ou qu’il n’existe pas de voie de repli), le Groupe d’Armées Centre s’était condamné à combattre dans les pires conditions – c’est à dire en risquant de se faire écraser s’il ne pouvait vaincre.
Et le résultat était évident. De leur côté, les Soviétiques n’avaient perdu que 125 000 hommes et 350 chars. Leur victoire était écrasante. L’Armée Rouge avait bel et bien vaincu l’Ostheer. Le reste ne serait que répétitions, puis agonie. »

(Robert Stan Pratsky et Waitman Wade Beorn, Descendre dans les Ténèbres : les combats pour la Biélorussie et l’Ukraine – Presses universitaires de Harvard, 2014).

Mauvaise inspiration
Pays baltes
– Pendant que les combats continuent sur le front, la déroute allemande en Biélorussie – évidente, bien qu’elle soit encore en grande partie cachée aux yeux du public – ainsi que le repli de Lettonie du HG Nord alimentent l’agitation et les initiatives de certains responsables politiques, pas forcément bien avisés mais encouragés par le Reich. Par les temps qui courent, celui-ci fait feu de tout bois et multiplie les appels à la résistance face à l’envahisseur bolchevique, voire à l’enrôlement sous ses armes. Or, bien qu’en territoire réputé ami, il ne dispose pas toujours de solides relais pour sa politique, faute de les avoir laissé se reconstituer après la répression soviétique !
Ainsi, à Vilnius, le gouvernement lituanien s’est dissout peu après l’invasion allemande – son chef, Kazys Škirpa, n’a même jamais été autorisé par l’Allemagne à rejoindre son pays !
Quant à la Lettonie, la disparition en Union Soviétique du président Kārlis Augusts Vilhelms Ulmanis a créé un vide impossible à combler (3).
Reste l’Estonie, jamais “libérée” par le Reich et qui doit subir une occupation rigoureuse de la part de l’Armée Rouge. Depuis 1942, son ancien Premier ministre, Jüri Uluots, s’efforce d’aider l’Allemagne dans sa lutte. L’Omakaitse, sa milice d’autodéfense créée dès avant Barbarossa, collabore militairement avec la Wehrmacht. Mais les fréquents coups de main des Ernas (parfois renforcés par des commandos Brandenburgers) n’ont fait qu’aggraver la répression communiste.
Depuis les lignes allemandes, Uluots lance aujourd’hui sur les ondes un appel incitant ses compatriotes à la lutte contre l’Armée Rouge par tous les moyens, si possible en rejoignant la Wehrmacht (4) ! Hélas, cet appel sera entendu – dans les semaines à venir, 20 000 jeunes Estoniens rejoindront les Frères de la Forêt, pour mener courageusement, mais sans espoir ni soutien, une lutte inégale contre les Soviétiques. Passant par la Finlande puis par la Suède, une poignée d’entre eux réussiront même à rejoindre la Lituanie pour s’enrôler dans la SS-Kurland. Nul doute que Moscou, informé de cette initiative par ses services de renseignement, traitera combattants et populations de façon à leur ôter tout désir de rébellion…
Décidément, les malheureuses nations baltes paraissent condamnées. Et comme disait Molotov à ce sujet en 1940, « les petits pays sont voués à disparaître ».

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Des T-34 en forêt

« Nouveau départ sous la pluie. Andrei monte dans Stalingradskiy avec l’air frustré des mauvais jours, en laissant passer les blindés des filles devant. Pas par galanterie – je lui en ait donné l’ordre. Manquerait plus qu’il fasse l’idiot pour se faire bien voir !
Déjà que je doute que l’exercice ou le pointé de notre Sibérien les intéresse beaucoup… Direction : le nord, à travers bois, chargés de fantassins et guidés par de courageux combattants de l’intérieur – l’un d’eux, accroché à ma tourelle, me donne des instructions. Notre peloton s’enfonce dans la forêt, sous les coups de pédales experts de Fiodor, qui lutte contre l’embourbement à chaque instant et s’attache à rouler dans les traces de son prédécesseur. »

(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)

Shoah
Premiers indices
Maly Trostinets (Oblast de Minsk, RSS de Biélorussie occupée)
– L’Armée Rouge pénètre dans le premier camp de concentration découvert par les forces des Nations-Unies – lequel a été minutieusement ravagé par les hommes du Sharführer-SS Heinrich Eiche, qui ne se sont pas fait prier pour fuir ensuite avec tout leur attirail.
Inspectant de façon approfondie (en partie à l’aide des indications des survivants trouvés à Blagovshchina) ce lieu oublié des dieux, les Soviétiques ne tarderont pas à annoncer à la face du globe avoir trouvé 34 fosses communes, de dimensions atteignant jusqu’à 50 mètres de large pour 4 mètres de profondeur. Evidemment, les réactions scandalisées face à ce crime ne manqueront pas dans le monde – même si, depuis Bubanj, chacun devrait savoir à quoi s’en tenir sur ce dont le Reich et ses complices sont capables. Et même si l’URSS, en toute hypocrisie, se garde bien d’évoquer le sort très approchant qu’elle a elle-même infligé à plusieurs milliers de Polonais dans la forêt de Katyn…
Mais peu importe, hélas, pour les malheureux morts à Maly Trostinets – on estime aujourd’hui leur nombre à 60 000 (dont 27 000 Juifs, parmi lesquels 15 000 Autrichiens (5) ). Et Maly Trostinets n’est que le premier d’une longue série…

Pologne occupée
L’ombre d’un doute
Gouvernement général de Pologne
– Pendant que l’horreur nazie apparaît à la face du monde, les forces de l’Armée secrète polonaise – la fameuse Armia Krajowa – s’inquiètent. De l’Occupation et des représailles nazies contre les actions de la Résistance, évidemment. Mais aussi de l’avance si rapide des troupes soviétiques !
De fait, il n’est pas besoin de rappeler les relations compliquées qu’entretiennent les gouvernements soviétique et polonais – le second, en exil à Londres, exigeant toujours du premier le respect de la ligne Curzon, ainsi que la restauration de son intégrité territoriale dans ses frontières au 1er septembre 1939 ! Et cet espoir, déjà un peu fou, risque de devenir tout à fait chimérique si d’aventure l’Armée Rouge – « L’alliée de nos alliés », selon le général Stefan Rowecki, chef de l’Armée secrète – déferlait prochainement sur Varsovie. L’existence même de la République polonaise pourrait être en jeu ! Aussi, dans le secret des caves et la misère d’une Occupation qui n’en finit pas, la Résistance prépare une insurrection globale destinée à prendre le contrôle du territoire polonais avant l’arrivée des Soviétiques, à présent que la défaite allemande paraît certaine.
Son nom : opération Tempête. Elle comportera trois phases d’extension territoriale croissante, destinées à accompagner l’approche de l’Armée Rouge : Lituanie/Biélorussie, ligne Curzon/Vistule, Pologne. Ses objectifs sont… substantiels. Selon les documents originaux, il s’agit tout de même de :
« Mettre fin à l’occupation allemande ;
Se saisir des armes et moyens nécessaires à la formation d’une armée polonaise régulière sur son territoire ;
Repousser les tentatives des mouvements nationalistes ukrainiens (6) ;
Rebâtir une arme régulière, en se basant sur l’ordre de bataille de 1939 (7) ;
Reconstituer à partir du parlement clandestin une autorité légale sur le sol polonais, ainsi que des moyens de communications et une industrie d’armement ;
Maintenir l’ordre et la paix civile ;
Entamer des opérations offensives face aux troupes allemandes encore sur le territoire polonais. »

Evidemment, pour tout cela, il faudra bien coopérer avec les Soviétiques, au moins sur le plan tactique et au moins pour les deux premières phases. Pour la troisième, cependant, on compte sur l’aide des troupes anglaises qui sont en Yougoslavie !
C’est magnifique, mais… c’est aussi viser bien haut. Face aux Soviétiques, la Wehrmacht est certes battue mais point encore en déroute. Et de Belgrade à Varsovie, il y a tout de même 840 kilomètres.


Notes
1- Von Rappard sera pendu en place publique à Moguilev en 1945, à titre d’exemple, avec sept autres officiers, considérés collectivement responsables des crimes commis lors des opérations de lutte anti-partisans dans la région. Les régimes changent – les méthodes demeurent…
2- Elevée au titre de cité-martyre de l’Union en 1974, la capitale biélorusse n’aura pas eu à attendre les années 70 pour être, non rebâtie, mais reconstruite. Son centre historique sera entièrement remplacé par une architecture stalinienne, basée sur de grands ensembles traversés de larges avenues. Ces constructions, combinées à une politique d’industrialisation massive et d’absorption des périphéries rebâties en cités Mikroraions – le tout desservi par un des réseaux de métro les plus importants d’URSS – lui permettront d’atteindre 1 500 000 habitants en 1986. Ville utilitariste, point vraiment laide mais sans aucun charme, Minsk s’efforce désormais de se réinventer et de tourner enfin la page du conflit qui l’a bouleversée.
3- Arrêté en juillet 1940 après l’annexion et en dépit de toutes les promesses d’exil en Suisse faites par Moscou, Ulmanis devait travailler jusqu’en mai 1942 comme ingénieur agronome dans un kolkhoze. Là-bas, il aurait attrapé la dysenterie puis serait mort – mais sa sépulture n’a jamais été retrouvée, tandis que la date de son inhumation correspond, à quelques jours près, à une inspection de sa ferme collective par les services du NKVD, peu après le début de Barbarossa. Ce curieux hasard est à l’origine d’une véritable bataille mémorielle, aujourd’hui menée par le petit-fils d’Ulmanis, qui prétend évidemment que son aïeul a été exécuté. Toutefois, il reste incapable de prouver ses dires.
4- Uluots se justifiera après la guerre en affirmant que cet appel n’était pas une incitation à combattre pour l’Allemagne, mais une supplique destinée à la communauté internationale pour défendre l’existence d’un pays annexé et désormais menacé de disparition.
5- Un monument à leur mémoire s’élève aujourd’hui sur le site.
6- A cette époque, l’Armée secrète tente encore de négocie avec eux, mais sans plus y croire.
7- Soit, dans un premier temps, 16 divisions d’infanterie, 3 brigades de cavalerie et une brigade mécanisée – on compte sur le ravitaillement allié !
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Alias



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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 15:54    Sujet du message: Répondre en citant

Deux petites coquilles vues à la lecture:

Casus Frankie a écrit:

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Des T-34 en forêt

je lui en ai donné l’ordre.
(Tankiste ! – Jusqu’au cœur du Reich avec l’Armée Rouge, Evgueni Bessonov, Skyhorse 2017)

(...)

6- A cette époque, l’Armée secrète tente encore de négocier avec eux, mais sans plus y croire.

_________________
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houps



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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 16:10    Sujet du message: Répondre en citant

Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)


" ...Cela sert évidemment le Soviétique – s’il ne progresse que peu en ville, solidement tenue, ses forces contournent largement le lac Dryvyaty et met déjà en péril le flanc de l’Axe..."

Vu comme ça, je préconiserais bien " mettent".

".... Ignorant la route directe d’Utena, qui passe par les forêts humides et impénétrables de Kaltanėnai, il entreprend de remonter vers le nord et Ignalina pour menacer à terme Salakas, donc la liaison Utena-Daugavpils. ... Remonter la Néris pour couvrir la progression de la 3e Armée de Chars est donc du ressort de la 63e Armée et du Groupement Ces deux formations quittent leurs positions de Vishneva et Miadzel pour remonter vers Pabradė,.."

Les auteurs de ces morceaux de bravoure rédactionnelle méritent sans aucun doute un petit remontant. On garderait "remonter" pour le cours de la Néris, on remplacerait le premier pour "bifurquer" et le troisième par "se diriger"?

N'en restons pas là :

"Ces deux formations quittent leurs positions de Vishneva et Miadzel pour remonter vers Pabradė, menaçant ainsi Vilnius par le nord-est pendant que d’autres T-34 approchent du sud. ...Cependant, la force Neptun Nord arrive elle-même dans le secteur. La collision entre ces deux formations – qui se voient venir de loin… – est imminente."

Remplacer le premier terme par un relatif pour lier la phrase à la précédente ??

Tankiste (Evgueni Bessonov)
Des T-34 en forêt


"...je lui en ait donné l’ordre..." Quoique la mer fût loin, on pourrait "barrer le T"....

AARGH... Sur ce dernier point, grillé par Alias...
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 16:46    Sujet du message: Répondre en citant

Je serais les alliés de l ouest je m inquieterais de la situation.....
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MessagePosté le: Dim Juin 27, 2021 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est pas pour rien que l'on commence ici à parler des polonais. Un sujet qui me touche d'assez près et sur lequel je sollicite d'ailleurs aimablement le public si d'aventure il se trouvait quelqu'un de suffisamment calé sur le sujet pour m'apporter contradiction.
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