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Le Front Russe, Janvier 1944
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 06:00    Sujet du message: Répondre en citant

... et l'Histoire d'analyser que sans Nordwind et ses pertes à l'ouest le mois précédent, Bagration n'aurait peut etre pas été un aussi grand succés
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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 06:19    Sujet du message: Répondre en citant

Il semble clair que parvenu a ce point, toute la défense allemande a l’est ne peut que s’écrouler comme un château de cartes, et il devait être assez évident que la grande offensive soviétique attendue, quelque soit son point d’application, ne pourrait pas être stoppée. Des lors, un esprit cartésien (c’est a dire tout le contraire d’AH) aurait du conclure que le maintien en Russie n’était plus possible, et qu’un repli de grande ampleur vers l’ouest, par exemple sur l’ancienne frontière russo-polonaise, permettrait de raccourcir le front, de concentrer les défenses, de se rapprocher de ses centres de ravitaillement etc., bref tous les arguments qui militent depuis toujours en faveur d’un repli stratégique pour préparer un contre, ou en tout cas pour mieux résister a la pression de l’adversaire. En 1917, les Allemands ont opéré pour ces raisons un repli stratégique de grande ampleur (a l’échelle du front français de l’époque, forcement plus étriqué que le front de l’est de la 2eGM.

A l’est, un repli de 500km ne signifie pas grand-chose. La terre russe n’a guère de valeur intrinsèque, et l’essentiel du potentiel économique des territoires encore contrôlés par les Allemands avait été détruit ou épuisé. Dans ces conditions, pourquoi s’y accrocher a tout prix jusqu’à la rupture ? Evidemment, jamais Ah n’y consentirait. Mais qu’aurait fait a sa place un esprit plus lucide et moins dogmatique, par exemple un nouveau Ludendorff ?
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le poireau



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

patzekiller a écrit:
... et l'Histoire d'analyser que sans Nordwind et ses pertes à l'ouest le mois précédent, Bagration n'aurait peut etre pas été un aussi grand succés


Tout a fait, d'ailleurs DemoDan y fait référence dans les premiers jours de janvier.

Depuis le second semestre 43 la stratégie hitlérienne c'est de concentrer des forces blindées sur un seul front afin de frapper un grand coup qui provoquera une "bataille décisive" capable de neutraliser l'adversaire (ou tout du moins de le rendre inoffensif pendant de longs mois, puis ceci fait de basculer ces mêmes forces sur un autre front afin de renouveler l'opération contre un autre adversaire.
Ils ont essayé à l'est pendant l'été, c'était Citadelle...et ça a raté ! Ils ont réessayé à l'ouest en décembre, c'était Nordwind...et ça a aussi raté !

Donc forcément à ce stade le Reich n'a plus de solution : les offensives soviétiques d'hiver vont disloquer le front russe avant que Cobra et Overlord ne fassent de même à l'ouest. L'Allemagne ne peut plus que subir, il n'a pas assez de forces pour tenir d'un côté comme de l'autre.

Ca se remarque d'ailleurs dans les ordres de bataille, lorsque qu'on compare la situation en octobre à celle en janvier (l'ODB sera mis en ligne bientôt) on voit bien que le front russe a dû céder une partie de ses forces blindées au profit du front ouest ; quant à celles qui auraient dû revenir de l'ouest ? Elles ont été tellement etrillees pendant Nordwind qu'elles ne sont pas opérationnelles et doivent être mises au repos/reconstitution ! Résultat ? La OstHeer, certaine que le prochain gros coup soviétique tomberait en Ukraine a dû dépouiller le GA Centre de ses réserves blindées afin d'amasser suffisamment de forces en Ukraine pour y faire face...sauf que le premier gros coup ne tombe justement pas en Ukraine ! Et que les réserves allemandes ne sont pas là ou il faut...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 10:00    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens, je pensais attendre encore 24 heures, mais Le Poireau y ayant fait allusion…

Les forces opposées sur le front russe
au 17 janvier 1944


Armées de l’Axe (1)

Groupe d’Armées Nord (HeeresGruppe Nord, Georg von Küchler)


* 18. Armee (Georg Lindemann)
– XXVI. ArmeeKorps (Ernst von Leyser)
- 61. Infanterie-Division (Gunther Krappe)
- 217. Infanterie-Division (Wolfgang Lange)
- 206. Infanterie-Division (Alfons Hitter)
– I. ArmeeKorps (Otto Wöhler)
- 11. Infanterie-Division (Siegfried Thomaschki)
- 21. Infanterie-Division (Gerhard Matzky)
- 32. Infanterie-Division (Wilhelm Wegener)
– XXXVIII. ArmeeKorps (Kurt Herzog)
- 96. Infanterie-Division (Ferdinand Nöldechen) [de la réserve d’armée]
- 58. Infanterie-Division (Karl von Graffen)
- 254. Infanterie-Division (Alfred Thielmann)
– Réserve d’armée
- 184. StuG Abt [StuG III] (major Ernst Schmidt)

* 16. Armee (Christian Hansen)
– II. ArmeeKorps (Paul Laux)
- 12. Infanterie-Division (Kurt-Jürgen von Lützow)
- 269. Infanterie-Division (Hans Wagner)
– X. ArmeeKorps (Thomas-Emil von Wickede)
- 30. Infanterie-Division (Wilhelm Hasse)
- 126. Infanterie-Division (Gotthard Fischer)
- 253. Infanterie-Division (Carl Becker)
– XXVIII. ArmeeKorps (Herbert Loch)
- 122. Infanterie-Division (Gustav Hundt)
- 123. Infanterie-Division (Louis Tronnier)
- 251. Infanterie-Division (Maximilian Felzmann)
– Réserve d’armée
- 13. SS-Grenadier-Division Kurland (Carl Friedrich von Pückler-Burghauss) [volontaires baltes, principalement lettons, et Volksdeutsche des Pays Baltes]
- 655. s.PzJ. Abt [Nashorn] (Karl-Max Freiherr von Hofenfels)

* Groupe Courlande (Wolfgang Erdmann)
- 18. Luftwaffen-Feld-Division (Wolfgang Erdmann)
- Marine Abteilung Lesewitz (KK Louis Lesewitz) [formée autour du Marine-Artillerie Abt 538 avec des marins et des artilleurs de marine, cette unité dispose de quelques pièces antichars légères et de blindés SdKfz 222 ; elle est mise à la disposition de la Heer par la Kriegsmarine]

* Réserve de GA
- 1. Luftwaffen-Feld-Division (Rudolf Petrauschke)
- KorpsAbteilung C (1. ID, 121. ID, 291. ID) (Hellmuth Prieß)
- 5. SS-Panzer-Division Wiking [1 Abt Panther/ Leopard, 1 Abt Panzer IV, 1 Abt StuG IV] (Felix Steiner) – près de Riga
- 22. Panzer-Division [1 Abt Panzer IV, 1 Abt StuG III] (Eberhard Rodt) – au repos à Zvirgzde
- 505. schw. Pz. Abt [Tiger et Leopard] (Hauptmann Werner Freiherr von Beschwitz) – en soutien du XXXVIII. AK.
- 185. StuG Abt [StuG III] (major Fritz Glossner)
- 226. StuG Abt [Marder III] (major Herbert Keysler)
- 912. StuG Abt [StuG III] (Hauptmann Johannes Karstens)

………………………………

Groupe d’Armées Centre (HeeresGruppe Mitte, Ernst Busch)

* 2. Armee
(Johannes Friessner)
– VIII. ArmeeKorps (Gustav Höhne)
- 8. Infanterie-Division (Friedrich-Jobst Volckamer von Kirchensittenbach)
- 28. Infanterie-Division (Friedrich Schulz)
- 161. Infanterie-Division (Paul Drekmann)
– XXIII. ArmeeKorps (Hans von Funck)
- 87. Infanterie-Division (Walter Hartmann)
- 102. Infanterie-Division (Otto Hitzfeld)
- 129. Infanterie-Division (Alfred Praun)
– LIII. ArmeeKorps (Friedrich Gollwitzer)
- 260. Infanterie-Division (Robert Schlüter)
- 293. Infanterie-Division (Karl Arndt)
Réserve d’armée
- 245. StuG Abt [StuG III] (Hauptmann Ludwig Knüpling)

* 9. Armee (Richard Ruoff)
– V. ArmeeKorps (Karl Allmendinger)
- 5. Jäger-Division (Hellmuth Thumm)
- 35. Infanterie-Division (Ludwig Merker)
– VI. ArmeeKorps (Jans Jordan)
- 6. Infanterie-Division (Alexander Conrady)
- 26. Infanterie-Division (Friedrich Wiese)
– XX. ArmeeKorps (Rudolf von Roman)
- 134. Infanterie-Division (Hans Schlemmer) [deux tiers des effectifs]
- 197. Infanterie-Division (Ehrenfried-Oskar Boege) [deux tiers des effectifs]
Réserve d’armée
- 18. Panzergrenadier-Division [StuG III et Marder] (Karl Zutavern) [deux tiers de ses effectifs en infanterie]
- 244. StuG Abt [Marder III] (Oberst Friedrich Großkreutz)

* 4. Armee (Kurt von Tippelskirch)
– VII. ArmeeKorps (Enrst-Eberhard Hell)
- 106. Infanterie-Division (Werner Frost)
- 258. Infanterie-Division (Eugen-Heinrich Bleyer)
- 268. Infanterie-Division (Werner Richter)
– XLIII. ArmeeKorps (Karl von Oven)
- 7. Infanterie-Division (Fritz-Georg von Rappard)
- 131. Infanterie-Division (Heinrich Meyer-Bürdoff)
– XIII. ArmeeKorps (Otto Sponheimer)
- 17. Infanterie-Division (Richard Zimmer)
- 340. Infanterie-Division (Josef Prinner)
Réserve d’armée
- 209. StuG Abt [StuG III] (Hauptmann Wilhelm Launhardt)

* 1. PanzerArmee (Josef Harpe)
– XXXIX. ArmeeKorps (Otto Schünemann)
- 227. Infanterie-Division (Friedrich von Scotti)
- 336. Infanterie-Division (Walther Lucht)
- 337. Infanterie-Division (Eberhard Kinzel)
– XXV. ArmeeKorps (Wilhelm Fahrmbacher)
- 52. Infanterie-Division (Rudolf Peschel)
- 110. Infanterie-Division (Eberhard von Kurowski)
– XII. ArmeeKorps (Edgar Röhricht)
- 23. Infanterie-Division (Paul Gurran) [unité fraîchement reconstituée]
- 387. Infanterie-Division (Werner von Eichstätt) [levée Rheingold]
- Korps Abteilung F (Friedrich Hochbaum) [unité constituée à partir des restes des 31., 34. et 45. ID]
– LVII. ArmeeKorps (Friedrich Kirchner)
- 113. Infanterie-Division (Hans-Heinrich Sixt von Arnim)
- 183. Infanterie-Division (August Detling)
Réserve d’armée
- 904. StuG Abt [StuG III] (Hauptmann Hans-Hennig Wiegels)

* Réserve de GA
– XLI. PanzerKorps (Hellmuth Weidling) [derrière la 1. PanzerArmee]
- 20. Panzer-Division [1 Abt Panzer IV/Leopard, 1 Abt JagdPanzer IV] (Mortimer von Kessel)
- 236. StuG Abt [Hetzer] (Major Rolf Brede)
Note – La 12. Panzer est passée au GA Nord-Ukraine. La 60. Panzergrenadier-Division Feldernhalle [1 Abt Panzer IV, 1 Abt JPz IV] (Otto Kohlermann) quittera la France le 22 pour reconstitution en Allemagne – ou plus exactement près de Strasbourg.
………
– II. Luftwaffen-Feld-Korps (Alfred Schlemm)
- 2. Luftwaffen-Feld-Division (Carl Becker)
- 3. Luftwaffen-Feld-Division (Robert Pistorius)
- 6. Luftwaffen-Feld-Division (Rüdiger von Heyking)

………………………………

LuftFlotte 2 (doit soutenir les HG Nord et Mitte) (Generalleutnant Ernst Müller)
QG LF.2
- IV/JG.5 (Bf 109)
- I/NJG.100 (2)

FliegerFührer Ostsee (Wolfgang von Wild) [Environ 120 avions et hydravions chargés de la lutte anti-navires et anti-sous-marins et de la reconnaissance en mer.]
– SeeGruppe 806 (40 Ju 88)
– R-Gruppe 125 (10 He 60, 20 He 114, 10 Ar 95).
– R-Gruppe 126 (30 Ar 96, 10 He 115).

I. FliegerKorps (Oberleutnant Erhart Krafft von Delmensingen) (intégré à la LF II après la dissolution de la LF I)
- I/JG.54 (Fw 190A)
- III/KG.1 (Ju 88) et IV/KG.1 (He 177)
- I et II/SG.1 (Fw 190F et Ju 87) (3)

II. FliegerKorps (General Alfred Bülowius)
- II/JG.54 (Bf 109)
- KG.3 (Ju 88)
- I, II et III/SG.3 (Fw 190F et Ju 87)

VIII. FliegerKorps (Oberst Torsten Christ)
- II/JG.5 (Bf 109)
- V/KG.2 (Me 410) (version Schnellbomber)
- III/SG.1 et IV/SG.1 (Fw 190F et Ju 87)

Notes
1- Les divisions d’infanterie allemandes passent au standard de 7 bataillons d’infanterie. Une division à effectif complet a donc en réalité 75 % des effectifs d’une division de 1939-1942. Une division à deux tiers des effectifs correspond à environ 60 % d’une division de 1939-1942. Ces précisions sont valables pour les Korps Abt, mais non pour les divisions hongroises.
2- Les I/NJG.100 et I/NJG.200 (LuftFlotte 4) sont des unités de chasse de nuit formées sur le front russe à l’automne 1943. Leur équipement est incomplet et hétéroclite.
3- Les unités d’assaut de la Luftwaffe ont toutes été renommées Schlachtgeschwadern (SG) en octobre 1943 et renumérotées.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 10:08    Sujet du message: Répondre en citant

Armée Rouge des Travailleurs et Paysans

1er Front de la Baltique (Markian M. Popov)

Du sud de Parnu (Estonie) au sud de Võru (Estonie)

– 1ère Armée (A.V. Kourkine)
– 4e Armée (N.I. Gusev)
– 7e Armée (A.N. Krutikov)
– 42e Armée (V.I. Morozov)

– 12e Corps Blindé (V.V. Butkov)
– 15e Corps Blindé (F.N. Rudkin)

Aviation subordonnée : 13e Armée Aérienne (S.D. Rybalchenko)


2e Front de la Baltique (Kirill A. Meretskov)
Du sud de Pskov (Russie) au nord de Vitebsk (Biélorussie)

– 7e Armée de la Garde (N.E. Berzarine)
– 34e Armée (A.I. Lopatine)
– 39e Armée (A.I. Zigin)
– 55e Armée (V.P. Smiridov)

– 13e Corps Blindé (B.S. Bakharov)
– 14e Corps Blindé (I.F. Kirichenko)
– 10e Corps Mécanisé (N.D. Vedeneyev) (opérationnel en février)

Aviation subordonnée : 14e Armée Aérienne (I.P. Zhuravlev)


1er Front de Biélorussie (Vassili Sokolovski)
De Vitebsk (Biélorussie) à Orsha (Biélorussie)

- 20e Armée (Vladimir Kurassov) [reconstituée après de très lourdes pertes]
- 1ère Armée de la Garde (I.M. Chistiakov)
- 3e Armée de la Garde (I.G. Zakharkine)
- 63e Armée (V.I. Kuznetsov)
- 2e Armée de Choc (K.N. Galitsky)

– 3e Armée de Chars (P.S. Rybalko)
- 2e Corps Blindé de la Garde (I. Vovchenko)
- 18e Corps Blindé (A.S. Burdeiny)
- 2e Corps Mécanisé (V.T. Volsky)

– Groupement Oslikovski : 1er Corps de Cavalerie de la Garde (N.S. Oslikovsky), 6e Corps Mécanisé (V.V. Koshelev)
– 10e Corps Blindé (A.F. Popov)

Aviation subordonnée : 2e Armée aérienne (N.F. Naumenko)


2e Front de Biélorussie (Konstantin K. Rokossovski)
D’Orsha (Biélorussie) à Gomel (Biélorussie)

- 2e Armée de la Garde (L. A. Govorov) [reconstituée après de très lourdes pertes]
- 29e Armée (Alexander Gorbatov)
- 15e Armée (M.A. Reuters) [reconstituée après de très lourdes pertes]
- 54e Armée (S.V. Roginski)
- 3e Armée de Choc (M. A. Purkayev)
- 64e Armée (M.N. Sharokine)
- 4e Armée de la Garde (I.N. Muzychenko)
- 1er Corps Aéroporté (V.G. Zholudev)

– 1ère Armée de Chars (M.E. Katukov)
- 1er Corps Blindé de la Garde (T.I. Tanachichine)
- 21e Corps Blindé (F. Rudkin)
- 1er Corps Mécanisé (M.D. Solomatin).

– Groupement Pliev : 2e Corps de Cavalerie de la Garde (I.A. Pliev) [Comprend notamment les 49e et 51e Divisions de Cavalerie], 4e Corps Mécanisé (M.I. Zinkovich)
– 7e Corps Blindé (Alexei Panfilov) [reconstitué après de très lourdes pertes]
– 1er Corps de Cavalerie (V.V. Kryukov)

Aviation subordonnée : 15e Armée aérienne (N.F. Papivine)
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egdltp



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

Ais je bien lu l'OdB ? Il semble que les seuls poings blindés allemands de ce front soient en réserve ?
Cela fait peu face à une offensive résolue des russes...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 10:21    Sujet du message: Répondre en citant

Comme tu l'as lu dans le récit des 17, 18 et 19 janvier, ça fait peu, en effet…
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Casus Frankie

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Joukov6



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 13:14    Sujet du message: Répondre en citant

En même temps quand on a une PanzerArmee dont les seuls tanks sont un malheureux bataillon de stug III (qui ne sont même pas des chars stricto sensu mais des canons automoteurs), ça montre bien à quel point la situation est mauvaise. Et si on ajoute à ça le découpage des organigrammes pour faire genre qu'on a toujours autant de divisions l'année 44 va ressembler à un match de ping-pong entre les Alliés et l'URSS, avec la Wehrmacht en guise de balle.
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LaMineur



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Il va être temps de penser à caser cette citation de Josef Dietrich, chef de la 6. SS-Panzerarmee début 45 :
Citation:
Nous nous appelons la 6e armée blindée, parce qu'il ne nous reste que six blindés !
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Chers amis, je vous invite considérer le 2 janvier - tout y est clairement décrit 8)
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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le poireau



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

LaMineur a écrit:
Il va être temps de penser à caser cette citation de Josef Dietrich, chef de la 6. SS-Panzerarmee début 45 :
Citation:
Nous nous appelons la 6e armée blindée, parce qu'il ne nous reste que six blindés !


Et FTL les PanzerArmeen ne devraient pas aller au-delà du numéro quatre, voire cinq : c'est dire ou on en est ! Very Happy
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borghese



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MessagePosté le: Jeu Juin 17, 2021 18:31    Sujet du message: Répondre en citant

egdltp a écrit:
Ais je bien lu l'OdB ? Il semble que les seuls poings blindés allemands de ce front soient en réserve ?
Cela fait peu face à une offensive résolue des russes...


Je confirme en lisant ça ce matin je me suis dit "mais pourquoi ils appellent ça une panzer armée il n'y a que de l'infanterie".

J'ai terminé hier le "Barbarossa" de J. Lopez et Otkhmezuri, l'ODB contraste quand même terriblement sur le plan blindé, et quand on voit que ce qui fait surtout très mal aux russes, c'est les panzers...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Juin 18, 2021 08:21    Sujet du message: Répondre en citant

20 janvier
Opération Bagration
L’Or du Rhin
Bagration Nord (1er Front Biélorusse)
– Quatre jours seulement après son démarrage, et en dépit des nouvelles pluies qui s’abattent sur le front, il est désormais certain que la branche septentrionale de Bagration a réussi au-delà de toutes les espérances.
Au sud de Polotsk, la 20e Armée n’a plus d’adversaire – et avec elle, le 10e Corps Blindé n’en a pas davantage. Les formations de Vladimir Kurassov et Aleksei Popov foncent désormais presque librement vers la frontière lettone, par Miory et Hlybokaïe, menaçant donc d’enfermer dans une nasse – et sans même vraiment le rechercher ! – les débris de la 102. ID et du 245. StuG, mais aussi la 129. ID et les deux divisions du LIII. AK, toutes trois en pleine retraite vers l’ouest !
De fait, les cinq formations allemandes sont désormais coincées dans un vaste triangle Polotsk-Lepiel-Hlybokaïe, qu’elles n’auront certainement pas quitté avant demain au mieux – et encore, ce sera sans doute vers le sud, faute de pouvoir rétablir leur liaison avec le reste de la 2. Armee. Au soir, les rares forces allemandes encore en état de combattre sont toujours quelque part dans les marais à mi-chemin de Dokchytsy, sur de rares routes peu praticables où elles ne sont guère attaquées par les VVS, mais où les Partisans corrigent cette lacune avec enthousiasme !
Les Soviétiques, eux, n’ont aucun scrupule à contourner les obstacles et à progresser comme ils le souhaitent sur des axes prévus de longue date. Ainsi, le 10e Corps Blindé atteint Lomashi, suivi de près par la 20e Armée. Sur leur gauche, le Groupement Oslikovski prend Ushachy pendant que la 63e Armée libère (déjà !) Lepiel, à la poursuite de l’ennemi fasciste !
Même en ayant fini par tenter de se replier en désobéissant un peu à Busch, la 2. Armee n’a donc pas échappé au désastre. Et elle est désormais fortement menacée de perdre dans les prochains jours la moitié de ses divisions d’infanterie ainsi que sa maigre réserve blindée. Un désastre parfaitement évitable si la stratégie de défense dictée par Minsk avait été plus réaliste, sans même parler d’anticiper les intentions soviétiques ! Cela fera beaucoup réfléchir certains officiers allemands chrétiens, très éloignés du nazisme ordinaire du Reich.
Mais si Johannes Friessner a des raisons de se plaindre, elles ne sont rien, cependant, à côté de celles de son voisin Richard Ruoff, à la 9. Armee.
Après trois jours de résistance sans espoir face à des assauts soviétiques toujours plus écrasants, Karl Allmendinger – commandant du V. AK, soldat de métier et réputé pour sa bravoure exceptionnelle (1) – ordonne la reddition des troupes encore sous son commandement. De fait, les débris de la 5. Jäger-Division (Hellmuth Thumm – fait prisonnier (2) ) et de la 35. ID (Ludwig Merker – fait prisonnier) sont toujours coincés sans remède dans les marais au sud de Novaloukoml : poursuivre un combat qui ne gêne même pas l’assaut soviétique vers Baryssaw n’a vraiment plus aucun sens. Quant à ceux qui n’obéiront pas à l’ordre de déposer les armes, ils seront le plus souvent victimes dans les jours à venir d’un paysan biélorusse ou d’un Partisan avide de vengeance…
Quelques heures plus tard, de l’autre côté de la route Talatchyn- Baryssaw, le VI. AK se désintègre spontanément. La 6. ID (Alexander Conrady – fait prisonnier) cesse d’exister, de même que la 26. ID (Friedrich Wiese – il réussit à fuir vers Berazino à travers bois avec un élément motorisé). Jans Jordan, qui a réussi à échapper à la vague et tente de rassembler les rares débris et survivants de son corps d’armée à Baryssaw, n’a donc plus personne ou presque sous son commandement formel (3).
De son côté, la 18. Panzergrenadier – qui avait, selon les termes du communiqué de la Wehrmacht de décembre 1943, « largement fait ses preuves dans les combats de la vallée du Rhône, sous la direction de son chef » – résiste encore un peu mais finit par se décomposer sous les attaques. Son chef, le général Karl Zutavern, préfère se suicider plutôt que d’être pris… Avec la disparition de la seule grande unité motorisée allemande du secteur, le centre de la 9. Armee n’existe plus. Les Russes ont fait 35 000 prisonniers, et ce n’est qu’un début !
A présent complétement libres de manœuvrer, la 2e Armée de Choc (L. A. Govorov) et les 1ère et 3e Armées de la Garde (I.M. Chistiakov et I.G. Zakharkine) peuvent déferler vers l’ouest, sur les talons de la 3e Armée de Chars (Pavel Rybalko). Celle-ci, emmenée par le 18e Corps Blindé d’Alexei Burdeiny, approche déjà à grande vitesse de la Bérézina et de Baryssaw ! Ivan Zakharkine se rabat toutefois vers le sud, en direction de Berazino, afin de sécuriser le flanc contre une improbable tentative de la 4. Armee… Quand bien même celle-ci a d’autres soucis !
Au soir tombant, sous une pluie toujours battante, les premiers T-34/85 atteignent les rives du fleuve dont le nom reste attaché (en dépit de la réalité historique) à la destruction de Grande Armée de Napoléon. Et parmi la foule éparse qui s’apprête à défendre les ponts et les gués se trouve ironiquement une poignée de Français – perdus au milieu d’Allemands fébriles, blessés légers ou administratifs mobilisés en urgence, ainsi que d’auxiliaires « anciennement Russes » plus ou moins paniqués, mais néanmoins raflés par un barrage des Feldgendarmen ou des SicherungDivisionen rameutés en urgence…
A la tête des “légionnaires” exaltés ou inconscients, le lieutenant-colonel Lacroix fait le point avec son adjoint, le commandant André Girardeau. Les deux hommes ont connu l’Autre Guerre et savent parfaitement ce dont l’armée allemande est capable… tout comme ce dont elle est incapable, en certaines circonstances. « La nuit sera longue » déclare sombrement Lacroix, les yeux perdus sur la carte de son maigre dispositif. Trois ans après la déferlante du printemps 1940, les voici dans la position de leurs compatriotes qui avaient tenu jusqu’au bout pour permettre au reste de leur armée de passer la Méditerranée dans un sens… puis, un jour, dans l’autre : saisis en défense dans un moment de confusion extrême et coincés dos à un fleuve face à un adversaire motorisé disposant d’une supériorité écrasante, qui va bientôt s’abattre sur eux. Après la Loire, la Bérézina… Même combat, mais pas dans le même camp. Cela en valait-il la peine ? « La nuit sera très longue, en effet » répond simplement Girardeau.
………
Centre de Bagration – Ici, le grignotage du dispositif de la 4. Armee par les forces du 2e Front Biélorusse de Konstantin Rokossovski se poursuit, empêchant toute manœuvre ou repli, et érodant peu à peu le potentiel de l’armée de Kurt von Tippelskirch.
Au nord, dans le secteur de Shepelevichi, le VII. AK profite évidemment du redéploiement du XX. AK – dernière formation survivante de la défunte 9. Armee, annexée par la 4. Armee et qui tente désormais de faire face à la 3e Armée de la Garde avec l’appui des Marder III du 244. StuG Abt. De fait, là où il se trouve, Rudolf von Roman sait qu’il est évidemment illusoire de tenter la moindre contre-attaque vers la route Baryssaw-Talatchyn au secours de formations qui n’existent plus. Ayant renoncé à reprendre sa position, il ambitionne donc simplement de survivre dans les forêts et marais avoisinants, en assurant le flanc d’Ernst-Eberhard Hell face aux assauts des cavaliers soviétiques et de la 15e Armée.
Mais cela ne suffit pas à préserver Hell et son VII. AK ! En effet, outre la pression sans cesse croissante des forces de Max Reuters – qui s’emparent de Zabolot’ye et progressent de 3 kilomètres jusqu’à Prokhovka, sur une route de Berazino décidément très meurtrière… – le 1er Corps de Cavalerie du général Vladimir Kryukov continue de faire des siennes et approche de Zaozer’ye, voire de Starosel’ye. Il enfonce donc un coin entre le XX. AK et le VII. AK, dont il menace le flanc. Le secteur est certes marécageux et impropre à un véritable assaut, mais les cavaliers de Kryukov pèsent toujours plus sur la 106. ID et forcent peu à peu la 258. ID et le 209. StuG Abt au repli… Alors que, plus au sud, le groupement Pliev avance jusqu’à la hauteur de Zabolot’ye, forcant la 268. ID (Werner Richter) à se rabattre à son tour vers le nord, sans personne pour la couvrir !
Ainsi, la position du duo d’infortune XX. AK et VII. AK commence à ressembler à une redoute : assiégés sur leurs flancs, sans perspectives stratégiques, ils devraient logiquement se retirer au plus vite vers la Bérézina avant d’être encerclés… ou anéantis !
Ces formations ne peuvent en effet compter sur aucun renfort : 30 kilomètres de bois infestés de Partisans plus au sud, le XLIII. ArmeeKorps (Karl von Oven), à Douhaye, ne peut rien faire d’autre que garder le flanc de du XIII. ArmeeKorps (Otto Sponheimer) contre la 29e Armée d’Alexander Gorbatov. Celle-ci commence tout juste à tâter la nouvelle ligne de défense dessinée la veille, avec les hommes du 1er Corps Aéroporté sur sa gauche. Face à des défenses aussi distendues et bien que les bois soient propices aux embuscades, les Soviétiques poussent sans précipitation mais sans complexe et avancent eux aussi de 3 kilomètres au centre…
………
Bagration Sud (2e Front Biélorusse et 1. PanzerArmee) – Sous un ciel chargé, après une nuit de marche, la 3e Armée de Choc de Mikhail Purkayev est la première à tenter de passer la Bérézina depuis le sud, dans un large secteur allant de Sialiba à Statsyevka. Sur un terrain aussi médiocre – une bande de terrain boisé et marécageux de 6 km de large borde le fleuve – les Soviétiques n’auraient aucune chance face à une défense fournie. Cependant, ils n’ont cette fois face à eux que les trois divisions du XII. AK (deux et demie, plutôt : l’une est le Korps Abt F), fatiguées par leur retraite et en plein redéploiement. Et si, vers Babrouïsk, les 23. ID (Paul Gurran) et 387. ID (Werner von Eichstätt) font encore illusion – en dépit de la jeunesse de leurs soldats – à l’aile sud, les restes de trois divisions agglomérés par Friedrich Hossbach ne font décidément pas le poids face à l’artillerie et à la masse soviétique. Le Korps Abt F court vers l’aval tout le long de la Bérézina pour s’opposer à la traversée du fleuve – mais sans succès : une tête de pont est dégagée à Statsyevka… une autre à Damanava… Il lui faut demander l’aide de la 23. ID, qui se précipite, mais cela ne suffira pas !
En fait, il faudrait aussi l’appui du LVII. ArmeeKorps (Friedrich Kirchner). Mais celui-ci se bat bien plus au sud, vers Svetlahorsk, où il défend de son mieux une position sans intérêt.
Et au nord du XII. AK, ce qui reste du XXV. AK et du XLI. PanzerKorps sont eux-mêmes bien occupés. Arrivé sur le tard à Dumanoŭščyna (face à Babrouïsk), vexé d’avoir vu son adversaire s’échapper la veille, Ivan Muzychenko ne perd pas de temps à bombarder son ennemi, alors qu’il sait son flanc déjà sécurisé par la 1ère Armée de Chars (en réserve), si d’aventure le XXXIX. ArmeeKorps tentait quelque chose. Il lance donc des pointes jusqu’à Ščatkava, 10 km en amont, à la recherche d’un point faible.
Face à lui, Wilhelm Fahrmbacher manque de monde. Il reste à son XXV. AK une division affaiblie (la 52. ID de Rudolf Peschel), et il faut donc faire donner systématiquement panzers, grenadiers et automoteurs du XLI. PzK, lesquels s’usent à vue d’œil pour rien sur les berges ! Quand bien même les nouveaux Hetzer du Major Rolf Brede se révèlent étonnamment efficaces en défense – avec leur blindage respectable, leur canon PAK 39/2 de 75 mm L/48 et surtout leur silhouette très basse facile à camoufler – la percée parait à terme inévitable. Hellmuth Weidling le sait bien ; il ne cesse de supplier Harpe d’ordonner la retraite…
Au surplus, la situation dans les lignes allemandes est encore aggravée quand les autorités militaires locales décident – de leur propre initiative et sans qu’on leur ait rien demandé ! – de procéder à la mobilisation de tous les traînards en uniforme dans le secteur. Ceux-ci sont raflés énergiquement, on leur donne une arme et on en fait des bataillons de marche qu’on expédie au front. Effort louable… à ceci près que Babrouïsk, centre logistique majeur, compte dans son personnel un très grand nombre de Hiwis pas forcément fiables. Sans doute, ceux-ci n’ont aucune envie de déserter vers les lignes soviétiques, sachant pertinemment le sort qui leur est promis. Mais mourir pour le Reich n’est pas non plus leur vocation : ils prendraient plutôt le chemin de l’arrière, voire la poudre d’escampette ! Plusieurs scènes de panique et de chaos s’ensuivent, nécessitant l’intervention très musclée de la Feldgendarmerie, voire directement de la Heer.
Et pendant ce temps, en première ligne, sous un déluge de feu, des défaillances locales jusqu’à alors inouïes dans la Wehrmacht aident finalement la 4e Armée de la Garde à s’accrocher dans les boucles du fleuve autour de Ščatkava. Au soir, alors que des rouges se seraient déjà infiltrés dans les faubourgs de Babrouïsk, Josef Harpe sent bien qu’il n’est pas très loin de la catastrophe totale…
Faute de réserves, il faudrait pouvoir pincer les pointes soviétiques… Une tentative du seul XXXIX. ArmeeKorps (Otto Schünemann), attaquant du nord au sud, semble d’ores et déjà vouée à l’échec. Après mûre réflexion, Harpe décide cependant qu’il essaiera demain – ne serait-ce que pour pouvoir justifier plus tard la nécessité de “redéployer” son armée encore plus vers l’arrière. Un sacrifice aux dieux de Rastenburg, en somme…

Grosse fatigue
QG du Heeresgruppe Mitte (Minsk)
– Dans son QG de la Hauptstrasse bruissant d’activité ces derniers jours, Ernst Busch se sent fort paradoxalement très seul… Le général, d’une fidélité inversement proportionnelle à ses capacités, a vu en moins de cent heures toutes ses certitudes balayées.
L’assurance qu’il n’y aurait pas d’offensive bolchevique sur son secteur ? Stupide ! La suprématie du fantassin allemand et des panzers ? Réduite à rien ! La volonté inflexible du combattant de la Nouvelle-Europe ? Chimère : des rapports font état de redditions en masse. Jusqu’aux généraux de son groupe d’armées qui trahissent, avec Harpe qui fait ce que bon lui semble et Friessner – cette ordure de Friessner ! – qui se replie de son propre chef, comme ça, en livrant la 9. Armee aux Rouges !
Il faudrait réagir, envoyer des renforts, expédier des réserves, sanctionner les traîtres… Mais de renforts, le HG Mitte n’en a plus guère – quatre SicherungDivisionen (les 221., 286., 201. et 203. SD, bonnes à rien sinon à pourchasser des traînards et dresser des barrages…). Quant aux réserves, elles sont déjà engagées. Et pour ce qui est des traîtres, vu ce qui se passe sur le front, Busch craint fort que son nom arrive en tête de liste quand il faudra trouver des coupables. Rastenburg lui promet des réservistes… Certes, c’est toujours mieux que rien, mais dans le meilleur des cas, ils seront là dans trois jours !
Le commandant du Heeresgruppe Mitte n’a tout simplement plus la force d’assumer sa charge, face au désastre qu’il affronte. Et comme il se doute bien que, demain, il devra affronter tout à la fois les Rouges et l’OKH – et surtout son Führer, dont il a trahi la confiance ! – le général Ernst Busch se laisse aller à un abattement scandaleux mais… bien compréhensible.

Sur les ondes – Ce soir, communiqué triomphant de Radio-Moscou, qui claironne : « Les valeureuses forces de l’Armée des Travailleurs et des Paysans continuent de progresser irrésistiblement vers l’ouest, à la poursuite d’un ennemi en déroute. Aujourd’hui, les glorieux combattants de l’Union ont franchi la Bérézina en douze points, après avoir détruit ces deux derniers jours 350 chars ennemis, tués 200 000 Fascistes et fait 100 000 prisonniers ! Il apparait désormais clairement que la libération complète, pérenne et irréversible de la République Populaire de Biélorussie n’est plus qu’une question de jours, et celle du reste du territoire de l’union une affaire de semaines ! »
Tout cela parait très exagéré – et évidemment, ça l’est. Mais comme les Russes ont tendance, de toute façon, à exagérer jusqu’à enfler d’une manière proprement démesurée le moindre succès (alors que le Reich ne s’abaisserait jamais à cela !), pareil triomphe inquiète tout de même un peu quelques auditeurs allemands. Et plus encore certains responsables, alors qu’ils apprennent au fil de la nuit la réalité des revendications soviétiques.


Notes
1- Chevalier de la Croix de Fer avec feuilles de chêne obtenues pendant l’opération Merkur, après une Croix de Fer décernée en… 1914 ! C’est aussi le fils du fameux écrivain catholique Karl Allmendinger.
2- Thumm expliquera aux Soviétiques avoir refusé d’envoyer au front – contre les ordres directs de sa hiérarchie ! – les éléments de remplacement qui lui avait été adressé. Ces derniers, composés de jeunes volontaires extraits des Jeunesses Hitlériennes, étaient de son point de vue complétement impropres au combat et il refusait de prendre part à ce « nouveau massacre des innocents ».
3- Jugé responsable de la déroute de son corps d’armée, il sera relevé de toute responsabilité par Hitler lui-même. Transféré à la Führerreserve, il ne commandera plus jamais.
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MessagePosté le: Ven Juin 18, 2021 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
[b]20 janvier
Jans Jordan, qui a réussi à échapper à la vague et tente de rassembler les rares débris et survivants de son corps d’armée à Baryssaw, n’a donc plus personne ou presque sous son commandement formel (3).

Hans de son prénom, plutôt que Jan, non ?
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MessagePosté le: Ven Juin 18, 2021 10:20    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Au soir, les rares forces allemandes encore en état de combattre sont toujours quelque part dans les marais à mi-chemin de Dokchytsy, sur de rares routes peu praticables

Mais c'est peut-être un effet voulu ?

Citation:
Tout cela parait très exagéré – et évidemment, ça l’est. Mais comme les Russes ont tendance, de toute façon, à exagérer jusqu’à enfler d’une manière proprement démesurée le moindre succès (alors que le Reich ne s’abaisserait jamais à cela !), pareil triomphe inquiète tout de même un peu quelques auditeurs allemands.

Plutôt : Mais bien que les Russes aient tendance à affabuler... Non ? Ou quelque chose comme ça.
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi
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