Fantasque Time Line

[loic]

Sujet à discuter et à FTLiser ... quand il sera temps

L'Italie possède une concession à Tiensien, dirigée par Feruccio Stefenelli, ainsi que plusieurs concessions commerciales.
Le 3e bataillon d'infanterie de marine San Marco ("Carlotto", commandant Carlo dell'Acqua) garde la concession italienne de Tiensi avec une compagnie détachée à Pékin pour veiller sur la station de radio italienne. Il y a a priori d'autres détachements à Shanghai et Shan-Hai-Kwan.
En tout, il y a 300 marins et 300 autres soldats (un bataillon ?).
À noter qu'elle sera rétrocédée (ainsi que les concessions commerciales) par la RSI au gvt fantoche chinois en 1944 et officiellement au gvt nationaliste en 1947.

Lors du changement de camp de l'Italie (8 septembre 1943, annonce de l'armistice par Badoglio), les Italiens vont se retrouver internés et mis au travail (près de Shanghai ou (puis ?) en Corée, à vérifier), avec, entre autres, les 400 prisonniers américains de Wake (voir chrono), plus d'autres prisonniers américains et britanniques, aviateurs abattus, Marines en garnison en Chine en décembre 1941, etc
L'Italie n'ayant pas encore officiellement rejoint le camp allié, les officiers alliés (du camp) donneront l'ordre de les traiter en ennemis, mais ceci n'empêchera pas la fraternisation.
Lors de la création de la RSI, les Japonais leur offrirent la liberté en échange de l'allégeance à Mussolini. Environ 170 marins italiens (200 Italiens en tout ?) choisirent de continuer la lutte avec la RSI et reprirent tout bonnement leur activité de garnison à Tiensin.

Côté naval, les Italiens reçurent de Rome l'ordre de saborder leurs navires (*). Les canonnières Sebastiano-Lepanto (877 t) et Ermanno-Carlotto (218 t) furent sabordées (pas sûr pour le Carlotto, renfloués par la suite et utilisées par les Japonais), ainsi que le civil Conte Verde, mais la canonnière (?) Tambien fut saisie intact.

(*) Les Italiens en Chine ont une excellente liaison radio avec l'Italie et ce, dès avant la guerre. Ce sont eux qui apprendront aux marins français à Shanghai l'assassinat du président Doumer le 6 mai 1932.

Voir
- http://books.google.fr/books?id=ZFEM9NYIb7sC&pg=PA251&lpg=PA251&dq=%22Carlotto+Battalion%22&source=bl&ots=O4PsxlpRmV&sig=XUHdwg9YF5hweWFfcqCiIJSlqPo&hl=fr
&ei=4jzbTtKzE47V8QP9mL3aDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCEQ6AEwAA#v=onepage&q=%22Carlotto%20Battalion%22&f=false
- http://www.mansell.com/pow_resources/camplists/china_hk/kiangwan.html
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Concessions_étrangères_de_Tientsin
- d’Antin de Vaillac Arnaud, Les canonnières du Yang-Tsé, France-Empire, 1972
- http://www.combinedfleet.com/narumi_t.htm
- http://www.navypedia.org/ships/italy/it_of_carlotto.htm
- http://www.combinedfleet.com/okitsu_t.htm
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Capu Rossu]

Bonsoir,

Voici une liste OTL de navires italiens saisis par les Japonais.

- 1) Lepanto et non Sebastiano Lepante est un mouilleur de mines de la classe "Ostia". Sabordé le 9 septembre 1943 à Shanghai, il est remis à flot par les Japonais en février 1944. Remis en service le 1er mars sous le nom d'Okitisu, il est reclassé canonnière. Bombardé par des bombardiers américains le 21 mars 1945, il doit s'échouer au cap Huang Hua dans les îles Chusan (près de Shanghai). Il est remis à flot à la fin de la guerre et devient le chinois (Formose) Yen Ning démoli en 1956.

- 2) Ermano Carlotto, canonnière fluviale, sabordée le 9 septembre 1943 à Shanghai. Relevé et réparé, elle devient le 15 octobre la canonnière japonaise Narumi. Avariée le 15 janvier 1945 par les bombardiers américains à Hankou (sur le Yang Tse Kiang), elle est ramenée à Shanghai. Elle devient canonnière chinoise, le Jung donne le nom de Kiang Kun mais les Flottes de Combat 1947 la cite sans donner de nom. En 1949, elle passe sous pavillon de la Chine Communiste mais je ne la retrouve plus dans les Flottes de Combat 1954.

- 3) Conte Verde. paquebot surpris par la guerre à Shanghai, y demeure. Le 7 juin 1942, il quitte Shanghai pour Nagasaki et Osaka affrété par le Gouvernement japonais pour assurer un échange de diplomates. Il rallie pour ce faire le port portugais de Lourenço Marques avec le paquebot japonais Asama Maru. Les diplomates japonais arrivent dans ce port à bord du suédois Gripsholm. Il était prévu que le Conte Verde aurait du porter le nom de Teiko Maru mais il a fait le voyage sous son vrai nom. Il retourne à Shanghai le 8 septembre 1942. Il se saborde dans ce port le 9 septembre 1943. Dès le 21, les Japonais entreprennent son renflouement, renflouement rendu plus difficile par le fait que le navire repose sur son flanc tribord. Le 8 août 1944, alors que les travaux de renflouement sont bien achevés, il est coulé par un B 24 du 373rd Bomb Squadron, 308th Bomb Group. Les travaux de renflouement reprennent et sont couronnés de succès le 18 décembre 1944. le Conte verde passe au bassin pour réparations sommaires. Quatre de ses huit chaudières sont reconditionnées pour la chauffe au charbon et les deux groupes de turbines remis en état. Il quitte Shanghai le 20 avril 1945 sous escorte de quatre navires. Les Japonais l'ont rebaptisé Kotobuki Maru. Le 8 mai 1945, au large de la Corée, il heurte une mine américaine. Il ne coule pas mais doit terminer son voyage en remorque jusqu'à Maizuru. Le 25 juillet, alors que les avaries du 8 mai viennent d'être réparé, il est avarié par un bombardement américain et doit être échoué dans la baie de Nakata. Son épave est remis à flot le 13 juin 1949 et conduite dans un chantier de démolition.

- 4) Calitea II. bananier italien Ramb II requis comme croiseur auxiliaire à Massawa. Forçant le blocus allié, il parvient à s'échapper de la mer Rouge et à rallier Kobe le 23 mars 1941. Pour ne pas être interné par les Japonais, neutres, il reprend la mer durant 24 heures pour démonter son armement qui est placé à fond de cale. Redevenu "civil", il peut alors retourner à Kobe. E mai 1941, il prend le nom de Calitea II. En septembre 1942, il est affrété par les Japonais comme transport frigorifique. Le 9 septembre 1943, lors de son escale à Kobe, il est sabordé par son équipage. Relevé dans le courant du mois, il devient le Ikutagawa Maru et est remis en service après réparations le 24 décembre 1943. Il est coulé par les avions de la TF 38 près de Saigon lors de l'opération "Gratitude" le 12 janvier 1945.

- 5) Carignano. Cargo italien surpris par la guerre à Kobe. Est affrété en 1942 par les Japonais sous le nom de Teiyu Maru. Saisi le 9 septembre 1943 à Osaka. Coulé le 13 novembre 1944 lors d'un raid des avions de la TF 38 contre le port de Manille.

- 6) Ada. Cargo italien surpris par la guerre à Kobe. Est affrété le 1er juin 1942 sous le nom d'Ataka Maru. Coulé le 23 août 1943 par l'USS Paddle au large de Hamamatsu.

- 7) Enderta. Cargo italien bloqué à Shanghai. Est affrété par les Japonais en juillet 1940 pour un service de ravitaillement en charbon depuis Shanghai sous le nom de Enkyo Maru. Saisi par les Japonais le 9 septembre 1943, est coulé le 18 mai 1945 par des B 24 du VPB-109 au large de la Corée.

- 8) Furiere Consulini. Cargo italien bloqué à Shanghai. Affrété le 26 décembre 1941 sous le nom de Konei Maru. Saisi le 9 septembre 1943, il est coulé le 2 août 1944 par l'USS Tautog au large de Nagoya.

- 9) Granatiere Padula. Cargo italien bloqué à Shanghai. Affrété le 5 août 1940 pour un service de ravitaillement en charbon au départ de Shanghai sous le nom d'Enkyo Maru. vendu en décembre 1941 au japon et rebaptisé Haryu Maru. Victime d'une collision avec un navire non identifié le 1er septembre 1943 au large de la Corée, tombe en avarie de propulsion le 2 et est jeté à la côte. Est déclaré "perte totale".

- 10) Marco Polo. Cargo italien bloqué à Shanghai. Saisi le 9 septembre 1943 et rebaptisé Maruko Maru. Coulé par une mine près de Shanghai le 16 juillet 1945.

- 11) Amba Alagi. Cargo italien bloqué à Shanghai. Affrété le 25 septembre 1940. Les Japonais "traduisent" son nom en Anbaragi ! (Traduttore, traditori dit le dicton italien). Vendu au Japon en décembre 1941 et rebaptisé Aoki Maru. Coulé le 13 novembre 1944 lors d'un raid des avions de la TF 38 contre le port de Manille.

- Je n'ai pas trouvé de Tambien ni civil, ni militaire.

@+
Alain

[raven 03]

bonsoir,

à propos du CALITEA II:
ce semble etre un des 2 corsaires italiens de la flotille de la Mer Rouge (RAMB I ou II ).

Est ce correct ?

si oui , FTL il n'existera pas puisque le Ramb I est coulé le 27/09/40 par le HMNZS Leander et le Ramb II est sabordé à Massawa aprés son combat contre le Caraibe (07/10/40) (cf annexes -40-6-12)

amicalement

[Capu Rossu]

C'est juste, je corrige mon post.
@+
Alain

[Anaxagore]

J'allais justement dire que le Calitea II ne pouvait être coulé à Saigon puisque le raid de 1945 n'aura pas lieu en FTL. A cette date, la ville devrait être depuis longtemps retombé aux mains des franco-vietnamiens.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[loic]

[Capu Rossu]

Loïc

Dans le site sur la Marine Impériale Japonaise dont tu donnes le lien, on peut lire ceci :

[loic]

Merci pour ces précisions. Pour le Carlotto, on est en plein "fog of war"
En soi, ce n'est pas gênant, ça peut même pimenter le récit, certains Italiens (qui choisissent le camp de Mussolini pour sortir d'internement) affirment que le navire a été "remis aux autorités (japonaises) du port", les autres qu'il a été sabordé et les Japonais qui refusent de départager les uns et les autres en affirmant que plusieurs années d'immobilisation forcée ont nécessité des travaux sur la coque (sans précision évidemment).
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[folc]

Le sujet des navires italiens d'Extrême-Orient avait déjà été traité par mes soins en juin dernier dans le sujet plus vaste des forceurs de blocus italiens . Citations ci-après:

20 décembre 1941
La guerre sur mer
Japon et Chine – Après le cargo Matteo Ricci (1 815 GRT), nolisé dès le second semestre 1940, les Japonais ont pris, entre le 1er décembre et ce jour, le contrôle négocié de cinq bateaux de commerce italiens bloqués depuis juin 1940 dans les ports du Japon et de Chine ainsi que du cargo Venezia Julia, ex-yougoslave Tomislav, saisi par les Italiens en mai 1941. Soit un appoint total de tonnage marchand s’élevant à un peu plus de 22 000 GRT. Cinq des sept navires reçoivent un nom japonais .

Seuls les Matteo Ricci et Tembien 1° (3 439 GRT) gardent leurs noms italiens (encore le premier finira-t-il par être rebaptisé Matsuo Maru). Le Furiere Consolini (1 948 GRT) devient le Konei Maru ; le Granatiere Padula (3 871 GRT), le Haryu Maru ; l’Amba Alagi (3 710 GRT), l’Aoki Maru ; l’Endertà (2 278 GRT), l’Enkyu Maru ; enfin le Venezia Julia (5 387 GRT), le Teian Maru.

26 décembre 1942
La guerre sur mer
Ports du Japon et de Chine – Avec un décalage d’un jour, le Japon règle le sort des navires de guerre et de commerce italiens présents dans ses ports ou ceux qu’il contrôle, mais avec un peu moins de réussite que les Allemands – il est vrai que la Marine Impériale n’avait pas été prévenue !
Averti de l’armistice par l’écoute de la radio, l’aviso Eritrea, qui se trouvait en mer pour aller à la rencontre d’un sous-marin allemand, met sans hésiter le cap sur Ceylan et se rend aux Britanniques. Dans les ports japonais, les Italiens peuvent saborder certains de leurs bateaux. A Shanghaï, c’est le cas des canonnières Lepanto (CC Morante) et Ermanno Carlotto (LV De Leonardis) ainsi que du paquebot partiellement militarisé Conte Verde (18 383 GRT, CC Chinea) . A Kobé, le Pietro Orseolo se saborde également.
Cependant, aucun de ces navires n’est détruit. Le Japon pourra les remettre en service dans un délai variant d’un bon mois pour la Carlotto (rebaptisée Narumi) à huit mois pour la Lepanto (qui devient l’Okitsu). Le paquebot deviendra le Kotobuki Maru, utilisé comme transport de troupes, et l’Orseolo reprendra du service sous le nom d’Ikutagawa Maru.
Pour le reste, le Japon saisit les sept bateaux qu’il nolisait depuis décembre 1941 ainsi que les trois qui s’y étaient ajoutés en 1942, soit les cargos Carignano (5 753 GRT) et Comandante Paolini (1 104 GRT) et le paquebot Marco Polo (3 068 GRT) .

Ex-mouilleur de mines de la classe Ostia.
Le Conte Verde était nolisé aux Japonais depuis 1942.
Le Carignano est rebaptisé Teiyu Maru et le Marco Polo (de la Compagnie Sino-Italienne de Navigation, à ne pas confondre avec le paquebot homonyme du Lloyd Triestino) devient le Maruko Maru. Pas de nom japonais connu pour le Comandante Paolini.

A quoi sert que le pauvre Folc, il se soit décarcassé
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Folc

"Si l'ost savait ce que fait l'ost, l'ost déferait l'ost"

[loic]

OK OK, mea culpa

Bon, Casus pourra ajouter les tonnages des deux canonnières

Et puis ça permet de parler des hommes à présent
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