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L'Espagne
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 12:53    Sujet du message: Répondre en citant

Attention, au moment de la prise de Florence, le matériel a évolué !
Les chars moyens sont des SAV-43, les chasseurs de chars des SAV-AU-42, les chars légers des M7-F (Le Poireau, OK ?).
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 13:23    Sujet du message: Répondre en citant

Kumanovo, suite…


12 mai 1941
Première campagne de Grèce
Kumanovo, en fin d’après-midi
– De la Motte trônait dans un fauteuil de velours bordeaux récupéré Dieu sait où. Une canne appuyée sur un des accoudoirs, sa jambe bandée étendue, un pansement sur la joue, l’image même du guerrier blessé. Velasco Pinti s’entretenait avec lui. Des documents étaient déployés sur une table de cuisine qui jurait avec le fauteuil.
– Content de vous revoir presque sur pied, mon lieutenant. Vous nous auriez manqué.
– Merci caporal, c’était plus impressionnant que grave – mais pour un peu, je me transformais en sosie du capitaine Achab. J’informais le sergent Pinti de la mort hier soir du sergent Martinez, qui n’appréciait sans doute guère les Ibères, mais n’en est pas moins tombé en héros. Dans ces conditions, Pinti et vous serez tous deux mes adjoints directs pour ce qui nous attend. Car nous vivons un affrontement homérique, Messieurs, c’est la guerre de Troie !

Les deux Espagnols échangèrent un regard en coin. Melville, Homère, le lieutenant était en forme ! D’ailleurs, il reprit aussitôt : « Les Allemands ayant été incapables de prendre Kumanovo, ils ont décidé de nous encercler. Des renforts leurs arrivent tous les jours et poussent vers le sud. De notre côté, nous ne pouvons pas faire grand-chose pour nous y opposer, mais nous continuons à tenir la ville, pas pour le plaisir, mais parce que ça coince l’avance ennemie et que ça permet à de nombreux éléments yougoslaves, survivants d’unités écrasées en Serbie, de ne pas être faits prisonniers et d’être transférés en Afrique, pour combattre un autre jour. Pour l’heure, l’état-major a beaucoup apprécié notre petite fête d’avant-hier et nous demande d’aider les éléments antichars qui défendent la ville et sont au bord de la rupture. J’ai reçu l’assurance que Fosforito – je veux dire, le légionnaire Ramirez – aura de quoi fabriquer de nouveaux jouets. Approchez-vous, je vais vous montrer sur la carte les zones les plus critiques. »
………
Bloqués devant cette ville perdue de Macédoine malgré l’avantage du nombre, les Allemands ne pouvaient encore venir à bout des troupes alliées qui résistaient depuis une semaine. La lutte continuait. La 14e DBLE Ebro luttait avec férocité, infligeant des pertes sévères à la 9e Panzer. Un lieutenant-colonel allemand fait prisonnier déclara, partagé entre la colère et l’admiration : « J’étais lieutenant en 1918 et, en deux guerres, je n’ai jamais vu une défense aussi acharnée et même héroïque » – ce qui lui attira cette réponse acide d’un officier espagnol : « Vous voyez ce que peuvent faire des Rouges avec des armes ! »
Muntaner, Fosforito, Chino et quelques autres vétérans rejoignirent l’unité antichar de la 191e DIA qui tentait de contenir les coups de boutoir des panzers. A leur arrivée, un caporal, le visage en sang, était évacué vers le poste de secours. Malgré la barrière de la langue, les Espagnols s’efforcèrent de mettre au service de leurs camarades leur expérience de la lutte en milieu urbain. Muntaner essaya d’illustrer ses propos par un souvenir d’enfance. Dans les fêtes foraines, il existait une attraction consistant en un plateau en bois monté sur un pivot central et dont la surface était parsemée de plots qui dessinaient des passages ou des impasses. Il fallait, en inclinant la table, faire tomber une bille dans un trou situé de l’autre côté. Ici la bille était l’ennemi, le plateau Kumanovo, les plots les rues et le trou… les canons antichars. En d’autres termes, il fallait attirer les blindés dans le champ de tir de l’artillerie française.
Le bataillon disposait de canons de 47 et de 75 mm et de quelques bricolages astucieux et efficaces, des 75 mm montés sur camions ! Marcel se croyait revenu à l’été 1936, quand les miliciens mettaient en ligne des camions sommairement blindés, équipés d’un canon ou de mitrailleuses. Un de ceux que conduisait son frère. Il ne savait s’il devait sourire ou pleurer de ce retour en arrière.
Un capitaine d’artillerie, un lieutenant de cavalerie et un caporal légionnaire se penchèrent ensemble sur un plan du quartier écrit en… cyrillique ! L’officier qui commandait la compagnie connaissait son travail. Il avait disposé ses pièces afin de prendre enfilade les rues ou les avenues les plus rectilignes, exactement comme avait dû le lui apprendre quelques années plus tôt ses professeurs de l’école d’artillerie. Confiant dans son dispositif, il était sûr que la portée de ses canons lui donnait une marge de sécurité face aux 50 et 30 mm des panzers.
Les Espagnols, quant à eux, étaient dubitatifs. Ils avaient vu manœuvrer des chars depuis des années et savaient que l’ennemi, surtout motorisé, avait tendance à ne pas se comporter exactement comme il était prévu qu’il le fasse. Et les Allemands n’étaient pas les moins doués pour changer les règles du jeu au cours de la partie ! Muntaner fit observer que ce dispositif était trop prévisible et qu’on risquait de voir déboucher des ennemis sur ses flancs, car les petites rues du périmètre n’étaient pas sécurisées et offraient la possibilité à des véhicules légers, voire à des chars bien pilotés, de s’infiltrer près des pièces françaises pour les détruire.
Que faire ? La réponse vint des deux véhicules rattachés à la compagnie. Car s’il appliquait consciencieusement et professionnellement le manuel pour ses canons, le capitaine ne savait que faire des deux engins. D’après lui, il s’agissait d’un outil de cavalier et non d’artilleur, oubliant au passage ce qu’avait été l’artillerie à cheval !
Le lieutenant Chabert qui commandait les « canons à roulettes », comme il appelait narquoisement ses 75 sur camion, avait vainement essayé d’expliquer à son supérieur les avantages de la mobilité. Boudeur, il attendait que quelqu’un s’intéresse à lui et fut ravi de trouver dans les Espagnols des interlocuteurs attentifs. « Intéressants ces garçons. Peu conformistes, adaptables, pragmatiques, expérimentés et au final fichtrement dangereux. Je n’aimerais pas me retrouver en face d’eux. »
Les véhicules en question étaient simplement des camions Chevrolet dont le plateau portait un canon de 75, létal pour l’ennemi mais dépourvu de toute protection. De plus, le canon n’était pas mobile en azimut, il ne pouvait tirer que dans l’axe ! Le conducteur devait manœuvrer pour braquer correctement le tube et être capable de quitter très vite son emplacement. Heureusement, la qualité de la mécanique américaine, maniable et fiable, compensait en partie ces inconvénients.
Finalement, les anarchistes et l’officier de réserve tombèrent d’accord afin d’utiliser ces véhicules pour verrouiller les flancs du dispositif, avec un camion de chaque côté du périmètre, appuyé par la moitié des légionnaires. Embusqués dans les rues transversales, ils devaient pouvoir tirer au passage des chars allemands, les Espagnols se chargeant de la protection des artilleurs contre l’infanterie. Protection qui pouvait aller jusqu’à la pose de pièges ou d’engins explosifs. Le caporal confia le commandement du second groupe à un Chino tout ému de cette marque de reconnaissance.
Immédiatement, Fosforito se mit à l’ouvrage, assemblant ses “jouets” avec les explosifs fournis par le génie, auxquels il ajoutait deux caisses de dynamite qu’il avait apportées avec lui. La force de l’habitude, comme il disait ! Il utilisait avec le sourire ravi d’un gamin découvrant un nouveau jeu un matériau anglo-saxon de couleur verte, malléable et sentant l’amande, qui n’explosait qu’avec un détonateur. Il liait aussi entre eux des bâtons de dynamite avant de les doter de mèches lentes.
Chabert, qui était Toulousain et parlait quelques mots d’espagnol, expliqua aux légionnaires où se trouvaient les points faibles des chars : « Vous devez en priorité placer vos charges sur le bas de caisse, la jonction tourelle-caisse, les mitrailleuses, l'optique du pilote ou les trappes de flanc de tourelle. » Chino fut le premier à réagir, dans un français véhément appris, pour l’essentiel, dans les lupanars du Parallelo : « Comment nous fem pour poser nostres charges, nous attendem que les botchés arrêtent, montem sur le tank y laissem explosifs ? Vous vols nostre mort ? » Légion étrangère ou pas, le sens de la hiérarchie de Chino laissait autant à désirer que sa connaissance du français. Le caporal intervint : « S’ils font accompagner les chars par de l’infanterie, on ne pourra pas les approcher ! Et si nous devons monter dessus, nous devrons aussi nous mettre à l’abri très vite, je ne vois pas comment faire ! »
– Ah, si nous avions des aimants, pensa à haute voix Chabert.
– Bonne idée, mais nous n’en avons pas.
– Il ne reste plus de mines, mais vous pouvez enterrer les jouets de votre ami et les faire sauter quand bon vous semble.
– Oui, mais cela ne fonctionne que si le char est sur la mine, ou bien très proche. Et c’est plus une défense statique qu’une attaque.

L’accent andalou de Fosforito se fit entendre. Pour une oreille non avertie il semblait oublier de prononcer certaines lettres… et c’était d’ailleurs le cas ! « Nous pourrions utiliser les tromblons ! »
Cinq paires d’yeux se tournèrent vers lui.
– Si, ¡ los VB !
Chabert ne comprenait pas ce que voulait dire cet homme qui parlait un curieux sabir. Muntaner lui traduisit l’idée du dinamitero : « Il veut les adapter sur nos lance-grenades. »
– Diable ! Et comment pense-t-il faire ?
– Tu nous expliques, Fosforito ?
– Bueno hombre, cela fait un moment que j’y réfléchis. En fait, j’ai eu deux idées. D’abord, nous pourrions utiliser les tromblons. Tu sais que l’on peut expédier une grenade quadrillée avec ces engins. Tu installes une pièce en bois au fond de l’embout, la grenade est attachée dessus par du fil de fer et une balle à blanc expédie l’ensemble. Maintenant remplace la grenade par une de ces beautés américaines.
[Il tenait à la main un pain du nouvel explosif.] J’installe au bout une fusée percutante avec un détonateur et… boum !
– Tu l’as essayé ?

Un peu piteux, Fosforito baissa la tête : il n’en avait pas eu le temps.
– Tu peux en fabriquer un maintenant ?
– Il me faudrait les socles de bois.
– D’accord, et l’autre idée ?
– On remplit avec mon produit un tube fait d’un métal peu résistant. La base est bouchée avec de la fonte ou de l’acier et à l’autre bout j’installe de nouveau une fusée et un détonateur.
– Bien, et pour le tir, comment fais-tu ?
– Je pensais l’essayer avec ce vieux système français qui s’appelle Feuillette, c’est comme une cartouche sans balle et les gaz…
– Comment tu pensais, tu ne l’as pas non plus essayé ?
– Je te rappelle, caporal, que nous sommes au milieu d’une guerre et que Messieurs les Fascistes ne nous laissent que peu de temps libre !
– Tu as raison, excuse-moi. Tu n’aurais pas une autre idée que nous pourrions mettre en œuvre dès maintenant ?

Chabert, qui assistait à l’échange sans tout comprendre, intervint : « Ce qu’il propose est intéressant ? »
– Oui, mais malheureusement pas pour le moment, il n’est pas prêt.

Fosforito leva la main : « Il y a bien quelque chose, mais c’est du bricolage. Tu vois ces grenades allemandes, celles avec le manche ?"
Toutes les têtes acquiescèrent à l’unisson.
– Je prends une de mes savonnettes, je l’emmanche sur un morceau de bois et j’ajoute une mèche. Une équipe de deux, l’un allume et l’autre lance. Je pense que nous pourrions perfectionner ça en entourant l’explosif dans un tissu recouvert de quelque chose de gluant ou de collant. De cette façon, il suffit de toucher la cible au bon endroit et la grenade y reste collée, mais ce n’est pas une grenade, ajouta-t-il en souriant.
Muntaner traduisit à Chabert – « Oui, ce n’est pas mal du tout, mais il nous faudrait quelque chose de collant, de très collant. »
Chino ricana : « L’ordinaire de la roulante ! »
Cela fit rire tout le monde.
………
Vers 18h00, l’artillerie allemande abandonna ses tirs de harcèlement en faveur d’un véritable pilonnage au 105 d’un secteur étroit. Une demi-heure plus tard, la 9e Panzer attaquait.
Les chars avançaient en deux vagues. Derrière eux, se profilaient les semi-chenillés de l’infanterie portée et de longues lignes de fantassins. Tassés dans des trous d’obus, les légionnaires attendaient que leurs cibles arrivent à portée de tir. Le matraquage allemand était violent, des éclats de métal brûlant zébraient l’air. En réponse, l’artillerie française essaya de frapper les axes d’approche des attaquants. Appliquant les leçons de l’Autre Guerre (à cet instant tout à fait valables), elle déclencha un tir de barrage qui s’abattit devant les positions de la 191e DIA, obligeant l’infanterie à pied à se mettre à couvert. De leurs abris, les légionnaires ne pouvaient voir l’ennemi mais observaient avec attention une pièce de 47 camouflée qui attendait une bonne cible.
Sans soutien proche, les chars utilisaient toute la largeur du terrain et avançaient lentement, en se couvrant mutuellement et en utilisant les décombres pour se protéger. A 400 mètres, les Français ouvrirent le feu. Les premiers tirs firent mouche, entraînant une réaction violente des autres blindés. Au bout de quelques minutes d’échanges, les servants du canon situés près des Espagnols furent presque tous tués par un coup direct, criblant les artilleurs d’éclats. Les panzers crurent avoir éliminé cette menace, mais l’unique survivant, blessé au bras et couvert de sang, chargea sa pièce d’une seule main, pointa son canon et détruisit le Panzer coupable de la mort de ses camarades.
Le nombre jouait et peu à peu, en dépit des pertes, les chars s’approchaient des lignes françaises. Sept d’entre eux parvinrent à s’infiltrer malgré les mines et les canons. C’était l’occasion qu’attendaient les légionnaires. Ils coururent rejoindre Chabert. Le plan du quartier sur les genoux, le lieutenant conduisit ses camions à la rencontre des blindés. Rapides et agiles, les Chevrolet prirent position en embuscade au milieu des ruines. En milieu urbain, à courte distance, tous les coups et toutes les armes sont dangereux. Même les petits 25 mm pouvaient être mortels, et les deux “canons à roulettes” portaient du 75 mm. De derrière un mur ou du milieu de ruines, les canons ouvrirent le feu à moins de deux cents mètres. Les tirs furent dévastateurs, un char fut littéralement foudroyé, l’équipage de l’autre l’évacua mais fut capturé par les Algériens. Peu après, un troisième Panzer fut mis hors de combat par un 47.
L’un des Espagnols, grimpé sur un toit encore intact, indiquait à Chabert les positions des autres engins. Et les camions reprirent leur chasse, les légionnaires accrochés à l’arrière, curieux de voir en action ces drôles d’engins, tandis que les artilleurs étaient heureux de disposer d’une protection rapprochée. Ils évitèrent une carcasse de Panzer II qui brûlait. « Dépêchez-vous, il ne va rien nous rester, chargez ! » hurlait Chabert, penché à l’extérieur de sa portière pour mieux voir. Ses vœux furent exaucés : au croisement d’une rue, ils purent apercevoir deux chars qui se dirigeaient vers l’est. Alors qu’ils manœuvraient, ils entendirent un départ de tir suivit d’une riposte. Les deux tourelles étaient tournées vers la droite, les panzers arrêtés tiraient, visiblement une pièce française les avait engagés. Les camions purent se positionner, le premier tir toucha un blindé à l’arrière au niveau du moteur, il commença à flamber joyeusement ! Son camarade, se voyant pris sous le feu de plusieurs pièces, rompit le combat et accéléra vers l’est. Le tir du second 75 le rata.
Chabert écumait de rage : « Il faudrait pouvoir pointer la pièce en azimut, là si on rate le premier tir, on n’a pas de seconde chance. Soit la cible bouge soit elle nous tire dessus, dans tous les cas nous devons bouger. » Pendant ce temps, les chauffeurs repositionnaient les camions en suivant les indications du servant, c’était lent mais à cinq cents mètres, la cible était encore à portée. Les deux pièces firent feu presque simultanément, au loin la tourelle du char s’envola.
………
Les hommes plaisantaient. Quatre chars détruits et pas une perte, beau score ! Un seul était maussade : Fosforito n’avait pu essayer aucune de ses inventions.
Muntaner se rappelait qu’un Hongrois des Brigades Internationales lui avait raconté que dans la langue de son pays, on disait « fou comme un Espagnol ». L’image de Chabert hurlant « Chargez ! » par la fenêtre de son « canon à roulette » justifiait « fou comme un Français ». Parfois la guerre est amusante !
Au bout de deux heures, à la nuit tombée, les Allemands, démoralisés par le mordant de la résistance, décidèrent de remettre leur assaut au lendemain. Des dizaines de carcasses en flammes éclairaient la nuit. Au bout d’une semaine de combat, la 9e Panzer n’avait plus que 33 chars en état de marche.

(suite et fin demain)
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delta force



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 13:49    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
[b]Kumanovo, suite…


12 mai 1941

– Je prends une de mes savonnettes, je l’emmanche sur un morceau de bois et j’ajoute une mèche. Une équipe de deux, l’un allume et l’autre lance. Je pense que nous pourrions perfectionner ça en entourant l’explosif dans un tissu recouvert de quelque chose de gluant ou de collant. De cette façon, il suffit de toucher la cible au bon endroit et la grenade y reste collée, mais ce n’est pas une grenade, ajouta-t-il en souriant.
Muntaner traduisit à Chabert – « Oui, ce n’est pas mal du tout, mais il nous faudrait quelque chose de collant, de très collant. »
Chino ricana : « L’ordinaire de la roulante ! »
Cela fit rire tout le monde.
………
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tiens cela me fait penser aux sticky bomb
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sticky_bomb
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le poireau



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Attention, au moment de la prise de Florence, le matériel a évolué !
Les chars moyens sont des SAV-43, les chasseurs de chars des SAV-AU-42, les chars légers des M7-F (Le Poireau, OK ?).


En effet à ce moment là les SAV-41 et SAV-AU-41 ont laissé la place aux SAV-42 et SAV-AU-42 (le SAV-43 est réservé au front provençal) et les M3-F aux M7-F.
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Dronne



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

"Tu installes une pièce en bois au fond de l’embout, la grenade est attachée dessus par du fil de fer et une balle à blanc expédie l’ensemble."

"balle à blanc" est un contresens, si une cartouche est à blanc=> pas de balle.
En règle générale les grenades à fusil sont tirées avec une cartouche propulsive, pas à blanc, la charge de poudre est plus importante.

"La grenade VB emploie en effet pour sa propulsion le tir d'une cartouche à balle ordinaire qui "traverse" la grenade par un canal central et la propulse à grande distance avec une très bonne précision.Le fusil est simplement coiffé d'un "tromblon" destiné à recevoir cette grenade d'un poids de 490 grammes, chargée de 60 grammes d'explosif et portant à 170 mètres environ."
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Dernière édition par Dronne le Mar Mai 07, 2019 14:15; édité 1 fois
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

@ Requesens et Le Poireau - Oui, pas encore de SAV-43, c'est vrai que la prise de Florence c'est septembre 43.
Très bon cadre pour les aventures du troisième frère Muntaner !

@ Dronne - Merci pour cette correction.
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Dronne



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 14:17    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai pas fini!!
Je ne comprends pas ce qu'est le premier engin de monsieur Fosforito ni comment il fonctionne.
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requesens



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

Dronne a écrit:
J'ai pas fini!!
Je ne comprends pas ce qu'est le premier engin de monsieur Fosforito ni comment il fonctionne.


L'idée générale est celle-ci :
...Le système VB pouvait également projeter des grenades défensives F1 par l'intermédiaire d'un sabot de bois d'un diamètre de 50 mm qui se plaçait dans le tromblon.
La grenade F1 était enchassée sur une extrémité du sabot et solidarisée par un haubanage en fil de fer.
Le sabot était percé d'un canal central et recevait à l'extrémité inférieure une semelle métallique cloutée et percée en son centre d'un orifice.
Au départ du coup assurée par une cartouche "feuillette".."
la Feuillette quant à elle est :
"...C'est une grenade à fusil offensive …. et montée sur une tige qui était introduite dans l’âme du fusil et propulsée par une cartouche feuillette sans balle.... A l'arrivée sur le sol, la fusée fonctionne par inertie comme les fusées percutantes".
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Dronne



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 15:46    Sujet du message: Répondre en citant

Aaah! D'accord! Merci!
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 15:51    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon, il y a eu un lance grenade de 50 mm modèle 1937

http://www.alienor.org/collections-des-musees/fiche-objet-5594-lance-grenades
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requesens



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 15:55    Sujet du message: Répondre en citant

Dronne a écrit:
Sinon, il y a eu un lance grenade de 50 mm modèle 1937

http://www.alienor.org/collections-des-musees/fiche-objet-5594-lance-grenades


Oui je l'avais trouvé lors de mes recherches. Mais ici, les legionnaires doivent essayer de trouver un moyen de detruire les chars avec ce qu'ils ont, donc ils improvisent et essayent d'inventer des solutions.
Le tromblon VB etait encore en dotation en 1940.
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requesens



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Casus Frankie a écrit:
Attention, au moment de la prise de Florence, le matériel a évolué !
Les chars moyens sont des SAV-43, les chasseurs de chars des SAV-AU-42, les chars légers des M7-F (Le Poireau, OK ?).


En effet à ce moment là les SAV-41 et SAV-AU-41 ont laissé la place aux SAV-42 et SAV-AU-42 (le SAV-43 est réservé au front provençal) et les M3-F aux M7-F.


Donc pour la prise de Florence le char standard est le SAV-42 ?
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Finen



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

Il est facile pour le non initié de confondre la cartouche à blanc utilisé à l'instruction (pour l'anecdote, il en a existé avec des balles en bois et un éclateur en sortie de canon…) et la cartouche feuillette bien plus puissante et affecté au tir de grenade à fusil. Elle tire son origine des divers mortiers de tranché de la grande guerre.
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delta force



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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 16:31    Sujet du message: Répondre en citant

on parle bcp -et c'est logique- de l'assaut des Panzers, mais par contre rien sur l'action de la Luftwaffe . Mes souvenirs de la chrono 41 sont un peu lointains : le ciel est-il toujours disputé au moment de la bataille de Kumanovo ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Mai 07, 2019 16:56    Sujet du message: Répondre en citant

@ requesens : oui, standard pour la Brunete (en septembre 42, le SAV-43 n'équipe que les unités qui débarquent en Provence, la Brunete en sera dotée plus tard, quand elle aussi passera en France).

@ Delata force : demain !
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