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Les enfants du commandant Teste
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loic
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MessagePosté le: Ven Nov 17, 2023 13:11    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:
Je vais réfléchir à la disponibilité des radars en milieu tropical mais, considérant qu'il y en a trois, je pense que je vais rester sur le fait qu'au moins un PA a vu arriver les assaillants. Ça vaut tout de même le coup de parler des défaillances et de la courbe d'apprentissage. Mais je n'imaginais pas entrer dans ces détails en rédigeant cette TL.

La perte des PoW+Repulse est un des moments forts du conflit.

DMZ a écrit:
Mais, pour moi, pas vraiment de changement en Crête.

OTL, les Anglais ont eu énormément de choses à gérer en 1941 : irruption de l'Allemagne en Méditerranée + Afrique, les Italiens à finir en AOI, Barbarossa et le soutien d'urgence à apporter à Moscou, contrer les menées de l'Axe en Irak puis Iran, la campagne de Syrie, le tout avec toujours Vichy à surveiller et pour finir l'attaque japonaise. Leur détermination a été admirable.

Tout ce qui peut réduire cette pression va améliorer les performances globales des Britanniques.
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MessagePosté le: Ven Nov 17, 2023 13:52    Sujet du message: Répondre en citant

À propos de moment fort du conflit et pour réparer un petit oubli...

Les enfants du commandant Teste

Les trois C

L'information reçue de l'attaché naval britannique en Suède, bientôt confirmé par Bletchley Park, que le Bismarck se prépare à sortir en Atlantique sonne le branle-bas de combat. Le Richelieu, remis en état, se voit adjoindre les Montcalm, Émile Bertin et Commandant Teste pour courir sus à l'intrus. À l'annonce du départ du Bismarck et du Prinz Eugen de Norvège, l'escadre prend la mer le 23 mai à l'aube pour rejoindre entre Écosse et Groenland les Hood et Prince of Wales ayant appareillé la veille. Les Suffolk et Norfolk prennent contact avec les deux bâtiments de guerre allemands dans la soirée à l'entrée du détroit du Danemark et les suivent comme leurs ombres au radar tout en restant prudemment à distance. Dans la nuit, les radars et hydrophones allemands détectent l'approche de plusieurs navires convergeant vers la formation. Au petit matin, sous un ciel clair et avec une bonne visibilité, les premiers échanges ont lieu entre les Hood, Prince of Wales et Richelieu d'une part et les Birsmarck et Prinz Eugen de l'autre. Les Nordfolk et Suffolk se rapprochent et engagent le Bismark qui se trouve en serre-file. Le Commandant Teste lance une première vague de Laté 299 qui interviennent au moment même où le Hood explose. Le Prince of Wales et le Richelieu s'éloignent alors tandis que le Bismarck fait des manœuvre évasives pour éviter les torpilles lancées contre lui, l'obligeant à interrompre son tir et rompre sa formation. En raison de quelques problèmes de fonctionnement des tourelles tant sur le Prince of Wales que sur le Richelieu, les navires alliés restent à la plus grande distance possible pour pouvoir rompre le combat si nécessaire et profiter de leur meilleure protection horizontale contre les coups plongeants que leurs adversaires. Le Bismarck repasse en tête pour permettre au Prinz Eugen de contrebattre les croiseurs britanniques et français. Les deux camps souffrent déjà de dommages conséquents quand apparaissent six Vindicator qui plongent sur les navires allemands et placent une bombe sur chacun d'entre eux. Devant une force supérieure en nombre et la menace aérienne, l'Amiral Lütjens ordonne brusquement un demi-tour à ses navires pour faire face aux deux croiseurs anglais les suivant. Ces derniers se dérobent devant la menace des 380 et la poursuite reprend à présent dans l'autre sens vers la mer de Norvège. Une dernière attaque aérienne en fin de journée réussi enfin à placer une torpille à la poupe du Bismarck, faussant deux ligne d'arbre et le gouvernail bâbord. Sa vitesse tombe à 15 nœud et il est à peine manœuvrant. Il encaisse rapidement quelques coups au but des Prince of Wales et Richelieu qui le désemparent et réduisent notablement sa capacité de tir. Le Prinz Eugen, isolé, pousse les feux pour s'échapper poursuivi à bonne distance par l'Émile Bertin et le Montcalm qui ne peuvent rivaliser avec sa puissance de feu, même réduite. En milieu de nuit, le Bismarck sombre et l'escadre retourne à la poursuite du croiseur lourd qui ne sera pas rejoint avant d'être sous la protection des avions basés en Norvège mais c'est un navire très endommagé qui rentrera dans le fjord de Trondeim. L'Aéronautique navale déplore la perte de deux Laté dont les équipages ont rejoint celui du Hood dans les abysses.

Le Richelieu est alors envoyé à New-York pour réparations et modernisation.
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MessagePosté le: Ven Nov 17, 2023 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Bel épisode, assez logique.
Mais le Commandant Teste est un peu lent, non ?
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MessagePosté le: Ven Nov 17, 2023 14:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais compléter en précisant que le Commandant Teste et le Montcalm étaient en transit avec un convoi au sud de l'Islande. C'est le seul porte-avions disponible dans le coin. Je ne peux pas utiliser les Foudre et Tonnerre qui sont déjà partis vers l'Océan Indien.
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MessagePosté le: Ven Nov 17, 2023 15:59    Sujet du message: Répondre en citant

Nous disions donc :

Les enfants du commandant Teste

Les trois C

L'information reçue de l'attaché naval britannique en Suède, bientôt confirmé par Bletchley Park, que le Bismarck se prépare à sortir en Atlantique sonne le branle-bas de combat. Le Richelieu, remis en état et accompagné de l'Émile Bertin, se joint le 22 mai au Hood et au Prince of Wales pour barrer la route à l'intrus entre Écosse et Groenland. À l'annonce du départ du Bismarck et du Prinz Eugen de Norvège, le convoi escorté par le Montcalm et le Commandant Teste se réfugie à Reikjavik tandis que les deux navires de guerre restent à patrouiller au sud-ouest de l'Islande.

Les Suffolk et Norfolk prennent contact avec les deux bâtiments de guerre allemands dans la soirée du 23 à l'entrée du détroit du Danemark et les suivent comme leurs ombres au radar tout en restant prudemment à distance. Dans la nuit, les radars et hydrophones allemands détectent l'approche de plusieurs navires convergeant vers la formation. Au petit matin, sous un ciel clair et avec une bonne visibilité, les premiers échanges ont lieu entre les Hood, Prince of Wales et Richelieu d'une part et les Birsmarck et Prinz Eugen de l'autre. Les Nordfolk et Suffolk se rapprochent alors et engagent eux aussi le Bismark qui se trouve en serre-file.

Le Commandant Teste, informé, lance une première vague de Laté 299 qui interviennent au moment même où le Hood explose. Le Prince of Wales et le Richelieu s'éloignent alors tandis que le Bismarck fait des manœuvre évasives pour éviter les torpilles lancées contre lui, l'obligeant à interrompre son tir et rompre sa formation. En raison de quelques problèmes de fonctionnement des tourelles tant sur le Prince of Wales que sur le Richelieu, les navires alliés restent à la plus grande distance possible pour pouvoir rompre le combat si nécessaire et profiter de leur meilleure protection horizontale contre les coups plongeants que leurs adversaires. Le Bismarck repasse en tête pour permettre au Prinz Eugen de contrebattre les croiseurs britanniques et français. Les deux camps souffrent déjà de dommages conséquents quand apparaissent six Vindicator qui plongent sur les navires allemands et placent une bombe sur chacun d'entre eux. Devant une force supérieure en nombre et la menace aérienne, l'Amiral Lütjens ordonne brusquement un demi-tour à ses navires pour faire face aux deux croiseurs anglais les suivant. Ces derniers se dérobent devant la menace des 380 et la poursuite reprend à présent dans l'autre sens vers la mer de Norvège.

Le tir plus précis des allemands commencent à faire effet sur les navires alliés et le Captain John Leach décide de s'éloigner à distance de sécurité. Les Allemands ne demandent pas leur reste et filent au nord-est le long de la banquise du Groenland, pistés par les six navires restants. À onze heures, toute leur artillerie à nouveau fonctionnelle, les Anglo-français se rapprochent à nouveau à pleine vitesse et ouvrent le feu au moment où survient une deuxième vague de Laté 299 qui parvient cette fois à placer une torpille sur le tribord du Bismarck. Les destructions ne sont pas considérables mais l'attaque permet à l'escadre alliée de se rapprocher qui peut à nouveau encadrer les navires allemands. Obligés de zigzaguer sous un nouvel assaut de Vindicator, le tir des navires allemands perd temporairement toute efficacité d'autant que trois bombes endommagent fortement les télémètres du Prinz Eugen et à nouveau la chaufferie du Bismarck qui ne donne plus que vingt nœuds.

Une dernière attaque aérienne en milieu d'après-midi réussi enfin à placer une torpille à la poupe du Bismarck, faussant deux ligne d'arbre et le gouvernail bâbord. Sa vitesse tombe à 15 nœud et il est à peine manœuvrant. Il encaisse rapidement quelques coups au but des Prince of Wales et Richelieu qui le désemparent et réduisent notablement sa capacité de tir. Le Prinz Eugen, isolé, pousse les feux pour s'échapper poursuivi à bonne distance par l'Émile Bertin et le Montcalm qui ne peuvent rivaliser avec sa puissance de feu, même réduite. En milieu de nuit, sous les coups répétés des deux cuirassés, des Nordfolk et Suffolk et des torpilles des destroyers, le Bismarck sombre et l'escadre retourne à la poursuite du croiseur lourd qui ne sera pas rejoint avant d'être sous la protection des avions basés en Norvège mais c'est un navire très endommagé qui rentrera dans le fjord de Trondeim. L'Aéronautique navale déplore la perte de deux Laté dont les équipages ont rejoint celui du Hood dans les abysses.

Le Richelieu est alors envoyé à New-York pour réparations et modernisation.
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MessagePosté le: Sam Nov 18, 2023 12:54    Sujet du message: Répondre en citant

Version finale s'il n'y a plus de remarque.

Les enfants du commandant Teste

Succès au soleil couchant

Dans l'après-midi du 8 décembre, la Force "Z", composée des Prince of Wales, Repulse, Montcalm, Tonnerre, Foudre et leurs destroyers d'escorte, quitte Singapour sous le commandement de l'amiral Pillips pour intercepter les navires d'invasion. Le Commandant Teste, plus lent, est laissé en réserve avec l'Émile Bertin, le Lamotte-Piquet et trois contre-torpilleurs français en tant que Force "A" qui remontera le long de la côte vers le golfe de Siam pour supporter les troupes du Commonwealth en difficulté. Dans l'après-midi du 9, malgré la mauvaise visibilité, un appareil du Tonnerre découvre la 7e division de croiseurs qui protège le Chōkai portant la marque de l'amiral Ozawa, commandant de la "Force expéditionnaire sud", à moins de cinquante milles au nord de la Force "Z". Dès le retour de l'éclaireur, un raid de 7 Laté 299 et 10 Vought SB2U, soit la quasi totalité des appareils d'attaque, est lancé. La reconnaissance n'ayant pas noté de porte-avions ennemi, il n'y a pas d'escorte de chasse, les Grumman F4F-3 Wildcat continuant leur ballet bien rodé depuis la Mer du Nord de quatre appareils en l'air en permanence provenant en alternance des Foudre et Tonnerre, tandis que quatre autres sont prêts à prendre l'air sur chacun des bâtiments.

Il est un peu moins de 17 heures quand les appareils se présentent au dessus des navires japonais et fondent sur le croiseur Chōkai, le plus gros du lot. L'attaque simultanée des torpilleurs et des bombardiers en piqué gêne la défense anti-aérienne qui abat toutefois un Laté et en endommage un autre et un Vindicator mais ne peut empêcher que trois torpilles et trois bombes fassent mouche sur le navire. Les dégâts sont important et le Chōkai prend une bande de 15° et voit sa vitesse chuter à 10 nœuds. L'amiral Ozawa a le temps de porter sa marque et le portrait de l'Empereur sur le Suzuya avant que l'équipage salue le pavillon et évacue le bâtiment qui chavire une demi-heure plus tard. Ozawa fait immédiatement faire route au nord-est à toute la division, vers l'escadre de l'amiral Kondo, pour se soustraire à la menace car il vient de plus de recevoir le rapport des avions de reconnaissance des croiseurs Kinu et Kimanu sur la formation du Prince of Wales et sait qu'il n'a aucune chance de s'y opposer. De son côté, l'Amiral Phillips, ayant perdu l'effet de surprise et informé de la possible présence de porte-avions dans les parages, en fait autant et la Force "Z" remet cap à l'ouest pour passer derrière la protection de la 1re division de sous-marins et rejoindre la Force "A" pour tenter une frappe contre les lignes de communication japonaises avant de se replier vers Singapour. En raison de l'heure tardive et des pertes, il n'est pas question de renouveler l'attaque des croiseurs qui sont trop rapides pour être rattrapés, Phillips n'étant pas au courant de l'état du Chōkai.

Plus au sud, justement, les Commandant Teste, Émile Bertin et Lamotte-Piquet ont rejoint Kota Bharu non sans avoir détecté le sous-marin I 58 posté à vingt milles de la côte, à l'extrémité de la ligne de surveillance japonaise par 4°30' Nord. Les contre-torpilleurs de l'escorte et les appareils du Commandant Teste lui donnent la chasse pendant une heure avant qu'une nappe de mazout et de débris signale sa perte probable. Le I 58 n'a pas eu le temps de signaler cette force et les destroyers traquant la Minerve sont à leur tour surpris et pourchassés par les croiseurs et les bombardiers embarqués qui enverront deux d'entre eux par le fond. La Minerve émerge un peu plus tard après avoir passé douze heures éprouvantes posée sur le sable par 50 m de profondeur, elle rentre péniblement à Singapour en surface.

Dans la nuit, les bombardiers japonais basés à Saïgon cherchent en vain la Force "Z" et rentrent au bercail vers minuit sans perte.

Victoires au soleil levant

En l'absence de munitions et soumis à un bombardement en règle par les croiseurs qui reprend dès le petit matin, la poche japonaise de Kota Bharu est résorbée dans les heures qui suivent. La première division de sous-marins s'est positionnée dans la nuit sur une ligne nord-sud allant de la pointe sud de l'Indochine à la latitude de Kota Bharu alors que la deuxième division prend elle aussi la mer pour couvrir la zone au sud-est jusqu'à l'archipel de Riau. C'est le Casabianca qui détecte à 7 heures l'escadre de l'amiral Kondo qui se rue à la rescousse de la flotte d'invasion. Devant l'importance de cette force -deux cuirassés, six croiseurs, treize destroyers-, le Casabianca plonge prudemment et ne peut envoyer son message d'alerte qu'une heure plus tard. L'escadre de Phillips a continué en direction de Singora, sur la côte thaïlandaise, où les avions embarqués font un nouveau carton sur les cargos alors que le Prince of Wales et les croiseurs alliés engagent le croiseur léger Sendai et son escorte qui tentent de s'interposer. La flotte d'invasion n'est bientôt plus que carcasses fumantes pour celles qui flottent encore. Mais l'annonce de la menace oblige Phillips a faire une nouvelle fois volte-face pour tenter de s'échapper de la nasse qui se met en place.

Nouveau contre-ordre pour les première et deuxième divisions de sous-marins, il faut se repositionner sur la latitude de Kota Bharu pour protéger la fuite de la Force "Z" qui a maintenant été rejointe par la force "A". Un combat de rencontre semble inégal mais l'amiral Phillips estime que sa force aérienne lui permettra de rétablir l'équilibre en cas de confrontation. Le capitaine de corvette Corfmat, commandant des flottilles, est moins optimiste après le choc qu'a constitué pour les équipages de l'Aéronautique navale les murs de feu dressés par les dizaines de canons anti-aériens de l'ensemble des bâtiment japonais, aussi bien dotés que ceux de la Kiegsmarine.

Il est onze heures quand une vague de bombardiers venant de Saïgon trouve la force "Z" au nord de Kota Bharu. Le radar d'alerte Type 279 de la Foudre -qui, déjà confronté au climat tropical humide en janvier à la Guadeloupe, en avait été protégé et fonctionne correctement- l'a détectée un quart d'heure avant et tous les chasseurs embarqués disponibles sont envoyés à sa rencontre. Vingt Wildcat fondent sur les fragiles Type 97 et Type 1 dont sept sont rapidement mis en flamme. Mais leurs puissantes défenses ont tout de même pris un fort tribut de trois Wildcat au passage. Aucune bombe larguée contre la flotte ne met au but. Une deuxième vague arrive une demi-heure plus tard et le même scénario se reproduit mais une torpille touche le flanc bâbord du Prince of Wales sans que les dommages soient trop importants, une gîte de 5° est rapidement compensée et il n'y a pratiquement pas de perte de vitesse.

À midi, les patrouilles aériennes indiquent cette fois l'approche de l'escadre de Kondo au nord-est alors que les îles Perhentian interdisent à la flotte de serrer au plus près la côte. Suivant la tactique payante lors de l'affrontement avec le Bismarck, il est décidé d'envoyer toutes les forces aériennes juste après l'ouverture du feu pour désorganiser la ligne de bataille ennemie. Le point positif est que la Force "Z" barre le "T" de celle de l'amiral Kondo mais, dès l'archipel passé, celle là ne pourra plus compter que sur ses pièces de retraite. Le Commandant Teste, qui ne pourra suivre l'allure de l'escadre, est renvoyée vers le port de Kota Bharu avec le Lamotte-Piquet comme conserve, en espérant qu'ils s'y fassent oublier mais pas avant que le premier n'ait laissé une partie de ses appareils aux deux jumeaux. Aucun sous-marin des FNFL n'a eu le temps de se mettre en place.

Les premiers échanges de tir ont lieu à treize heures trente-cinq alors que tous les bombardiers et torpilleurs foncent sur le cuirassé Kongo, en tête de file, qui est touché de deux torpilles et deux bombes et perd rapidement de la vitesse. Le cuirassé Haruna devient alors la principale cible de l'escadre de Phillips et est bientôt la proie des flammes, deux de ses tourelles ne tirant plus que sporadiquement. Ses deux plus puissants bâtiments en mauvaise posture, Kondo ordonne de rompre le combat et s'évade vers le nord quand la Force "Z" ne demande pas son reste et en fait autant vers le sud. Mais le bilan est lourd pour cette dernière qui voit le Repulse et le Montcalm gravement endommagés. Le Prince of Wales a également encaissé quelques coups au but mais les a bien mieux supportés que sa plus légère escorte. Deux croiseurs japonais sont également endommagés et les appareils des Foudre et Tonnerre s'acharnent sur les Kongo et Haruna, le premier étant bientôt immobilisé. Le Kongo sera touché à la tombée de la nuit par trois torpilles du Bévézier et sombrera une heure plus tard, son vainqueur, traqué par l'escorte, ne donnera plus jamais signe de vie.

À la faveur de la nuit, le Commandant Teste rejoint Singapour et récupère ses appareils rescapés.
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MessagePosté le: Dim Nov 19, 2023 09:35    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le radar d'alerte Type 279 de la Foudre -qui, déjà confronté au climat tropical humide en janvier à la Guadeloupe, en avait été protégé et fonctionne correctement

Bien essayé, mais non Laughing
En Guadeloupe, les mois les plus humides vont de juillet à novembre, la saison sèche court de décembre à avril.
Par ailleurs, les Britanniques s'entraînaient aussi du côté de la Jamaïque, voir la mésaventure arrivée à l'Indomitable qui devait rejoindre la force Z et a heurté un récif en novembre 41. Ce qui n'a pas empêché le PoW de subir ce mauvais fonctionnement.
Entre les plans et la réalité sur le terrain, il y a un monde.
Je crains qu'il ne te faille accepter ce fait...
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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 08:51    Sujet du message: Répondre en citant

Sauf que la saison sèche ne cours que de février à avril, décembre et janvier sont en intersaison (je pensais à Fort-de-France, je confonds toujours Guadeloupe et Martinique, honte à moi Embarassed ).

Fort de France
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fort-de-France#Climat

Citation:
le carême, de février à avril, saison plus sèche au cours de laquelle les alizés sont moins chargés en humidité (les précipitations moyennes mensuelles sont de 60 à 90 mm) et où le ciel est relativement clair ; les très belles journées n'excluent pas quelques averses ;


Citation:
Si les intersaisons (de novembre à janvier, de mai à juin) possèdent des caractéristiques climatiques intermédiaires, elles peuvent être marquées par des épisodes exceptionnels. Ainsi, à cause de l'épisode pluvieux des 4 et 5 mai 2009, les précipitations du mois de mai 2009 ont été les plus fortes enregistrées au cours des cinquante dernières années à Fort-de-France pour un mois de mai (trois fois le volume moyen)6, provoquant d'importantes inondations.


Température maximale moyenne
- octobre 30 °C
- janvier 27,5 °C
- février 27,8 °C
Précipitations
- octobre 265,9 mm
- janvier 119,5 mm
- février 77,8 mm

Singapour
https://fr.wikipedia.org/wiki/Singapour#Climat

Température maximale moyenne
- décembre 29,6°C
Précipitations
- décembre 304 mm

Saïgon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Climat_du_Vi%C3%AAt_Nam#H%C3%B4_Chi_Minh-Ville_ou_Sa%C3%AFgon

Température maximale moyenne
- décembre 30,8 °C
Précipitations
- décembre 48,3 mm

Il pleut encore beaucoup en janvier, 119,5 mm correspondent à plus de 1.400 mm par an, c'est deux fois et demie moins qu'à Singapour en décembre mais deux fois et demie plus qu'à Saïgon. Et les températures sont comparables.

En tant que Maître du Donjon, je peux parfaitement décider que janvier 1941 a été particulièrement pluvieux (je n'ai pas envie de débourser 120 € pour le vérifier Wink https://www.meteoblue.com/fr/historyplus n'importe où dans le monde depuis 1940 !).


MAIS, MAIS, MAIS, j'ai essayé de trouver une ville plus proche du lieu de l'engagement final et je suis tombé sur Kuala Terengganu et alors là...

Kuala Terengganu
https://en.wikipedia.org/wiki/Kuala_Terengganu#Climate
Température maximale moyenne
- décembre 30,6°C
Précipitations
- décembre 554 mm

Donc je vais revoir ma copie (ne t'inquiète pas, j'ai déjà mon idée... Very Happy )

Un indice :
Citation:
During the northeast monsoon season, Kuala Terengganu, being exposed to the coast, receives heavy rainfall. It is not advised to visit any of the offshore islands or participating in sea activities as the sea can be very rough. However, in some clear sunny days during the monsoon season, surprisingly east coast is always presented with clear blue sky and cooling wind.

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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 08:57    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour ton honnêteté et tes efforts ! Je m'incline devant votre grandeur
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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 11:29    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Bravo pour ton honnêteté et tes efforts ! Je m'incline devant votre grandeur

Si c'était trop facile, ce serait beaucoup moins drôle. C'est ça qui fait le piment de ce genre de travail.

Ah ! À propos, j'ai retrouvé : le radar du Repulse a détecté un avion le 10 décembre, non loin de la position où je situe ma bataille navale. Il est difficile de savoir à quelle distance et s'il s'agit d'un appareil isolé ou de la première vague de l'attaque qui coulera les PoW et Repulse. C'est probablement un appareil isolé au nord-nord-ouest de la Force "Z" car celle-ci avait alors un cap au 80° et l'attaque venait du sud.

http://www.ibiblio.org/hyperwar/UN/UK/RN/BS-14_POW+Repulse/index.html

Citation:
Shortly after 1000, 10th, reports of hostile aircraft were received from the destroyer Tenedos--then being bombed 140 miles to the south-east--and at 1020 a shadowing aircraft was sighted from the Prince of Wales, and the first degree of readiness was assumed. Soon afterwards an enemy aircraft bearing 220° was picked up by the Repulse's radar.

At 1100 course was altered to 135° by blue pendant, bringing the heavy ships into starboard quarter line, and a few minutes later nine enemy aircraft1 were sighted approaching from the starboard bow, flying at about 10,000 feet. All ships, except the Vampire, which was outranged, opened fire at 1113.



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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

Nouvelle mouture qui corrige aussi le problème des sous-marins (j'en avais trop récupéré et les Minerve et Junon sont des 630 t qui ne sont pas destinés à la grande croisière). J'en ai aussi profité pour alourdir le score, les Kongo et Haruna datant de 1913, bien que reconstruits à la fin des années 1930.

Les enfants du commandant Teste

Succès au soleil couchant

Dans l'après-midi du 8 décembre, la Force "Z", composée des Prince of Wales, Repulse, Montcalm, Tonnerre, Foudre et leurs destroyers d'escorte, quitte Singapour sous le commandement de l'amiral Pillips pour intercepter les navires d'invasion. Le Commandant Teste, plus lent, est laissé en réserve avec l'Émile Bertin, le Lamotte-Piquet et trois contre-torpilleurs français en tant que Force "A" qui remontera le long de la côte vers le golfe de Siam pour supporter les troupes du Commonwealth en difficulté. Dans l'après-midi du 9, malgré la mauvaise visibilité, un appareil du Tonnerre découvre la 7e division de croiseurs qui protège le Chōkai portant la marque de l'amiral Ozawa, commandant de la "Force expéditionnaire sud", à moins de cinquante milles au nord de la Force "Z". Dès le retour de l'éclaireur, un raid de 7 Laté 299 et 10 Vought SB2U, soit la quasi totalité des appareils d'attaque, est lancé. La reconnaissance n'ayant pas noté de porte-avions ennemi, il n'y a pas d'escorte de chasse, les Grumman F4F-3 Wildcat continuant leur ballet bien rodé depuis la Mer du Nord de quatre appareils en l'air en permanence provenant en alternance des Foudre et Tonnerre, tandis que quatre autres sont prêts à prendre l'air sur chacun des bâtiments.

Il est un peu moins de 17 heures quand les appareils se présentent au dessus des navires japonais et fondent sur le croiseur Chōkai, le plus gros du lot. L'attaque simultanée des torpilleurs et des bombardiers en piqué gêne la défense anti-aérienne qui abat toutefois un Laté et en endommage un autre et un Vindicator mais ne peut empêcher que trois torpilles et trois bombes fassent mouche sur le navire. Les dégâts sont important et le Chōkai prend une bande de 15° et voit sa vitesse chuter à 10 nœuds. L'amiral Ozawa a le temps de porter sa marque et le portrait de l'Empereur sur le Suzuya avant que l'équipage salue le pavillon et évacue le bâtiment qui chavire une demi-heure plus tard. Ozawa fait immédiatement faire route au nord-est à toute la division, vers l'escadre de l'amiral Kondo, pour se soustraire à la menace car il vient de plus de recevoir le rapport des avions de reconnaissance des croiseurs Kinu et Kimanu sur la formation du Prince of Wales et sait qu'il n'a aucune chance de s'y opposer. De son côté, l'Amiral Phillips, ayant perdu l'effet de surprise et informé de la possible présence de porte-avions dans les parages, en fait autant et la Force "Z" remet cap à l'ouest pour passer derrière la protection de la 1re division de sous-marins et rejoindre la Force "A" pour tenter une frappe contre les lignes de communication japonaises avant de se replier vers Singapour. En raison de l'heure tardive et des pertes, il n'est pas question de renouveler l'attaque des croiseurs qui sont trop rapides pour être rattrapés, Phillips n'étant pas au courant de l'état du Chōkai, les radars de la flotte étant soit hors service pour cause d'humidité, soit aveuglés par les nombreuses averses orageuses de la mousson du nord-est (1), ne peuvent révéler la présence des croiseurs japonais plus proches qu'imaginé après la frappe aérienne.

Plus au sud, justement, le temps est exceptionnellement dégagé pour la saison et de rares cumulus au dessus d'une mer belle remplacent les habituelles trombes d'eau et les flots déchaînés (2). Le radar du Commandant Teste, ayant été mieux protégé après son passage aux Antilles en janvier, donne ici sa meilleure mesure. Les Commandant Teste, Émile Bertin et Lamotte-Piquet ont rejoint Kota Bharu non sans avoir détecté le sous-marin I 58 posté à vingt milles de la côte, à l'extrémité de la ligne de surveillance japonaise par 4°30' Nord. Les contre-torpilleurs de l'escorte et les appareils du Commandant Teste lui donnent la chasse pendant une heure avant qu'une nappe de mazout et de débris signale sa perte probable. Le I 58 n'a pas eu le temps de signaler cette force et les destroyers traquant le Béveziers sont à leur tour surpris et pourchassés par les croiseurs et les bombardiers embarqués qui enverront deux d'entre eux par le fond. Le Béveziers émerge un peu plus tard après avoir passé douze heures éprouvantes, posé sur le sable par 50 m de profondeur, il rentre péniblement à Singapour en surface.

Dans la nuit, les bombardiers japonais basés à Saïgon cherchent en vain la Force "Z" et rentrent au bercail vers minuit sans perte.

Victoires au soleil levant

À court de munitions et soumis à un bombardement en règle par les croiseurs, qui reprend dès le petit matin, la poche japonaise de Kota Bharu est résorbée dans les heures qui suivent. La première division de sous-marins (Casabianca, Poncelet et Sidi-Ferruch, le Béveziers étant toujours chassé au large de Kota Bharu) s'est positionnée dans la nuit sur une ligne nord-sud allant de cent milles au sud de la pointe sud de l'Indochine à la latitude de Kota Bharu alors que la deuxième division (L'Espoir, Vengeur, Monge, Pégase) prend elle aussi la mer pour couvrir la zone au sud-est en direction de l'archipel de Riau. C'est le Sidi-Ferruch qui détecte à 7 heures l'escadre de l'amiral Kondo qui se rue à la rescousse de la flotte d'invasion. Devant l'importance de cette force -deux cuirassés, six croiseurs, treize destroyers-, le Sidi-Ferruch plonge prudemment et ne peut envoyer son message d'alerte qu'une heure plus tard. L'escadre de Phillips a continué en direction de Singora, sur la côte thaïlandaise, où les avions embarqués font un nouveau carton sur les cargos alors que le Prince of Wales et les croiseurs alliés engagent le croiseur léger Sendai et son escorte qui tentent de s'interposer. La flotte d'invasion n'est bientôt plus que carcasses fumantes pour celles qui flottent encore. Mais l'annonce de la menace oblige Phillips a faire une nouvelle fois volte-face pour tenter de s'échapper de la nasse qui se met en place.

Nouveau contre-ordre pour les première et deuxième divisions de sous-marins, il faut se repositionner sur la latitude de Kota Bharu pour protéger la fuite de la Force "Z" qui a maintenant été rejointe par la force "A". Un combat de rencontre semble inégal mais l'amiral Phillips estime que sa force aérienne lui permettra de rétablir l'équilibre en cas de confrontation. Le capitaine de corvette Corfmat, commandant des flottilles, est moins optimiste après le choc qu'a constitué pour les équipages de l'Aéronautique navale les murs de feu dressés par les dizaines de canons anti-aériens de l'ensemble des bâtiment japonais, aussi bien dotés que ceux de la Kiegsmarine.

Il est onze heures quand une vague de bombardiers venant de Saïgon trouve la force "Z" au nord de Kota Bharu. Le radar d'alerte Type 279 de la Foudre puis celui du Repulse l'ont détectée un quart d'heure avant et tous les chasseurs embarqués disponibles sont envoyés à sa rencontre. Vingt Wildcat fondent sur les fragiles Mitsubishi G3M Type 97 et Mitsubishi G4M Type 1 (qui seront plus tard surnommés "Nell" et "Betty") dont sept sont rapidement mis en flamme. Mais leurs puissantes défenses ont tout de même pris un fort tribut de trois Wildcat au passage. Aucune bombe larguée contre la flotte ne met au but. Une deuxième vague arrive une demi-heure plus tard et le même scénario se reproduit mais une torpille touche le flanc bâbord du Prince of Wales sans que les dommages soient trop importants, une gîte de 5° est rapidement compensée et il n'y a pratiquement pas de perte de vitesse.

À midi, les patrouilles aériennes indiquent cette fois l'approche de l'escadre de Kondo au nord-est alors que les îles Perhentian interdisent à la flotte de serrer au plus près la côte. Suivant la tactique payante lors de l'affrontement avec le Bismarck, il est décidé d'envoyer toutes les forces aériennes juste après l'ouverture du feu pour désorganiser la ligne de bataille ennemie. Le point positif est que la Force "Z" barre le "T" de celle de l'amiral Kondo mais, dès l'archipel passé, celle là ne pourra plus compter que sur ses pièces de retraite. Le Commandant Teste, qui ne pourra suivre l'allure de l'escadre, est renvoyé vers le port de Kota Bharu avec le Lamotte-Piquet comme conserve, en espérant qu'ils s'y fassent oublier mais pas avant que le premier n'ait laissé une partie de ses appareils aux deux jumeaux. Aucun sous-marin des FNFL n'a eu le temps de se mettre en place.

Les premiers échanges de tir ont lieu à treize heures trente-cinq alors que tous les bombardiers et torpilleurs foncent sur le cuirassé Kongo, en tête de file, qui est touché de deux torpilles et deux bombes et perd rapidement de la vitesse. Le cuirassé Haruna devient alors la principale cible de l'escadre de Phillips et est bientôt la proie des flammes, deux de ses tourelles ne tirant plus que sporadiquement. Ses deux plus puissants bâtiments en mauvaise posture, Kondo ordonne de rompre le combat et s'évade vers le nord quand la Force "Z" ne demande pas son reste et en fait autant vers le sud. Mais le bilan est lourd pour cette dernière qui voit le Repulse et le Montcalm gravement endommagés. Le Prince of Wales a également encaissé quelques coups au but mais les a bien mieux supportés que sa plus légère escorte. Deux croiseurs japonais sont également endommagés et les appareils des Foudre et Tonnerre s'acharnent sur les Kongo et Haruna, le premier étant bientôt immobilisé et sabordé par les destroyers, le portrait de l'Empereur déménage pour la troisième fois après être venu du Suzuya à peine quelques heures plus tôt. Le Haruna sera touché à la tombée de la nuit par trois torpilles de L'Espoir et sombrera une heure plus tard, son vainqueur, traqué par l'escorte, ne donnera plus jamais signe de vie.

À la faveur de la nuit, le Commandant Teste rejoint Singapour et récupère ses appareils rescapés.

(1) Voici comment la pluie apparaissait aux opérateurs radar (Typhon Cobra, 18 décembre 1944) :


(2) OTL, au moins le 10 décembre, au regard des rapports et des photographies du naufrage des PoW et Repulse.
Citation:
The tracks [of the torpedoes] were exceptionally clear in the calm water, and the torpedoes appeared to be running shallow (...)

Voir les photos dans :
https://www.warhistoryonline.com/world-war-ii/end-battleship-hms-prince-wales-repulse-sunk-10th-december-1941.html

Edit : Béveziers + corrections mineures
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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 15:02    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques remarques :
- Dès le retour de l'éclaireur => les Japonais ayant peut-être repéré ce dernier, ne vaut-il pas mieux rompre le silence radio et lancer le raid immédiatement ? S'il faut attendre le retour de l'éclaireur et le trajet aller du raid, entre temps l'ennemi se sera pas mal déplacé
- Bévezier => Béveziers
- le choc qu'a constitué pour les équipages de l'Aéronautique navale les murs de feu dressés par les dizaines de canons anti-aériens de l'ensemble des bâtiment japonais, aussi bien dotés que ceux de la Kiegsmarine => s'ils connaissent déjà la KM, ça ne sera pas autant un choc que ça (l'armement AA du Bismarck est costaud et plus efficace)
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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 15:33    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Quelques remarques :
- Dès le retour de l'éclaireur => les Japonais ayant peut-être repéré ce dernier, ne vaut-il pas mieux rompre le silence radio et lancer le raid immédiatement ? S'il faut attendre le retour de l'éclaireur et le trajet aller du raid, entre temps l'ennemi se sera pas mal déplacé

C'est le lancement du raid, il a dû être préparé. Je vais le préciser et par ailleurs mentionner que le Vindicator suit la division de l'amiral Kurita après l'avoir découverte.
loic a écrit:
- le choc qu'a constitué pour les équipages de l'Aéronautique navale les murs de feu dressés par les dizaines de canons anti-aériens de l'ensemble des bâtiment japonais, aussi bien dotés que ceux de la Kiegsmarine => s'ils connaissent déjà la KM, ça ne sera pas autant un choc que ça (l'armement AA du Bismarck est costaud et plus efficace)

Oui mais ici, ils ont affronté les tirs croisés de cinq croiseurs et leur escorte de destroyers à comparer aux "seuls" Bismark et Prinz Eugen. La densité en est d'autant plus importante. Je vais clarifier ici aussi.
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MessagePosté le: Lun Nov 20, 2023 16:18    Sujet du message: Répondre en citant

Dans l'après-midi du 9, malgré la mauvaise visibilité, un Vindicator du Tonnerre découvre la 7e division de croiseurs qui protège le Chōkai portant la marque de l'amiral Ozawa, commandant de la "Force expéditionnaire sud", à moins de cinquante milles au nord de la Force "Z". Cependant que l'appareil suit l'escadre de l'amiral Kurata, un raid de sept Laté 299 et neuf Vought SB2U, soit la quasi totalité des appareils d'attaque, est préparé et lancé.


Un combat de rencontre semble inégal mais l'amiral Phillips estime que sa force aérienne lui permettra de rétablir l'équilibre en cas de confrontation. Le capitaine de corvette Corfmat, commandant des flottilles de l'Aéronautique navale des FNFL, est moins optimiste après le choc qu'a constitué pour les équipages des Laté et Vindicators les murs de feu multicolores (3) dressés par les tirs croisés des dizaines de canons anti-aériens de l'ensemble des bâtiment japonais, aussi bien dotés que ceux de la Kiegsmarine mais bien plus nombreux.

Et tant qu'on y est :

Deux croiseurs japonais sont également endommagés et les appareils des Foudre et Tonnerre s'acharnent sur les Kongo et Haruna, le premier étant bientôt immobilisé et sabordé par les destroyers, le portrait de l'Empereur déménage pour la troisième fois après être venu du Suzuya à peine quelques heures plus tôt mais l'amiral Ozawa ne quittera pas le bord pour ne pas porter l'humiliation de la défaite. Le Haruna sera touché à la tombée de la nuit par trois torpilles de L'Espoir et sombrera une heure plus tard, son vainqueur, traqué par l'escorte, ne donnera plus jamais signe de vie.

(3) Les Japonais utilisaient des couleurs différentes pour chaque navire de manière à permettre à chacun de régler son tir indépendamment des explosions des obus des autres bâtiments.
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MessagePosté le: Mar Nov 21, 2023 09:57    Sujet du message: Répondre en citant

DMZ a écrit:

(3) Les Japonais utilisaient des couleurs différentes pour chaque navire de manière à permettre à chacun de régler son tir indépendamment des explosions des obus des autres bâtiments.


Oui, mais a ma connaissance ce n’était le cas pour l’artillerie de surface, pas pour la DCA.

Par ailleurs, on l’a dit, la DCA japonaise n’était guère efficace, même a une date avancée de la guerre, et celle des Allemands non plus. Celle du Bismarck n’a pas fait grand mal aux vagues d’archaïques biplans Swordfish qui l’ont mis à mal. Et lors du Channel Dash, c’est plus la couverture de chasse fournie par la Luftwaffe que la DCA des trois grands navires qui aura permis leur passage du Pas de Calais.

Au contraire des autres marines du conflit, la Royal Navy, et encore plus l’US Navy, avaient perfectionné une DCA lourde (les pièces de 5’ et 5.25’) et moyenne (les Pom-Poms et Bofors de 40mm) guidés par radar et a tir centralisé (dont la Marine Nationale a vainement tenté de se doter sur ses Dunkerque et Richelieu).
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