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Asie-Pacifique, Janvier 1944
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demolitiondan



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MessagePosté le: Dim Juil 04, 2021 21:56    Sujet du message: Répondre en citant

Merci Wardog, je ne me rappelais plus d'où ca venait ! Comme quoi, les reprises de personnages bien amenées ... Wink
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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Messages: 13823
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MessagePosté le: Lun Juil 05, 2021 10:02    Sujet du message: Répondre en citant

21 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie
– Si aucune grande opération n’est menée, la journée voit de nombreuses escarmouches aériennes sur le front, chacun des deux camps s’efforçant de prendre l’autre en défaut. Cependant, les pilotes alliés opérant habituellement dans ce secteur remarquent que depuis trois mois, la taille moyenne des formations japonaises a diminué de moitié…
A la nuit, les Ki-21 “Sally” basés en Malaisie et en Indochine attaquent Rangoon. Le port subit quelques dégâts, mais les bâtiments les plus touchés sont des habitations. Les Japonais perdent deux appareils, l’un abattu par un Beaufighter, l’autre qui, touché par la DCA, s’écrase à l’atterrissage.

Campagne d’Indochine
Le domino cambodgien… vu de l’autre côté

Dien-Bien-Phu – Hasard du calendrier, au lendemain de la réunion entre les chefs de la prétendue République khmer et leurs parrains nippons, une rencontre au sommet a lieu à la Base Épervier. La première visait à trouver le moyen de préserver le régime de Son Ngoc Than, mais la seconde poursuit le but inverse. En effet, elle réunit Norodom Sihanouk, prince héritier du Cambodge en exil, qui a invité d’autres personnalités cambodgiennes qui ont choisi le camp des Alliés.
D’abord, le leader indépendantiste Pok Khun, chef des Khmers Issarak (Khmers libres). Ce mouvement n’est pas né au Cambodge. Il a été fondé en 1940, à Bangkok, avec le soutien actif de la Thaïlande. Pendant l’invasion nippo-thaïlandaise du Cambodge, en 1941, les Khmers Issarak ont harcelé les troupes françaises et mené quelques coups de main contre des avant-postes. Toutefois, après la fondation de la République khmer, Pok Khun est retourné en Thaïlande et est resté inactif, affichant sa neutralité envers les différents partis. Et depuis lors, la sortie du conflit de la Thaïlande et les difficultés rencontrées par Son Ngoc Than ont changé la donne. La girouette n’a pas tourné, mais le vent, oui.
Le second invité est un bonze d’une vingtaine d’années connu sous le nom d’Achar Mean. De son vrai nom Pham Van Hua, ce métis vietnamien dirige le Comité de Libération du Peuple Cambodgien. Proche du Vietminh, cette faction est hébergée dans leurs maquis.
Le troisième personnage convié à cette réunion est un nommé Dap Ch’huon. De son vrai nom Kem Phet, cet ancien chef d’une milice de la République khmère pour la région de Siem Rap, il a constaté lui aussi que le vent tournait et il a déserté quelques mois plus tôt avec la solde de son unité. Il est venu en compagnie de son frère Kem Penh, un trafiquant d’armes notoire. Se prétendant magicien, Ch’huon a pris la tête du Front de Kulen, basé dans la ville de Phnom Kulen qu’il dirige avec le titre (auto-octroyé) de gouverneur.
Le quatrième et dernier personnage à avoir accepté l’invitation du prince n’est autre que son cousin Norodom Chantarainsey. Ce petit-fils de Norodom Ier contrôle le nord de Kampong Spoe, près de l’ancienne capitale royale d’Oudong.
Tous les chefs de guérilla opposés à la République khmer n’ont pas voulu venir à la réunion. Parmi ceux qui ont refusé, le plus important est Puth Ch’hay. Grand buveur, homme à femmes, pratiquement illettré, il se prétend lui aussi magicien et est connu pour son extrême brutalité, son courage et son sens de l’amitié. En fait, on dit qu’il peut se montrer un ami aussi fidèle qu’il peut être un terrible ennemi. Ses forces comptent un millier d’hommes et son repaire est à S’aang. Lorsqu’on lui a demandé de faire front commun contre les Japonais, il a répliqué « Avec les Français ? Jamais, ils nous occupent depuis plus longtemps encore. »
………
Les discussions sont relativement brèves. Le but n’est pas de décider de ce que sera le Cambodge après la guerre, mais seulement de trouver comment chasser au plus vite les Japonais et leur marionnette Son Ngoc Than. Les participants ont en commun une profonde admiration de la grandeur de l’ancien empire khmer et le désir de maintenir la maison royale en place. Mais ceux des guérilleros qui ont un véritable programme politique se divisent entre internationalistes à tendance marxo-léniniste et autonomistes qui mettent en avant la seule défense de l’intérêt du pays. Tous sont plutôt opposés à la tutelle française, sauf Norodom Sihanouk, francophile… et conscient qu’une tutelle vietnamienne ne serait peut-être pas plus agréable.
Finalement, le groupe proclame la naissance du KKKSC ou Kana Kamathikar Khmer Sang Cheat (Comité National Khmer de Libération) et publie son premier appel à la révolte : « Peuple du Cambodge, de race Khmer, de sang Khmer, qui descend de sa majesté Jayavarman, fondateur d’Angkor Vat et d’Angkor Thom, soulève-toi ! Ouvre les yeux ! Reviens sur le droit chemin ! Que chaque Cambodgien se réveille et rejoigne les rangs du KKKSC, car c’est le désir du Bouddha lui-même ! »
En dépit des accents grandiloquents de ce premier communiqué, le KKKSC ne regroupe alors que 3 000 combattants. Paradoxalement (au vu du discours tenu par leurs chefs), 80 % de ces guérilleros sont des Vietnamiens. Et parmi les Cambodgiens, la plupart sont des Khmers Krom, originaires en fait du sud du Vietnam…

Guerre sino-japonaise
Deux camarades
Chongqing
– Le commandant de la 22e Division de la 5e Armée, récemment rentré de Birmanie, profite de son passage en ville pour rencontrer le colonel Salan. Il se présente à l’improviste devant l’entrée de la “Bastille” et le factionnaire, impressionné par ses galons, le laisse entrer. Un officier subalterne le guide vers le bureau du colonel, qui, bien que n’ayant pas été prévenu, accepte de le recevoir. A la surprise de Salan, le général Liao Yaoxiang s’exprime dans un excellent français.
– Voyez-vous, colonel, explique Liao, comme j’étais sorti dans la botte de l’académie militaire de Whampoa en 1930, Tchang Kai-chek m’a désigné pour aller étudier en France. A Saint-Cyr, promotion Alexandre Ier. Je crois bien avoir été le premier Chinois à porter le casoar ! Ce n’est pas de sitôt, je pense, qu’un Liao résidera de nouveau à Saint-Cyr…
Saint-Cyrien lui-même, Salan ne se serait jamais attendu à rencontrer un camarade en Chine. Les deux hommes vont passer la journée à partager leur expérience des tactiques et stratégies japonaises.


22 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Opération Stoker
– Les B-24 des 436e et 493e BS mènent un raid sur Medan. En dépit d’un comité d’accueil de 12 Ki-43 II du 24e Sentai, aucun Liberator n’est endommagé, les P-38, idéalement placés, dispersant les Hayabusa et en abattant deux avant qu’ils n’atteignent les bombardiers. Plusieurs appareils sont détruits au sol.
Dans le même temps, les Halifax du Sqn 624 et les Wellington des Sqn 215 et 1st BVAS s’envolent de Mandalay. Cette mission est la première pour ces groupes dans le cadre de l’opération Stoker : la neutralisation des bases aériennes japonaises dans le triangle Andaman-Sumatra-Malaisie. Cette nuit, pour bombarder un aérodrome en Malaisie, ils vont bénéficier de l’aide du Surcouf, qui émettra pendant plusieurs heures à intervalles réguliers des signaux radio pour aider le recalage de la navigation des appareils.

Indonésie – Opération Meridian/Méridien
A l’ouest des Andaman
– La journée se passe, comme la veille, sans problème notable. La vitesse et la route des task-forces sont optimisées afin d’économiser du carburant tant que c’est encore possible sans trop de risque. Dans les airs, les aviateurs vont faire acte de présence à l’est des Andaman ou effectuent les derniers exercices d’attaque pour peaufiner la défense contre un éventuel raid japonais.

Campagne d’Indochine
Un jour de plus en enfer
Cao Bang
Lorsque Kazuya Kujo se lève, la chambrée est inhabituellement silencieuse. L’appel du matin n’a pas encore retenti. Pourtant, un coup d’œil à sa montre lui confirme qu’il n’est pas en retard. Le caporal prend sa serviette – aussi douce qu’un morceau de jute – et sa brosse à dents avant de sortir faire un brin de toilette dans un demi-tonneau coupé par le milieu et rempli d’eau.
Il découvre alors ses camarades regroupés autour du panneau d’information. Une affiche vient d’y être ajoutée, recouvrant largement les autres. Les idéogrammes du bandeau supérieur sont rouges et visibles de loin : « Avis à la garnison ». Kujo s’approche et les soldats s’écartent à la vue de l’insigne de caporal qu’il porte sur la poche gauche de sa chemise de toile : rouge avec une bande jaune et une étoile blanche. Les autres n’ont que des étoiles jaunes .
L’affiche est un communiqué signé du commandant de la place-forte. Il rappelle d’abord les derniers bombardements (d’artillerie ou aériens) des Colonialistes, ainsi que le repli des garnisons des différents avant-postes sur Cao Bang. Le plus important n’est cependant pas là. Le placard appelle les soldats à se préparer à remporter une grande victoire sur les ennemis du Tennô, qui se briseront sur les défenses de leur forteresse. En d’autres termes, Cao Bang est officiellement assiégée.
Alors que tombent les premières gouttes de pluie, Kujo rentre dans le casernement. C’est une construction semi-enterrée faites de grosses bûches de bois recouvertes de terre. Les seules ouvertures ressemblent à d’étroits soupiraux. L’endroit sent la sueur et n’est meublé que de futons – un pour chaque soldat – et de cantines en fer. Des lampes-tempêtes régulièrement espacées l’éclairent après la tombée de la nuit. Pas d’autres décorations que des affiches de propagande.
Après avoir noué ses bandes molletières et revêtu sa vareuse, Kujo boucle sur ses hanches son ceinturon de cuir, avec son bidon de fer accroché au côté gauche et la patte de fixation du porte-baïonnette au creux des reins. Il prend en bandoulière un porte-chargeurs et coiffe sa casquette à couvre-nuque ornée d’une étoile jaune au-dessus de la visière. Avant de sortir, le caporal récupère son FM de 6,5 mm modèle 96 dans le râtelier à l’entrée. Juste à temps : le clairon sonne le rassemblement. Les hommes se mettent en rang, raides comme des piquets.
Plusieurs officiers sortent d’un baraquement. Le plus gradé porte sur le col de sa vareuse un insigne composé de bandes rouges et jaunes avec deux étoiles d’argent. La bouche tordue par une moue amère, le dos aussi droit qu’une règle, la main sur son katana, le lieutenant-colonel Muraski traverse l’esplanade en rendant sèchement les saluts des chefs de compagnies. Puis il pénètre dans un bunker portant encore l’inscription “Bloc 3” en français.
Dehors, les Vietminh se réveillent aussi – ou pour être plus exact, l’équipe de nuit vient d’être relevée et l’équipe du matin semble avoir de l’énergie à revendre. Quelques coups de feu claquent sans toucher quoi que ce soit. Puis une voix s’élève au loin, glapissant en un japonais des plus approximatifs : « Sales chiens, vous allez tous mourir ! »
Kujo s’enfonce dans une des tranchées de terre et de bois qui double les ouvrages construits par les Français. Un filet de tissu chargé de feuilles se balance mollement au-dessus de sa tête. Suivi de deux soldats dont l’un porte des chargeurs supplémentaires, il rejoint une équipe de trois hommes installée dans un créneau FM. Après quelques échanges courtois, le servant de l’arme et ses deux aides quittent leur poste, l’abandonnant à l’équipe du matin.
Le caporal Kazuya déplie le bipied de son arme et le pose sur les marques laissées dans la terre compactée. Puis il colle un œil au viseur primitif, arme au creux de l’épaule, pour balayer sa zone de tir et prendre ses repères. Une bande de terrain découverte, agrémentée de pieux et de fils barbelés est tout ce qui les séparent de la jungle et des collines hantées d’ennemis.
– Bon, on parie quoi cette fois ?
Le soldat Nakamura lève la main : « Moi je parie sur un bombardement au canon. Les Français nous envoient cinq ou six obus avant de disparaître. Ono ? »
Le soldat ainsi interpelé étudie le paysage à la jumelle. Il répond sans cesser de balayer du regard la bouillie verdâtre hachée par une pluie qui ruisselle de toute part : « Des avions qui passent à toute vitesse en rase-mottes pour tirer sur nous. Caporal ? »
Kujo soupire : « Non, ils vont rester et crier “Ce soir vous serez tous morts. On viendra vous saigner. Pensez à vos mères, à vos familles.” Puis ils tireront quelques balles, ils recommenceront, et finalement ils n’attaqueront jamais. Kso ! Une journée de plus en enfer ! La routine… »



23 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie occupée
– Toute la journée, les aérodromes autours de Tavoy sont la cible d’une attaque générale. D’abord, les B-25 américains escortés par les P-40 des Burma Banshee, puis les trois squadrons de Beaumont, accompagnés chacun par un squadron de Spitfire V. Enfin, les Mosquito du Sqn 47, couverts par les Spitfire VIII du Sqn 136 Woodpeckers (Pics verts), ratissent le secteur. Les défenseurs des 50e et 64e Sentai demandent des renforts aux 11e et 77e Sentai, mais ils sont débordés par la multitude des attaques. Les pertes sont lourdes pour les Japonais – sept appareils abattus et plus de 20 détruits au sol. Les Alliés perdent six appareils, deux P-40, deux Spitfire, un B-25 et un Mosquito.

Port Blair (Andaman) – Un Ki-46 de reconnaissance est abattu par un Spitfire du Sqn 152, dont les appareils arborent une panthère bondissante. Le Spit Mk VIII tient toutes ses promesses : pour la première fois, les “Dinah” de reconnaissance sont à la portée de la chasse anglaise.

Indonésie – Opération Meridian/Méridien
Sabang et Sigli
– Pendant que la Marine Nationale cible les installations et la garnison de Sabang, les Britanniques s’en prennent au secteur de Sigli. Le 24e Sentai est complètement débordé (trois avions abattus et de nombreux appareils endommagés en l’air ou au sol) tandis que les ateliers ferroviaires de la ville attirent les Barracuda de la Royal Navy.
Si les installations reçoivent de nombreux projectiles, seules trois locomotives sont détruites. Mais c’est bien assez… En effet, les Japonais, dans le cadre de la politique de “coopération” ont littéralement pillé le parc de l’île, envoyant de nombreux matériels roulants en Mandchourie ou au Japon même : ces trois machines constituaient la seule réserve du nord de l’île et étaient nécessaires au transport du pétrole de certaines zones de production du sud et du centre de l’île vers les terminaux de la côte nord.

Campagne d’Indochine
Alerte en Cochinchine
Saigon
– La Kempetai lutte contre l’insurrection à sa manière. On en retient surtout les décapitations au sabre et les séances de torture dans les sous-sols de l’Hôtel Majestic (son QG local). Mais la gendarmerie japonaise agit également de manière plus insidieuse. Elle a la haute main sur le Hei Ho, un corps de partisans du Japon. Ses membres sont particulièrement bien traités. En fait, ils relèvent de l’Armée japonaise, au point que la justice vietnamienne ne leur est plus appliquée. De plus, alors que la disette règne, ils sont dispensés du régime végétarien obligatoire afin d’améliorer leur forme physique. Et si le Hei Ho fournit des soldats, il fournit aussi des espions.
Après des mois d’infiltration, l’un d’eux, nommé Tranh Vinh, vient enfin d’obtenir un renseignement d’importance. S’étant mêlé aux tu-vê, il a accompli plusieurs exploits contre les forces d’Occupation (et avec leur aide…). En récompense, il a pu rencontrer l’un des principaux chefs du Vietminh local. Il indique à présent où se trouve le repaire de ce dernier – une maison aux limites de la ville, sur la route de Tayminh.
La Kempetai et le Hei Ho réagissent avec promptitude. Un coup de filet est lancé le jour même. Encerclés, les tu-vê se défendent farouchement, mais les assaillants sont plus nombreux et mieux armés. Après une fusillade de près d’une heure et demie, les Japonais et leurs sicaires s’emparent d’une fabrique clandestine de grenades et d’une imprimerie occupée au moment de l’attaque à sortir des tracts.
Ces derniers provoquent un véritable choc. Ils ne portent aucune mention de date, mais le texte est clair. Le Vietminh appelle à un soulèvement général de Saigon ! Par malheur, aucun des responsables vietminh n’a survécu à l’attaque et la Kempetai ne tirera nulle information supplémentaire des quelques ouvriers et tu-vê capturés.
Néanmoins, l’information est immédiatement relayée à l’Armée, aux détachements de la Marine surveillant les chantiers de construction de Cholon, ainsi qu’aux différentes milices pro-japonaises présentes à Saigon.


24 janvier
Indonésie – Opération Meridian/Méridien
Côte ouest de Sumatra
– Dans la nuit, les cuirassés se sont détachés de l’escadre pour mener un raid contre l’ile de Simalur. Peu après le lever du jour, le but – détruire un émetteur radio et une station radar – est atteint sous la protection des Seafire, qui maintiennent des patrouilles au-dessus des navires. Pendant ce temps, les Corsair de la Royal Navy mènent un sweep contre les pistes du secteur de Medan, tandis que ceux de la Marine Nationale escortent les bombardiers contre les ports et les terminaux de Pangkala Brandan et Pangkala Soesoe. Le bilan est intéressant : un pétrolier en cours de chargement est incendié et plusieurs autres navires touchés.

Singapour – Au QG japonais, on est maintenant sûr qu’une nouvelle opération alliée est en cours. Dans un esprit de coopération avec la Marine, l’Armée donne des ordres pour que le Chutai du 81e Sentai, basé à Sumatra, appuie les actions de reconnaissances des G4M du 202e Kikotai. Les bombardiers-torpilleurs du 601e Kikotai sont mis en alerte et, pour faire bonne mesure, l’unité de conversion opérationnelle, le 732e Kikotai, appuiera l’attaque à venir avec ses meilleurs éléments.

Campagne d’Indochine
Interdiction aérienne
Annam
– Depuis ce matin, des avions alliés survolent Hué et sa région. Pas des bombardiers, des chasseurs. Ce n’est pas inhabituel. Depuis la prise de Tchépone, l’ancienne capitale impériale du Vietnam n’est plus qu’à un coup d’aile de cet aérodrome des Colonialistes. De temps à autre, les chasseurs de Tchépone se lancent dans une grande opération de suppression du trafic aérien japonais. Ils traquent tout ce qui vole et arbore le Soleil Levant.
Mais aujourd’hui, ils ont mis les bouchées doubles.

Bonne Année du Singe…
Dien-Bien-Phu
– Épervier a pris un air de fête. Dans la nuit qui commence à s’étendre sur la cuvette, des lampions brûlent. Un portique décoré de bandes de papier colorées a été élevé à l’entrée du village de Dien-Bien-Phu ville et proclame (en vietnamien et en français) : « Joyeuse Année du Singe ». On entend des tambours et des pétards.
C’est la deuxième fois que la communauté réunie ici par la guerre fête le Têt Nguyên Dán, ou nouvelle année vietnamienne. En 1942, l’humeur n’était pas à la fête, mais en 1943, on s’était déjà souvenu que le Têt était la plus importante célébration de l’année. Cependant, les festivités n’avaient pas été préparées avec autant de fébrilité. Selon les rumeurs, la prochaine fois, ce sera à Hanoi, à Hué, à Saigon… ou en France !
Alors que les simples soldats et les habitants se réjouissent, les responsables civils et militaires sont réunis dans une grande case servant d’habitude pour les conférences d’état-major. Décorée sur le thème du Singe, elle accueille une soirée presque huppée. Un improbable gramophone diffuse de la musique et les officiers ont invité les rares femmes à danser.
La vedette de la soirée est le président Hô Chi-Minh. Mais le chef du Liên Viêt a de la peine à sourire. Il ne lâche pas les quelques feuilles du discours qu’il doit prononcer à minuit devant le micro du puissant émetteur de la base Épervier. A côté de lui, le général Mast a les yeux fixés sur l’horloge murale… Les secondes s’y égrènent comme des heures.

… Année de la Victoire
Dans tout le Vietnam, mais aussi au Cambodge et au Laos
– La rumeur a enflé au cours des jours. Elle a circulé parmi les coolies de la piste Hô Chi-Minh, s’est répandue dans les maquis, dans les imprimeries clandestines, dans les fabriques de grenades artisanales. L’Oncle Hô va faire un discours le 25 janvier à minuit, pour célébrer la fête du Têt.
Un peu partout, tu-vê, bo-doi, du-kich, réunis dans des caves en ville, des clairières au milieu de la jungle, patientent autour des rares postes de radio. Mais ils n’attendent pas seulement le discours. Certains habitent à proximité d’un objectif, d’autres ont marché pendant des jours pour s’en approcher. A présent, ils attendent l’ordre d’attaquer.
L’aiguille se rapproche de minuit sur le cadran de l’horloge.
Dans quelques minutes commencera l’Année du Singe… Celle de la Victoire.
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loic
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MessagePosté le: Lun Juil 05, 2021 14:55    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La girouette n’a pas tourné, mais le vent, oui.
C'est bien connu, une girouette n'a pas d'axe de rotation Very Happy
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Lun Juil 05, 2021 17:15    Sujet du message: Répondre en citant

Je bous de plus en plus d'impatience aux prémisses de l'offensive du Têt FTL
_________________
Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net
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Capu Rossu



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Messages: 2557
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MessagePosté le: Lun Juil 05, 2021 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

Citation:
Ce n'est pas la girouette qui tourne mais le vent


Ainsi parlait Zarathoustra, euh non Edgard Faure ! Vieux Sage

Bon Arrow Arrow Arrow

Alain
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Casus Frankie
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Messages: 13823
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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

25 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie occupée
– Les missions Rhubarb de la RAF se déroulent entre Ye et Tavoy, engageant de petits groupes de Blenheim, Beaumont ou Mosquito, couverts par des Spitfire et des Beaufighter. Les pertes sont légères, mais c’est un jour noir pour le Sqn 47 : un Mosquito est victime de la DCA et un autre s’écrase à l’atterrissage, quand une de ses ailes se détache – la structure en bois du beau bimoteur semble mal supporter le climat équatorial.

Opération Stoker… et riposte – C’est le terrain de Lhokseumawe qui est aujourd’hui l’objectif des B-24 et des P-38 basés aux Andaman. Quelque temps plus tôt, c’est cette base qui avait donné des soucis aux Américains sur le chemin du retour, mais aujourd’hui il n’y a rien de plus qu’une douzaine de Ki-43, que les P-38 repoussent sans peine. Deux Ki-43 sont abattus contre un P-38 ; un B-24 est endommagé par la DCA. La piste est semée de cratères et quelques hangars sont incendiés.
Dans la nuit, un raid de Ki-21 sur les Andaman endommage la piste et un hangar à Digilpur, détruisant un Liberator. Aucun des attaquants n’est perdu, les Beaufighter du Sqn 176 étant mal positionnés.

Indonésie – Opération Meridian/Méridien
Côte ouest de Sumatra
– Les raids du jour ont lieu contre Padang, et plus précisément contre la cimenterie d’Indaroeng. Cette dernière, la seule du Sud-Est asiatique, est complètement détruite par les bombes, notamment celles des Cormoran français, placées avec une grande précision. Les Japonais devront dorénavant faire venir tout le ciment nécessaire à leurs fortifications de leur métropole, ralentissant ainsi les travaux sur de nombreux ouvrages et mobilisant un tonnage précieux.
Néanmoins, les Japonais réussissent à marquer un point quand un Ki-46 détecte la TF 57-2. Il transmet à Singapour avoir repéré un porte-avions et trois cuirassés avant de disparaitre des ondes.
Les appareils japonais décollent, mais les B6N du 601e Kikotai (qui bénéficient d’une escorte de Zéro) ne trouvent pas l’escadre alliée – en revanche, les G4M1 du 732e Kokutai et leurs pilotes novices, non escortés, établissent le contact… mais surtout avec les Seafire de la CAP. Sur les douze bombardiers, cinq sont abattus, justifiant la réputation de l’appareil de “briquet volant”, trois autres sont endommagés et repoussés, un largue sa torpille pour échapper à la destruction et seuls les trois derniers arrivent à distance convenable pour envisager de lancer leur torpille. Ils se heurtent cependant à un véritable mur de feu, plus intense encore que ce que leurs instructeurs avaient envisagé en fonction des engagements de la bataille des Andaman. Les trois appareils sont détruits – deux seulement ont pu lancer contre les navires alliés, sans résultat.
Lagadec : « L’engagement du 25 confirme les enseignements de la bataille de Timor : le combat a changé d’âme. Bien entendu, Danny en profite pour reprendre la tête de notre compétition amicale, avec une victoire sur un Betty. Ironie du sort : il voulait continuer à voler sur Corsair et s’est fait eng… par son supérieur, qui lui a ordonné de reprendre sa place à la tête des Seafire du Victorious. »
Peu de temps après, la flotte alliée met le cap au sud-sud-est pour rallier “Trocadéro”, les réserves en carburant et en munitions devenant basses.

Singapour – Le désastre des G4M aura des conséquences notables. Le rapport soulignera les déficiences du matériel utilisé, la nécessité d’une escorte de chasse pour tout raid contre une flotte ennemie comportant des porte-avions et le fait que la forteresse ex-britannique n’est plus une position arrière, mais va bientôt se retrouver en première ligne. Plutôt que de perdre la face en admettant ses erreurs, l’état-major de la Marine décidera la transformation du 732e Kikotai, consacré jusqu’alors à l’entraînement opérationnel, en vraie unité d’attaque, le 707e Hikotai, qui sera équipé de G4M3 avec des pilotes aguerris.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Dien-Bien-Phu, 00h00
– C’est un Ho Chi-Minh en grande forme qui prend la parole à la radio d’Épervier. Au terme d’âpres négociations, il a obtenu de prononcer son discours en vietnamien avant que sa traduction en français soit diffusée, en échange du fait qu’il l’adresse, non seulement au « Peuple du Vietnam » mais aussi aux « Peuples des pays alliés ». Il commence par rappeler l’invasion japonaise, les batailles, les victoires, les défaites. Puis sa voix prend des accents lyriques…
– C’est un fait indéniable que le Japon est venu au Vietnam sans y avoir été invité. Il est venu les armes à la main, répandant sa soldatesque infâme, pillant, brûlant, violant.
Le Vietnam est un pays, une nation, qui existe depuis longtemps. Ce pays a son histoire, sa langue et son écriture. Son peuple, uni, vit ses différences sans violence, dans le partage. Aucun étranger n’a le droit de venir nous dire que nos terres ne sont pas à nous. Que nos vies ne sont pas à nous. Aucun étranger n’a le droit de nous imposer un gouvernement vendu à ses intérêts ou des lois abjectes qui n’ont d’autre but que de nous rabaisser au rang d’esclaves. C’est pourtant ce que le Vietnam vit depuis trop longtemps.
En prétendant nous libérer, l’invasion lancée par le Japon il y a un peu plus de deux ans a en réalité aggravé nos malheurs et inauguré la plus sombre période de notre Histoire. Qu’ont apporté les Japonais au Vietnam, sinon de nouvelles formes de torture ! La famine ! La peur ! L’oppression !
Cependant, je vous l’annonce, le Vietnam va cette année briser ses chaînes. Le fait que ce soit avec l’aide de ceux qui s’étaient cru ses maîtres et sont aujourd’hui ses alliés est une ironie du Destin. La France a même montré, en payant le prix du sang, qu’elle pouvait être, non seulement une alliée, mais une amie.
En ce premier jour de l’année du Singe, je vous l’annonce : cette année sera celle de la Victoire.
Vive l’amitié franco-vietnamienne !
Vive le Vietnam libre et indépendant !

Ce qui précède est la traduction des paroles d’Ho Chi-Minh. La traduction officielle en français, lue ensuite au micro par un speaker d’Epervier, arrondit diplomatiquement quelques angles un peu vifs de ce discours…
………
QG des forces japonaises en Indochine (Hôtel Métropole, Hanoi), 03h00 – Le major Sasaki déteste les gardes de nuit. En temps que responsable des communications, il doit veiller sur une suite transformée en bureau et occupée par une dizaine de tables supportant autant d’émetteurs-récepteurs. En plus, ce poste n’est que très rarement calme. On reçoit toujours des appels d’avant-poste attaqués, il faut envoyer des renforts, mettre en alerte d’autres garnisons…
Mais cette nuit !
Un lieutenant éreinté et inquiet revient avec une pleine brassée de messages. Le poste du col des Nuages, entre Hué et Tourane, ne répond plus. Son dernier message signalait une attaque massive de bo-dois. Mais il y a pire : au nord de l’ancienne capitale impériale, les garnisons de Quang-tri et Do-linh sont attaquées au canon ! Les troubles débordent largement l’Annam : des avant-postes autour de Saigon sont également attaqués et le fort de Cay-Mai, sur la route de Mytho, juste à l’extérieur de Cholon, est sous le feu d’armes automatiques et de mortiers. À Mytho, justement, on tire tout autour de la ville mais aussi dans les rues.
Sasaki se lève pour descendre au rez-de-chaussée, où une grande salle de conférence avait été transformée en centre tactique. Des cartes sur les tables et aux murs montrent la situation actuelle. En dépit de l’heure, nombre de généraux sont présents. Ils entourent Andou Rikichi. Épuisé, le gouverneur militaire de l’Indochine secoue la tête : « Tout a commencé à minuit… Juste après le discours d’Ho Chi-Minh, c’est bien cela ? » L’officier questionné s’incline : « Oui, Votre Excellence. Et c’est une action sur l’ensemble du Vietnam. Cependant, la plupart des attaques ont lieu en Annam et en Cochinchine. Nous devons attendre le jour pour savoir si c’est une diversion, une manière pour eux de fêter la nouvelle année ou… »
– Ou le début d’une véritable offensive générale,
termine le général Rikichi.
Le gouverneur militaire regarde l’horloge murale.
– Je vais me coucher, faites-moi réveiller avant l’aube.
………
Quang-tri, 08h30 – L’aube…
Le soleil filtre à travers une brume grise et poisseuse. Les soldats japonais, épuisés par une nuit entière à tirer sur des ombres, découvrent leur camp ravagé par des cratères qui ont éventré leurs tranchées et les murets de sacs de sable. Ici ou là, des cadavres déchiquetés rappellent la sévérité du bombardement d’artillerie tombé pendant la nuit.
Lance-grenades, FM et fusils Arisaka pointent des embrasures de tir. On attend, on sait qu’ils vont venir. Les Nippons sont tendus, la respiration saccadée, les mains crispées sur leurs armes.
Un grincement mécanique résonne, déformé par l’air lourd, puis un bruit de moteur. Des silhouettes sombres apparaissent dans les brumes. Il y a un flottement parmi les Japonais. Ils s’attendaient à des tirs ou à une charge d’infanterie, mais des chars ? L’ennemi n’a pas de chars ! D’ailleurs, alors que trois engins émergent des vapeurs, les soldats reconnaissent la silhouette et le camouflage typique de certains de leurs propres blindés : ce sont des Chi-Ha type 97. Des renforts ?
Lorsque les canons de 57 millimètres se mettent à cracher vers les lignes japonaises, la commotion est immense. Leurs propres tanks leur tirent dessus, ce doit être une erreur ! Certains se redressent en criant pour montrer leur uniforme. Mais ils s’écroulent, hachés par les mitrailleuses. Ce n’est qu’à ce moment que les défenseurs réalisent que les blindés, partiellement repeints, portent un emblème inconnu : une étoile d’or sur fond d’azur.
La Force Publique du Congo belge attaque.
………
Hôtel Métropole, Hanoi, 08h45 – Le capitaine Yamada repose le combiné. Il se tourna vers le général Rikichi à l’autre bout de la table : « La garnison de Quang-tri signale la présence de Noirs en uniforme américain qui nettoient les tranchées dépassées par les tanks. »
Rikichi secoue la tête, incrédule : « Des Américains ? C’est impossible ! »
Un de ses subordonnés renchérit : « Une troupe engagée près de Cao-bang il y a quelques jours portait aussi l’uniforme américain, mais il a été confirmé qu’il s’agissait en fait de Français. »
Tous deux se tournent vers un jeune lieutenant qui feuillette rapidement des fiches de reconnaissance du matériel ennemi. On y consigne, entre autres, les emblèmes d’unité et les marquages utilisés par les unités des Colonisateurs. « Je regrette, Votre Excellence, mais l’étoile jaune sur fond bleu n’est référencée nulle part. Ce n’est pas un drapeau de nationalité, ni l’insigne d’une unité française ou américaine. »
Le téléphone sonne de nouveau et le capitaine Yamada décroche : « Oui ? Oui… Quoi ? Oui… J’en informe immédiatement Son Excellence. » Il raccroche le combiné : « Votre Excellence, les garnisons de Hué, Mytho et Saigon font face à un soulèvement de la population. Mytho est en outre attaquée de l’extérieur. »
Dans les minutes qui suivent, le téléphone ne cesse plus de sonner. La liste des villes et des postes attaqués de l’extérieur ou qui font face à une révolte de la population s’allonge de façon vertigineuse. La plupart des grandes villes du centre et du sud du Vietnam son touchées : Buon Ma Thuot, Kontum, Faifo, Tuy Hoa, Tourane, Quinhon, Pleiku. Toutes font face à un soulèvement de la population, armée de grenades artisanales et de lances de bambou, encadrée par des irréguliers vietminh et parfois par des unités de bo-dois munis de quelques mortiers et FM. Ils concentrent leurs attaques sur les quartiers généraux des forces d’occupation, les casernes de miliciens et les stations de radio.
………
Saigon, 09h00 – Le QG de la garnison de Saigon et Cholon (principalement constituée des 26e et 27e RI de la 7e Division d’Infanterie, général Okiie Osami) est attaqué par une troupe de bo-dois bien armée qui s’est faufilée dans la ville. Une charge d’explosif posée contre un mur ménage une brèche grâce à laquelle le commando s’introduit à l’intérieur du Continental Palace. Cependant, le chef vietminh qui s’égosille pour motiver ses hommes se fait trop remarquer. Un coup de feu claque d’une fenêtre et l’homme roule au sol, touché en pleine poitrine. Sérieusement châtiés par les tirs des Japonais, les bo-dois se replient mais sans lever l’encerclement du bâtiment. Ils remonteront à l’attaque à plusieurs reprises.
Simultanément, d’autres commandos attaquent les entrepôts d’armes des “Forces volontaires de l’intérieur” (Noi Ung Nghia Binh) et des “Bérets Blancs” (Bah Mu Doan), deux des milices pro-japonaises. L’assaut proprement dit réussit, mais les dépôts sont pratiquement vides. Les prisonniers Bérets Blancs expliquent qu’ils ont été obligés de rétrocéder la plupart des armes aux Japonais. Quand aux Volontaires, ils ont stocké des fusils Gras Mle 1874 M80 modifiés 1914 saisis pendant la conquête… mais les dernières cartouches 8 mm Lebel ont été tirées il y a bien longtemps !
Parmi les révoltés, plusieurs groupes se répandent dans les quartiers résidentiels les plus huppés. Leurs cibles ne sont pas militaires. Ils ont reçu une liste noire de collabos connus et vont les débusquer chez eux. Dans la journée, des familles entières sont massacrées, sans procès, sans pitié.
………
Hué, 12h00 – L’attaque à l’aube a été une grande réussite. Une bonne moitié de la ville, dont la citadelle, est tombée aux mains des rebelles. Les milices pro-japonaises tiennent encore trois grands quartiers où ils se retranchent, opposant une furieuse résistance. Toutefois, le ciel est aux mains des Mustang II du Régiment Mahenge de la CAFP déployés de Tchépone. Sous leur couverture, les Airacobra du Régiment Tabora mitraillent les concentrations de miliciens ou larguent des bombes sur les barricades.
Dans ces conditions, la résistance des forces pro-japonaises est déjà fortement entamée lorsque les premiers soldats de la Force Publique entrent dans Hué. Ces derniers, étant transportés par camion (un grand luxe en Indochine !) ont quitté Quang-tri, pris d’assaut en début de matinée, à peine deux heures plus tôt.
………
Tourane, 13h00 – La présence de six mille Japonais et miliciens pro-japonais à Tourane fait échouer le soulèvement de la ville. Toutefois, la garnison se retrouve encerclée et elle est bombardée à la fois par les mortiers des bo-dois et par les avions de l’Armée de l’Air.
………
Saigon, 15h00 – On se bat autour du Gouvernement Général, rue Norodom ; autour de la Centrale d’arrêt (la prison), de la mairie et du gouvernement de Cochinchine, rue d’Espagne ; autour des hôtels (utilisés comme quartiers généraux par les Japonais) entre le boulevard de la Somme et l’Arroyo Chinois ; autour de la base navale de Long Binh (défendue par des troupes de la Marine). Après six heures d’affrontements, seule la station radio a été conquise. Les bo-dois avaient apporté un discours d’Ho Chi-Minh enregistré sur disque, proclamant la libération de Saigon. Malheureusement, les miliciens qui défendaient les lieux ont saccagé les installations avant de périr.
………
Hué, 16h00 – N’ayant pas de camions, c’est seulement maintenant que le 10e RIC du général Bourdeau entre dans l’ancienne capitale impériale. Il est renforcé par les ex-Lao-Issaras du tout neuf 1er Régiment de l’Armée Royale laotienne (dont Bourdeau est aussi le commandant en chef). Un peu partout, les miliciens vietnamiens se rendent, sortant des ruines les mains levées. Les Japonais, eux, résistent jusqu’au dernier, tout comme la Garde (Canh Ve Quan) du prétendu empereur Cong Dê, retranchée près des tombeaux des anciens empereurs et qui sait n’avoir aucune pitié à attendre des Vietminh.
………
Saigon, 17h00 – Le Hei Ho contre-attaque autour du Continental Palace, repoussant les bo-dois qui encerclaient le QG japonais. Cette contre-attaque met fin à près de huit heures d’affrontement.
………
Mytho, 18h00 – La 56e Division, bien que très affaiblie par un mois de siège succédant à plusieurs mois de harcèlement, a réussi à repousser toutes les attaques. Les révoltés à l’intérieur de la ville n’ont pu que gêner les soldats de la Division Dragon. Les bo-dois qui encerclent Mytho se sont révélés bien plus dangereux. Toutefois, les canons de 75 du 56e Rgt d’Artillerie de campagne ont infligé de lourdes pertes aux assaillants.
………
Cao-Bang, 19h00 – Rapport de routine de la garnison, rien à signaler ! Pas un coup de feu, pas un raid aérien. Lorsque le général Rikichi lit le message, il blêmit et ses yeux se tournent vers la carte, et surtout vers le marqueur signalant la 33e Division du lieutenant-général Motoso Yanagida. Cette dernière ne se trouve plus qu’à cinq jours de marche de la position prétendument assiégée de Cao-Bang… Mais bien loin de Hué !

Guerre sino-japonaise
Préparer la fête du Printemps
Chongqing
– Les astrologues chinois le savent depuis des millénaires, certaines années sont plus propices que d’autres aux bouleversements. C’est le cas de l’année du Singe, qui commence aujourd’hui. Le roi des Singes, Sun Wukong, n’avait-il pas, dans un accès de colère, dévasté le palais de l’Empereur Céleste ? Alors que dans les rues de la capitale temporaire de la Chine libre retentissent les détonations de milliers de pétards, les membres de l’état-major du Généralissime veillent jusque fort tard dans la nuit pour régler les derniers détails de l’opération Bailu. A présent que le “Projet 8” est quasiment achevé, les conditions logistiques pour le lancement de la prochaine offensive seront bientôt réunies.


26 janvier
Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie occupée
– Comme deux jours plus tôt, Tavoy est attaqué toute la journée et comme l’avant-veille, les 11e et 77e Sentai désertent le front pour soutenir leurs frères des 50e et 64e Sentai. En fin de journée, le score est à nouveau sans appel : six appareils japonais abattus, douze détruits au sol pour seulement cinq pertes alliées. A la suite de ces assauts, les escadrilles de Tavoy sont réduites à moins de 50 % d’appareils opérationnels.

Indonésie
Opération Meridian/Méridien
Océan Indien
– Au large de Sumatra, les reconnaissances japonaises tombent sur du vide. Si, à l’état-major de l’Armée japonaise, on pense que le danger est passé, les marins, eux, sont beaucoup plus circonspects.
A bord des navires alliés, après l’agitation de la veille, les opérations de ravitaillement sont menées avec l’aisance que procure un entraînement poussé, de manière quasi routinière, et ce, en dépit d’une vitesse de plus de 12 nœuds. La présence des navires ateliers et des transports de pièces détachées, d’aviation en particulier, est plus que bienvenue. En effet, au-delà des quelques pertes en appareils et en pilotes (comblées grâce à la présence du MN Dixmude), il reste pas mal d’appareils endommagés à réparer (le Dixmude n’a pas sur ce point les capacités de l’Unicorn). Les mécanos sont fortement mis à contribution, accomplissant plus que leur quart pour maintenir la disponibilité des avions au maximum possible.
Lors de Banquet, déjà, il était apparu qu’un des facteurs limitant cette disponibilité était le nombre d’appareils électriques et radioélectriques nécessitant une réparation, voire un remplacement pur et simple après les missions. Il semble ne jamais y en avoir assez à bord des porte-avions. Le navire du train d’escadre transportant ce genre d’équipement, le HMS Fort Colville, passera donc sa journée à servir les cinq porte-avions, terminant avec des soutes quasiment vides.

Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
La nuit en Annam
– L’obscurité et la fatigue figent les affrontements et seules quelques des fusillades isolées éclatent ici et là. Le couvert de la nuit permet aux Japonais d’évacuer plusieurs postes pour regrouper les garnisons.
Comme à son habitude, le GB Louvre s’en va importuner les positions ennemies, en particulier les terrains d’atterrissage encore aux mains des Nippons. Les dégâts sont faibles, comme souvent, mais l’effet moral considérable.

Mytho (Cochinchine) – Les combats diminuent nettement d’intensité. Les attaques massives du 25 ont coûté cher aux tu-vê et aux bo-dois qui les ont conduites. Ils sont donc décidé d’en revenir au harcèlement : obus de mortiers et FM testeront les défenses japonaises toute la journée. Les assiégés se gardent de riposter, car leur stock de munitions tend à s’épuiser… et leurs provisions de nourriture aussi.

Saigon (Cochinchine) – Le couvert de la nuit a permis aux combattants de se regrouper. Le lever du jour permet de faire un premier bilan. En pratique, Saigon est toujours aux mains des Japonais et des milices qui leur sont inféodées. Les bo-dois ne contrôlent que quelques pâtés de maisons, tous encerclés. Toutefois, à Cholon, la situation est exactement l’inverse : seuls les vastes chantiers de la firme de construction navale Nishinan, près du “Pont en Y”, sont encore tenus par de jeunes miliciens encadrés par leurs instructeurs japonais.
Les deux secteurs sont séparés par l’Arroyo Chinois, qui forme une ligne de démarcation facile à défendre pour les deux camps. Les tirs ne cessent pas un instant dans la journée.

Hué (Annam) – Les Japonais et leurs affidés ne contrôlent plus que quelques poches, dont certaines résisteront quand même quatre jours de plus. La Force Publique du Congo belge, toujours à l’avant-garde des forces alliées, prend la route de Tourane. Le 10e RIC laisse une petite garnison en ville – elle aura fort à faire pour limiter pillages et règlements de compte. Des drapeaux vietnamiens et français sont plantés sur les principaux monuments. Les clichés pris à cette occasion arriveront peu de jours plus tard aux journaux d’Alger et de Marseille.

Tourane (Annam) – Les bo-dois continuent à harceler la garnison. Les mortiers des deux camps et l’artillerie japonaise entament de longs duels, assez inhabituels sur ce front.
Partis de Hué dans la matinée, les Belges arrivent à Tourane en fin d’après-midi. Les troupes commencent à s’installer tandis que les officiers, jumelles en mains, commencent à dessiner la carte précise du dispositif de défense ennemi. Il s’agit là d’un gros morceau, trop gros pour les Belges, même aidé par les bo-dois – l’attaque générale ne pourra se faire qu’avec l’aide des forces du général Bourdeau, qui avance malheureusement au rythme du pas humain.

Kontum (Annam) – L’importante garnison japonaise, chargée de couper la piste Ho Chi-Minh, est assiégée depuis la veille par des effectifs de réguliers vietnamiens bien équipés (c’est à dire avec un fusil par personne ou presque, plus quelques FM et mortiers). Les combats sont violents, mais commencent à tourner en faveur des tu-vê grâce à l’intervention de B-25, couverts par les ex-Tigres Volants du Squadron Adam & Eve. Il s’agit d’une opération Ramrod (variante d’une mission Circus y ajoutant la destruction d’un objectif au sol). L’aviation japonaise n’intervient pas.

Tchépone (Laos) – La base ex-japonaise “Faucon” (les Français se sont contentés de traduire le nom japonais, Hayabusa) est utilisée aux limites de ses capacités. Les C-46 et C-47 de transport viennent décharger de l’essence et des munitions, qui vont aussitôt alimenter les chasseurs et chasseurs-bombardiers alliés sur l’autre piste.

Hanoi (Tonkin) – L’ambiance est lugubre. Les rues sont presque vides et des barricades de sacs de sable disposées en quinconce filtrent la faible circulation. Les bâtiments criblés de balles, voire en ruines témoignent encore du récent soulèvement et de la peur d’une nouvelle révolte. Cependant, écrasée quelques mois plus tôt, la population de la capitale n’a toujours pas relevé la tête. Il faut dire qu’elle est minée par la famine et la maladie. De nombreuses personnes souffrent d’anémie – celle-ci est sans doute due à la contamination des eaux par le gaz moutarde répandu par les Japonais pendant le soulèvement. Elle est aggravée par la famine orchestrée par les Japonais, partant du principe que lorsque les gens cherchent à remplir leur estomac, ils ne se rebellent pas.
Cependant, si le calme règne au sol, ce n’est pas le cas en l’air. L’aviation japonaise est engagée en permanence. Les Alliés interdisent ainsi toute intervention de l’aviation du Tonkin dans les combats d’Annam et de Cochinchine. Un bombardement d’Hanoi et en particulier de l’Hôtel Métropole avait été envisagé par les Américains, mais Ho Chi-Minh s’est élevé contre ce projet : « La dernière chose dont nous ayons besoin, c’est de nouveaux morts civils » a-t-il déclaré, vigoureusement appuyé par les Français.

Dien-Bien-Phu (Tonkin) – La base Épervier est une vraie fourmilière. Non seulement les avions de combat multiplient les missions au Tonkin et au nord de l’Annam, mais en plus il faut gérer un flux continu d’appareils de transport. Bien que des renforts soient arrivés de Birmanie, on manque d’avions-cargos. Le colonel Devèze, patron des forces aériennes alliées en Indochine, débouté par les Britanniques de Birmanie, vient d’envoyer deux messages pour demander de l’aide, l’un à Calcutta, l’autre à Alger – qui transmettra à Marseille.
Revenant du local radio, le colonel croise son supérieur. Le général Mast a quitté son bureau pour remettre lui-même aux radios le message qu’il destine à Kunming. Les bonnes relations qu’il a nouées avec le gouvernement de Tchang Kai-check ont considérablement favorisé l’opération en cours. L’intervention des bombardiers chinois dans la diversion de Cao-Bang a convaincu les Japonais que leur place-forte allait être attaquée. Et le rôle de la Chine n’est pas terminé.
A son retour dans son bureau, Charles Mast est accueilli par un petit homme en sandales, portant une simple tunique sans col. Au-dessus de sa barbiche acérée, le Vietnamien sourit des lèvres sans que ses yeux s’éclairent.
– Alors général, que pensez-vous des progrès de notre offensive ?
– Monsieur le président, je ne me hasarderai pas à des spéculations. Je suis assez optimiste sur la progression des forces du général Bourdeau. Pour ce qui est des autres opérations, je pense que vous êtes mieux informé que moi. Toutefois, permettez-moi de vous dire que je crains que vos prévisions se révèlent trop optimistes. Vous aviez compté pour rien les milices pro-japonaises – il apparaît que, même mal armées, elles se défendent avec acharnement.

Ho a un petit geste de la main.
– Je pense que nous avons été aveuglés par notre mépris pour les “Japonais de l’intérieur”. Nous avons tenu pour acquis que leur lâcheté morale allait de pair avec une lâcheté physique. Cependant, je crois que nous sommes en train de gagner et que nous tenons les Japonais à la gorge.
Mast hoche la tête : « Vous avez sans doute raison, Monsieur le président. Mais c’est un peu risqué. Pardonnez ma comparaison triviale, mais les Japonais et nous sommes comme deux boxeurs dans un long match. L’adversaire est épuisé et après avoir cherché à gagner aux points, nous recherchons le K.O. Mais nous sommes épuisés nous aussi. »
– Je ne connais pas grand-chose à la boxe, mais je crois que les Japonais sont dans les cordes. N’est-ce pas ce que l’on dit lorsqu’un boxeur a acculé l’autre au bord du ring ?
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 13:02    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
La nuit en Annam – L’obscurité et la fatigue figent les affrontements et seules quelques des fusillades isolées éclatent ici et là.


Citation:
Mytho (Cochinchine) – Les combats diminuent nettement d’intensité. Les attaques massives du 25 ont coûté cher aux tu-vê et aux bo-dois qui les ont conduites. Ils sont donc décidé d’en revenir au harcèlement :

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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
de petits groupes de Blenheim

Cette phrase m'a fait tiquer. Sur Wikipedia (anglais), on lit dans le passage "South East Asia" :
Citation:
Blenheims continued to operate widely in many combat roles until about 1943 [...] The final ground-attack version – the Blenheim Mk V – first equipped 139 Squadron in June 1942. Eventually thirteen squadrons – mainly in the Middle East and Far East – received this variant but operated them generally only for a few months.

Début 1944, il n'y a plus que la BVAS pour opérer sur Blenheim ?
Il serait bien d'avoir un OdB aérien en Asie.

Au fait, ce serait plutôt BVAF (1 seule occurrence : Mars 1942 : 2 - Asie & Pacifique (1-31) que BVAS
Par ailleurs, cf. http://www.aeroflight.co.uk/waf/aa-eastasia/burma/burma-bvaf-home.htm
Je trouve qu'on a légèrement exagéré l'importance de cette formation en FTL, le pool initial de pilotes était très faible et formé sur des avions d'appui et de liaison. Ici, je compte au moins 4 squadrons : 1 de heavies, 1 de chasse, 2 de medium.
Mais bon ...

Autres trucs qui ne vont pas en Méditerranée, cette fois :

8 juillet 43 :
Citation:
les Beaumont II du Sqn 55

Ce Snq est engagé en Italie, or il fait partie du 235th Wing sur Boston engagé en Grèce, cf. l'appendice d'août 43. D'autant plus qu'au 8 janvier 1944, on a
Citation:
Le 235th Wing (Sqn 55, 24)échange,lui, ses Boston III pour d’autres Beaumont

Bref, il faudrait vérifier l'historique de ces 2 Sqn.

29 juillet 43 :
Citation:
l’intervention des Blenheim IV des 237e et 238e Wing

L'appendice d'août indique que seul le 238e reste sur Blenheim, à voir si le 237e a été converti entre temps ?
ATTENTION, au 30 décembre 1942, on a :
Citation:
Quant aux Beaumont des 235e et 237e Wings


14 septembre 43 :
Citation:
il s’agit de Boston et Blenheim des 232nd, 234th et 235th Wings

Ces trois wings sont sur Boston uniquement.

3 novembre 43 :
Citation:
un raid des Blenheim des 237th et 238th Wing

Le 237th est sur Beaumont, cf appendice août.

8 janvier 44 :
Citation:
les anciens P-40N et Blenheim grecs

Les grecs sont sur Boston, cf. 3 décembre 43 (sauf erreur, ils étaient auparavant sur M-167 Maryland) :
Citation:
232nd Wing (Sqn 13 [Hellenic], 15 [Hellenic], 223): 45 Boston III

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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 13:27    Sujet du message: Répondre en citant

Loïc = "Je trouve qu'on a légèrement exagéré l'importance de cette formation en FTL, le pool initial de pilotes était très faible et formé sur des avions d'appui et de liaison. Ici, je compte au moins 4 squadrons : 1 de heavies, 1 de chasse, 2 de medium."

En fait, il s'agit d'un héritage australien. Mark a considéré, de façon très vraisemblable, qu'à partir du moment où on aurait décidé de faire appel de façon plus soutenue à des pilotes indiens, les formations en question seraient renforcées par des pilotes britanniques (un peu comme les navires de la RAN avaient des équipages en bonne partie anglais).

On peut en effet considérer que le BVAS devient la BVAF quelque part fin 1942. Ou au 1er janvier 43…
Ou pas !
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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 13:48    Sujet du message: Répondre en citant

@Loïc :

"D'autant plus qu'au 8 janvier 1944, on a
Citation:
Le 235th Wing (Sqn 55, 24) échange,lui, ses Boston III pour d’autres Beaumont"

Je ne retrouve rien au 8 janvier 44 (nouvelle version !).

D'ailleurs :

"8 janvier 44 :
Citation: "les anciens P-40N et Blenheim grecs"
Les grecs sont sur Boston, cf. 3 décembre 43"

Je ne retrouve rien non plus au 8 janvier 44, sans doute pour la même raison !
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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 14:21    Sujet du message: Répondre en citant

Ah !Vous croyez vous en tirer comme ça ? Smile
Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Dien-Bien-Phu, 00h00


QG des forces japonaises en Indochine (Hôtel Métropole, Hanoi), 03h00

"...Un lieutenant éreinté et inquiet revient avec une pleine brassée de messages. Le poste du col des Nuages, entre Hué et Tourane, ne répond plus. Son dernier message signalait une attaque massive de bo-dois..."

Si message est, contact il y a...


Campagne d’Indochine
Offensive du Têt
Saigon (Cochinchine)
– "Le couvert de la nuit a permis aux combattants de se regrouper. Le lever du jour permet de faire un premier bilan...."

Je me permets de suggérer un léger remaniement de la première phrase :
"Les combattants se sont regroupés sous le couvert de la nuit."

Hôtel Métropole, Hanoi, 08h45

"..La plupart des grandes villes du centre et du sud du Vietnam son touchées ..."

Je croyais qu'en Asie le thé était de rigueur ? Very Happy

26 janvier

Campagne de Birmanie
Front aérien
Birmanie occupée


Tourane (Annam) – "... Les troupes commencent à s’installer tandis que les officiers, jumelles en mains, commencent à dessiner la carte précise du dispositif de défense ennemi...."

Il faut un commencement à tout, mais les Belges sont entreprenants....
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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Mea culpa, je me suis trompé dans les références, corrections en rouge ci-dessous.

Casus Frankie a écrit:
@Loïc :

"D'autant plus qu'au 8 janvier 1944, on a
Citation:
Le 235th Wing (Sqn 55, 24) échange,lui, ses Boston III pour d’autres Beaumont"

Je ne retrouve rien au 8 janvier 44 (nouvelle version !).
3 décembre 1943 (et d'ailleurs, après ce paragraphe, on trouve un OdB "La RAF dans les Balkans (1st Tactical Air Force) à partir de fin janvier 1944", ce qui est bizarre pour un fichier de début décembre.

D'ailleurs :

"8 janvier 44 :
Citation: "les anciens P-40N et Blenheim grecs"
Les grecs sont sur Boston, cf. 3 décembre 43"

Je ne retrouve rien non plus au 8 janvier 44, sans doute pour la même raison !
21 janvier 1944

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JPBWEB



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 16:04    Sujet du message: Répondre en citant

Hô Chi-Minh devait être un personnage fascinant a côtoyer. Très different, et d’un tout autre calibre intellectuel et personnel que beaucoup de ses pairs anti-impérialistes. Quel dommage qu’il n’ait pas été possible de s’entendre avec lui.
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"L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

Le général Mast donne du "Mr le président" à Ho Chi Minh ? Il acte donc la république populaire vietnamienne.
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mar Juil 06, 2021 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Je pense que c'est bien l'intention de l'auteur !
(Anaxagore, sauf erreur de ma part)
Il y a ceux qui réfléchissent et qui savent négocier, et ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur fusil.


C'est effectivement ce que je suggère. Il faut bien comprendre que l'aminosité entre Viet Minhs et Français n'a pas disparu par magie. Une bonne partie d'entre eux détestent cordialement les Français. L'aliance entre les deux groupes a presque été un effet du hasard (ils se sont soudain retrouvés côte à côte à tirer sur les Japonais). Et pour certains Viet Minhs cela passe encore très mal.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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