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Stratégie des Alliés Occidentaux, par Le Poireau
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 09:26    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 5
Septembre 1943 à mai 1944, de Dragon à Cobra :
la phase “intermédiaire” de la libération de l’Europe de l’Ouest


Le débarquement en Provence représenta sans l’ombre d’un doute le couronnement des opérations méditerranéennes conduites par les Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il marque aussi le vrai début de la Libération de la France (le cas de la Corse mis à part) et le retour de son armée sur son sol.
Au milieu de l’année 1943, l’Armée française avait en effet achevé sa longue reconstruction – d’aucuns parleront de résurrection. Si elle demeurait modeste en quantité, bien loin des trois millions d’hommes de l’armée de mai 1940, elle n’avait plus rien à voir en termes de qualité. Elle était devenue une force armée moderne : totalement refondue dans ses préceptes organisationnels et tactiques, puissamment armée et équipée, motorisée et très mobile, très bien entrainée et encadrée, fortement motivée et aguerrie (la quasi-totalité des unités françaises engagées dans Dragon avaient déjà connu l’épreuve du feu pendant l’une ou l’autre des opérations conduites en Méditerranée depuis l’été 1940). Aux côtés de cette remarquable 1re Armée française (qui était alors certainement à l’époque le plus puissant instrument militaire à disposition des Alliés en Méditerranée) s’alignait la 7e Armée américaine, elle aussi la plus puissante qu’était en mesure d’engager sur le moment les Etats-Unis : superbement équipée et bien entrainée, dont plusieurs grandes unités avaient également connu le feu. Cette expérience se retrouvait d’ailleurs largement du côté des chefs. Et d’abord du premier d’entre eux : Aubert Frère cumulait une expérience sans pareille, ayant déjà commandé rien de moins que les deux grands débarquements précédents en Méditerranée Occidentale, ceux de Sicile et d’Italie (opérations Torche et Avalanche). Quant aux commandants d’armées, aussi bien Alfred Montagne qu’Omar Bradley commandaient déjà un corps d’armée pendant l’opération de Sicile ; et la plupart de leurs subordonnés étaient à l’unisson : Jean de Lattre de Tassigny était déjà à la tête de son corps d’armée en Sicile, Alexander Patch avait accumulé en Nouvelle-Calédonie et à Guadalcanal une expérience précieuse des opérations amphibies et de la coopération interalliée, et leurs divisionnaires étaient tout aussi aguerris.
Grâce à cette accumulation de moyens, de puissance de feu et d’expérience, le débarquement en Provence fut un succès éclatant. En quelques jours, la première série d’objectifs assignés à l’opération étaient atteints, une vaste tête de pont inexpugnable constituée, les grands ports de Marseille et Toulon saisis.
Quant à la seconde série d’objectifs… Pour les Allemands, l’opération Dragon faisait bel et bien courir une menace mortelle sur au moins deux de leurs groupes d’armées : le HeeresGruppe G, déployé dans le sud de de la France, et le HeeresGruppe F, déployé en Italie, et rapprochait les forces alliées comme jamais des frontières du Reich. Dès lors, rien ne devait être épargné pour contrer ce danger. Les Allemands engagèrent en effet des forces très importantes pour essayer le rejeter le 15e Groupe d’Armées Allié dans la Méditerranée : importantes par leur volume (plus d’une vingtaine de divisions), mais aussi par leur qualité (plusieurs des meilleures unités disponibles, dont des divisions de Panzers et de Parachutistes). Mais malgré cet investissement massif et une défense acharnée entrecoupée de contre-attaques (voire d’une contre-offensive presque générale : l’opération Nordwind, en décembre 1943), les Allemands ne parvinrent pas même à contenir la tête de pont alliée, mais tout juste à en ralentir l’expansion, au prix de lourdes pertes humaines et matérielles. La seconde mission de Dragon, celle d’attraction/fixation/attrition des réserves allemandes à l’Ouest, était remplie. En quelques mois, « l’opération intermédiaire » pensée par l’état-major français avait donc atteint son but premier : créer les conditions favorables au déclenchement de « l’opération principale ».
Après presque huit mois d’opérations dans le sud de la France et alors que le déclenchement d’Overlord était désormais imminent, il incombait au 15e Groupe d’Armées de « paver la voie » au débarquement nord. Tel était l’objet de l’opération Cobra, déclenchée moins de trois semaines avant le débarquement en Normandie, qui devait achever de créer les conditions tactiques favorables à celui-ci.
Comme pour le plan Dragon dans son ensemble, Cobra devait attirer vers le sud de la France les dernières réserves allemandes, afin qu’elles ne puissent se porter vers la Normandie. De fait, confronté à la rupture imminente du front méridional, Rundstedt fut contraint de dégarnir son groupe nord d’une grosse demi-douzaine de divisions. Surtout (et c’était bien là le but principal recherché), Hitler dut consentir à en prélever sur la réserve blindée constituée pour faire face à un débarquement en Europe du Nord, le PanzerGruppe West. C’est ainsi que les puissantes divisions blindées Panzer Lehr et SS-Panzer Hitlerjugend furent envoyées en urgence en vallée du Rhône, où elles s’enlisèrent dans de durs combats contre la 1re Armée française, tandis que l’excellente 16. Panzerdivision fut elle aussi dirigée vers le sud de la France pour aider à y contenir les forces franco-américaines.
L’autre objectif majeur de l’opération Cobra visait à faire sauter les verrous (corridor rhodanien, Massif Central, Cévennes…) qui avaient jusqu’à présent entravé la progression du 15e Groupe d’Armées vers le nord, ceci bien évidemment dans la perspective de la future jonction avec les troupes d’Overlord. Après une dizaine de jours de combats (parfois très violents, et au prix de destructions certaines) le second objectif était lui aussi atteint. Lyon et Toulouse libérées, il ne restait plus d’obstacle sérieux à un futur bond vers le nord. La courte pause opérationnelle qui suivit n’avait pas d’autres motivations que tactiques et logistiques : les objectifs étant atteints, il fallait réorganiser et réapprovisionner les troupes, reposer les hommes et réparer le matériel, avancer les dépôts et prolonger les lignes de ravitaillement. Tout cela afin de mettre les armées en condition de s’élancer sous quelques jours pour aller tendre la main au 1er Groupe d’Armées, qui allait débarquer en Normandie.


Chapitre 6
Préparer le coup fatal :
Overlord


L’opération Overlord fut la plus importante action amphibie conduite par les Alliés (en réalité, si les forces aéroterrestres réservées pour Overlord étaient effectivement nettement supérieures à celles de Dragon, le débarquement en lui-même était d’une ampleur comparable – la différence principale provenait de l’importance des unités de second échelon, destinées à procéder ultérieurement à l’exploitation dans la profondeur du dispositif ennemi). L’opération fut l’objet d’une planification soignée, capitalisant sur l’expérience considérable acquise à partir de tous les débarquements conduits en Méditerranée depuis le second semestre 1940.
Le choix de la Normandie comme secteur de débarquement avait fait l’objet d’un long débat. D’autres secteurs se prêtaient en effet également à une grande opération amphibie.
Il en était ainsi du Pas-de-Calais : c’était la plus courte traversée depuis l’Angleterre, le terrain était favorable avec ses longues plages, la proximité de grands ports (Calais, Dunkerque, Ostende, Anvers surtout) permettait de soutenir la logistique alliée, l’arrière-pays s’ouvrait sur de grandes plaines parfaites pour l’évolution des unités motorisées et des blindés et c’était aussi le plus court chemin pour se porter sur le Rhin et la Ruhr. Mais étant le secteur de débarquement le plus évident, c’était aussi celui où les Alliés étaient les plus attendus ! Le secteur le plus fortifié par les Allemands, le plus défendu et celui pourvu des meilleures troupes et des plus nombreuses. C’était également le secteur le plus éloigné du sud de la France, et la jonction vitale avec les forces de Dragon pouvait alors s’avérer difficile, surtout si les Allemands s’accrochaient au centre ou se retranchaient derrière Loire et Seine. Le Pas-de-Calais était cependant tellement évident que, bien qu’il ait été finalement rejeté, les Alliés entreprirent une vaste opération d’intoxication (dite Fortitude-Nord) afin de convaincre les Allemands que le second débarquement aurait bien lieu là !
On avait également considéré le secteur de l’estuaire de la Loire : celui-ci offrait la possibilité d’effectuer une jonction rapide avec les forces du sud de la France, mais il laissait également subsister sur son flanc nord des forces ennemies très importantes, qui pourraient alors établir une solide défense, notamment en se retranchant sur la Seine.
En fin de compte, la Normandie apparut comme le meilleur compromis : le secteur entre l’estuaire de la Seine et la presqu’île du Cotentin se prêtait bien à un débarquement amphibie avec ses longues plages, il était encadré par les deux grands ports de Cherbourg et du Havre, qui pourraient soutenir la logistique alliée et les défenses allemandes n’y étaient pas extrêmement denses. La Normandie débouchait par ailleurs sur l’arrière-pays entre Seine et Loire, assez favorable à l’évolution des grandes armées motorisées et qui promettait une jonction relativement rapide avec les forces de Dragon. Enfin, le secteur offrait malgré tout la possibilité de sauter assez rapidement l’obstacle de la Seine, donc de lancer l’exploitation vers le nord et l’est. Le secteur choisi n’avait qu’un défaut, soulevé par les officiers de liaison français auprès de l’état-major interallié : l’existence, immédiatement au sud de la zone de débarquement, d’une région potentiellement très favorable à l’établissement d’une solide ligne de défense par les Allemands, le bocage normand. Abondamment étudiée, la meilleure solution au problème parut résider dans la vitesse : les forces débarquées sur les plages devaient s’enfoncer au plus vite dans les terres pour franchir le bocage et en tenir les issues, sans laisser le temps aux Allemands d’y organiser leur défense. Néanmoins, des zones de bocage normand furent (sans trop de mal) reconstituées dans la campagne anglaise afin d’y entraîner les troupes et d’élaborer des techniques de combat spécifiques, propres à pouvoir franchir cet obstacle particulier le cas échéant.
Les fronts méditerranéens étant bien en mains (celles de Frère, Clark et Montgomery en l’occurrence), le général Eisenhower, commandant en chef interallié pour l’Europe (SACEUR), put consacrer une large part de son énergie à l’organisation et à la planification d’Overlord. Eisenhower avait à sa disposition la plus formidable concentration de forces jamais rassemblée par les Alliés à ce stade de la guerre. Il avait auparavant déjà participé de près à la planification des opérations Torche, Avalanche et Dragon et était flanqué de subordonnés également d’expérience. Dans la mesure où la libération de la France était le but premier des armées alliées, il avait été décidé qu’à titre de mesure symbolique le SACEUR serait flanqué d’un adjoint français : le rôle avait été tenu jusqu’en janvier 1944 par l’amiral Darlan, remplacé à cette date par le général Houdemon. Bien plus diplomate que son prédécesseur, Houdemon avait également, de par ses années passées à la tête de l’Armée de l’Air, acquis une grande expérience de la coopération interalliée. Il devait à ce titre bien aider Eisenhower à lisser ses relations avec les gouvernements alliés ou avec des subordonnés rugueux. Enfin, le fidèle Bedell-Smith flanquait Eisenhower pour le travail d’état-major.
L’opération Dragon ayant lancé la libération du territoire français et les troupes françaises y jouant le premier rôle, les grands commandements opérationnels Terre/Air/Mer y avaient été confiés à des Français ; par principe de réciprocité, le SACEUR étant américain, les grands commandements pour Overlord échurent entre des mains britanniques. L’amiral Ramsay et l’Air-Chief-Marshal Leigh-Mallory prirent la tête des forces navales et aériennes et les forces terrestres du 1er Groupe d’Armées Allié furent confiées au général Auchinleck. L’ancien chef du Middle East Command y avait acquis une réelle expérience dans l’organisation des opérations amphibies et la coopération interalliée. Son adjoint était le général Beynet, qui avait commandé un corps d’armée français pendant la campagne du Péloponnèse.
La 1re Armée américaine fut confiée au bouillant général Patton. Ce dernier avait déjà commandé la 7e Armée pendant l’opération de Sicile et sans doute aurait-il pu faire de même en Provence, si un malheureux scandale (l’affaire « de la gifle ») ne l’avait pas tenu écarté d’un commandement opérationnel pendant des mois. Mais aucun général américain de son rang ne possédant autant d’expérience, il avait été repêché par Eisenhower (ce dont il devait d’ailleurs se montrer fort peu reconnaissant !). Mais le tempérament fonceur de Patton s’accordait à merveille à la mission confiée à son armée : aller vite ! Aller vite pour franchir les défenses allemandes, pénétrer la profondeur du dispositif ennemi et réaliser la jonction avec les troupes du général Frère. La 2e Armée britannique fut confiée au général Ritchie. Encore jeune (selon les standards britanniques) à ce niveau de responsabilité, Ritchie était un protégé d’Auchinleck, mais aussi un chef d’expérience : il avait déjà participé aux débarquements de Sicile et d’Italie à la tête du Xe Corps d’Armée britannique.
Si les chefs étaient indubitablement des hommes d’expérience, il n’en était pas de même des hommes qu’ils avaient sous leurs ordres. A la différence du débarquement en Provence, qui n’avait impliqué pratiquement que des troupes aguerries, bien de peu de celles qui devaient fouler le sable et la terre normands avaient déjà l’expérience du feu. Seules avaient déjà vu des combats la 2e Division d’Infanterie américaine (qui avait participé aux opérations amphibies dans les îles Aléoutiennes), la 82e Division Aéroportée américaine et la 1re Division Aéroportée britannique (qui s’étaient distinguées en Méditerranée), la 2e Division Blindée française ainsi que les 2e et 7e Divisions Blindées britanniques (toutes trois déjà aguerries par les affrontements contre les panzers). Mais l’ensemble des unités prévues pour Overlord était très bien équipé, avait bénéficié de longs mois d’entraînement et le moral était au plus haut, d’autant plus que la réussite de Dragon montrait à tous que la Wehrmacht était vulnérable et que la victoire finale n’était plus une illusion.
Au vu de cette excellente planification, des moyens énormes à disposition, du rapport de force numérique et matériel apparemment très favorable, le niveau de confiance au sein de l’état-major allié était donc élevé à la veille de lancer le second grand débarquement.
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Alias



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 10:52    Sujet du message: Répondre en citant

Comme on dit sur un autre site, "ça commence!"

Excellent texte, ça donne l'eau à la bouche pour la suite.
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 11:45    Sujet du message: Répondre en citant

Redites et coquilles ! Embarassed

Citation:
Cette expérience se retrouvait d’ailleurs largement du côté des chefs. Et d’abord du premier d’entre eux : Aubert Frère cumulait une expérience sans pareille,


Citation:
essayer le rejeter le


Citation:
Mais étant le secteur de débarquement le plus évident, c’était aussi celui où les Alliés étaient les plus attendus ! Le secteur le plus fortifié par les Allemands,le plus défendu et celui pourvu des meilleures troupes et des plus nombreuses. C’était également le secteur le plus éloigné du sud de la Franc


D'ailleurs, cette phrase pourrait sans doute être plus simple Wink

Citation:
Enfin, le secteur offrait malgré tout la possibilité de sauter assez rapidement l’obstacle de la Seine, donc de lancer l’exploitation vers le nord et l’est. Le secteur choisi n’avait qu’un défaut, soulevé par les officiers


Citation:
Néanmoins, des zones de bocage normand furent (sans trop de mal) reconstituées dans la campagne anglaise afin d’y entraîner les troupes et d’élaborer des techniques de combat spécifiques, propres à pouvoir franchir cet obstacle particulier le cas échéant.


On aura donc les Sherman "Lame" dès le début ?

Citation:
mais aussi un chef d’expérience : il avait déjà participé aux débarquements de Sicile et d’Italie à la tête du Xe Corps d’Armée britannique.
Si les chefs étaient indubitablement des hommes d’expérience, il n’en

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Jilos



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 13:20    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe texte. Ça fait du bien de temps en temps d'avoir une vue d'ensemble, comme ça.
Mais une petite réserve : qualifier Nordwind de contre-offensive "presque générale", n'est-ce pas exagéré ? Les Allemands n'attaquent que dans la Drôme et l'Ardèche.
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Tyler



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 13:22    Sujet du message: Répondre en citant

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 13:46    Sujet du message: Répondre en citant

Jilos a écrit:
qualifier Nordwind de contre-offensive "presque générale", n'est-ce pas exagéré ? Les Allemands n'attaquent que dans la Drôme et l'Ardèche.


En fait, Nordwind aurait dû être une contre-offensive générale. Mais en pratique ça n'a pas été le cas.
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Casus Frankie

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Wardog1



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

Les belges et les hollandais participeront-ils au débarquement de Normandie, car après tout leur pays sont proche pour eux aussi.
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Auguste



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 14:06    Sujet du message: Stratégie des alliés Occidentaux, par Le Poireau Répondre en citant

Si j'ai bien lu il me semble qu'une importante force belge attend l'arme au pied en Grande-Bretagne, je crois qu'il en va de même pour les Polonais.
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Auguste



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 14:08    Sujet du message: Stratégie des alliés Occidentaux, par Le Poireau Répondre en citant

En ce qui concerne les néerlandais je crois qu'un bataillon est inclus dans une DI belge.
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Auguste



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 14:17    Sujet du message: Stratégie des alliés Occidentaux, par Le Poireau Répondre en citant

Dans l'affaire je tiens à préciser que le travail de Le Poireau est plus qu'intéressant et arrive à point à un moment ou nos âmes en peine ont tendance à errer, à commencer par la mienne.
Une petite remarque cependant: dans le curiculum vitae de Frère il serait sans doute intéressant de préciser le rôle éminent qu'il a eu dans la retraite précédent le grand déménagement, si OTL elle s'est déroulée avec un certain ordre jusqu'au 25 juin c'est sans doute largement grâce à lui (La fin de la campagne de France, Les combats oubliés des armées du Centre, 15 juin-25 juin 1940 de Giles RAGACHE).
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FREGATON



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MessagePosté le: Mer Avr 15, 2020 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Wardog1 a écrit:
Les belges et les hollandais participeront-ils au débarquement de Normandie, car après tout leur pays sont proche pour eux aussi.

En Grande Bretagne, il y à le corps d'armée "Benelux" qui, outre les belges, comprend une brigade néerlandaise et un bataillon luxembourgeois.
Gageons par ailleurs que les bataillons paras et commandos belges ont de fortes chances de participer au D-Day... 8)
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2020 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

Les belges disposent d'un CA composer de 3 DI et 1 DB (Piron).

Ainsi que de 2 Bataillons Para et Commando qui ont participés à Dragon.

La Brigade Néerlandaise est intégrée à la 3e DI Belge.
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loic
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2020 10:03    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
les Américains ayant de ce point de vue largement surestimé les capacités du viseur Norden utilisé sur leurs quadrimoteurs


Citation:
c’est-à-dire ces industries qui étaient à la fois vitales au fonctionnement d’ensemble de la production de guerre et concentrées sur un nombre de sites réduits ; en faisaient partie par exemple les usines de roulements à billes ou plus encore les usines d’hydrogénation du charbon qui produisaient le carburant synthétique.


On peut ajouter les usines fabriquant les batteries pour les sous-marins.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2020 11:52    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre 7
La guerre en Europe :
le renouvellement de la “bataille conduite”


La grande stratégie n’est pas le seul domaine dans lequel les Alliés se livrèrent à une intense réflexion au cours du conflit. La conduite opérationnelle des armées connut aussi une importante évolution.
La Seconde Guerre mondiale vit la confrontation de trois grandes doctrines opérationnelles : la Guerre-éclair allemande, l’Art opératif soviétique et la Bataille conduite occidentale ; chacune ayant triomphé à son tour. Finalement, les principes adoptés par les Franco-Anglo-Américains leur permirent de mener leurs armées sur le champ de bataille jusqu’à la victoire finale.
………
Le terme même de “Bataille conduite” recouvre des doctrines différentes qui se sont succédé au long de l’histoire militaire française. La première occurrence se retrouve pendant la guerre franco-allemande de 1870 : la Bataille conduite est alors la conception de la guerre qu’ont les généraux de Napoléon III. A bien des égards, elle s’opposait à l’Auftragstaktik à la prussienne. Alors que dans cette dernière, toute latitude et initiative était laissée aux échelons subordonnés pour accomplir leur mission selon les modalités qu’ils estimaient les plus adaptées à la réalité du terrain (quitte parfois à “interpréter” de façon toute personnelle les ordres reçus !), la Bataille conduite à la française entendait encadrer plus étroitement la manœuvre opérationnelle des commandants de corps et de division afin de conserver la plus grande cohérence possible à l’évolution des armées. Tombée dans l’oubli à l’issue de cette guerre, la Bataille conduite devait renaître sous une forme nouvelle à la fin de la Grande Guerre.
L’impasse de la guerre des tranchées sur le front occidental de la Première Guerre Mondiale, ceci pendant près de quatre ans, a souvent été réduite à son aspect matériel : l’incapacité des armées à recréer de la mobilité avec les instruments militaires à leur disposition les a cantonnées à un affrontement quasi-statique. Mais cette analyse est pourtant réductrice, car l’impasse de la guerre de tranchées fut aussi une impasse intellectuelle : c’est l’incapacité de la doctrine militaire elle-même à penser et à conduire la guerre de manière différente qui a contribué à cette impasse. Pourtant, dans ce domaine comme dans d’autres, de nombreuses expérimentations et réflexions furent menées tout au long du conflit, avant de trouver leur forme définitive durant l’année 1918 au sein de l’état-major interallié du maréchal Foch. Il devait en naître une nouvelle doctrine de la Bataille conduite, celle-là même qui mènera les Alliés jusqu’à la victoire.
En tout premier lieu, cette nouvelle Bataille conduite tenait compte d’une impossibilité militaire révélée par le conflit en cours : dans le contexte d’une guerre moderne entre grandes nations industrialisées, toute “bataille décisive” est chimérique. Car non seulement la guerre met face à face des armées gigantesques, fortes de millions d’hommes et d’un matériel considérable, mais l’affrontement en lui-même s’étend bien au-delà de celui des seules armées. Les armées modernes sont accolées à un ensemble constitué d’une nation, d’une industrie, d’une économie, le tout formant un “bloc” ou un “système”. Or ce système s’avère incroyablement résilient : malgré les pertes énormes de la guerre, celles-ci furent toujours remplacées, le système ayant la capacité de “produire” des soldats et des armes en masse et sur une durée prolongée, pour peu que sa base démographique et sa base industrielle soient suffisamment développées. De par sa capacité de régénération, ce système ne peut donc être abattu d’un coup, ni même d’une petite série de coups.
Dès lors, toute la façon dont la guerre est menée est à revoir : de 1914 à 1917, les Alliés ont lancé des offensives de manière dispersée, chaque grande bataille (Somme, Verdun, Flandres, Chemin des Dames, etc.) étant envisagée pour elle-même, pour essayer de créer ou d’exploiter un contexte local favorable, en espérant qu’elle produise un effet décisif (par elle seule ou par addition avec les autres), sans que jamais aucune relation autre que la simple accumulation ait été envisagée entre elles. Avec la nouvelle Bataille conduite, la perspective change : la bataille n’est plus l’élément fondamental de la conduite des armées, l’opération prend sa place.
Une opération est une série de batailles et de manœuvres, étroitement coordonnées entre elles et articulées dans l’espace et le temps, qui tend à un objectif unique et prédéfini. Conduire la guerre revient à mener une série d’opérations, elles aussi mutuellement articulées, qui se succèdent également dans l’espace et le temps de manière ordonnée, et qui doivent conduire progressivement à l’épuisement puis à la destruction du système adversaire par attrition (effet quantitatif) et désorganisation (effet qualitatif). En outre, la nécessité de neutraliser un système ennemi reconnu comme étant particulièrement résilient par nature impose d’une part d’élargir l’échelle de l’affrontement (la pression doit s’exercer sur l’ensemble du front et non sur un secteur circonscrit), d’autre part d’approfondir cette échelle (en progressant dans la profondeur de l’espace stratégique de l’ennemi pour le priver de sa capacité de rétablissement). C’est sur ce modèle qu’est conçue “l’offensive de la victoire” de 1918 : les armées alliées conduisent de manière coordonnée, sur toute la largeur du front, des opérations successives qui visent non seulement à la destruction des armées allemandes, mais aussi à une progression profonde et uniforme dans le dispositif adversaire. La mobilité retrouvée des armées alliées leur permet non seulement de procéder à des offensives dans la profondeur, mais aussi de déplacer rapidement leurs réserves d’un secteur à l’autre pour alimenter le rythme de cette progression. Elle finit par priver les Allemands de la capacité à résister sur le front comme de la capacité à se rétablir à l’arrière, le système ennemi est paralysé, la défaite inéluctable.
………
La Bataille conduite devient dans l’après-guerre le socle de la doctrine opérationnelle des armées occidentales et tout particulièrement de l’Armée française qui en est à l’origine. Mais la prégnance de conceptions strictement défensives, matérialisées par la construction de la ligne Maginot, tendent à la reléguer au second rang. Alors qu’une nouvelle guerre avec l’Allemagne pointe, il est entendu que, comme lors de la précédente, la manœuvre ne retrouvera son importance que dans la phase finale du conflit, à l’issue d’une longue phase statique d’attrition qui aura au préalable usé l’adversaire. Ce refus d’envisager la conduite des opérations de manière réellement dynamique s’avéra tragique lors de la Première Campagne de France : la Blitzkrieg balaya les lignes et les armées alliées alors que la manœuvre Dyle-Breda apparut comme une bien maladroite tentative de Bataille conduite.
Dans l’état-major français exilé outre-mer, il devait en résulter un regain d’intérêt pour la Bataille conduite. La défaite des armes françaises et britanniques était celle d’outils militaires qui n’avaient pas su se mettre à la page, marcher avec leur temps et faire évoluer leurs tactiques, mais au contraire, la doctrine opérationnelle née de la victoire de 1918 apparaissait comme un référent sain quant à ses principes et potentiellement transposable sur le champ de bataille du nouveau conflit, pour peu que l’on mette à son service un instrument militaire adéquat et modernisé.
A ce titre, il est significatif de constater qu’aussi bien la Bataille conduite occidentale que l’Art opératif soviétique partagent un certain nombre de préceptes fondamentaux en commun : l’impossibilité de la bataille décisive, la guerre comme choc de systèmes, l’opération comme brique élémentaire de la stratégie, la nécessité de la pénétration dans la profondeur. Sans doute les militaires occidentaux ne poussèrent-ils pas leur réflexion au point de sophistication de leurs homologues soviétiques : leur doctrine ne fut pas aussi évoluée ni ses éléments constitutifs aussi parfaitement imbriqués ; il leur manqua également de penser l’opératique, cet échelon intermédiaire entre le stratégique et le tactique qui est le niveau privilégié du maniement des armées modernes ; mais la pensée opérationnelle des deux principaux adversaires du Troisième Reich n’en surclassa pas moins largement celle de ce dernier et entraîna sa défaite finale.
L’on a en effet depuis longtemps fait un sort à la réputation formidable de la Blitzkrieg allemande. Celle-ci ne fut jamais une véritable doctrine, méticuleusement construite et cohérente dans tous ses éléments, mais bien plus certainement un catalogue de recettes tactiques, certaines éprouvées, d’autres novatrices, mais jamais réellement ordonnées (1). Surtout, la Guerre-éclair à l’allemande se donnait comme finalité unique la recherche systématique d’une Vernichtungschlacht, une bataille d’anéantissement, capable de décider par elle-même et d’un seul coup de l’issue de la guerre. Finalité que ses adversaires avaient au contraire depuis longtemps reconnue comme chimérique.
La Bataille conduite devait donc être adoptée par l’état-major combiné interallié comme l’instrument de manœuvre de leurs armées. Mais le paradoxe était que si la doctrine était prête, ni l’outil militaire destiné à être mis à son service, ni le champ de bataille adéquat à son déploiement n’étaient disponibles. Français, Britanniques et Américains devaient au préalable reconstruire, ou même construire tout court, leurs forces armées. Quant au théâtre méditerranéen, son terrain cloisonné et compartimenté se prêtait peu aux manœuvres de grand style. Mais ce fut aussi autant de temps de gagné pour affiner et approfondir la réflexion doctrinale, mettre en place les structures de commandement, de contrôle et de direction des opérations, former les chefs et les officiers d’état-major.
Les grandes opérations amphibies de l’année 1942 furent l’occasion d’expérimenter à grande échelle des planifications complexes et des coopérations entre armées nationales. Le premier test grandeur nature (hors débarquements) de la “Bataille conduite renouvelée” fut la campagne de Sicile : avec l’opération Trident, l’état-major du général Frère élabora une offensive sur trois axes, menée par trois armées nationales différentes, opérant pourtant de manière parfaitement coordonnée et vers un objectif unique. Le degré de sophistication devait encore monter d’un cran avec la campagne de Provence, où les deux plus grandes armées jamais engagées par les Alliés sur le théâtre méditerranéen menèrent une série d’opérations orientées selon deux axes d’effort divergeant à 90° (sud-nord pour la 1re Armée française, est-ouest pour la 7e Armée américaine), dans le cadre d’offensives “à tiroirs” parfaitement coordonnées, qui virent l’effort principal basculer successivement d’un axe à l’autre ; le tout déstabilisant la défense allemande et déséquilibrant la répartition de ses forces et des réserves (qui ne purent ainsi jamais être disponibles en masse là où l’on a avait le plus besoin), avant qu’une offensive générale ne la fasse s’effondrer tout à fait.
La Bataille conduite devait atteindre son apogée après le débarquement en Normandie : la capacité de l’état-major combiné interallié sous la direction du général Eisenhower à mener une offensive générale sur un large front avec des forces multinationales massives (une soixantaine de divisons dont une quinzaine blindées), offensive qui devait amener les armées alliées jusqu’au cœur de l’Allemagne, ne peut se comparer en termes d’ampleur et de résultat qu’avec celle de l’offensive de la Victoire de Foch (2). Et l’on peut même affirmer sans risque de se tromper qu’en la matière les militaires alliés de 1944 ont surpassé leurs prédécesseurs de 1918 !


Notes
1- Il est d’ailleurs symptomatique qu’après la guerre, aucun des grands esprits militaires de la Wehrmacht ayant survécu ne fut capables de codifier les principes censés fonder la Blitzkrieg !
2- Non sans polémiques, néanmoins : aujourd’hui encore, la question du “dilemme du Rhin” agite bien des esprits : dans la phase finale de la campagne européenne, confronté à l’alternative entre une avancée sur toute la largeur de son front ou un enveloppement par les ailes, le choix final d’Eisenhower fut-il vraiment le plus avisé ? Un choix différent n’aurait-il pas pu amener les Occidentaux jusqu’à Berlin au nez et à la barbe de l’Armée Rouge ? Vieux débat qu’il n’est pas question de trancher dans le cadre de cet article.


(La fin demain)
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MessagePosté le: Jeu Avr 16, 2020 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
dans le contexte d’une guerre moderne entre grandes nations industrialisées, toute “bataille décisive” est chimérique


Ce qui est précisément le postulat inverse de la Stratégie allemande présentée par Poireau dans son précédent texte. Le poids du politique sur la conduite de la guerre en somme ...

Citation:
Elle finit par priver les Allemands de la capacité à résister sur le front comme de la capacité à se rétablir à l’arrière, le système ennemi est paralysé, la défaite inéluctable.


Hum ca se discute ca. A l'armistice, l'Allemagne a encore assez de beau restes pour durer sans doute jusqu'au printemps 1919. Elle a gagné du temps de retraite en retraite, en réalité.

Citation:
Alors qu’une nouvelle guerre avec l’Allemagne pointe, il est entendu que, comme lors de la précédente, la manœuvre ne retrouvera son importance que dans la phase finale du conflit, à l’issue d’une longue phase statique d’attrition qui aura au préalable usé l’adversaire.


On pourrait préciser ici que cette vision était notamment portée par Pétain, qui a dirigé trop longtemps le conseil de la guerre, et trouvait un écho favorable auprès du politique pour des raisons démographiques.

Citation:
a défaite des armes françaises et britanniques était celle d’outils militaires qui n’avaient pas su se mettre à la page, marcher avec leur temps et faire évoluer leurs tactiques


En réalité, on pourrait même dire qu'ils avaient régressés, comme l'armée rouge entre 37 et 41. Le grand plan du blocus a été mentionné plus haut ?

Citation:
Celle-ci ne fut jamais une véritable doctrine, méticuleusement construite et cohérente dans tous ses éléments, mais bien plus certainement un catalogue de recettes tactiques, certaines éprouvées, d’autres novatrices, mais jamais réellement ordonnées (1). Surtout, la Guerre-éclair à l’allemande se donnait comme finalité unique la recherche systématique d’une Vernichtungschlacht, une bataille d’anéantissement, capable de décider par elle-même et d’un seul coup de l’issue de la guerre. Finalité que ses adversaires avaient au contraire depuis longtemps reconnue comme chimérique.


Et qui connait par ailleurs fort curieusement un regain d'intéret dans le cadre des guerres d'intervention menées par l'US Army depuis 1982. La doctrine 'Shock and Awe' qui vise à l'annihilation des capacités et de la volonté de résistance de l'adversaire par une supériorité locale totale me rappelle beaucoup la soi-disant guerre-éclair.

Citation:
Les grandes opérations amphibies de l’année 1942 furent l’occasion d’expérimenter à grande échelle des planifications complexes et des coopérations entre armées nationales. Le premier test grandeur nature (hors débarquements) de la “Bataille conduite renouvelée” fut la campagne de Sicile : avec l’opération Trident, l’état-major du général Frère élabora une offensive sur trois axes, menée par trois armées nationales différentes, opérant pourtant de manière parfaitement coordonnée et vers un objectif unique. Le degré de sophistication devait encore monter d’un cran avec la campagne de Provence, où les deux plus grandes armées jamais engagées par les Alliés sur le théâtre méditerranéen menèrent une série d’opérations orientées selon deux axes d’effort divergeant à 90° (sud-nord pour la 1re Armée française, est-ouest pour la 7e Armée américaine), dans le cadre d’offensives “à tiroirs” parfaitement coordonnées, qui virent l’effort principal basculer successivement d’un axe à l’autre ; le tout déstabilisant la défense allemande et déséquilibrant la répartition de ses forces et des réserves (qui ne purent ainsi jamais être disponibles en masse là où l’on a avait le plus besoin), avant qu’une offensive générale ne la fasse s’effondrer tout à fait.


On mentionne pas le Péloponnèse aussi ? Son REX face aux PZD a été précieux !
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