Fantasque Time Line

[lbouveron44]

[Archibald]

typique, retourner l'argument... mauvaise foie (gras) - FOI - force 12...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[Casus Frankie]

[lbouveron44]

Je n'avais pas relevé.

Bref, vivement la suite, s'il vous plaît 😊

[Pendjari]

ARCHIBALD !!!

Votre mère et moi-même sommes excédés par votre attitude.. ce n'est pourtant point comme cela que vous fûtes élevé jeune sauvageon ! Où est donc passée votre bienveillance, que dis-je, votre Foi ?

Ah on essaye de faire, à coups de ceinturons, de bons catholiques, des petits Français qui regardent l'avenir bien en face et, d'un coup, on se retrouve face à des Hippies... ou, pire, des communiss'

Y pas d'mots... y a plus d'mots..
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"J'ai glissé Chef !"

[Pendjari]

Et, pour finir, ARCHIBALD, la Foi ne prend pas de "e".

Vous aviez pourtant, jeune galapiat, bien étudié la magnifique chanson de Sœur Winter avec Feu votre directeur de conscience, le Père Turbé... ne vous rappelez-vous donc point ce qu'elle déclamait à la face du monde, "Dieu m'a donné la Foi" et non point "Dieu m'a donné un foie" (qui est aussi une chanson mais interprétée par Larry Hagman).

Pénitence, Repentance, à genoux jusqu'à Compostelle !!!
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"J'ai glissé Chef !"

[requesens]

[Pendjari]

Taratata, c'est bien trop doux pour qu'il expie ce paltoquet !

Non, qu'on l'envoie passer un week-end à la Fistinière, ça va le remettre d'équerre (par contre, qu'il vienne véhiculé parce qu'il n'est pas dit qu'il pusse arquer après)
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"J'ai glissé Chef !"

[Wil the Coyote]

[Archibald]

[loic]

Hem, il me semble qu'un message a été passé pour éviter que cela ne se reproduise ... Comme dit Casus, halte au feu.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[Imberator]

Je vous ferais remarquer que, malgré une réputation sans doute quelque part justifiée, pour une fois je n'y suis pour rien.
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !

[Archibald]

Meuh non Imberator, tes petites prises de bec avec DMZ et Solarien, c'est rien de bien méchant.

La on est sur quelque chose de... différent. Bref, halte au feu.
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[Casus Frankie]

Revenons à nos moutons.


6 avril 1944
La campagne des Balkans
Salve d’éclairs enrhumés
Balkans – Après un début de matinée très couverte mais laissant encore quelque espoir, les conditions météorologiques connaissent une brusque dégradation sur tout le théâtre, de Vienne jusqu’à Skopje. Les avions alliés sont donc bel et bien cloués au sol – ceux qui ont décollé au lever du jour n’ont pas le temps de faire grand-chose avant de devoir faire demi-tour, au grand désespoir d’Edvard Kardelj. Celui-ci reçoit en effet de Višegrad une foule d’informations faisant état d’affrontements « durs et défavorables – sans que rien soit toutefois irréparable. » Or, le Slovène sait parfaitement déchiffrer le langage de ses chefs – c’est un désastre qui est en cours. Il est donc très inquiet pour l’avenir même de l’AVNOJ ! Un sévère échec militaire pourrait lui porter un coup fatal… ou du moins lui interdire de se fâcher avec les Occidentaux.
Dans l’attente du retour d’un temps correct, la Balkans Air Force de Tedder est donc une fois encore contrainte à l’inaction. La nuit venue, elle envoie comme l’avant-veille les Halifax des Sqn 15, 148 et 149 effectuer un raid à peu près à l’aveugle sur le Kis-Dunahid et les ouvrages de l’île Csepel. Les dommages sont très réduits… Par contre, sur les ondes, la radio pirate A Duna Hullám (L’Onde du Danube) ne manquera pas de commenter une fois encore l’impuissance de la chasse de nuit magyare – impuissance forcément passagère, bien sûr, dans l’attente d’une « aide vigoureuse et fraternelle » de l’Allemagne.

Runes contre pentagramme – “Etoile du matin”
Goražde (Bosnie centrale) – Sous un ciel lourd, le Rgt Artur-Phleps déferle sur la ville derrière ses vieux blindés français de prise malgré tous les efforts du 3e Corps “bosniaque” de Kosta Nađ. Les commissaires, dirigés par Osman Karabegovic, ne ménagent pourtant ni les encouragements, ni les menaces, et n’hésitent pas non plus à faire le coup de feu en personne.
Le 3e Corps avait beau avoir anticipé en prévoyant une défense en profondeur et des contre-attaques par les flancs, il est incapable de faire face. Son dispositif – fort lâche afin de ne pas se faire incinérer par la puissance de feu nazie – est percé dès 11h00. Suprême ironie, ce sont des Somua S-35 qui jouent une caricature de guerre-éclair en fonçant jusqu’à la rive de la Drina, coupant en deux les Partisans. La 4e Division de Josip Majar Sosa doit s’écarter et ceux de ses hommes qui le peuvent encore filent vers l’est et les montagnes, suivis de près par les restes de la 27e DI “de Bosnie orientale”. Les autres, coupés de leurs arrières, sont anéantis sur place ou en tentant de fuir vers le sud, quand ce n’est pas en essayant de traverser la Drina à la nage.
La 5e Division de Savo Miljanovic – en partie engagée bien que théoriquement en réserve –doit reculer et se redéployer précipitamment vers Mašići pour espérer ralentir, cette nuit ou demain, les nazis qui sont déjà à Zidine. Sur leur gauche, dans les monts de Bogdanići, leurs camarades font la course pour atteindre avant l’ennemi le nœud d’Ustiprača. S’il tombe, l’Axe ne sera plus qu’à 20 kilomètres de Višegrad.
Informé, le haut commandement de l’AVNOJ commence à préparer une évacuation de son GQG sous l’égide des brigades du Département pour la Protection du Peuple, mobilisant dans l’intervalle les 29e (Vlado Segrt) et 38e DI (Franjo Herljević) – qui étaient hier encore en réserve. La situation des Titistes n’est pas encore désastreuse – ils ont déjà connu pire. Par contre, elle est critique pour la crédibilité politique de leur mouvement.
………..
Bosnie centrale – Route de Foča – Un peu plus au sud, la jonction théorique entre le 1er Corps “prolétarien” et le 8e Corps “dalmate” ne se passe pas comme prévu – ce qui veut dire qu’elle tourne au désastre. Renseigné par les écoutes radiophoniques et – peut-être – aidé par une succession d’erreur tactiques issues d’une trop grande confiance de la part de l’AVNOJ, le Reinhard-Heydrich oppose un mur de feu aux forces de Vicko Krstulović qui espéraient traverser le plateau de Šivolji pour surprendre l’ennemi.
La 9e Division “dalmate” (Ante Banina/ Eduard Santini), qui ouvrait la voie en tant que formation la plus fraîche d’un CA déjà durement secoué par la Handschar à Mostar, est surprise à découvert par l’artillerie SS et pratiquement anéantie. La 26e DI (Bozo Bozovic/ Vojin Popovic), qui cheminait plus au nord vers Dobro Polje, ambitionnant avec quelque présomption couper la retraite aux SS, ne peut progresser, harcelée dès qu’elle commence à descendre dans le vallon par des Volksdeutsche renforcés d’auxiliaires croates très agressifs. Son assaut devient vite une course dans la boue vers le couvert des arbres, scandée par le bruit métallique si caractéristique de mitrailleuses MG-42 savamment déployées.
Les deux dernières unités du 8e Corps, les 19e et 20e DI, ne peuvent espérer peser dans la bataille, étant réduite à moins de la moitié de leurs effectifs théoriques. Pressentant la débâcle, Koča Popović lance ses Prolétariens à la rescousse dans les plus mauvaises conditions, quittant leurs retranchements soigneusement préparés de Miljevina pour charger. Smrt fašizmu, sloboda narodu!
Mais là aussi, les hommes du SS-Standartenführer August Schmidhuber sont prêts. Bien sûr, ils ne peuvent être partout et le poids du nombre les force au repli – mais ils sont pour une fois en défense et peuvent user à loisir de leur puissance de feu sous un ciel dégoulinant qui les protège de la menace aérienne. La fleur de l’AVNOJ se fait hacher dans les collines de Bosnie, alors que l’Ordre Noir se retire pas à pas en ricanant.
Au soir, le SS-Freiwilligen Gebirgsjäger-Rgt 14 tient toujours la route entre Dobro Polje et Miljevina. Il n’a pas pu empêcher la jonction entre les deux corps titistes. Mais on est loin d’une rencontre triomphale. Les hommes de Popović et de Krstulović ont eu au moins 1 500 morts et de très nombreux blessés… Les SS, sagement, décident de se contenter de ce triomphe pour aujourd’hui et d’attendre leur ravitaillement pour mieux pousser dès demain.
………..
Konjic (Bosnie) – Alors que les premiers éléments du 7. Rgt de la 4. SS-Polizei-Panzergrenadier s’engagent sur la route de Mostar, le 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt de la Handschar prend sans attendre le chemin de Knin, pour fermer la voie du sud aux forces terroristes présentes dans la région de Lika. Le trajet sera long et les forces SS commencent à être dangereusement dispersées d’un bout à l’autre de la Yougoslavie, ou du moins de la partie encore occupée du pays (Slovénie, Croatie, centre et ouest de la Bosnie, nord du Monténégro). Mais, dans l’urgence, Krüger estime ne pas avoir le choix. Il verra à réorganiser ses troupes ensuite.
………..
Sud de la Bosnie et Monténégro – Le 2e Corps “de choc” continue de tenter de se rallier en se retirant à travers monts vers Plužine, profitant du fait qu’il est ignoré par le 27. Waffen-Gebirgsjäger Rgt qui descend vers Foča dans les gorges de Tjentište. Peko Dapcevic – qui s’estime vaincu après une lutte farouche et courageuse – se dirige à présent vers le nord, sans que les légionnaires du KLAK ne tentent vraiment de l’intercepter. De fait, les Oustachis ne dépasseront pas la fourche de Jasenovo Polje, estimant, à raison, ne pas avoir les moyens d’aller plus loin.
………..
Ouest de la Bosnie – Banja Luka – Autour de la cité bosniaque dévastée et désertée, la situation semble enfin se calmer. Les cavaliers du colonel Schlacher patrouillent parmi les ruines et les dépouilles de la présence collectiviste dans la Krajina de Bosnie. Les collectivistes en question sont désormais à plus de 35 kilomètres à l’est, dans les bois.
………..
Sud de la Croatie – Lika-Senj – Les forces des 4e et 11e Corps “croates” poursuivent leur redéploiement et leurs préparatifs pour une défense “élastique” – c’est-à-dire compatible avec leurs moyens. Faute d’opposition, la journée est calme, entre marches, recrutement, achats de fournitures (avec du vrai argent !)… le tout épicé de quelques exécutions de collaborateurs.
A la tête de ses hommes, Andrija Hebrang poursuit sa politique autonomiste – laquelle est clairement anti-oustachie (bien sûr), mais aussi pro-croate et même bienveillante envers l’Eglise catholique. Pour l’instant, le “Vieux” n’a pas encore réagi à ce déviationnisme, bien connu mais négligeable en temps de guerre, suivant l’exemple soviétique. Toutefois, et même s’il n’en touche mot, Tito s’en agace de plus en plus… il n’a pas besoin de ce genre de contrariété dans les circonstances présentes.
………..
Nord de la Croatie – Požega – Journée sans histoire pour le 6e Corps “slavon” qui continue à préparer des chausse-trappes pour les Oustachis et autres fascistes qu’on lui envoie. Les Partisans travaillent, recrutent, patrouillent, sous les instructions impérieuses et parfois autoritaires du camarade Petar Drapšin.
………..
Nord du Monténégro – La 1ère Division de Montagne oustachie est déjà de retour à Vrulja, sensiblement allégée par les pertes et les désertions. Les Croates en sont désormais rendus à faire de nouveau les plantons dans le saillant du Monténégro, face à des Grecs attentistes et à des Partisans qui jouent une fois encore à cache-cache.
………..
Hôtel de ville de Sarajevo, 19h00 – Une pluie continue tombe d’un ciel de deuil hanté de nuages suintants. Dans sa tanière, l’Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger savoure son triomphe – car bien sûr, il est seul responsable de la déroute des Rouges et ses auxiliaires croates n’y sont pour rien. Mostar ? Sous contrôle, tout comme Banja Luka, où on annonce la mort du chef local. Sarajevo et le Monténégro ? Sûrs, les défenses de l’Axe ne sont plus menacées. Quant à la vermine communiste de Bosnie orientale, elle est désormais en déroute, allant se cacher sous les jupes de ces ridicules soldats grecs. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on retrouve ce maréchal d’opérette et les dégénérés de sa cour.
Certes, les situations à Lika et Požega posent encore problème – mais cela ne met pas le front en danger. Bah ! Les terroristes ont de la chance de s’être soulevés aussi loin – ça ne durera pas. Seule ombre au tableau : le soleil, qui va bien finir par se monter. Ah, si la Luftwaffe voulait juste faire son travail et défendre ses hommes contre les avions alliés !
Mais pour le moment, Krüger envoie à Berlin un rapport mirifique, copie au ReichsFührer SS bien sûr. Et il conclut, lyrique, à destination de son aide-de-camp : « Nos progrès sont splendides, mon cher ! Nos hommes auront bientôt détruit un autre corps d’armée. Notre stratégie reste la même – aller frapper au cœur. Quand on coupe la tête d’un serpent, son corps se tortille et meurt. Nous allons gagner cette guerre – ce n’est qu’une question de temps. »
Et pour vaincre plus rapidement, Krüger demande que la SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Kama accélère encore sa formation, pour contribuer au plus vite à l’effort commun.
………..
Mohács (Hongrie) – S’il est bien un homme qui ne partage pas cet optimisme, c’est le général von Weichs. La Yougoslavie en général et la Bosnie en particulier sont pour lui une source d’inquiétude constante, car aujourd’hui, son unique voie de ravitaillement vraiment sûre passe en Hongrie. Un pays pour lequel on ne lui pas encore annoncé quoi que ce soit de clair, mais dont il redoute néanmoins le pire. Si demain Budapest devenait un adversaire, qui approvisionnerait son armée ? Les Croates, par des routes infestées de Partisans et ravagées par l’aviation ?
La Heer n’a aucune envie de remettre les pieds dans le marigot balkanique – et encore moins de se disperser pour le plaisir d’aider la SS. Mais il faut parfois être réaliste. Au soir, le Heeresgruppe E offre ses services pour contribuer à sécuriser la liaison avec Zagreb.
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10 Downing Street (Londres) – Winston Churchill a reçu du SOE un rapport alarmant sur l’état de l’AVNOJ de Tito qui serait, selon les agents sur place, « sur le point de céder face à la poussée SS ». C’était prévisible et attendu – les Partisans, malgré toutes leurs nobles ambitions, ne peuvent tout de même pas gagner la guerre à eux seuls. Plus ils s’affaibliront, plus ils auront besoin des Alliés pour triompher, confortant ainsi la position dominante des Britanniques ainsi que leur rôle d’unificateurs entre Tito et Pierre – au train où vont les choses, les deux armées alliées yougoslaves seront épuisées !
Mais c’est précisément là que le bât blesse. Il est clair que Tito voit l’attentisme britannique comme une trahison, et on craint désormais que le gaillard décide de mener sa lutte tout seul. Bien sûr, l’AVNOJ ne va pas déclarer la guerre aux Nations-Unies, mais il peut par contre se retirer des opérations militaires en Yougoslavie jusqu’à la chute de l’Allemagne pour se préparer à relancer une guerre civile sitôt le conflit terminé, selon le modèle albanais de ce cher camarade Enver Hoxha.
Les incidents révélateurs de cette tentation se multiplient – les relations avec l’AVNOJ, un temps plus cordiales, reviennent à un niveau glacial. Parmi de nombreux exemples, le rapport cite le cas du Flying Officer Christopher Frank Carandini Lee (Sqn 205), déployé d’Italie en Yougoslavie pour assurer la liaison entre les Partisans et la RAF. Il a semble-t-il dû se défendre seul contre une patrouille allemande, alors que ses protecteurs titistes s’étaient étonnamment éclipsés sans prévenir. Le Britannique n’a dû sa survie qu’à son esprit débrouillard, sa maitrise de langue allemande et son jeu du poignard [Bien plus tard, Sir Christopher Lee – qui était devenu l’immense acteur que l’on connaît – mentionnera à mots couverts cet épisode dans une interview en expliquant que sa connaissance de l’allemand lui avait été bien utile et qu’il avait dû quelquefois tuer des gens d’une manière « pas très propre ». Peter Jackson, lors du tournage du Seigneur des Anneaux, avouera de son côté n’avoir jamais oser lui demander comment il pouvait connaître le râle que fait une personne poignardée quand elle agonise…].
Une rupture avec l’AVNOJ serait catastrophique aux yeux de Churchill – sécuriser l’avenir politique de la Yougoslavie est un des enjeux majeurs du front balkanique. Laisser Tito déclencher une nouvelle guerre fratricide dans son pays, guerre qu’il aurait, de surcroît, de bonnes chances de gagner vu la maladresse du gouvernement royal lui faisant face, serait réduire à rien les bénéfices espérés par Londres de la campagne à venir. Il n’en est donc absolument pas question. Et Churchill exige de Montgomery et de Tedder un soutien accru aux forces de l’AVNOJ, même si cela doit mettre en rogne Pierre II.

Noirs soldats, noirs projets
Pivka – La SS-Freiwilligen Gebirgs-Brigade Karstjäger, officiellement opérationnelle, est de retour en Slovénie, pour des tâches de garnison sensiblement éloignées du front – bien que ce dernier semble se rapprocher de Ljubljana. Le III. SS-GAK, auquel cette formation est désormais intégrée, aimerait beaucoup l’envoyer vers Lika combattre les communistes. Mais ça ne sera pas pour tout de suite – face aux inimitiés inter-yougoslaves, même le Reich est obligé de plier de temps en temps. Les SS Slovènes restent donc pour l’instant au pays.
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Nagykanizsa (Hongrie) – Formation moins homogène, donc supposée moins exigeante, la SS-Freiwilligen-Gebirgs-Brigade Kama poursuit son programme d’entraînement à un rythme forcené, qui épuise les hommes sans vraiment les former. Entre marches forcées et alertes au bombardement, l’unité SS risque fort d’être encore très verte, au moins autant que ses uniformes, au moment d’aller au combat.

Les Balkans compliqués
Machinations serbo-croates
Palais Blanc, Belgrade – Le cabinet militaire du Roi parachève enfin les… modalités techniques du plan qu’on prévoit de proposer à Zagreb, si d’aventure l’OSS acceptait de donner sa caution à l’affaire – mais ça, c’est l’affaire de Momčilo Ninčić.
Les militaires yougoslaves se veulent raisonnablement optimistes, eu égard au déroulement favorables des opérations sur le terrain – après tout, ce n’est pas l’armée royale qui devra courir des risques. Sitôt la déclaration de “neutralité” du NDH proclamée à la face du monde, le retournement croate sera acté en pratique, avec l’approbation officielle – bien qu’apparemment réticente – de Belgrade. Les forces armées du Monténégro devront quitter leurs positions face aux troupes alliées – heureusement d’un attentisme affligeant – pour remonter le nord-ouest affronter les SS. L’adversaire sera certes affaibli par ses combats contre les Rouges et par les attaques aériennes, mais vraisemblablement encore coriace. Il est donc douteux que les futures forces “cobelligérantes” – qui semblent plutôt anémiées – puissent les vaincre définitivement à elles seules, quand bien même il est désormais certain que peu de soldats du NDH soutiennent encore vraiment Berlin. L’objectif sera donc la ligne Sarajevo-Mostar, peut-être Zenica-Split si d’aventure l’Axe évacuait précipitamment la Bosnie.
Les cinq divisions du Monténégro (soit l’essentiel de l’armée régulière croate) seront donc coupées de leurs bases – personnes n’envisage sérieusement de rentrer à Zagreb avant un certain temps. Pour sécuriser leurs approvisionnements, il conviendra donc de coupler leur redéploiement avec une offensive des corps-francs yougoslaves dans la région de Goražde, sous le commandement du major Jezdimir Dangić. Le général croate Mihajlo Lukić servira d’agent de liaison. L’homme est des deux côtés de la barrière – son grade servira donc aussi bien avec les Serbes qu’avec les Croates (comme cela n’aurait jamais dû cesser d’être le cas). Ceci dans l’attente, évidemment, d’une action plus décisive du 1er CA (Y) du général Brasic vers Vlasenica, destinée à rétablir la liaison directe Belgrade-Sarajevo. Car on espère bien que les circonstances conduiront au transfert du 1er CA (Y) de Voïvodine en Bosnie. Dans l’attente, l’intéressé a reçu pour une fois l’ordre d’économiser ses forces lors de la ridicule opération de diversion que cet odieux Montgomery lui a confiée.
Reste le cas particulier et… délicat du Kroatian Legion Armee Korps (Vojni korpus hrvatske legije). Il est improbable que cette formation bascule spontanément – non qu’elle soit fanatiquement pro-allemande, mais elle est noyautée par des officiers bien trop fidèles à Pavelic, Ivo Herenčić et Marko Mesić notamment. Les royalistes n’ont que peu de forces dans la région et il est douteux que les Polonais se jettent sur les légionnaires pour les beaux yeux de Belgrade… Il va donc falloir ruser – contact a été pris avec le colonel-major Ivan Babić, qui commande un des régiments de la Division du Diable et qui a partie liée avec la Garde nationale de Vokić. Charge à lui de neutraliser ses chefs, avec l’appui ostensible des collaborateurs monténégrins ni Verts, ni SS de Mihailo Ivanović. Certes, ces derniers ne représentent rien en termes militaires, mais sur le plan politique, en tant qu’anciens partenaires des Italiens, ils pourraient peut-être pousser les Alliés à agir.
Donc… Si tout se passe bien, les SS seront repoussés au-delà de la ligne Sarajevo-Mostar et les forces croates, devenues cobelligérantes, seront rejointes par les armées alliées et les forces serbes. Ensuite, tout le pays sera peu à peu libéré des racailles fasciste et communiste. La première fuira sans doute, la seconde devra être éliminée – les Allemands auront bien commencé le travail. De toute façon, cela ne concerne nullement Anglais, Français, Polonais, Tchèques et autres, qui n’auront qu’à poursuivre vers l’Autriche, vu que c’est ce qui intéresse leur chef. Ensuite ? La ligne Sarajevo-Mostar pourrait bien devenir la future démarcation entre la nouvelle province de Croatie et le bloc Monténégro-Serbie-Macédoine. Puis on verra à solder les comptes…
Militairement, vu la faiblesse de l’Axe dans la région, cela peut marcher. L’idée qui sous-tend ce plan est de faire surgir le pouvoir royal des ruines de ses adversaires entretués, pour revendiquer le retour à l’ordre ancien. Mais le projet des frères Knežević a une faille – il considère que les forces croates, les forces allemandes et les forces alliées se comporteront toutes comme prévu – les premières en se ralliant, les secondes en subissant et les troisièmes en fournissant l’essentiel des efforts. Et toute évolution majeure dans la région le rendra très vite caduc…

[Capitaine caverne]

Bon sang, alors Sir Christopher "Dracula/Sherlock Holmes/Saroumane" Lee a fait un tour chez les barbouzes de sa majesté pendant la guerre? L'évènement mentionné est-il OTL?
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"La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce.