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loic Administrateur - Site Admin
Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 9035 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Lun Avr 15, 2019 12:09 Sujet du message: |
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Citation: | Le cout de fabrication n’a strictement aucune relation avec le prix de vente. |
Le cas de l'Inde avec la fabrication du traitements des traitements anti-sida est un cas d'école : l'industrie pharmaceutique voulait continuer à faire du profit : le pays a dit "rien à faire de vos brevets, urgence sanitaire, on produit du générique, fin de l'histoire".
Voir : http://theconversation.com/medicaments-contre-le-vih-trouver-lequilibre-entre-droits-des-labos-et-droits-des-patients-93441 _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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Archibald
Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 9444
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Posté le: Lun Avr 15, 2019 18:15 Sujet du message: |
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C'est exactement ce type de "progrès" qui font que je ne desespère jamais complètement de l'humanité, malgré les Trumps, les états islamiques, les Marlène Shiappa... _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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JPBWEB
Inscrit le: 26 Mar 2010 Messages: 4114 Localisation: Thailande
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Posté le: Mar Avr 16, 2019 02:48 Sujet du message: |
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La Cour Suprême indienne a également refusé en dernier recours en 2013 la demande de brevet de Novartis pour son médicament anticancéreux vedette. La situation indienne est particulière, en ce sens que l’Inde a exclu en 1970 du champ d’application de sa loi sur la protection de la propriété industrielle (qui date de 1911 et de l’époque glorieuse du Raj Britannique) les produits pharmaceutiques, ne laissant brevetables que les procédés. La base éthique de ce raisonnement était que les produits sont issus de la nature et n’appartiennent à personne, ou plutôt sont en libre disposition pour tous, alors que les procédés relèvent de l’inventivité et sont dès lors protégeables sans entrave, mais pour une durée de 7 ans seulement. En pratique cependant, il est clair que l’Inde socialiste des années Nehru/Gandhi voulait développer une industrie pharmaceutique nationale et permettre l’accès à des médicaments génériques au plus grand nombre. Et quand on compte une population qui représente 17% du total mondial, ce n’est pas rien.
Depuis 1995 et l’adhésion de l’Inde a l’OMC, cette disposition a du être revue, et les produits et procédés sont de nouveau protégeables par brevet, mais avec de nombreuses clauses échappatoires, qui donnent leu a des recours en justice comme celui de Novartis en 2013. Mais l’Inde dispose désormais d’un gigantesque potentiel non seulement de production mais aussi de développement pharmaceutique, avec lequel il faut compter.
D’autres pays, comme le Brésil ou l’Afrique du Sud, confrontés à des crises sanitaires majeures et disposant d’une capacité industrielle crédible, ont été tentes par l’exemple indien, mais comme ils pèsent moins lourd, leur capacité à infléchir les actions des géants de la pharma est nettement moindre, et les deux parties ont préféré transiger, en acceptant des réductions tarifaires très conséquentes en échange d’un libre-accès à leur marché. _________________ "L'histoire est le total des choses qui auraient pu être évitées"
Konrad Adenauer |
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