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Les Balkans (et la Hongrie), Janvier 1944
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Etienne



Inscrit le: 18 Juil 2016
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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2019 12:44    Sujet du message: Répondre en citant

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Les ordres partent, formalisant ses manœuvres pour le moins complexes, à exécuter par un temps é

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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"
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Imberator



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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2019 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Comment pourrons-nous regarder nos enfants dans les yeux si nous cédons demain, au pied de la Victoire elle-même ?

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 11:49    Sujet du message: Répondre en citant

Après ce détour espagnol… Revenons aux Balkans 44.

27 janvier
La campagne des Balkans
Reprise de contact
Albanie
– Le 2e CA polonais entre dans Shkodër, atteignant ainsi la frontière yougoslave et les rives du lac Scutari. Mais ce dernier ne ressemble guère à la Baltique, toujours aussi lointaine. Un pénible détail pour le général Anders, qui a bien d’autres soucis. D’abord, il n’a toujours pas repris contact avec les forces de l’Axe, ce qui le maintient dans une désagréable incertitude. De plus, il est assailli de sollicitations contradictoires venant de mouvements politiques divers (ballistes, communistes, Legaliteli, indépendantistes monténégrins…) quant au devenir des territoires ainsi libérés – la région de Shkodër ne semble pas incluse dans l’arrangement de Tirana !
Les Polonais se retrouvent donc de nouveau à faire la police dans un pays en ruines. Et c’est un général polonais une fois encore contrit et agacé qui fait partir un rapport vers son nouveau supérieur, Sylvestre Audet, afin de demander des instructions de toute urgence.

Contrôler le chaos
Tirana
– Au matin, Sylvestre Audet et son subordonné Georgios Tsolakoglou rencontrent Safet Butka et le général Prenk Pervizi, en compagnie du major David Smiley, du SOE. Ce membre des “musketeers” du Lt-colonel MacLean est arrivé par avion de Kraljevo la veille au soir, appelé en urgence afin d’arrondir les angles de la difficile négociation qui s’annonce. De fait, l’hôtel de ville où se déroule l’entrevue est déjà entièrement bouclé par la police militaire alliée – une précaution banale dans la région, diront les mauvaises langues.
Pourtant, contre toute attente, il n’y a pas vraiment de divergence de vues. Butka se montre, comme à l’accoutumée, très compréhensif pour les impératifs alliés – ceux-ci sont pleinement cohérents avec son propre souhait d’éviter à tout prix une guerre civile albanaise (et ce même si, du point de vue des Occidentaux, cette dernière paraît déjà bien engagée). Il est donc pleinement disposé à laisser les spahis marocains jouer le rôle de “force d’interposition” dans la région de Zhur, dans l’attente d’un règlement global du conflit.
Plus opportuniste, son adjoint Pervizi précise toutefois rapidement : « Vous conviendrez donc, mon général, que le problème principal ne vient pas de nous. Il vient des mouvements qui occupent sans droit ni titre la zone de Kukës – des mouvements parfaitement identifiés par vos services ! En conséquence, et même si nous comprenons évidemment que vos forces ne sont pas là pour résoudre les affaires internes de l’Albanie, vous admettrez que nous devons assurer la sauvegarde de nos forces et des civils auxquels nous avons offerts notre protection – tous désormais réfugiés au Kosovo. C’est pourquoi je vous prie de bien vouloir considérer notre souhait d’assurer temporairement le contrôle du bassin de Prizren, jusqu’à ce que la situation évolue dans un sens plus équitable pour nos forces. »
Pour prix de la tranquillité des troupes alliées, le Balli Kombëtar vient de demander les coudées franches dans le sud-ouest du Kosovo. Après un court moment de lassitude, Audet ne peut que penser : « Après tout, ils auraient tort de se gêner. Leurs compatriotes ont fait pareil l’an dernier en profitant de leurs affrontements contre ces tribus dont j’ai oublié le nom… »
Le général français est fatigué de gérer les soucis d’autrui. Et le Kosovo est encore situé sur la ligne de front – c’est donc une zone de guerre. Les Yougoslaves n’ont qu’à résoudre leurs problèmes ! Il donne donc son accord, sous réserve de l’approbation d’Athènes, et en précisant toutefois que si d’aventure les événements sanglants de la Noël passée venaient à se reproduire, il ne serait pas aussi compréhensif. Evidemment, les ballistes jurent la main sur le cœur qu’ils ne peuvent être plus éloignés de ces assassins, qu’ils recherchent d’ailleurs encore avec ardeur pour les traduire en justice…
En quittant l’hôtel de ville, loin des oreilles albanaises, le général Tsolakoglou a ce mot cynique : « Qu’ils cherchent donc les meurtriers dans leurs propres miroirs ! » Audet hausse les épaules : dans cette région, quel groupe n’en a pas déjà massacré un autre ?

Tempête de neige
Yougoslavie
– “Schneesturm” continue de progresser sur un rythme… pondéré, alors que la neige s’est faite pluie sur les Balkans, transformant les chemins de terre et autres prétendues routes en véritables torrents de boue. Le 749e Rgt de Jägers et le SS Polizei-Selbstschutz-Regiment Sandjak sont encore à plus de 10 kilomètres de Plužine, qu’ils tentent d’atteindre sans parvenir à rattraper un adversaire, qui semble lui-même en train de décrocher vers l’est. Le 13e Rgt Artur Phleps de la Prinz Eugen est de son côté encore à Žanjevica – bien trop loin, donc, pour intervenir.
Les terroristes risquent donc bien de s’échapper par Žabljak, en contournant par le sud le 737e Rgt de Jägers, qui chemine actuellement sur les petits sentiers montagneux entre Velenići et Meštrevac. Impossible pour lui de descendre vers Žabljak sans emprunter de longues et périlleuses gorges cernées de falaises de plus de 500 mètres.
Le seul espoir de l’Axe est dans les mains de Pavle Đurišić. Ordre est donné à ce dernier de négliger son premier objectif, Pljevlja, et d’envoyer une partie de ses forces à Žabljak. Le chef de guerre serbe accepte, évidemment – a-t-il le choix ? Mais il met en garde son partenaire, Karl von Le Suire, contre la dispersion des forces que cette manœuvre implique, alors qu’il mène déjà de très durs combats aux environs de Mijakovići.

Migrations contraintes
Yougoslavie occupée
– La 162. ID arrive à Berane, prenant ainsi le relais de la 100. Jäger et du 914. StuG Abt – lesquels font leurs bagages avec une hâte qui n’est guère entravée que par la pluie qui trempe hommes et matériels. Plus au sud, la 277. ID n’attend personne – elle est déjà en route vers le nord, en passant par la vallée de Duga, cheminant de concert avec le 227. Jäger Rgt, qui monte rejoindre ses camarades. Un long voyage attend les Landsers

Improvisations et conséquences
Kaposvár (Hongrie)
– Maximilian von Weichs a passé une très mauvaise soirée – vraiment très mauvaise – et une tout aussi mauvaise nuit. La faute aux dernières nouvelles en provenance de l’OKW : les Hongrois se préparent à trahir, comme naguère les Bulgares ! Et comme les Roumains d’ailleurs. Ou les Italiens. Et les Finlandais, aussi. A la réflexion, le chef du GA E ne peut s’empêcher de constater que le Reich manque décidément de partenaires fiables depuis 1939… voire depuis 1914 ! Peut-être y a-t-il dans la politique étrangère de l’Allemagne quelque chose qui cloche.
Mais von Weichs ne laisse pas vagabonder plus longtemps ces dangereuses pensées. Son standard lui annonce l’Oberst von Freyend, de l’OKW, au téléphone – nul doute que cet arrogant Silésien aura cette fois-ci de bonnes nouvelles. Car sitôt annoncée la défection magyare, le général a sollicité des renforts, pour prendre le relais de ce fameux 4e CA hongrois avec lequel il ne collaborera jamais. Le Groupe d’Armées E fait déjà face dans les Balkans aux armées anglaises, françaises, yougoslaves, grecques, polonaises, tchèques, soviétiques, roumaines – Berlin ne va quand même pas lui demander de s’occuper en plus de la Hongrie, si ? Très en confiance, le général attaque : « Heil Hitler Herr Oberst ! Alors, quelles sont les nouvelles du haut commandement ? Comment procède-t-on pour la suite ? »
– Heil Hitler Herr General ! Le Führer a rendu sa décision quant au régime félon de Budapest ! Il a décidé de déposer ce dernier et de le remplacer par un véritable gouvernement déterminé à lutter contre la juiverie et le bolchevisme !
– Dois-je en déduire que la 2. PanzerArmee s’occupera seule de cette affaire ? Je n’ai personne à envoyer vers le nord, Herr Oberst.
– Nous en sommes conscients. Et d’ailleurs, nous ne prévoyons pas de régler cette affaire comme ce fut le cas pour les Italiens ou les Bulgares. La Hongrie est une nation très différente, voisine du Reich, et au sein de laquelle des individus de bonne volonté attendent d’arriver au pouvoir. Nous allons donc les y aider – dans la discrétion.

A ces mots, Maximilian von Weichs ne peut réprimer un soupir de soulagement. On ne va rien lui demander de plus, à lui et à son groupe d’armées. Et il n’aura pas à se battre contre les Hongrois – du moins pour le moment.
– Grande nouvelle ! Louée soit la sagesse du Führer. Je vous remercie d’avoir bien voulu me tenir informé – comment se passe la neutralisation du 4e Corps hongrois ?
– Euh… Votre Heeresgruppe E va s’en charger, Herr General.

Un silence de consternation et de gêne mêlées s’installe sur la ligne, alors que von Weichs se dit que, décidément, c’est la provocation de trop. Et il le précise avec acidité : « Parfait ! Et combien de bataillons comptez-vous m’envoyer pour cette toute petite tâche ? Un, deux ? Allez, montons à trois, pour mes étrennes ! »
Face à cette révolte inattendue, von Freyend choisit de garder son calme. Mais von Weichs n’en poursuit pas moins : « Je sais bien, Herr Oberst, que j’ai déçu lors de mon passage sur l’Ostfront. Il est inutile de me le rappeler constamment en organisant entre deux réunions les conditions de mes futures défaites. Je suis peut-être peu brillant, mais à ce point-là, franchement… »
– Allons, Herr General, pas de plaisanterie déplacée. Nous avons tout à fait confiance en votre compétence pour résoudre cette situation complexe qui…
– Ah ! Vous me rassurez – un bref instant j’ai eu peur. J’ai cru être la cible d’une sorte d’initiation pour m’accueillir dans le grand club des ratés. Mais dites-moi, Herr Oberst, par curiosité – quelle est la prochaine mission que vous comptez me confier ? Occuper la Hongrie avec un régiment peut-être ? Ou un régiment et demi ?

Von Freyend goûte peu cet humour et le fait savoir sur un ton glacial : « Effectivement, au vu de vos plaintes répétées et de vos échecs successifs, on peut parfois s’interroger sur votre avenir, Herr General. »
– Dans ce cas, allons jusqu’au bout. Si je suis incompétent au point de mériter votre mépris, n’hésitez pas à m’humilier davantage en m’expliquant d’abord comment je dois procéder pour tenir un front de 350 kilomètres avec 17 divisions, toutes en plus ou moins mauvais état, et dont aucune n’est blindée ? J’ai calculé, cela fait moins de deux soldats par mètre. Alors, où puis-je trouver des réserves pour m’assurer de trois divisions hongroises et pour couvrir mon flanc nord, Herr Oberst ? Expliquez-le moi aussi, je vous en prie, je brûle de le savoir !

Visiblement, le GA E est au bout de ses possibilités. Même l’Oberst von Freyend doit en convenir. Si cela devait conduire à trouver un remplaçant à von Weichs, ce serait peut-être quelqu’un de plus en cour auprès du Führer… Il change donc de ton pour mieux conclure la conversation : « Je comprends vos objections. Elles sont légitimes – je reviendrai vers vous dans les meilleurs délais avec des éléments de réponse à ce sujet. Mais je vous prie de ne pas oublier qu’il n’est pas de bon ton de mordre la main qui vous nourrit, Herr General. »
– Mon chien aussi mord, mais quand on oublie de le nourrir. Alors suivez mon conseil – nourrissez le GA E, Herr Oberst. Dans notre intérêt commun.
– Je vous laisse, vous avez à faire je crois. Heil Hitler !
– Heil Hitler ! J’attends de vos nouvelles au plus tôt.

En raccrochant, le commandant du Heeresgruppe E est apaisé mais inquiet. N’a-t-il pas dépassé les bornes, cette fois ? « Oh, nous verrons bien. Et puis, dans le fond, qu’ils me relèvent s’ils le veulent – plutôt un poste de garnison en Pologne que cette farce. » Vider son sac ne l’a peut-être pas fait avancer, mais ça l’a soulagé.

Crise de nerfs serbe
Palais Blanc (domaine royal de Dedinje, Belgrade), 09h15
– Dans sa chambre récemment réaménagée du palais, Pierre II Karađorđević achève de revêtir son uniforme d’apparat, avec l’aide experte de son valet personnel. Dans quelques minutes, sa voiture (solidement escortée, on ne sait jamais) passera le chercher et il se rendra au Parlement pour assister au vote de la motion de mise en accusation de ses deux ministres croates, avant de poursuivre vers les locaux de Radio Belgrade pour lire l’allocution qu’il a rédigée cette nuit. L’affaire devrait être réglée avant 11 heures – le Roi pourra alors se rendre à l’église Saint-Sava (toujours en construction, mais néanmoins utilisée, faute d’un lieu mieux adapté) pour un service religieux dédié au saint éponyme, d’où l’uniforme d’apparat. Car c’est aujourd’hui la fête du fameux fondateur de l’Eglise orthodoxe serbe – un bon présage !
Pendant ce temps, à midi pile, Momčilo Ninčić recevra les ambassadeurs de France et d’Angleterre pour leur expliquer la façon de penser yougoslave. Nul doute qu’ils ravaleront leurs ingérences et se retireront enfin de ce qui ne les regarde guère, pour revenir à l’essentiel : aider le Royaume à libérer son territoire ! Et Pierre II entrera dans l’Histoire comme le souverain qui aura délivré son pays de l’Occupation comme des immixtions étrangères… Oui, aujourd’hui est décidément un jour historique pour le pays.
Le roi en est à nouer sa cravate quand le téléphone sonne. Le valet décroche et une voix affolée fait vibrer le récepteur. « Heu, Sire, c’est votre aide-de-camp… il demande à vous parler d’urgence à propos de… Radio Belgrade… »
– La radio ? Eh bien quoi, j’y passerai vers 10 heures, 10 heures 30. C’est à moi de décider de l’heure exacte de ma déclaration !

Dans la main du valet, le combiné continue de vibrer… « Ce n’est pas cela, Sire, il… Il paraît que Monsieur Krnjević vient de parler à la radio ! »
………
Radio-Belgrade – En effet, il y a quelques minutes à peine, le vice-premier ministre Juraj Krnjević s’est présenté dans les studios de la Radio d’Etat, accompagné de son collègue et compatriote (croate et yougoslave), le ministre de l’Economie Juraj Šutej. Il a demandé à prononcer à l’antenne, en direct, à 9h00, « un message capital et urgent destiné au peuple yougoslave. » Le personnel – que nul n’avait, évidemment, informé de l’inculpation imminente des deux ministres, lui a ouvert ses micros. La déclaration de Krnjević restera dans les annales.
« Mes chers compatriotes, chers amis Yougoslaves,
Aujourd’hui, moi Juraj Krnjević, vice-Premier ministre, et mon collègue et ami Juraj Šutej, ministre de l’Economie, présent à mes côtés, informons la Nation que nous ne bénéficions plus de la confiance du Roi, à notre immense regret et en raison de calomnies infâmes répandues par des puissances obscures se repaissant du malheur qui frappe notre pays. Ces puissances ont répandu jusqu’au sommet de l’Etat un doute acide qui ronge les âmes, détruit les cœurs et s’attaque à l’unité même de notre gouvernement, qui devrait pourtant être étroitement rassemblé pour lutter de toutes ses forces et à chaque instant pour la Victoire.
Nous ne pouvons tolérer plus longtemps cette abominable situation, qui brise nos cœurs et blesse profondément nos consciences. Nous, patriotes yougoslaves ayant accompagné le Roi dans l’exil, ne pouvons accepter d’être une cause de discorde au sein de notre peuple. Car ces calomnies favorisent l’ennemi, elles aident le traître Ante Pavelic, elles détruisent la Nation !
En conséquence, nous remettons sans délai à Sa Majesté notre démission de nos postes de ministre, et nous confions nos personnes à la Justice des Hommes et à la Justice de Dieu. Le monde sera témoin du sort qui nous sera fait, et verra un jour ou l’autre la Lumière de la Vérité balayer les Ténèbres pour renvoyer le Mensonge dans les tréfonds des Enfers.
En ce jour de Saint-Sava, nous clamons très haut, Monsieur Šutej et moi-même : vive la Serbie et la Croatie unies dans la Yougoslavie, Vive le Roi et que Dieu protège le Royaume ! »

………
Palais Blanc (domaine royal de Dedinje, Belgrade), 15h00 – La messe de Saint-Sava a finalement été la seule sortie de la matinée pour Pierre II, qui réunit de nouveau son cabinet restreint pour examiner les conséquences du coup d’éclat de Krnjević. En effet, ce dernier a clairement repris la main dans cette affaire. Les deux ministres croates devaient être surpris, mis en accusation, arrêtés et écarté du cours de l’Histoire – ouvrant ainsi la voie à un remaniement… et à une “serbisation” du gouvernement.
Il est probable que le Roi n’a jamais vraiment pensé qu’il s’agissait de traîtres à condamner. Son objectif était de les intimider puis de les convaincre de dénoncer comme alliés de Pavelic leurs camarades du Parti paysan croate, laissant ainsi le champ libre au futur gouvernement.
Mais voilà que ces deux Croates parcourent librement les rues, multipliant les déclarations auprès de tous les journalistes étrangers qu’ils peuvent trouver, commentant l’action future du Roi – qui « fera évidemment tout pour maintenir l’unité du Royaume, comme son serment l’exige » – multipliant les confidences sur l’état du gouvernement, attirant les sympathies des autres ethnies et en général. Prenant le monde à témoin, comme l’a dit Juraj Krnjević !
Momčilo Ninčić parait avoir éteint ses flammes de la veille. Il a été bien en peine pour trouver une raison crédible afin d’annuler l’entrevue prévue pour midi avec les ambassadeurs alliés ! Il articule péniblement : « Une mise en accusation et une arrestation dans les circonstances présentes serait une erreur terrible. Krnjević et Šutej se sont attribué l’auréole des martyrs. Si nous les attaquons, l’opinion ne nous le pardonnera pas. »
– L’opinion ?
lâche Pierre II, la mine sombre.
– Oui, l’opinion du peuple yougoslave, ce qui inclut le peuple serbe. Et l’opinion de nos alliés. Car ils ont préféré renoncer à leur place plutôt qu’être un poids. Maintenant, sauf à tout révéler – y compris des éléments gênants pour nous – personne ne comprendrait que nous nous acharnions sur des individus si dévoués qu’ils ont préféré se retirer plutôt que gêner notre action. Et en plus, ils ont été adroits. Ils se sont bien gardés de demander l’arbitrage de l’étranger ! Je suggère donc à Votre Majesté… la prudence.
Un mot bien nouveau dans la bouche de Ninčić. A sa droite, Slobodan Jovanović affiche une mine lugubre de circonstance. Mais le général Petar Živković ne décolère pas : « Enfin, qui est donc l’ordure qui les a prévenus ? Car ils ont forcément été prévenus ! »
Jovanović sort de son silence et se hâte de répondre avec raideur : « Un fonctionnaire sympathisant, sans doute. Ou peut-être mal avisé, s’inquiétant à tort pour l’unité du Royaume. Une enquête est déjà en cours, attendons ses résultats. De toutes façons, l’important n’est plus tant de repérer l’origine de cette fuite que d’évaluer ses conséquences, n’est-ce-pas ? »
Pierre II conclut d’une voix lasse : « Tout cela risque d’entraver l’action du gouvernement. Et compromet notre future marche vers Zagreb, qui aurait dû être provoquée par la révélation des menées oustachies. Sans parler de l’opération Glaive de Justice… Je vais donc étudier soigneusement ce qu’il est possible de sauver de ce désastre. Je crains que nous ne puissions faire autrement que trouver des remplaçants croates aux ministres démissionnaires. Mais pourra-t-on en trouver qui soient crédibles ? Enfin… Messieurs, je ne vous retiens pas. »
Une fois dans sa voiture, Slobodan Jovanović peut enfin se détendre, soupirer de soulagement et sourire sans retenue. Il a gagné cette manche en restant dans la coulisse, et il a pris grand soin de couvrir ses traces…

L’orgueil d’un amiral
Rien à cacher, rien à craindre
Wolfsschanze (Rastenburg)
– Après un long et pénible voyage en train, constamment interrompu par les destructions du réseau ou par des alertes aériennes, mais aussi (et c’est nouveau) par les contrôles de sécurité de SS particulièrement pointilleux, l’amiral Horthy arrive finalement dans l’antre d’Hitler, la Tanière du loup, pour « conférer avec le Führer à propos de la suite des opérations sur le front de l’Est ». Un “privilège” dont peu de dirigeants étrangers peuvent se vanter. Toutefois, le statut très théorique d’allié dont bénéficie la Hongrie ne doit pas faire illusion : le Régent ne va pas traiter d’égal à égal avec Hitler, comme ce fut jadis le cas du maréchal roumain Antonescu. Non, l’officier magyar est là simplement pour défendre la tenue des forces hongroises durant les opérations de la fin de 1943, puis pour évoquer leur contribution forcément supérieure aux futurs combats.
Les échecs successifs ont mis les nerfs du Guide suprême à rude épreuve – sans même évoquer les événements de Méditerranée. Et les défections successives de la Bulgarie et de la Roumanie ont achevé de transformer en dégoût son dédain pour « les races non-aryennes ». Aussi, quand le digne amiral est introduit en sa présence, l’atmosphère devient rapidement électrique. Parlant avec un débit toujours plus rapide et une morgue toujours moins contenue, Hitler ne parvient pas à cacher la colère qu’il éprouve contre son interlocuteur. Celui-ci, en grand uniforme, affecte de garder un maintien très digne tout s’efforçant de se défendre – mais sans y parvenir.
Finalement, le Führer lâche : « La vérité, Monsieur le Régent, c’est que votre nation et votre gouvernement se moquent du Reich ! Il vous a pourtant tout donné depuis 1938 (1), sur le conseil d’un traître italien que j’ai fait fusiller depuis. Et en échange de ces cadeaux, qu’avons-nous ! Une armée médiocre et un gouvernement de mollassons, incapable même de régler simplement le problème juif sur son propre territoire ! Quelle bêtise d’avoir voulu vous défendre face aux Roumains (2) !"
Horthy, blême d’indignation, répond dans un allemand parfait (3) mais sans avoir l’impression de parler la même langue : « Chancelier, je ne vous autorise pas à mettre en doute le courage de nos soldats, ni de souiller la mémoire de ceux qui sont morts pour la cause – dont mon fils, je vous le rappelle. Et puisque nous en sommes à parler de “cadeaux”, je me permets de vous rappeler que votre nation elle-même a tout fait pour récupérer des terres qui lui revenaient de plein droit autrefois. Nous n’avons fait que vous imiter."
– Vraiment ! Mais pour vous, nous avons organisé des transferts massifs de population ! Nous avons chassé 100 000 Roumains !
– Contre 100 000 Magyars (4). Et nous avons depuis longtemps payé cette dette de notre sang, en URSS ou ailleurs. Nous pouvons en parler si vous le souhaitez…
– Oui, parlons-en ! Parlons du lamentable comportement de vos forces en Ukraine, et de vos exigences insensées en Yougoslavie.
– Nous avons occupé la Bucovine sur votre demande, Chancelier.
– Sur ma demande insistante. Et tout en récupérant la Voïvodine.
– Que nous appelons Délvidék…
– Peu importe. Je retiens qu’alors que les soldats allemands montaient à l’assaut des positions yougoslaves, vos hommes participaient sur la pointe des pieds à un conflit dont vous alliez jusqu’à nier l’existence (5). Et vous avez osé demander à mes généraux de laisser vos troupes entrer dans les zones magyares, où vous espériez ne rencontrer aucune résistance, avec trois jours d’avance sur nos forces, afin, disiez-vous, d’organiser une transition pacifique. Quand je pense que nous avons été assez bons pour vous offrir ces territoires malgré tout ! (6)

Un long et pénible silence s’abat dans la pièce. Depuis Barbarossa, les Hongrois ont fait le deuil de l’admiration initiale et sincère qu’ils éprouvaient pour les prouesses allemandes – restent seulement la peur… et la haine. Mais l’amiral n’est pas homme à avoir peur d’un caporal bavarois « au caractère vulgaire ». Il articule avec froideur : « Chancelier, je crains que cette conversation n’aille nulle part. Je ne suis pas venu de Budapest pour me faire insulter. Alors dites-moi ce que vous avez à me dire et finissons-en ! »
– Fort bien ! Alors je vais simplement vous mettre en garde, Régent ! Je n’ignore rien de vos manigances avec l’ennemi à Ankara et Lisbonne ! Faites attention, le Reich ne tolérera pas que votre pays encaisse les bénéfices de sa générosité sans s’exposer en retour.

Hitler vient de lâcher une révélation fracassante – espérait-il une réaction de son interlocuteur ? Horthy plie mais ne rompt pas.
– Je ne sais pas d’où vous tenez des allégations aussi honteuses. Mais je vais rentrer à Budapest pour réfléchir à la meilleure façon d’aider à triompher des Rouges – comme je l’ai fait en 1921 ! Je vous souhaite la bonne journée, Chancelier.
– Je ne demande qu’à vous croire. Je vais donc vous laisser rentrer chez vous pour réfléchir – j’attends de vos nouvelles au plus vite, évidemment !

Miklós Horthy salue militairement son hôte et sort en tâchant de cacher de son mieux le trouble qui l’habite désormais. Les choses se précipitent… et elles prennent mauvaise tournure !
………
Budapest – Pendant que le Régent remonte dans son train pour rentrer en Hongrie, un Junkers 52 aux couleurs nazies atterrit sur l’aéroport de Budapest. A son bord, le SS-StandartenFührer Edmund Veesenmayer, chargé d’envisager de nouveaux contrats d’armement avec l’industrie magyare. Mais c’est évidemment une couverture, pour une mission bien plus lourde de conséquences pour la Hongrie…


Notes
1- Il est vrai qu’en deux “arbitrages”, la Hongrie avait gagné 4 millions d’habitants et avait vu son territoire passer de 93 000 km² à 161 141 km².
2- Lors du second arbitrage de Vienne, la Transylvanie roumaine avait été rendue à la Hongrie, ce qui avait permis la réintégration de la plus importante minorité hongroise en terre étrangère – minorité qui comprenait notamment l’ethnie sicule, dont Horthy était issu. Comme à Munich, ce gain devait beaucoup à l’entremise de l’Italie fasciste, qui avait persuadé Hitler d’amputer une Roumanie pourtant essentielle à l’approvisionnement en carburant du Reich… ainsi qu’à Barbarossa. De ces considérations contraires (ménager la Hongrie et préserver la Roumanie) résulta un accord imparfait, qui réussit à mécontenter tout le monde ! Une fois encore, l’amiral-régent ne se trompa point de bienfaiteur en adressant ses remerciements au comte Ciano, avant d’envoyer tout de même, sur son conseil, une lettre à Hitler le 2 septembre 1940.
3- De par son éducation impériale, l’amiral parle aussi bien allemand… et français que hongrois.
4- En effet. Mais tous les Roumains n’avaient pas été expulsés pour autant. Le second arbitrage de Vienne contribua donc paradoxalement à briser l’unité ethnique hongroise, auparavant parfaite – par la force des choses.
5- Afin de tenter de maintenir la fiction de sa non-belligérance, le régime hongrois prétendit en effet qu’il ne participait pas au conflit contre la Yougoslavie, mais ne faisait qu’occuper les terres d’un état failli et en voie de décomposition… Cette tartufferie avait l’avantage de ne pas remettre en cause le traité d’amitié signé en décembre 1940, soit moins de six mois auparavant.
6- Après la chute de la Yougoslavie, la Hongrie gagna encore 11 500 km² et un million d’habitants. Ces derniers n’étant pas tous Hongrois de culture ou de cœur, il en résulta un grand désordre et une mosaïque culturelle qui n’était pas sans rappeler celle de… la Yougoslavie.[/i]
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delta force



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 14:08    Sujet du message: Répondre en citant

OTL en Hongrie on a d'abord eu l'occupation du pays par la Wehrmacht en mars 1944 puis la prise de pouvoir par les croix fléchées en octobre (suite à la percée de l'armée rouge et le changement de camp de la Roumanie) .

En FTL je suppose que l'on va "sauter" une étape donc prise de pouvoir"directe" par les croix fléchées . Verra t on bientôt l'apparition de Skorzeny ?
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 17:16    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Celui-ci, en grand uniforme, affecte de garder un maintien très digne tout en s’efforçant de se défendre – mais sans y parvenir.

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Anaxagore



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 17:48    Sujet du message: Répondre en citant

C'est marrant cette propension à faire des crises de nerf dans ce secteur... et ce quelque soit son camp... il y a quelque chose dans l'air ?
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 18:03    Sujet du message: Répondre en citant

La Yougoslavie est au bord de la guerre civile... comme pour la Hongrie, je ne spoilerait rien Twisted Evil
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Wardog1



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 18:10    Sujet du message: Répondre en citant

Comme le dirait un grand homme au sujet des Balkans:

"Ce baril de poudre reste fidèle à lui meme."
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"You and I are opposite sides of the same coin. When we face each other, we can finally see our true selves. There may be a resemblance, but we never face the same direction."

Larry Foulke
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Imberator



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 19:10    Sujet du message: Répondre en citant

Rien de mieux que la terreur soviétique pour anesthésier durablement les tensions locales...
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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De la Rochejacquelein



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 19:49    Sujet du message: Répondre en citant

La tirade de Weich est délicieuse
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 20:42    Sujet du message: Répondre en citant

(Chuchote) C'est moi qui parle aux responsables de la distribution des unités quand on m'explique que j'aurai pas de renforts ... Laughing
Enfin bon je rale mais au départ, j'avais encore moins Crying or Very sad
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Anaxagore



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 20:47    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
(Chuchote) C'est moi qui parle aux responsables de la distribution des unités quand on m'explique que j'aurai pas de renforts ... Laughing
Enfin bon je rale mais au départ, j'avais encore moins Crying or Very sad


Plains-toi, Andou Rikishi (Indochine) n'arrive même pas à obtenir de l'essence ....
J'ai toujours dit que vois plus malheureux que soi cela soulage.
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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le poireau



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 20:52    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
(Chuchote) C'est moi qui parle aux responsables de la distribution des unités quand on m'explique que j'aurai pas de renforts ... Laughing
Enfin bon je rale mais au départ, j'avais encore moins Crying or Very sad


Mais on en a quant même trouvé quelques unes !

D'ailleurs on en a rediscuté il y a quelques semaines avec Casus et Loïc et il y a tout de même de quoi boucher une dent creuse... pas grand chose certes mais c'est toujours mieux que rien.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 20:56    Sujet du message: Répondre en citant

Ah mais je me plains pas ! Pas taper, pas enlever pitié ! Avec les [NO SPOILS] et même en tenant compte du [NO SPOIL] ca devrait aller. Enfin jusqu'à ce que Monty tape sérieusement ...
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demolitiondan



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MessagePosté le: Jeu Mai 09, 2019 21:06    Sujet du message: Répondre en citant

Après, si je pouvais avoir un jour une réserve blindée. La 1.Panzer me manque beaucoup vous savez ... Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad
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