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Mai 44 dans l'Atlantique
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 10:43    Sujet du message: Mai 44 dans l'Atlantique Répondre en citant

La première partie de cette chrono de Mai est l'œuvre de HOUPS - oui, il sait faire ça aussi.
La seconde partie est due à Loïc (qui ne fait pas que le Chat noir).



Mai 1944
4 – La bataille de l’Atlantique (et d’autres mers)
Mer cruelle, ciel de même

1er mai

Bataille de l’Atlantique
A l’ouest de Brest, rien de nouveau
Atlantique nord-est
– Hans-Helmut Bugs repose ses jumelles pour s’enquérir de l’avancement des réparations. Sous un ciel gris et morne, l’U-629 trace sa route vaille que vaille en direction des côtes françaises. Les guetteurs scrutent anxieusement l’horizon sous le couvercle cotonneux qui les coiffe. Encore trois heures, trois longues heures de jour avant de profiter de la – relative – protection de l’obscurité.
L’Oberleutnant Bugs ne se pense pas superstitieux, mais le seul mot qui lui vient à l’esprit est celui de “poisse” pour qualifier les derniers événements. Tout avait commencé par un départ précipité, puis avorté, et finalement reporté. Ensuite, le convoi tant recherché n’était pas apparu à l’endroit indiqué. Pourtant, il y en avait des proies ! Disait-on. De mieux en mieux gardées, aussi.
On était sans nouvelle de l’U-311. Par contre, plusieurs bâtiments de guerre ennemis croisaient dans les parages. Après un possible destroyer expédié par le fond, il avait fallu s’esquiver au plus vite, ses copains n’ayant pas apprécié, grenadant à tout va. Des Américains, sûrement…
Et pour couronner le tout, tôt ce matin, ce bimoteur britannique qui les avait surpris. Malgré le courage et la précision des artilleurs qui l’avaient prestement expédié chez Neptune, le sous-marin avait subi quelques dommages. Mineurs, certes, mais comment naviguer en plongée quand les batteries fuient ? Et dire que tant de proies potentielles devaient défiler par là-bas !
– Alerte aérienne !
Le guetteur désigne un minuscule point droit devant eux. Il ne vient pas dans leur direction, non, mais avec leur foutu radar… Reprenant ses jumelles, l’officier n’en voit pas plus. Tout le monde devient brusquement très nerveux. Les servants du 20 mm s’activent. Après le coup du matin, ils sont gonflés à bloc, prêts à descendre tous les avions de l’oncle Sam.
Quand même, que n’a-t-on un bon Flakvierling !
C’est prévu. Installation au prochain passage en révision. Sûr.
………
Un ciel gris et morne au-dessus d’un océan tout aussi gris, bien plus animé, mais tout aussi peu amical : pas de quoi vous emballer !
Chacun des membres du Santa Maria’s Back II lutte à sa façon contre l’ennui tandis que le lourd quadrimoteur mouline sa route au-dessus des flots. Insidieusement, l’attention se relâche, les yeux rougis par l’inspection continuelle de l’horizon hostile clignent sans arrêt. Ceux de l’opérateur radar, rivés sur son écran, ont même une nette tendance à se fermer plus que de raison.
Sacré nom d’un chien, on est bien au bon endroit !
Enfin autant qu’on sache, vu que rien ne ressemble plus à une vague qu’une autre vague.
Et, bon sang, que ce sabot répond mal ! Peinant sur les commandes, le lieutenant J. W. Goldsmith (Jr) se retient de demander une énième fois à son navigateur si leur PB4Y-1 n’a pas dévié de sa route. Will ne s’est jamais planté jusqu’à présent, alors pourquoi se tromperait-il aujourd’hui ?
– Avion ! A 8 heures !
L’alerte de Martin, dans sa tourelle de queue, donne un coup de fouet à tout le monde.
– Merde ! Un Hun ?
‒ Sais pas. Trop loin.
‒ Surveille-le ! Quelqu’un d’autre le voit ? Robert ! Demande si les Rosbifs ont du monde sur zone !
‒ Jack ? Je le vois ! Il va passer sur tes onze heures !
‒ D’après Sugar, y’a personne d’autre que nous dans le coin, à part le taxi de Maxwell, mais qui doit être à des milles d’ici !
‒ Pas le genre de Max ! Je le vois ! Norman ?

Le copilote vient de saisir une paire de jumelles.
– Un gros. Un Boche, sûr. Je dirais bien un Condor…
L’annonce fait baisser la tension.
– M’est avis qu’il cherche notre client, lui aussi…
‒ Jack ? Sugar dit que les oiseaux d’Adolf ont décollé…
‒ Nom de… Pouvaient pas le dire plus tôt ? Quand ?
‒ Contact ! Contact ! Echo ! J’ai un écho !
‒ Calme, John, calme ! Où ?
‒ Droit devant ! Continue ! On va droit dessus ! Yeah !
‒ Donald ? C’est pour toi, mec, ouvre l’œil, et je te paie ma tournée ! Johnny ? Prépare les colis, on va livrer !
‒ Jack, le Boche vire vers nous. Je confirme, c’est un Condor.
‒ Martin ? Ouvre l’œil : les oiseaux d’Adolf sont en l’air, on sait pas depuis quand.
‒ Ah, bravo ! P… ça manquait ! Déjà que j’me les gèle !

………
– Ne tirez pas !
L’officier et les autres guetteurs viennent d’identifier avec soulagement l’appareil en approche. Un Seeaufklärer Condor. Sur leur plate-forme, les artilleurs se détendent. Cette apparition a quelque chose de réconfortant : on se soucie d’eux ! La bonne nouvelle dégringole jusqu’aux entrailles du submersible.
Immédiatement, le commandant ordonne un contact optique avec l’appareil, ne voulant pas user de la radio. Le Focke-Wulf 200 les survole dans le grondement de ses moteurs, entame un long virage. A un hublot, une lampe se met à clignoter.
L’officier Transmissions décode : « Un Schwarm de la 2/ZG 1 est en route, il sera là dans moins d’une heure, mon commandant… »
Deuxième bonne nouvelle ! L’U-629 semble enfin s’être débarrassé de la poisse ! Bugs se permet un petit sourire de soulagement. Cette nuit, Brest. Demain, ou après-demain, au plus tard, le sous-marin pourra repartir. Et trouver enfin un de ces fichus convois dont la taille et la fréquence augmentent ces temps-ci.
Le Condor bat des ailes et s’éloigne, au grand désappointement des occupants de la baignoire. Sûrement à la recherche du convoi. Ou peut-être de l’U-311 ? Bugs braque ses jumelles dans cette direction. Peine perdue. Evidemment…
A cet instant, on l’appelle en bas : troisième bonne nouvelle, le problème des batteries est en passe d’être réglé, au moins le temps d’atteindre Brest.
………
– Je l’ai !
‒ Une bouteille pour Norman ! OK tout le monde, on y va. Martin ?
‒ OK pour moi.
‒ Mais dis donc, l’autre c… là, il cherche quoi ? Il ne nous a pas vus ?
‒ Il veut donner du temps au sous-marin ! Il joue au héros ? Bon sang ! Robert ! Assaisonne ce salopard !
‒ Ah le c… ! Mais c’est qu’il nous flinguerait, c’t abruti !

Alors que de petits points lumineux apparaissent sur la tourelle dorsale de l’Allemand, le staccato des Browning emplit l’habitacle, ponctué par le tintement des douilles qui rebondissent de ci de là. Les éblouissantes étincelles de mort se croisent, les unes s’incurvant paresseusement sous la tourelle de Santa Maria’s back, les autres convergeant vers le cigare sombre qui passe à plusieurs centaines de mètres de là.
Et d’autres points tout aussi brillants et venimeux naissent bientôt de leur cible navale, maintenant bien visible, vers laquelle plonge en léger piqué le lieutenant J. W. Goldsmith (Jr), attentif aux ordres de son bombardier. Ne voulant pas être en reste, sûrement vexé de s’être fait doubler, Donald se joint au bal, jurant et sacrant aussi fort sinon plus que son pote Robert.
Ce dernier délaisse ses mitrailleuses pour reprendre sa place à la radio. Une forte secousse manque l’envoyer voltiger.
‒ P… ! On est touchés !
‒ Le trois en a eu ! Extincteur ! Extincteur !
‒ J’la tiens, j’la tiens !
‒ Un poil plus à droite, Jack !
‒ Merde !

Nouvelle secousse. Fracas. Tourbillonnement de cartes et de papiers divers. Le pare-brise s’étoile. La tourelle de nez se tait.
‒ A droite ! Encore… encore… Largué !
Soudain allégé, l’avion fait un bond, tente de se cabrer, violemment contré par le pilote qui s’arque-boute sur les commandes.
Dans la tourelle de queue, bien que frigorifié, le Sgt Martin Leroy arrose copieusement la silhouette effilée qui apparaît sous ses armes. Il voit distinctement les petits geysers remonter vers le kiosque, un marin basculer à l’eau. Soudain naissent quatre colonnes blanches. Elles encadrent le sous-marin, le soulèvent avec elles. L’eau retombe en cataracte sur le pont, un autre marin pirouette… et la scène s’efface tandis que le quadrimoteur s’éloigne en virant.
‒ On l’a eu ! On l’a eu ! On a eu ce fils de p…!
Il crie si fort qu’on doit l’entendre à l’avant sans l’interphone.
A l’avant, où tout n’est pas rose.
Plutôt écarlate.
Le First lieutenant Ron McGuire, délaissant son viseur, a extirpé le Sergeant Donald Evenson de sa tourelle. Disons plutôt qu’il a essayé de l’extirper : quand il a agrippé l’épaule, celle-ci est venue, avec le bras, l’avant-bras, la main. Mais pas le reste. Ni le plexiglas de la tourelle, ni l’affût de l’arme n’ont pu freiner l’obus qui a ouvert un trou béant dans le torse du mitrailleur. Le vent siffle furieusement en pénétrant dans la bulle éventrée. Il y a des éclaboussures de sang et de… choses partout. Hébété, Ron contemple le cadavre… et vomit.
Plus en arrière, Norman et Jack procèdent à la check-list. Mis à part un joli trou dans le pare-brise par lequel les courants d’air s’en donnent à cœur joie, un numéro 3 en rideau, mais qui a condescendu à s’éteindre et dont l’hélice est sagement passée en drapeau, une fuite d’essence gérable, plusieurs cadrans fracassés et un mécanicien égratigné par des éclats de verre (et qui découvre le trou de sortie de l’obus à deux pouces de sa tête) ça peut aller.
‒ Jack, Sugar nous avertit qu’on a deux spots au cul, peut-être trois.
‒ M… !
‒ Mais qu’il y a une paire de Mossies rosbifs déroutés pour nous.
‒ Seront là quand ?
‒ Pas tout de suite !
‒ Et Max rapplique. Un quart d’heure. Environ.
‒ Génial ! Bon.
Santa Maria ne va pas trop mal. On va larguer “Miss Betty” pour être sûr d’avoir la peau de ce fumier. Johnny ? C’est bon pour toi ?
‒ Betty a envie de faire le grand saut, Jack. Hein, ma belle ? Tu veux venger Donald, toi aussi ? OK pour moi.
‒ OK tout le monde. On y retourne. Ron, à ton poste ! Vous voyez quelque chose ?
‒ A deux heures. Des trucs.
‒ Vu. On refait un passage, on largue, et on se barre. Rob’, préviens Sugar. On devrait avoir assez de jus, mais… le 4… On dirait que le 4 a morflé aussi. Hein, Johnny Two ?
‒ Hon…

Après un large virage, l’avion survole une zone où des débris divers et un cadavre ou deux dansent dans une tache sombre qui va s’élargissant. Il largue sa torpille acoustique Fido et met le cap vers la maison. Mais…
‒ Jack ! On a de la visite ! Sept heures, haut !
‒ M… ! Combien ? Deux ?
‒ Deux… non trois. Je confirme. Trois hostiles, se rapprochant à vive allure !
‒ Je confirme. Quatre hostiles ! Ils sont quatre ! Sept heures. On dirait des Me 210… Et ils vont vite, les fumiers !
‒ Nom de… Ron, dis à Sugar que c’est chaud ! Où sont les Mossies ?
‒ Jack ! Tribord ! Maintenant !

Le quadrimoteur s’incline paresseusement. La bordée tirée par le chasseur – un Ju 88 C, et non un Me 210, qui n’est opérationnel sur l’Atlantique que dans les craintes du Renseignement… – se perd dans les vagues. L’équipage riposte. Coup de bol et entraînement aidant, le chasseur lourd qui les dépasse se drape d’un panache blanc. Rendus circonspects, ses camarades tirent chacun leur tour, mais de trop loin. Seule la dérive droite écope, sans gravité. Le Flight lieutenant est en sueur. Avec l’aide de son voisin, il déjoue une seconde attaque. Mais inéluctablement…
Une nouvelle rafale hache l’extrémité de l’aile droite et fait sauter un aileron. Jack et Norman n’ont plus qu’une idée en tête : poser Santa Maria’s Back au mieux pour que tout le monde puisse s’en sortir. Si leurs adversaires leur en laissent le loisir !
Dans sa tourelle, Martin, les doigts crispés sur la détente, hurle plus que tous les Indiens de John Ford réunis. Il a le bonheur de voir les deux oiseaux de malheur s’égailler au moment où ils se plaçaient pour le coup de grâce. Quant à l’auteur de la bordée fatale, les occupants du cockpit ont la surprise et la joie d’assister à son engloutissement par la houle.
‒ Hey, mecs, c’est la cavalerie !
Pas le temps de commenter, Santa Maria’s back prend contact avec un élément qui ne lui est pas, mais alors pas du tout familier, et c’est le sauve-qui-peut général. Martin bondit in extremis hors de la carlingue par le sabord bâbord, avant de se retrouver, sans comprendre comment, sur une demi-aile qui ne sait pas trop si elle va tenter de survoler ce nouveau milieu ou se laisser aller.
Un Mosquito reste à cercler sur zone à attendre le PB4Y-1 du lieutenant Maxwell Burton, lequel lâche un dinghy et tourne en essayant de repérer des survivants jusqu’à la tombée de la nuit.
Mais ce n’est que le lendemain matin qu’un Catalina pourra repêcher quatre survivants : le Staff Sgt Robert Clawdown (radio-mitrailleur) ; le First Lieutenant Ron McGuire (bombardier) ; le Sergeant Martin Footh (mitrailleur de queue) et le Technical Sergeant Johnny “Johnny One” Holstein (opérateur radar).
Les corps du Lieutenant J. W. Goldsmith (Jr) et de trois marins allemands seront retrouvés plusieurs jours plus tard sur les côtes bretonnes. Ceux des cinq autres Américains, des quarante-huit autres sous-mariniers et des aviateurs du Ju 88 abattu par les Mosquito ne le seront jamais.
C’était une journée banale dans la bataille de l’Atlantique.

2 au 28 mai


29 mai

Bataille de l’Atlantique
Lutte sans merci dans l’océan
Au nord-ouest des îles Canaries
– En fin de journée, l’U-549 parvient à se faufiler discrètement au sein de l’écran d’un groupe de chasse de l’US Navy qui affiche déjà plusieurs U-boots à son tableau de chasse. Le porte-avions d’escorte USS Block Island est crucifié par trois torpilles. Les destroyers d’escorte réagissent très rapidement et ne laissent pas le sous-marin s’échapper ; celui-ci, avant de sombrer, parvient néanmoins à endommager un de ses poursuivants.
Par miracle, la quasi-totalité de l’équipage du Block Island peut être secourue. Les six chasseurs Wildcat qui se trouvaient en vol tentent de rejoindre les îles Canaries. Hélas, ils tombent à court de carburant avant d’y parvenir et doivent amerrir dans la nuit ; seuls deux pilotes s’en sortiront.


30-31 mai
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 11:17    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a eu il y a quelque temps un fana sur un combat aérien 'Privateer' - Kondor ... Victoire pour le Privateer !
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Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 11:23    Sujet du message: Répondre en citant

Journée banale, journée banale… C'est vite dit. les rencontres sont plutôt rares, alors une de ce type! Laughing
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

C'est moi qui a ajouté la dernière ligne en "commentaire"… mais c'est le point de vue des livres d'Histoire : question, que s'est-il passé ce jour dans l'Atlantique ? Réponse : rien de spécial. Deux avions abattus, un sous-marin coulé, la routine.
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Casus Frankie

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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 12:04    Sujet du message: Répondre en citant

Il y a une petite redite à corriger : groupe de chasse de l’US Navy qui affiche déjà plusieurs U-boots à son tableau de chasse
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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delta force



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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 14:18    Sujet du message: Répondre en citant

le titre "mer cruelle" fait référence au film je suppose ?
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loic
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques remarques :
- depuis quand l'U-629 est-il en mer ? (NB : OTL, il endommagé par un avion britannique en mars et ne reprend la mer qu'en juin, mais ceci peut varier en FTL) ; car l'U-311 est coulé le 22 avril à l'ouest de l'Irlande par 2 corvettes canadiennes (par principe on garde le même destin sauf avis contraire). L'U-629 n'est par ailleurs pas forcément au courant de la perte de son congénère, car l'Amirauté allemande n'est peut-être pas forcément informée à ce stade du destin de l'U-311, qui a été perdu "all hands lost".
- au final, l'U-629 est-il perdu ? Ou endommagé ? Car cela modifie les listes qu'on a établies avec Capu Rossu pour les épisodes d'Overlord.
- au début du récit, on indique que le sous-marin a été endommagé et a les batteries qui fuient. Sauf à ce que la coque soit percée (donc une vraie raison de rester en surface), cela doit venir des secousses suite à un grenadage violent.
- Si Brest est à moins d'une journée de route ("Cette nuit, Brest."), alors il serait logique que des navires viennent à la rescousse.
- le II/ZG 1 est en Mer Noire, je pencherais plutôt pour un Ju-188 du KG 30.
- le passage sur le Flakvierling relève du fantasme de l'équipage, ce n'est que sur les U-Flak (et sur quelques ravitailleurs) que cette arme a été installée. Il y a eu en fait pas mal de tentatives avec des passerelles différentes pour tester différentes combinaison d'armes, cf. https://uboat.net/technical/flak.htm mais le Flakvierling nécessitait une passerelle beaucoup plus grosse qui déstabilisait le sous-marin.
D'après Wikipedia, l'U-629 possède un canon jumelé de 20 mm, mais la date n'est pas précisée.
Sur les VII-C, l'armement standard en 1944 semble être 1x37 mm et 2x20 m jumelés. D'ailleurs, les dégâts subis par le PBY plaident plutôt pour du gros calibre.

On pourrait tourner le passage comme suit :
- Quand même, que n’a-t-on un bon Flakvierling !
- C’est prévu. Installation au prochain passage en révision. Sûr.
- Rêve pas ! Et puis si c'est pour transformer notre sous-marin en fer à repasser ...
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FREGATON



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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 14:45    Sujet du message: Re: Mai 44 dans l'Atlantique Répondre en citant

Citation:

L’Oberleutnant Bugs

Oberleutnant zur Zee Bugs (enseigne de vaisseau de 1ére classe)

Citation:
« Un Schwarm de la 2/ZG 1 est en route, il sera là dans moins d’une heure, mon commandant… »

Grrrrrr... Nunchaku
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 15:01    Sujet du message: Répondre en citant

Sous réserve de l'avis (beaucoup plus autorisé que le mien) de Frank, et dans le désordre (pardon, Loïc) :

* Au soir du 1er mai, le sort de l' U-629 est... incertain : pour les rescapés du B24, il est coulé, c'est sûr et certain (dans de tels cas, la cible est toujours détruite, sauf observation contraire). Pour la Kriegsmarine, pas de nouvelle de l'unité, mais les raisons peuvent en être multiples : radio défaillante, sous-marin en plongée, brouillage, ...

** Il est mentionné "un grenadage violent". D'où la navigation en surface. Risquée, mais c'est ça ou l'intoxication.

*** Que des unités soient en route, certes. Qu'elles soient sur zone avec l'activité qui règne en Manche, pas sûr.

**** La dotation de l'U-269 d'un "jardin d'hiver" conséquent relève effectivement d'un fantasme de sous-marinier, d'autant plus qu'on ne rajoute pas ce genre d'équipement en deux coups de cuillère à pot, que l'unité n'est pas la seule sur la liste, etc... A noter : dire que les servants du 20 mm s'activent ne sous-entend pas a) qu'il n'y a que cet affût; b) que que ceux d'une autre arme se croisent les bras. Ne sont mentionnés que ceux qui sont dans le champ de vision du capitaine. S'il faut détailler ce que fait chaque matelot... Surprised

***** Déjà que les mitrailleurs avaient identifié des Me 210....
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MessagePosté le: Mer Mar 13, 2019 15:45    Sujet du message: Répondre en citant

Pas de souci, on va laisser Casus finaliser les détails, mais sinon bravo pour le texte.
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MessagePosté le: Jeu Mar 14, 2019 04:35    Sujet du message: Répondre en citant

Texte épique et très réussi. Ceci dit, je crois quand même que les protocoles en vigueur dans l’aviation américaine de l’époque (et encore de nos jours) ne permettaient pas ce genre de langage pendant les opérations. L’usage de l’intercom était réservé aux messages strictement opérationnels, et selon un langage codifié (‘Bandits, 9 o’clock High, Diving’…).

J’ai assisté à la première européenne du film Memphis Belle, au musée de l’aviation a Bruxelles. C’était le 13 janvier 1991, l’ambiance était électrique, parce qu’on était à 48 heures de l’expiration de l’ultimatum US a Saddam Hussein de retirer ses troupes du Koweït, et nombre d’officiers aviateurs dans la salle avaient reçu des instructions de se tenir prêts à être déployés dans le golfe. Apres la projection du film, universellement apprécié par le public, il y a eu un petit débat organisé sur scène, notamment la question de la véracité du film. Plusieurs vétérans belges ayant servi dans le Bomber Command ont souligné que dans la RAF en tout cas on ne bavardait pas dans l’intercom, et qu’ils ne pensaient pas que l’USAAF avait des protocoles sensiblement différents sur ce point.
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MessagePosté le: Jeu Mar 14, 2019 07:16    Sujet du message: Répondre en citant

en effet on ne bavarde pas dans l'intercom, pour une raison simple: il y a 10 personnes dans un bombardier, et le système tient plus du téléphone à deux personnes. Résultat: cacophonie sur la ligne. donc on évite, surtout en combat. c'est règlementé par le Cdt / pilote.
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MessagePosté le: Jeu Mar 14, 2019 08:16    Sujet du message: Répondre en citant

Bon. Pan sur le bec ! Embarassed
Mais j'aurais au moins appris quelque chose... ailleurs que dans les films.
Gratte gratte... Comment arranger la chose.
Le coup de la déesse ayant déjà été fait...
Rolling Eyes

Au passage, petit message pour Auguste : qu'il n'hésite pas à écrire ! Ses textes auront au moins le mérite de l'authenticité !
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MessagePosté le: Jeu Mar 14, 2019 08:56    Sujet du message: Répondre en citant

houps a écrit:
Bon. Pan sur le bec ! Embarassed
Mais j'aurais au moins appris quelque chose... ailleurs que dans les films.
Gratte gratte... Comment arranger la chose.


C'est comme à l'école, il est interdit de bavarder, ça dérange tout le monde et on se fait crucifier par la maitresse, mais on peut quand même glisser un mot a son voisin. Les membres d’équipage dans le cockpit peuvent interagir, de même que les mitrailleurs et le radio, qui sont dans le compartiment central. Etant donné les conditions (vent glacial, vêtements lourds et chauds, bruit assourdissant), ça sera plutôt par gestes.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Mar 14, 2019 09:44    Sujet du message: Répondre en citant

Relisez bien le texte, il y a très peu de phrases qui ne sont pas nécessaires. Bon, elles sont sans doute un peu enjolivées, mais des l'exaction du combat…
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