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Mai 1944, petites nouvelles du front
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solarien



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Messages: 2678
Localisation: Picardie

MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 18:06    Sujet du message: Répondre en citant

Alors, c'est pas Poix en Picardie, c'est "Poix-de-Picardie".
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Hendryk



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Messages: 3244
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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Comme Demo Dan manque de paprika et d'hémoglobine pour les Balkans

Attention à ne pas abuser du paprika.


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Hendryk



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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 18:27    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
De la cache, il extrait ses reliques de la (première) Bataille de France : une vareuse bleu horizon, un casque Adrian, puis un revolver d’ordonnance avec son étui, deux fusils, un fusil mitrailleur, et une petite caisse avec six grenades, trois bandes chargées pour le FM et une vingtaine de cartouches.

Question: est-ce que les uniformes bleu horizon étaient encore portés en 1940?
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Imberator



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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 18:40    Sujet du message: Répondre en citant

Hendryk a écrit:

Superbe film !
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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John92



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Messages: 1034
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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 19:15    Sujet du message: Répondre en citant

Beau boulot, j'ai pinaillé, j'attend le retour de bâton de Cassus^^
Pour le patoi Savoyard, il y a aussi la patchoque - avis aux rédacteurs sur le front alpin - ca ajouterait à la couleur locale

12 mai
...
Les divisions blindées britanniques ne sont pas encore en ligne , mais cela n’empêche pas la 3rd Infantry Division de progresser et d’élargir son périmètre au sud de Caen, tandis que les Canadiens sécurisent la ville.
A l’est de l’Orne, la tête de pont, qui s’accroche depuis le premier jour face à une série de contre-attaques allemandes, reçoit enfin des renforts importants. Il s’agit de la 4th Armored Division (Désolé mais pour moi Armored = blindée donc ... mais je suis sûr de me tromper, juste au cas où) canadienne, qui commence à traverser le fleuve et permet de commencer à repousser les fantassins de la 709. ID.
...
Le journal de Jacques Lelong
Enfin !
Normandie
« ...
mais nous y
portons (portâmes ??? –concordance des temps-) plus attention que d’habitude, car nous sommes (serions ??? – idem -) au milieu de troupes américaines.
...
Heureusement, le 2e Génie nous suit de près et nous ouvre des
passages dans les haies à grands coup de tank-dozer, ou en utilisant un bricolage qui consiste à monter un ou deux Bangalore sur l’avant du char, qui peut ainsi avancer le museau sans risque au cœur de la haie avant de créer le passage (la trouée ? –Bon c’est un récit, donc les répétitions sont normales – A l’auteur de décider, mais j’aime bien trouée^^ ).
...
Dans la journée nous avons
tiré à plusieurs autres reprises, détruisant un transport chenillé et un camion, et tirant (expédier ?? –même remarque -) des obus explosifs selon les indications de l’infanterie vers ce qui nous était signalé comme des nids de mitrailleuse ou d’antichar, ... »
...
Une fumée de Poix ? Épaisse (heureusement qu’il fait beau, on a évité la purée^^ ) ?
...
Rapidement, ils se replient par le bois vers le village d’Uzenneville, inaccessible pour les Allemands vu la topographie, ce qui leur permet de se disperser et de rentrer tranquillement chez eux pour passer les (le) reste de la nuit sous les draps à rire sous cape de leur exploit.
...
Il y a un chemin pas loin menant à une ferme, puis une ruelle (par chez moi mais c’est en Savoie, on dit une barotière = chemin agricole), 2 km jusqu’à la nationale 29 qui longe le parcours du rail.
...
05h50 – Une énorme déflagration propulse dans les airs le blindé semi-chenillé de tête. Délicatement posée sur les pains de plastic (anachronisme ? voir plus loin, pas sûr que notre ancien de 14 dispose de plastic, « invention » plutôt récente ?? ou alors parachutage mais ...) par l’ancien artificier, ...
...
De la cache, il extrait ses reliques de la (première) Bataille de France : une vareuse bleu horizon, un casque Adrian, puis un revolver d’ordonnance avec son étui, deux fusils, un fusil mitrailleur, et une petite caisse avec six grenades, trois bandes chargées pour le FM (plutôt des chargeurs pour un FM ? F = fusil donc pas une mitrailleuse) et une vingtaine de cartouches.
Il endosse la vareuse, boit sa chicorée, se couvre du casque et se ceinture de l’étui du pistolet. Dans un coin de la pièce, il ouvre dans le plafond la trappe du pigeonnier, y adosse une échelle. Une par une, il monte (Un par un, il gravit les échelons/barreaux et monte – juste pour faire mon chieur -) ses armes là-haut.
...
Comme prévu par Léonce, Klegermann a fait tourner à droite les premiers véhicules de son groupe arrivés à la bifurcation avec la D24 qui rejoint la D98, pendant que ceux qui étaient en tête font demi-tour (alors que plus haut, l’auteur a dit qu’on ne pouvait pas faire faire –sic- demi-tour à des blindés – dsl mais là c’est incohérent) sur place, empiétant sur les champs non bordés de fossés.
...
Ceux-ci dégagent hors de la route les véhicules endommagés trop fortement (trop fortement endommagés ?) et les débris, balançant tout ce qui gêne dans les bas-fossés.
...
[i]– Boudiou, j’avais bien dit de ne pas bouger aujourd’hui, de rester chez vous (toi ??) !
...
Il lui reste moins de 20 km à parcourir jusqu’à l’entrée des faubourgs de Rouen , par de belles lignes droites qui ne devraient pas poser problème. Ce serait bien le diable si d’autres avions se pointaient avant de se trouver à l’abri des rues de Rouen (de la cité/ville).
...
De leur pigeonnier, les deux paysans regardent en silence les camions et blindés légers qui défilent sous leurs yeux. La soldatesque germanique semble nerveuse, mais les regards sont plus braqués vers les cieux que vers les maisons ou les pommiers, sauf pour les conducteurs attentifs à la route, bien sûr. A peine passé le dernier blindé (engin ??), surmonté d’un affût de Flak quadruple, le fermier se retourne vers le jeunot.
...
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Ne pas confondre facilité et simplicité
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loic
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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
la 4th Armored Division canadienne, qui commence à traverser le fleuve et permet de commencer à repousser les fantassins de la 709. ID.


Citation:
c’est là que l’ancien artificier pose le fusil mitrailleur, posant deux pieds sur l’étagère


Pas clair :
Citation:
Ce n’était que d’extrême justesse, et à cause d’un pays, qu’il était parti faire l’artificier chez les sapeurs…


Je mettrais une parenthèse (et ce ne sont pas des SS, mais bon) :
Citation:
Le chemin de croix gammée de la 36. PanzerGrenadier s’achève…

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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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John92



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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 19:53    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
l
Pas clair :
Citation:
Ce n’était que d’extrême justesse, et à cause d’un pays, qu’il était parti faire l’artificier chez les sapeurs…


Effectivement, j'ai hésité à relever
un pays = un gars du coin
donc notre personnage a été orienté vers les sapeurs à cause d"un gars du coin" pour une raison inconnue
ou alors je me gourre complet sur la signification "d'un pays"
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 19:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Bon, on repart. On avait narré le 11 mai en France.
Pour le reste de Mai, il manque donc du 12 au 31 en France et du 21 au 31 dans les Balkans. Comme Demo Dan manque de paprika et d'hémoglobine pour les Balkans (et qu'il est en train de boucler Cluj-Debrecen), je me remets en personne sur la France.
Enfin, en personne - avec une aide bienvenue d'Etienne, de Tyler, de Patzekiller (dont vous reconnaitrez sûrement les styles) et de Le Poireau (sur le fond).


Mode Blog : c'est surtout qu'on avance un peu le front de l'Est en juin, afin de caler une évolution des opérations 'en crabe' (si vous me suivez). Non parce que sautez du coq à l'âne, et de Monty à Bagramian, je vais pas y arriver ... Pas avec la complexité des choses en jeu.

Sinon :

Citation:
L’assaut contre la petite ville échoue à deux reprises, mais les Anglais marquent des points en prenant en embuscade toute une compagnie du 653. schw Pz Abt.


Un peu étonnant non ? Je veux dire, OTL, y a une grosse faute anglaise. Mais là, j'ai un peu de mal à suivre.

Citation:
Quelques minutes plus tard, il s’avère que son origine est un bâtiment situé en plein centre d’une bourgade qu’ils identifient comme étant Poix, en Picardie. Une fumée de Poix ? Épaisse ?


Ils vont en faire de la purée ?

Citation:
Le chemin de croix gammée de la 36. PanzerGrenadier s’achève… Mais elle est irrémédiablement en retard, même si ses hommes ne tarderont pas à comprendre qu’ils n’ont rien perdu pour attendre.


Ca les changera du front de l'Est de toute facon ...
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 19:59    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc :
1) et 2) et 4) = Oui. (d'ailleurs, les parenthèses sont dans le titre de cette sous-partie)
3) Un pays ! Un copain du même endroit que lui, enfin !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Mai 12, 2023 20:06    Sujet du message: Répondre en citant

John92 a écrit:
Les divisions blindées britanniques ne sont pas encore en ligne , mais cela n’empêche pas la 3rd Infantry Division de progresser et d’élargir son périmètre au sud de Caen, tandis que les Canadiens sécurisent la ville.
A l’est de l’Orne, la tête de pont, qui s’accroche depuis le premier jour face à une série de contre-attaques allemandes, reçoit enfin des renforts importants. Il s’agit de la 4th Armored Division (Désolé mais pour moi Armored = blindée donc ... mais je suis sûr de me tromper, juste au cas où) canadienne, qui commence à traverser le fleuve et permet de commencer à repousser les fantassins de la 709. ID.
...
05h50 – Une énorme déflagration propulse dans les airs le blindé semi-chenillé de tête. Délicatement posée sur les pains de plastic (anachronisme ? voir plus loin, pas sûr que notre ancien de 14 dispose de plastic, « invention » plutôt récente ?? ou alors parachutage mais ...) par l’ancien artificier, ...
...
Une par une, il monte (Un par un, il gravit les échelons/barreaux et monte – juste pour faire mon chieur -) ses armes là-haut.
...
Comme prévu par Léonce, Klegermann a fait tourner à droite les premiers véhicules de son groupe arrivés à la bifurcation avec la D24 qui rejoint la D98, pendant que ceux qui étaient en tête font demi-tour (alors que plus haut, l’auteur a dit qu’on ne pouvait pas faire faire –sic- demi-tour à des blindés – dsl mais là c’est incohérent) sur place, empiétant sur les champs non bordés de fossés.
...
[i]– Boudiou, j’avais bien dit de ne pas bouger aujourd’hui, de rester chez vous (toi ??) !
...


1) C'est au sud de Caen que les blindés ne sont pas encore là. Je modifie.

2) Ben si, le plastic date de 1940.

3) Une par une, il monte ses armes, oui, une par une.

4) La colonne entière a du mal, pas juste un engin ou deux.

5) vous = il s'agit de toute la petite bande de la veille.
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solarien



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MessagePosté le: Sam Mai 13, 2023 01:14    Sujet du message: Répondre en citant

Désolé de paraitre gênant, voir chiant ou très pointilleux mais pour villers-bocage, cela serai bien de mettre (14), car il y a deux villers-bocage en France, un dans le Calvados (14) et un dans la Somme (80) et les deux ont servis de champs de bataille pour les anglais.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mai 13, 2023 09:13    Sujet du message: Répondre en citant

Noté, Solarien.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mai 13, 2023 09:21    Sujet du message: Répondre en citant

La piste de la 16. Panzer
Départ pour la Normandie
Gare de Mâcon, en fin de matinée
– Vraiment, le général Back n’a cure de la leçon d’Histoire de l’officiel du NEF mâconnais selon laquelle, depuis Louis XI et la création de la poste royale, deux routes parfaitement sûres peuvent mener très rapidement de Lyon à Paris, la route du Bourbonnais (via Moulins) et la route de Bourgogne (via Dijon) ! Après la pénible expérience de l’opération Lüttich, le général est venu ici pour prendre le train et voilà qu’on lui annonce que la plupart des lignes de chemin de fer de Bourgogne ont été bombardées ou sabotées récemment. Néanmoins, les autorités allemandes de Dijon l’assurent : les voies permettant d’assurer la bascule de sa PanzerDivision du sud de la Bourgogne jusqu’en Normandie devraient être réparées sous peu ! « Dire que le monde nous envie notre efficacité, songe Back avec amertume. Cela fait trop de temps que nous sommes dans ce pays, l’approximation française commence à déteindre sur nous… »
Après avoir conféré dans une pièce discrète avec ses chefs de corps, le commandant de la 16. Panzer tranche dans le vif. Pour se porter plus vite en Normandie, il répartit ses troupes en deux. Back lui-même partira avec une bonne moitié du Panzer Rgt 2 (tout le 1er Abt et une compagnie du 2e Abt, soit 5 des 12 compagnies de blindés que compte l’ordre de bataille théorique, ce dernier étant bien entamé par les combats récents) et les deux régiments de panzergrenadiers : le 64. Rgt (Oberst Hesse) et le 79. Rgt (Oberst von Busse), plus le 16e Bataillon de PanzerJagers. Ils suivront la Route Nationale 6 pour rejoindre Auxerre, où ils retrouveront le reste des éléments blindés, l’artillerie de la division (16e Rgt d’artillerie) ainsi que les bataillons motocycliste, de reconnaissance, de défense anti aérienne et de pionniers, qui seront arrivés par le train. Cette seconde moitié de l’unité sera commandée par l’Oberst Ernst Collin, le commandant du Panzer-Regiment 2.
Le général Back profite aussi de l’urgence de la situation pour mettre devant le fait accompli le NSFO de la division : il fera partie de la colonne Collin et non de la colonne Back ! Il faut dire que le Sarrois avait rejoint l’Armée Impériale dès la déclaration de guerre de 1914 (avant même d’avoir ses 18 ans) et avait passé dans l’entre-deux guerres une quinzaine d’années dans la police avant de retourner dans la Heer – il apprécie modérément la tutelle du Parti dans les opérations en cours. Qu’il semble loin le temps où il reçut la Croix de Fer pour son rôle dans la bataille d’Abbeville !
………
Entre Tournus et Sennecey-le-Grand, en fin de journée – Ayant laissé passer les éléments blindés de la colonne Back, les FFI de Saône-et-Loire, dont le QG se trouve à peine à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Mâcon, s’attaquent à l’arrière-garde. Le 2e Bataillon du 64. Rgt, surpris par l’ampleur de l’attaque, y laisse plus de vingt tués et autant de blessés graves. En face, l’enthousiasme des FFI se paye au prix du sang, malgré un encadrement professionnel fourni par une douzaine de militaires parachutés quelques mois plus tôt. Une fois obtenu le but de l’opération, à savoir ralentir la colonne allemande, les Résistants se replient en plus ou moins en bon ordre quand les panzers du 5. Abt commencent à pointer leur nez.
Le général Back fulmine ! Il a trop voulu se précipiter et a fini par oublier que la France n’est plus le territoire relativement paisible d’il y a encore un an. Le vétéran des Balkans, de l’Ukraine et de la Russie Blanche trouve même qu’il y a quelques similitudes avec ses anciens théâtres d’opérations. Et bien soit ! Pour la nuit, Sennecey-le-Grand, bourgade de deux milliers d’habitants, va devenir un vrai camp retranché. Et peu importe le nombre d’habitants que l’on forcera à dormir dans leurs caves ou dans la rue, pourvu que les soldats de la colonne du général soient en sécurité !

Après Lüttich
Cuisine belge au chaudron
A l’ouest de l’axe Saône-Rhône
– Pendant que la 16. Panzer se hâte vers la Normandie, la 14. SS-Panzergrenadier Götz von Berlichingen se débat désespérément pour sortir du Kessel où Belges et Français ont enfermé le gros de ses forces. Bien qu’il s’agisse d’un agglomérat encore mal ressoudé de différents éléments, les SS vendent chèrement leur peau. Mais, sous un ciel saturé de cocardes et d’où les croix noires ont totalement disparu, les blindés, semi-chenillés et camions commencent à tomber en panne d’essence.
Les SS sont vraiment très mal tombés – beaucoup de leurs adversaires du jour, Français, Belges, Juifs de diverses origines, légionnaires allemands antifascistes ont de très bonnes raisons de leur en vouloir presque personnellement. Dans la journée, c’est l’hallali, puis au soir sonne l’heure de la curée.
Vers 22h00, au QG de la WestHeer, von Rundstedt croit d’abord qu’on va lui passer le chef de la Götz von Berlichingen, le Brigadeführer Werner Ostendorff. En fait, c’est le chef d’état-major de ce dernier, un Standartenführer, qui lui annonce qu’Ostendorff a été grièvement blessé, sa voiture ayant été prise sous « une pluie d’obus » de l’artillerie belge au moment où il semblait pouvoir s’échapper le long de la Saône. Quant à la 14. SS-PzGr, elle ne va guère mieux que son chef…
– Combien de blindés vous reste-t-il ? demande Rundstedt.
Au bout du fil, le Standartenführer craque : « Tout va bien, Herr General FeldMarschall ! Nous sommes la 14. SS-Panzer et il nous reste exactement quatorze chars ! Ah ah ah ! »
La communication est coupée avant que Rundstedt puisse réagir…

Un Hitlérien de moins
A l’est de l’axe Saône-Rhône
– Pendant que la Panzer Lehr s’efforce de marcher vers la Normandie – il va lui falloir remonter d’abord au niveau de Dijon pour passer sans trop de mal à l’ouest de la Saône – la HitlerJugend tente encore de se dépêtrer du piège dans lequel elle s’est jetée, confondant Meuse 40 et Rhône 44. Mais en face, ses adversaires n’ont pas l’intention de la laisser s’en tirer à si bon compte ! Les 1ère et 5e DB, puissamment appuyées par l’aviation, harcèlent les “Jeunes Hitlériens” de face et sur leur gauche, avec l’aide des 2e RSA et 2e RCA.
Toute la journée, les combats sont très violents… mais au soir, ils cessent, faute de combattants ! L’infanterie allemande qui n’a pas retraversé a été fauchée ou a dû se rendre, et le terrain est jonché de carcasses fumantes de panzers… Certes, il y a aussi un certain nombre de Taureau et de Mouflon détruits, mais face aux jeunes SS, l’expérience d’hommes qui ont parfois subi la loi de leurs grands frères en France ou en Grèce fait la différence.
Toute la nuit, de petits groupes d’hommes vont traverser le fleuve sur des embarcations de fortune. Traverser… ou essayer : sous une pluie de fusée éclairantes, l’artillerie française transforme les eaux en cimetière.
Sur la rive nord, on fait les comptes. Vers minuit, il faut bien avouer à l’aide de camp de Rundstedt que la HitlerJugend a perdu environ les deux tiers de ses forces. « Mais plusieurs dizaines de nos jeunes Panzermänner se sont sauvés après avoir détruit leur char, Herr General Feldmarschall ! Il suffira de leur fournir de nouveaux blindés pour qu’il contre-attaquent ! »
Consterné, Rundstedt marque un temps avec de demander à parler à Fritz Witt en personne. Et là, c’est son interlocuteur qui se tait un instant. « Heu, Herr General Feldmarschall… Nous sommes sans nouvelles du Brigadeführer. Selon un rapport encore non confirmé, il aurait été pris dans un raid aérien en dirigeant les opérations d’évacuation de la rive sud. »
– Pris dans un raid… C’est à dire, bon sang ?
– Le… Le Brigadeführer Fritz Witt est très certainement tombé pour la gloire du Reich, Herr General Feldmarschall.

Rundstedt raccroche sèchement. Inutile de compter sur la HitlerJugend pour la Normandie. Mieux vaut qu’elle se réorganise là où elle est, elle n’aura sûrement pas à se fatiguer pour aller livrer ses futurs combats. Même chose pour la Götz von Berlichingen, ou ce qu’il en reste. Il va falloir leur trouver des chefs, mais ça concerne aussi les SS…
Le vieux général grimace avant de se soucier de l’aile gauche du secteur est. La nuit précédente, il a donné l’ordre à la 91. Luftlande de se dégager pour venir se placer entre la 2. Fallschirmjäger, sur sa gauche, et la 39. ID, chargée d’aller tenir le front du Rhône avec les restes de la HitlerJugend, sur sa droite. Mais il a un mal fou pour obtenir la 91. Luftlande. Il finit par comprendre que des éléments mixtes français, associant blindés et infanterie, ont attaqué cette division sur trois axes. La malheureuse unité est en très mauvaise posture.
Des éléments mixtes ? Des… Kampfgruppen français ?
En fait, sur l’ordre du général Kœltz, le IVe Corps a constitué trois groupements associant chacun une brigade de la 10e DI (Jean-Marie Etcheberrigaray) à une BMLE (dont deux prêtées par le Ier Corps du général Juin) : 5e RI et Brunete (Alberto Pablo), 21e RI et Saigon (François Faure), 50e RI et Veroia-Tripolis (Guy Le Couteulx de Caumont). A ce moment, les BMLE sont plus proches de gros régiments, mais l’effet de choc sur le flanc allemand est majeur. Sans doute n’y aura-t-il plus de réserves pour exploiter – mais ce n’est pas le but de la manœuvre : il s’agit de semer la pagaille chez les Allemands, d’empêcher les redéploiements vers la Normandie… Et de préparer l’enclume pour que le marteau d’Overlord vienne frapper. Cela dit – oui, on peut le voir comme ça : ce sont bien des KampfGruppen.
Dans son QG parisien, Rundstedt transpire… Deux généraux mis hors de combat, et des chefs de panzerdivisions SS ! Par l’artillerie belge ! Par l’aviation française ! Autant dire par des sortes de spectres, de revenants… Il se tourne vers son aide de camp : « Nous déplaçons le GQG de la Westheer à Reims. Ainsi que ceux des HeeresGruppen D et G. Dès demain. »
– A vos ordres, Herr GeneralFeldMarschal. Et… Dans l’immédiat, que fait-on pour la contre-attaque prévue face aux Anglais ? La 36. PzGr ne pourra pas attaquer le 13 de Caen, elle a pris trop de retard.
– Oui… Tant pis, les ordres de l’OKW sont clairs. Il faut lancer la contre-attaque au plus vite, sans laisser l’ennemi se renforcer. La 26. Panzer et la 4. Fallschirmjäger devront attaquer toutes seules le 13. La 36. PanzerGrenadier attaquera en second échelon, le 14. Il faudrait lui donner un appui d’infanterie… Hmm… Bien, dites à Kittel de lui envoyer deux des trois régiments de sa 325. ID. Un régiment et les divers éléments à sa disposition lui suffiront pour contrôler les civils parisiens et faire sauter les ponts de la ville.


Alpes
Savoie
– Avec l’aide du 1er RI, qui vient à peine de commencer son instruction, les troupes françaises commencent un discret mouvement de relais au terme duquel la 36e DI, qui n’est absolument pas équipée pour la guerre en montagne, va descendre au sud pour s’insérer en limite des Basses-Alpes, à gauche de la 9e DIC. La 4e DMM, la 27e DA et les Groupements de Tabors vont se recaler vers le nord et les sommets. La manœuvre réussira en une quinzaine de jours, les unités survivantes de la 157. Gebirgs Division étant encore en train de lécher leurs plaies.


Note
1- Avant même Walkyrie, suite à l’appel d’officiers allemands prisonniers de l’Armée Rouge demandant de mettre fin au conflit, Adolf Hitler a décidé de créer des Nationalsozialistischer Fuhrungsoffizier, chargés d’enseigner l’idéologie national-socialiste aux soldats dans le cadre d’exposés et de discussions, afin de « renforcer leur combativité ». Depuis l’attentat manqué de mars, le nombre de NSFO est en constante augmentation, même si le total (quelques milliers) restera bien anecdotique à l’échelle des effectifs de la Heer.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mai 13, 2023 09:25    Sujet du message: Répondre en citant

(Merci Will Coyote !)

12 mai
Feu l’opération Lüttich
Les Ardennais bloquent la Götz von Berlichingen
Le “couvercle” du Chaudron
– Les hommes du 1er Ardennais, fidèle à leur devise, Résiste et Mords, tiennent bon face aux multiples tentatives de percée des Allemands. Ceux-ci sont coincés dans le “chaudron” des monts du Lyonnais et subissent les foudres de l’aviation alliée. Chaque fois que des avions porteurs de la cocarde noir-jaune rouge le survolent, le chef Massart, qui a connu les Stuka en 40, s’exclame à pleine voix : « Ah ça, Messieurs les Allemands, votre Luftwaffe n’est plus là, à présent ! »
La nuit précédente, les Boches ont tenté de percer. Les panzergrenadiers, notamment, et dans certains secteurs, cela s’est terminé au corps à corps, à la baïonnette, voire même à coups de pelle d’infanterie ! Tuer ou être tué, pas d’échappatoire. Au petit matin, après cette boucherie, on fait les comptes. Toujours plus de morts…
Sur les arrières du 1er Bataillon, des civils enterrent les morts sous le regard de soldats belges chargés de noter les emplacements des tombes de leurs camarades. Plus d’un pense à sa famille, à ses amis… Hier encore, ils ont dû empêcher le lynchage de deux très jeunes Allemands tout juste faits prisonniers. Mais quelle sera leur réaction quand ils seront au pays ?
« Ici, c’est la France, se disent-ils, on ne fait que passer, mais là-haut, chez nous… Si on découvre que des Boches ont tué nos femmes, nos enfants, nos parents, ne laisserons-nous pas faire les lynchages, par vengeance ? Ne regarderons-nous pas ailleurs ? » L’EM y a déjà pensé et des ordres clairs, nets et précis ont été donnés – mais est-ce que cela suffira ?
La canonnade sort les soldats de leurs pensées. « Allons-y… Le 2e Bataillon est sous le feu ennemi. »
En première ligne, les AU90, bien camouflés, attendent leurs cibles, mais celles-ci se font de plus en plus rares. Les fantassins du 2/1 Ardennais, embusqués dans leurs positions, observent et renseignent. On ne va pas au contact, on laisse l’ennemi venir… C’est bien plus simple… pour le moment ! Car on sait que l’ordre de nettoyage viendra bientôt, et qu’il faudra aller chercher les Allemands. Massart coordonne les appuis. Il a encore en mémoire les cris de fureur du pilote abattu hier. On peut le comprendre : s’ils avaient mieux observé et renseigné, le véhicule de Flak aurait pu être neutralisé autrement, ou au moins les aviateurs auraient été avertis… mais bon, c’est la guerre.
Sur son char, le chef Geurts est toujours chef de peloton par intérim – des lieutenant de cavalerie, ça ne se trouve pas sous les sabots d’un cheval… ou la chenille d’un Taureau ! ironise-t-il en observant attentivement le terrain. En revanche, il a reçu un quatrième char, c’est déjà pas mal ! Soudain…
– Noir 1, ici Noir 3, des blindés dans nos 1 heure.
– Ici Noir 1, vu… Dès qu’ils sont à portée, on engage.
Les panzers sont au vent des engins de Geurts, et on entend distinctement leurs moteurs… Tiens, ils font un bruit inhabituel…
– Emile… Ouvre ta trappe et dis-moi ce que tu entends et ce que tu en penses.

Le chauffeur ouvre, sors la tête et écoute attentivement…
– Ça cafouille ! On dirait qu’ils ont des problèmes d’allumage… ou de carburant. Cela fait le même bruit que si on pompait le fond du réservoir… et c’est peut-être bien ça !
– Tu veux dire qu’ils vont tomber en panne sèche ?
– Ouais, c’est bien ça !
– Ici Noir 4, j’aperçois les chars. Des Panzer IV… mais…
– Mais quoi, Noir 4 ? s’impatiente Geurts.
– Deux d’entre eux ont un comportement bizarre, ils avancent par saccades…
– Ici Noir 2, je confirme !
– Halte au feu pour le moment…
– Ici Noir 4, deux des trois chars sont arrêtés… Leurs équipages en sortent ! Et… Merde !
– Qu’est-ce que c’est ?
– Le chef du troisième char vient d’abattre un des gars du premier char….
– Si possibilité de tir, ouvrez le feu pour neutraliser le troisième, mais pas les deux autres !
– Vous pensez quoi chef ?
– Que deux chars sont en panne de carburant et que leurs équipages veulent se rendre ! Ce qui ne plaît pas à leur chef, on dirait.
………
– Ici Noir 2, troisième char neutralisé. Les autres Allemands, enfin les survivants, ont levé les mains.
– Noir 1, de Noir 3 – demandons un appui d’infanterie pour des prisonniers probables.
– Noir 3,
reçu.
Un peloton du II/13 Li rejoint les blindés allemands. Après interrogatoire, la panne de carburant sera confirmée, et l’information remontera à qui de droit.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Mai 13, 2023 09:27    Sujet du message: Répondre en citant

12 mai
Pour Paris
Insurrection ?
Villeneuve Saint-Georges
– Tôt dans la matinée, en de nombreux endroits de la capitale et de sa banlieue, des affiches ont publié un appel des FTP (sans aucune concertation avec les autres mouvements de Résistance !) intitulé « En avant pour la bataille de Paris ». L’appel invite à ériger des barricades, couper les voies de communication, liquider les Allemands isolés, etc. Au dépôt de la SNCF de Villeneuve, un millier de cheminots se mettent en grève à l’appel de la CGT. Au cri de « Mort aux Boches et aux traîtres ! Les Alliés doivent entrer dans un Paris libéré ! », les grévistes font le coup de poing avec les quelques soldats allemands présents sur place. A Vitry et Evry, fiefs communistes avant-guerre, des habitants se mêlent aux grévistes pour faire déguerpir l’occupant !

Précaution
Paris
– Ne se faisant aucune illusion sur l’issue de la gigantesque manœuvre en tenaille qu’implique à brève échéance la réussite du débarquement en Normandie, le QG de von Rundstedt ordonne en fin de journée aux services administratifs et aux personnels féminins des différents états-majors et institutions allemandes présents dans la capitale française de commencer à l’évacuer dans les plus brefs délais. En effet, celle-ci risque fort de se trouver bientôt sur la ligne de front !

L’agonie du NEF
Sauve qui peut
Hôtel Matignon (Paris)
– Après le “président” Laval, le “président” Doriot reçoit dans la soirée un télégramme de l’ambassadeur allemand, Otto Abetz, toujours aussi autoritaire. « En raison des récents développements militaires, dit notamment Abetz, la personne du Chef du Gouvernement court dans sa résidence actuelle les plus grands dangers. Le gouvernement du Reich, en conséquence, m’a donné pour instruction d’opérer le transfert de la résidence de cette personnalité, si besoin contre sa volonté. ». Abetz n’a pas pris plus de gants pour Doriot que pour Laval et n’a même pas jugé bon de rédiger une version très différente du message.
Il estime avec raison que le « transfert de résidence » de Doriot ne posera pas de problème. Dès le lendemain, celui-ci sera en route vers l’Allemagne.
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