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Avril 1944, la 2e Campagne de France
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Nov 14, 2018 16:34    Sujet du message: Répondre en citant

egdltp a écrit:
L'opération Dauphin est la base réelle de la "prise de Roman s/ Isère" décrite dans le travail de Crixos ?
Cela fait plaisir de voir le 113ème dans la chrono officielle.


j'ai bien relu le truc et ai essayé de faire au mieux. les qq divergences par rapport au récit de crixos seront à mettre sur le compte, d'un comte rendu de témoin direct, s'embrouillant parfois avec ses souvenirs, ou ayant eu une vision tactique de la chose ; par rapport à une opération vue dans son ensemble au niveau opérationnel

l'un dans l'autre vous allez malgré tout retrouver le 113 à romans sur isère et quelques autres détails truculents de l'ouvrage de notre ami

ps :le 113 était déjà présent lors de dragon
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Nov 14, 2018 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

J’espere Que tu arrivera à intégrer cet épisode - c’est une heure de gloire littéraire de la FTL.

Sinon, je confirme qu’on dit Dauphiné même aujourd’hui - voire capitale des Alpes avec un peu d’emphase.
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C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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patzekiller



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MessagePosté le: Mer Nov 14, 2018 17:55    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
J’espere Que tu arrivera à intégrer cet épisode - c’est une heure de gloire littéraire de la FTL.

Sinon, je confirme qu’on dit Dauphiné même aujourd’hui - voire capitale des Alpes avec un peu d’emphase.


c'est déjà fait, attendre les prochains jours Wink
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loic
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MessagePosté le: Mer Nov 14, 2018 19:52    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mais l'état-major allemand serait encore plus soucieux s'il savait qu'en réalité, les agents de terrain de l’Abwehr ont à peu près tous été retournés par les services anglais.

On peut préciser : [...] les agents de terrain de l’Abwehr ont tous été éliminés ou retournés par les services anglais. Les rares agents encore en activité relèvent de pays neutres et fournissent donc des renseignements imprécis et de façon irrégulière.
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En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 17:06    Sujet du message: Répondre en citant

@ Loïc : vu et intégré.

Aujourd'hui, une seule journée, mais copieuse, avec au menu du Cobra épicé.
Le premier jour de l'opération Cobra est l'œuvre de Patzekiller, bien sûr. Mais vous trouverez en guise d'épices un "gros plan sur le terrain" de l'inimitable Houps – lequel en a profité pour y glisser un hommage respectueux auquel je souscris pleinement. Bonne lecture !


20 avril
Opération Cobra
Attaque générale
Vallée du Rhône
– Dans la nuit, le 2e Choc neutralise l’avant-poste du col de Menée, permettant à la 14e DBLE de déborder le 1049. Grenadier Rgt en direction de Chichilianne (Bergerie). Au matin, ce régiment est la cible d’une attaque de fixation au col de la Croix Haute par la 11e DBLE. Pendant ce temps, les 11e et 13e BCA mènent des actions de débordement à travers les reliefs contre le 1050. Grenadier Rgt, tandis que le 18e RI de la nouvelle 36e DI s’en prend aux positions du dernier régiment de la 77. ID, le 1051., avec l’appui des blindés de la 6e BMLE et du II/19e Dragons.
Dans ce secteur, la Résistance a réussi un coup de maître en empêchant les Allemands de faire sauter le barrage de Sautet, sur le lac du même nom, malgré les dispositions prises fin mars par les Occupants. Par bonheur, l’action des 11e et 13e BCA quelques semaines auparavant, plus au sud, a distrait les moyens et l’attention de la 77. ID. Du coup, le harcèlement effectué par les Résistants a pu retarder l’installation des explosifs.
Devant cette attaque générale, le QG de la 77. ID ne sait plus où donner de la tête. Il se trouve contraint de faire venir de Grenoble les personnels de ses services (notamment son unité de Transmissions, Nachrichten Abt), alors qu’une insurrection couve dans la ville, et de demander l’aide de la 157. GbJg Division, déployée sur le plateau du Vercors. Cette demande restera lettre morte dans la mesure où les Jägers (Gebirgsjägers et Fallschirmjägers) de la 157. GbJg sont eux-mêmes vigoureusement attaqués par la 10e DI et la 3e DIM.
………………………
Sur le terrain
Vercors
– Selon les rares autochtones encore présents dans les hameaux dévastés, l’hiver avait été fort clément, heureusement. Clément ? Peut-être, mais, comment dire… Pour l’heure, on attendait toujours le printemps. Enfin, c’était dans neuf jours, en théorie.
Bonestu battait la semelle près d’un chêne rabougri. Dans le petit jour naissant, les hommes s’ébrouaient. Certains s’étaient permis le luxe de dormir – dormir ! pas somnoler ! – durant la courte période de “repos” qu’on venait de leur octroyer. Repos, tu parles ! Une marche harassante, tant physiquement que mentalement, et au bout, pas de feu, pas de bruit, pas de café, même tiédasse, et, merde ! Même pas de cigarette ! Tu parles d’un “repos” !
Selim, l’agile Selim, s’évanouissait lentement dans les volutes grises qui léchaient le rocher humide. Derrière lui, la corde ne fut bientôt plus que le seul témoin de sa progression dans la balafre de la falaise. Sur la lèvre opposée, on distinguait à peine l’équipe jumelle.
S’aidant des buissons et des arbrisseaux crochés dans la moindre anfractuosité, le soldat grimpait, malgré cette f… corde de m… qui prenait un malin plaisir à se coincer pour un oui, pour un non.
Bonestu suivait des yeux le lent dévidement des spires lovées à ses pieds. Quand il cessait, il levait les yeux, anxieux, pour tenter de percer la brume, en vain. Alors il prenait le filin en main comme pour lui insuffler un surcroît d’énergie, soulagé quand il s’animait de nouveau.
Après une nouvelle immobilité qui lui sembla interminable, trois secousses lui parvinrent. Il empoigna fermement le chanvre, tira brutalement dessus. A demi-rassuré par cet examen, il rajusta une dernière fois son harnachement et se mit à grimper.
Sans cette aide, emprunter ce chemin tout juste bon pour un chamois shooté au génépi, avec tout ce barda sur le dos, aurait été une gageure.
Il rendit son bien – toujours ça de moins à trimballer – à l’éclaireur tapi dans la pente, et s’écarta. Mahmoud arrivait déjà. Drôle de type, ce Mahmoud. Bonestu ne le “sentait” pas. Jacob et Santini non plus, d’ailleurs. Sûr que son grand-père, sinon son père, avait fait le coup de feu contre les Français, en son temps. Savoir comment ça allait se passer, tout à l’heure, quand on y serait pour de bon ?
Avec lui, et avec d’autres. Ce n’était pas un secret : il était loin, le temps des engagements enthousiastes dans la foulée des premiers succès des troupes marocaines ! La guerre, la si longue guerre, était passée par là. Les Français pouvaient se dire qu’ils libéraient leur patrie, les Algériens qu’ils gagnaient leur citoyenneté, mais beaucoup de Marocains en avaient un peu marre, sauf bien sûr ceux pour qui le métier des armes était un mode de vie.
– Et moi, pensait Bonestu, serai-je à la hauteur ?
Disperser les hommes à mesure qu’ils émergeaient de la masse cotonneuse qui les avait protégés lui changea les idées.
Les derniers peinaient encore dans le passage lorsqu’il sentit le roc frémir. Puis les bruits survinrent, celui de débris rebondissant sur la roche précédant celui des explosions. Une nouvelle série ajouta sa voix aux échos qui roulaient dans la montagne, toujours dans la direction supposée des positions ennemies. Supposée.
Vu qu’il était impossible de creuser des tranchées, voire même des trous d’homme dans ce sol minéral, il fallait se contenter de murets de pierre sèche, ou d’abris de rondins, la matière ne manquant pas pour l’une ou l’autre option. De là à tout repérer…
La quatrième salve, elle, s’abattit au-delà. Vers l’abbaye. Comme prévu. Jouant des pieds et des mains pour parcourir les derniers mètres de la pente, ils s’élancèrent.
– Zidou l’goudam !
Tout de suite, ce furent des cris, des détonations, le bref staccato d’une mitrailleuse vite muselée à la grenade, d’autres explosions, et la fumée venant caresser la brume. Ils se répandirent sur le plateau.
Le plateau. Encore un terme à revoir. Plateau : on ne s’attendait certes pas à l’attribut d’un larbin de bistrot, mais quand même, plutôt à un truc comme une couverture, hein ? Eh bien, quelqu’un avait oublié de faire le pieu au carré. C’était une succession d’ondulations de tailles diverses. Des champs ou prétendus tels dans les creux les plus grands, des pierriers et des fouillis de chênes et d’épineux sur les bosses. Chouette endroit pour un cache-cache !
C’est justement au détour d’un de ces ronciers que Bonestu se trouva nez à nez avec son premier Boche. Le Teuton (Bavarois, Autrichien, allez savoir, hein…) réagit avec un temps d’avance. Trop près même pour pointer son arme, il lui balança un bon coup de crosse – comme ça : “Han !”, visant la salade de ratiches/fricassée de museau. Le sergent l’évita de justesse en se plaquant contre son agresseur. En cognant dans son sac, la plaque de couche lui en incrusta les courroies dans les épaules.
Il avait chopé l’autre à la gorge, et bien qu’il lui rendît plusieurs kilos, l’avait renversé dans l’élan. Ils roulèrent dans la pente, méli-mélo de bras, de jambes et de quincailleries diverses. Ils s’arrêtèrent enfin, faute de mieux. C’était pas le Mont Blanc, quand même. Lui était dessous, et le Fridolin tentait d’une main de se libérer en tâchant de l’étrangler de l’autre.
Une pogne toujours à la gorge de son adversaire, ses doigts libres se refermèrent – non sans dommage, mais quand on aime, on ne compte pas – sur un de ces éclats de pierre dont l’endroit abondait. Pas trop solide, mais aigu et tranchant juste comme il fallait.
Le caillou percuta la racine du nez, crevant le globe oculaire au passage. L’autre rejeta la tête en arrière en hurlant, les deux mains plaquées sur sa face ensanglantée. Bonestu redoubla, se fracassant le majeur sur le rebord du casque. Un truc à vous rendre méchant.
C’était lui, maintenant, à genoux, qui dominait son adversaire. Et il cognait, cognait, cognait… Le calcaire avait explosé entre ses doigts, mais il continuait à tabasser du poing fermé cette masse sanguinolente qui l’obnubilait. Il n’entendait plus ni les cris, ni les détonations, ni les supplications qui s’étaient muées en gémissements puis en un râle affreux et continu.
D’ailleurs, était-ce vraiment lui qui frappait ?
Un appel le fit sortir de cet état second : « Hep, l’Africain ! Planque tes miches, tu vas finir par morfler ! »
C’était Martinez, allongé sur le flanc, à quelques pas de là, son arme bien calée contre lui, et qui le regardait bizarrement.
‒ Baisse toi, nom de D… !
Il s’affala sur sa victime.
‒ On va dire que t’es plus puceau de guerre, hein, l’Africain ? Merde, je f’rai passer le mot : faut pas te chercher !
‒ Putain ! T’aurais pu m’aider !
‒ T’aider ? T’aider ? Pourquoi donc ? Tu te démerdais assez bien tout seul. Faut pas décourager les vocations, t’sais. Remarque, t’avais pas une arme, des fois ? Où qu’elle est, ta sulfateuse ?
‒ Merde ! Mon arme ! Où… ? Ha ! Là !
‒ Baisse ton cul, bleusaille ! Faut tout te réexpliquer, merde ! Va la chercher et ramène-moi, tiens, la carabine de ton pote, là… Et ses munitions… Tant qu’à faire…

Trop secoué pour protester, Bonestu obtempéra.
Martinez repoussa sa Thompson pour faire jouer la culasse de la Mauser 98, jeter un œil dans le canon, engager une cartouche et lâcher le coup. Le corps du Frisé tressauta sous l’impact.
‒ Qu’est-ce t’as à me regarder comme ça ? J’ai rien contre le travail manuel, remarque, mais on sait jamais… Oublie pas : faut toujours vérifier ! Bon… J’me suis flingué la cheville ! Tout seul ! Tu parles d’un con ! Regarde voir, pendant que je fais le guet…
‒ Faudrait ôter la godasse …
‒ T’es louf ! Surtout pas ! Alors ?
‒ J’y connais pas grand’chose… Ça a l’air tout bleu…
‒ Mouais… Tu parles d’un infirmier !
‒ Aussi, tu te serais coupé, j’pourrais y faire quéque chose….
‒ Ça saigne ?
‒ Nan…
‒ Aïe ! Fais attention, merde ! Allez, laisse tomber…
‒ Au moins, tu pourras faire causette à Colette…
‒ Continue comme ça, et j’t’en colle une ! Bon… Viens voir là. Jette un œil, mais fais gaffe… Qu’est-ce tu vois ? Où qu’on en est, à ton avis ?

Il écarta des graminées sèches. Des silhouettes couraient. Tiraient. Tombaient. Se relevaient. Ou pas. Trois gerbes d’éclats s’élevèrent sur la gauche.
‒ Ça se passe pas trop mal…
‒ Mouais… Ça, c’était leurs mortiers. S’accrochent pas trop. Sont pas cons. Ont dû sentir venir le coup… Bon. On va envoyer les fusées. Comme je l’connais, le Tisane doit fumer…. Tiens, chope ma musette… Voilà… Non, non, ouvre… Tu vois les fusées ?
‒ ??
‒ Ça, c’est une rouge. OK ? Cherches-en une autre… Bien… Et une blanche… Impec ! Alors, voilà : deux rouges, une blanche… Compris ?
‒Tu…
‒ Répète !
‒ Deux rouges, une blanche…
‒ Prends la musette et tire-toi. Quand t’auras fait cent, cent cinquante mètres, tu les envoies… et tu te casses fissa, parce que ces trucs-là, même si nos collègues se défilent, ça attire les emmerdes pire que des mouches !
‒ Et toi ?
‒ T’occupe ! J’peux pas trop courir, mais avec ça…
(Il claqua la crosse de la carabine de la main.) J’peux peut-être être utile… Allez, casse-toi. Tu sais où sont tes gars ?
‒ Heu…
‒ Voilà. Ça va t’occuper…[/i]
« BON. C’EST PAS TOUT, MAIS MOI AUSSI, FAUT QUE J’Y AILLE, COMME VOUS DITES. JE DOIS RECONNAITRE QUE VOUS ME DONNEZ DU TRAVAIL, PAR ICI. A PLUS TARD, MESSIEURS… »
Du coin de l’œil, Bonestu aperçut une longue silhouette maigre, enveloppée dans une sorte de houppelande sombre, se déplier au-dessus du corps de l’Allemand. Mais quand il se tourna de ce côté, il n’y avait personne. Des hallucinations ! Manquait plus que ça !
Il se frotta les yeux et secoua la tête. Après un dernier regard à Martinez qui roulait pour trouver une position à sa convenance, il s’éloigna, parfois en rampant, parfois plié en deux avec l’angoisse idiote de sentir un choc le terrasser.
Sur les conseils de l’Ancien, il n’attendit pas de voir la lueur blanche descendre vers le vallon pour s’éloigner aussi vite que possible. Deux détonations confirmèrent le bien-fondé des conseils de Martinez et, ma foi, achevèrent de lui remettre les idées en place.
Après quelque recherche, il retrouva Selim, enroulé autour de son arme, les doigts blancs et le visage crispé.
‒ Ça va, Selim ?
‒ Ça, va chef, ça va…
‒ Bon, d’accord. Et tu comptes faire quoi, maintenant ? T’attends le prochain bus ? Arrive ! Magne-toi ! Et planque tes miches ! Où sont les autres ? T’as une idée ?

Non loin de là, ils buttèrent sur Ahmed. Se plaindrait plus jamais des sardines en boîtes, l’Ahmed. Voilà…
Contre un amas de grosses pierres, un peu plus loin, Youssef grimaçait tandis que Mahmoud tentait fébrilement d’arrêter le sang qui coulait de son épaule. Une poignée de douilles brillait au soleil. Vaille que vaille, en fourrant leurs pansements dans le trou, ils enrayèrent à peu près l’hémorragie. Ou le crurent. Pas d’infirmier en vue…
Le reste de l’équipe s’en étant tiré sans plus de dommages et la petite troupe ayant repris peu à peu l’allure d’un groupe de combattants, ils progressèrent prudemment. Les bruits de combat se déplaçaient vers le nord en se raréfiant. Parfois, une détonation un peu plus proche les jetait au sol. Ils se relevaient ensuite en souriant nerveusement et le sergent dût gueuler plusieurs fois pour les empêcher de flinguer à tout va et à l’aveuglette.
Lui-même fut à deux doigts d’arroser un fantassin qui venait de se réceptionner de l’autre côté d’un buisson. Le quidam s’identifia : 3e Compagnie. Les hommes de Roumilly progressaient plus vite que prévu : les Boches se défilaient. C’était pas le moment de faire des conneries…
– Zidou l’goudam !
Zidou l’goudam, tu parles ! Comme à leur habitude, si ces salauds se repliaient, c’est qu’ils avaient dû truffer le coin de mines en tout genre.
Par deux fois, ils tombèrent sur le cadavre d’un Feldgrau. Les rares positions qu’ils abordèrent étaient vides. Pour certaines, il était évident qu’on les avait abandonnées à la hâte. Et lorsqu’ils s’approchèrent de l’abbaye, aucun coup de feu ne les accueillit. Les bâtiments crevés par les obus étaient déserts. Ni fantassin, ni matériel. Ni, évidemment, les foutus obusiers qu’ils étaient censés abriter.
Ne restaient ici et là que d’anodins objets oubliés par les précédents occupants des lieux. Apparemment oubliés ! Pour justifier l’interdiction formelle d’y toucher, interdiction qu’on n’avait cessé de leur seriner depuis leur arrivée sur le front, Santini, arrivé sur ces entrefaites, prit sur lui de se fendre d’une démonstration édifiante.
Les éléments de sa prestation étaient, à ma droite, un casque, négligemment délaissé dans ce coin – un souvenir de guerre parfait ! – et, à ma gauche, un “presse-purée”, ramassé sur… bon, pris à l’ennemi.
Avec une maîtrise qui forçait l’admiration, il expédia le second en direction du premier. L’explosion qui suivit dépassa ses espérances, et aurait même pu tirer à conséquence… En tout cas, elle impressionna beaucoup tous ses élèves.
Pour couronner le tout, De Fresnay défendit que l’on occupât ces locaux, même quelques instants et quelle qu’en fût la raison. Vers les onze heures, la grappe d’obus qui s’abattit sur eux ne fit donc qu’ajouter des ruines aux ruines. Mais à cette heure-là, délaissant le défilé de la D70, il aiguillonnait ses hommes à la poursuite de l’ennemi.
– Zidou l’goudam !

………………………
Pendant ce temps, les parachutistes de la 1ère DP (Connétable) repoussent des contre-attaques désordonnées lancées par la 77. ID. Ils y parviennent, mais non sans peine – en effet, ils ont subi des pertes du fait de l’imprécision des largages (le lac de Monteynard-Avignonet rendra des corps pendant plusieurs semaines). De plus, des sticks entiers ont atterri sur l’autre rive du Rhône, entre La Mure et le plateau du Vercors. Bien qu’isolés, ces hommes rempliront malgré tout une tâche importante en faisant régner l’insécurité sur les arrières allemands.
A la nuit tombante, la 77. ID, qui a subi de lourdes pertes, est obligée de reculer en désordre sur la rive orientale du Drac, poursuivie par les unités françaises et sous le feu continu de la 12e BACA. Pendant ce temps, chasseurs, dragons et légionnaires ont percé sur la D227 ; en pointe, la 4e BMLE a fait sa jonction avec les parachutistes.
………
Dans la vallée du Rhône proprement dite, les opérations Dauphin et Chardon ont été des réussites. Si les hommes du 1er Choc (Chardon) sont surpris de la faiblesse des réactions ennemies, le 113e RI (Dauphin) a fort à faire. Le 1er Bataillon a réussi son mouvement d’infiltration et a décapité la 39. ID au moment fatidique. Mais c’était la partie la plus facile de l’opération. Plus au nord, les 2e et 3e Bataillons sont pourchassés par les hommes de la 21. Panzer et une fois de plus, les imprécisions des largages se payent en vies humaines. C’est ainsi que la 7e Compagnie disparaît héroïquement en accrochant un bataillon du 22. Panzer Regiment malgré des effectifs réduits par des parachutages erratiques. Quelques années après la guerre, René Clément réalisera un film sur cet épisode, La Destruction de la 7e Compagnie, dans la ligne de sa Bataille du Rail. Hollywood, ou plus exactement Steven Spielberg, en rachètera les droits en 2017 pour ce que l’on appelle aujourd’hui un reboot, mais Death of Georges Coy [La Mort de la Compagnie G, et non La Mort du soldat Georges Coy, comme l’ont traduit certains journaux français…] transpose l’épisode sur le front américain.
Dauphin et Chardon doivent ouvrir la porte à l’offensive des 5e DB et 83e DIA, qui attaquent de concert. Sous le choc, la 39. ID explose littéralement tandis que la 21. Panzer ne peut que reculer en direction des seuls ponts préservés, à Romans sur Isère. En fin de journée, des blindés du 2e RC de la 5e DB prennent contact avec les hommes du 1er Choc, permettant aux pontonniers d’atteindre sans trop de mal le cours de l’Isère.
Si les Allemands sont rudement bousculés sur la rive sud de l’Isère, il n’en est pas de même au confluent entre l’Isère et le Rhône, en dépit des moyens engagés. A cet endroit, les Français ont monté une opération de débarquement fluvial, appuyée par une compagnie de SAV-42 DD du 1er Bataillon d’Infanterie et de Chars de Marine et par quatre EDC (version française du LCT) qui ont remonté discrètement le Rhône les jours précédents. Pour éviter toute réaction allemande durant le transit fluvial (le Rhône est un fleuve puissant et les EDC mettent plus d’une heure pour parcourir les quelques kilomètres entre Valence et le secteur de Pont de l’Isère), quatre groupes de bombardiers de l’Armée de l’Air sont engagés pour pilonner le secteur du débarquement mais aussi la rive opposée du fleuve, d’où partent malgré tout quelques tirs. A l’opération amphibie s’ajoutent les têtes de pont obtenues de vive force par la 1ère DIM, qui distraient la 14. SS Panzergrenadier Division et l’empêchent de se déplacer vers l’est.
La 2. Panzer Division est donc seule pour affronter, à l’ouest de Romans, le déluge de feu qui s’abat sur elle. Outre l’aviation, les tirs des artilleries divisionnaires des 1ere et 3e DB et ceux de la 11e BACA sont concentrés sur un secteur de huit kilomètres. Cette couverture pléthorique est là pour protéger le travail des bataillons du génie blindé mais aussi celui du 615e Rgt de Pontonniers, qui va travailler sous le feu ennemi pour lancer des passerelles d’assaut et des ponts Bayley autour de ce qu’il reste du pont ferroviaire de Monestiers. En fin de journée, si seuls les Dragons portés de la 3e DB sont passés entièrement sur l’autre rive, les 501e et 503e RCC ont commencé à faire traverser des véhicules.
Plus au sud, le secteur face aux Franco-Belges du IIe CA est défendu par le LXXXVI. AK (165., 243. et 255. ID). Celui-ci dépend à nouveau, depuis mi-mars, de la 19. Armee. En effet, le ravitaillement destiné à ce secteur passant par Lyon, il a été donc décidé de rééquilibrer les deux armées et de confier un troisième corps à la 19. Armee, qui ne disposait plus que de deux corps depuis le retrait du II. SS PzK. En Ardèche, la 4e DI belge, bien appuyée par la Brigade Tancrémont, force la 255. ID à reculer le long du fleuve, mais les résultats sont plus mitigés dans les collines, où la 14e DI fait face à la 243. ID et à une partie de la 165. ID, renforcées des 200. et 394. Sturm Abt. En fin de journée, les nœuds routiers d’Entraigues sur Volane et Thueyts sont toujours au centre d’âpres combats. Il est vrai que l’artillerie de la 13e BACA n’a pu appuyer la 14e DI, se consacrant à aider la 19e DI (renforcée du 1er Ardennais), pour une attaque de flanquement plein nord au bénéfice de la 3e DI-US.

Full-fledged attack
Grand Sud-Ouest
– Le VIe Corps US (3e, 28e et 88e DI-US, 10th Mountain Division) mène une attaque de fixation dans le Massif Central. Bien qu’affaiblies, les 334. et 355. ID arrivent à résister autour de Mende, dans les gorges du Tarn et sur les reliefs jusqu’à Millau. De même, la petite 266. ID, renforcée d’éléments de génie et du 341 Sturm Abt, tient le coup elle aussi.
Cependant, c’est un peu au sud que tout se joue. Les planeurs du 2e Rgt de la 1st SSF se sont posés sur le nœud routier de Montlaur (Necklace), immédiatement sur les arrières du 728. Grenadier Rgt de la 708. ID. Les grenadiers refluent en désordre sous une brusque poussée du 17th RCT, renforcé du 191st Tk Btn. Cette attaque est d’autant plus destructrice que le Kampfgruppe divisionnaire constitué d’éléments des pionniers et des panzerjägers et qui assure la jonction avec le 748. Grenadier Rgt est pris en tenaille, toutes voies de repli coupées. Le 748. Rgt, lui-même sous la pression du 32nd RCT associé au 601st TD Btn, ne peut intervenir et est finalement obligé de reculer. Mais la situation de la 708. ID devient encore pire quand le CCA de la 3rd Armored Spearhead s’élance pour l’exploitation. En fin de journée, la déroute de la division est sur le point de se transformer en désastre.
Encore plus au sud, la 36th DI-US fixe les 595. et 597. Grenadier Regiments, mais c’est au centre, sur la route de Castres, que tout va se jouer. Ce secteur est la cible de l’opération Jester. Pendant que les commandos du 1er Rgt de la SSF jouent les freins antichars dans la vallée à l’ouest de Labastide-Rouairoux, le 596. Grenadier Rgt de la 327. ID, en première ligne, subit tout le poids de l’offensive du 142nd RCT, massivement appuyé par le 6th Artillery Group, tandis que l’infiltration du 1st Ranger Bn déstabilise la défense. Le régiment allemand tente de résister avant que l’introduction en exploitation des blindés du CCB de la 3rd Armored ne le fasse exploser. La route de Castres est ouverte ! Les commandos n’auront que peu de travail, se contentant de piéger les éléments de reconnaissance du 104. PzrGr Rgt de la 15. Panzer, avant d’être rejoints par les premiers Sherman.
Si au nord, sur les routes de Castres et d’Albi, les Américains jouent une partition délicate mêlant opérations spéciales, assaut et exploitation blindée, ils ne cherchent pas à agir avec subtilité face aux défenses de la trouée de Carcassonne. En effet, s’inspirant de l’utilisation des bombardiers lourds autour de Dien-Bien-Phu, il est décidé d’envoyer pas moins de cinq Bomber Groups matraquer les positions de la 158. ID.
Pour ce carpet bombing massif, les bombardiers vont survoler Agde (où le mont Saint-Loup et la cathédrale sont de très bons points de repère) puis Béziers (là encore, la cathédrale est très visible), puis le canal du Midi, avant de virer au sud-sud-ouest et de s’orienter sur l’église Saint-Félix de Lézignan, bien reconnaissable dans la plaine avec sa tourelle presque aussi haute que son clocher. Le secteur visé est à l’ouest de cette ville, à 25 ou 30 Km de Carcassonne – l’approche nord-sud évite le risque de toucher celle-ci… mais non celui d’atteindre les lignes amies.
De fait, lorsque les bombes pleuvent, les premières lignes de la 1ère DI-US ne sont pas épargnées. Les Américains ont 80 morts et près de 200 blessés. Le Lt-général Lesley McNair, en mission d’observation (c’était un ami du général Bradley) est parmi les morts.
Mais ces pertes ne sont rien à côté de la punition infligée à la 158. ID. Les GIs de la Big Red One et de la Hell on Wheels décriront un paysage complètement bouleversé, parsemé de cadavres et de véhicules détruits. Ils capturent de nombreux Allemands hagards, brisés, au bord de la folie. Mais la réussite de ce bombardement ne signifie pas la fin de la résistance. Si la 158. ID, en première ligne, s’est littéralement évaporée sous l’impact, il reste malgré tout suffisamment de pièces au 615. Flak Abt et suffisamment de Tiger au 503. sPzr Abt pour contrer l’avance des Sherman. Et les panzergrenadiers du 115. Rgt, positionnés en deuxième ligne, sont suffisamment pugnaces pour tenir le terrain le temps que le 8. Panzer Rgt arrive de Carcassonne. La journée se termine donc dans ce secteur sur un résultat mitigé : si la première ligne s’est effondrée, les Américains sont maintenant au contact du gros de la 15. Panzer, renforcée des éléments d’infanterie en déroute et des Tiger qui ont survécu au choc initial.
Dans le sud de l’Aude et en Ariège, les 45th et 85th DI-US, appuyées par les 757th Tank Btn et 776th TD Btn, attaquent elles aussi. Cependant, le but de leur manœuvre sur les flancs des Pyrénées est simplement pour l’instant de fixer la 344. ID et la 3. Fallschirmjäger Division, afin de forcer la 3. Panzergrenadier Division, sur leurs arrières, à engager ses réserves en Ariège et dans la vallée de l’Aude.
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le poireau



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 17:40    Sujet du message: Répondre en citant

Juste pour préciser : c'est StuG Abt (bataillon de canons d'assaut) pas Sturm Abt ("section d'assaut").
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 17:51    Sujet du message: Répondre en citant

le poireau a écrit:
Juste pour préciser : c'est StuG Abt (bataillon de canons d'assaut) pas Sturm Abt ("section d'assaut").


Oui, c'est Sturmgeschutz, dont l'abréviation est StuG et non Sturm.
Désolé.
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Casus Frankie

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Archibald



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 17:56    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
pas Sturm Abt ("section d'assaut").


C'est une idée, ça, si les allemands envoient du maitre Gims, les alliés vont mourir, tympans éclatés...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 17:57    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne crois pas qu'ils y aient pensé au traité de Versailles.
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Hendryk



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 18:05    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois qu'on a tous repérés la référence... On en parlait abondamment l'autre jour avec Casus, Merlock et Tyler autour d'une bière.

Citation:
emprunter ce chemin tout juste bon pour un chamois shooté au génépi

Voire carrément à la chartreuse...

Citation:
Georges Coy

Attention, en anglais, pas de s à George.
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 18:16    Sujet du message: Répondre en citant

un probléme : sans doute un copier coller foireux

De plus, des sticks entiers ont atterri sur l’autre rive du Rhône, entre La Mure et le plateau du Vercors.

le texte original disait sur l'autre rive (sous entendu du lac, cf où est La Mure)
si on doit mettre un nom de cours d'eau, c'est le drac, pas le rhone
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Dronne



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 18:46    Sujet du message: Répondre en citant

"un chamois shooté au génépi" anglicisme d'après guerre, années 1960. "bourré au génépi"? Ou à la bière (je préfère la bière)
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 18:49    Sujet du message: Répondre en citant

Dronne a écrit:
"un chamois shooté au génépi" anglicisme d'après guerre, années 1960. "bourré au génépi"? Ou à la bière (je préfère la bière)


de toute façons, la brasserie du mont blanc produit de la bière au génépi Wink
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ChtiJef



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 19:57    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
20 avril
Opération Cobra
Attaque générale

C'est un cadeau d'anniversaire ? un fait exprès ?
Boo hoo! Joy-eux anni-versaire, Joy-eux anni-versaire, Joy-eux anni-versaire, Mein Führer ! joyeux anniversaire ! Boo hoo!

Va être content l'Adolf, pour ses 55 ans !!! Enguele Enguele Enguele
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patzekiller



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MessagePosté le: Jeu Nov 15, 2018 20:47    Sujet du message: Répondre en citant

un heureux hasard Laughing Wink
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