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1940 - La France continue la guerre
 
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Fantasque



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MessagePosté le: Sam Juin 28, 2008 10:42    Sujet du message: Répondre en citant

La remarque de Menon-Marec me semble juste.
Le mélange interlinguistique (croisement des champs sémantico-linguistiques avec variations aléatoires comme on dit dans mon institution de rattachement...) était pratiqué à jeun. Alors, en fin de repas (pas mal, la carte des vins....).

Amitiés

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Alias



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MessagePosté le: Sam Juin 28, 2008 12:51    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Même dans l'état où se trouve Winston ? Ivrogne


Je soupçonne que Churchill, même avec un taux d'alcoolémie de 1, serait capable de tenir une conversation intelligible et, potentiellement, intelligente.
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Stéphane "Alias" Gallay -- https://alias.erdorin.org
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FREGATON



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MessagePosté le: Sam Juin 28, 2008 13:23    Sujet du message: Répondre en citant

Bien évidemment! Winnie est un grand homme qui a su montrer que cigares, single malt et chateau Simone étaient indispensables aux décideurs éclairés...
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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Fantasque



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MessagePosté le: Sam Juin 28, 2008 14:16    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Churchill 1gr c'est quasiment l'état de manque...
Donc, risque de Delirium tremens.

Pour être fonctionnel, il faut au moins 1,5 si ce n'est 2 (il était, si le souvenir de mes lectures anciennes n'est pas trompeur, à plus d'une bouteille de Single Malt et 2 de Porto par jour en 43-44).

F
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 13:03    Sujet du message: La suite (still by Menon-Marec) Répondre en citant

Parler de delirium TRES MINCE pour un homme aussi... enveloppé que Winston, c'est à la limite de l'insulte, voire de la baryphobie !
Embarassed
Voilà que je me mets aussi à calembourer, c'est contagieux.

Vite, parlons d'autre chose, c'est à dire de la suite (vous n'imaginez pas que Menon-Marec allait nous laisser au milieu du gué ! Mais, ci-après, il n'a pas jugé utile de fournir les sous-titres.)


26 septembre 1941
Washington DC
Le lieutenant François Coulet, redevenu M. Coulet depuis son départ de Casablanca, arrive à Union Station, la gare principale de la capitale fédérale, après une nuit de train en Pullmann Coach du Pennsylvania Railroad venu de New York.
M. Coulet, titulaire d’un passeport diplomatique, est entré aux États-Unis sans avoir à solliciter un visa. Le commandant de Saint-Exupéry, présentement M. de Saint-Exupéry tout court – ce qui désespère certains New Yorkais férus de grades s’ajoutant à des titres de noblesse – attendait le Stratoliner aux couleurs d’Air France sur le tarmac de l’aérodrome Glen H. Curtiss. L’auteur de Vol de Nuit a pris le temps de saluer chacun des douze passagers, il a vérifié qu’en soute, le nombre des sacs de courrier correspondait bien aux indications du manifeste, et il a réglé le programme de révision de l’appareil avec Luke H. Warm, contremaître de ses mécaniciens américains. Il a ensuite emmené l’équipage dans un hôtel cossu de Manhattan, sur la 5e Avenue, entre les 55e et 56e Rues. François Coulet, lui, était attendu par le consul général de France, Jean-Henri Patry de Bernières. M. de Bernières porte monocle et gardénia à la boutonnière. Il ne circule que dans une Lincoln Continental noire à moteur V 12, longue comme un cuirassé nippon et aussi vernie qu’un corbillard belge, conduite par un chauffeur à casquette et leggins. On pourrait croire, au risque d’un anachronisme, qu’il a inspiré à Marcel Proust la silhouette de M. de Charlus. Quoi qu’il en soit, le consul général a accompagné François Coulet au Waldorf Astoria
Coulet est resté quatre jours à New York pour se remettre des fatigues de son voyage et compenser le décalage horaire avant de rejoindre Washington. Il va entamer maintenant la partie officielle de sa mission afin de pouvoir en accomplir la partie officieuse.
Les négociations sur le matériel ferroviaire, qui s’ouvriront à 14 heures, se déroulent au Hoover Building, siège du U.S. Department of Commerce, sur Pennsylvania Avenue. La délégation française est conduite par l’ingénieur en chef de la SNCF, Louis Armand, directeur général de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Afrique du Nord, créée en septembre 1940 pour chapeauter la SNCFA (Algérie), la Société Chérifienne des Chemins de Fer (Maroc) et la Compagnie Tunisienne des Voies Ferrées. Coulet conseillera Armand sur les aspects touchant aux relations internationales des pourparlers et rédigera en la forme le texte en français des accords espérés.
Alors qu’Alexis Léger lui offrait l’hospitalité de l’ambassade, François Coulet a préféré descendre au Major L’Enfant Hotel , au coin de 16th Street et de K Street. Les sénateurs du sud aiment à s’y retrouver autour d’un whisky sour préparé par un barman noir nommé Ulysses S. Grant.


27 septembre 1941
Washington DC
14h30 – Coulet a pu remettre hier, profitant d’un coffee-break, sa lettre d’accréditation à son homologue américain, Seamus J. Donovan, du Département d’État. Un agent du Secret Service vient de lui apporter un bristol frappé du sceau de la Maison Blanche :
“The President of the United States,
Franklin D. Roosevelt,
requests the privilege of a private meeting with Monsieur François Coulet,
Tonight, September 27th 1941 AD, 9 PM, at the White House.”
– Informal dress, sir, a précisé l’homme du Service secret. Just wear a dark jacket and a tie. And no guns at your belt!
François Coulet, qui connaît les usages, revêtira un veston noir et un pantalon rayé.
21h00 – Ils ne sont que cinq dans le Bureau ovale : le président Roosevelt, Cordell Hull, son secrétaire d’État, Henry Morgenthau, le secrétaire au Trésor – dont le rôle ne se limite pas aux finances publiques, l’amiral William Leahy, qui conseille FDR dans bien des domaines, et Coulet. Le Français ouvre sa serviette et remet au président la missive de Paul Reynaud close pas un cachet de cire.
FDR ajuste son pince-nez, parcourt le feuillet et sourit:
– Monsieur Coulet, my French, I’m afraid, is a bit rusty. Would you be so kind as to translate monsieur Reynaud’s letter?
– Certainly, sir. With pleasure.
Reynaud a écrit :
« Monsieur le Président, cher ami,
Je crois que le moment est venu de renforcer encore les relations entre nos deux pays. Je vois aussi que les mois écoulés et les temps difficiles qu’il est, hélas, aisé de prévoir ont démontré et démontreront la nécessité de resserrer nos liens personnels.
À cet effet, je prends la liberté de vous demander comment vous-même et monsieur le secrétaire d’État envisageriez la nomination à Washington, comme représentant de la France, d’une personnalité de premier plan, au fait de tous les rouages de notre politique, et jouissant en Amérique d’un véritable prestige. Je pense que plusieurs de nos anciens Présidents du Conseil pourraient remplir ce rôle. Il me paraît, de fait, qu’il faut davantage qu’un diplomate de carrière – de la Carrière, disons-nous – aussi éminent soit-il, pour conférer à nos rapports un caractère à la fois plus personnel et plus étroit. J’ai souhaité, bien entendu, vous consulter sur le principe même avant de proposer des noms.
Il me semble que vous pourriez, de votre côté, accréditer à Alger un homme qui vous soit assez proche pour nous garder tous deux des incompréhensions ou des malentendus qui surviennent quelquefois. N’hésitez pas, par tel truchement qui vous conviendra, à faire des suggestions que nous examinerons, monsieur le Président de la République et moi-même, avec d’autant plus d’attention qu’elles viendront de vous.
Le porteur de cette lettre vous donnera verbalement, si besoin, quelques précisions sur ce sujet ou d’autres informations.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, cher ami, les assurances de ma fidélité à notre amitié et recevoir mes cordiales et respectueuses salutations.
Paul Reynaud »
Quand François Coulet achève sa traduction, Roosevelt toussote :
– Do you have a name, monsieur Coulet?
– A name? What for, sir?
– The next French ambassador’s name here in Washington DC.
Coulet retient un instant sa respiration – c’est maintenant que les choses deviennent délicates :
– A name, no. But I’ve a few hunches, monsieur le Président, if I may say so.
– Hunches indeed? Which, please?
– Monsieur Tardieu, for instance, or… Monsieur Daladier. Or, why not, Monsieur Herriot, if he agrees to relinquish his chairmanship of our temporary Parliament.
Henry Morgenthau hoche la tête.
– We’ll miss monsieur Léger, dit Cordell Hull sans dissimuler sa désapprobation. He’s a real friend of America.
– Monsieur le secrétaire d’État, there’s no such thing than a friendship in excess. But l’ambassadeur Léger is, maybe, too close a friend of your country, from our Goverment point of view, glisse Coulet avec délicatesse.
L’amiral Leahy, sourcils froncés, se mord les lèvres en silence.
– How long will you stay here? interroge FDR.
– Till the end of the week, I guess, répond Coulet. I’m due to fly back from New York to Algiers next Tuesday, sir. Perhaps next Wednesday.
– We’ve got plenty of time, then, conclut Roosevelt.
21h45 – Avant de prendre congé, Coulet, plein d’urbanité, se tourne vers le président : “I have to beg you to keep the whole business secret, sir. And you too, gentlemen. It’s most obvious, I think.”
– Most obvious, you’re right, monsieur Coulet. For sure.


30 septembre 1941
Washington DC
12h15 – La conférence franco-américaine prend fin sur un accord sans nuages. Aux termes du protocole rédigé par François Coulet, en français, et par Seamus J. Donovan en anglais, la France est autorisée à passer commande aux Baldwin Locomotive Works de 750 wagons de diverses sortes qui permettront, au moins, de remplacer les matériels hors d’âge d’Afrique du Nord : fourgons Hommes 40 Chevaux 8 (en long), citernes, plates-formes à boggies et à essieux, frigorifiques… le tout à livrer dans un délai de huit mois.
De plus, Baldwin fournira en dix-huit mois 80 locomotives à vapeur de quatre modèles différents. Il y aura quinze Mountain 241 et quinze Pacific 231 destinées au trafic voyageurs, ainsi que quarante-cinq Mikado 141 pour les marchandises, toutes sur les modèles adoptés par le plus important des réseaux américains, le Pennsylvania Railroad (PRR). S’y ajouteront cinq 1441 articulées, du type Norfolk & Western, destinées aux convois lourds Fès - Tlemcen par Taza et Oujda, Constantine - Tunis par Soukh-Ahras, et Constantine - Bône.
Baldwin pourra faire appel à des sous-traitants. Le financement sera pris en charge par le gouvernement des États-Unis à 50% au titre du Prêt-Bail, le solde revenant à la France avec un crédit à trente ans consenti par le Federal Reserve Board.
Tous ces matériels seront à voie normale. Une conférence prévue pour la seconde semaine de novembre règlera la question des lignes à voie étroite.
Louis Armand a relevé qu’un officier du Génie de l’US Army, le colonel Leslie H. Groves, représentait le Chief of Staff, le général George C. Marshall. Il en a conclu, explique-t-il à Coulet, que les militaires américains s’attendent à devoir utiliser intensivement les chemins de fer du Maghreb dans un avenir proche. « La neutralité en temps de guerre, s’exclame Armand, ça n’a qu’un temps, même pour les isolationnistes fieffés ! Le général Marshall voit loin ! »
15h15 – Cordell Hull, qui ressemble plus que jamais à un bedeau coureur de jupons, reçoit François Coulet au département d’État. Il s’exprime dans un français recherché, donnant à son interlocuteur son titre dans la Carrière.
– Je suppose, Monsieur le Secrétaire, que vous jugez nos négociations fructueuses.
– Monsieur le Ministre, certainement. Elles ont souligné, une fois encore, l’importance et la profondeur de l’amitié, presque bi-séculaire, de nos deux pays.
– Mon ami Morgenthau a été obligé de… tordre un peu le bras à la Fed et à son président, mon ami Marinner S. Eccles, pour aplanir quelques difficultés. Well, plaie d’argent n’est pas mortelle, on dit chez vous, je crois. Mais, avec la bonne volonté de part et d’autre, on peut parvenir à ses fins.
– Il est vrai, Monsieur le Ministre, approuve Coulet.
– Un cigare, Monsieur le Secrétaire? C’est un havane authentique. J’ai combattu à Cuba, dans un régiment d’infanterie, il y a longtemps, et depuis je ne peux plus rien fumer d’autre.
– Merci, Monsieur le Ministre.
Les deux hommes se laissent un répit pour que le rougeoiement au cerise de la tête des feuilles de tabac indique une combustion à point.
– Well, Monsieur le Secrétaire, reprend Cordell Hull, le Président et ses conseillers… Car le Président consulte beaucoup… Vous n’avez pas rencontré Harry Hopkins, me dit-on…
François Coulet relève in petto que le Secret Service a dû épier ses faits et gestes. Il se contente d’opiner du bonnet.
– Le Président, ajoute Hull entre deux bouffées, souhaite prendre en considération la proposition de Monsieur Reynaud. Toutefois…
– Toutefois ?
– Toutefois, le Président, à regret, croyez-le bien, n’approuverait pas une nomination de Monsieur Tardieu.
– Que lui reproche-t-on, si je puis me permettre ?
Hull exhale une telle bouffée de fumée qu’on lui pourrait lui croire un volcan à la place des poumons : « Le Président estime que ses idées sur la réforme de votre État mettent en danger la démocratie. Quant à ses théories économiques… »
– Je ne suis que diplomate, Monsieur le Ministre. Que Dieu me préserve de juger des théories économiques !
Avec un sourire, Cordell Hull enchaîne : « Les autres noms que vous nous citiez l’autre soir… peut-être aussi Monsieur Paul-Boncour… et si Monsieur Blum… bref, ceux-là recevraient l’agrément présidentiel, je puis m’en porter garant. »
– Monsieur le Ministre, je ne manquerai pas de rapporter l’acquiescement du Président à Monsieur le Président de la République et à Monsieur le Président du Conseil.
– Excellent! De son côté… oh, tentatively and protectively… le Président n’écarte pas l’idée d’un voyage… voire d’un séjour de quelque durée… de l’amiral Leahy à Alger. Vous n’ignorez pas que l’amiral jouit de toute sa confiance.
– En effet.
Cordell Hull soupire : « Monsieur le secrétaire, I’m sad for my friend Léger. He deserved better. »
« Enterrement de première classe ? Ou menace ? » s’interroge mentalement le diplomate français. Il a soin de ne pas répondre.


1er octobre 1941
New York
François Coulet a attendu d’avoir quitté Washington pour demander aux chiffreurs de M. Patry de Bernières d’expédier en code à Paul Reynaud deux phrases cryptiques : « Le requin a mangé du lion. Clémentine préfère le poisson. Signé Touchet. »
Parce que Touchet Coulet, bien entendu.
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Benoit XVII



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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 17:44    Sujet du message: Répondre en citant

Tout ceci me fait penser que la question de la représentation française à Londres n'a toujours pas été réglée. De quoi neutraliser utilement encore quelque animal encombrant?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 17:57    Sujet du message: Répondre en citant

Sa Sainteté a comme d'habitude sagement bullé.
Le nom de l'Ambassadeur de France à Londres est en effet ouvert au débat. Il faut évidemment quelqu'un qui ne boive pas que de l'eau (ou même du lait)...
Des idées ?
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Casus Frankie

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Menon-Marec



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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 18:41    Sujet du message: Ambalondres Répondre en citant

Attention. Si Reynaud veut se débarrasser de Daladier en l'expédiant à Washington, il ne nomme pas là-bas un soliveau. Le Taureau du Vaucluse n'a rien d'un ectoplasme et saura fort bien représenter les intérêts de la France aux États-Unis sans s'y laisser marcher sur les pieds. Pour Londres, il faut aussi une personnalité de premier plan - mais en communion d'idées absolue avec Reynaud, Mandel et de Gaulle. Compte tenu du conservatisme de la Cour de Saint James et de Whitehall, je proposerais volontiers que le poste soit confié au plus qualifié de nos ambassadeurs de la Carrière. François-Poncet, expert ès Axe et anti-munichois, me paraîtrait devoir s'imposer. Si l'on tient à choisir plutôt un politique, pourquoi pas Tardieu, récusé par Roosevelt, certes, mais apprécié de Churchill et de la City. Sa mirobolance trouverait sans doute à s'y déployer utilement.
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
PS: Ambalondres, c'est ce qu'on appelle à Havas, puis à l'AFP, du nègre. Exemple: "Sa Sainteté pose question sur personnalité pour Ambalondres. Quote serait occasion d'exiler VIP encombrant unquote stop parali.
Ce langage était encore employé par le bureau de Saigon aux plus belles heures de la guerre du Vietnam.
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Martel



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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 23:10    Sujet du message: ambalondres Répondre en citant

et pourquoi pas un militaire ?

Georges par exemple ?


bonne nuit


Martel
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"Enfin le cardinal a terminé son sort.
Français, que dirons nous de ce grand personnage ?
Il a fait la paix, il est mort :
Il ne pouvait pour nous rien faire davantage. "
Epithaphe anonyme du Cardinal de Mazarin.
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Menon-Marec



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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 14:21    Sujet du message: Pourquoi George? Répondre en citant

Pour les raisons exposées plus haut, c'est une personnalité de premier plan qu'il faut. Georges, qui manque de sens politique, est trop effacé - comme on l'a vu face à Gamelin - et, par ailleurs, trop malade pour qu'on lui confie un poste de toute première importance: en 41-42, le plus important de tous les postes diplomatiques.
D'autre part, même s'il a pris sa part du Sursaut, l'image du vaincu de mai 40 lui colle à la peau. Tout juste, si les médecins le lui permettent, pourrait-on le placer à Dakar comme gouverneur général de l'AOF, ou, mieux, à Beyrouth et Damas comme haut-commissaire en Liban/Syrie. Faute d'y faire du bien, il n'y ferait guère de mal.
On lui épargnera, en tout cas, le saharage. Et c'est déjà beaucoup.
C'est, du moins, ma position. Mais le débat reste ouvert et nos hautes autorités peuvent se prononcer dans un sens différent.
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
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Martel



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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 20:13    Sujet du message: en un cas de réglé... un Répondre en citant

Bonsoir,

la question de Georges était purement réthorique/théorique... Smile et
François Poncet est un excellent candidat.

Si Georges est affaibli, Dakar parait moins risqué que Dakar. CE qui nous ferait une vieille gloire de moins à caser.

L'évolution du Liban en FTL peut nécessiter un autre type de personnage.


Merci pour la réponse et bonne nuit.

Martel
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Menon-Marec



Inscrit le: 27 Mai 2008
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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 22:18    Sujet du message: Georges (suite) pour Martel - et tous les autres Répondre en citant

Bonsoir.
La phrase de Martel sur Dakar moins dangereux que Dakar me laisse perplexe mais je suis, ce soir, trop enfoncé dans Mendès et Daladier pour tenter de m'y retrouver.
Nous soumettons donc, Martel et moi, la candidature de François-Poncet pour l'ambassade de Londres. Si loïc et Fantasque, outre Casus Frankie, en sont d'accord, le scrutin pourrait être ouvert à tous les FTListes jusqu'au 14 juillet.
Par ailleurs, qui possède des lumières, précisément, sur le cas du Liban en FTL? J'ai toutes sortes de raisons (personnelles, familiales et journalistiques, entre autres) de m'intéresser au Moyen-Orient et je ne vois pas trop dans quel sens la situation, notamment en Palestine et au Pays du Cèdre, va évoluer. Encore une énigme.
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
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Manu Militari



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Messages: 57

MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 23:23    Sujet du message: Re: Georges (suite) pour Martel - et tous les autres Répondre en citant

Menon-Marec a écrit:
Par ailleurs, qui possède des lumières, précisément, sur le cas du Liban en FTL? J'ai toutes sortes de raisons (personnelles, familiales et journalistiques, entre autres) de m'intéresser au Moyen-Orient et je ne vois pas trop dans quel sens la situation, notamment en Palestine et au Pays du Cèdre, va évoluer. Encore une énigme.
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
hardu ...

Comme base de travail, je pense que l'on peut considérer qu'Israël existera ... puisque la Shoah existe en FTL. La différence entre OTL et FTL est une réduction du nombre de victime. D'après Wikipédia Embarassed (attention il s'agit d'un article protégé, donc assez fiable) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Shoah

Les victimes par année
D'après Hilberg
* 1933-1940 : < 100 000
* 1941 : 1 100 000
* 1942 : 2 600 000
* 1943 : 600 000
* 1944 : 600 000
* 1945 : > 100 000

Total : 5 100 000

On aurait 600.000 victimes en moins (minimum). Après il faudrait tenir compte du front russe bien moins avancé qu'historiquement (voir pays en gras). Il faudrait tenir compte qu'une guerre plus courte signifie moins de famine et d'épidémie. Enfin la création des camps sera t elle perturbé par la création.
Autre problème ne pas recompter 2 fois les survivants (ceux exclu pour raison de date et ceux exclu pour cause de front moins avancé).

* Pologne : plus de 3 000 000 (8 % de survivants)
* URSS : plus de 700 000
* Roumanie : 270 000
* Tchécoslovaquie : 260 000
* Hongrie : plus de 180 000
* Lituanie : jusqu'à 130 000
* Allemagne : 130 000
* Pays-Bas : plus de 100 000 (25 % de survivants)
* France : 75 000 (grand déménagement + administration bien moins réceptive)
* Lettonie : 70 000
* Yougoslavie : 60 000
* Grèce : 60 000
* Autriche : plus de 50 000
* Belgique : 24 000
* Italie (Rhodes comprise) : 9 000
* Estonie : 1 000
* Norvège : moins de 1 000
* Luxembourg : moins de 1 000
* Ville libre de Dantzig : moins de 1 000
* Ukraine : 1 à 2 millions selon de récentes découvertes.

Bref, en appliquant des calculs simples et malheureusement simplistes, j'avancerais une diminution du nombre de victime de 500.000 à 1 million.

Nous aurons donc une population israélienne plus importante dès 1945-46. J'en conclus une puissance initiale plus importante.

----------------------------------------------------------------------------
Pour le reste de la question Menon-Marec, je ne vois, pour l'instant aucune raison pour que l'histoire du proche orient change d'orientation, les causes profondes et les acteurs initiaux restant les mêmes. (un peu fataliste comme vision de l'humanité, j'en conviens).


Bon voici un premier jet pour débrousailler de la part d'un simple amateur, place aux professionnels.

Voili, voilou
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

Davantage de survivants ne signifie pas forcément (dans un premier temps du moins) davantage d'émigrants (surtout si beaucoup de survivants sont en URSS).

Par ailleurs, il me semble que les puissances tutélaires, France et GB, vont terminer la guerre bien moins affaiblies qu'OTL (la France du point de vue moral, la GB du point de vue physique, et moral aussi) et pourraient donc exercer un contrôle plus étroit sur les événements. Si les forces anglaises, par exemple, ne quittent pas la Palestine-Israël la queue entre les jambes en 1948, si les Français sont encore plus ou moins présents en Syrie-Liban, la première guerre israélo-arabe pourrait bien rester de très basse intensité et Jérusalem pourrait même devenir la ville internationale qu'elle était censée être.
Bon, je rêve, je sais, mais que fait-on d'autre.
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Casus Frankie

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Finen



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MessagePosté le: Mar Juil 01, 2008 00:40    Sujet du message: Répondre en citant

La présence des empires coloniaux va rester et sera plus forte et plus empreinte de la "bénédiction de dieu" pour paraphraser les chefs algériens après la victoire française initiale.

Ca n'empêchera pas les tentions de la création d'Israël et de la Palestine mais en effet la présence française va certainement avoir un effet modérateur et pourquoi pas, suite à un coup de génie diplomatique, ne pourrais ton pas voir l'ONU faire de Jérusalem sa capitale et lui imposer de fait un statut de ville internationale sous mandat onusien définitif?

L'idée est restée un vœu pieu OTL, cela peut évoluer car les USA ne seront pas la super puissance incontestée du monde libre.
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