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Le Front du Midi en 1944
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Soit attentif, Etienne ! Rolling Eyes
La 15. Pzr va à Agen, parce qu'elle ne va PAS sur l'Isère.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
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Etienne



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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 13:07    Sujet du message: Répondre en citant

Houlà, mal réveillé, moi. Embarassed

Par contre, tu as Monastier et Monestier et même Monstier d'Ambel ???
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

Ah, là c'est bien !
Merci !

C'est Monestier d'Ambel.
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Casus Frankie

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Imberator



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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 14:10    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
...la 3. PzGr, sur le point de relever les éléments de la 14. SS autour de Millau, sera affectée au LXXXX AK.

LXXXX ? Si c'est 90 ce ne serait pas plutôt XC ? Ou alors si c'est 80, LXXX ?
_________________
Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 16:51    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:
Citation:
...la 3. PzGr, sur le point de relever les éléments de la 14. SS autour de Millau, sera affectée au LXXXX AK.

LXXXX ? Si c'est 90 ce ne serait pas plutôt XC ? Ou alors si c'est 80, LXXX ?


C'est bien 80, faute de frappe : LXXX. est devenu LXXXX

Merci !
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Casus Frankie

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Archibald



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MessagePosté le: Sam Avr 21, 2018 18:44    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
LXXX


Je vois bien Obélix en train d'essayer de lire le truc "elle ix ix ix" puis il grogne "rrooooh, toute façon, ils sont fous, ces romains !"

Citation:
Tu vas pas f... en l'air la chapelle de la Mère-Eglise ? Si ?


Bon sang, j'ai lu "Sainte Mère l’Église" et j'ai pensé "hein ? Overlord a déjà eu lieu ?" c'est comme les Allemands, je vois des parachutistes partout, même dans les clochers Shocked
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 09:03    Sujet du message: Répondre en citant

Comme promis, ce texte de Houps, daté des derniers jours de janvier 44.


Persévérance patriotique
Crest (Drôme), 3e DIM
Le sous-officier entra, salua, se mit au garde-à-vous devant le bureau, puis, n’obtenant aucune marque d’intérêt de son vis-à-vis, émit une toux discrète, et risqua :
– Mon capitaine ?
– Ah ! Sergent Bonesty ?
– Bonestu, mon capitaine.
– Bonestu ?
– Sûrement encore une faute de frappe, mon capitaine. J’ai l’habitude…
– Sergent Bonestu, donc. Repos, sergent. Je voulais vous voir…
De Fresnay tapota de son crayon les feuilles disposées devant lui : « Simple curiosité… Mais j’aimerais entendre votre histoire de vive voix… Votre parcours est… hem… atypique. Atypique et… intéressant… intriguant… »
– Merci, mon capitaine.
– Je vous écoute.
– Heu, vous voulez vraiment tout, mon capitaine, ou seulement un résumé ?
– Ne remontez pas à votre naissance…
– Heu, certes, mon capitaine. Alors, voilà… Je venais de rater mon deuxième bac, à Nantes – oui, je sais – alors mon père a demandé que je le rejoigne. Il était – il est toujours – dans le bois, au Gabon.
– Au Gabon ?
– Au Gabon, mon capitaine. Bois exotique, okoumé, contreplaqué pour la construction, la marine et l’aviation… Bon, ça, c’était en ‘38. Faut vous dire, mon capitaine, que mon père, ça faisait un bail que je l’avais pas vraiment vu. Il est parti en AEF quand j’étais mouflet. J’devais avoir dans les six ans. Ensuite, il revenait un mois ou deux tous les deux-trois ans. Et plus rien, à part, de temps en temps, des lettres et des photos, à partir de mes treize ans, mais c’était pas lié. Juste le hasard. Bon, vous comprenez que j’étais un peu… bizarre, on va dire, en débarquant là-bas. Pas la faute qu’au voyage. Ni que ça changeait de Nantes, hein ? Mais ça s’est bien passé. Lui aussi savait pas trop sur quel pied danser. Faut dire qu’il avait fait une croix sur la Métropole, et sur ma mère. J’lui en veux pas. M’a accueilli à bras ouverts, en compagnie de Marie-Louise, qui avait “gagné le moahana”, comme on dit là-bas, c’qui fait qu’au printemps, j’avais un d’mi-frère, Amédée. Marie-Louise, c’est une fille – une femme, plutôt – vachement bien. Une Fang. Ma mère… bon, c’est ma mère, mais c’est vrai qu’elle est… heu… coincée. Le départ du paternel y est peut-être pour quelque chose, ou bien…
– Au fait, sergent ! Au fait ! Je n’ai nulle envie d’entendre vos histoires de famille !
– Pardon, mon capitaine. Donc, on va dire : en octobre ou novembre ‘40, j’étais quelque part sur la rive droite de l’Ogooué, quand un courrier à pied est venu nous apporter la nouvelle de… enfin, des nouvelles de la Métropole. Bref, ça n’allait pas fort, et mon père m’ordonnait de rentrer fissa à Port-Gentil, et c’était tout. Jamais très expansif, le paternel. On était en guerre, il avait été question que je sois mobilisé, mais… bon, comprenez, mon capitaine, c’est pas Nantes, là-bas !
– La brousse ?
– Plutôt la forêt, mon capitaine. Enfin, je me pointe à Port-Gentil courant décembre, et je retrouve mon père. C’était un peu… le bordel, mon capitaine, si vous me pardonnez l’expression. Mais ça faisait pas de doute : je devais rejoindre la France.
Il déplia trois doigts de la main droite pour illustrer son propos : « Un: parce que j’avais l’âge; deux: parce que j’en avais envie; et trois: parce qu’on avait choisi notre camp. »
– D’accord. Alors fin ‘40, vous quittez… Port-Gentil, c’est ça ?
– Ça, c’est la théorie, mon capitaine. Pas de place sur un bateau pour le Maroc, ou même Libreville : on craignait les U-Boots, ou des raiders, et des gus plus importants qu’un jeune comme moi occupaient les rares places disponibles pour la capitale… la capitale du Gabon, mon capitaine.
– L’avion ?
– Pour Libreville ? Ben, mon capitaine, faut oser. De toute façon, c’était du kif. Alors, restait mes pieds, la pirogue, et un peu de chance.
– Loin ?
– Ha ! Vaut mieux dire long, mon capitaine. Un peu plus de trois mois. Pas la bonne saison, vous comprenez. Pourtant, je voyageais léger. Bref… A Libreville, macache, même topo : pas de place, et si tu veux t’engager, va voir le gouverneur, t’es pas résident… Ben oui, mon capitaine, officiel : même avec une autorisation d’mon paternel, z’ont pas voulu d’moi. Ou alors comme cuistot. Cuistot ! J’avais tous mes papiers, pourtant. Sauf ceux qui étaient restés à Nantes. Tant que j’y pense, supposez que j’ai eu mon bac… Soit j’me serais fait tuer quelque part entre la Loire et Marseille, soit je faisais un détour par les hôtels à Franco… Pardon, mon capitaine… Alors, au bout de trois autres mois, j’en avais marre, et à ce train-là, je savais que j’aurais bientôt plus un rond.
– Trois mois pour de simples problèmes administratifs ?
– Ben faut vous dire, mon capitaine, que sur les trois mois, j’en ai passé quasiment deux à l’hosto… Les fièvres…
– Et vous vous étonnez qu’on n’ait pas voulu de vous ?
– Je pensais qu’avec un peu de quinine… Bon… J’avais le moral à zéro, et je traînais dans les bars, histoire de trouver un moyen d’embarquer, mais le seul rafiot disponible retournait à Port-Gentil… Et là, coup de bol, je tombe sur un Père Blanc qui remontait sur Oyem par la piste, et qui cherchait un type de confiance pour poser des ponts en route… J’ai câblé à mon vieux de pas se faire de soucis, et…
– Pardon ? Poser des ponts ? Vous avez posé des ponts… ?
– Ben, mon capitaine, c’était pas le pont de la Jonelière, hein. Juste de quoi faire passer la ruine du Père, une sorte de Citron mâtinée d’Opel, et rafistolée avec un peu de tout, fil de fer, ficelle et bricolages, plus un camion Renault tout aussi jeune. C’était surtout abattre deux ou trois arbres, ça je savais faire, et les placer au bon endroit. Sinon, fallait trouver un passage. Bref. On était trois blancs : Jean-Marie, le Père, Robert, qui se disait ancien de la Coloniale, et moi, plus un cuistot-pisteur de la Mission, Fêt’Nat’, et sept ou huit porteurs locaux.
– Fêt’Nat’ ?
– Ben, l’était né un 14 juillet, mon capitaine. Y’en a d’autres, c’est Toussaint. On a vu pire.
– D’accord. Reprenez, mais évitez ce genre de digression…
– Alors, Oyem. Oyem, ça m’allait bien, parce que je me suis dit – on est jeune, on est con, hein… – je me suis dit : “A Oyem, tu files sur Yaoundé” – Yaoundé, c’est le Cameroun, mon capitaine – Yaoundé, Douala, et à Douala, rien de plus facile pour monter à Alger, ou Casa, par un caboteur, un cargo, un truc qui flotte, quoi… Voire seulement Dakar.
– J’avoue que ma géographie africaine est des plus succinctes…
– Donc, me voilà à Yaoundé. On était… courant septembre…
– Septembre ? Attendez… septembre ‘41 ?
– Tout juste, mon capitaine. Vous comprenez, c’est pas que j’avais pris l’chemin des écoliers, mais, d’abord, faut voir l’état des pistes, et ensuite, j’étais parti avec ma paye du mois en poche, et je voulais m’en garder à gauche pour au cas où. Fallait déjà que je bouffe. Donc, je bossais un coup ici, un coup là. C’est comme ça qu’à Yaoundé ça a chauffé, et que j’ai filé vers un trou du nom de Bafia, et pas Douala. Douala, c’était la côte, mon capitaine.
– …
– Oh, j’peux vous l’avouer, mon capitaine. Y’a pas mort d’homme, et rien d’illégal. Pas d’quoi êt’ fier non plus. A Yaoundé – c’est petit, Yaoundé, pour des Européens – j’ai fait la connaissance de la femme d’un administrateur… Enfin, un peu plus que connaissance… Et bon…
– Son mari n’a pas apprécié.
– Un sanguin, mon capitaine. Corse d’origine. Santini, qu’y s’appelait. Donc, Douala, c’était mort : le temps que je trouve à m’embarquer…
– Si bateau il y avait…
– Voilà, mon capitaine : si bateau il y avait… Mais le bled, là, Bafia, c’était pas la joie… Sauf que, là aussi, autre coup de pot, je retrouve un gars que j’avais croisé à Lambaréné courant ‘40. Et ce type, l’était mécano avion. Vous imaginez comment ça s’est passé…
– Je pense…
– On parle… on parle… et dans la conversation, y m’dit qu’il monte sur le Tchad avec un vieux coucou, comme pilote, parce qu’il veut rejoindre Alger pour s’engager et qu’il a pas trouvé d’autre moyen, tous des planqués, se bougent pas l’cul pour des vrais hommes… Je vous laisse imaginer… Bref. On finit par décuiter et je lui reparle de son truc et je lui demande si des fois, il aurait pas une place pour moi… Alors il m’emmène voir son engin. J’vous dis pas ! Le moteur était nickel, ça, oui, normal, pour un mécano. Mais pour le reste… L’avait certainement été neuf, le coucou, mais c’était bien avant que je fasse ma première communion ! Le gars, Fredo, avec, il faisait un peu taxi-brousse, vous voyez : des médocs ici, un ponte là, pas souvent, le ponte, le plus souvent, du courrier. Toujours urgent, ‘videmment. Et il me dit, le Fredo : “Tu tombes bien, c’t un biplace, j’peux pas faire la navigation et piloter en même temps, et je trouve plus personne pour me tenir compagnie.” Et voilà pourquoi, trois jours plus tard, on a profité de la météo, et : “Vole, petit avion, vole…” On devait faire des sauts de puce, bien sûr. C’était pas le Jules-Verne, l’engin. L’avait tout planifié, le Fredo : les escales, l’essence, la bouffe, les horaires. En fait, c’est pas pour la navigation qu’il avait besoin de moi, c’était pour surveiller le ciel. L’coucou, l’était pas fait pour voler sous la pluie…
………
– Pardon mon capitaine… J’ai frappé, chef. C’est l’café…
– Ha ! Caporal ! Sergent Bonesty : le caporal El Mardi, avec qui vous ferez certainement équipe. Excellent élément… Citation… (Sourire de fierté du caporal) Caporal, le sergent Bonesty, qui remplace le sergent Albertini, blessé.
– Ça fait du bien de voir des nouveaux, chef.
– J’essaierai d’être à la hauteur, caporal…
– Caporal, apportez donc une tasse pour le sergent. Je crois que nous n’en avons pas fini.
– Mon capitaine…
– Ho, et puis, asseyez-vous… Cette entrevue est plus ou moins informelle. Et je suis curieux de connaître la suite…
– C’est que… Merci mon capitaine…
– Détrompez-moi, sergent, mais si vous aviez attendu, à Libreville… même six mois…
– C’est vrai mon capitaine, mais ça, j’y ai réfléchi que plus tard. Là, j’étais… ben, un peu comme quand on fait du vélo, et que les freins lâchent dans la descente, mon capitaine : tant que ça avance…
– Votre récit est captivant, sergent. Mais je vous avais demandé de faire court…
– Sauf votre respect, mon capitaine, pour faire plus court, doit y avoir ça…
Du menton, il désigna les documents encombrant le bureau de fortune de son supérieur.
– C’est effectivement bien plus court, mais un peu administratif. Sec. Et d’autant plus… comment dire… intriguant… Reprenez. Vous arrivez donc à…
– Fort-Lamy, mon capitaine. Mais ça, c’était l’idée de départ.
– Des ennuis en route ?
– Des ennuis… Disons : des imprévus. Ça a commencé deux ou trois heures après notre départ. Voilà, je devais me repérer d’après un cours d’eau, que je me démenais à chercher pour oublier qu’en fait, j’avais un peu la trouille, et puis j’ai réalisé que le moteur faisait un drôle de bruit. Bon, avec un véhicule terrestre, ç’aurait été, disons, gênant, mais là, en plein ciel… Et Fredo, à l’avant, qui s’retourne et me crie de pas m’inquiéter… Juste ce qu’il fallait, quoi… Bon, pas à dire, il connaissait son affaire, parce qu’il nous a posés au milieu de nulle part, entre des arbres, et sans casse. Même pas touché une termitière ! Là dessus, on descend, et il me file un vieux Le Faucheux, avec une boîte de cartouches, en me disant de faire gaffe pendant qu’il réparait, c’était rien, juste une saleté dans le réservoir…
– Des tribus hostiles ?
– Oh non, mon capitaine ! Des bestioles. C’est vrai que sur l’Ogooué, à part les hippos, y’avait rien de bien terrible, et en forêt, exception faite des moustiques, si on fait gaffe où on met les pieds, ça va. Les histoires de gorilles à la Weissmuller, c’est bon pour le cinoche et pour faire peur aux filles. Mais là, on m’avait prévenu : lions, léopards, hyènes, buffles… toute la ménagerie Amar, quoi. Et gratos ! Mais sans les cages… Enfin, bref, j’étais pas vraiment tranquille. D’autant plus qu’on n’a pas pu repartir tout de suite, vu que la nuit tombait. On n’a pas trop dormi, je vous avoue. Mais le lendemain, le moulin a tourné comme si de rien n’était. Ensuite, on a fait une pause – deux jours – près d’une mission, histoire de se ravitailler en essence, et sans pompe, c’est pas de la tarte. Et j’étais pas en forme.
– Les fièvres ?
– Sûr, mon capitaine. Et la bouffe. Et l’altitude, aussi, remarquez. Bon, on a mis en tout un peu plus d’une semaine, presque deux, pour arriver à… attendez… Mondou… ou Moundou… si je me rappelle bien : un bled facile à trouver, c’était sur une rivière. Mais pas très animé, hein. Là, l’Fredo et moi, on s’est séparés. Je suis allé à Fort-Lamy. Vu c’que j’avais déjà fait, c’était rien du tout. Mais là-bas, ça a recommencé : un: j’ai eu une nouvelle crise, mais moins forte; deux: y’zont pas voulu de moi. Merde ! J’ai pris le temps de câbler à mon père, histoire de le rassurer, et puis j’ai cherché à m’occuper. J’ai fait gaffe du côté des gonzesses, hein, chat échaudé… Alors, y’avait un convoi militaire qui remontait vers le nord. Mais y prenaient que des militaires, bien sûr, et moi, j’étais simple civil.
– D’accord. Et…
– Sauf que certains des conducteurs, mon capitaine, c’était des civils, eux aussi. C’est pas grand, Fort-Lamy, mon capitaine. On rencontre vite du monde…
– Surtout dans les bars…
– Surtout là où on peut boire des coups, mon capitaine. Après, si vous voulez appeler ça des bars… Bref. Là, j’apprends qu’un des gars, un des chauffeurs, l’était en rogne. Ça l’emmerdait, ce convoi. Sa femme attendait un gamin, il voulait être là… On parle, on parle, et je finis par lui proposer de prendre sa place. La combine, c’était que je me pointais et je partais avec son camion, et lui, un peu plus tard, il allait voir qui de droit, se faire porter pâle et dire qu’heureusement, il avait trouvé un remplaçant. Tope-là ! Je lui laisse en plus sa prime d’embauche ou d’engagement, j’sais plus, moins quelques biffetons pour la route, “Réglo, c’est bon mec”, et ça a marché comme sur des roulettes. On était deux pour conduire, en s’relayant. L’autre gars et tous les chauffeurs, en fait, z’ont pas moufté. Les troufions et les gradés non plus, faut pas croire. Fallait un chauffeur. Un camion, c’est jamais que des roues, un moteur, un volant et une boîte, c’était pas l’premier que j’conduisais, et loin d’être le pire !
– Et donc… combien de temps ?
– Plus que ça, mon capitaine : le troisième jour, paf ! On avait déjà crevé deux fois, et un camion avait percé son radiateur, et là, nous, on pète un segment ! Pas de ma faute. La faute à pas d’chance. Cinq jours à attendre, le Jean-Baptiste et moi, qu’on nous dépanne ! Y restait plus que des trucs qui craignaient rien dans le bahut, on avait mis le reste sur les autres, et pris des réserves de flotte et de la bouffe. Mais on a été bien contents quand les gars se sont pointés avec le matos, pour sûr, parce qu’au milieu de nulle part, on commençait à s’emmerder ferme ! Et à se taper sur l’système l’un et l’autre. Faut vous dire, mon capitaine : le Jean-Baptiste, l’avait tout du con, même dans les coins. Bon. On finit par réparer, mais c’était retour à Fort-Lamy, ordre des autorités. La scoumoune, quoi !
A Fort-Lamy, à part une maison qui n’est accueillante que si on en a très fortement envie, ou qu’on est fin bourré, on s’emmerde. Mais on finit toujours par dégotter l’petit truc qu’est pas dans le Guide Michelin. J’ai atterri là-dedans sans trop chercher : un gus m’avait payé un coup, un gus genre Sud-Américano, vous voyez, mon capitaine ? Petite moustache, gominé, et beau parleur. Surtout beau parleur. Je lui ai sans doute lâché qu’il me restait un peu de fraîche, mais que j’arrivais pas à me renflouer. Et là, il me propose de tenter une partie “intéressée”. Où on jouait, mais pas trop gros, j’pouvais toujours arrêter quand je voulais. Et il me disait ça à moi, et à un balèze qui commençait à me chercher des crosses, en ajoutant qu’à faire les cons, tout ce qu’on risquait, c’était la taule. Beau parleur, y’a pas à dire. Heinrich – le balèze s’appelait Heinrich – qu’était un peu allumé, mais pas encore trop, m’a dit : “Même aux cartes, ça va être ta fête, p’tite tête !” Alors, on s’est retrouvé dans une espèce de case, avec deux autres mecs, et des biffetons sur la table et “A votre santé les gars !” Et merde, mon capitaine, c’était du raide, ça changeait de c’qu’on s’envoyait !… Et on s’est réveillé, l’Heinrich et moi, à deux heures de marche de Fort-Lamy, pas à poil, non, ça aurait pu, mais ratissés, recta ! Un mal de tronche pas possible aussi. Et pas d’eau, le soleil…
– Ça…
– Rendez-vous compte, mon capitaine : plus un radis ! Mais j’avais toujours mes fafs, parce qu’ils étaient planqués dans ma piaule. Evidemment que le Latino, y nous z’avait pas attendu ! Du coup, l’Heinrich, c’est devenu un pote. L’avait fait dix ans de Légion, j’crois, et on avait commencé à s’asticoter sur ça. Vous savez c’que c’est, mon capitaine… Bon… Teigneux, le Heinrich. Le gars l’avait baisé une fois, mais il ne l’emporterait pas au Paradis. A la fin de la journée, Heinrich savait que le mec était sans doute au Niger. Vingt-quatre heures d’avance, et plus on attendrait…
– D’accord. Vous vous êtes permis une petite vendetta personnelle…
– Ben, mon capitaine, y’avait d’quoi être en rogne, vous ne trouvez pas ? Heinrich s’est démerdé pour trouver du matos et un pêcheur, et le lendemain, on était de l’autre côté, au Niger. Là, Bingo ! L’premier gars qu’on rencontre, un autre pêcheur, nous rencarde. Nos trois loustics étaient bien passés par là. Et il nous a même appris que l’un d’eux boitait. Un Noir, mais pas un Tchadien. Ça a suffi pour qu’on l’retrouve trois jours plus tard. Heinrich lui a expliqué les choses, et on a su que le Latino, qui se faisait appeler Enrique, remontait sur Agadès et le Maroc. Alors, on a fait pareil.
– Agadès ?
– J’vous passe les détails, pour faire court, mon capitaine : camion, mule, canasson, pied, et méharée, mais on a retrouvé notre ami. Et devinez où ?
– Casa ? Fez ? Marrakech ?
– Marrakech. On était en juillet. Juillet ‘42. Mais Casa, c’était une bonne idée, mon capitaine : l’Enrique y était passé. C’est pour ça qu’on ne l’a retrouvé qu’en juillet. C’est grand, l’Maroc ! Heureusement, on cherchait un Latino, pas un Arabe en burnous. Et faut croire qu’y a des anciens d’la Légion un peu partout… Et l’salaud, il en faisait, des tours et des détours ! Pas qu’il se doutait qu’on lui collait au train, mon capitaine, vu la tronche qu’il a faite en nous revoyant, mais pour son p’tit bizness de merde, y restait jamais longtemps au même endroit. C’t une p’tite frappe, même pas un truand de seconde zone. On avait bien préparé not’ coup : on se l’est fait au p’tit matin, comme des condés. Heinrich l’a pas amoché. Enfin, pas trop. Juste on voulait être remboursés, avec les intérêts. Moi, je bichais : j’étais enfin au Maroc, même si j’avais visé Alger, et je me retrouvais en fonds !
– Enfin !
– Oui, j’ai presque fini, mon capitaine.
– Comment ça “presque fini” ?
– Ben, la discussion avec l’Enrique avait fait quand même un peu de barouf, et les flics nous sont tombés dessus : tous au poste ! Pour Heinrich, ils lui ont pas tellement laissé le choix : il a rempilé, direction l’Indochine, parce qu’il est Allemand, au départ, quand même. Mais pour moi, ça s’est gâté, parce que, j’avais bien mes papiers, un peu fatigués, et même mon passeport, mais sur l’passeport, pas un visa ! Sûr que j’ai passé un tas de frontières, mais jamais par la grande porte ! Et je me suis retrouvé au trou, en attente de jugement, et puis le Renseignement s’en est mêlé : j’étais un espion allemand ! Ou italien. Ou roumain, allez savoir… Très polis, remarquez. Ce que je leur servais, c’était gros. Ça collait quand même pas trop avec une couverture d’espion. Mais, bon, le temps qu’ils m’interrogent, me réinterrogent, vérifient mes dires – le Gabon en PCV, c’est pas leur truc, et de toute façon, mon père passe pas ses journées au bureau… Ça a fini par s’arranger, heureusement, on se souvenait de moi à Libreville, mais on était début ‘43. Faut toujours voir l’bon côté des choses : en route, j’avais perdu huit kilos, là, j’en ai regagné deux. Remarquez, du coup, y z’ont pas fait de difficultés pour que je m’engage, une fois blanchi. Au début, voulaient même m’envoyer chez les Jaunes, avec Heinrich, vu que je connaissais la jungle, qu’y z’ont dit. Mais, bon, j’leur ai appris que j’avais déjà la malaria, alors, z’ont décrété qu’en Métropole, ça passerait. Ensuite, ben, l’instruction, vite fait, et me voilà, mon capitaine. Prêt à servir. Dans la mesure de mes moyens…
– Fichtre, sergent ! Par les temps qui courent, on en voit de drôles, mais là, je dois avouer que… Dites, vous devriez noter tout ça. Ecrire, même. Qui sait si, une fois la guerre finie…
– Si je ne suis pas tué avant, mon capitaine…
– Si vous… Bon sang ! On ne vous a pas dit qu’on ne parle jamais de ça ? Non ? Mais, j’y pense… vous aviez tout pour faire une école d’officier !
– Je sais, mon capitaine, on me l’a rabâché tant et plus ! Mais attendre encore ? J’ai mis trois ans pour traverser l’Afrique ! J’voulais pas courir le risque que ça s’termine sans moi !
– D’accord… Prêt à vous battre, hein ? Contre vents et marées, et bouffer du Boche…
– Non, mon capitaine.
– “Non” ? Comment ça “Non” ?
– Sauf vot’ respect, mon capitaine, j’ai rien demandé. On m’a collé ces beaux galons tout neufs, mais aussi les gars qui vont avec. Sur l’Ogooué, j’ai déjà dirigé des équipes. Mais si je faisais une connerie, ça s’est jamais terminé par mort d’homme. Alors, me battre, oui, j’ai tout fait pour. Mais risquer leurs peaux pour jouer au héros, non. Merci bien. Je ne suis qu’un bleu, mon capitaine, mais je vais essayer d’apprendre, pour faire le boulot comme il faut. J’ai encore tué personne… Enfin, j’crois pas… mais puisque c’est la guerre, autant que ce soit ceux d’en face. Et pour la Camarde, on s’est déjà croisés. Sûr qu’ici, elle a pas la même tronche qu’en brousse. On va se revoir, et j’espère faire tout comme il faut pour que ce soit que de loin. Après, “Inch’Allah”, mon capitaine. Mais je suis pas là pour les médailles.
– Bien. Soit. Je n’insisterai donc pas trop sur le fait que vous aurez la responsabilité d’hommes qui auront, pour certains, bien plus d’expérience que vous, et qu’à ce titre, les consulter n’est pas déchoir. Pour les mêmes raisons, évitez de leur rebattre les oreilles avec vos aventures, hein. Et à ce propos… un dernier point : comment s’appelait le mari, là ?
– Le mari ? Le mari ? Ah ! A Yaoundé ? Santini, mon capitaine. C’est l’genre de truc qu’on s’rappelle…
– C’est bien ce qu’il m’avait semblé… Avez-vous fait la connaissance du caporal Santini ?
– Ben, mon capitaine, j’débarque ju… Pardon ? Heu… j’vous demande pardon, mon capitaine… vous avez bien dit…
– … Le caporal Santini, qui est pour le moment occupé ailleurs. Ce n’est pas forcément la même branche, mais vous savez ce qu’on dit de la Corse : “Petite île, grande famille.” Faites aussi l’impasse sur ce genre de détail. Je ne veux pas d’histoire dans ma compagnie !
– Merci pour le tuyau, mon capitaine.
– Ce sera tout, sergent. Vous pouvez disposer.
– Mon capitaine…
………
– Mon commandant ? De Fresnay, mon commandant… Oui… Oui… Non… Non, je vous appelais au sujet du sergent Bonestu. Vous vous rappelez ? Vous m’aviez demandé… C’est ça… Non, mon commandant, Bonestu, pas Bonesty… L’individu a l’air de coller avec ce qu’il y a dans son dossier, mon commandant… Oui, bien sûr… Oui mon commandant… Non, je… Oui… Oui ?… Garder un œil sur lui ?… Ha, bien… Mais… Mes respects, mon commandant…
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Celui-là, s'il écrit son autobiographie après la guerre, ça devrait bien se vendre.
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houps



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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
houps a écrit:
La Souloise, Frank, pas la Soulaize. Avec la résurgence des Gillardes.
Bon , et tant qu'à être aux Gicons, Tu vas pas f... en l'air la chapelle de la Mère-Eglise ? Si ?


Que ce soit pour les toponymes ou pour les événements, c'est Patzekiller l'auteur, je vous laisse en discuter !


C'est gentil de cafter les copains ! Very Happy
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 19:01    Sujet du message: Répondre en citant

En attendant le retour de Pat, je vous propose de trouver quelques acteurs pour le film qui sera évidemment tiré des aventures du sergent Bonestu.
Pour le rôle du sergent lui-même, Belmondo me semble s'imposer !
Qui pour son copain allemand ?
Et pour le traître ?
Sans parler de M. et Mme Santini…
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Hendryk



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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
En attendant le retour de Pat, je vous propose de trouver quelques acteurs pour le film qui sera évidemment tiré des aventures du sergent Bonestu.
Pour le rôle du sergent lui-même, Belmondo me semble s'imposer !
Qui pour son copain allemand ?
Et pour le traître ?
Sans parler de M. et Mme Santini…

Tout dépend de la date de l'adaptation. On parle du début des années 1960 j'imagine? Alors pour le copain allemand, Horst Frank semble s'imposer. Si c'est la fin des années 1960, plutôt Werner Herzog.

Pour le traitre, que diriez-vous d'Adolfo Celi? OTL sa carrière d'acteur a commencé avec L'Homme de Rio.

Pour Mme Santini, Françoise Dorléac. Pour M. Santini, je ne suis pas sûr...
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houps



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MessagePosté le: Dim Avr 22, 2018 21:01    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Santini (pas le caporal, l'autre) j'hésite entre Biraud et un petit nouveau - mais pas trop : Noiret
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solarien



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MessagePosté le: Lun Avr 23, 2018 00:02    Sujet du message: Répondre en citant

Ben pour le mari corse, je penserai plutôt pour un autre nom, un acteur capable d'impressionner et qui a des origines italiennes Lino Ventura, je pense qu'il aurait de la gueule en "parrain" corse, ou alors en dans le rôle du capitaine. Ou un bernard Blier, c'est un autre style mais sa aurait aussi de la gueule.

Quand à l'arnaqueur, un seul nom, Jean Lefebvre.

Cela naturellement si c'est dans les années 60, si c'est plus 80, on aurait du Jean Reno, gérard Depardieu, pourquoi pas un Pierre Richard comme arnaqueur, si on fait dans le comique, sinon, oui un Noiret pourrait avoir de la gueule. Et pour le capitaine, un Pierre Mondy pourrait être pas mal.
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houps



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MessagePosté le: Lun Avr 23, 2018 08:04    Sujet du message: Répondre en citant

Dans l'optique "années '60", je verrais bien Lefebvre pour Santini (le caporal), et Michel Constantin pour Santini (le mari). Mais pour l'arnaqueur...
Marielle ? Rochefort ? ou Aldo Maccione ?
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Dronne



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MessagePosté le: Lun Avr 23, 2018 08:37    Sujet du message: Répondre en citant

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