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MENDES-FRANCE FTL par Menon-Marec
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Menon-Marec



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MessagePosté le: Jeu Juin 26, 2008 17:14    Sujet du message: Perdreaux Répondre en citant

1) Désolé, mais l'anglais de Bernard Citroën n'est pas absolument parfait. C'est pourquoi, par inadvertance, il shoot des partridges au lieu de fire des sitting ducks (qui sont peut-être un peu lame, par surcroît).
2) Je m'incline respectueusement devant Votre Soviétologie, je me repens de mes erreurs, et je bats ma coulpe (qui est pleine). Mais s'il faut absolument que Coulet prenne le train, que ce soit au moins en wagon plombé!
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
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Fantasque



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MessagePosté le: Jeu Juin 26, 2008 17:50    Sujet du message: Répondre en citant

Allez en paix...

Pour Coullet, un petit arrêt à Astrakhan avant Bakou peut être l'occasion de moult péripéties...

J'ai réagi sur le Metropol car (a) l'hôtel est superbe en style "art nouveau", (b) mon père y séjourna en 47 et 48 quand il revint par deux fois en URSS et (c) la salle de restaurant - située dans une immense verrière intérieure - vaut le détour quand on est sur Moscou.

Amitiés

F
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Menon-Marec



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MessagePosté le: Jeu Juin 26, 2008 20:09    Sujet du message: Cinq étoiles... rouges Répondre en citant

À tant faire, je verrais bien Coulet séjourner quelque temps à l'hôtel Lux:
"De la Révolution rien n'arrête le flux
Vont répétant les murs muets de l'hôtel Lux"
(p.c.c. Aragon).
Entre la tutelle de Dimitrov, la vigilance des vétérans de Komintern et l'oeil (de Moscou) de la foule des agents de Beria, un diplomate français plus ou moins en exil - en attendant de toucher barre à Alger - ne risquerait guère de causer du dégât.
Amts, ainsi que l'on écrit à l'AFP.
M-M.
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Fantasque



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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2008 09:02    Sujet du message: Répondre en citant

On peut d'ailleurs imaginer qu'il aurait été flanqué d'un cerbère du NKVD, supposé ne pas le lacher d'une semelle, sauf quand le dit cerbère décide de sacrifier à "l'amitié des peuples" (Druzhba Narodov) auquel cas ce sera plutôt au diplomate de transporter le dit cerbère s'il ne veut pas rater l'avion ou le train.

Pour le voyage Leningrad-Moscou, le plus normal est un transfert en ZIS noire (bien entendu) en fin de soirée pour prendre en gare de Léningrad la "Krasnaya Strelka" (Flèche Rouge" qui part de Leningrad vers 23h00 pour arriver à 8h00 le lendemain matin à Moscou.
Un hôte de marque se met dans un "coupé" (en français dans le texte) soit l'équivalent d'un T2 moderne (pour que le cerbère du NKVD puisse veiller sur lui).
L'avantage pour le voyageur est la place (grand écartement) et un wagon-restaurant en règle général bien fourni. Quelques petites chances pour que le cerbère se lache un peu...

Dans le wagon il y avait (et il y a toujours, j'ai encore pris un train de nuit en décembre dernier) un samovar que l'on allume dès que le train a démarré et où l'on peut se ravitailler en thé gratuitement...

Amitiés

F
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FREGATON



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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2008 09:54    Sujet du message: Répondre en citant

Fantasque a écrit:
L'avantage pour le voyageur est la place (grand écartement) et un wagon-restaurant en règle général bien fourni. Quelques petites chances pour que le cerbère se lache un peu...

Dans le wagon il y avait (et il y a toujours, j'ai encore pris un train de nuit en décembre dernier) un samovar que l'on allume dès que le train a démarré et où l'on peut se ravitailler en thé gratuitement...


C'est le coup classique du roman d'espionnage:"dissimulé derriére ma tasse de thé, mon poursuivant est passé samovar... sans même me dire bonsoir". d'oh!
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La guerre virtuelle est une affaire trop sérieuse pour la laisser aux civils.
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Menon-Marec



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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2008 10:08    Sujet du message: Répondre en citant

Sa movar, ou celle de son frère.
Amts. M-M.
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Fantasque



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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2008 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Il faut se rendre à l'évidence...

Dès qu'un Marin parle de tasse cela devient bouillant (samovar = trado littérale: qui chauffe lui-même).

A défaut de madone des Sleepings Coulet risque d'avoir le bourré du "coupé" après visites répétées au wagon-restaurant.
Notez que je n'ai pas osé le "coupé"-Colet.

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Juin 27, 2008 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Et maintenant ils sont trois !!!
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Casus Frankie

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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 13:32    Sujet du message: Les nouvelles aventures de PMF, par M-M Répondre en citant

suite du feuilleton Mendès. Avec un échange épistolaire de haut niveau.

1er juillet 1941
BPAN Lartigue – Mers el Kébir
La guerre a apaisé, pour un temps, les querelles de bouton. Le GB IV/60, groupe école de formation sur Consolidated 32, qui accueille aussi bien des personnels expérimentés à transformer que des débutants juste sortis des écoles d’application, s’est installé sur la base aéronavale de Lartigue, à 20 kilomètres d’Oran, dont les chasseurs couvrent Mers el Kébir. Sur le plan administratif, le IV/60 dépend d’un GEIB (Groupement École Interarmes de Bombardement), à l’existence bien plus théorique que réelle, commandé par le capitaine de vaisseau Barjot. Cette fiction permet d’entraîner sur “32” – que l’on commence, comme les Américains, à dénommer Liberator, parfois francisé en Libérateur – non seulement des personnels de l’Armée de l’Air, mais aussi deux ou trois officiers de la Royale, une huitaine d’officiers mariniers, des mécaniciens et des armuriers. En effet, pour autant que les États-Unis puissent maintenir le rythme de leurs livraisons, l’Aéronavale devrait armer à Dakar, d’ici le début de 1942, une flottille de lutte anti-sous-marine sur Consolidated 32.
Nouvellement promu, le capitaine Mendès-France arrive à Lartigue pour un stage de transformation de deux semaines fort utile, car le “32” est beaucoup plus gros mais aussi mieux doté en moyens de navigation et de radio que l’Amiot 351/354. Quant au IV/60, il attend Mendès avec curiosité, d’autant plus que le B.O. du ministère de la Défense Nationale, section “Air”, a publié ce matin le texte suivant :
« Le général commandant les Forces aériennes cite à l’ordre de l’Armée le capitaine Mendès-France (Pierre), navigateur breveté.
Officier d’un courage et d’un allant en tous points remarquables, qui unit d’éminentes qualités de personnalité et d’attitude à la compétence. Vient d’accomplir 89 missions dans un groupe de reconnaissance. Toujours volontaire, quelles que soient les difficultés. A su, au mépris de l’ennemi, guider son pilote à de nombreuses reprises dans des conditions extrêmes et faire revenir l’équipage à sa base en dépit de dégâts dus au feu ennemi et de pannes. A été quatre fois blessé. Honore les plus belles traditions de l’Armée de l’Air et donne à tous un exemple à suivre.
Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme et de la Médaille de l’Aéronautique. »
Défi aux usages, c’est le capitaine Mendès-France qui paiera le pot de bienvenue.


13 juillet 1941
Alger
Le capitaine Mendès-France arrive à Alger en train pour une permission de trois jours avant de rejoindre le GB II/60. Il séjournera à Hydra chez son ami Jean Zay, ministre de l’Instruction Publique, qui réside avec sa famille Villa des Bougainvillées.

***

14 juillet 1941
Alger
(Cet épisode attendra que nos amis Catalina, Cornelis et Archibald nous offrent une description du défilé).

***

15 juillet 1941
Alger
8 heures 30. On sonne à la porte de la Villa des Bougainvillées. Le ministre Jean Zay, qui s’apprête à emprunter sa Vivastella Renault de fonction pour aller à ses bureaux de l’ex-Gouvernement général, ouvre lui-même à deux hommes bien mis mais de peu de distinction. Le plus âgé présente une carte barrée de tricolore : « Commissaire Durand-Becq, de la Surveillance du Territoire. Mes respects, monsieur le ministre, et pardonnez-moi de vous déranger. Si tôt matin, je veux dire. Heu… mon adjoint, l’inspecteur Lehmann. »
À tout hasard, Arsène Lehmann, Alsacien de stricte observance, se met au garde-à-vous.
– Je vous avais reconnu, commissaire, réplique Zay. Nous ne sommes pas tout à fait étrangers l’un pour l’autre. Je vous aperçois assez souvent, ici ou là, au hasard des cérémonies ou des réceptions.
Durand-Becq se racle la gorge. Son grasseyement parigot détone dans la splendeur méditerranéenne de la Ville blanche : « Monsieur le ministre, le… euh… le capitaine… euh… l’ancien ministre… je veux dire… enfin, monsieur Mendès-France est-il chez vous ? »
– Oui. Il termine son petit déjeuner.
– Ah ! C’est que… voyez-vous, monsieur le ministre, j’ai ordre d’emmener monsieur… le capitaine Mendès-France, je voulais dire… c’est ça, le capitaine, oui, je veux dire, il faut l’emmener au ministère de la Défense Nationale, quoi.
Jean Zay a mal dormi. Il n’est pas de bonne humeur : « Allons bon ! Voudrait-on le faire passer pour un déserteur, par hasard ? Ou pour un traître à la Patrie ? Ces généraux sont indécrottables, décidément ! »
– Moi, monsieur le ministre, j’obéis. Les ordres, c’est les ordres, surtout quand c’est un ministre qui les donne. Je ne sors pas de là. Je peux seulement vous dire que je dois conduire directement le capitaine chez LE ministre.
Durand-Becq a parfaitement réussi à faire entendre que “le” était en capitales.
– Au général de Gaulle ?
– Lui-même en personne, monsieur le ministre. Qui d’autre ?
Aussitôt Zay se radoucit : « De Gaulle ! Ce doit être bien urgent ou bien grave, ce qu’il veut à Mendès, pour qu’il lui envoie des policiers. »
Le commissaire Durand-Becq prend un air naïf, tel le personnage d’Adémaï rendu célèbre par Noël-Noël : « Hé, monsieur le ministre, il a peut-être eu peur qu’un officier, il aille s’égarer dans la Casbah. »
– J’appelle le capitaine Mendès-France, commissaire.
PMF prend le temps de revêtir sa tenue blanche puis lance aux policiers : « Vous me laisserez bien dix minutes chez un bon coiffeur, j’espère. Il faut que je me fasse raser . »
La 11 Légère Citroën de la ST est conduite par un policier d’Alger de mauvaise mine, qu’on pourrait croire arraché à la pellicule de Pépé le Moko.
9 h 05. Encadré par les deux policiers, le capitaine Mendès-France est accueilli dans l’antichambre du ministre par l’officier d’ordonnance de celui-ci, le capitaine Geoffroy Chodron de Courcel, qui n’a rien perdu de sa courtoisie de diplomate : « Bonjour, monsieur le ministre, vous avez fait bonne route, j’espère. »
– Avec mon escorte, qu’aurait-il pu m’arriver ?
– Le Général vous attend. Je dois vous confier qu’il a quelque impatience de vous voir.
Autant la veille, à la tribune du défilé, il paraissait à tous heureux, à son aise, presque épanoui – si l’on peut employer ce mot à son sujet – autant voici l’auteur du Fil de l’Épée glacial, fermé, apparemment en proie à une colère à peine maîtrisée. Avant même que PMF l’ait salué, il lui jette, la Players agressive : « Vous avez désobéi, capitaine. Je vois que vous ne m’aviez pas compris. Dois-je me montrer plus clair, capitaine ? Vous faut-il une explication, des vignettes, capitaine ? »
En répétant le grade de son interlocuteur, De Gaulle tient, d’évidence, à marquer le lien de subordination.
– Mon général, je ne comprends pas, en effet, réplique PMF.
– Je vous avais donné six mois pour jeter votre gourme et conter fleurette à la gloire. Vous n’y avez pas trop mal réussi, d’ailleurs. Bravo pour vos deux citations.
– Merci, mon général.
Mais De Gaulle poursuit, avec une nuance de dédain : « Si c’est la Légion d’Honneur qu’il vous faut pour vos électeurs, je ferai… oh, ce matin même… le nécessaire. »
Raidi, talons joints, petits doigts sur la couture du pantalon, PMF garde le silence.
– Enfin, Mendès, que cherchez-vous, bon Dieu? Je vous l’avais dit, et je vous le répète : l’État a davantage besoin de bons ministres que de capitaines, aussi braves soient-ils. Nous manquons d’hommes, répète-t-on sur tous les toits ? C’est vrai ! Cependant, pour se faire tuer, nous en aurons toujours assez ! Vos Amiot ne vous ont pas suffi ? Vous tenez à tâter des… des…
Le Général cherche une expression marquante et poursuit, recourant au surnom des cuirassiers en usage chez les grognards de l’Empereur : « Vous tenez absolument à tâter des gros frères ? Je reconnais qu’ils peuvent offrir, en tant que cercueils, un certain avantage ! Quatre moteurs ! Quel décorum ! »
PMF se rebiffe : « Mon général, ma mutation était signée Charles de Gaulle. »
– Par moi? Pas du tout, nom de Dieu ! Boris l’a signée pour moi, dans mon dos ! Je l’ai découverte par hasard. Ne niez pas, Boris est votre ami. Il me paiera ça !
– Elle est également signée par Laurent-Eynac.
– Ce… ce…
Avant que le ministre de la Défense n’ait trouvé l’épithète malsonnante que lui semble exiger le peu d’estime qu’il nourrit à l’égard du ministre de l’Air, PMF se hâte de préciser : « Mon général, si cette mutation m’avait été refusée, je me serais engagé aussitôt dans la Légion. Là, on m’aurait accepté. »
– Ah ! J’avais vu juste en vous dépêchant des argousins… J’ai eu envie de leur ordonner de vous passer les menottes ! Enfin, ces Messieurs vous ont empêché de m’ignorer. Comme vous l’avez fait hier. Et ils vous ont évité de commettre des folies. Romantiques. Peut-être respectables. Mais tout de même des folies. La Légion ! Vous vous croyez dans L’Atlantide de Pierre Benoît ?
– Est-ce folie de vouloir affronter l’ennemi de près ? Vous l’avez bien fait !
Le général de Gaulle lève les yeux au ciel : « Enfin, expliquez-moi une bonne fois pourquoi vous persistez à ne pas vouloir servir l’État ! Dieu sait qu’au gouvernement, vous vous rendriez plus utile que dans un avion ! »
– J’ai longtemps servi l’État de mon mieux, précisément, dans diverses fonctions, mon général. Dans ma mairie, au Parlement, dans les ministères. Aujourd’hui, c’est la Patrie que je veux servir. Elle seulement ! Si elle souffre, je dois, comme tant d’autres qui n’ont pas de galon sur les manches, partager en première ligne les souffrances de ses soldats.
Haussant les épaules, le général cite, avec une ébauche de sourire, d’une voix qui ne cache pas de la lassitude, ou du désenchantement, le manuscrit de son propre Fil de l’Épée : « Servir, Mendès, servir se paie parfois au prix de l’amertume qu’il acquittera sans rechigner, celui que l’amour de la Patrie, la passion de l’État et l’ambition la plus haute tiennent au cœur. »
– Mon général, je…
– Croyez-vous une seule seconde que je ne préfèrerais pas, en ce moment même, sur le terrain, commander une division ? Que je ne voudrais pas prendre la tête des brigades de chars lancés à l’assaut des positions de l’adversaire ? Que je ne rêve pas de gloire dans les plis d’un étendard, comme le saint-cyrien que je fus ?
Le général marque une pause, comme essoufflé, avant de gronder:
– Croyez-vous que nous puissions avoir le luxe du choix lorsque le drapeau de l’Ennemi flotte sur Paris ?
Pierre Mendès-France, ému, se tait. Les croisées du bureau donnent sur le port et l’horizon de la Méditerranée. Le général de Gaulle contemple un instant le panorama, puis conclut : « Après tout, capitaine, si vous avez envie de mourir au champ d’honneur, c’est votre droit. Nous vous ferons une belle cérémonie. Mais, sachez-le, tant que vous n’aurez pas réussi à vous faire tuer, je ne vous accorderai pas une minute de répit avant que vous ne discerniez enfin où gît votre vrai devoir. Votre devoir d’état. Doublement d’état, capitaine. Vous pouvez disposer. »
PMF recoiffe sa casquette, il claque des talons, il salue la main à la visière, puis il fait demi-tour en décomposant, tel un sous-officier rengagé, et sort à pas comptés.
– Le Général était assez fâché contre vous, lui dit Courcel.
– Mon cher camarade, je m’en suis aperçu.


7 août 1941
Rhodes – Aérodrome de Diagoras
Jusqu’alors privé d’avion par la désorganisation des convoyages d’appareils neufs ou révisés, l’équipage nouvellement formé sous les ordres du capitaine Mendès-France reçoit enfin son Consolidated 32. Le capitaine, usant de son pouvoir discrétionnaire, le baptise aussitôt Ville-de-Louviers. L’équipage, d’abord un peu déçu par ce nom peu martial, change vite d’avis en découvrant le dessin de Saint-Exupéry que PMF a décidé de faire reproduire sur le flanc gauche de l’avion, sous le poste de pilotage. Et c’est avec fierté que les hommes se verront surnommés « les cantonniers » par le reste du Groupe.


8 août 1941
New York
Mon cher Mendès,
Pardonnez-moi d’être sans doute le dernier à vous féliciter de votre troisième galon et de votre deuxième citation. On croirait parfois que New York se situe à des années-lumière d’Alger tant il faut de temps aux nouvelles pour nous parvenir. J’ai reçu hier seulement les B.O. de fin juin. Tardives, mes félicitations n’en sont que plus chaleureuses : que j’ai eu raison, à Marrakech, de vous aider à rafraîchir vos notions de mathématiques ! Vous en avez fait le meilleur usage.
Dites au barman de l’Aletti, Edmond, de me tenir du champagne au frais (il connaît ma marque de prédilection, j’espère qu’il en restera !). Nous le boirons à vos succès lors de mon prochain passage.
Pendant que vous allez continuer de vous couvrir de gloire, on m’a exilé – je ne vois pas d’autre mot – à New York. On ne m’a pas donné le choix. « Trop vieux et trop blessé » ont décidé les médecins à ma sortie de la clinique Saint-Georges. Encore un peu, ils m’auraient réformé ! Houdemon, puis Noguès, et de Gaulle pour finir, ont décidé qu’il me fallait débarrasser le plancher. J’encombrais, apparemment ! « Rendons-le à ses tours de cartes » aurait même déclaré Gaullentin le Désossé.
Ces messieurs ont prétexté de mon expérience de chef d’aéroplace sur la Ligne pour m’attribuer une sinécure. J’ai donc pris le 1er juillet dernier mes fonctions de chef du DAFNY – entendez Détachement Aérien Français de New York, avec majuscules. Ledit détachement n’est formé, outre votre serviteur, que d’une secrétaire d’âge canonique, Mme Lestard et d’un officier de l’Infanterie de Montagne, le lieutenant Ange Léonetti. Par respect pour la neutralité des États-Unis, je porte ici le titre de “Directeur de la Délégation d’Air France en Amérique du Nord” (délégation composée des membres du DAFNY) et j’ai fait peindre sur les portes la “crevette”, le cheval ailé à queue de poisson. Nous sommes en civil, bien entendu.
Nous occupons deux petits bureaux au 51e étage sur la face ouest du Rockefeller Center, au cœur de Manhattan. Nos fenêtres donnent sur le building d’un fameux music-hall, le Radio City. Lorsqu’il fait trop chaud, les girls de la troupe viennent rafraîchir leurs gambettes sur la terrasse qui sert de toit. Ma foi, le spectacle me convient…
Mme Lestard se consacre à la paperasse (c’est une perle !). Quant à Léonetti, on pourrait s’étonner qu’un lieutenant de nos troupes de montagne ait été affecté au DAFNY – ou à Air France. Au vrai, Léonetti est, dans le civil, inspecteur de police (gardez-le pour vous). De mère irlandaise (oui, on rencontre des Corses de mère irlandaise) et de grand-mère italienne (venue, je crois, de Lucques), il parle à merveille l’argot des quais du port, buvant de la bière avec des cops qui s’appellent O’Leary ou Flanagan, et du chianti avec des gangsters de Little Italy nommés Pusterlenghi ou Veneziano. Grâce à son entregent – et à des enveloppes distribuées avec générosité – les avions en caisse, les moteurs et les pièces détachées attendus à Casa et Alger partent sans encombre, au jour et à l’heure prévus. « Il y a plus d’une demeure dans la maison du Père » affirme l’Évangile, et sans doute, je l’admets, plus d’une façon de faire la guerre. Celle de Léonetti est bel et bien nécessaire.
Mon activité se limite à me rendre quelquefois à l’aérodrome Glen H. Curtiss, dans le Queens, pour l’arrivée de notre Stratoliner hebdomadaire qui vient d’AFN via Natal, Caracas et Miami. J’accueille l’équipage, les passagers et le courrier, et je lance le programme d’une révision de sept jours. Une heure plus tard, en principe, ou le lendemain, je salue l’équipage et les passagers et je vérifie le fret et le courrier d’un autre Stratoliner qui repart sur Casa, après sept jours d’escale, via Terre-Neuve, Prestwick en Écosse et Lisbonne.
Les Américains nous ont volontiers cédé cinq de ces avions Boeing dont ils jugent les moteurs Wright trop fragiles : ils ne connaissent pas les faiblesses de nos Hispano (mon ami Mermoz en est mort) ni les caprices de nos Gnôme & Rhône.
De temps en temps, je me rends aussi à l’hydrobase Floyd Bennett, à Brooklyn, pour m’occuper d’un de nos Bréguet Bizerte venu des Antilles, lui aussi maquillé en Air France. Via Key West, il apporte du rhum et des sacs postaux tout en gardant l’œil ouvert sur les éventuels U-Boots. Quand il repart, j’agite mon chapeau comme un chef de gare sa palette.
On compte sur moi, m’a affirmé Houdemon avant mon départ, pour représenter les ailes françaises aux États-Unis. Si je suis bien sage et poli, on me permettra de reprendre le manche pour essayer les nouveaux modèles que nous allons acheter. Havas Libre en fera des dépêches à tirer des larmes à toutes les Margot américaines et les reporters me tireront le portrait. J’ai l’ordre formel de me prêter aux rites des interviews, des conférences, des causeries à la TSF et des photos pour les magazines. De fait, Life me consacrera quatre pages la semaine prochaine, mais ce n’est pas une vie!
Heureusement, j’écris, j’écris et je dessine un conte pour enfants (où vous apparaîtrez, je crois !) et, foin de la bienséance, je cultive le beau sexe. New York ne manque pas de jolies femmes, y compris la mienne, qui me font perdre bien des heures mais fort peu de temps.
Au revoir, cher Mendès. Encore une fois, je vous félicite. Répondez-moi, je vous en prie, si votre bombardier vous en laisse le loisir. Vos lettres et votre amitié m’ont réconforté quand j’étais encore sur mon lit de douleur.
Très fidèlement.
Antoine de Saint-Exupéry


9 août 1941
Rhodes – Aérodrome de Diagoras
Les Italiens, en dépit du talent pour le génie civil, hérité des Romains, que le monde entier leur reconnaît, avaient bâclé la construction des pistes de Diagoras, l’une orientée nord-sud, l’autre est-ouest, et négligé les installations. Quoiqu’il ait été aménagé sur un marécage aujourd’hui asséché, Thanatopotamos – littéralement Marais-la-Mort… – l’aérodrome est, à tout moment, envahi par la poussière que soulève le meltem.
Au retour de la première mission du Ville-de-Louviers, un bombardement de nuit de la gare de triage de Larissa, des bourrasques de poussière gênent la visibilité. C’est pourquoi l’avion de PMF est légèrement heurté aux abords de la zone de stationnement par le Djurdjura, que commande le capitaine Jules Roy. Les deux appareils seront indisponibles durant deux jours.
Mais si l’équipage du capitaine Mendès France compte son premier blessé, ce n’est pas à cause de cet accrochage bénin. Le caporal Hervé Guénec, qui tient la tourelle dorsale, a été atteint au cuir chevelu, assez profondément, par une balle tirée par un chasseur de nuit Bf.110 qui n’a heureusement pas pu réitérer son attaque. Guénec en sera quitte pour quarante-huit heures d’infirmerie et une tournée générale.


23 août 1941
Rhodes – Aérodrome de Diagoras.
Vous aviez médit de la poste, mon commandant.
Votre lettre du 8 m’est parvenue en dix jours seulement. Vos félicitations m’ont touché plus celles de quiconque, par leur chaleur et leur sincérité. Voilà aujourd’hui des qualités aussi rares que précieuses. Encore merci.
Me voici donc au GB II/60, sous les ordres du commandant Kohler, un Alsacien qui a pris part aux dernières opérations de pacification du Maroc en 33/34 et essuyé les tirs des mitrailleuses de DCA de dissidents formés par des déserteurs allemands de la Légion. Je découvre les servitudes de la tâche du navigateur sur un “gros frère” – pour reprendre un mot du général de Gaulle – comme les grandeurs de la fonction de chef de bord. À vous, je puis bien confier que c’est aussi exaltant, il va de soi, mais d’une difficulté que je n’attendais pas. Et Dieu sait que je me préparais au pire ! Il m’arrive parfois de regretter l’époque où je n’étais qu’un de vos élèves.
Usant de mes prérogatives, j’ai vite baptisé mon Consolidated 32 “Ville de Louviers”, quoique la Méditerranée Orientale ait peu à voir avec la Normandie. L’un de nos armuriers, le sergent Bakoutienko, étudiant aux Beaux-Arts de Paris en 1939, a reproduit sur le nez de cet avion, en l’agrandissant, bien sûr, le dessin que vous m’aviez donné un soir : “Sur la route de Louviers / il y a des bombardiers”. Vous vous en souvenez, j’en suis sûr. Il l’a mis en couleur, non sans profiter de l’occasion pour me décerner un nez de pochard d’un rubicond à teindre le drapeau de l’URSS.
Outre moi-même, navigateur et chef de bord, l’équipage du “Ville de Louviers” se compose de huit hommes. Permettez-moi de vous les présenter.
Le lieutenant Nguyen Van Hinh, 28 ans, pilote, qui passera au grade supérieur le 1er octobre prochain, sort de Saint-Cyr . Sa famille, très présente à la cour d’Annam, appartient à l’aristocratie de Cochinchine. À terre, c’est le plus insupportable des galapiats, insolent, mal embouché, bruyant, indiscipliné – et joueur enragé de poker, au péril de sa solde. Je renonce à décompter ses jours d’arrêt. En vol, c’est un seigneur qui a déjà cent trente-six missions à son actif, cinq citations et la Légion d’Honneur. Il surprend son monde par son audace et son calme, sans parler du doigté de son pilotage.
Van Hinh mène toujours ses tapages en compagnie de notre co-pilote, le sergent-chef vicomte Emmanuel d’Étoilies des Escoyères, 21 ans, star de la jeunesse du PSF, engagé volontaire en mai 39 et qui nous vient d’Avord.
« J’étais allé chez le colonel de La Rocque pour agacer mon père qui ne croit qu’en Maurras, m’a raconté d’Étoilies. S’il savait que j’ai aujourd’hui pour patron un ancien ministre du Front populaire, et juif et franc-maçon, il en avalerait son monocle. » Il n’a encore accompli que neuf missions, il a tout à apprendre, mais il apprend vite, justement, et il a du courage à revendre. Il veut venger son frère aîné, tué dans la tourelle de son S-35 à Gembloux. J’ai cru comprendre que son père, lui, s’est rallié à Laval et à sa clique et fricote à qui mieux mieux avec les Vert-de-Gris.
L’adjudant Fernand Paulain, 26 ans, notre bombardier, qui partage avec moi le nez de l’avion, s’est engagé à dix-sept ans dans l’Armée de l’Air. Il fait partie des rares rescapés de nos groupes d’assaut. Il possède la placidité et la force d’un percheron – d’ailleurs il est natif de Nogent-le-Rotrou. Il parle peu, affirme souffrir d’un ver solitaire qu’il traitait à l’anisette à Lartigue et ici à grandes rasades de retsina, et il maîtrise en professionnel les arcanes du “Norden”, un système encore secret dont je n’ai pas su pénétrer tous les mystères [NDE – Les deux lignes précédentes ont été caviardées par la censure].
Le sergent Émile Van de Kerke, dunkerquois de 21 ans, marin à la pêche sur un chalutier de haute mer, est chargé de la radio. Je lui promets un bel avenir au Poste Parisien après la guerre. Il calque son sang-froid sur celui de Hinh. Jamais sa main ne tremble sur le manipulateur Morse, ni sa voix au micro. Il n’a pas eu de nouvelles des siens depuis plus de deux ans, mais n’en dit rien. Blond, le teint rose, taillé en colosse, il contraste avec son ami le sergent-chef Angelo Di Messina, notre mécanicien, 22 ans en novembre, qui est brun, petit et vif. Fils d’un Romagnol qui avait fui le fascisme, Di Messina suit nos moteurs à l’oreille comme un musicien son orchestre et il veille comme une mère poule sur notre machine, aussi bavard que son copain est taciturne. Il nous démontre que les Italiens n’usurpent pas leur réputation dans le domaine de la mécanique. Van de Kerke et Di Messina chassent au collet les lapins qui pullulent sur notre terrain et nous concoctent d’improbables et savoureux civets.
Nos trois mitrailleurs, au teint allumé tôt par la vie et par le gwin ru, ne peuvent cacher leur sang breton. Ils ont fui la Métropole en passant par l’Espagne dès septembre 40, et ils ont connu les prisons de Franco. Le caporal Hervé Guénec tient notre tourelle dorsale, le caporal Yves Larmor la tourelle ventrale et le quartier-maître Quentin Créourc’h les mitrailleuses de queue. Ils ont 19 ans tous les trois. Ces jeunes gens plaisent aux femmes de Rhodes mais, à l’évidence, le bonnet à pompon de Créourc’h et son col bleu lui attirent davantage d’œillades qu’aux autres. Il ne nous a été prêté par la Marine qu’à titre temporaire. Tous trois paraissent encore quelque peu trigger-happy – j’ai découvert l’expression à Malte – mais, en contrepartie, pas un Messerschmitt ne peut s’approcher à moins d’un kilomètre sans être repéré et tiré.
Je fais à chacun une confiance absolue. Avec leur défauts et leurs qualités, “tout ça, ça fait d’excellents Français”, comme le chantait Maurice Chevalier avec un optimisme dont nous aurions dû discerner le ridicule.
Hinh, jamais en retard d’un chahut, a institué une tradition : avant chaque atterrissage, nous braillons en chœur, dans l’interphone : « Vive les aviateurs, ma mère, vive les aviateurs » (vous connaissez la paillardise qui suit et je n’ambitionne pas de vous faire rougir) sur l’air du « Vive Léon Daudet » des Camelots du Roy. Horresco referens ! Je n’aurais jamais cru pouvoir entonner cette scie-là.
Figurez-vous que j’ai capté l’autre soir, sur ondes courtes, la Voix de l’Amérique qui retransmettait la conférence que vous prononciez au même moment, à Carnegie Hall je crois. L’élévation de votre pensée et la rigueur de vos propos m’ont arraché au tumulte de la guerre. J’ai partagé cette heure de sérénité avec le capitaine Jules Roy, aviateur d’active qui se mêle d’écrire des récits et des poèmes. Nous sympathisons. Je prophétise qu’il sera reconnu un jour comme un auteur d’importance – enfin, si son fichu caractère ne lui joue pas des tours, sans parler des obus allemands.
Quand nous nous reverrons, mon commandant, il faudra que nous discutions de votre phrase : « Je hais le grouillement en fourmilière des robots façonnés par les régimes totalitaires, mais je crains que la pâtisserie démocratique ne nous ait donné la colique. » J’en demeure encore perplexe.
J’espère que ma gazette vous a ramené aux joies de la vie d’un Groupe. Défendez-nous bien outre-Atlantique, par votre plume et votre verbe, mais revenez-nous bientôt de ce côté-ci de l’eau. Vous me manquez comme vous manquez à l’Armée de l’Air : vous me comprendrez si je vous dis qu’il nous faut davantage de spécialistes, mais aussi plus d’aviateurs – comme vous.
Je vous prie d’agréer, mon commandant, l’expression de mon respect, de mon affection et de ma fidélité.
Pierre Mendès-France
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Cornelis



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MessagePosté le: Dim Juin 29, 2008 22:18    Sujet du message: Répondre en citant

Superbe !

Ça fait du bien de voir quelqu'un dire "non" à de Gaulle.

Juste un tout petit détail : la médaille de l'Aéronautique n'a été crée qu'en 45. J'avais il y a quelque temps proposé de la remplacer par l'ordre du mérite aérien, un projet de 39.

On pourrait donc changer la citation en
Citation:
« Le ministre de la défense nationale nomme au grade de chevalier dans l'ordre du mérite aérien le capitaine Mendès-France (Pierre), navigateur breveté.
Officier d’un courage et d’un allant en tous points remarquables, qui unit d’éminentes qualités de personnalité et d’attitude à la compétence. Vient d’accomplir 89 missions dans un groupe de reconnaissance. Toujours volontaire, quelles que soient les difficultés. A su, au mépris de l’ennemi, guider son pilote à de nombreuses reprises dans des conditions extrêmes et faire revenir l’équipage à sa base en dépit de dégâts dus au feu ennemi et de pannes. A été quatre fois blessé. Honore les plus belles traditions de l’Armée de l’Air et donne à tous un exemple à suivre.
Cette nomination comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec palme. »


Si ça vous va bien.
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Menon-Marec



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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 05:23    Sujet du message: Monnaies et médailles Répondre en citant

Banco! Amts. M-M.
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Fantasque



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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 16:28    Sujet du message: Répondre en citant

Excellent...

F
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 20:29    Sujet du message: Marius Moutet Répondre en citant

Ce brave Mendès, on voulait tellement l'utiliser qu'on l'avait mis à toutes les sauces.

Pour mettre un peu d'ordre, je vous suggère (après consultations variées et examen à la loupe de la Chrono) :

> De Kérilis est ministre des Colonies du Sursaut jusqu'au mois de Janvier 41, où Reynaud refond son gouvernement après avoir reçu l'investiture de l'Assemblée. A ce moment, il récupère les Transports et la Marine (Darlan étant évacué vers l'état-major interallié).

> Les Colonies sont alors reprises par Marius MOUTET, qui siège au CDN.

> Au moment de l'attaque japonaise, il est décidé de placer le ministère des Colonies sous la "supervision" de la Défense nationale - ce que Marius accepte au nom de l'efficacité de l'action gouvernementale.

> En juillet 1942, il passe sous tutelle de l'Intérieur, pour faire avaler la pilule de l'abolition de l'Indigénat.

> Qu'en pensez-vous ?
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Casus Frankie

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Martel



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MessagePosté le: Lun Juin 30, 2008 21:09    Sujet du message: tu me fends le coeur... Répondre en citant

Oui le poste convient bien à un de ses anciens titulaire et qui a dit : (source wikipédia)

« Si la France ne peut rester en Indochine qu'en y coupant des têtes et en y maintenant un régime de terreur et de force, il vaut mieux nous en aller. » (1930, cité dans Jean-Marc Binot, Denis Lefebvre et Pierre Serne, 100 ans, 100 socialistes, éd. Bruno Leprince, 2005)

« Un régime colonial n'est pas viable quand il ne peut pas être animé du dedans par les indigènes qui doivent en bénéficier. » (24 juin 1936, cité dans Léon Blum, chef de gouvernement, p. 3

C'est dans le ton de la FTL...

Martel

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Français, que dirons nous de ce grand personnage ?
Il a fait la paix, il est mort :
Il ne pouvait pour nous rien faire davantage. "
Epithaphe anonyme du Cardinal de Mazarin.
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folc



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MessagePosté le: Mar Juil 01, 2008 00:57    Sujet du message: Aérodrome de Rhodes Répondre en citant

Au moment où se passe le récit, je doute que l'aérodrome de Maritsa ait déjà été rebaptisé du nom de Diagoras (du nom d'un célèbre boxeur rhodien de l'Antiquité, je suppose).

Amicalement
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