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question au membre sur armée des alpes

 
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Chasseur Corse
Invité





MessagePosté le: Mer Avr 05, 2017 07:59    Sujet du message: question au membre sur armée des alpes Répondre en citant

salut a tous
voici quelques question sur l'armée des alpes.

1)et il exacte qu'il furent bloquée dans leur attaque part l'utilisation de l'artillerie française(coup direct a grande distance)

2)et il exacte qu'il ne pourront arrivée qu'a nice et dans les faubourgs de Grenoble

3)et il exacte que lors des négociations d'armistice les italiens se déclarèrent vaincu, et qu'un négociateur italien répondit a un négociateur français qui demandait si il devait se considerer comme prisonnier et vaincu, celui ci lui répondit que non car c'était eux qui était vaincu.
ce qui fait que les anciens de l'armée des alpes porte la mention sur leur livret militaire "armée non prisonnière et non vaincu"

4)et il exacte que certain element de cette armée aida la résistance anti mussolinienne.
amitié
Chasseur corse
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Anaxagore



Inscrit le: 02 Aoû 2010
Messages: 9994

MessagePosté le: Mer Avr 05, 2017 08:57    Sujet du message: Répondre en citant

1°) oui et des canons de marine sur des socles de béton furent utilisés contre les Allemands pour protéger Grenoble et Chambery.

2°) Si le "ils" renvoi aux Italiens et aux Allemands, les premiers n'ont effectivement pas réussi à s'emparer de Nice. Et si les deuxièmes furent arrêtés trois jours par l'artillerie française (2 assauts repoussés) et le quatrième jour l'armistice était signée à Rethonde.

3°) Non, les généraux italiens ne se déclarèrent pas vaincus ! Par contre, il est vrai que l'armée des Alpes ne fut pas vaincue et pas faite prisonnière, l'histoire du livret militaire est authentique. De plus, après les annexions mussoliniennes, certains ouvrages français durent être évacués par l'armée française, les garnisons sortirent en défilant et en chantant... devant des Italiens médusés qui purent compter les effectifs des Français et s'aperçurent que les ouvrages étaient souvent défendus par 20 ou 30 soldats et qu'ils avaient résisté à tous les assauts !

4°) De manière générale, après la dissolution de l'armée d'Armistice, nombres de soldats démobilisés rejoignirent la résistance. Et pendant les trois ans de la "zone libre", l'armée fut anti-allemande et anti-fasciste, elle multiplia les actes de résistance (matériel caché, effectifs sous les drapeaux supérieurs aux conditions de l'armistice grâce à des jeux d'écritures etc...).
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Mer Avr 05, 2017 10:19    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

Dès la déclaration de guerre :
-1) le général Orly, commandant l'Armée des Alpes, fit exécuter le plan des destructions (ponts, tunnels et portions de route) ce qui priva les Italiens de toute possibilité d'attaques par leurs éléments motorisés (les fameuses tankettes L 3).
- 2) l'artillerie française (établie dans les forts et les positions d'intervalle) avait préparé et exécuta des tirs d'efficacité sur les points de passage préalablement identifiés et causa des pertes sensibles aux fantassins et alpinis qui ne purent jamais débouchés. Sans oublier la neutralisation du Chaberton à Mont Genèvre.
Leur seule avancée notable fut dans la Haute Vallée de la Maurienne car une partie de l'artillerie de la 66ème DI avait dû être retirée pour renforcer le front côté allemand.
- 3 Les italiens n'ont pris que quelques avant-postes tandis que les ouvrages comme la Redoute Ruinée (col du Petit St Bernard), le fort de la Turra et l'ouvrage des Revet (col du Mt Cenis) et l'ouvrage du Pont St Louis (route côtière) bloquent les attaques italiennes sur leurs position de départ.
- 4) Enfin sur tout le front, les SES (sections d'Eclaireurs Skieurs) retardent les avancées italiens sur leurs itinéraires détournés (sentiers muletiers) avant de se replier derrière la ligne des avants-postes. Une section bloquait ainsi un voire deux bataillons.
- 5) Les Italiens ne sont jamais arrivés à Nice. Ils ont tout juste pu pénétrer dans Menton (évacué de toute sa position civile) en passant par l'intérieur et furent cloués sur place par l'artillerie des ouvrages du Mont Agel et du Cap Martin. Ils parvinrent une fois au pied de celui du Cap Martin, seul ouvrage de la position de résistance attaqué directement) et durent se replier avec de lourdes pertes, le Mont Agel ayant nettoyé le dessus et les abords de l'ouvrage au shrapnells.
- 6) Enfin, les Italiens jouèrent de malchance sur le plan météo. L'hiver fut long et beaucoup de cols secondaires étaient très enneigés en cette fin juin : deux mètres de neige au Restefond ! Les combats se déroulèrent de faction fractionnée quand le brouillard, très tenaces, se levait. Le plafond nuageux était si bas que l'aviation de bombardement italienne ne put quasiment jamais intervenir. Et sur les 3256 blessés italiens, près de la moitié le sont pour cause de membres gelés.
- 7) Comme le dit Anaxagore, les ouvrages encerclés furent évacués par la troupe qui défila devant une garde italienne rendant les honneurs et la faiblesse des effectifs stupéfia les Italiens. Quand, après l'armistice, ils vinrent s'entretenir avec le commandant du fort des Turra, leur surprise fut totale en découvrant que l'artillerie qui battait la route du Mont Cenis et qui avait anéanti une colonne de plus de trente tankettes consistait en deux pièces de 75 mm !
- 8) Si les généraux italiens ne se déclarèrent pas vaincus, leurs homologues allemands n'en pensaient pas moins à leur égard :
Lors d'une réunion de la Commission d'Armistice à Wiesbaden, l'ancien chef du 4ème Bureau de l'Armée des Alpes, le colonel Vernoux, fit un exposé aux officiers allemands sur le dispositif français au 25 juin avec carte à l'appui. En examinant la carte, un officier allemand déclara :
- "Nous voyons bien le déploiement de vos trois divisions en réserve mais cette carte ne porte pas celles que vous aviez en ligne. Or, il nous faut votre dispositif complet."
- "Il n'y a aucune omission, l'Armée des Alpes face à l'Italie n'avait que trois secteurs fortifiés et trois divisions." répondit le colonel.
- "Vous voulez dire que c'est avec ces trois divisions que vous avez arrêté toute l'armée italienne ?"
- "C'est parfaitement exact."
L'Allemand, après un moment d'incrédulité, afficha un large sourire puis, prenant la carte, il alla la monter à ces camarades. Ceux-ci manifestèrent alors une franche hilarité !

@+
Alain
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loic
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Messages: 8936
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MessagePosté le: Mer Avr 05, 2017 12:40    Sujet du message: Répondre en citant

Capu Rossu a écrit:
la faiblesse des effectifs stupéfia les Italiens

Comme les 9 défenseurs de l'avant-poste de Pont-Saint-Louis qui bloquèrent probablement des centaines d'Italiens.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
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frere brun



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Localisation: Carcassonne

MessagePosté le: Mer Avr 05, 2017 13:18    Sujet du message: Répondre en citant

un numéro de la RHA :
https://rha.revues.org/187

a priori le lien est actif.
Bonne lecture
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VincentLP92



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Messages: 9
Localisation: Ile de France

MessagePosté le: Ven Avr 07, 2017 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

L'article de la RHA est très instructif : "En termes militaires, cette offensive était donc vouée à l’échec dès le départ."
A la lecture, on comprend bien ce qui a été rappelé précédement : les italiens non seulement n'avaient que peu de chance face à une défense fortifiée bien organisée, et en plus ils ont joué de malchance avec la météo.
Faire comme les allemands et tirer de cette quasi-défaite alpine des conclusions sur la faible valeur combattive de l'armée italienne serait très exagérée. Tout autant que les discours (que combat la FTL) sur la médiocrité supposée de l'armée française en 1940.
Je ne dis pas que c'est ce que nous faisons sur ce forum. Au contraire d'ailleurs (des combats de l'opération Scipion aux divisions G&L). Juste qu'il ne faut qu'on se laisse entrainer sur cette pente.
Et encore merci à la grande culture des FTListes qui savent trouver des infos sur tout.
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