Fantasque Time Line

[JFF]

[Casus Frankie]

On évoque d'ailleurs quelque part le fait qu'on passe en 41 d'une EC administrative à une EC opérationnelle.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[loic]

[Casus Frankie]

C'est vrai, mais le II/7 est justement strictement réservé à la protection de Toulouse.
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[Wil the Coyote]

Merci pour les infos.

Mais au vu des récits d'Etienne, les pertes Allemandes risquent de sensiblement augmenter 8)
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Horum omnium fortissimi sunt Belgae

[Capu Rossu]

Bonjour,

Au 1er juillet :

[Etienne]

Bonjour,

... Où l'on s'aperçoit de ma connaissance des grades, ou plutôt de mes lacunes à ce niveau!

Tu as raison, caporal, c'est mieux.

[FREGATON]

[lebobouba]

Allez, un jeune Obergefreiter sorti major de ses classes et trés prometteur, mais qui va plutot profiter du climat nord-africain pour parfaire son bronzage à long terme...

[Wardog1]

Finalement il y à bien des allemands en Afrique du nord FTL!Si il y a suffisamment de prisonnier allemand en AFN on pourrait même avoir un afrikakorps, mais pas de la même façon...

[Casus Frankie]

Aucun doute, Etienne aime bien les Breguet 693+. Mais il n'est pas le seul…

15 juillet
Front aérien
Bergerac – Depuis deux jours, la Wehrmacht a repris l’offensive dans l’ouest, avec appui aérien quand les orages le permettent. Comme à son habitude, la Luftwaffe a commencé par la neutralisation des aérodromes français du secteur. Cependant, rodée par l’expérience acquise en mai-juin, l’Armée de l’Air se laisse moins surprendre. Un peu plus de DCA sur des terrains mieux camouflés, des avions plus dispersés, un réseau de guet plus actif, avec quelques éléments dans les lignes allemandes, et l’appoint du radar anglais de Bordeaux… Toute la chasse est en l’air quand arrivent les premiers Dornier ou Heinkel escortés des inévitables Bf 109, mais les Français sont en nette infériorité numérique et les terrains proches du front sont durement pilonnés. Périgueux est notamment visé, probablement à cause des attaques quotidiennes incessantes lancées par les Breguet, Amiot et MS-406. Le point de ralliement des attaquants étant souvent la capitale périgourdine, les Allemands ont cru que les Breguet y étaient basés et se sont concentrés sur cet objectif, au grand dam du commandant Tricaud, dirigeant le I/6 et ses recrues supplémentaires.
Au soir du 14, décision a été prise de desserrer plus au sud et, le 15, l’exode recommence. Bergerac conviendrait parfaitement aux MS-406, mais l’exiguïté du terrain, par ailleurs jamais bombardé jusqu’ici, impose de baser ailleurs les Breguet. C’est Mont-de-Marsan, libéré des nombreux appareils qui ont traversé la Méditerranée, qui doit les recevoir. La 21e Escadre du colonel François et ses Amiot les y ont précédés depuis le 11, à l’annonce de la reprise de l’offensive allemande.
C’est donc à une nouvelle évacuation que l’on procède sur les rives de la Dordogne, mais d’une façon plus organisée que précédemment. Dame ! En un mois, on a retenu les leçons, et ce qui se faisait dans le désordre et la panique s’opère aujourd’hui dans la méthodique chère à l’Armée. Les avions de combat partent en premier, du moins ceux en état de voler. Les épaves sont rapidement cannibalisées de leurs pièces importantes, qui finiront dans les camions de l’échelon roulant, dernier à partir. Entretemps, les quelques avions de transport qu’on avait gardé au chaud ont emmené l’échelon volant, mécaniciens, outils de premier usage et pièces de première nécessité.
Juste 140 km au cap 140 : ce serait une navigation aisée pour les Breguet si la météo n’était pas si capricieuse. Mais il a fallu jongler avec les cumulo-nimbus et les gros cumulus déversant leurs ondées sur l’Aquitaine.
A l’arrivée sur la base de Mont-de-Marsan, surprise pour les équipages, qui découvrent en se posant, outre les Amiot du Groupement François, des silhouettes de Breguet dissimulés sous des filets ! D’où viennent-ils ? La 51e aurait-elle fait mouvement sur l’ouest pour les rejoindre dans un effort commun ? A peine posé, Démery descend du 1008 de Dieulefit et part se renseigner au PC de la base. Surpris, l’officier de service – qui s’attendait plus à ce qu’on lui demande où parquer les avions et les équipages, ce qu’il ignore encore lui-même – répond que ce sont des appareils qui ont été convoyés de Bourges par les pilotes de chez Breguet.
– Neufs ?
– Ah oui, il y a même un prototype avec de nouveaux moteurs.
– Et personne ne les a réclamés ?
– Bah non, on nous a dit qu’ils ne devaient pas traverser la Méditerranée…
– Alors je les réquisitionne pour mon groupe ! Des avions neufs ! Alors que nos mécanos se battent pour réparer les nôtres avec des bouts de ficelle ! Incroyable ! Combien y en a t-il ?
– Une douzaine, mon colonel.
– Quasiment un groupe ! Et personne n’a pensé à nous prévenir à Bergerac ?
– On ne savait pas que vous étiez à Bergerac avec des Breguet, mon colonel…
– Foutu pays ! Avec cette manie du secret… Au fait, où nous installons-nous ?
– Je l’ignore encore, mon colonel. Le commandant de la base est en ville pour essayer de trouver des tentes et du matériel…
Démery hausse les épaules et sort du bureau de piste, pour apercevoir Gus qui vient à sa rencontre.
– Mon colonel, il y douze appareils, quatre 693, sept 695, tous flambants neufs et le 697 prototype ! C’est incroyable !
– Tu l’as dit, Gus : incroyable. Personne ici n’était au courant qu’éventuellement nous pourrions en avoir besoin !
– Que faisons-nous alors, mon colonel ?
– On les prend ! Nous avons encore assez de pilotes pour nous en servir. Mais ce prototype m’inquiète: Son autonomie est trop courte pour passer en Algérie ?
– Oh non, mon colonel ! Elle est de 1 300 à 1 500 km.
– Pourquoi parle t-on de 650 km alors ?
– C’est le rayon d’action, mon colonel. Aller et retour. Mais là, ce serait juste un aller.
– Nous pourrions tous y aller ?
– Certainement mon colonel. Mais je croyais qu’on devait se battre jusqu’au bout…
– C’est vrai, mais si on ne se fait pas tuer, à la dernière minute, on pourra toujours traverser avec les avions qui resteront. Et il faudra le faire au moins pour ce prototype, on ne va tout de même pas le brûler ici ! Gus, vous vous chargez de cette opération, vous partirez en double avec un autre avion, sans mitrailleur, afin de revenir ensemble. Moi, je vais informer l’état-major et leur dire que j’utilise ces appareils dont ils auraient pu me parler !
– Sont peut-être même pas au courant…
– C’est bien possible. Je suis curieux de rencontrer le commandant de cette base !
Mais le premier officier que rencontre Démery est le colonel François, qui lui explique que le responsable de la base n’est que l’adjoint du colonel commandant en titre, dont il apparaît qu’il a dû prendre pour lui les consignes d’évacuation et de repli sur l’AFN… Il a embarqué un jour sur un appareil pour Perpignan ou Toulouse et n’est jamais revenu, le tout sans avoir laissé une seule consigne ! Étant à présent le plus gradé, le colonel François a pris en main l’organisation du terrain, c’est lui qui a envoyé l’adjoint “aux courses urgentes”.
L’échelon volant du Groupement arrive quelque temps après, les pilotes ayant eux aussi dû contourner les orages. Pour le roulant, il faudra bien plus de temps sur des routes parfois inondées, malgré le trafic moindre qu’à la mi-juin. Tous sont surpris et heureux de découvrir les machines neuves qui vont compenser les pertes, et surtout permettre aux mécanos de s’occuper sérieusement des engins à bout de souffle.
Tous entourent Gus, qui décrit les qualités du 697 avec emphase. Sûr qu’avec 200 ch de plus par moteur, ça doit dépoter ! Bergerot explique cependant qu’il faudra rapidement faire des renforts au train d’atterrissage, comme il a fait bricoler sur les avions du groupe afin d’éviter les ruptures, et ce avant le convoyage en Afrique. Les mécanos concernés par ce travail précis acquiescent, ce serait dommage de vautrer l’avion sur le ventre après lui avoir fait traverser la Mare ! Pour les autres avions, il faudra récupérer les gondoles de canons ainsi que les viseurs “Gus” sur les anciens zincs pendant leurs révisions, mais ça les mécanos commencent à connaître le boulot par cœur.
Jusqu’en mai, Mont-de-Marsan n’était qu’une base aérienne d’écolage. Le repli général l’a mise sur orbite, ou du moins lui a donné un autre intérêt : stocker les avions en retraite vers l’Afrique ! L’encombrement du terrain à ce moment a conduit les dirigeants à demander une extension provisoire de terrains aux agriculteurs locaux, et le principal propriétaire du secteur, fier patriote et fils de celui qui avait cédé les premiers hectares pour en faire un aérodrome en 1911, n’a pas hésité, non seulement à laisser la place mais à participer aux travaux d’aménagement. Lorsque les Allemands arriveront, il voudra naïvement récupérer son bien, brandissant les papiers signés qui le lui promettaient. On lui répondra que la raison du Mauser est toujours la meilleure…
Toujours est-il qu’en juillet, il y a assez de place pour que les avions soient largement dispersés. Des épaves sont regroupées, bien visibles, proches de vieux hangars de ferme, afin de tromper l’ennemi. Si les baraquements de la base-école sont encore là, car difficiles à camoufler, le colonel François a suivi l’exemple de ses prédécesseurs et fait enterrer des PC de petite taille, proches des aires de dispersion et reliés les uns aux autres par téléphone. Equipages et mécanos logent sous des toiles de tente recouvrant des abris enterrés – en cette saison, ils ne craignent pas de prendre froid. Démery imite son supérieur et collègue, avec le matériel trouvé en ville et l’aide des soldats qui n’ont pas encore quitté l’endroit.

[Wil the Coyote]

Tout compte fait...il y aura peut être quelques Breguet en Afn
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Horum omnium fortissimi sunt Belgae

[Etienne]

Oh, les annexes en indiquaient déjà, mais sans trop parler de l'utilisation...

[Fantasque]

Je vois qu'Etienne a des références...Mêmes si ce ne sont pas celles auxquelles on pense:
Lev D. Trotsky: "la parole est au camarade Mauser" (en 1918)

Par ailleurs le Bréguet était un fort bel (et bon) avion, mais trop petit pour faire le boulot...
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Fantasque

[Etienne]

Rendons à César...
La phrase du Mauser est une modification de Frank