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Attentat contre Hitler FTL
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 07:55    Sujet du message: Répondre en citant

Tiens voilà Fegelein. Ah zut, on a raté Hitler, mais au moins Keitel est clamsé. Faute de merles, on mage des grives... ça fait toujours un nazi de moins.
_________________
Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 09:34    Sujet du message: Répondre en citant

Hôpital de Carlhorst, près de Rastenburg, 16h00« Il va s’en sortir ? » demande fébrilement le Duce au Dr Giesling à la porte de la chambre d’Hitler.
Giesling, d’un ton… doctoral, énonce : « Le cas est sérieux. Le bras droit est dévitalisé est la main droite déchirée. Les deux jambes portent de nombreuses plaies, responsables d’une hémorragie assez sévère. Les deux tympans sont crevés par l’effet de souffle, d’où une surdité importante qui demandera de longues semaines pour s’atténuer. »
Soudain, il réalise qu’il s’est un peu trop laissé aller à décrire le “cas” comme s’il avait oublié pendant quelques instants qui était son patient. Se reprenant rapidement, il arbora un sourire commercial et déclare : « Mais notre Führer est fort ! Il surmontera ces épreuves, comme toutes les autres ! D’ailleurs, il est impatient de vous recevoir ! »
Ainsi introduit, Benito Mussolini pénètre dans la chambre, ne sachant trop à quoi s’attendre. La neige qui tombait en Prusse Orientale avait ralenti son train et à son arrivée, il avait été tout de suite informé : “on” avait attenté à la vie d’Adolf Hitler ! La plupart des participants à la réunion qu’il présidait étaient morts sur le coup !
Le Duce avait blêmi. Alors que les Anglais approchaient de Bologne et que les Français avaient symboliquement passé la frontière à l’ouest, la RSI avait plus que jamais besoin de son protecteur allemand. Alors, si les principaux leaders du Reich étaient éliminés… Himmler et Göring assistaient souvent à ce genre de réunion…
Le dictateur italien avait été rapidement rassuré, les deux dauphins du Führer n’étaient pas présents. Par contre… Keitel, Jodl, Zeitzler, tous morts ou tout comme. Seulement six survivants sur la vingtaine de participants à la réunion. L’aide de camp de Jodl, un certain général Warlimont, était le survivant le plus haut gradé. La chaîne de commandement décapitée, que resterait-il de la Wehrmacht ? Quelle était la situation à Berlin ? Kesselring, à la tête du GA F, en Italie, faisait-il partie des comploteurs ? Allait-il offrir sa reddition aux Alliés et, par la même occasion, jeter sa République Socialiste Italienne (et lui, Benito !) en pâture aux Communistes ?
Un instant, Mussolini n’en croit pas ses yeux. Le spectacle lui paraît presque plus effrayant encore que celui de la salle de réunion, où les murs sont éclaboussés de sang et de chair humaine. Assis au bord du lit, dans un costume froissé, se tient un petit vieillard, l’air absent et perdu dans ses pensées. Mais dès qu’il s’aperçoit de la présence de son ancien mentor, la diabolique magie opère à nouveau. La passion, la fougue animent le corps décrépit du petit caporal bavarois pour ensorceler son auditoire, même si celui-ci ne se compose que du seul Mussolini !
L’attentat ? L’acte d’une petite clique d’officiers déjà sur le point d’être éliminés. Keitel et Jodl morts dans l’explosion ? Deux nouveaux martyrs pour la belle et noble cause du national-socialisme qui façonnera le monde nouveau. Et lui, Hitler, a décidé de nommer Guderian, le génie de l’arme blindée, commandant en chef des armées allemandes. Il va apporter ses idées neuves et son énergie à la Wehrmacht et faire plier les ennemis extérieurs du Reich, qui en sont réduits à armer des officiers renégats pour faire leur basse besogne en usant de méthodes de gangster. Quant aux ennemis intérieurs, Himmler ne va pas tarder à s’envoler pour Berlin pour prendre la tête de l’Armée de Réserve et rétablir l’ordre dans la capitale. Rien n’a changé ! Car mon destin est lié à celui de l’Allemagne, et rien ne peut m’atteindre tant qu’elle survit. La preuve, regardez mon uniforme, cher ami ! Et le Führer d’exhiber au Duce les lambeaux de ce qu’il portait encore il y a quelques heures.
Hilare, l’interprète, Paul Schmidt, a bien du mal à suivre le débit torrentiel d’Hitler. Mais le principal est que, venu pour être rassuré, Mussolini l’est bel et bien par l’énergie que déploie le Führer dans son discours grandiloquent. Il pourrait même s’autoriser à sourire si la situation n’était pas si inquiétante en Italie… Aussi ne voit-il pas, ou plutôt ne veut-il pas voir, les petites taches sombres qui apparaissent au niveau des cuisses du pantalon du Führer, ni le déambulateur qui attend dans un coin…
Le numéro de cirque du Führer ayant fait son effet, le reste de l’entrevue est un échange de fantasmes entre les deux dictateurs, de rêves de contre-attaques victorieuses, d’armes secrètes et d’effondrement soudain des armées ennemies. Paul Schmidt, qui est présent pour tout retranscrire, finit néanmoins par comprendre pourquoi Hitler a tant insisté auprès d’Himmler pour repousser un éventuel discours : il fallait que la réunion avec Mussolini ait lieu. Et comme le Duce semble parfaitement apaisé, peut être n’avait-il pas tort ? A écouter Hitler, on se dit que ce qui se passe à Berlin n’a pas la moindre importance.
Oui, le Führer est bel est bien vivant !

Bendlerblock, Berlin, 16h30« Le Führer est mort ! Walkyrie peut avoir lieu ! », déclare Stauffenberg en entrant, suivi par Haeften. Son attitude vise à vaincre les atermoiements des différents putschistes, Olbricht en tête, qui ont trop attendu aux yeux du colonel prussien et qu’il entend dynamiser maintenant qu’il est arrivé à Berlin.
« Sans chef et sans cervelle », voilà comment, des années après le putsch, Gisevius décrira le groupe de conjurés regroupé au Bendlerblock et attendant un signe pouvant les convaincre d’agir. Il n’aura jamais de mots assez durs pour parler d’Olbricht et de la façon dont il a laissé passer des heures précieuses…
Quelle n’est pas la surprise de Stauffenberg d’apprendre que Walkyrie vient seulement d’être déclenchée – et par Mertz von Quirnheim, que Fromm est toujours plus ou moins libre malgré son refus de participer aux opérations en cours et que des nouvelles commencent d’arriver de Rastenburg selon lesquelles, bien que le Führer ait été emmené à l’hôpital, il est toujours vivant, ainsi que les généraux Warlimont, Schmundt et Fegelein. Une fraction de seconde, Stauffenberg vacille. S’est-il trompé il y a quelques heures en quittant précipitamment la Tanière du Loup ? Son excès de confiance vient-il de compromettre définitivement le Cercle de Kreisau et la conjuration tout entière ?
« Quoiqu’il arrive, pour moi cet homme est mort », annonce le général Beck. L’ancien chef d’état-major de l’armée allemande est une figure respectée de la conjuration – pour preuve, le poste de président du Reich qui doit lui échoir si tout se passe bien. Son intervention permet de calmer les doutes de nombreux conjurés dans le Bendlerblock.
Une des premières décisions de Stauffenberg est de formaliser la mise aux arrêts du général Fromm. L’opération Walkyrie, un temps chancelante, peut maintenant reprendre. A charge maintenant au service des Communications de continuer à prendre contact avec les différents commandants des régions militaires.
Le jeune capitaine des Transmissions Friedrich Klausing, qui doit jouer un rôle clef dans une journée déjà bien entamée possède deux traits de caractère accusés : il est prudent, mais… pas forcément méthodique. C’est lui qui est en charge des transmissions du Bendlerblock vers l’extérieur pour le compte des conjurés. Sa prudence fait qu’il n’a autorisé qu’une poignée de transcriptrices à émettre les instructions vers les différentes régions militaires du Reich, ce qui va ralentir fortement la transmission des informations. Malheureusement pour lui, manquant de méthode, il a oublié de vérifier la liste des destinataires des instructions qu’il doit envoyer. Or, parmi eux se trouve toujours le quartier général du Führer en Prusse Orientale !

Rastenburg, 17h00 – Depuis que, quatre heures plus tôt, on a sorti Adolf Hitler des vestiges de la salle de réunion, sévèrement blessé mais vivant, le général Fellgiebel sait que le complot va probablement échouer. Il ne saura jamais qu’un étonnant hasard a sauvé la vie du Führer (en plus des maladresses de Stauffenberg au moment d’amorcer la bombe). Quelques instants avant l’explosion, Hitler avait demandé à son aide de camp, le général Schmundt, de faire distribuer des boissons. C’est au moment où Schmundt ouvrait la porte pour rentrer dans la salle de réunion que l’explosion s’est produit. La salle de réunion n’était plus un endroit clos et l’effet de l’explosion a été amoindri. De plus, au moment de l’explosion, la sacoche de Stauffenberg avait été déplacée de l’autre côté d’un des massifs pieds de table en chêne. C’est un morceau de cette table qui a absorbé une partie de l’explosion et a basculé sur Hitler, lui évitant des blessures létales.
Le général Schmundt, debout à l’entrée de la salle à l’instant de l’explosion, a été éjecté dans le couloir. C’est l’un des rares survivants de l’explosion, même s’il a perdu un œil et s’il boitera le restant de sa vie. Les autres survivants sont le général Scherff, chargé de mission pour l’écriture de la guerre, le colonel von Below, aide de camp pour la Luftwaffe auprès d’Hitler, le général Fegelein, représentant la Waffen-SS auprès d’Hitler, le sténographe Heinz Bucholz et le général Warlimont, qui remplacera bientôt le maréchal Jodl. Tous sont plus ou moins blessés mais encore en vie.
Il y a quinze morts, tués sur le coup ou qui mourront peu après de leurs blessures. C’est une véritable pluie d’étoiles !
- Maréchal Keitel, chef du Haut Commandement de la Wehrmacht ;
- Général Jodl, chef des opérations de la Wehrmacht ;
- Général Zeitzler, chef des opérations au Haut-Commandement de la Heer ;
- Général Korten, chef d’état-major adjoint de la Luftwaffe ;
- Général Bodenschatz, officier de liaison du commandant en chef de la Luftwaffe au QG du Führer ;
- Général Buhle, représentant de l’état-major de la Heer auprès de l’OKW ;
- Contre-amiral von Puttkamer, aide de camp de Hitler pour la Kriegsmarine ;
- Colonel Brandt, 1er officier d’état-major de l’OKH ;
- Lieutenant-colonel Borgmann, aide de camp d’Hitler ;
- Lieutenant-colonel Waizenegger, aide de camp du maréchal Keitel ;
- Major von Freyend, autre aide de camp de Keitel ;
- Kapitan zur see Assmann, officier représentant la Marine à l’OKW ;
- SS-Hauptsturmführer Gunsche, aide de camp d’Hitler ;
- Secrétaire d’état von Sonnleithner, représentant du ministère des Affaires Étrangères au QG du Führer ;
- Heinrich Berger, sténographe.

………
Quelques jours plus tard, un éditorialiste français évoquant la tentative de putsch ira jusqu’à parler malicieusement d’un Iéna des Etoiles allemandes. Jugée douteuse (et rappelant la période noire de la guerre), l’expression ne passera pas la censure ; elle ne sera exhumée que de longues années après la guerre, par un historien de “Madame Anastasie”.
Autre curiosité, que certains ont mise en doute malgré les documents d’époque qui ont été conservés dans les archives soviétiques : Jodl et Keitel portaient tous deux une blessure d’origine inexpliquée – une fracture de l’os hyoïde (dans la gorge), normalement caractéristique du décès par pendaison…
………
« On tient tête, on ne fait pas cela. » L’idée du suicide alors que la survie d’Hitler était confirmée et que, de ce fait, le coup d’état était condamné avait vite été balayée par Fellgiebel. Pendant plusieurs heures, il avait même bien joué sa partition. La confusion née du nombre des morts, l’affolement de nombreux officiers se retrouvant subitement sans supérieur hiérarchique direct et surtout l’élimination de ceux qui auraient pu faire rapidement le rapprochement avec Stauffenberg (comme von Freyend, venu interrompre Stauffenberg et Haeften aux toilettes) avaient joué en faveur de la conjuration. Pendant de longues heures, Fellgiebel avait réussi à bloquer les communications de la Wehrmacht. Les premières communications entre la Tanière du Loup et Berlin (qui avaient notamment permis à Goebbels d’être informé) avaient été le fait de services de transmissions propres à la SS, Fellgiebel ne pouvait rien se reprocher.
Puis, au fur et à mesure que passait l’après-midi, il avait reçu de plus en plus d’ordres pour communiquer avec l’extérieur, il ne pouvait gagner davantage de temps. La conjuration avait laissé passer l’occasion – encore qu’il est difficile de savoir ce qui aurait été possible dès l’instant qu’Hitler n’était pas mort.
Finalement, le régime nazi reprenait le dessus…
Tout à l’heure, quand le Führer reviendra de l’hôpital dans la Tanière du Loup, Fellgiebel ira le féliciter avant d’attendre patiemment sa mise aux arrêts. Celle ci interviendra dans la soirée. Soumis pendant plus de trois semaines à des interrogatoires, Fellgiebel ne dévoilera jamais aucun nom des autres conjurés.

Berlin, 17h15 – Le général von Hase, commandant la place de Berlin donne l’ordre au chef du Bataillon de la Garde, le commandant Otto-Ernst Remer, de prendre part à « l’éradication du soulèvement des SS et de membres du parti nazi contre la personne d’Adolf Hitler, qui vient de décéder en Prusse Orientale » en bouclant le quartier du gouvernement et en arrêtant les présumes conjurés. Fanatique nazi jusqu’au bout des ongles, Remer obéit sans broncher. Un temps… Mais assez rapidement, le doute commence à germer dans son esprit : réprime-t-il les conjurés ou est-il en train d’œuvrer pour eux ?
En début d’après-midi, le lieutenant Hagen, officier d’instruction national-socialiste, est intervenu au sein de son bataillon pour prêcher la bonne parole du Parti. En fin de journée, Hagen revient et lui propose de rencontrer Goebbels : le ministre de la Propagande lui confirmera que les instructions de von Hase sont tronquées. Mais Goebbels ne fait-il pas partie de la conjuration ? En le rencontrant, Remer ne se place t-il pas lui-même sur le chemin de la désobéissance ? Après s’être interrogé avec inquiétude, il finit par accepter de rencontrer le ministre du Reich.

Paris, 18h00 – Le général von Stulpnagel, commandant les troupes allemandes en France, vient de recevoir les instructions de la conjuration. Il ordonne d’arrêter les SS et les membres du Parti nazi se trouvant à Paris pour 23h00 et contacte von Rundstedt, commandant en chef du Front Ouest, pour qu’il se joigne à la conjuration. Stulpnagel sait que Rundstedt exècre les conjurés, mais que l’idée de négocier avec les Occidentaux le taraude. Après tout, le Führer n’est-il pas mort ? Cela devrait suffire à ce que von Rundstedt soutienne, sinon par sympathie, au moins par raison, l’entreprise menée par les généraux Beck, Olbricht et Wagner (quartier-maître général au haut commandement de la Heer) et par le maréchal von Witzbleden…

Résidence de Goebbels, Porte de Brandebourg, Berlin, 18h30 – Quand le commandant Remer entre chez Goebbels, c’est pour mettre fin aux doutes qui l’assaillent depuis l’intervention du lieutenant Hagen et procéder, si besoin, à l’arrestation du ministre de la Propagande du Reich.
Des doutes, Goebbels en a depuis son réveil de sa sieste. Il semble que Führer n’ait été que blessé, mais il n’a pas eu de nouvelles plus précises de la Tanière du Loup. Et puis il n’a pas de nouvelles d’Himmler. Est-ce lui qui est derrière tout ça ? Tentant d’en savoir plus, il s’est résolu à demander à Speer de venir le voir. Mais si des mouvements de troupes dans Berlin sont maintenant connus de tout le monde, Speer n’est au courant de rien et c’est Goebbels qui l’informe de l’attentat. Enfin, raisonnent-ils, si les éventuels conjurés n’ont encore fait aucune proclamation sur les ondes et si le Führer est encore vivant, le coup d’état est peut-être voué à l’échec. Néanmoins, Goebbels va chercher une petite boîte contenant des comprimés de cyanure – au cas où… A ce moment, Speer, qui regarde par la fenêtre, l’avertit que des hommes du Bataillon de la Garde font mouvement vers chez lui ! C’est alors que le téléphone (qui n’a nullement été coupé par les conjurés !) se met à sonner…
Un moment plus tard, quand le commandant Remer se présente dans le bureau de Goebbels, c’est pour le mettre aux arrêts, conformément aux ordres donnés par son supérieur, le général von Hase.
– Et votre loyauté envers le Führer ? demande Goebbels.
– Je ne vous permets pas de mettre en doute ma loyauté envers le parti et notre Führer. Mais il est mort. J’ai reçu l’ordre de mon supérieur de vous mettre aux arrêts, rétorque Remer, droit comme un i.
– Mais le Führer est en vie ! Je viens de lui parler il y a quelques instants ! Voulez vous que je vous mette en relation avec lui ?
Les convictions de Remer n’avaient pas besoin de ça pour vaciller. Hébété, il se contente de hocher la tête pour marquer son approbation. Quelques minutes plus tard, entendant la voix à l’autre bout du téléphone, le commandant Remer transpire à grosses gouttes, en proie à des émotions contradictoires.
– Vous m’entendez ? Je suis bien en vie ! La tentative a échoué. Une minuscule clique d’officiers ambitieux a voulu se débarrasser de moi. Mais nous tenons maintenant les saboteurs du Front. Nous allons sans tarder nous débarrasser de ce fléau. Je vous confie personnellement pour mission de rétablir le calme et la sécurité dans la capitale du Reich. A cette fin, vous êtes placé sous mon autorité personnelle jusqu’à l’arrivée du Reichsführer-SS dans la capitale.
Tout penaud, le commandant Remer alterne protestations de fidélité et « Jawohl mein Führer ». Goebbels et Speer observent l’officier changer d’attitude du tout au tout. Ils peuvent dorénavant souffler. La balle n’est plus dans le camp des conjurés… si elle y a jamais été.

Résidence de Goebbels, Porte de Brandebourg, Berlin, 20h30 – Flanqué du commandant Remer, Goebbels fait un bref discours aux hommes du Bataillon de la Garde. Non, le Führer n’est pas mort ! La SS n’est en rien responsable de la conjuration ! Au contraire, les conjurés sont les officiers réunis au Bendlerblock, avec le général Olbricht et le colonel Stauffenberg à leur tête ! Il faut donc sans plus tarder rompre l’isolement du quartier du gouvernement, libérer les membres du Parti national-socialiste et de la SS qui ont été mis aux arrêts et s’emparer du Bendlerblock en exterminant ces traîtres ! Ce discours suffit largement pour soulever l’enthousiasme des hommes du Bataillon de la Garde. La conjuration a dorénavant un problème de plus à gérer.
Son discours terminé, le ministre de la Propagande retourne dans ses appartements pour dîner avec… le général Paul von Hase, commandant en chef de la place de Berlin. Le même qui, quelques brèves heures plus tôt, a donné l’ordre au commandant Remer d’arrêter tous les SS et Gestapistes de la ville ! Le général avait-il prévu de mettre lui-même aux arrêts le ministre du Reich ? A-t-il senti le vent tourner ? Cherche-t-il – fort maladroitement – à faire comme si de rien n’était ? Toujours est-il qu’au dessert, il va être arrêté… Moins de trois semaines plus tard, il pendra au bout d’une corde.

Bendlerblock, Berlin, 22h00 – L’incertitude a régné une grande partie de l’après-midi mais depuis le début de soirée, les communications ne laissent plus aucun doute : Hitler a survécu ! Olbricht a de plus en plus de mal à se montrer convaincant dans son explication d’un pseudo-complot mené par les SS que toute la Wehrmacht devrait faire échouer. Pourquoi aucun membre du gouvernement n’est-il intervenu à la radio pour le proclamer ? Pourquoi le général Fromm est-il aux arrêts dans son bureau ? Pourquoi toutes ces allées et venues au Bendlerblock d’officiers à la retraite, comme le maréchal von Witzbleden ? Ce dernier, arrivé vers 20h30 en parlant de gâchis, s’est isolé avec Beck, Olbricht et Stauffenberg le temps d’une homérique dispute ayant fait trembler les murs ; il a fini par repartir, l’air extrêmement contrarié.
C’en est trop pour le lieutenant-colonel Franz Herber, qui est à la tète d’un petit groupe d’officiers d’état-major bien décidé à s’opposer aux instructions du général Olbricht. C’est d’ailleurs quand il se trouve dans le bureau de ce dernier pour avoir des explications claires sur les événements en cours que la situation dérape : des coups de feu claquent ! Les autres membres du groupe d’Herber ont récupéré leurs armes et ont décidé de s’en servir ! Forçant la porte du bureau du général Fromm, ils retrouvent Stauffenberg (blessé à l’épaule dans l’échange de coups de feu), Mertz von Quirnheim, Haeften, Beck et le général Hoepner (que la conjuration voulait mettre à la tête de l’Armée de Réserve) et demandent à parler au général Fromm. Il leur est répondu que le général s’est retiré dans ses appartements. L’explication ne convainc pas l’un des rebelles qui va droit aux appartements en question – dont la porte, signe de la déconfiture totale de la conjuration, n’est plus du tout gardée depuis des heures.
Quelques minutes plus tard, la massive silhouette du général Fromm fait son entrée dans la pièce ou sont regroupés les conjurés : « Ainsi donc messieurs, je vais à présent vous faire subir ce que j’ai subi cet après-midi ! » Il va leur faire subir bien pire. Et il ne songe pas à les remercier d’avoir été si maladroits et si peu convaincants : il s’en est fallu de peu qu’il ne bascule de leur côté !
Jouant de son autorité retrouvée, Fromm confisque les armes des conjurés présents dans la pièce. Stauffenberg, Mertz, Haeften et Hoepner les rendent avec plus ou moins de bonne volonté. Le général Beck, néanmoins, refuse : « Je souhaite la conserver pour mon usage personnel » déclare-t-il avec dignité, son auditoire sachant pertinemment ce que cette réponse implique.
– Servez vous en immédiatement alors ! lance Fromm, dédaigneux, à son prisonnier.
– Je pense à des temps qui ne sont plus, soupire Beck, l’air absent, en pointant le canon en direction de son crâne.
Mais il incline trop son arme et la balle ne fait que le blesser. L’ancien chef d’état-major s’écroule, mais refuse de se voir enlever son pistolet et réussit à recommencer son geste, mais cette deuxième tentative qui ne fait que le blesser gravement. Le vieux général respecté de tous s’écroule en râlant sur le tapis – indifférent à ce pathétique spectacle, Fromm s’adresse alors aux conjurés, leur déclare qu’ils ont quelques minutes pour coucher par écrit leurs derniers mots et quitte la pièce. Hoepner le suit et réussit à s’entretenir quelques instants en privé avec lui.
Fromm ne va pas pouvoir faire durer plus longtemps sa macabre mise en scène : les premiers éléments du Bataillon de la Garde viennent de prendre position dans la cour du Bendlerblock ! Le commandant de l’Armée de Réserve revient alors rapidement dans son bureau : « Au nom du Führer, je viens d’organiser une cour martiale réunie en urgence. Colonel Mertz. Général Olbricht. Lieutenant Haeften et ce colonel dont je ne veux même pas prononcer le nom. Vous êtes tous les quatre condamnés à mort. Hoepner, vous êtes mis aux arrêts. Conduisez les condamnés dans la cour ! Et achevez le vieux ! » ordonne-t-il d’une voix nerveuse. Fromm commence lentement mais sûrement à perdre son sang-froid. S’est-il dit que l’un des hommes qu’il va faire exécuter pourrait bien avouer que lui, Fromm, a été fort près de se joindre aux comploteurs ?
Un sergent traîne sans ménagement la carcasse du général Beck dans la pièce à côté pour achever le malheureux, qui agonise depuis de nombreuses minutes. Stauffenberg tente alors de prendre toute la responsabilité du complot sur ses épaules, mais en vain : Fromm n’a cure de ses protestations. Bientôt, se dit-il, Himmler sera là : il lui faut vite nettoyer toute trace de ses atermoiements passés.
Dans la cour, un tas de sable éclairé par les phares de plusieurs véhicules va servir de lieu d’exécution. C’est le général Olbricht, le plus gradé des conjurés, qui est fusillé en premier. Le deuxième doit être Stauffenberg mais au dernier moment, son ordonnance, le lieutenant Haeften, s’interposer et reçoit à sa place les balles du peloton d’exécution. Hélas, ce n’est que partie remise – après un dernier coup d’œil à son vieil ami, le colonel Mertz von Quirnheim, Stauffenberg a le temps de crier : « Longue vie à la Sainte Allemagne ! » Les coups de feu claqueront une dernière fois dans la soirée quelques instants plus tard pour mettre fin aux jours de Mertz von Quirnheim. La conjuration a vécu.

Paris, 23h00 – Le coup de filet a pleinement réussi. Pratiquement sans violence aucune, plus d’un millier d’officiers SS et de membres du parti nazi ont été arrêtés dans la capitale française. C’est un succès pour le commandant en chef des troupes d’occupation en France, le général Carl-Heinrich von Stulpnagel, et pour son subordonné, le général commandant le Gross Paris, le baron von Boineburg-Lengsfeld.
Mais presque au même moment, un télex en provenance du QG du commandement pour le Front Ouest transmet un ordre de von Runstedt qui démet de ses fonctions von Stulpnagel, beaucoup trop prompt à obéir aux ordres de ce qui semble être une conjuration conduite par « quelques officiers réunis au Bendlersblock de Berlin ». C’est Guderian, tout nouveau chef de l’OKW, qui vient d’appeler von Runstedt pour lui confirmer l’information. Le vieux général est d’ailleurs passablement vexé de n’avoir pas été choisi pour remplacer Keitel et de devoir dorénavant obéir aux ordres de celui qui est de treize ans son cadet…

Sur les ondes, 23h30 – Toutes les radios allemandes diffusent un discours d’Adolf Hitler rassurant la population sur son état de santé. Il invoque la Providence qui l’a épargné et affirme qu’après cette victoire sur les ennemis de l’intérieur, l’élection du Peuple allemand et de son Führer sera encore démontrée sous peu par l’inévitable victoire sur leurs ennemis de l’extérieur…

Bendlerblock, Berlin, 23h45 – Les exécutions dans la cour du Bendlerblock viennent à peine de se terminer que le général Fromm, décidément pressé, redoutant apparemment l’arrivée, d’un moment à l’autre, du Bataillon de la Garde, voire d’Himmler, se lance dans un discours enflammé devant tous les occupants de l’immeuble réunis. Il proclame que la survie du Führer est due à rien moins que la Providence et que le coup d’état vient d’être écrasé par ses soins dans le sang ! Sieg Heil ! Sieg Heil ! Sieg Heil !
Avec toute cette ardeur hitlérienne et le télégramme envoyé à qui de droit quelques instants plus tôt, qui peut encore soupçonner le général Fromm d’avoir été ne serait-ce que proche des conjurés, sous le prétexte futile que l’homme qui a commis l’odieux attentat était son chef d’état-major… Non, décidément, Fromm attend de pied ferme Himmler, Goebbels et tous les représentants du Führer que le Reich voudra bien lui envoyer pour décrire avec orgueil son action décisive dans la répression de la conjuration.


16 mars 1944
Seule issue
Front de l’Est
– Le chef d’état-major de la 2. Armee aura attendu que le petit matin arrive. Contemplant une dernière fois le soleil qui se lève, le général von Tresckow fait feu à plusieurs reprises avec son arme de service. Une attaque de partisans soviétiques ? C’est ce qu’il a demandé à son ordonnance de raconter. Ayant détruit dans la nuit les quelques documents compromettants qu’il a en sa possession, il a quitté le QG de la 2. Armee, officiellement pour une inspection surprise d’une unité en première ligne. En réalité, Henning von Tresckow a appris l’échec de l’opération Walkyrie. Il compte assumer ses actes devant Dieu, mais veut protéger ses proches, qui tomberaient sous le coup du Sippenhaft si l’on découvrait sa proximité des conjurés : en cas de haute trahison, toute la famille du traître est considérée comme complice. C’est pourquoi c’est d’un geste décidé qu’il dégoupille la grenade qu’il vient de placer sous son menton…


17 mars
Seule issue
Paris
– Le général Carl Heinrich von Stulpnagel est relevé de ses fonctions de commandant en chef des troupes d’occupation en France. Après avoir installé son successeur dans ses fonctions, il va devoir se rendre à Berlin pour expliquer pourquoi, le 15 mars, il a ordonné l’arrestation des gestapistes et des SS de Paris. Dans quelques jours, le commandant en chef du Gross Paris, le général von Boineburg-Lengsfeld, sera lui aussi remplacé pour les mêmes raisons. Mais le baron hessois se verra épargné une comparution devant les autorités nazies et affecté à Berlin dans l’Armée de Réserve.


22 mars
Seule issue
Vacherauville (Meuse), Zone Interdite
« Est-ce que c’est vraiment le moment de faire une promenade ? », soupire le chauffeur du général von Stulpnagel. Son supérieur lui a demandé de s’arrêter quelques instants pour qu’il aille se recueillir près de l’endroit où il a combattu lors de l’Autre Guerre. C’est vrai que Verdun n’est pas loin… Mais de là se promener sur les bords de la Meuse, alors qu’il ne fait que quelques degrés au dessus de zéro ! Déjà que la route va être longue d’ici Berlin…
Une détonation vient interrompre le chauffeur dans ses réflexions. Le général ! Sortant précipitamment de la voiture, il aperçoit Stulpnagel, tombé dans la rivière et déjà emporté par le fort débit de la Meuse. N’écoutant que son courage, le chauffeur saute à l’eau. Il parvient difficilement à ramener son chef sur le rivage. Le débit de la Meuse peut passer du simple au quintuple selon la période de l’année et le général allemand a bien mal choisi son moment pour faire trempette.
Le chauffeur fonce en direction de Verdun pour conduire le général à l’hôpital militaire. Mais Carl-Heinrich von Stulpnagel rend l’âme au cours du trajet, victime d’hypothermie – et de la balle qu’il s’est tirée dans la tête. Il s’est sans doute épargné de finir comme les autres participants au complot des Ides de Mars.


24 mars
Sans issue
Résidence de l’Amiral Canaris, près de Furstenberg
– La conjuration avait échoué. Ça, l’amiral Canaris l’avait prévu. Quand, le 15, il avait été contacté par un des conjurés, de façon très imprudente, il avait eu la conviction que le coup d’état échouerait. Cherchant à se protéger, l’amiral avait téléphoné à Rastenburg dès le début de la soirée pour prendre des nouvelles du Führer et lui présenter ses vœux de prompt rétablissement. Il avait ensuite détruit les documents en sa possession pouvant prouver qu’il était proche des opposants au Führer. Au cas où…
Quelques jours plus tard, alors que Canaris était presque soulagé en se disant que rien n’avait pu impliquer sa personne, la nouvelle de l’arrestation d’Oster, son bras droit quand il dirigeait l’Abwehr, l’avait convaincu qu’au contraire, l’étau se resserrait sur sa personne.
Aussi, quand il voit aujourd’hui un petit groupe de SS se présenter chez lui avec, à sa tête, rien moins que le chef du SD, le général Schellenberg en personne, il sait à quoi s’en tenir. On lui laisse une heure pour « rassembler ses affaires ». Déclinant cette élégante invitation à mettre fin à ses jours, Canaris suit les SS avant d’être mis aux arrêts et de subir un interrogatoire qui durera de longs mois avant l’issue inéluctable.
………
Bien qu’il n’ait nullement fait partie de la conjuration du 15 mars, l’amiral Wilhelm Canaris rejoint donc une longue liste de gradés et de personnalités d’envergure qui ont été mis aux arrêts ou le seront au cours des prochaines semaines. Le feld-maréchal von Witzleben. Le général Hoepner. Le général Stieff. Le général Halder, ancien chef d’état-major. Le ministre prussien des Finances, Popitz. L’ancien ministre de l’Economie, Schacht. Le directeur de la Kripo, Nebe. Le préfet de police von Helldorff. Le frère aîné de Stauffenberg, Berthold…
Dans les jours et semaines qui suivront, presque tous les conjurés seront arrêtés et jugés par le Tribunal du Peuple, ainsi que beaucoup de leurs proches qui n’avaient pas véritablement été impliqués dans la conjuration. La plupart seront condamnés et exécutés.
Leur premier bourreau, le général Fromm, mal récompensé de son changement de camp de dernière minute, sera fusillé à l’automne.

(Fin… Encore merci à Tyler)


Dernière édition par Casus Frankie le Sam Juil 14, 2018 09:56; édité 1 fois
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ciders



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 09:43    Sujet du message: Répondre en citant

Schacht, Hoepner et Halder aussi sont exécutés ?
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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Un très grand bravo ! Applause
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 09:52    Sujet du message: Répondre en citant

@ Ciders – Disons que nous nous sommes laissé une petite marge… Mais sauf si quelqu'un voit une raison d'épargner l'un des trois, oui, ils sont exécutés, d'autant plus que l'attentat FTL est plus meurtrier que OTL et que la soif de sang du régime est encore plus forte.
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 10:07    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Autre curiosité, que certains ont mise en doute malgré les documents d’époque qui ont été conservés dans les archives soviétiques : Jodl et Keitel portaient tous deux une blessure d’origine inexpliquée – une fracture de l’os hyoïde (dans la gorge), normalement caractéristique du décès par pendaison…


Bien que l'attentat contre Hitler soit une affaire grave et sérieuse, et que la qualité du texte soit excellente, j'ai littéralement explosé de rire en lisant cette partie.

La description de Hitler a l’hôpital (avec Mussolini) est pathétique, juste comme il faut. C'est du beau travail.

J'imagine tout à fait Hitler en train de faire la tête, Mussolini essaye de le réconforter
"Allons Adolf, tu est vivant après tout, et il faut tu souries; à force de faire la tête, tu finiras dans un BUNKER ! Flambé comme une saucisse de Francfort !"
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Alias



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Archibald a écrit:
"Tu sais Benito, lorsque l'on a échappé à 28 attentats comme moi, on devient un peu aigre"


"Je vais finir par croire que des gens ne m'aiment pas." 8)
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Hendryk



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

[quote="Alias"]
Archibald a écrit:
"Je vais finir par croire que des gens ne m'aiment pas." 8)

"C'est moi la vraie victime dans toute cette histoire! Les gens s'acharnent sur moi, c'est un déchaînement de haine!"
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patzekiller



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

bravo effectivement,
juste une phrase à modifier pour mieux coller à la chrono italienne :

Alors que les Anglais approchaient de Bologne et que les Français avaient symboliquement passé la frontière à l’ouest, la RSI avait plus que jamais besoin de son protecteur allemand.


les anglais sont encore loin de Bologne… mais la gothic est tout ce qui les en sépare (en fait il va falloir encore deux offensives)


les français n'ont pas encore franchi la frontière, mais en quelques points n'en sont qu'à une poignée de kilomètres à cette date (menton, jausiers)
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Archibald



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 10:39    Sujet du message: Répondre en citant

Alias a écrit:
Archibald a écrit:
"Tu sais Benito, lorsque l'on a échappé à 28 attentats comme moi, on devient un peu aigre"


"Je vais finir par croire que des gens ne m'aiment pas." 8)


"Je vais distribuer des petits bonbons au cyanure !"
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Imberator



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 14:01    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
L’ancien chef d’état-major s’écroule, mais refuse de se voir enlever son pistolet et réussit à recommencer son geste, mais cette deuxième tentative qui ne fait que le blesser gravement.

Le "qui" est de trop, non ?
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 14:05    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, merci !
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Imberator



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 14:19    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon c'était toujours aussi prenant. Et les clins d’œils pareillement toujours aussi jouissifs.

Bien sûr, en grands gourmands que nous sommes, on aurait aimé découvrir encore quelques variations mineures aussi inventives que celles ici introduites. Mais que voulez-vous ? Nous sommes insatiables.
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Anaxagore



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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 15:34    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo !
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loic
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MessagePosté le: Sam Juil 14, 2018 19:08    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le bras droit est dévitalisé et la main droite déchirée.


Citation:
faire plier les ennemis extérieurs du Reich, qui en sont réduits à armer des officiers renégats

=> soudoyer plutôt qu'armer ?
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