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1940 - La France continue la guerre
 
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16 Juin 1940, un autre destin pour la France
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JPBWEB



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 06:55    Sujet du message: Répondre en citant

dado a écrit:
Effectivement, avec un POD le 16, et des résultats sur le terrain pas avant le 17-18 le temps que les décisions politiques soient appliquées, la situation est bien plus désespérée qu'en FTL.


La situation militaire, assurément. Mais pas la situation politique et morale. Le repli du gouvernement legal de la République vers l'Afrique du Nord s'impose tout autant qu'en FTL, pour les memes raisons. On ne peut ni ne doit transiger avec un envahisseur, d'autant plus qu'il s'agit d'un dictature sanguinaire attachée a bouleverser la carte de l'Europe.

Il est clair qu'avec un POD aussi tardif, il ne pourra être question de Grand Déménagement, ni de poursuite active de la guerre comme en FTL. Mais la Marine et l'Empire restent intacts, et dans la mesure ou l'existence des Etats-unis n'est pas remise en cause, ni leur éventuelle entree dans le conflit, qui est la seule composante decisive de la victoire finale.
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Konrad Adenauer
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JPBWEB



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 06:56    Sujet du message: Répondre en citant

Imberator a écrit:

Et puis en 40 les Français aussi ont des chars et des avions, même s'ils n'ont pas encore saisi comment s'en servir au mieux. Ils savent qu'il faut du carburant des pièces de rechanges, des munitions et des spécialistes pour entretenir tout cela au plus près du front. Ce qui n'est pas chose si aisée, et devient de plus en plus ardu en cas de campagne prolongée et d'étirement continue des lignes de communications de l'envahisseur depuis ses bases arrières.


Bien sur, mais meme quand l'envahisseur doit marquer une pause, le répit pour le défenseur n'est que d'une faible portée si sa capacité de combat a été amputee de manière decisive. Privée de sa masse de manœuvre, sans perspective de renforts d'outre-mer, coupée de ses bases industrielles déjà tombées aux mains de l'ennemi, avec des dizaines de millers de réfugiés sur les routes et une infrastructure en lambeaux, l'armée française ne peut que bénéficier assez faiblement de la pause allemande, alors que l'envahisseur lui en bénéficiera a plein pour restaurer son potentiel offensif.

La situation de mai-juin 1940 pour l'armée française, c'est le KO debout, celui dont aucun boxeur ne se relève.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 07:59    Sujet du message: Répondre en citant

JPBWEB

"La situation militaire, assurément. Mais pas la situation politique et morale. Le repli du gouvernement legal de la République vers l'Afrique du Nord s'impose tout autant qu'en FTL, pour les memes raisons. On ne peut ni ne doit transiger avec un envahisseur, d'autant plus qu'il s'agit d'un dictature sanguinaire attachée a bouleverser la carte de l'Europe."


C'est exactement ce que je pense et, je peux également affirmer sans risque de me tromper que c'est aussi ce que dado pense. C'est la situation militaire qui est dramatique, mais la continuation de la guerre depuis Alger restait quand même la seule solution acceptable. Qu'importe que la guerre soit ici nettement plus difficile que dans la FTL.
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dado



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 13:24    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, c'est bien à la situation militaire que je pensais quand je disais que la situation était désespérée. Difficile de reconstituer une ligne de front un tant soit peu continue et tenable pour gagner du temps avec la Loire déjà franchie et toutes les troupes de la ligne Maginot et du secteur est déjà encerclées et donc perdues. Effectivement, ici, un "Grand Déménagement" ne peut plus avoir l'ampleur qu'il a FTL, et donc la France doit se "contenter" de la Marine, de l'Empire, et des troupes et du matériel qui y était déjà ou qui a pu y être transporté en quelques jours (soit assez peu, que ce soit en terme absolu ou relativement à ce qui a été considéré par la FTL). Ce qui n'empêche qu'avec le réarmement possible par l'achat de matériel aux USA (la situation financière reste peu ou prou la même, avec les réserves d'or déjà à l'abri et ce que peut fournir l'Empire), la France a les moyens de reconstituer une armée moderne bien que de taille forcément plus limitée. Et ce qui n'empêche pas non plus la décision d'un gouvernement légitime de continuer le combat depuis l'Afrique du nord.


Du coup, je suis curieux sur la suite: dans ton scénario Napoleon III (si je peux me permettre de te tutoyer) les allemands, face à une France très affaiblie (plus encore que FTL) mais qui poursuit le combat et a le potentiel de reconstruire une armée dans le futur, pourraient-ils tenter d'achever le travail en tentant de conquérir l'Afrique du nord en envoyant un "Afrika Korps" ou équivalent soutenir l'Italie en Libye? Ou prendraient-ils les même décisions qu'OTL et FTL en se concentrant sur la Bataille d'Angleterre (au moins dans un premier temps)?

edit: pour préciser ma question, je sais que logiquement comme FTL, la décision des allemands sera de tenter l'option bataille d'Angleterre, parce qu'ils sont persuadés de pouvoir faire sortir le Royaume-Uni de cette manière (comme OTL), que c'est beaucoup moins difficile (sic) logistiquement que l'option Afrique du nord, et que à ce stade, faire sortir le Royaume-Uni de la guerre condamne la France (au moins du point de vue allemand), alors que l'inverse n'est pas vrai (contraindre la France à un armistice par une campagne en Afrique du nord victorieuse- juste une hypothèse de travail- ne contraindra pas forcément le Royaume-Uni à réclamer la paix). Je me demandais la faisabilité d'un tel projet, avec une situation stratégique différente ici d'avec la FTL en Afrique du nord (notamment, la Libye italienne ne va sans doute pas pouvoir être attaquée par la Tunisie avant la fin 1940 contrairement à la FTL, et donc sa chute ne se fera pas avant 1941, ce qui laisse théoriquement le temps aux allemands de tenter quelque chose).

re-edit: quid de l'Espagne? Comme FTL, resterait-elle en dehors de la guerre, même si Hitler promet le Maroc et la moitié de l'Algérie? Personnellement je dirais: probablement oui. Mais sans certitude.
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delta force



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 13:40    Sujet du message: Répondre en citant

sur le point envoi possible d'un AK en lybien ,je vous invite a relire le tome 1 et notamment les arguments.
Et aussi sur le site : http://www.1940lafrancecontinue.org/arguments/en_finir_avec_la_France.php
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dado



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 14:06    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu et relu les arguments de la FTL, et je suis parfaitement d'accord.

Mais ici la situation est différente de la FTL:
pas de campagne de France prolongée (ou quasiment). C'est fini à fin juin, donc:
Citation:
la Luftwaffe ne peut être en état de fonctionner de manière réellement opérationnelle que 12 semaines après la chute de Marseille et Toulon. Nous sommes, au mieux (ou au pire) au 1er novembre 1940.

Si on se projette 12 semaines après fin juin cette fois, avec des pertes en matériel comme en hommes (les pilotes capturés ont du pour l'essentiel être récupérés dans le scénario de Napoléon III) comparables à OTL et non FTL, on aboutit à fin septembre, mettons début octobre. Mettons qu'en ce temps, tout soit prêt et surtout que Hitler ait pu convaincre Mussolini de se rallier à son plan, un plan allemand, et sous commandement allemand d'une campagne d'Afrique du nord. Ce dont je doute très très fort, forcément, vu que à cette époque, il n'y a pas de relation dominant-dominé entre Hitler et Mussolini, que Hitler a encore beaucoup de respect pour Mussolini, que la coopération militaire Allemagne-Italie n'existe pas encore, que Mussolini est encore persuadé que l'armée italienne, impressionnante sur le papier, fera merveille toute seule en Afrique du nord (sachant qu'avec une campagne des Alpes identique à OTL, l'armée italienne a déjà montré ses faiblesses, mais la durée faible de la bataille permet encore à Mussolini de balayer ces arguments). Donc Mussolini ne réclame pas d'aide, et Hitler ne le lui impose pas (en toute logique). Mais admettons ici un éclair de lucidité de Mussolini, qui réalise qu'il a bel et bien besoin de l'Allemagne au point de lui laisser prendre les commandes dès l'automne 40- alors que OTL, il a fallu attendre mi-1941 au moins pour que les italiens se résolvent à réclamer une aide massive allemande, je sais. Je doute aussi que Hitler choisisse de concentrer sa stratégie sur l'Afrique du nord plutôt que la Bataille d'Angleterre évidemment. Peu probable, mais admettons pour l'instant.

De plus, les français ont pu évacuer très peu de troupes et de matériel dans ce scénario, même si l'essentiel des avions et pilotes ont pu décoller vers la Corse ou l'Afrique du nord. Il y a donc surtout les troupes coloniales nord-africaines (non négligeables) et c'est à peu près tout. Pas de quoi lancer une offensive victorieuse comme FTL en Libye dès septembre-octobre 1940, donc Tripoli n'a pas d'être raison d'être tombée avant octobre 1940.

Je ne prends volontairement pas en compte une tentative de débarquement à Tunis de l'Axe, qui serait suicidaire vu les capacités de débarquement des navires et même des troupes de l'Axe à cette époque, et vu que même dans un contexte moins favorable que FTL, dans le scénario de Napoléon III les français auraient quand même prévu de quoi défendre la zone et que la maîtrise de l'espace aérien serait disputée. De même, admettons que la Corse soit temporairement ignorée (elle ne représente pas vraiment un danger pour l'Axe, à court terme, les alliés n'ont pas les moyens d'y baser des bombardiers stratégiques en 1940).

Donc, début octobre mettons, un X. Fliegerkorps renforcé (par des chasseurs d'autres formation, pour la protection des bombardiers et pour conquérir la supériorité aérienne), seule formation anti-navire notable de la Luftwaffe, soit à pied d'oeuvre en Sicile, sur des terrains que les ingénieurs allemands s'efforcent d'améliorer, que de la DCA allemande commence à renforcer, et que pour tout ça la logistique suive bon an mal an- c'est déjà une gageure je sais. Allemands et italiens tentent de conquérir la supériorité aérienne contre les français au dessus de l'ouest de la Libye et au dessus de la Tunisie, tout en interdisant Malte, à la fois pour sécuriser le trajet naval de l'Axe vers Tripoli et pour interdire les ports tunisiens aux grosses unités navales. Un Blitz Malte-Tunis en avance grosso modo.
La maîtrise de l'air est disputée par les français peu à peu renforcés de quelques unités de la RAF (Bataille d'Angleterre peu intense, Churchill réaliserait vite où est le vrai danger, mais il faut un peu de temps pour que la RAF s'installe en Algérie et Tunisie), et notamment par des radars anglais envoyés au plus vite, mais les allemands parviennent plus ou moins à leur fin pour ce qui est de la maîtrise de l'air: la route vers Tripolis est à peu près sécurisée. Des unités légères et rapides de la Marine Nationale et du Royaume-Uni tentent d'attaquer les convois, avec quelques succès, mais subissent des pertes assez lourdes sous les coups du X. Fliegerkorps (qui lui même subit une usure qui n'est pas sans conséquence évidemment sur la capacité anti-navires de l'Axe, d'autant que la maîtrise de l'espace aérien ne serait jamais totale pour l'Axe, les français continueraient à opérer depuis l'est de l'Algérie au pire). L'essentiel des convois de l'Axe parvient à Tripoli, et l'équivalent d'une Panzerdivision arrive peu à peu en Libye, elle est à peu près à pied d'oeuvre vers novembre-décembre. Sous commandement allemand (si c'est un commandant italien, il n'a aucune chance d'appliquer une bonne stratégie), un corps italo-allemand tente alors de prendre la ligne Mareth en la débordant (malgré les difficultés de la guerre du désert, qui n'est encore maîtrisée nid'un côté ni de l'autre, avec cependant léger avantage de la connaissance du terrain aux coloniaux français, mais toujours supériorité tactique des allemands).
A ce stade (octobre), les français ont déjà commencé à se réorganiser, à s'adapter aux tactiques de la guerre moderne, et à se renforcer avec des armes, des transports et des avions américains, mais ne sont pas encore totalement prêts, en tout cas pas toutes les troupes. Logistiquement, il y a encore des problèmes pour les français pour agrandir les terrains d'aviation, les défendre avec une DCA correcte, les desserrer, et pareil pour améliorer les routes tunisiennes, etc: la logistique, si elle est très mauvaise pour l'Axe, n'est pas non plus encore vraiment bonne pour les alliés.

A court comme à moyen terme, la logistique de l'Axe aurait du mal à suivre (le X. Fliegerkorps s'userait vite, permettant à nouveau des raids sur les convois italiens), et déjà rien que l'armée italienne ça représentait le maximum possible des ports libyens OTL. Donc des troupes allemandes mécanisées auraient beaucoup de mal à être ravitaillées- ou alors ce serait au dépens de nombreuses troupes italiennes qui verraient leur situation matérielle devenir encore plus catastrophique; l'objectif ce serait les ports tunisiens évidemment pour améliorer la logistique de l'Axe, mais il serait difficile de les conquérir depuis la Libye, et plus encore dans ce cas de pouvoir les tenir et les utiliser dans un contexte de maîtrise de l'air disputé.
Rapidement, le Royaume-Uni enverrait des renforts à la France en Afrique du nord, et attaquerait depuis l'Egypte (fin 40, avec une attaque plus forte qu'OTL vu que les italiens se sont divisés, et donc plus encore de succès, Tobrouk tombe, plus encore sans doute, peut être même Benghazi) pour obliger l'Axe à diviser ses forces.

Mais à court terme, une offensive sur la Tunisie serait-elle donc possible dans le scénario de Napoléon III à l'automne-hiver 40? Ce que j'imagine est-il même faisable?
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Napoleon III



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 15:44    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai au départ opté pour le déclenchement d'une double offensive par la Luftwaffe. Le gros de celle-ci attaquerait l'Angleterre durant le mois de Juillet tandis qu'une autre partie soutiendrait l'aviation italienne dans sa couverture d'un assaut amphibie de la Corse qui s'avérera meurtrier mais victorieux pour l'Axe.

Puis la Luftwaffe lancerait alors toute sa force contre la RAF qui commence alors à crouler sous les attaques. Elle se défend et fait subir de lourdes pertes à son ennemie mais doit demander l'aide de l'Armée de l'Air. OTL, les Allemands ont arrêtés d'attaquer les aérodromes britanniques après le raid sur Berlin, consécutif à un bombardement accidentel sur Londres par la Luftwaffe. Mais dans cette Timeline, cet événement n'a pas lieu, les Allemands continuent d'attaquer les bases de la RAF.

Cependant, Hitler renonce avant la mise en ligne des avions français face à l'ampleur des pertes de son aviation pour la ménager en vue de l'attaque de l'URSS.

Mais en y réfléchissant, je peux repousser la Bataille d'Angleterre pour la faire débuter après l'assaut sur la Corse. Pour le renoncement d'Hitler au milieu de la bataille, je me suis basé sur mes lectures personnelles (comme quoi dans ses réflexions, pour vaincre les Alliés, il faut battre l'URSS avant) mais aussi sur les discussions de la FTL, comme quoi Hitler renonçait assez facilement à un plan dès lors que tout ne se passait pas comme prévu.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 16:07    Sujet du message: Répondre en citant

Fin Juin 1940

Le lendemain du funeste 23 Juin 1940, les avions transportant le gouvernement de la République française, les parlementaires ainsi que le général Doumenc et son État-major atterrirent à Alger, nouvelle capitale de la France, après avoir volé à proximité de l’espace aérien espagnol afin d’être hors de portée de la Regia Aeronautica. Georges Mandel et son gouvernement y sont notamment reçus par le Général Noguès, l’une des âmes du sursaut de la France et du ralliement de l’Empire à l’idée de la poursuite des combats.

Le Japon, voulant profiter de l’affaiblissement considérable de la puissance française qu’a entraînée la défaite en Métropole, envoie un ultimatum au gouvernement français replié en Algérie le 24 Juin 1940. Tokyo enjoint la France de cesser de ravitailler l’armée chinoise depuis sa colonie indochinoise et lui intime d’accepter la présence d’une commission japonaise au Tonkin pour constater que l’arrêt des livraisons d’arme à la Chine est effectif. Le gouvernement français rejette avec hauteur cet ultimatum. Le général Catroux, commandant des forces françaises en Indochine, informe quelques jours plus tard le cabinet Mandel d’une concentration importante de troupes japonaises à la frontière Sino-tonkinoise et des premiers accidents aériens entre avions japonais et français. Catroux est un homme de valeur, qui aurait été apte à défendre vigoureusement la souveraineté française sur l’Indochine mais Alger, qui manque sérieusement d’officiers supérieurs dans son armée depuis la « Catastrophe », rappelle Catroux en Afrique du nord pour lui donner le commandement d’une armée. Il est remplacé par Vincent Auriol, un Socialiste ami de Léon Blum, qui devra faire face, presque sans renforts, aux prétentions nipponnes et, bientôt, thaïlandaises.

En Europe de l’est, Staline envoie un ultimatum à la Roumanie le 25 Juin lui ordonnant la cession à l’URSS de la Bessarabie et de la Bucovine. Bien que la Roumanie ait commencée à se rapprocher du Reich (le Roi Carol II a nommé Ion Gigurtu, favorable à l’Axe, premier ministre le jour même…), celui-ci conseille à la Roumanie de céder. C’est chose faîtes le lendemain, même si Staline, suite aux pressions allemandes, n’a finalement accepter de n'annexer que le nord de la Bucovine. Le tyran rouge agrandit donc un peu plus son glacis territorial, en profitant des malheurs des Alliés.

Ceux-ci ne restent cependant pas inactifs. Le Cabinet français est d’accord sur le fait que la conquête de la Libye italienne est obligatoire pour empêcher Hitler d’envoyer des troupes en Afrique pour la conquérir. Cependant, craignant que l’Espagne ne se décide à intervenir dans le conflit, le général Noguès insiste pour que des forces importantes soient maintenues à la frontière du Maroc espagnol.

Cependant, le destin semble (enfin) pencher en faveur des Alliés. En effet, le Maréchal Italo Balbo, commandant les forces italiennes en Libye, est tué par sa propre DCA (!). Il est remplacé par le fasciste fanatique, Rodolfo Graziani. De plus, les Britanniques se sont emparés, lors d’un coup de main, de Forte Capuzzo, en territoire italien.

En Afrique orientale italienne, bien qu’il soit isolé de sa métropole par les colonies des Alliés, le Duc d’Aoste, commandant en chef des armées italiennes dans cette région, n’a pas l’intention de rester inactif sur ce front et prépare une offensive contre les Somalies françaises et britanniques ainsi que contre le Soudan et le Kenya, colonies britanniques.
Par ailleurs, Italiens et Allemands se concertent afin de préparer plusieurs opérations destinées à faire plier définitivement ses maudits Alliés qui refusent de se rendre. Une vaste offensive aérienne est prévue contre l’Angleterre, prélude à un débarquement de la Wehrmacht (Nom de code, opération « Lion de mer ») dans le pays. En parallèle plusieurs escadrilles de la Luftwaffe assisteront la Regia Aeronautica et la Regia Marina pour la conquête de la Corse, une fois le sud de la France complètement occupé (ce qui est chose faîte fin Juin).

Mais les Alliés ne se contentent pas d’attendre et les Commandos britanniques lancent un raid sur Le Touquet, en France occupée. Celui-ci a le don de redonner le moral au peuple britannique et il est prévu de réitérer ce genre d’action à l’avenir. Si les Français sont d’accord sur le principe, ils insistent pour avoir leur propre force de raids dénommée « Corps francs », même si, bien entendu, elle travaillera en parfaite intelligence avec son homologue britannique. Les premiers membres des « Corps francs » français seront prélevés dans les troupes françaises ayant participé à la campagne de Norvège et repliées en Grande-Bretagne.

En France métropolitaine, la flamme de la résistance s’allume et les hommes de l’île de Sein, ayant entendus les appels des membres du gouvernement à poursuivre la lutte s’exilent, non pas en Algérie mais en Angleterre. Ils rejoindront, pour la plupart, la Marine nationale. Par ailleurs, plusieurs ouvrages de la Ligne Maginot, ne s’estimant pas concernés par l’acte de capitulation, refusent de se rendre ! Les Allemands sont contraint d’en faire le siège.

En Suisse, le Capitaine des services de renseignement helvétiques, Hans Hausamann, transmet ses prévisions à son gouvernement.

« La France et la Grande Bretagne ne céderont pas, quoi qu’il arrive.

Même si les Allemands s’empareraient de l’Afrique du nord et de la Grande Bretagne, les flottes et les Empires français et britanniques poursuivraient le combat.

L’Allemagne va attaquer l’URSS et les États-Unis vont entrer en guerre aux côtés des Franco-Britanniques.

Français, Britanniques et Américains vont soutenir les Soviétiques dans leur résistance à Hitler.

La guerre sera longue. Elle s’achèvera par la défaite totale de l’Allemagne, pays restreint, à l’industrie limitée, et qui manque d’intelligence. La meilleure preuve en est que l’Allemagne accepte l’entrée en guerre de l’Italie, qui conduira l’Axe au désastre. »

Enfin, un bilan de l'Opération Ariel d'évacuation des Armées alliées de France peut être dressé. On compte 350 000 évacués de Métropole vers l'Angleterre ou l'Afrique du Nord. Pour ce qui est de la France, 100 000 militaires, combattants ou des services de l'arrière, et 50 000 civils ont pu être évacués avant l'arrêt de l'opération d'évacuation le 24 Juin à 12 heures, date de l'entrée en vigueur de l'Acte de capitulation. Dans les faits, les évacuations continueront mais de manière clandestine à travers l'Espagne ou, plus modestement, par Sous-marins.

Juillet 1940

Les opérations (presques) terminées en France et la Métropole entièrement occupée, la Luftwaffe peut se redéployer dans le nord de celle-ci, face à la Grande-Bretagne et lancer ce qui sera connue plus tard comme étant la « Bataille d’Angleterre ». L’objectif de l’ennemi est de détruire la RAF comme préliminaire à un débarquement amphibie de l’armée allemande dans le pays. La première phase de la bataille consiste en l’attaque par la Luftwaffe des convois britanniques dans la Manche et des Docks des ports anglais.

Mais l’aviation allemande est handicapée par le fait qu’elle ne peut engager toutes ses forces contre la RAF, en effet, une partie de celle-ci est également déployée, du moins pour le moment, dans le sud de la France et en Italie en vue d’apporter une couverture aérienne à la Regia Marina italienne qui doit fournir et escorter les navires qui participeront à l’invasion de la Corse par l’Axe. Cette couverture apparaît vitale aux stratèges de l’Axe car la marine italienne est en infériorité numérique face à ses homologues française et britannique réunies en Méditerranée (d’ailleurs celles-ci ne cessent de bombarder les côtes italiennes et d’intercepter les convois italiens tentant de ravitailler la Libye) et laisser la Corse aux mains des Français toujours en guerre est inacceptable aux yeux des dirigeants de l’Axe (surtout Mussolini, qui veut annexer l’île)
Les défenses de la Corse ont été renforcées par l’arrivée de plusieurs divisions de chasseurs alpins de l’Armée des Alpes, envoyée dans l’île avant la Capitulation des armées de Métropole, mais l’ampleur des moyens aériens mobilisés par l’Axe lui permet de compenser son infériorité au niveau naval. Les Allemands, qui considèrent encore la Méditerranée comme un « front » italien, n’envoient pas de troupes au sol pour participer au débarquement, qui sera donc le fait des seules troupes italiennes, et notamment les Alpini.

Néanmoins, lors de l’assaut, les forces conjuguées de l’Armée de l’air basée sur l’île et de la Flotte combinée des Franco-britanniques, permettent d’infliger de lourdes pertes à la Regia Marina, qui parvient cependant à faire débarquer l’infanterie italienne qui voit non seulement s’opposer à elle, l’armée des terre, mais également les forces de gendarmerie soutenues par de nombreux volontaires se basant souvent avec leurs armes personnels, des fusils de chasse ou bien des souvenirs de guerre de 14-18.

Néanmoins, cette résistance courageuse et qui sera encensée par la Presse américaine finira écrasée par les forces additionnées de la Luftwaffe, de la Regia Aeronautica qui attaque en force et de l’arrivée continue des renforts terrestres italiens dans l’île.

Cependant, les pertes ont été terribles pour la Marine de Mussolini et ses troupes d’élites de chasseurs alpins et elle a permis de détourner d’importants moyens de l’Axe des autres fronts tel le front « anglais » et la protection des convois de ravitaillement à destination de la Libye italienne.

Le coup a aussi été rude pour le moral des rares troupes motivées de Mussolini, à qui on avait dit qu’elles allaient être accueillies en libératrices et qui se sont vues accueillir à coup de fusil de chasse par les Corses.

D’ailleurs, l’île d’origine de Napoléon fait partie du partage de la France entre les deux dictatures allemandes et italiennes. Partage dans lequel les Collaborateurs n’ont pas eu leur mot à dire. La France est en effet partagée depuis les Accords du Brenner entre une zone d’occupation allemande et italienne (cette dernière correspondant au sud-est de notre pays moins la Savoie, Nice, la Corse et quelques régions frontalières qui sont, elles, annexées par l’Italien fasciste). Le Reich, lui, annexe l’Alsace et la Moselle sans en référer au « gouvernement » de Laval et en expulse les (rares) fonctionnaires qui avaient ralliés le Régime du traître collaborateur.

Parlons-en de Laval. Soucieux de légitimer son pouvoir et conscient de la relative faiblesse de sa position (Qui sait, les Allemands pourront toujours trouver un autre traître pour les servir s’il leur en prenait l’envie), il se comporte en vrai dictateur selon la définition de Voltaire, défendant les lois avant de les abattre. Les députés et sénateurs qui n’ont pu rejoindre l’Afrique du nord ou l’Angleterre sont regroupés par les Allemands (et les députés et sénateurs faits prisonniers, libérés) et envoyés à Versailles, où se réunit un Congrès extraordinaire. Afin d’avoir un nombre de participants au Congrès relativement crédible et voulant également montrer le caractère corporatiste qu’il veut donner à la « France nouvelle », Pierre Laval a également convoquer à Versailles les principaux représentants des différents corps de métier. Ils sont désignés sous le terme de « Délégués ». C’est Laval, député lui-même, qui mène les opérations et propose plusieurs motions au « vote » des parlementaires et des délégués. La première reconnaît la vacance du pouvoir après la « fuite » du gouvernement Mandel et du Président Albert Lebrun. La seconde propose au vote des Congressistes la nouvelle constitution griffonnée par Laval et ses amis. Enfin, la troisième propose l’élection d’un « Chef de l’État » conformément aux dispositions de la constitution de « L’État français » que viennent de voter les Congressistes. Laval annonce qu’il ne sera pas candidat lui-même. Surprise des Congressistes. Surprise qui atteint son paroxysme lorsque Laval propose comme candidat « Le plus illustre des Français » et qu’une silhouette bien connue fait son entrée dans « l’hémicycle ». Pétain se présente au vote des Congressistes.

Même si les baïonnettes allemandes étaient le gage le plus sûr du succès du vote, Laval fut donc assez malin pour s’appuyer sur l’aura du Maréchal Pétain mais aussi pour « câliner » les députés les plus courageux, et qu’il a identifié lors des débats, en leur promettant que les pouvoirs très importants du chef de l’État « seront un gage de stabilité en ces heures troublées » et la volonté populaire sera toujours prise en compte, malgré le caractère « novateur » du nouveau Régime, alors que toutes les actions de Laval depuis qu’il a pris langue avec les Nazis vont dans le sens contraire !

Le vote est un succès, seuls quelques députés qui seront arrêtés dans les semaines suivantes, osent se dresser contre le dictateur. Notons qu’aucun délégué n’a osé voter non… Pétain devient donc « Chef de l’État » et il forme son cabinet avec Laval comme « Chef du gouvernement » et Allibert en Ministre de la Justice entre autres ainsi que toute une clique de collaborateurs sans scrupules. Camille Chautemps, pressenti pour un portefeuille ministériel, refusera de devenir membre du gouvernement Laval. Il sera également arrêté dans les jours qui suivent.

Cette fiction démocratique ne durera que le temps du Congrès. Les premières mesures dictatoriales, antisémites notamment, ne tardèrent pas. Notons que les Allemands, qui certes espéraient compter sur des collaborateurs pour administrer la France défaite, furent étonner par le zèle de ceux-ci à copier leur propre régime !

Notons qu’à propos de la trahison de Pétain, De Gaulle écrira dans le Tome 1 de ses mémoires de guerre intitulé « Le Sursaut ». « Et dire que nous pensions qu’il se retirerait avec honneur. ».

Le gouvernement Mandel lui aussi s’organise mais de manière à respecter la République et la démocratie. Députés et Sénateurs qui ont rejoint l’Afrique du nord reprennent du service et voteront toutes les mesures décidées par le gouvernement Mandel, afin de respecter les vœux du peuple français. Et pour montrer que la continuation du combat est légitime en même temps que légale, le gouvernement Mandel fait voter l’investiture de son gouvernement du 17 Juin par le Parlement. C’est un immense succès, cette investiture étant votée à la quasi-unanimité (à opposer au fait que Reynaud ne fut investi que par une voix d’avance en Mars 1940…) tandis que les quelques parlementaires qui l’ont rejeté ne risquent pas l’arrestation, contrairement aux courageux de Métropole qui ont dit non à la dictature de l’État français.

Néanmoins, il y a toujours des députés, désireux de poursuivre la lutte, présents en Métropole occupée. Les gouvernements britanniques et français décident donc de déclencher l’opération « Ecclésia », l’extraction vers l’Afrique du nord des députés et sénateurs afin qu’ils puissent siéger à la Chambre de députés ou au Sénat. Le tout en coopération avec la Résistance française naissante et les forces spéciales britanniques et françaises.

Georges Mandel sait que la France doit reconstituer son armée si elle veut, un jour, se libérer de l’occupant. C'est dans ce but qu'il fait voter par les deux chambres la motion accordant la citoyenneté française à tous les « Indigènes » s’engageant dans l’Armée française. La mesure connaît un succès immédiat et les problèmes d’effectifs sont rapidement réglés. Reste à équiper les volontaires…

En Afrique de l’est, la chaleur extrême n’empêche pas des opérations militaires de se dérouler. Les Italiens attaquent au Kenya, au Soudan mais, surtout, ils préparent pour le mois suivant, une offensive en direction de Djibouti et de la Somalie britannique.

Dans le même temps, en Afrique du nord, les conditions climatiques bloquent les opérations. Les deux camps se contentant de quelques raids et reconnaissances musclées menés de part et d’autres de la frontière. A la chaleur s’ajoute le fait que les Français et les Britanniques doivent se remettre du désastre de Mai-Juin en France tandis que les Italiens, non seulement ne sont pas prêt mais en plus, souffrent du blocus des Alliés.
Cependant, le Führer, qui pense que Français et Britanniques résistent uniquement car ils comptent sur un soutien soviétique (c’est très mal connaître les hommes d’Alger), tourne déjà ses yeux vers l’Est et en ce mois de Juillet 1940 sont produites les premières directives mettant en branle l’opération Barbarossa.

N’en déplaise à Hitler, c’est surtout l’aide US qui, pour l’instant, permet aux Français d’espérer. Privé de l’industrie métropolitaine et l’Empire, certes riches en ressources diverses, étant privé, lui, d’industrie, et d’industrie militaire notamment, le gouvernement français compte lui sur l’aide américaine pour ravitailler et rééquiper ses armées et, notamment, son aviation qui pourrait un jour subir un assaut massif de la Luftwaffe s'il prenait envie au Führer d'envahir l'Afrique du Nord.. Néanmoins, le cabinet Mandel, soucieux de maintenir, à moyen terme, son autonomie politique, autonomie qui passe par une indépendance industrielle, prépare un plan d’industrialisation massif de l’Afrique du nord, et, notamment, de l’Algérie afin que la France puisse bientôt, équiper son armée elle-même. Les premières leçons de la Bataille de France ayant été retenues, les nouvelles forces blindées françaises se baseront sur les chars Somua et leurs futurs équivalents plus évolués, d’abord produits aux États-Unis puis, bientôt, on l’espère, en Afrique du Nord. De plus, BCC, DLM et DCr passent à la casserole et sont remplacés par les divisions blindées. La 1ère division blindée française sera formée à partir des BCC basée en Afrique du Nord et ceux que l’on va rapatrier du Levant, car la diversion balkanique est logiquement abandonnée, pour le moment, au profit d’une offensive contre la Libye italienne.

En France métropolitaine, les Communistes, loin de résister à l’envahisseur comme ils le fanfaronneront après-guerre, tentent, par l’intermédiaire du numéro deux du Parti, Jacques Duclos, d’obtenir des autorités allemandes la reparution de leur journal, « L’Humanité ». Ils se verront signifier une fin de non-recevoir et le Parti reste clandestin sans pour autant entrer en Résistance. Mais la gauche française n’est pas représentée par le seul Parti communiste. La gauche socialiste, quoi que profondément choquée par la défaite, a connue elle aussi un sursaut depuis le 16 Juin 1940 et la décision du gouvernement Mandel remanié après la destitution des pires ministres défaitistes de continuer la guerre depuis l’Empire. Soucieuse de poursuivre elle aussi la lutte, la SFIO clandestine (Pétain a rapidement interdit les Partis politiques de gauche sans mener, pour l’instant, une politique équivalente avec ceux de droite, soucieux de les rallier ainsi à l’État français) fonde le mouvement « Liberté », certes ouvert à toutes les bonnes volontés mais dont la base sera belle et bien socialiste. Mais la droite, elle aussi, commence à s’organiser en la personne d’Henri Frenay qui fonde le « Mouvement de libération national ». Militaire ayant échappé à la capture lors du désastre de Mai-Juin, Frenay est contraint à la clandestinité du fait que les Allemands traquent les militaires français qui ont échappés à la captivité car ceux-ci sont susceptibles de vouloir rallier l’Angleterre ou l’Afrique du nord. Mais Frenay ne se contente donc pas de se cacher et décide de résister à l’envahisseur et, même, au Régime de Pétain, car si Frenay est politiquement assez proche des idées proférées par le Maréchal, il est écœuré par sa collaboration manifeste avec l’ennemi. Ainsi, on ne peut en ce mois de Juillet 1940 limiter l’affrontement résistance/collaboration à un duel gauche/droite car quelques anciens Communistes, en rupture de ban (et qui en paieront bientôt le prix), rallient l’État français. Des Socialistes rejoignent aussi Pétain.

Dans l’est, les Allemands ont dû réduire un à un les forts de la Ligne Maginot qui avaient refusé la reddition.

La continuation de la résistance française n’empêche pas le Führer de faire un retour triomphal à Berlin qui acclame celui qui a écrasé la France…

Août 1940

Début Août, les Italiens lancent une attaque d’ampleur contre les Franco-britanniques de Djibouti et de Somalie britannique. Largement dépassé en nombre, les Alliés ne s’en défendent pas moins avec vigueur et parviennent à contenir les Italiens avant de finalement craquer sous le poids du nombre et d’évacuer par la mer en direction d’Aden trois semaines plus tard. A noter que les Français sont commandés par le général Paul Legentilhomme, fervent soutien de Noguès lors du Sursaut français.

Pendant ce temps, sur le front « principal », la Bataille d’Angleterre est entrée dans une seconde phase. En effet, les Allemands jugeant leurs attaques navales inefficaces pour détruire la RAF, ceux-ci décident d’aller « la chercher » dans ses bases et s’en prennent aux aérodromes et usines d’aviation. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais la RAF, pourtant en infériorité numérique, infériorité aggravée par l’arrivée progressive d’une partie des escadrilles ayant soutenus l’assaut sur la Corse, tient bon et s’accroche à son ciel. Néanmoins, cette résistance héroïque fera l’admiration du monde entier, et, notamment, celle du peuple américain. Roosevelt se sait un peu plus soutenu par son opinion publique et décide d’encore augmenter son aide militaire aux Alliés.
La bataille de Corse est officiellement terminée. Les pertes ont été lourdes pour les deux camps. Néanmoins, nombre de Corses ont pris le maquis et mèneront une guérilla contre l’occupant italien à tel point qu’on déconseille à Mussolini de se rendre à Bastia pour y proclamer l’annexion de l’île, par crainte qu’il ne se prenne une ou plusieurs balles tirées depuis la foule.

Dans les Balkans, Hitler, soucieux de protéger son approvisionnement en pétrole venant principalement de Roumanie et des champs pétrolifères de Ploiesti et voulant, dans ce sens, éviter un conflit entre la Hongrie, qui veut récupérer la Transylvanie, et la Roumanie. Ribbentrop et Ciano rendent leur « arbitrage » le 31 Août qui demande à la Roumanie de rétrocéder le nord de la Transylvanie à la Hongrie. Le gouvernement désormais pro-fasciste de la Roumanie cède. La Roumanie se rapproche un peu plus de l’Axe tout en voyant son territoire amputé un peu plus. Quelques jours plus tard, un coup d’État militaire conduit le pro-nazi Antonescu au pouvoir et contraint le roi Carol II à s’exiler et à abdiquer en faveur de son fils qui devient le roi Mihail Ier. Ce dernier déteste Antonescu et entre rapidement en contact avec les Alliés, surtout les Français en lesquels il a vu un soutien potentiel pour son pays dans l’avenir. Entre-temps, son pays s’engage de plus en plus résolument du côté de l’Allemagne.

En Afrique, les stratèges alliés ne restent pas inactifs et préparent activement la conquête de la Libye italienne. La 1ère Division blindée française, nouvellement créée, comme on l’a vu, et renforcée au début du mois par les BCC stationnée au Levant, s’entraîne dans le sud tunisien et prépare la grande manœuvre préparée en secret par le général De Gaulle et le généralissime Doumenc. En effet, soucieux d’appliquer les théories (qui se sont avérées fondées mais grâce aux généraux allemands Guderian, Rommel et Manstein) qu’il a développé dans son livre « Vers l’armée de métier », De Gaulle prévoit qu’alors que les divisions d’infanterie « fixeront » les divisions italiennes le long de la frontière, la 1ère DB les contournera par leur flanc non protégé en traversant le désert puis en fonçant droit devant elle en semant le chaos dans les lignes logistiques ennemies avant de l’isoler en atteignant la mer à Tripoli.

Plus au nord-est, la tension ne cesse de monter entre l’Italie et la Grèce, le régime de Mussolini souhaitant provoquer un accident de frontière qui justifierait une invasion, invasion qui, aussi, pourrait faire oublier la guerre plutôt mal engagée sur le front naval, malgré la conquête du Sud-Est de la France et de la Corse. L’accident le plus grave est le torpillage par le sous-marin italien Delfino du croiseur léger grec Elli près du port de l’île de Tinos. Le sous-marin tente aussi d’attaquer les navires de passagers Elsi et Esperos mais son attaque ne parvient qu’à endommager le quai du port. Le lendemain, dans une déclaration commune, Français et Britanniques offrent leurs garanties à la Grèce et lui promettent leur appui en cas d’invasion italienne. Cependant, cette garantie embarrasse Athènes qui souhaite éviter la guerre contre l’Italie. D’ailleurs, bien qu’ayant identifié l’agresseur, les Grecs annonceront officiellement que le sous-marin était de nationalité inconnue.

Georges Mandel, ancien ministre des colonies, est bien conscient des réformes nécessaires au maintien de l’unité de « l’Empire » dans l’avenir. Il décide donc d’organiser l’élection d’un « Conseil de l’Empire », élection à laquelle pourront participer non seulement les Citoyens français mais aussi les « Indigènes ». Conscient que la Chambre des députés et le Sénat pourraient être hésitant face à une réforme aussi audacieuse, Mandel utilise toute l’influence dont il dispose pour faire passer la réforme, quitte à ce qu’elle ne passe que par une voix de majorité. Le Parlement vote donc pour l’organisation de cette élection d’autant que si son projet de loi n’allait pas aussi loin, l’ancien président du Conseil, Léon Blum, avait voulu accorder la citoyenneté française aux Musulmans d’Algérie. L’élection aura lieu dans les 6 mois, le temps de l’organiser. Le « Conseil de l’Empire » devra débattre et voter des réformes concernant l’Empire et, notamment, du statut des territoires le constituant et des droits futurs de ses habitants.

Septembre 1940

La bataille d’Angleterre se poursuit, avec de lourdes pertes dans les deux camps. Néanmoins, la disproportion des forces est trop importante et la RAF apparaît au bord du point de rupture. Or, Churchill sait que beaucoup d'avions de l'Armée de l'Air « pourrissent » dans des hangars ou à l’air libre car les bases aériennes de l’AFN n’ont jamais été prévues pour accueillir autant d‘avions de combat. Par ailleurs, souvent les Français n’ont pu évacuer le personnel au sol ce qui fait que les avions commencent également à souffrir du manque d’entretien.

Churchill décide en connaissance de cause de demander au gouvernement français l’envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Angleterre. En plus des arguments pragmatiques, Churchill envoie des mots magnifiques, très churchilliens, aux Français, sur l’importance du front de la Bataille d’Angleterre et sur la gloire qui rejaillirait sur la France d’être l’instrument de la victoire sur ce front par l’arrivée massive de renforts au moment où tout semblait perdu. Mandel, son gouvernement et le Parlement acceptent.

Mais jamais ses escadrilles ne participeront à la Bataille d’Angleterre.
En effet, Hitler, qui a les yeux rivés vers l’Union soviétique, et effaré par les pertes de son « invincible » Luftwaffe, décide d’arrêter les frais et de se « contenter » de raids nocturnes sur les villes britanniques pour saper le moral de la nation anglaise. En effet, le Führer souhaite « économiser » son aviation pour la guerre contre l’URSS, quitte à reprendre l’assaut contre l’Angleterre plus tard. Ainsi, au milieu du mois de Septembre, alors que les avions français sont dans les soutes des cargos, les bombes cessent de pleuvoir de jour sur les aérodromes britanniques pour pleuvoir de nuit sur les malheureuses villes britanniques.

Dans les Balkans, le dépeçage de la Roumanie s’achève par les accords de Craiova qui entérinent le retour de la Dobroudja du sud dans le giron bulgare. Notons que le gouvernement français a insisté auprès de la Grande-Bretagne pour que les Alliés condamnent les transferts de souveraineté organisés par l’Axe au détriment de la Roumanie. Nonobstant, les Britanniques, qui veulent se rapprocher avec Staline, refusent de condamner l’URSS pour son annexion de la Bessarabie et de la Bucovine du nord, la France recule donc sur ce point. Néanmoins cette condamnation de dépeçage de la Roumanie, associé à une condamnation non moins ferme du régime fasciste d’Antonescu redonne du baume au cœur à la résistance démocratique roumaine et au jeune roi Mihail.

Cependant, en Afrique du nord, la guerre cesse d’être purement aérienne et les combats au sol s’engagent suite à l’offensive conjointe des Franco-britanniques contre la Libye italienne. C’est l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) déclenchée le 13 Septembre. Pour une fois, ce sont les Alliés qui font preuve d’audace et qui surprennent les forces italiennes. En effet, les deux alliés enclenchent un vaste mouvement tournant de l’aile italienne exposée au désert. Rapidement, les forces italiennes, qui manquent non de courage mais d’équipements et, surtout, d’un chef compétent, partent en déroute. Tripoli tombe après 2 semaines d’une ruée épique à travers le désert libyen de la 1ère DB française, entraînant l’isolement des forces italiennes stationnées à la frontière entre la Tunisie et la Libye et qui n’ont pu se replier vers l’est pour échapper au mouvement tournant des Français. Nonobstant, il faudra encore une semaine aux Français pour réduire la poche ainsi créée, permettant aux forces italiennes du reste de la Tripolitaine de s’installer solidement en hérisson dans les villes. A l’est, en Cyrénaïque, la Western Desert Force britannique, attaque depuis sa pointe avancée du Forte Capuzzo et opère un vaste mouvement tournant par le désert qui la mène à Tobrouk qui tombe rapidement. Là aussi, les Italiens sont en déroute. L’offensive générale des Alliés est donc un succès bien plus grand que ce qu’ils avaient pu prévoir au départ, ce qui redonne du baume au cœur à leur population, notamment à la malheureuse population française de Métropole qui subit le joug ennemi ou bien la population urbaine britannique qui subit les bombardements allemands.

Nonobstant, Hitler souhaite maintenir une pression, à moindre frais, sur les Franco-britanniques tout en s’assurant personnellement de la fidélité de Pétain et de son régime. Pour cela, il décide de rencontrer Franco, le dictateur espagnol à la frontière Franco-espagnol à Hendaye pour lui demander quel serait le prix de son entrée en guerre. Montrant là son mépris pour le régime de Pétain, c’est dans cette même ville que le Führer convoque le vieux maréchal. Ainsi, Hitler convoque le chef de l’État français reconnu par lui en… territoire français !

Cependant, la rencontre avec Franco n’aboutit pas. Franco demandant une aide allemande, à la fois militaire et économique, massive en échange de son intervention aux côtés de l’Axe. D’aucun n’y verront que le dictateur espagnol a voulu faire monter les enchères trop haut pour que l’Allemagne accepte son alliance. Du côté de Pétain et Laval, la rencontre est, au contraire, un succès. Le dictateur français et son président du conseil acceptent de renforcer la collaboration, notamment économique, en fournissant au Reich les ressources de la Métropole pour son économie de guerre. En revanche, Pétain se voit refuser la création d’une armée pour son État français, Hitler se doutant que les soldats français déserteront à la première occasion pour se battre aux côtés des Alliés et aussi, ne voulant pas donner à la France de Pétain cette pièce de monnaie pour de futurs marchandages. Hitler veut, au contraire, complètement abaisser la France et lui redonner une armée n’est pas dans ses projets. Néanmoins, les deux complices que sont Laval et Pétain obtiennent la formation d’une « Force de Sécurité Légionnaire» de 100 000 hommes pour pallier aux multiples défections dans la police et la gendarmerie, sans compter du peu de fiabilité des policiers et gendarmes qui n’ont pas démissionné ou fuis. Cette force, bientôt dénommée simplement « La Légion » (à ne pas confondre bien sûr avec la « Légion étrangère » qui elle poursuit le combat contre l'Axe), se fera connaître de tous pour ses exactions de diverses natures. Cette force paramilitaire, sorte d’hybride entre une force de Police et une Armée, sera commandée par Darnand.

Et pourtant, malgré cela, il reste encore des Français pour vouloir suivre le vieux maréchal. Véritables fascistes (assez rares en France mais toujours trop nombreux de toute façon), ultraconservateurs maurassiens ou tout simplement, antirépublicain de base et vulgaires antisémites, formeront la base des Français qui soutiendront l’État français de Pétain et Laval. Cependant, la majorité, de moins en moins silencieuse au fur et à mesure de l’avancement de la guerre et de la multiplication des succès des Alliés et du discrédit de Pétain, soutient bien évidemment Alger et sa politique de résistance républicaine et démocratique à l’Axe.
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dado



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MessagePosté le: Jeu Juin 02, 2016 17:13    Sujet du message: Répondre en citant

Napoleon III a écrit:
En Europe de l’est, Staline envoie un ultimatum à la Roumanie le 25 Juin lui ordonnant la cession à l’URSS de la Bessarabie et de la Bucovine. Bien que la Roumanie ait commencée à se rapprocher du Reich (le Roi Carol II a nommé Ion Gigurtu, favorable à l’Axe, premier ministre le jour même…), celui-ci conseille à la Roumanie de céder. C’est chose faîtes le lendemain, même si Staline, suite aux pressions allemandes, n’a finalement accepter de n'annexer que le nord de la Bucovine. Le tyran rouge agrandit donc un peu plus son glacis territorial, en profitant des malheurs des Alliés.


OTL, la Roumanie n'a-t-elle pas du tout céder? Ou alors je confonds avec autre chose. Plus loin il est dit que les accords de Craoiova confirment l'annexion de la Bessarabie et de la Bucovine, c'est sous-entendu le nord de la Bucovine je suppose?

Citation:
En Suisse, le Capitaine des services de renseignement helvétiques, Hans Hausamann, transmet ses prévisions à son gouvernement.

« La France et la Grande Bretagne ne céderont pas, quoi qu’il arrive.

Même si les Allemands s’empareraient de l’Afrique du nord et de la Grande Bretagne, les flottes et les Empires français et britanniques poursuivraient le combat.

L’Allemagne va attaquer l’URSS et les États-Unis vont entrer en guerre aux côtés des Franco-Britanniques.

Français, Britanniques et Américains vont soutenir les Soviétiques dans leur résistance à Hitler.

La guerre sera longue. Elle s’achèvera par la défaite totale de l’Allemagne, pays restreint, à l’industrie limitée, et qui manque d’intelligence. La meilleure preuve en est que l’Allemagne accepte l’entrée en guerre de l’Italie, qui conduira l’Axe au désastre. »


Wow! ça, ce n'est plus un très bon chef des renseignements, c'est un prescient! Les USA vont entrer en guerre, l'Allemagne va attaquer l'URSS qui va tenir, les français et les britanniques vont résister victorieusement, et l'Allemagne va perdre! Comment peut-il savoir tout ça? Oo


Sinon, les choix stratégiques de l'Axe me semblent logique: priorité à la bataille d'Angleterre, mais pour soutenir les italiens, une aide aérienne à la conquête de la Corse d'abord puis au maintien tant bien que mal des liaisons navales avec la Libye.


Par contre, la chrono semble indiquer que l'attaque et la résistance de la Corse se produit dès juillet, puis qu'elle tombe dès août. n'est-ce pas un peu rapide? J'imagine mal les italiens être prêts si vite! Ni même les allemands avoir le temps de rebaser leur aviation en Italie si vite après la bataille de France (cf l'estimation de 12 semaines minimum donné dans les arguments de la FTL, même sans combats prolongés en France, je doute que le délai puisse être raccourci à ce point). Surtout que la Lufftwaffe doit commencer aussi tôt qu'OTL la bataille d'Angleterre, et n'a donc pas du tout le temps de se remettre des assez lourdes pertes qu'elle a subi pendant la campagne de France (comme OTL).
Même s'il est vrai qu'en terminant rapidement l'épisode de la bataille de Corse, c'est plus fluide en terme de lecture (puisque c'est par mois, pas besoin ensuite d'y revenir pour conclure).

De même, l'offensive rapide et victorieuse par les franco-anglais jusqu'à Tripoli d'un côté et Tobrouk de l'autre en septembre me parait un peu rapide, surtout avec des renforts peu nombreux des troupes d'Afrique du nord par l'apport de soldats ayant pu fuir la Métropole. Même FTL ce n'est pas tout à fait aussi rapide, et c'est dans une situation plus favorable à l'armée française. Surtout si la liaison navale n'est pas encore totalement coupée avec la Libye grâce à l'appui de la Luftwaffe.

edit: au temps pour moi, en fait l'offensive française est plus rapide que ce que tu proposes en FTL, avec lancement de l'attaque au 14 juillet, et chute de Tripoli avant la fin du mois, et pour les britanniques à peu près en même temps que ce que tu proposes: ils approchent de Benghazi sans le prendre dès septembre et ont déjà pris Tobrouk à cette date. Pour le coup, c'est presque le FTL que je trouve un poil optimiste Razz Reste que ce que tu proposes est quand même rapide pour une situation moins bonne que la FTL pour l'armée française, mais bon du coup je n'ai plus de point de comparaison pour te contredire ^^

Citation:
Cette force, bientôt dénommée simplement « La Légion » (à ne pas confondre bien sûr avec la « Légion étrangère » qui elle poursuit le combat contre l'Axe), se fera connaître de tous pour ses exactions de diverses natures. Cette force paramilitaire, sorte d’hybride entre une force de Police et une Armée, sera commandée par Darnand.

Donc dans ton scénario Darnant choisit aussi la collaboration plutôt que la poursuite du combat? ça peut se comprendre vu qu'il admirait Pétain.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Ven Juin 03, 2016 08:33    Sujet du message: Répondre en citant

Je me suis bien renseigné sur la cession de ces 2 territoires à l'URSS en Juin 1940. L'URSS avait demandé toute la Bucovine mais l'Allemagne lui a demandé de se "contenter" de la partie nord.

"Wow! ça, ce n'est plus un très bon chef des renseignements, c'est un prescient! Les USA vont entrer en guerre, l'Allemagne va attaquer l'URSS qui va tenir, les français et les britanniques vont résister victorieusement, et l'Allemagne va perdre! Comment peut-il savoir tout ça? Oo "

Je l'ai lu dans "100 000 morts oubliés" de Richardot. C'est véridique. J'ai juste modifié pour inclure la continuation de la lutte par la France.

Pour la rapidité de l'offensive aérienne sur la Corse, je me base sur le fait que la chasse allemande a commencé son offensive sur l'Angleterre à partir des bases françaises dès le mois de Juillet. Là, c'est simplement les bases du sud de la France qui sont utilisées, en plus des bases italiennes qui, elles, n'ont surement pas été sabotées contrairement aux françaises.

Mais je peux retarder l'offensive sur la Corse pour tenir compte du degré de préparation de l'Armée italienne.

Pour la Libye, j'ai voulu me montrer moins optimiste que dans la FTL, surtout en voulant montrer que les Français devaient plus se préparer. Autres facteurs, ils ont voulu éviter les grosses chaleurs aussi et l'attaque a lieu au même moment que celle de Mussolini de l'OTL.

Pour Darnand, oui je peux changer ça mais vu son parcours OTL, je le vois quand même plus du côté des Collabos. Je le vois bien être quand même capturé après la POD puis être libéré car "politiquement sûr" pour les Allemands ou bien même, parvenir à échapper aux Allemands puis se présenter aux autorités lavalistes puis pétainistes pour se mettre à leur service.

FTL, je crois qu'il est évacué lors du Grand Déménagement mais que vu ses idées, il rejoint la France occupée avec un U-Boot. Tu (je me permets de te tutoyer) peux me dire si je me trompe.
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dado



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MessagePosté le: Ven Juin 03, 2016 17:18    Sujet du message: Répondre en citant

Napoleon III a écrit:
Je me suis bien renseigné sur la cession de ces 2 territoires à l'URSS en Juin 1940. L'URSS avait demandé toute la Bucovine mais l'Allemagne lui a demandé de se "contenter" de la partie nord.


ok alors

Citation:
"Wow! ça, ce n'est plus un très bon chef des renseignements, c'est un prescient! Les USA vont entrer en guerre, l'Allemagne va attaquer l'URSS qui va tenir, les français et les britanniques vont résister victorieusement, et l'Allemagne va perdre! Comment peut-il savoir tout ça? Oo "

Je l'ai lu dans "100 000 morts oubliés" de Richardot. C'est véridique. J'ai juste modifié pour inclure la continuation de la lutte par la France.


sérieusement? Hé bien, parfois la réalité est plus difficile à croire que la fiction! Bravo à cet homme en tout cas pour avoir eu une vision tellement claire du conflit.

Citation:
Pour la rapidité de l'offensive aérienne sur la Corse, je me base sur le fait que la chasse allemande a commencé son offensive sur l'Angleterre à partir des bases françaises dès le mois de Juillet. Là, c'est simplement les bases du sud de la France qui sont utilisées, en plus des bases italiennes qui, elles, n'ont surement pas été sabotées contrairement aux françaises.

Mais je peux retarder l'offensive sur la Corse pour tenir compte du degré de préparation de l'Armée italienne.


Peut être aussi pour tenir compte du fait que la coopération militaire et politique Italie/Allemagne n'est pas forcément immédiatement parfaite: il faut que Hitler et Mussolini se rencontrent et se mettent d'accord, au minimum, avant que les allemands commencent à baser en masse leurs unités aériennes en Italie. Après tout, historiquement, il leur a fallu quoi, jusque mi-41 pour que italiens et allemands se coordonnent pour une stratégie en Afrique du nord, donc que les allemands se mettent à soutenir massivement les italiens, non? Donc les allemands commencent par remettre en service les bases du sud de la France pour juillet oui, mais paradoxalement bien que ça demande moins de travail (quoiqu'il y ait un effort logistique: carburant qui n'est pas forcément le même, niveau de protection qui n'est pas au standard Luftwaffe, etc) il leur faudra peut être plus de temps pour s'installer en Italie non?

Citation:
Pour la Libye, j'ai voulu me montrer moins optimiste que dans la FTL, surtout en voulant montrer que les Français devaient plus se préparer. Autres facteurs, ils ont voulu éviter les grosses chaleurs aussi et l'attaque a lieu au même moment que celle de Mussolini de l'OTL.


oui ça parait logique.

Citation:
Pour Darnand, oui je peux changer ça mais vu son parcours OTL, je le vois quand même plus du côté des Collabos. Je le vois bien être quand même capturé après la POD puis être libéré car "politiquement sûr" pour les Allemands ou bien même, parvenir à échapper aux Allemands puis se présenter aux autorités lavalistes puis pétainistes pour se mettre à leur service.

FTL, je crois qu'il est évacué lors du Grand Déménagement mais que vu ses idées, il rejoint la France occupée avec un U-Boot. Tu (je me permets de te tutoyer) peux me dire si je me trompe.


Oui bien sûr tu peux me tutoyer ^^
Tout à fait, vu son actif pendant la drôle de guerre et la bataille de France, on peut envisager un autre destin pour Darnant, mais vu ses convictions politiques, et vu que Pétain est ici comme OTL à la tête de la collaboration, il est cohérent de le voir quand même rejoindre les pétainistes.
FTL, je ne crois pas qu'il soit déménagé non: si je ne me trompe pas, il est capturé par les allemands comme OTL, s'échappe, mais plutôt que de participer au Grand Déménagement il reste en France (ou alors n'a pas l'occasion de traverser la Méditerranée vu qu'il est trop tard), il attend de voir venir, puis après le décès de Pétain décide qu'il ne veut pas suivre les meurtriers du maréchal et rejoint le gouvernement de Laval.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Lun Juin 06, 2016 09:01    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais reporter l'invasion de la Corse donc. Par contre, comme FTL, les Allemands enverront leurs parachutistes sur l'île.

En tout cas, la coopération germano-italienne en Méditerranée commencera plus tôt qu'OTL dans cette Timeline.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2016 07:30    Sujet du message: Répondre en citant

Je reposte les mois de Juillet, Août et Septembre 1940 et poste les récits jusqu'en Novembre 1940. Bonne lecture.

Les opérations (presque) terminées en France et la Métropole entièrement occupée (sauf la Corse), la Luftwaffe peut se redéployer dans le nord de celle-ci, face à la Grande-Bretagne et lancer ce qui sera connue plus tard comme étant la « Bataille d’Angleterre ». L’objectif de l’ennemi est de détruire la RAF comme préliminaire à un débarquement amphibie de l’armée allemande dans le pays. La première phase de la bataille consiste en l’attaque par la Luftwaffe des convois britanniques dans la Manche et des Docks des ports anglais.

Le Reich, lui, annexe l’Alsace et la Moselle sans en référer au « gouvernement » de Laval et en expulse les (rares) fonctionnaires qui avaient ralliés le Régime du traître collaborateur.

Parlons-en de Laval. Soucieux de légitimer son pouvoir et conscient de la relative faiblesse de sa position (Qui sait, les Allemands pourront toujours trouver un autre traître pour les servir s’il leur en prenait l’envie), il se comporte en vrai dictateur selon la définition de Voltaire, défendant les lois avant de les abattre. Les députés et sénateurs qui n’ont pu rejoindre l’Afrique du nord ou l’Angleterre sont regroupés par les Allemands (et les députés et sénateurs faits prisonniers, libérés) et envoyés à Versailles, où se réunit un Congrès extraordinaire. Afin d’avoir un nombre de participants au Congrès relativement crédible et voulant également montrer le caractère corporatiste qu’il veut donner à la « France nouvelle », Pierre Laval a également convoquer à Versailles les principaux représentants des différents corps de métier. Ils sont désignés sous le terme de « Délégués ». C’est Laval, député lui-même, qui mène les opérations et propose plusieurs motions au « vote » des parlementaires et des délégués. La première reconnaît la vacance du pouvoir après la « fuite » du gouvernement Mandel et du Président Albert Lebrun. La seconde propose au vote des Congressistes la nouvelle constitution griffonnée par Laval et ses amis. Enfin, la troisième propose l’élection d’un « Chef de l’État » conformément aux dispositions de la constitution de « L’État français » que viennent de voter les Congressistes. Laval annonce qu’il ne sera pas candidat lui-même. Surprise des Congressistes. Surprise qui atteint son paroxysme lorsque Laval propose comme candidat « Le plus illustre des Français » et qu’une silhouette bien connue fait son entrée dans « l’hémicycle ». Pétain se présente au vote des Congressistes.

Même si les baïonnettes allemandes étaient le gage le plus sûr du succès du vote, Laval fut donc assez malin pour s’appuyer sur l’aura du Maréchal Pétain mais aussi pour « câliner » les députés les plus courageux, et qu’il a identifié lors des débats, en leur promettant que les pouvoirs très importants du chef de l’État « seront un gage de stabilité en ces heures troublées » et la volonté populaire sera toujours prise en compte, malgré le caractère « novateur » du nouveau Régime, alors que toutes les actions de Laval depuis qu’il a pris langue avec les Nazis vont dans le sens contraire !

Le vote est un succès, seuls quelques députés qui seront arrêtés dans les semaines suivantes, osent se dresser contre le dictateur. Notons qu’aucun délégué n’a osé voter non… Pétain devient donc « Chef de l’État » et il forme son cabinet avec Laval comme « Chef du gouvernement » et Allibert en Ministre de la Justice entre autres ainsi que toute une clique de collaborateurs sans scrupules. Camille Chautemps, pressenti pour un portefeuille ministériel, refusera de devenir membre du gouvernement Laval. Il sera également arrêté dans les jours qui suivent.

Cette fiction démocratique ne durera que le temps du Congrès. Les premières mesures dictatoriales, antisémites notamment, ne tardèrent pas. Notons que les Allemands, qui certes espéraient compter sur des collaborateurs pour administrer la France défaite, furent étonner par le zèle de ceux-ci à copier leur propre régime !

Notons qu’à propos de la trahison de Pétain, De Gaulle écrira dans le Tome 1 de ses mémoires de guerre intitulé « Le Sursaut ». « Et dire que nous pensions qu’il se retirerait avec honneur. ».

Le gouvernement Mandel lui aussi s’organise mais de manière à respecter la République et la démocratie. Députés et Sénateurs qui ont rejoint l’Afrique du nord reprennent du service et voteront toutes les mesures décidées par le gouvernement Mandel, afin de respecter les vœux du peuple français. Et pour montrer que la continuation du combat est légitime en même temps que légale, le gouvernement Mandel fait voter l’investiture de son gouvernement du 17 Juin par le Parlement. C’est un immense succès, cette investiture étant votée à la quasi-unanimité (à opposer au fait que Reynaud ne fut investi que par une voix d’avance en Mars 1940…) tandis que les quelques parlementaires qui l’ont rejeté ne risquent pas l’arrestation, contrairement aux courageux de Métropole qui ont dit non à la dictature de l’État français.

Néanmoins, il y a toujours des députés, désireux de poursuivre la lutte, présents en Métropole occupée. Les gouvernements britanniques et français décident donc de déclencher l’opération « Ecclésia », l’extraction vers l’Afrique du nord des députés et sénateurs afin qu’ils puissent siéger à la Chambre de députés ou au Sénat. Le tout en coopération avec la Résistance française naissante et les forces spéciales britanniques et françaises.

Georges Mandel sait que la France doit reconstituer son armée si elle veut, un jour, se libérer de l’occupant. C'est dans ce but qu'il fait voter par les deux chambres la motion accordant la citoyenneté française à tous les « Indigènes » s’engageant dans l’Armée française. La mesure connaît un succès immédiat et les problèmes d’effectifs sont rapidement réglés. Reste à équiper les volontaires…

En Afrique de l’est, la chaleur extrême n’empêche pas des opérations militaires de se dérouler. Les Italiens attaquent au Kenya, au Soudan mais, surtout, ils préparent pour le mois suivant, une offensive en direction de Djibouti et de la Somalie britannique.
Dans le même temps, en Afrique du nord, les conditions climatiques bloquent les opérations. Les deux camps se contentant de quelques raids et reconnaissances musclées menés de part et d’autres de la frontière. A la chaleur s’ajoute le fait que les Français et les Britanniques doivent se remettre du désastre de Mai-Juin en France tandis que les Italiens, non seulement ne sont pas prêt mais en plus, souffrent du blocus des Alliés.
Cependant, le Führer, qui pense que Français et Britanniques résistent uniquement car ils comptent sur un soutien soviétique (c’est très mal connaître les hommes d’Alger), tourne déjà ses yeux vers l’Est et en ce mois de Juillet 1940 sont produites les premières directives mettant en branle l’opération Barbarossa.

N’en déplaise à Hitler, c’est surtout l’aide US qui, pour l’instant, permet aux Français d’espérer. Privé de l’industrie métropolitaine et l’Empire, certes riches en ressources diverses, étant privé, lui, d’industrie, et d’industrie militaire notamment, le gouvernement français compte lui sur l’aide américaine pour ravitailler et rééquiper ses armées et, notamment, son aviation qui pourrait un jour subir un assaut massif de la Luftwaffe s'il prenait envie au Führer d'envahir l'Afrique du Nord.. Néanmoins, le cabinet Mandel, soucieux de maintenir, à moyen terme, son autonomie politique, autonomie qui passe par une indépendance industrielle, prépare un plan d’industrialisation massif de l’Afrique du nord, et, notamment, de l’Algérie afin que la France puisse bientôt, équiper son armée elle-même. Les premières leçons de la Bataille de France ayant été retenues, les nouvelles forces blindées françaises se baseront sur les chars Somua et leurs futurs équivalents plus évolués, d’abord produits aux États-Unis puis, bientôt, on l’espère, en Afrique du Nord. De plus, BCC, DLM et DCr passent à la casserole et sont remplacés par les divisions blindées. La 1ère division blindée française sera formée à partir des BCC basée en Afrique du Nord et ceux que l’on va rapatrier du Levant, car la diversion balkanique est logiquement abandonnée, pour le moment, au profit d’une offensive contre la Libye italienne.
En France métropolitaine, les Communistes, loin de résister à l’envahisseur comme ils le fanfaronneront après-guerre, tentent, par l’intermédiaire du numéro deux du Parti, Jacques Duclos, d’obtenir des autorités allemandes la reparution de leur journal, « L’Humanité ». Ils se verront signifier une fin de non-recevoir et le Parti reste clandestin sans pour autant entrer en Résistance. Mais la gauche française n’est pas représentée par le seul Parti communiste. La gauche socialiste, quoi que profondément choquée par la défaite, a connue elle aussi un sursaut depuis le 16 Juin 1940 et la décision du gouvernement Mandel remanié après la destitution des pires ministres défaitistes de continuer la guerre depuis l’Empire. Soucieuse de poursuivre elle aussi la lutte, la SFIO clandestine (Pétain a rapidement interdit les Partis politiques de gauche sans mener, pour l’instant, une politique équivalente avec ceux de droite, soucieux de les rallier ainsi à l’État français) fonde le mouvement « Liberté », certes ouvert à toutes les bonnes volontés mais dont la base sera belle et bien socialiste. Mais la droite, elle aussi, commence à s’organiser en la personne d’Henri Frenay qui fonde le « Mouvement de libération national ». Militaire ayant échappé à la capture lors du désastre de Mai-Juin, Frenay est contraint à la clandestinité du fait que les Allemands traquent les militaires français qui ont échappés à la captivité car ceux-ci sont susceptibles de vouloir rallier l’Angleterre ou l’Afrique du nord. Mais Frenay ne se contente donc pas de se cacher et décide de résister à l’envahisseur et, même, au Régime de Pétain, car si Frenay est politiquement assez proche des idées proférées par le Maréchal, il est écœuré par sa collaboration manifeste avec l’ennemi. Ainsi, on ne peut en ce mois de Juillet 1940 limiter l’affrontement résistance/collaboration à un duel gauche/droite car quelques anciens Communistes, en rupture de ban (et qui en paieront bientôt le prix), rallient l’État français. Des Socialistes rejoignent aussi Pétain.

Dans l’est, les Allemands ont dû réduire un à un les forts de la Ligne Maginot qui avaient refusé la reddition.

La continuation de la résistance française n’empêche pas le Führer de faire un retour triomphal à Berlin qui acclame celui qui a écrasé la France…

Août 1940

Début Août, les Italiens lancent une attaque d’ampleur contre les Franco-britanniques de Djibouti et de Somalie britannique. Largement dépassé en nombre, les Alliés ne s’en défendent pas moins avec vigueur et parviennent à contenir les Italiens avant de finalement craquer sous le poids du nombre et d’évacuer par la mer en direction d’Aden trois semaines plus tard. A noter que les Français sont commandés par le général Paul Legentilhomme, fervent soutien de Noguès lors du Sursaut français.

Pendant ce temps, sur le front « principal », la Bataille d’Angleterre est entrée dans une seconde phase. En effet, les Allemands jugeant leurs attaques navales inefficaces pour détruire la RAF, ceux-ci décident d’aller « la chercher » dans ses bases et s’en prennent aux aérodromes et usines d’aviation. Les deux camps subissent de lourdes pertes mais la RAF, pourtant en infériorité numérique tient bon et s’accroche à son ciel. Cette résistance héroïque fera l’admiration du monde entier, et, notamment, celle du peuple américain. Roosevelt se sait un peu plus soutenu par son opinion publique et décide d’encore augmenter son aide militaire aux Alliés.

Dans les Balkans, Hitler, soucieux de protéger son approvisionnement en pétrole venant principalement de Roumanie et des champs pétrolifères de Ploiesti et voulant, dans ce sens, éviter un conflit entre la Hongrie, qui veut récupérer la Transylvanie, et la Roumanie. Ribbentrop et Ciano rendent leur « arbitrage » le 31 Août qui demande à la Roumanie de rétrocéder le nord de la Transylvanie à la Hongrie. Le gouvernement désormais pro-fasciste de la Roumanie cède. La Roumanie se rapproche un peu plus de l’Axe tout en voyant son territoire amputé un peu plus. Quelques jours plus tard, un coup d’État militaire conduit le pro-nazi Antonescu au pouvoir et contraint le roi Carol II à s’exiler et à abdiquer en faveur de son fils qui devient le roi Mihail Ier. Ce dernier déteste Antonescu et entre rapidement en contact avec les Alliés, surtout les Français en lesquels il a vu un soutien potentiel pour son pays dans l’avenir. Entre-temps, son pays s’engage de plus en plus résolument du côté de l’Allemagne.

En Afrique, les stratèges alliés ne restent pas inactifs et préparent activement la conquête de la Libye italienne. La 1ère Division blindée française, nouvellement créée, comme on l’a vu, et renforcée au début du mois par les BCC stationnée au Levant, s’entraîne dans le sud tunisien et prépare la grande manœuvre préparée en secret par le général De Gaulle et le généralissime Doumenc. En effet, soucieux d’appliquer les théories (qui se sont avérées fondées mais grâce aux généraux allemands Guderian, Rommel et Manstein) qu’il a développé dans son livre « Vers l’armée de métier », De Gaulle prévoit qu’alors que les divisions d’infanterie « fixeront » les divisions italiennes le long de la frontière, la 1ère DB les contournera par leur flanc non protégé en traversant le désert puis en fonçant droit devant elle en semant le chaos dans les lignes logistiques ennemies avant de l’isoler en atteignant la mer à Tripoli.

Plus au nord-est, la tension ne cesse de monter entre l’Italie et la Grèce, le régime de Mussolini souhaitant provoquer un accident de frontière qui justifierait une invasion, invasion qui, aussi, pourrait faire oublier la guerre plutôt mal engagée sur le front naval, malgré la conquête du Sud-Est de la France et de la Corse. L’accident le plus grave est le torpillage par le sous-marin italien Delfino du croiseur léger grec Elli près du port de l’île de Tinos. Le sous-marin tente aussi d’attaquer les navires de passagers Elsi et Esperos mais son attaque ne parvient qu’à endommager le quai du port. Le lendemain, dans une déclaration commune, Français et Britanniques offrent leurs garanties à la Grèce et lui promettent leur appui en cas d’invasion italienne. Cependant, cette garantie embarrasse Athènes qui souhaite éviter la guerre contre l’Italie. D’ailleurs, bien qu’ayant identifié l’agresseur, les Grecs annonceront officiellement que le sous-marin était de nationalité inconnue.
Georges Mandel, ancien ministre des colonies, est bien conscient des réformes nécessaires au maintien de l’unité de « l’Empire » dans l’avenir. Il décide donc d’organiser l’élection d’un « Conseil de l’Empire », élection à laquelle pourront participer non seulement les Citoyens français mais aussi les « Indigènes ». Conscient que la Chambre des députés et le Sénat pourraient être hésitant face à une réforme aussi audacieuse, Mandel utilise toute l’influence dont il dispose pour faire passer la réforme, quitte à ce qu’elle ne passe que par une voix de majorité. Le Parlement vote donc pour l’organisation de cette élection d’autant que si son projet de loi n’allait pas aussi loin, l’ancien président du Conseil, Léon Blum, avait voulu accorder la citoyenneté française aux Musulmans d’Algérie. L’élection aura lieu dans les 6 mois, le temps de l’organiser. Le « Conseil de l’Empire » devra débattre et voter des réformes concernant l’Empire et, notamment, du statut des territoires le constituant et des droits futurs de ses habitants.


Septembre 1940

La bataille d’Angleterre se poursuit, avec de lourdes pertes dans les deux camps. Néanmoins, la disproportion des forces est trop importante et la RAF apparaît au bord du point de rupture. Or, Churchill sait que beaucoup d'avions de l'Armée de l'Air « pourrissent » dans des hangars ou à l’air libre car les bases aériennes de l’AFN n’ont jamais été prévues pour accueillir autant d‘avions de combat. Par ailleurs, souvent les Français n’ont pu évacuer le personnel au sol ce qui fait que les avions commencent également à souffrir du manque d’entretien.

Churchill décide en connaissance de cause de demander au gouvernement français l’envoi de plusieurs escadrilles de chasse en Angleterre. En plus des arguments pragmatiques, Churchill envoie des mots magnifiques, très churchilliens, aux Français, sur l’importance du front de la Bataille d’Angleterre et sur la gloire qui rejaillirait sur la France d’être l’instrument de la victoire sur ce front par l’arrivée massive de renforts au moment où tout semblait perdu. Mandel, son gouvernement et le Parlement acceptent.

Alors que la RAF s'écroulait, l'arrivée opportune des appareils de l'Armée de l'air sauve la situation. En effet, Hitler, qui a les yeux rivés vers l’Union soviétique, et effaré par les pertes de son « invincible » Luftwaffe, décide d’arrêter les frais, voyant qu'il n'arriverait jamais à nettoyer le ciel anglais du fait que la RAF serait toujours épaulée par son alliée française.

Par conséquent, le Führer décide de se « contenter » de raids nocturnes sur les villes britanniques pour saper le moral de la nation anglaise. En effet, le Führer souhaite « économiser » son aviation pour la guerre contre l’URSS, quitte à reprendre l’assaut contre l’Angleterre plus tard. Ainsi, à la fin du mois de Septembre, soit 1 semaine et demi après le début de l'intervention de l'aviation française dans la bataille, les bombes cessent de pleuvoir de jour sur les aérodromes britanniques pour pleuvoir de nuit sur les malheureuses villes britanniques.

Dans les Balkans, le dépeçage de la Roumanie s’achève par les accords de Craiova qui entérinent le retour de la Dobroudja du sud dans le giron bulgare. Notons que le gouvernement français a insisté auprès de la Grande-Bretagne pour que les Alliés condamnent les transferts de souveraineté organisés par l’Axe au détriment de la Roumanie.

Nonobstant, les Britanniques, qui veulent se rapprocher avec Staline, refusent de condamner l’URSS pour son annexion de la Bessarabie et de la Bucovine du nord, la France recule donc sur ce point. Néanmoins cette condamnation de dépeçage de la Roumanie, associé à une condamnation non moins ferme du régime fasciste d’Antonescu redonne du baume au cœur à la résistance démocratique roumaine et au jeune roi Mihail.
Cependant, en Afrique du nord, la guerre cesse d’être purement aérienne et les combats au sol s’engagent suite à l’offensive conjointe des Franco-britanniques contre la Libye italienne. C’est l’Opération Compas/Compass (En effet, chaque opération conjointe des Alliés voit son nom traduit en Français et en Anglais) déclenchée le 13 Septembre. Pour une fois, ce sont les Alliés qui font preuve d’audace et qui surprennent les forces italiennes. En effet, les deux alliés enclenchent un vaste mouvement tournant de l’aile italienne exposée au désert. Rapidement, les forces italiennes, qui manquent non de courage mais d’équipements et, surtout, d’un chef compétent, partent en déroute. Tripoli tombe après 2 semaines d’une ruée épique à travers le désert libyen de la 1ère DB française, entraînant l’isolement des forces italiennes stationnées à la frontière entre la Tunisie et la Libye et qui n’ont pu se replier vers l’est pour échapper au mouvement tournant des Français. Nonobstant, il faudra encore une semaine aux Français pour réduire la poche ainsi créée, permettant aux forces italiennes du reste de la Tripolitaine de s’installer solidement en hérisson dans les villes. A l’est, en Cyrénaïque, la Western Desert Force britannique, attaque depuis sa pointe avancée du Forte Capuzzo et opère un vaste mouvement tournant par le désert qui la mène à Tobrouk qui tombe rapidement. Là aussi, les Italiens sont en déroute. L’offensive générale des Alliés est donc un succès bien plus grand que ce qu’ils avaient pu prévoir au départ, ce qui redonne du baume au cœur à leur population, notamment à la malheureuse population française de Métropole qui subit le joug ennemi ou bien la population urbaine britannique qui subit les bombardements allemands.
Nonobstant, Hitler souhaite maintenir une pression, à moindre frais, sur les Franco-britanniques tout en s’assurant personnellement de la fidélité de Pétain et de son régime. Pour cela, il décide de rencontrer Franco, le dictateur espagnol à la frontière Franco-espagnol à Hendaye pour lui demander quel serait le prix de son entrée en guerre. Montrant là son mépris pour le régime de Pétain, c’est dans cette même ville que le Führer convoque le vieux maréchal. Ainsi, Hitler convoque le chef de l’État français reconnu par lui en… territoire français !

Cependant, la rencontre avec Franco n’aboutit pas. Franco demandant une aide allemande, à la fois militaire et économique, massive en échange de son intervention aux côtés de l’Axe. D’aucun n’y verront que le dictateur espagnol a voulu faire monter les enchères trop haut pour que l’Allemagne accepte son alliance. Du côté de Pétain et Laval, la rencontre est, au contraire, un succès. Le dictateur français et son président du conseil acceptent de renforcer la collaboration, notamment économique, en fournissant au Reich les ressources de la Métropole pour son économie de guerre. En revanche, Pétain se voit refuser la création d’une armée pour son État français, Hitler se doutant que les soldats français déserteront à la première occasion pour se battre aux côtés des Alliés et aussi, ne voulant pas donner à la France de Pétain cette pièce de monnaie pour de futurs marchandages. Hitler veut, au contraire, complètement abaisser la France et lui redonner une armée n’est pas dans ses projets. Néanmoins, les deux complices que sont Laval et Pétain obtiennent la formation d’une « Force de Sécurité Légionnaire» de 100 000 hommes pour pallier aux multiples défections dans la police et la gendarmerie, sans compter du peu de fiabilité des policiers et gendarmes qui n’ont pas démissionné ou fuient. Cette force, bientôt dénommée simplement « La Légion » (à ne pas confondre bien sûr avec la « Légion étrangère » qui elle poursuit le combat contre l'Axe), se fera connaître de tous pour ses exactions de diverses natures. Cette force paramilitaire, sorte d’hybride entre une force de Police et une Armée, sera commandée par Darnand.

Et pourtant, malgré cela, il reste encore des Français pour vouloir suivre le vieux maréchal. Véritables fascistes (assez rares en France mais toujours trop nombreux de toute façon), ultraconservateurs maurassiens ou tout simplement, antirépublicain de base et vulgaires antisémites, formeront la base des Français qui soutiendront l’État français de Pétain et Laval. Cependant, la majorité, de moins en moins silencieuse au fur et à mesure de l’avancement de la guerre et de la multiplication des succès des Alliés et du discrédit de Pétain, soutient bien évidemment Alger et sa politique de résistance républicaine et démocratique à l’Axe.

Octobre 1940

En Libye, le désastre italien se poursuit. Harcelés à l’ouest par les raids menés loin sur leurs arrières par la 1ère DB française (tandis que l’infanterie fixe le gros de leurs forces), les Italiens sont contraints à la retraite sur l’ensemble du front. Même situation désastreuse pour eux sur le front est, où talonnés par les Britanniques, pourtant moins nombreux (même si cette infériorité numérique est de plus en plus compensées par le fait que les Italiens subissent de plus lourdes pertes que les Britanniques), les Italiens se replient et voient toutes leurs tentatives de recréer un front cohérent s’effondrer face à l’action des soldats du Commonwealth. Alors que la majorité de l’État-major italien envisage la retraite et l’évacuation des troupes de Libye qui pourront l’être, le Duce s’évertue à vouloir envoyer des renforts à Graziani et ce, en dépit du blocus de plus en plus serré imposé par les Franco-britanniques à la Libye italienne. Dans le même temps, le dictateur italien continue à préparer son invasion de la Grèce quand une nouvelle le met en colère.
En effet, Hitler l’a encore mis devant le fait accompli en faisant occuper la Roumanie par son armée avec la bénédiction d’Antonescu, sans avoir, bien évidemment, prévenu Rome. Alors, Mussolini, furieux, décide d’accélérer les préparatifs d’invasion de la Grèce et envoie d’importants renforts en Albanie dans ce sens. Cependant, les Alliés se rendent rapidement compte du manège italien avec l’intensification du nombre de convois entre Brindisi, Tarente et Tirana. Ils décident de lancer un puissant raid sur ces convois afin d’entraver les préparatifs mussoliniens. Ce sera l’origine de l’une des plus grandes batailles navales de la guerre en Méditerranée entre la Regia Marina et les marines franco-britanniques. La bataille du Détroit d’Otrante.

Les deux vaisseaux principaux de la Flotte alliée sont des porte-avions, l’un est français, il s’agit du Béarn. L’autre Britannique, il s’agit du HMS Illustrious. En effet, les Franco-britanniques n’ont pas l’intention d’attaquer les convois italiens à l’aide des canons de leurs cuirassés mais de les détruire grâce à leur aviation embarquée. Cependant, Mussolini a prépositionné ses sous-marins tout autour de la Grèce en prévision de son invasion et l’un d’eux repère la Flotte alliée et informe l’État-major italien de sa position et de sa direction avant d’être détruit par les destroyers alliés. Se sachant repérés, les Amiraux alliés décident néanmoins de poursuivre l’opération.

Cependant, contre l’avis de ses officiers, le dictateur italien décide d’engager massivement la Regia Marina contre la Flotte alliée, afin de laver l’affront subi en Libye à grands coups de canons.

Ce sera un désastre qui ébranlera l’opinion que se font les hauts dignitaires italiens, et surtout Monarchistes, de Mussolini. Disposant de la domination aérienne grâce à leurs porte-avions, les Alliés purent à leur guise couler les vaisseaux italiens avant que ceux-ci ne soient à portée de tir des bâtiments alliés puis se retirer vers le sud avant l’intervention de la Regia Aeronautica basée dans le sud de l’Italie, intervention de l’aviation italienne retardée qui plus est par une série de raids de l’Armée de l’air sur ses bases de Sicile. Néanmoins, en dépit du fait que la flotte alliée n’a pu attaquer les convois italiens (néanmoins harcelés par les sous-marins franco-britanniques), la journée se termine sur un triomphe complet pour les Alliés.

Cependant, cela ne changea rien à la résolution du dictateur italien d’envahir la Grèce, invasion qui fut déclenchée le 28 Octobre 1940 suite au refus d’un autre dictateur, grec celui-là, Metaxas, de céder à l’ultimatum italien. En effet, celui-ci répondit par un simple « non » aux exigences italiennes.

Volant de victoire en victoire en Libye, ayant infligés de sévères pertes à la marine italienne et, désormais, la Grèce étant en guerre avec l’Italie, les Alliés commencent à réfléchir à un plan consistant à envahir les îles du Dodécanèse, colonies italiennes.

En parallèle, un homme s’intéresse particulièrement à la victoire de la Flotte alliée sur son homologue italienne, obtenue grâce à un usage intelligent de la force aéronavale. Cet homme c’est l’Amiral japonais Yamamoto. En effet, son pays se prépare un peu plus à un conflit qu’il juge inévitable avec les Alliés et, les États-Unis, dont il estime qu’il s’oppose à son expansion, ce qui est vrai car les Alliés et les États-Unis soutiennent la Chine contre l’invasion nipponne. Constatant l’avantage pris par celui qui maîtrisait le ciel et qui disposait de porte-avions, il commence à élaborer des plans pour renouveler ce type d’opérations non seulement contre une Flotte en mouvement en pleine mer mais, aussi, contre une Flotte au mouillage dans un port. Ainsi naissent les prémices de l’attaque de la base américaine de Pearl Harbor.

Novembre 1940

Bien que les piètres performances de l’armée italienne depuis le début du conflit (sauf en Afrique orientale) soient évidentes, personne ne s’attendait à ce que l’Armée grecque parvienne à enrayer seule, avant même l’arrivée des renforts franco-britanniques, la machine de guerre mussolinienne. Et pourtant, au bout d’à peine 2 semaines de guerre, l’offensive italienne est stoppée et c’est l’armée grecque qui commence à envahir à l’Albanie ! Soucieux de montrer qu’ils se battent non pour des conquêtes territoriales mais pour libérer les victimes des dictatures fascistes, les Franco-britanniques convainquent les Grecs et l’ancien roi d’Albanie, Zog Ier, de signer un accord qui stipule que les territoires d’Albanie dont ont été chassés les Italiens seront dirigés par une administration albanaise provisoire. Cependant, cette administration est entièrement à construire et, en attendant, ce sont les Grecs qui dirigent les zones d’Albanie qu’ils ont conquis. Néanmoins, cela montre que l’Albanie est désormais un gouvernement allié en exil au même titre que la Tchécoslovaquie par exemple.

Dans le même temps, c’est à la fin de ce mois de Novembre que les dernières troupes italiennes de Libye capitulent. Cependant, Graziani a été évacué sur ordre de Mussolini et est rentré en Italie. Les troupes françaises et britanniques font leur jonction à El-Agheila, au centre de la Libye et placent le pays sous leur administration. Signe que les vieux réflexes colonialistes ont encore la vie dure quoi que plus pour très longtemps au vu de l’association entre le Négus et les Alliés en Éthiopie. Totalement isolées dans le désert, les garnisons italiennes du sud libyen, comme celle de Koufra, se rendent aux Alliés sans coup férir.

La victoire alliée en Libye dégage de nouvelles troupes pour la campagne de Grèce où des renforts ont déjà été expédiés par les Alliés. Tandis que les Britanniques renforcent les Grecs en Albanie, les troupes françaises, constituées en une « Armée d’Orient », appelée ainsi en souvenir du premier conflit mondial et commandée par le Général Catroux, et soutenue par d’autres divisions du Commonwealth, se positionnent le long de la frontière yougoslave et, surtout, bulgare, pays qui est sur le point de signer le pacte Tripartite.

En parallèle, les Alliés commencent la conquête des îles du Dodécanèse, permise par leur supériorité maritime totale dans la région du fait de leur victoire lors de la Bataille du détroit d’Otrante et de l’« écran » protecteur formé par la Grèce, désormais membre de la coalition alliée. Privés de ravitaillement, les Italiens n’opposèrent qu’une faible résistance au débarquement allié, consécutif à un intense bombardement des Cuirassés et de l’aviation Franco-britanniques. Seules les fanatiques chemises noires opposèrent une résistance aussi inutile que désespérée.
Tandis que la Grèce a rejoint les Alliés, contre le gré de son dictateur, la majorité des pays d’Europe de l’est adhèrent au pacte tripartite. C’est le cas de la Slovaquie, de la Roumanie et de la Hongrie tandis que seule une crise interne a empêché la Bulgarie d’en faire autant.

Du côté des Amériques, les Franco-britanniques peuvent souffler. Leur ami, Franklin Roosevelt, a été réélu face au Républicain Willkie. Ils peuvent donc toujours compter sur l’aide américaine pour lutter contre l’Allemagne et ses alliés bien que Willkie était loin d’être un isolationniste.
Enfin, l’Alliance Russo-germanique bat de plus en plus de l’aile. En effet, la rencontre entre Hitler et Molotov, le ministre soviétique des affaires étrangères, est un échec. Les demandes soviétiques de garanties en Europe de l’est et sur la Mer noire s’opposant à un refus catégorique du Führer. Cependant, notons que les préparatifs de l’opération Barbarossa ne s’étaient pas interrompus pendant la visite du ministre soviétique à Berlin.

Quelques jours plus tard, le dictateur allemand tance vertement le ministre italien des affaires étrangères, Ciano, pour la politique conduite par l’Italie en Grèce et lui enjoint d’au moins amener la Yougoslavie, pro-française, dans les filets de l’Axe en lui promettant Salonique si elle entre en guerre contre la Grèce. Plus discrètement, Hitler promet au ministre italien d’importants moyens allemands en 1942 pour la reconquête de la Libye et l’invasion de l’Afrique du nord française et de l’Égypte.

En France métropolitaine, le 11 Novembre est célébré, malgré l’interdiction faîte par les autorités d’occupation, par les étudiants parisiens. Des centaines d’arrestations seront procédées par les forces allemandes en représailles.
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Napoleon III



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2016 07:31    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon. Connaissez-vous le nom de cet officier qui a été tué par un de ses hommes car il voulait arrêter cette bande de fuyards pour combattre les Allemands ?
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Imberator



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MessagePosté le: Ven Juin 10, 2016 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la bataille du Détroit d'Otrante, je ne suis pas certain que la force d'attaque aéronavale franco-britannique soit suffisamment solide pour porter un coup massif à la flotte italienne.


Historiquement en 40 le groupe aérien de l'Illustrious ne comporte qu'une grosse trentaine d'appareils pas vraiment à la pointe du progrès et limités question capacité d'emport et rayon d'action. L'aviation embarquée française sur le Béarn, pas vraiment plus moderne, est encore moins nombreuse.

De leur côté les Italiens disposent de grands cuirassés ultramodernes, et souvent rapides, pas si simple à couler.


On peut imaginer que les avions alliés parviennent, en concentrant tous leurs efforts, à couler un cuirassé ennemi, guerre plus, et certainement pas toute une flotte.

À l'inverse, si l'Illustrious dispose d'une vitesse respectable, le Béarn est un peu à la traine et pourrait se faire rattraper par la flotte adverse. Si le groupe aéronaval allié ne dispose pas alors d'une solide protection assurée par un nombre conséquent de navires de ligne, les Italiens pourraient dans ces conditions être en passe de couler le porte-avions français voire également l'anglais si ce dernier n'a pas déjà pris la poudre d'escampette et a choisi d'épauler son partenaire contre toute prudence.


Il serait bon d'obtenir l'avis de nos spécialistes de la marine sur la faisabilité d'une bataille de cette cette nature dans les conditions de l'époque.
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Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable !
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