Fantasque Time Line

[Van Gogh]

"La voie d'evasion du toubib de la rue Le Sueur" !

Bon, au moins, ca permet d'economiser une balle a la liberation . ... Joli cameo en tout cas

[dado]

Le deuxième dans les carnets de Jean martin, d'ailleurs

[Casus Frankie]

@ Capu Rossu : les rubriques judiciaires évoquent souvent un procès qui démontre, qui prouve, qui fait la lumière...

@ autres : ... à demain 8)
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[Wil the Coyote]

[Casus Frankie]

Tiens, c'est marrant...
Il y a bien un personnage de la FTL qui va entrer dans les ordres. Mais c'est un second rôle. Pas Jean !
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Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)

[ladc51]

Connaissant le sadisme légendaire de certains auteurs, je pencherais plutôt pour une issue du style "Jean abat les gardiens pour libérer Guy, et le conduit chez le Docteur Petiot pour qu'il le fasse évader"...
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Laurent

[Chabert]

C'est amusant, vu le contexte, il y a un passage où on n'est pas loin du Céline, il manque juste la ponctuation, les gros mots et un petit peu d'autoflagellation.

Je suis persuadé que nos auteurs vont faire un gros effort, la situation est telle qu'une fin prévisible est décevante... Surprenez nous !

[Wil the Coyote]

[Merlock]

[Anaxagore]

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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.

[Casus Frankie]

25 juillet 1943
Les carnets de Jean Martin
Gratis pro Deo
Extrait du rapport détaillé (remis plusieurs semaines après) de l’agent XXX [identité et matricule couverts par le Secret Défense], nom de code “Mexicain”.
« Aujourd’hui, j’ai rencontré un spectre. Un jeune homme, un gamin même, guère plus de vingt ans, mais l’air déjà très vieux – il faut dire qu’il y en a d’autres comme ça, ces temps-ci. Il a trouvé le moyen d’entrer en contact avec moi – je l’avais rencontré quelques mois plus tôt au cours d’une tractation avec un de nos informateurs des Brigades Spéciales du SONEF, un agent double grillé depuis quelque temps. Il semble qu’il en ait hérité l’identité d’une de nos boîtes à lettres et il a réussi à remonter la piste.
Malgré son jeune âge, c’est déjà un ancien du SONEF ! Non pas que ce soit exceptionnel : ces dernières semaines, un certain nombre sont venus nous faire des offres de services ; nous avons bien volontiers accueilli les uns, les autres ont fini au fond d’un fossé. Mais celui-ci nous a fait une proposition… inhabituelle.
D’abord, il nous a donné les horaires et l’itinéraire d’un transfèrement de prisonniers alliés spéciaux – aviateurs, agents de la DGSE, de l’OSS ou du SOE… – expédiés de Paris au camp de Pithiviers avant leur déportation en Allemagne. C’était très intéressant, si c’était une information fiable bien sûr : nous pouvions nous en servir pour monter une opération afin de libérer ces hommes. Je lui ai alors demandé ce qu’il voulait en échange de ce qu’il nous offrait sur un plateau : de l’argent, un sauf-conduit, une indulgence ?
Le gamin avait le visage émacié et l’air de ne pas avoir mangé ni dormi depuis huit jours, mais son regard était brûlant. C’est sur un ton vexé, presque indigné, qu’il m’a répondu : « Vous ne comprenez pas, Monsieur le Mexicain. C’est ça ce que je veux. Que vous attaquiez le convoi et que vous les libériez. Que vous les sortiez de là avant qu’ils soient expédiés à l’Est ! En échange de ça, j’ai quelque chose pour vous. »
Et quelle chose ! Rien de moins que les plans des appartements de Philippe Henriot et l’organisation de la garde du ministère de l’Information. Tout. En détails. Et la même chose pour Marion, Hérold-Paquis et quelques autres journalistes de Radio Paris (1).

1- Note d’Alex Tyler – Ce document jette une lumière nouvelle sur le déroulement de la fameuse opération Papillon, l’enlèvement d’Henriot.

Il nous offrait tout ça « en échange » de la possibilité de faire évader une quinzaine de camarades ! Je lui ai demandé ce qui lui faisait penser que ces infos nous intéressaient ; il m’a répondu, avec une innocence qui m’a presque choqué : « Ben, j’écoute la radio ! Les radios, même. Il est sympa, Pierre Dac. C’est vrai qu’il est Juif ? ».
Ce n’était qu’un môme qui avait de mauvaises fréquentations et peut-être du sang sur les mains, mais je lui ai proposé de nous rejoindre une fois ses infos vérifiées – une pareille démarche devait révéler une vraie rupture avec le régime de Matignon, et il allait nous permettre de sauver la peau de quinze camarades. Mais il a refusé : « Non merci, Monsieur le Mexicain. J’en ai fini avec tout ça. Quelqu’un m’attend. Depuis trop longtemps. Je vous demande juste une faveur : passez un message à l’un des prisonniers du convoi de Pithiviers, un nommé Guy. Dites-lui que vous avez un message de la part du Basque Bondissant, il me reconnaitra. Dites-lui mot pour mot : « Peu importe les couleurs, c’est le sang le plus important ». Il comprendra. Enfin j’espère. ».
Puis notre bienfaiteur est parti. J’aurais pu le retenir, mais parfois, il faut laisser les gens porter leur fardeau. En cette époque troublée, souvent, on n’y peut rien. Mais son fardeau semblait bien lourd. »


1964
Les carnets de Jean Martin – Première édition, publiée à l’occasion du vingtième anniversaire de la Victoire
Exit
Postface d’Alex Tyler – Les carnets de Jean Martin sont parvenus dans un colis adressé à la ferme familiale, près de Vierzon, au début de septembre 1943. Ils y furent pieusement conservé jusqu’en 1945 et remis à ce moment à leur destinataire, le commandant Guy Martin. Ce n’est qu’en 1960 que le repreneur de la ferme, l’ami d’enfance Séraphin Soubieux, dont j’avais été le compagnon d’armes (nous avions le même âge, l'âge de Jean…), sachant que j’étais devenu historien, conseilla au colonel Guy Martin de me remettre les carnets, d’abord pour que je puisse les aider dans leurs recherches, ensuite pour faire connaître cette histoire à un large public.
A partir de l’été 1943, nous n’avons pu retrouver aucune trace de Jean Martin. Aucune inscription à la Police Secrète d’Etat. Aucune mention dans les listes des réfractaires du SONEF qui furent exécutés, déportés ou tout simplement exclus.
Nos recherches nous permirent cependant de relever différentes rumeurs courant en France, en Allemagne ou en Pologne. Il y était question d’un Français, errant sans se soucier des combats en brandissant la photo écornée d’une jeune fille et en demandant partout de ses nouvelles. Il aurait visité des camps de concentration en se faisant passer pour un représentant du gouvernement Doriot !
La parution des premiers extraits des Carnets dans la presse ramena d’autres histoires.
On nous raconta l’avoir vu tomber sous les balles en défendant une barricade parisienne au printemps 1944. Il aurait été tué à Berlin, dans les derniers combats de la Charlemagne, au côté de Darnand (alors que ce dernier a trouvé la mort en Poméranie !). Ou il serait devenu garagiste à Montbéliard. Pêcheur en Islande. Camionneur au Maroc. Voire même jardinier dans une lamaserie près de Katmandou !
Plus sérieusement, nous avons retrouvé la trace de la jeune Suzanne, sans trop de difficultés : elle a en effet reçu la Légion d’Honneur à titre militaire – c’est dire la qualité du travail de renseignement qu’elle avait accompli en 1941-1942. Hélas, cette décoration lui a été attribuée à titre posthume. Elle est malheureusement morte de privations et de maladie à Ravensbrück. Sa famille nous a priés de ne pas divulguer son identité.
Mais malgré les enquêtes menées par des détectives spécialisés, nous n’avons jamais plus entendu parler de Jean Martin…

(A suivre… oui, il y a encore un épisode)

[Chabert]

Je lis toujours les premières lignes, puis les dernières avant d'acheter un livre, les vraiment dernières, c'est là que l'on voit si celui qui a écrit à du talent, peu importe le sens que l'on donne à ce mot.

Make my day comme le dit dirty Harry.

[ladc51]

Notre rédac' chef pourrait-il avoir la bonté de nous livrer le dernier épisode sans attendre 24 h de plus ?
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Laurent

[Merlock]

Vous essayez de me faire chialer, c'est ça ?

Nan! Vous n'y arriverez pas!
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"Le journalisme moderne... justifie son existence grâce au grand principe darwinien de la survivance du plus vulgaire." (Oscar Wilde).

[Casus Frankie]