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L'Armée Belge après le Grand Déménagement
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Avr 28, 2015 06:58    Sujet du message: Répondre en citant

Ici, dans mon idée, se sont des Caporaux qui ont fait la Campagne de Belgique et la Bataille de France avant d'être évacués. Merci pour les réponses.
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Finen



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MessagePosté le: Mar Avr 28, 2015 08:18    Sujet du message: Répondre en citant

Si l'on parle de vétérans, on peut enlever 1 mois de formation initiale pour obtenir des caporaux à partie de soldats et 3 mois pour obtenir des sergents à partir de caporaux.

Dans le cas d'une formation d'un caporal vétéran à la fonction de sergent dans sa propre spécialité, 3 mois peuvent suffire.
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Duguay-Trouin



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MessagePosté le: Mar Avr 28, 2015 10:43    Sujet du message: Répondre en citant

Pour mémoire actuellement le "tronc commun" des marines est compris entre 8 et 10 semaine (mais je en sais pourquoi il y a des variations). Après ce tronc commun, il faut ajouter les cours complémentaires/formations, que ce soit pour les privates, specialist, les sous-officier et officier.
C'est à dire que même un simple private fantassin, repart en formation pour encore 6 semaines, puis il reçoit de la formation de base en unité.
Donc en temps de guerre, pour un "fantassin", en se concentrant moins sur l'odre serré, tu dois avoir un bleu disponible en environs 2 mois mais il faudra encore le formé beaucoup en unité.
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Les Hommes bon n'ont jamais sauvé une Nation, car ils n'ont pas en eux la force nécessaire pour mener ces actions.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Oct 19, 2015 15:26    Sujet du message: Ajouts à la "Rubrique Belge" Répondre en citant

Je rouvre ce sujet, car Benoit XVII et Wil Coyote ont tout révisé et découvert quelques épisodes fort intéressants à adapter en FTL.
Ci-après les nouveaux éléments qui vont être insérés dans l'ensemble des textes.


15 Juin 1940
Bruxelles
– Parution du premier numéro de Chut !, journal clandestin qui sera imperturbablement publié jusqu’à la libération de la Belgique. Il est l’œuvre d’un avocat bruxellois de 75 ans, Albert Van de Kerckhove, un récidiviste qui signait déjà du pseudonyme de “Fidelis” dans la Libre Belgique clandestine de 1914-18.
En sens inverse, dans un mémorandum, le chef du V.N.V. (nationalistes flamands), Staf De Clercq, promet la collaboration complète de son parti à l’Allemagne. Il s’y fait l’avocat d’une “Grande-Néerlande” comprenant la Flandre, les Pays-Bas et la Flandre française, mais également la Wallonie, qui serait colonisée par des Flamands après que ses habitants auraient été déportés vers la France.
Enfin, ce même jour, un télégramme du Führer confirme à von Falkenhausen que les départements du Nord et du Pas-de-Calais restent bien rattachés à la Militärverwaltung de Bruxelles.


16 juin
Laeken
– Léopold III et le général Van Overstraeten commentent la situation militaire. Le Roi s’étonne que les Français ne semblent pas avoir décidé de capituler, alors que leur situation est clairement désespérée. Van Overstraeten explique alors que les Allemands rencontreront probablement des difficultés avant de pouvoir conquérir le reste de la France, et que les possibilités de poursuivre la lutte à partir de l’Afrique du Nord, en évacuant les troupes françaises restantes avec le soutien de la Royal Navy, sont réelles. Le général ne peut s’empêcher de penser qu’il y aurait dû y avoir moyen d’évacuer quelques dizaines de milliers de soldats belges depuis les ports de la Mer du Nord si l’armée belge avait fait retraite sur l’Yser le 27 mai, comme il l’avait conseillé, au lieu de capituler. Il ne s’imagine pas ce que les Belges de France sont en train de tenter !
Le général poursuit en indiquant l’intérêt qu’il y aurait, en les circonstances, d’assurer « une survivance du ministère de la Défense nationale, à l’instar des autres départements, dont la permanence est assurée sous la direction d’un secrétaire général ». L’objectif serait d’organiser la démobilisation, de continuer à administrer le personnel militaire et de régler la question des traitements, mises à la retraite, invalidités, etc. Cela permettrait aussi, et surtout,de reprendre en main la gendarmerie. Van Overstraeten suggère que le général Michiels, chef d’état-major de l’Armée, pourrait être chargé d’une telle tâche, avec l’aide d’une douzaine d’officiers subalternes.
Le Roi trouve la suggestion intéressante et accepte que Van Overstraeten tente de gagner le colonel Kiewitz à cette idée.
………
Liège – Walthère Dewé, l’ancien chef du réseau de renseignement de la Dame Blanche pendant la Grande Guerre, rencontre son ami, l’ingénieur Hector Demarque. Il lui tient ce discours : « L’Angleterre tiendra aussi longtemps qu’il sera nécessaire. S’il en était besoin, le refus des Français d’accepter la défaite ne peut que l’y encourager. Tôt ou tard, les Etats-Unis et l’Union Soviétique seront contraints à l’intervention. La guerre sera très longue. Qu’importe ! La grandeur de la cause exige que nous ne fixions aucune limite à notre devoir. Quoi qu’il arrive, nous irons jusqu’au bout. » Ensemble, ils décident de fonder ce qui deviendra le réseau de renseignements Clarence, qui comptera plus de 1 500 agents. Pour l’heure, Dewé dispose encore de 2 radios émettrices sur les 4 qui lui avaient été remises par les Britanniques avant l’invasion de le Belgique. Il compte en faire bon usage, même si l’absence de fonction de réception va considérablement handicaper la communication avec Londres dans les premiers mois. « Par la qualité et la quantité des messages et documents qu’il fournit, dira le grand responsable des services secrets britanniques, sir Claude Dansey, le réseau Clarence occupe la première place parmi les réseaux de renseignements militaire de toute l’Europe occupée. »


18 juin
Laeken
– Le chef de cabinet du Roi, Louis Frédéricq, reçoit Hendrik Borgignon, figure de proue des nationalistes flamands “modérés”. Le but de l’entrevue est d’établir des ponts afin de s’assurer que le mouvement flamand ne se lance pas dans une politique de collaboration avec les Allemands, à l’instar des « activistes » de la Première Guerre.


21 juin
Luxembourg
– Une administration d’occupation civile est créée pour le Grand-Duché de Luxembourg, qui échappe ainsi au périmètre de von Falkenhausen. Ce dernier, comme il le soulignera avec aigreur, n’apprendra ce changement de statut que le 7 août ! Avec cette décision s’achève la mise en place de ce dernier élément du dispositif d’occupation pour les pays du Benelux.


30 juin
Laeken
– Le roi Léopold III, très déprimé, envisage une démarche envers Hitler pour demander son transfert en Allemagne. Il pense invoquer le fait qu’il souhaite partager le sort de ses soldats toujours prisonniers. En fait, il est las des multiples sollicitations dont il est l’objet de la part de diverses personnalités pour former un nouveau gouvernement en Belgique occupée et espère que l’éloignement lui permettra de s’y soustraire.
Néanmoins, son conseiller militaire, le général Raoul Van Overstraeten, soutenu en cela par le colonel Kiewitz, désigné par Hitler pour assurer sa garde, réussissent à dissuader Léopold III d’effectuer cette démarche. Ils lui affirment qu’en son absence, l’administration militaire, qui laisse somme toute une certaine latitude à l’administration civile belge, serait remplacée comme aux Pays-Bas par une administration d’occupation civile, beaucoup plus dure. Cette analyse est partagée par beaucoup d’observateurs en Belgique, qui se félicitent ainsi de la présence du Roi au pays.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Oct 19, 2015 15:37    Sujet du message: Répondre en citant

3 juillet
Charleroi
– Le manifeste de De Man aux militants socialistes est publié dans la Gazette de Charleroi : « Ne croyez pas qu’il faille résister à l’occupant… » Le général Van Overstraeten le qualifie de « profession de foi inopportune d’un arriviste pressé ».


4 juillet
Bruxelles
– Devant la multiplication des actions de sabotage en Belgique occupée, le Gouverneur militaire von Falkenhausen fait paraître un sévère avertissement à la population, menaçant de la peine de mort ceux qui se rendraient coupables de tels actes.
Le même jour, le chef de cabinet du Roi, Louis Frédéricq, suggère à Alexandre Delmer, Secrétaire général aux Travaux Publics et président du Comité des Secrétaires Généraux, qu’il serait bon de nommer à la tête dudit Comité un “Commissaire-Général à l’Administration”. Cette manœuvre assurerait que la coordination du travail entre les Secrétaires généraux reste entre des mains belges. Fredericq ajoute que l’idée est soutenue “en haut lieu” et recommande même le nom de l’industriel courtraisien Léon Bekaert pour assumer la fonction.
Delmer va donc proposer cette nomination au chef de la Militärverwaltung, Eggert Reeder, mais celui-ci la refusera. Il a en effet été prévenu contre Bekaert par le V.N.V., le parti nationaliste flamand. D’autres candidatures seront envisagées, mais aucune n’aboutira.
Par ailleurs, la campagne de France entrant dans sa dernière phase, les membres du corps diplomatique sont invités par l’autorité occupante à quitter le pays avant la fin du mois. Cela concerne notamment les neutres, dont l’Ambassadeur des Etats-Unis, John Cudahy, ainsi que le nonce apostolique, Monseigneur Clemente Micara. Ce départ imposé n’a pas de précédent au cours de la Grande Guerre, où les ambassadeurs des neutres, notamment Brand-Whitlock, des Etats-Unis, et le Marquis de Villalobar, d’Espagne, avaient joué un grand rôle dans le secours humanitaire à la population belge occupée.


6 juillet
Bruxelles
– Au cours d’un entretien avec le comte Robert Capelle, secrétaire du Roi, le comte Lippens, ministre d’Etat libéral, propose de mettre en place une sorte de gouvernement royal, qu’il appelle “Conseil d’Etat”, car il estime qu’on ne peut laisser le pouvoir aux seuls Secrétaires Généraux, aussi estimables que soient ces hauts fonctionnaires. Il suggère Max-Léo Gérard, de la Banque de Bruxelles, aux Finances ; le vicomte Davignon, ancien ambassadeur à Berlin, aux Affaires Etrangères ; un général, sans doute Oscar Michiels, à la Défense ; Hayoit de Thermicourt à la Justice ; et lui-même à l’Intérieur. Il annonce également son intention de relancer son “Centre pour la Réforme de l’Etat”, qui avait élaboré avant la guerre un projet de transformation du régime, avec pour axes principaux le renforcement de l’exécutif et du pouvoir royal et une représentation corporatiste. « Je vous remercie de ces suggestions fort intéressantes, répond le comte Capelle, mais je dois vous rappeler que Sa Majesté, étant prisonnier, ne peut prendre aucune initiative de nature politique. »
Le même jour, le manifeste de De Man paraît à Bruxelles dans Le Soir sous contrôle allemand.


10 juillet
Angleterre
– Pour répondre aux critiques formulées lors de la visite mouvementée du Premier Ministre Hubert Pierlot le 5 juillet, de nouveaux camps, plus vastes, sont établis pour le regroupement des forces belges à Great Malvern et dans les environs. Le même jour, le général-major Van Daele, héros du sauvetage de la 7e DI, devenu immensément populaire parmi les soldats, est nommé commandant en chef des forces belges en Grande-Bretagne. Sa promotion au grade de lieutenant-général suivra à la fin du mois d’août. Le lieutenant-général chevalier Van Strydonck de Burkel est nommé Inspecteur Général des Forces de Terre et de l’Air, et chef de la mission militaire belge auprès du Haut Commandement Interallié.
………
Montpellier, Oran – Le lieutenant-général Wibier est confirmé comme commandant en chef des forces belges en France, en Afrique du Nord et en Méditerranée. Il part aussitôt par avion pour Oran se rendre compte sur place des conditions d’accueil des soldats et recrues belges. Sur l’insistance de Selliers de Moranville, il se fait accompagner par le chef scout Charley del Marmol (28 ans), qui a déjà, par son sens de la discipline et de l’organisation, rendu d’immenses services aux jeunes des CRAB. Del Marmol doit éviter autant que possible que ne se répètent en Afrique du Nord les erreurs désastreuses dues à l’improvisation qui a caractérisé l’accueil des jeunes recrues belges en France.

13 juillet
Bruxelles
– Le bourgmestre Joseph “Jef” Van De Meulebroeck notifie au commandement militaire allemand les célébrations prévues par son collège à l’occasion de la fête nationale belge le 21 juillet prochain : pavoisement des édifices publics, Te Deum à la cathédrale Sainte-Gudule, concert public sur la Grand-Place avec exécution de la Brabançonne et de Vers l’Avenir. Il ajoute avec malice: « J’ose espérer, Monsieur le Commandant en chef, que vous aurez la bonté d’ordonner la suspension de toute circulation militaire ou autre de 2 à 5 heures aux abords de la Grand-Place, afin que la bonne organisation du concert ne soit pas troublée. »

14 juillet
Berlin
– En réponse aux demandes insistantes de la Militärverwaltung, qui souhaite pouvoir donner à ses interlocuteurs belges des éclaircissements quant à l’avenir du pays, Hitler fait savoir qu’il convient à ce stade de garder toutes les options ouvertes et de ne prendre aucun engagement quant à l’avenir de l’Etat belge. Jusqu’à nouvel ordre, la Belgique doit être administrée par le Commandement militaire et le Roi doit être empêché d’exercer toute activité politique. Hitler fait ajouter qu’il convient de favoriser le “peuple-frère” flamand, notamment en accélérant le retour de ses prisonniers de guerre, sans accorder aucune faveur aux Wallons.


15 juillet
Bruxelles
– Alexandre Galopin, Gouverneur de la toute-puissante Société Générale de Belgique, met la dernière main à son rapport, qui doit guider l’attitude des dirigeants économiques belges pendant l’Occupation. Galopin part d’un certain nombre de constatations : la perspective de déportations massives de travailleurs belges vers l’Allemagne en cas de chômage persistant, le spectre de la famine qu’implique le déficit important de la production agricole en Belgique par rapport aux besoins de la population, la rigueur absolue du blocus qu’imposent les Alliés. En conclusion, il préconise une reprise contrôlée de l’activité économique dans un but visant « non l’aisance générale, mais bien la subsistance des populations », les entreprises devant « s’en tenir à des activités orientées vers les besoins civils et tendre vers les productions les moins directement utiles aux armées. »
Galopin estime à 6 milliards de Francs belges l’ampleur des exportations – forcément, pour l’essentiel, vers l’Allemagne – nécessaires à assurer la subsistance des Belges. Il prépare une répartition minutieuse de ce montant entre les différents secteurs, recommandant que chacune des branches de l’industrie répartisse les commandes entre ses membres pour éviter les surenchères dont seuls profiteraient les Allemands. Il cherche à réduire dans ces exportations le poids de l’industrie lourde (charbonnages et métallurgie), la plus utile à l’effort de guerre allemand, même s’il reconnaît qu’inévitablement, « l’industrie belge sera amenée à fournir à l’Allemagne des produits semi-militaires, mais qui n’ont pas le caractère d’armements. » Finalement, Galopin estime essentiel que le trafic germano-belge fasse l’objet d’une convention de compensation « basée sur le principe du donnant-donnant », les sommes inscrites au crédit devant « représenter le montant dont [la Belgique] aurait le droit d’exiger intégralement et immédiatement la couverture en produits alimentaires, soit par le Reich, soit par un pays tiers. » Galopin ajoute que le système n’a de sens que si « la contrepartie est assurée avec certitude et complètement, et sous forme de produits alimentaires. S’il en était autrement, la justification de la reprise du travail disparaîtrait. »
Ladite convention sera bien signée, mais le Reich y accumulera les débits. A la fin de l’Occupation, ceux-ci approcheront les 50 milliards de francs belges sans avoir pu être convertis en ravitaillement.


16 juillet
Bruxelles
– Le gouverneur militaire von Falkenhausen réduit pour toute la Belgique la célébration de la fête nationale du 21 juillet à l’exécution d’un simple Te Deum.

21 juillet
Bruxelles
(et autres villes de Belgique) – Toute la journée, des centaines de passants défilent place du Congrès devant le monument au Soldat Inconnu et y déposent discrètement des fleurs. Des scènes similaires se répètent devant les monuments aux morts de la plupart des villes de Belgique. De nombreux bouquets tapissent les grilles du château de Laeken, où le roi Léopold est prisonnier. L’administration militaire allemande réagit avec calme aux manifestations, qui restent largement pacifiques.

23 juillet
Bruxelles
– Les Allemands poursuivent leur objectif à peine caché de scission de la Belgique. Ainsi, le chef de la Militärverwaltung, Eggert Reeder, exige de la part des Secrétaires Généraux la mise en place d’une Commission de Contrôle Linguistique « pour veiller à la bonne application des lois linguistiques », une revendication de certains groupes flamands radicaux. Il veut imposer à la tête de cette commission le peintre flamand et député d’Anvers Florimond Grammens, agitateur flamingant connu.

25 juillet
Bruxelles
– Une ordonnance de la Militärverwaltung interdit l’écoute des radios anglaise et française en Belgique et dans le Nord de la France.

27 juillet
Laeken
– Le roi Léopold III reçoit en audience de congé l’Ambassadeur des Etats-Unis, Irish John Cudahy. Cudahy remet au Roi la lettre que lui avait adressée De Vleeschauwer au moment de son départ de Saint-Sébastien. La lecture du document trouble profondément le Roi, qui se laisse aller à un moment de mélancolie :
– Monsieur l’Ambassadeur, je vous remercie vivement d’avoir bien voulu servir de canal de transmission pour cette missive d’une grande importance pour moi personnellement. J’avais été profondément choqué par la nouvelle de l’arrivée de mes enfants à Londres. La lettre du ministre des Colonies m’éclaire quelque peu. Je sais à présent à quel point je puis compter sur la loyauté de Monsieur De Vleeschauwer. Mais Dieu qu’il est pénible pour un père d’être séparé de ses enfants, sans même savoir quand il aura la chance de les revoir.
– Y a-t-il quoi que ce soit que je puisse faire pour Votre Majesté ? Les Allemands m’ont notifié que je dois quitter le pays dans les trois jours, mais je pourrais emporter avec moi l’un ou l’autre courrier utile.
– Hélas ! Quel malheur que cette guerre ! Tout ce sang versé, à quoi bon ? Croyez-vous qu’une paix de compromis soit envisageable ?
– Je crains que non, Sire. Croyez-moi, la conduite admirable de vos troupes au cours du mois de mai, alors même que vos alliés se dérobaient, ne peut pas devenir vaine. Il y a des régimes avec lesquels aucun arrangement ne sera jamais possible.
– Vous avez raison, hélas… Avez-vous entendu parler de ce “serment” de Léopoldville ?
– Certainement, Sire ! L’accueil enthousiaste des Belges à cette initiative du ministre des Colonies doit vous conforter. Cela montre clairement à Votre Majesté la voie à suivre.
– Oui, sans doute… Les Français et les Anglais sont admirables de ténacité. Quant à savoir s’ils pourront revenir sur le continent européen… Pour ma part, je crains que beaucoup se fassent des illusions sur mes possibilités réelles d’intervenir. Permettez-moi de revenir sur votre offre : pourriez-vous faire parvenir une lettre de ma part à mes enfants ?
– Avec grand plaisir, Sire ! Ne puis-je vraiment rien faire d’autre pour Votre Majesté ?
– Oui, je voudrais vous demander un autre service. La situation alimentaire en Belgique devient inquiétante. Pourriez-vous intervenir auprès de votre gouvernement et des Alliés pour qu’un secours alimentaire puisse être mis sur pied, comme Monsieur Hoover le fit lors de la dernière guerre ? Il faudrait obtenir une levée au moins partielle du blocus, pour éviter que la population ne retrouve l’état de famine qu’elle a connu lors de l’occupation de 1914-18. Sans cela, je crains que l’opinion publique ne se tourne contre les Alliés qui la laisseraient mourir de faim.
– Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider la Belgique. J’ai cru comprendre que le gouvernement belge à Londres est déjà en contact avec le Président Hoover pour tenter de trouver des solutions.
– Répétez également au Président Roosevelt que j’entends m’en tenir strictement à mon statut de prisonnier, et me refuser à toute démarche qui puisse nuire aux Alliés. L’amitié des Etats-Unis compte beaucoup pour la Belgique.
– Je n’y manquerai pas, Sire.
Après son entrevue avec le Roi, Cudahy a tenu à s’entretenir avec Van Overstraeten afin de mieux comprendre les circonstances entourant la capitulation de l’armée belge. Il note avec indignation que les Britanniques avaient laissé les Belges dans l’ignorance de leur intention de rembarquer.


29 juillet
Laeken, 11h00
– Pour la seconde fois, Léopold III reçoit en audience le général Von Falkenhausen, gouverneur militaire de la Belgique et du Nord de la France. En l’absence du colonel Kiewitz, c’est son adjoint, le capitaine Buntinck, qui règle les détails protocolaires de cette visite. Il a fait ainsi savoir que le général a droit aux honneurs correspondant à sa fonction, l’accueil devant être assuré par un aide de camp et un officier d’ordonnance. Le général se fera un devoir d’arriver toujours ponctuellement à l’heure annoncée, mais il exige d’être introduit à l’instant même auprès du Roi, sans devoir attendre. Par ailleurs, l’attitude glaciale de Van Overstraeten lors de la première visite du gouverneur militaire le 3 juin fait l’objet de commentaires laissant clairement entendre qu’il vaudrait mieux qu’elle ne se répète pas.
Von Falkenhausen commence par expliquer que l’obstination des Gouvernements français et britannique à poursuivre une guerre manifestement perdue va avoir pour conséquence une occupation de bien plus longue durée que ce qu’on aurait pu espérer quelques semaines plus tôt, si les Alliés s’étaient montrés plus raisonnables. S’ensuit une description de toute une série de dispositions « inévitables » que les Allemands envisagent quant à l’administration de la Belgique.
Pour sa part, le Roi sollicite la création d’un secrétariat général de la Défense nationale. Il insiste notamment sur l’intérêt commun aux Occupants et aux Occupés que le corps de Gendarmerie soit confié à un commandement sûr et énergique, qui en préserve la discipline et le prestige. Le Roi envisage un corps de gendarmerie d’environ 15 000 hommes, chiffre dont l’ampleur fait sourciller le gouverneur militaire. Par ailleurs, ce même secrétariat assurerait également toute une série de tâches administratives liées à la démobilisation de l’armée.
Le gouverneur militaire accueille avec faveur la proposition royale. Il loue par ailleurs l’attitude de prisonnier de guerre adoptée par le Roi, la déclarant très sage eu égard aux difficultés à venir.
Après l’entretien, le Roi demande au général Van Overstraeten quel candidat lui paraîtrait le plus approprié pour reprendre ce secrétariat général à la Défense nationale. Le général répond que le choix lui paraît circonscrit entre le général Michiels, chef d’état-major général de l’Armée, et le général Keyaerts, commandant du corps des Ardennes. Le Roi estime qu’Oscar Michiels doit conserver son titre et donner l’exemple en restant en captivité. Maurice Keyaerts présente par contre l’avantage de maîtriser l’allemand et il a par le passé déjà assumé l’Inspection générale de la Gendarmerie. C’est donc lui que le Roi a l’intention de recommander pour le poste de secrétaire-général.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 10:18    Sujet du message: Répondre en citant

14 août
Bruxelles
– L’annonce de la formation du « gouvernement » Laval la veille en France relance les initiatives de divers groupes de pression, qui font le siège des collaborateurs du Roi. Des rumeurs parviennent ainsi de Berlin, laissant entendre que les autorités civiles allemandes désireraient que la Belgique se dote également d’une sorte de gouvernement qui allègerait la tâche de la Militärverwaltung. Ces manœuvres résultent en fait d’une convergence d’intérêts purement circonstancielle entre Himmler et Von Ribbentrop, qui cherchent par là tous deux à affaiblir la Wehrmacht. A vrai dire, les quelques bonnes volontés qui marquent leur intérêt pour une telle solution sont le fait de seconds couteaux largement discrédités, alors que les personnalités d’envergure qui s’étaient manifestées en ce sens quelques semaines plus tôt (Lippens, De Man, etc.) se montrent maintenant beaucoup plus prudentes. En raison de la réussite relative du Grand Déménagement et des premiers succès de l’offensive alliée en Lybie, les perspectives de paix se sont évaporées et la victoire allemande paraît loin d’être acquise.


18 août
Laeken
– Kiewitz remet au général Van Overstraeten une série de documents compilés à Berlin, et par lesquels les Allemands chercheraient à prouver que la Belgique n’avait pas scrupuleusement respecté sa neutralité avant d’être envahie le 10 mai. A vrai dire, les documents en question en disent plus sur les intentions des Allemands ou les préparatifs des Alliés que sur de prétendues violations belges [Van Overstraeten n’était pas au courant des contacts secrets que Léopold III avait entretenu avec le général Gamelin pendant la Drôle de Guerre]. Van Overstraeten remercie Kiewitz, avec l’intention de s’atteler aussitôt à la rédaction d’un mémorandum justifiant l’action de la Belgique avant d’être entraînée dans le conflit et réfutant les accusations allemandes.
Kiewitz lui fait cependant part d’une autre préoccupation autrement plus sérieuse : « Le Gouvernement belge a fait évacuer de France des dizaines de milliers de soldats et de recrues, en vue de reconstituer une armée belge en exil. »
Van Overstraeten savait que de telles dispositions avaient été prises, mais il n’en avait pas vraiment mesuré toute l’ampleur. Sans afficher la moindre surprise, il répond : « Cela me semble parfaitement normal, colonel. Vous occupez notre pays, et l’état de guerre subsiste toujours entre nous. Le reconstitution de nos forces armées me paraît entièrement dans l’ordre des choses. »
Kiewitz : « Ce serait effectivement normal, général, s’il n’était stipulé autrement dans le texte de reddition de l’armée belge du 28 mai. Lisez par vous-même : ‘l’armée belge dans sa totalité’ – ‘die Belgische Wehrmacht in ihres Gesammtheit’, dans le texte allemand qui fait foi. »
Van Overstraeten, qui n’avait jusqu’à présent guère prêté d’attention à cette formulation, se rend soudain compte des implications de cette extension draconienne des usages en matière de capitulation militaire. Elle paraît désarmer la Belgique pour toute la durée des hostilités, et condamnerait toute poursuite de la collaboration militaire avec les Alliés.
Kiewitz poursuit : « A Berlin, d’aucuns, sur base de cette clause, estiment que tout militaire belge qui reprendrait les armes contre l’Allemagne, même en uniforme dans une armée régulière, s’exposerait à être considéré comme franc-tireur et immédiatement exécuté. Il ne pourrait bénéficier de la protection accordée par la Convention de Genève.»
Retrouvant ses esprits, Van Overstraeten ne peut que répondre : « Interprétée telle quelle, cette clause est léonine, et vous le savez. Alors que l’armée allemande a affiché un comportement que tous en Belgique s’accordent à considérer comme correct, j’ose espérer qu’elle s’abstiendra d’actes qui vaudraient à la puissance occupante de perdre immédiatement la relative tranquillité dont elle a joui jusqu’ici. Mais je vous remercie de m’avoir mis en garde, colonel.»


22 août
Laeken
– Van Overstraeten s’est précipité chez le Roi pour l’informer de la menace qui pèse sur les futurs combattants de l’armée belge en exil. Le bouillant conseiller militaire du Roi se lance dans une diatribe contre le général Derousseaux, qui a signé la capitulation belge dans la nuit du 27 au 28 mai : « La bonne foi du général Derousseaux a-t-elle été surprise ? A-t-il été bridé par la consigne d’accepter ‘sans discussion’ les conditions allemandes ? Après la guerre, et à moins que le sens de l’honneur militaire ne soit rayé du code disciplinaire de l’armée belge, il faudra qu’il comparaisse devant une Haute Cour pour justifier l’inclusion de la totalité de notre appareil militaire dans la capitulation. »
Cette découverte plonge Léopold III dans un abîme de perplexité. La reconstitution d’une armée belge en exil le laisse sceptique, et l’idée que cela se fasse en dehors de Son commandement lui déplaît, mais il ne veut pas abandonner ces soldats belges à un sort funeste en cas de capture par l’armée allemande. Par ailleurs, une certaine conception de l’honneur le pousse à se demander si l’interprétation allemande n’est en fin de compte pas défendable.
C’est son chef de cabinet, Louis Frédéricq, qui le tire d’affaire en lui suggérant de solliciter l’avis de deux éminents juristes à ce sujet : Charles De Visscher, sommité du droit international et ancien juge à la Cour de Justice Internationale de La Haye [De Visscher est tout juste rentré de France, où il avait conseillé le Gouvernement sur l’affaire du serment de fidélité en défendant le maintien de la formule qui faisait référence au Roi] et Raoul Hayoit de Thermicourt, avocat général près la Cour de Cassation et grand spécialiste en droit constitutionnel.


26 août
Laeken
– De Visscher et Hayoit de Thermicourt sont reçus par le Roi, afin d’expliquer la note juridique qu’ils ont préparée concernant le statut des soldats d’une future armée belge reconstituée en exil. Leur analyse est implacable :
- Ils commencent par rappeler que le statut de prisonnier de guerre codifié par la Convention de Genève se fonde sur des principes d’humanité et de réciprocité, principes qui demeurent d’application en dépit de l’argument allemand se prévalant de la convention de capitulation. Toute violation de ces principes exposerait l’armée allemande et ses dirigeants à des représailles proportionnées, puisqu’on ne pourrait attendre des soldats belges qu’ils respectent une convention dont la protection leur serait refusée.
- Ils arguent ensuite qu’un acte de capitulation ne peut, par nature et par usage, qu’inclure une armée en campagne et qu’un commandant ne peut assumer la reddition que de forces qui se trouvent sous son contrôle. Ce n’était pas le cas des forces belges évacuées vers la France, et a fortiori, de la Réserve de Recrutement, dont les membres n’avaient pas été incorporés comme soldats.
- Par ailleurs, même si, en doctrine constitutionnelle belge, le Roi peut, en temps de guerre, poser des actes en tant que Commandant en Chef de l’armée sans contreseing ministériel, tout acte de nature politique doit être couvert par un Ministre en exercice. Or, une reddition de l’ensemble de l’armée belge au-delà des unités encerclées dans les Flandres, aurait eu une portée politique qui dépasse sa seule dimension militaire, puisqu’elle serait revenue à sortir la Belgique du conflit. Le Roi, et a fortiori le général Derousseaux qui a signé la capitulation comme plénipotentiaire délégué par le Roi, n’avait donc pas le pouvoir de s’engager dans une capitulation d’une telle ampleur.
- En conclusion, la formule « in ihres Gesammtheit », tant en droit international qu’en droit constitutionnel belge, ne peut s’interpréter que comme englobant les unités de l’armée de campagne se trouvant encerclées en Belgique au moment de la capitulation.
- A titre subsidiaire, les deux juristes indiquent que, dans la mesure où les unités de l’armée belge reconstituée combattraient comme partie des armées française ou britannique, la protection de le Convention de Genève s’étendrait à elles ipso facto.
Soulagé par cette argumentation convaincante, le souverain prie Van Overstraeten de transmettre la note juridique à Kiewitz.


28 août
Laeken
– Van Overstraeten remet à Kiewitz la note De Visscher – Hayoit de Thermicourt sur le statut de l’armée belge en exil. Sans même savoir si le Roi aurait approuvé cette déclaration, il ajoute également : « Si l’armée allemande devait ignorer la Convention de Genève en ce qui concerne les soldats belges, Sa Majesté le Roi y opposera une protestation publique dont la virulence pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’ordre public en Belgique occupée. J’espère que le général von Falkenhausen et vos interlocuteurs à Berlin en sont bien conscients ! »
Kiewitz, en militaire loyal qui a gardé un réel sens de l’honneur, est soulagé d’avoir maintenant en main des arguments pour s’opposer aux folles manigances que d’aucuns trament à Berlin. Mais pour assurer son avantage, il recherche tous les appuis possibles : « Je m’imagine que vous disposez de la part de l’Italie de la garantie qu’elle respectera intégralement la Convention ? »
Van Overstraeten comprend immédiatement le message, et s’empresse de rapporter sa conversation avec Kiewitz au Roi.


31 août
Bruxelles
– Avec l’accord de la Militärverwaltung, le secrétaire-général aux Finances, Oscar Plisnier, établit un « Office chargé des Travaux de l’Armée Démobilisée », qui sera rapidement connue sous l’acronyme « OTAD ». C’est une première concrétisation des efforts du Roi et du général Van Overstraeten en vue de la reconstitution d’un Ministère de la Défense Nationale. L’arrêté de Plisnier prévoit que ce service doit être dirigé par un général qui appartenait au cadre de l’active le 10 mai 1940, avec rang de directeur-général.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 10:25    Sujet du message: Répondre en citant

2 septembre
Bruxelles
– Sans attendre la mise en place de l’OTAD ou la nomination de son commandant, le secrétaire-général aux Finances prend un arrêté réglant la question des pensions des militaires ainsi que les allocations à leurs veuves et orphelins.

3 septembre
Laeken
– Au cours d’une rencontre avec le chef du personnel du Ministère des Finances, le général Van Overstraeten insiste pour que plus d’attention soit portée à la gendarmerie.

9 septembre
Tibor, Oflag IIIB
– Le colonel Kiewitz a fait en personne le déplacement vers la Prusse pour y chercher le général Keyaerts et le ramener à Bruxelles. L’ancien chef du corps des Ardennes a en effet été pressenti pour prendre le commandement de l’OTAD.

10 septembre
Bruxelles
– Aussitôt rentré de captivité, le général Keyaerts a été convoqué chez le général Van Overstraeten, qui lui explique sa mission. Van Overstraeten lui enjoint d’assurer avec discrétion la continuité avec l’ancien Ministère de la Défense Nationale, avec pour tâches principales le dénombrement et la gestion administrative du personnel ; la direction du service de Santé ; le service des prisonniers de guerre et l’inspection et le commandement supérieur de la gendarmerie. A cet égard, il lui mentionne notamment que von Falkenhausen aurait accepté le réarmement de la gendarmerie et le complètement de son effectif à 15 000 hommes.

12 septembre
Rome
– Le Comte Ciano reçoit en audience l’Ambassadeur d’Allemagne en Italie, Hans Georg Von Mackensen. Malgré la situation catastrophique en Lybie, Ciano fait mine de se montrer optimiste quant aux chances de succès de l’offensive italienne au Soudan. A ce sujet, Ciano communique à son interlocuteur qu’il s’attend à ce qu’un contingent venu de Congo belge prête main-forte aux Alliés. Il ajoute que l’Italie, en dépit de la capitulation belge, entend traiter ces soldats comme des troupes régulières : « Je tenais à vous préciser ce dernier point, car sont parvenues aux oreilles de la Princesse de Piémont des rumeurs selon lesquelles l’Allemagne refuserait d’accorder ce statut aux soldats belges qui reprendraient part aux hostilités. Sa Majesté le Roi s’est montré très surpris, pour ne pas dire incrédule, d’une telle attitude, et m’a mandé d’obtenir confirmation que l’attitude de l’Allemagne à l’égard des militaires belges sera en tout point conforme aux stipulations de la Convention de Genève. Vous comprendrez que, même si l’apport des Belges aux Alliés est négligeable, pour ne pas dire ridicule, les soldats italiens se trouveraient en première ligne pour subir d’éventuelles représailles… »


23 septembre
Laeken
– Au cours d’un de leurs entretiens réguliers, Kiewitz communique avec satisfaction au général Van Overstraeten qu’il a reçu de Berlin confirmation que les « étranges rumeurs » qui avaient circulé il y a quelques semaines et selon lesquelles l’Allemagne se refuserait à considérer comme régulières les troupes belges qui reprendraient part aux combats sont « dénuées de tout fondement ». Une communication en ce sens a d’ailleurs été transmise à la Croix-Rouge suisse, qui en fera part au Gouvernement belge en exil ainsi qu’aux autorités alliées.
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 16:08    Sujet du message: Répondre en citant

Je dois dire, que grâce à la FTL, j'ai découvert une grosse partie de l'histoire contemporaine de la Belgique que je ne connaissais pas....
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dado



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 17:28    Sujet du message: Répondre en citant

Au 27 juillet, antépénultième réplique:
Citation:
– Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour aider la Belgique. J’ai cru comprendre que le gouvernement belge à Londres est déjà en contact avec le Président Hoover pour tenter de trouver des solutions.

Est-ce une coquille (Hoover interverti avec Roosevelt, parce qu'il a été cité juste avant), ou est-ce bien l'ex président Hoover qui est contacté par le gouvernement belge (en vertu de ses services pour améliorer la situation alimentaire de la Belgique pendant la première guerre)?
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 17:45    Sujet du message: Répondre en citant

Il s'agit bien du president Herbert Hoover qui dirigea la Commission for Relief in Belgium
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dado



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 21:15    Sujet du message: Répondre en citant

d'accord merci Smile

Au 18 août, fin de la deuxième réplique:
Citation:
Le reconstitution de nos forces armées me paraît entièrement dans l’ordre des choses. »


Passionnant en tout cas, quelles différence y a-t-il FTL avec le débat OTL (s'il a eu lieu) à propos du même sujet, pour les belges reprenant le combat notamment au sein de l'armée britannique, mais aussi les unités autonomes, comme la force publique du Congo Belge (qui se battaient sous les couleurs belges je suppose)?
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mar Oct 20, 2015 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

Wil the Coyote a écrit:
Il s'agit bien du president Herbert Hoover qui dirigea la Commission for Relief in Belgium


Pendant la 1ere, pas la deuxième puisqu'il était un isolationniste. Ardent pourfendeur de la loi cash and carry puis pret-bail. Qu'aider la GB était une erreur etc...
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2015 07:06    Sujet du message: Répondre en citant

dado a écrit:
d'accord merci Smile

Au 18 août, fin de la deuxième réplique:
Citation:
Le reconstitution de nos forces armées me paraît entièrement dans l’ordre des choses. »


Passionnant en tout cas, quelles différence y a-t-il FTL avec le débat OTL (s'il a eu lieu) à propos du même sujet, pour les belges reprenant le combat notamment au sein de l'armée britannique, mais aussi les unités autonomes, comme la force publique du Congo Belge (qui se battaient sous les couleurs belges je suppose)?


En fait, mais Benoit pourra confirmer, il n'y a pas eu de débat OTL car les Belges se battaient sous d'autres couleurs... (RAF, SAAF, Coastal Command....)....aucune Unités Belges n'a été reconstitué contrairement à la FTL ou ils se battent sous leurs propres couleurs (les avions ont des cocardes noir-jaune-rouge par exemple).
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dado



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2015 11:12    Sujet du message: Répondre en citant

Ah d'accord. Même la force publique belge, qui a pris part à la campagne du Soudan OTL comme FTL, se battait au sein de l'armée britannique (sous uniforme britannique pourrait-on dire)?
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mer Oct 21, 2015 11:58    Sujet du message: Répondre en citant

Euh, là je ne sais pas te répondre...n'étant pas un spécialiste de la Force Publique...

Je parlais ici des troupes en Europe
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