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L'Armée Belge après le Grand Déménagement
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2015 16:52    Sujet du message: L'Armée Belge après le Grand Déménagement Répondre en citant

Sujet de Sa Sainteté Benoit XVII, assisté du Père Wil Coyote avec un coup de main de JPB, enfant de chœur. 8)


26 août 1940
L’Union fait la Force
Refonder les Armées belges
QG des forces armées belges, Londres
– Ce qui, dans l’exil londonien, fait office de Grand Etat-Major de l’armée belge, s’efforce de faire l’état des lieux après la catastrophe du printemps et le Grand Déménagement. Sont aujourd’hui réunis autour du lieutenant-général Henri Denis, ministre de la Défense Nationale, les généraux Charles de Selliers de Morenville (commandant de la Réserve de Recrutement), Albert Wibier (commandant des Forces Belges en Méditerranée), Victor Van Strijdonck de Burkel (inspecteur-général de l’Armée), René Legros (commandant de l’Aéronautique Militaire), Victor Van Daele (récemment promu commandant des Forces Belges en Grande-Bretagne), Jules Bastin (Chef d’Etat-Major des Forces Belges en Grande-Bretagne), Collinet (4e C.R.I.) et Julien Coquenet (6e C.R.I.). Cet aréopage d’allure impressionnante rassemble en fait tous les généraux belges évacués au cours du Grand Déménagement, hormis A. Lambert (récemment promu, suite à ses faits d’arme en France, au poste de chef d’état-major des Forces Belges en Méditerranée), Armand Lecrique (5e C.R.I.) et Adhémar Tapproge (commandant l’Ecole de Pilotage), qui sont restés en Afrique du Nord pour rassembler et organiser les troupes et recrues évacuées vers l’Afrique.
A vrai dire, parmi ces douze généraux, deux ont été rappelés de leur retraite (Selliers de Morenville et Van Strijdonck de Burkel), cinq autres proviennent de la réserve (Wibier, Collinet, Coquenet, Lambert et Lecrique), un est en congé de l’armée (Denis) et seuls quatre sont de l’active (Legros, Bastin, Van Daele et Tapproge), dont deux seulement pour l’armée de terre. Sont également présents trois colonels : Lecerf, qui était chef d’état-major des Troupes de Renfort et d’Instruction et a été désigné Officier responsable du Personnel (on dirait aujourd’hui DRH), Borremans (ancien chef d’état-major de la 7e DI), qui assurera le secrétariat et le suivi de la réunion, et Gilbert, qui fera la synthèse des demandes pour l’instruction des troupes.
L’air sombre, le Ministre prend la parole : « Messieurs, j’ai souhaité cette réunion pour traiter plusieurs questions : tout d’abord, où en sommes-nous en termes d’effectifs, tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif ? Ensuite, quels sont les enseignements à tirer de l’expérience des derniers mois ? Enfin, comment préparer le renouveau de notre armée ? Mais nous devons commencer par effectuer notre examen de conscience. De grâce, ne nous voilons pas la face, nous ne pouvons pas nous le permettre. Nous devons être dignes de ceux qui ont donné leur vie pour le Pays, et qui la donnent encore chaque jour ! Vous le savez, grâce à quelques héros, la Belgique participe malgré tout aux combats qui se déroulent en Méditerranée, comme le montre la mort au champ d’honneur, hier encore, du lieutenant Philippart.
Bien, Messieurs, je vous écoute. »

Van Strijdonck de Burkel est le premier à se lancer : « Monsieur le Ministre, chers collègues, si beaucoup de nos hommes se sont comportés de manière héroïque, si certaines de nos armes, je pense à l’Artillerie, ont pu causer des ravages chez l’ennemi, notre stratégie, elle, a été totalement dépassée. Nous avions trop attendu d’Eben-Emael, pour lequel nous avons dépensé des sommes folles. Et combien de temps à tenu ce que nous avions baptisé la meilleure forteresse d’Europe ? Même pas vingt-quatre heures ! Nous avons tout misé sur une défense statique le long de la ligne KW sans imaginer qu’elle puisse être tournée, car nous n’avions pas su exploiter les enseignements de la guerre de mouvement en Pologne. Il faut dire que l’incident de Maesmechelen nous avait induits en erreur. »
Wibier intervient : « C’est vrai, mais nous aurions quand même dû nous douter que les Allemands changeraient complètement leurs plans après qu’ils soient tombés entre nos mains. De plus, nous avons purement et simplement abandonné les Ardennes aux Allemands. Que se serait-il passé si nous avions laissé dans la province de Luxembourg la 1ère Division de Chasseurs Ardennais ? Regardez simplement ce qu’a réussi une compagnie de Chasseurs à Chabrehez. Ils ont retenus la division du général Rommel pendant plus de six heures ! Peut-être, et je dis bien peut-être, qu’avec toute la division en travers de leur route, les Allemands seraient arrivés moins vite à Sedan… Autre faille mortelle : nous n’avions pas de chars ! Oh, je sais parfaitement que nos T-13 se sont comportés très honorablement, sur la Lys ou en Bretagne sous les ordres de notre collègue Van Daele. Mais globalement, nous étions désespérément sous-équipés en véhicules blindés. »
Wibier se tourne vers Legros et reprend : « L’Aéronautique Militaire a elle aussi souffert d’un grave sous-équipement. Je n’en veux évidemment pas à nos valeureux aviateurs, ils prouvent tous les jours leur adresse et leur bravoure au sein de la RAF ici et au sein de l’AdA en Afrique. Mais au mois de mai, notre aviation a été purement et simplement balayée. Elle a dû laisser le ciel aux Allemands. »
Legros, directement interpellé, soupire : « C’est vrai, hélas ! Si nos pilotes n’ont rien à se reprocher, notre équipement était en dessous de tout : nos chasseurs biplans n’ont rien pu face aux Messerschmitt 109 et nos Battle ont été massacrés en tentant de détruire les ponts du Canal Albert. Leur tactique d’approche était erronée, nous n’avons pas tenu compte des avertissements des Polonais sur la DCA allemande, redoutable à basse altitude, et ces pauvres Battle, étaient lamentablement sous-motorisés – d’ailleurs, les Anglais s’en sont rendu compte eux aussi ! »
Rassurez-vous, cher collègue, tempère Wibier, je ne considère pas que l’Aéronautique soit responsable de notre défaite. Celle-ci est due en fait à tout un ensemble d’erreurs.
Van Daele est moins morose : « Sans doute, mais cela n’a pas empêché certaines de nos unités d’avoir un comportement extraordinaire ! Je pense à la contre-attaque du 25 mai, lors de laquelle les 1er et 3e DI ont détruit la tête de pont allemande sur la rive gauche de la Lys, ou encore à la magnifique tenue de la 10e DI sur son front. »
– Hélas,
observe Bastin, d’autres unités, par contre, se sont comportées de façon tout à fait scandaleuse ! Comment ne pas rougir de honte en pensant à la reddition de Gand ? Il faudra y songer au moment de l’instruction des troupes et de la sélection de leur encadrement.
Denis reprend la parole : « Bien sûr, il faudra tirer tous les enseignements de nos erreurs pour éviter de les rééditer. En tout état de cause, la qualité du matériel devra faire l’objet d’une attention critique. Mais avant de nous pencher sur ce point, le général Wibier voudrait-il nous résumer l’état des effectifs disponibles ? »
Wibier ouvre devant lui un épais dossier, qu’il ne regardera cependant presque pas – tous les chiffres sont gravés dans sa mémoire : « Merci, Monsieur le Ministre. Lors de l’espèce d’exode que les Français ont appelé le Grand Déménagement, nous avons évacué environ cent cinquante mille hommes. C’est un chiffre considérable, pour ne pas dire inespéré, et je tiens à signaler ici l’excellent travail du colonel Gilbert, qui a permis que l’envoi de nos hommes en France, leur séjour puis leur évacuation se déroulent de façon satisfaisante malgré les terribles circonstances. Et nous devons encore ajouter à ce chiffre les mobilisés qui se trouvaient à l’étranger, et que nous estimons entre dix et vingt mille hommes.
Attention toutefois, la valeur combative de ces effectifs est très inégale. Si quelques-uns ont déjà repris le combat, je pense ici aux membres de l’Aéronautique Militaire en Grande-Bretagne et en Afrique du Nord, ou bientôt à la Force Publique, la très grande majorité est toujours regroupée dans des camps de fortune en attendant que se mette en place une organisation adéquate. La situation en Afrique du Nord est particulièrement chaotique, l’infrastructure locale étant totalement submergée par l’afflux de cet été.
Le personnel de nos Forces Terrestres évacué représente au total 62 500 hommes, répartis comme suit :
(i) Grande-Bretagne : 18 000 hommes, provenant pour l’essentiel des 3e et 4e CRI d’infanterie (12 500 hommes au total), évacués à partir des ports d’Aquitaine, et des survivants de la 7e DI (5 500 hommes), évacués in extremis de Bretagne.
(ii) Afrique Française du Nord : 44 500 hommes des 1er, 2e, 5e et 6e CRI d’infanterie (21 500 hommes au total), du CRI des Chasseurs Ardennais (4 000 hommes), du CRI des Troupes Légères (3 000 hommes), du CRI d’Artillerie (7 500 hommes) et du CRI du Génie (4 500 hommes), le solde étant constitué de divers éléments et services de soutien (4 000 hommes).
A noter que 600 hommes ont déjà été prélevés sur les forces disponibles en Afrique du Nord pour rejoindre la Force Publique qui s’apprête à prêter main forte à nos Alliés au Soudan. Il s’agit pour l’essentiel de personnel issu des CRI d’Artillerie et du Génie.
Les autres personnels disponibles font partie des différents CRAB, qui totalisent environ quatre-vingt mille hommes. Ils n’ont évidemment encore reçu aucune instruction militaire ; certains sont d’ailleurs tout juste âgés de 16 ans. »
– Diantre, en tout, cela fait pas mal de monde,
interjette Colinet.
En effet, commente Denis, et ces hommes deviendront le glaive qui permettra la reconquête de notre territoire national et la libération du Roi.
Mais Wibier douche un peu cet optimisme : « Hélas, il va falloir de l’encadrement pour toutes ses troupes, et nous manquons fortement d’officiers supérieurs expérimentés. Je suis désolé si ma remarque manque de tact, mais hormis les généraux Van Daele, Collinet, Coquenet et Bastin, nous avons tous passé l’âge, nous sommes de l’Autre guerre. Nous sommes bons pour des postes d’encadrement ou d’inspection, où nous remplirons notre devoir patriotique jusqu’à épuisement s’il le faut. Mais il serait irréaliste de nous faire mener au combat des unités opérationnelles. »
C’est malheureusement exact, approuve Selliers. Et même si certains de nos cadets vont gagner un galon pour leurs comportement durant les Campagnes de Belgique et de France, cela ne suffira pas. D’ailleurs, le problème se pose pour tous les grades d’officiers, pas seulement pour les généraux. Ah, si certains de nos collègues coincés en Belgique pouvaient nous rejoindre !
– A qui pensez-vous ?
demande Van Daele.
A ceux qui ont commandé au feu et qui ont montré leur valeur, notamment. Nous pourrions dresser une liste des meilleurs candidats à… “récupérer”.
– C’est une excellente idée !
s’exclame Denis. Il faudra réfléchir à la façon de la mettre en œuvre.
Puis il enchaîne : « Cependant, Messieurs, en dehors des questions de personnel, nous avons des problèmes d’organisation. Selon vous, quels types d’unités serait-il préférable, et possible, de reconstituer ? »
– Soyons pragmatiques,
déclare Van Daele. Je propose que nous nous adaptions aux formats français et britannique, en fonction du lieu de cantonnement de nos troupes. Ainsi, celles stationnées en Afrique du Nord adopteraient l’organisation et l’équipement de l’Armée française, celles stationnées en Angleterre adopteraient l’organisation et l’équipement de l’Armée britannique. De plus… C’est un peu délicat… Mais je suggère que, pour appliquer plus facilement ce plan, nous concentrions les troupes originaires des provinces wallonnes en Afrique française et les troupes des provinces flamandes en Angleterre.
– Mais enfin,
proteste Denis, visiblement interloqué, vous risquez de constituer deux types d’armées différentes ! Et pourquoi disperser nos forces ? Ne devrions-nous pas rassembler tout l’effectif en Grande-Bretagne ? C’est bien d’ici que partiront les troupes qui libèreront la Belgique. Mes collègues au gouvernement risquent de ne pas être d’accord du tout !
– Notre effectif est déjà dispersé, qu’on le veuille ou non,
intervient Bastin. Et même si la Grande-Bretagne doit devenir la base d’où partira la libération de notre pays, ce ne sera pas avant au moins deux ans. C’est en Méditerranée et en Afrique que les combats vont avoir lieu dans les prochains mois, du moins sur terre. Il faut que nous y fassions acte de présence.
– Je comprends ce raisonnement,
admet Denis après un instant de réflexion. Mais pourquoi séparer Wallons et Flamands ?
– En Afrique, cela nous permettrait d’éviter les incidents, enfin, heu… de faciliter les contacts avec les Français,
explique Van Daele. Et puis, comme toutes nos forces basées là-bas devront parler français, ne pas y déployer de Flamands éviterait de donner l’impression que nous cherchons à refranciser l’armée après toutes les disputes qui ont eu lieu avant la guerre sur l’emploi des langues.
– Mais pour l’équipement alors ? Ce sera un cauchemar logistique !
– Oh, l’équipement individuel devrait pouvoir être identique, seuls l’armement lourd et les véhicules seraient différents. Et pour les achats et la maintenance, nous pourrions nous entendre avec chacun de nos alliés, selon le théâtre. J’ai déjà quelques idées à ce sujet.
– Par exemple ?
questionne Wibier.
Tout d’abord, l’abandon des bandes molletières, répond Van Daele avec un grand sourire, et leur remplacement par des bottines de marches. Ensuite, j’ai pu observer l’équipement des Chasseurs Alpins revenus de Norvège. Il semblait bien plus pratique que le nôtre. Pour les couvre-chefs, je propose d’adopter le béret sous différentes couleurs, suivant l’arme dans laquelle on se trouve, comme les Britanniques.
– En fait, vous proposez un mélange franco-britannique.
– C’est bien ça. Nous prenons le meilleur de chacun de nos alliés. Nous pourrions garder, par contre, nos casques nationaux. Bien entendu, nous garderions aussi les noms historiques pour les régiments, afin de les rattacher à leur tradition. Nous avons ici les 2e Carabiniers, 2e Grenadiers et 18e de Ligne. En Afrique, nous avons le 7e Chasseurs Ardennais.
Pour nos futures Divisions, nous adopterons des formats plus efficaces. Former, pour faire impression, de nombreuses divisions de valeur plus que douteuse, ça ne sert à rien. Et nous devrons créer une vraie Division Blindée, car c’est la combinaison Blindés et Aviation qui permettra de gagner la guerre sur le continent. Enfin, en plus de cette division, il faudra motoriser le plus possible nos troupes. En mai, nos hommes devaient marcher la nuit et se battre le jour !
– D’autant plus qu’à l’époque, le ciel était aux Allemands…

Dorénavant, nous le disputerons et nous ne permettrons plus une telle chose, grince Legros.
Tout cela est très intéressant. Autre chose, Messieurs ? demande Denis.
Oui, si vous permettez, demande Legros.
Je vous en prie.
– Je propose que l’Aéronautique devienne une Force totalement indépendante, comme la RAF. Pour créer un esprit de corps, mais aussi par simple commodité, j’ai déjà donné l’ordre que tous les personnels de notre aviation, même ceux qui servent en Afrique du Nord, adoptent les tenues de la RAF, insignes de grade compris. Nos alliés ont été informés, cela ne pose pas de problème. Je vais moi-même changer d’uniforme dès la formalisation de cette décision.
– Pour les tenues, vous avez bien fait,
répond Denis. Mais pour que l’Aéronautique Militaire devienne une Force à part entière, nous devrons en discuter avec le gouvernement. Comment penseriez-vous l’appeler ?
– J’ai pensé à “Force Aérienne Belge”.
– Pourquoi pas…
– Et notre Marine ?
interroge Collinet.
C’est vrai, il ne faut pas l’oublier ! répond Van Daele. Sans elle, nous n’aurions jamais su évacuer tant de monde. Il faudrait, comme notre aviation, la rendre indépendante et en faire une vraie Force Navale, équipée correctement. Bien sûr, pas besoin de croiseurs ni de cuirassés, mais des escorteurs, des dragueurs de mines, des vedettes rapides… Le major Decarpentrie négocie la mise sur pied d’une Section Belge de la Royal Navy avec l’aide d’un membre de la Marine de l’Etat qui a joué un rôle clef dans le Grand Déménagement, un nommé Victor Billiet. Nos marins seront ainsi à la meilleure école qui soit.
– Excellent !
approuve Denis. Tout cela me semble partir dans la bonne direction. Messieurs, je vous donne, disons, jusqu’à fin septembre, car vous aurez bien besoin d’un mois, pour me faire des propositions sur les futurs types de formations que nous adopterons. Il serait bon que les généraux Lambert et Lecrique, qui côtoient actuellement les Français, participent également à la réflexion. Je fixe donc la prochaine réunion au 25 septembre. Je présenterai ensuite vos conclusions à l’ensemble du Gouvernement. D’ici là, le ministre Gutt va déléguer un membre de son cabinet, qui participera à vos travaux pour les questions financières. Bon courage !
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ladc51



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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2015 20:50    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour,

merci pour ce très beau sujet, qui nous ramène à la source de la FTL (l'été 40)...

Deux commentaires si vous le voulez bien :
- les chiffres donnés ici sont parfaitement cohérents avec ceux que nous avions retenu pour le Grand Déménagement (ouf ! Wink ) : environ 60.000 soldats et recrues belges évacuées en Grande-Bretagne, environ 90.000 militaires et recrues belges évacuées en AFN... Mais est-il raisonnable d'imaginer que les chefs de l'armée aient si vite après la fin du Grand Déménagement (début aout) une vue aussi précise (à la centaine près) des effectifs ?
- en aout 40, les principales décisions sur le type d'équipement de la future armée française n'ont pas encore été pris : il est prématuré de parier sur le type d'armes, même individuelles (certains dans l'armée française militent alors pour la fabrication en masse des excellents MAS - voir annexes).

Amitiés,
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Laurent
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2015 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Réponses, non des auteurs, mais du premier (re) lecteur.
- Pour les types d'armes, les Belges ne parient pas sur un type, ils se proposent juste de faire, pour les armes lourdes, comme les Français en AFN et comme les Anglais en Angleterre. Et ils envisagent que les armes individuelles soient identiques pour toutes leurs troupes.
- Pour les effectifs, il s'agit pour la plupart des hommes des CRI, dont l'effectif était connu avant le Déménagement, et comme les CRI ont été Déménagés en bloc...
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Casus Frankie

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Benoit XVII



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MessagePosté le: Lun Avr 06, 2015 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Réponses, non des auteurs, mais du premier (re) lecteur.
- Pour les types d'armes, les Belges ne parient pas sur un type, ils se proposent juste de faire, pour les armes lourdes, comme les Français en AFN et comme les Anglais en Angleterre. Et ils envisagent que les armes individuelles soient identiques pour toutes leurs troupes.
- Pour les effectifs, il s'agit pour la plupart des hommes des CRI, dont l'effectif était connu avant le Déménagement, et comme les CRI ont été Déménagés en bloc...


Casus m'a pris de vitesse, mais effectivement l'évacuation des CRI se fait en bon ordre, et la plupart sont déjà partis fin juin - début juillet, puisqu'ils étaient prioritaires sur les CRAB. Le comptage est beaucoup plus incertain pour les CRAB. Le chiffre total est en fait légèrement sous-estimé.
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solarien



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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 00:22    Sujet du message: Répondre en citant

Je sais que cette proposition va paraitre folle mais ne pourrait on pas imaginer des l'état major belge proposer à l'état major français des officiers et/ou des unités (section voir une compagnie ou alors des unités tactique 10-20 hommes) lors des offensives sur la Sardaigne.

Pour les Belges:
- Sa permet de voir comment les premières modification tactique et d'équipement fonctionne.
- Maintenir des unités aux contact des meilleurs soldats et des combats.
- Permettre a des sous officiers ou des officiers d'avoir l'expérience du feu, et aussi de prendre du galon. (même si ils réussissent a libérer des officiers, ils leur faudra du temps pour les faire revenir)

Pour les français:
- Les troupes belges, ou certaines troupes belges, ont montré leur valeurs, et avoir des troupes solides sa apporte un plus, en plus ils s'agira de troupe wallonne, pas trop de problème de langue.
- Les français ont aussi un problème de commandements, d'excellent officiers sont morts, blessés ou prisonniers, alors avoir des officiers belges pour soutenir certaines unités ( ou doublon d'officier) peut être une solution temporaire mais efficace.
- La division franco-belge en 39-40 a portée préjudice au plan, une coopération de se genre ne pourrait que renforcé l''alliance franco-belge.
- La Belgique est riche et a moins de besoin que les français, ils pourraient avoir du meilleurs matériel ou du matériel plus vite.
- Et ils pourraient financer en partie les construction ou agrandissement des futurs centres de formation d'officiers ou de sous-officiers, ou ils auront à la fois des élèves mais aussi des formateurs.
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Wil the Coyote



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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 07:13    Sujet du message: Répondre en citant

ladc51 a écrit:
Bonjour,

merci pour ce très beau sujet, qui nous ramène à la source de la FTL (l'été 40)...

Deux commentaires si vous le voulez bien :
- les chiffres donnés ici sont parfaitement cohérents avec ceux que nous avions retenu pour le Grand Déménagement (ouf ! Wink ) : environ 60.000 soldats et recrues belges évacuées en Grande-Bretagne, environ 90.000 militaires et recrues belges évacuées en AFN... Mais est-il raisonnable d'imaginer que les chefs de l'armée aient si vite après la fin du Grand Déménagement (début aout) une vue aussi précise (à la centaine près) des effectifs ?
- en aout 40, les principales décisions sur le type d'équipement de la future armée française n'ont pas encore été pris : il est prématuré de parier sur le type d'armes, même individuelles (certains dans l'armée française militent alors pour la fabrication en masse des excellents MAS - voir annexes).

Amitiés,



En fait, pour le moment, nous ne parlons que de l'équipement personnel (tenues et accessoires). Pour l'armement, nous nous adapterons en fonction du "Grand Frère" qui se trouve à nos côtés... 8)
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 09:00    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour cet texte qui m'amène néanmoins à faire trois remarques :

Citation:
Et même si la Grande-Bretagne doit devenir la base d’où partira la libération de notre pays, ce ne sera pas avant au moins deux ans. C’est en Méditerranée et en Afrique que les combats vont avoir lieu dans les prochains mois, du moins sur terre.

Ceci me semble prématuré. À la fin août 1940, tout le monde sera persuadé que la GB est la prochaine cible allemande. Et évoquer un délai de deux ans pour une éventuellement reconquête est là aussi hasardeux.

Citation:
Et puis, comme toutes nos forces basées là-bas devront parler français, ne pas y déployer de Flamands éviterait de donner l’impression que nous cherchons à refranciser l’armée après toutes les disputes qui ont eu lieu avant la guerre sur l’emploi des langues.

Ce passage n'est pas clair : ne pas déployer de Flamands (en AFN) sous-entendrait au contraire qu'on chercher à franciser l'armée qui se trouve en AFN.

Citation:
Bien sûr, pas besoin de croiseurs ni de cuirassés,

Je dirais plutôt "il semble exclus que nous disposions un jour d'un navire aussi gros qu'un croiseur".
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En principe (moi) ...
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 09:28    Sujet du message: Répondre en citant

Là encore, réponses du relecteur (on va voir si j'ai bien compris la pensée de l'équipe belge).

loic a écrit:
Citation:
Et même si la Grande-Bretagne doit devenir la base d’où partira la libération de notre pays, ce ne sera pas avant au moins deux ans. C’est en Méditerranée et en Afrique que les combats vont avoir lieu dans les prochains mois, du moins sur terre.

Ceci me semble prématuré. À la fin août 1940, tout le monde sera persuadé que la GB est la prochaine cible allemande. Et évoquer un délai de deux ans pour une éventuellement reconquête est là aussi hasardeux.


(a) Les combats sur terre ont déjà commencé en Méditerranée et en Afrique !
(b) "pas avant au moins deux ans" est simplement optimiste

loic a écrit:
Citation:
Et puis, comme toutes nos forces basées là-bas devront parler français, ne pas y déployer de Flamands éviterait de donner l’impression que nous cherchons à refranciser l’armée après toutes les disputes qui ont eu lieu avant la guerre sur l’emploi des langues.

Ce passage n'est pas clair : ne pas déployer de Flamands (en AFN) sous-entendrait au contraire qu'on chercher à franciser l'armée qui se trouve en AFN.


Pas clair... pour un Français !
"refranciser" ne veux pas dire "walloniser", mais "obliger de nouveau tous les soldats à parler français". Il ne s'agit pas d'origine géographique, mais de langue utilisée. Une note de bas de page (à l'intention des Français...) pourrait être utile, si l'équipe belge confirme que mon interprétation est la bonne.

loic a écrit:
Citation:
Bien sûr, pas besoin de croiseurs ni de cuirassés,

Je dirais plutôt "il semble exclus que nous disposions un jour d'un navire aussi gros qu'un croiseur".


Non, non, l'orateur, belge, considère bel et bien que la Belgique n'a pas besoin de grands bâtiments ! Ce qui est assez raisonnable (là encore, j'attends la confirmation belge bien sûr).
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 09:49    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Les combats sur terre ont déjà commencé en Méditerranée et en Afrique !

La phrase "c’est en Méditerranée et en Afrique que les combats vont avoir lieu dans les prochains mois" sous-entend que l'essentiel des combats vont s'y passer. Or, à la fin août 1940, non seulement l'armée allemande n'est pas engagée en Méditerranée et en Afrique, mais les hommes dont parle ce passage font comme tous les Anglais : ils scrutent le ciel en permanence et attendent l'info qui confirme que le débarquement allemand a commencé.

Citation:
obliger de nouveau tous les soldats à parler français
=> c'est évidemment plus clair ainsi.

Citation:
Non, non, l'orateur, belge, considère bel et bien que la Belgique n'a pas besoin de grands bâtiments !

Cette affirmation avait du sens lorsque la principale menace était clairement identifiée comme l'Allemagne, par la voie terrestre. À présent, tous les codes sont bouleversés :
- les pays où les Belges se sont réfugiés (GB, AFN) sont menacés par la voie des mers (qui peut dire à l'été 40 que Berlin va se contenter d'essayer de les asphyxier et de les faire craquer par les bombardements ?).
- il y a un nouvel ennemi (déclaré ou pas), l'Italie, contre lequel les combats vont forcément passer par la mer.
- il y a aussi le Congo Belge qu'il va falloir défendre et avec lequel il va falloir maintenir la liaison coûte que coûte.
Ces arguments ne permettent pas (en tout cas pas à l'été 1940), d'exclure le fait que les Belges doivent se doter d'unités navales plus importantes, de leur propre initiative ou sur demande de leurs alliés. Même si la marine militaire belge n'a jamais possédé de grande unité, il me semble que ce passage montre bien que l'heure est aux remises en question.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 10:13    Sujet du message: Répondre en citant

Concernant l'armement de navire, nous faisons preuve de pragmatisme et d'optimisme modérer. Car, n'étant pas spécialiste de la chose, il me semble qu'armer un croiseur prend beaucoup plus de temps d'instruction et de mise en condition que pour un escorteur.

De plus, en 1940, l'Armée Belge n'avait pas une grande tradition dans la marine de guerre. Donc passer de presque rien à des moyens lourds me semble un peu abhérent.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 10:31    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:


loic a écrit:
Citation:
Et puis, comme toutes nos forces basées là-bas devront parler français, ne pas y déployer de Flamands éviterait de donner l’impression que nous cherchons à refranciser l’armée après toutes les disputes qui ont eu lieu avant la guerre sur l’emploi des langues.

Ce passage n'est pas clair : ne pas déployer de Flamands (en AFN) sous-entendrait au contraire qu'on chercher à franciser l'armée qui se trouve en AFN.

Pas clair... pour un Français !
"refranciser" ne veux pas dire "walloniser", mais "obliger de nouveau tous les soldats à parler français". Il ne s'agit pas d'origine géographique, mais de langue utilisée. Une note de bas de page (à l'intention des Français...) pourrait être utile, si l'équipe belge confirme que mon interprétation est la bonne.

La confusion me surprend, mais c’est vrai que ça mérite un mot s’explication, et comme toujours avec ces questions, ce n’est pas simple.
L’armée belge, comme la Belgique tout entière, a été créée unilingue francophone, et l’est restée officiellement, quoique de moins en moins, jusqu’à la loi du 30 juillet 1938 concernant l'usage des langues à l'armée, qui a consacré définitivement l’égalité du néerlandais et du français, et l’organisation de grandes unités unilingues (divisions d’infanterie et de cavalerie). Entretemps, on était passé du français langue unique de commandement, au recrutement sur base régionale et instruction du soldat dans sa langue maternelle, à la définition du niveau de connaissance minimale du néerlandais pour l’encadrement, puis a la constitution d’unités unilingues (bataillons, régiments) et enfin de grandes unités. L’état-major, quant à lui, continuait à fonctionner en français, de même que la maison militaire du roi.
Le mouvement flamand, même dépourvu de connotation nationaliste anti-belge, a toujours été hypersensible à ce qu’on appelle ‘olievlak’ (la ‘tache d’huile’). C’est une théorie qui veut que le français se répande par capillarité en milieu néerlandophone, du fait de la bonne connaissance du français par les néerlandophones et de la supposée méconnaissance du néerlandais par les francophones. On dit que la conversation d’une assemblée de 9 néerlandophones et d’un francophone s’établira assez naturellement en français.

La pleine égalité légale du néerlandais dans l’armée est un acquis très récent, l’armée vient de se faire expulser du territoire national par les Allemands, de nombreuses unités flamandes ont combattu mollement ou pas du tout, et les conséquences opérationnelles fâcheuses de la bilinguisation politique de l’armée sont évidentes pour tous ceux qui veulent les voir en face. Dans ce contexte, il ne fait pas de doute que la perspective de l’immersion de soldats flamands dans un environnement strictement francophone en AFN donnerait lieu à des réflexions acerbes et des réactions embarrassantes (du genre de celles du capitaine van Strijdonck, vous vous souvenez ?). On prêterait volontiers à l’état-major, évidemment supposé être un repère de fransquillons tenants de la ‘Belgique de Papa’, de vouloir faire tourner l’horloge à rebours avec la complicité tacite de l’armée française pour revenir en douce a la prééminence du français dans l’armée belge.

Il est donc évident que l’état-major et le gouvernement se soucieront de ces questions délicates. La partition de fait de l’armée belge sera une solution élégante au problème, du moins jusqu’à ce qu’on s’avise que c’est la moitié francophone de l’armée qui se bat (en Méditerranée) alors que la moitié néerlandophone profite du climat britannique, et qu’on se sente oblige de rééquilibrer un peu les choses en procédant à un échange d’unités.

Casus Frankie a écrit:
Là encore, réponses du relecteur (on va voir si j'ai bien compris la pensée de l'équipe belge).
loic a écrit:
Citation:
Bien sûr, pas besoin de croiseurs ni de cuirassés,

Je dirais plutôt "il semble exclus que nous disposions un jour d'un navire aussi gros qu'un croiseur".

Non, non, l'orateur, belge, considère bel et bien que la Belgique n'a pas besoin de grands bâtiments ! Ce qui est assez raisonnable (là encore, j'attends la confirmation belge bien sûr).


Avec 65 kilomètres de côtes, la Belgique ne s’est jamais senti le besoin de posséder une marine de haute-mer. Politique de neutralité oblige, elle était supposée pouvoir continuer à commercer et à communiquer avec sa colonie même en cas de guerre, et en toute hypothèse, ses alliés naturels disposaient de la maitrise de la mer. Dans le contexte du repli en Grande-Bretagne et en Afrique du Nord et de l’insertion des forces belges dans le dispositif allie, on pourrait imaginer que la Belgique arme des navires dont elle ne se serait pas dotée d’elle-même, comme le firent les Polonais OTL, mais la faiblesse des effectifs ne permettrait guère de constituer des équipages de centaines de marins par navire. Et bien entendu, le gouvernement belge ne permettrait pas que des Belges servent autrement qu’en unités constituées et sous le pavillon national.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 10:45    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces explications.

Pour la marine, j'ai bien compris le raisonnement, mais ma remarque tient surtout au contexte de remise en cause que décrit ce passage. Il me semble qu'un peu de nuances/prudence dans les formulations serait de mise.

Par exemple :
Citation:
Bien sûr, il semble vraisemblable que nos alliés nous demanderont d'armer principalement des escorteurs, des dragueurs de mines, des vedettes rapides ...


Il me semble me souvenir que les Belges vont récupérer un ou deux four-pipers convertis en 1941-42.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 10:58    Sujet du message: Répondre en citant

En 1939, le Corps de Marine ne comptait qu’un effectif de 600 et quelques individus, aumônier compris, les grades des officiers étaient ceux de l’armée de terre, les navires étaient de petites unités réquisitionnées, et le plus gros calibre d’artillerie était le 47mm. Très peu de spécialistes mécaniciens, timoniers, radios, canonniers, torpilleurs, … De plus, la marine marchande, assez nombreuse et d’une importance capitale pour l’effort de guerre, continue à capter les professionnels de la mer, et les besoins de l’armée en spécialistes divers sont plus grands que jamais. Difficile de faire émerger une marine de haute mer.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 11:09    Sujet du message: Répondre en citant

Voici des propositions concrètes pour lever les incertitudes de Loïc Wink

– Mais enfin, proteste Denis, visiblement interloqué, vous risquez de constituer deux types d’armées différentes ! Et pourquoi disperser nos forces ? Ne devrions-nous pas rassembler tout l’effectif en Grande-Bretagne ? D’abord pour la défendre, ensuite parce que c’est bien d’ici que partiront les troupes qui libèreront la Belgique. Mes collègues au gouvernement risquent de ne pas être d’accord du tout !
– Notre effectif est déjà dispersé, qu’on le veuille ou non, intervient Bastin. Et même si la Grande-Bretagne doit devenir la base d’où partira la libération de notre pays, ce ne sera pas avant deux ans, au minimum ! En revanche, si en Angleterre on se bat dans les airs, les Allemands sont encore loin de pouvoir y débarquer – alors qu’en Méditerranée et en Afrique, il y a déjà des combats terrestres. Il faut que nous y fassions acte de présence.
– Je comprends ce raisonnement, admet Denis après un instant de réflexion. Mais pourquoi séparer Wallons et Flamands ?
– En Afrique, cela nous permettrait d’éviter les incidents, enfin, heu… de faciliter les contacts avec les Français, explique Van Daele. Et puis, comme toutes nos forces basées là-bas devront parler français, ne pas y déployer de Flamands éviterait de donner l’impression que nous cherchons à refranciser l’armée (1) après toutes les disputes qui ont eu lieu avant la guerre sur l’emploi des langues.

Note
1- « Refranciser l’armée » ne veut pas dire la composer uniquement de Wallons, mais obliger de nouveau tous les soldats à parler français.


Et plus loin :

– Et notre Marine ? interroge Collinet.
– C’est vrai, il ne faut pas l’oublier ! répond Van Daele. Sans elle, nous n’aurions jamais su évacuer tant de monde. Il faudrait, comme notre aviation, la rendre indépendante et en faire une vraie Force Navale, équipée correctement. Bien sûr, des croiseurs ou des cuirassés sont exclus, mais il nous faut des escorteurs, des dragueurs de mines, des vedettes rapides… Le major Decarpentrie négocie la mise sur pied d’une Section Belge de la Royal Navy avec l’aide de M. Victor Billiet, un membre de la Marine de l’Etat qui a joué un rôle clef dans le Grand Déménagement. Nos marins seront ainsi à la meilleure école qui soit.
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MessagePosté le: Mar Avr 07, 2015 11:45    Sujet du message: Répondre en citant

Super ! Applause
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