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De Juillet chaud (par Carthage)
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Sam Juil 05, 2014 19:27    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,

L'abbé Brucellaï comme sa consœur Dona Ines et leur hiérarchie respective roule manifestement pour l'ami Benito. Cela se voyait très bien dans le Geste des Joyeux mais ça se confirme ici. J'attends avec impatience de savoir comment il s'est débrouillé pour quitter Nice et allier Carthage lors du GD.
Au fait, il est dommage que Carthage ne nous ai pas narré les joyeuses ou plutôt saignantes retrouvailles de Brucellaï et Chapouillard à Tozeur.

@+
Alain
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Sam Juil 05, 2014 19:35    Sujet du message: Répondre en citant

@ Capu Rossu - L'épisode que vous venez de lire se passe en 1938 ! Avant le GD, Brucellaï a deux ans de paix pour passer du diocèse de Nice à celui de Tunis.
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Dim Juil 06, 2014 08:31    Sujet du message: Répondre en citant

La facture du boucher

1er juillet 1940, Rome

La réunion de tout l’état-major royal dura presque douze heures. Les militaires italiens eurent droit à un remontage massif de bretelles effectué par un Duce hystérique appuyé par des membres du Grand Conseil fasciste plus qu’insultants.
Les galonnés, point trop fiers cependant, parvinrent à se réunir en petit comité des chefs d’état-major à la faveur du repas. La situation était tout simplement lamentable, pas de gains territoriaux significatifs et des pertes carrément inacceptables, un échec mettrait en péril la politique étrangère de l’Italie et les principes constitutifs de l’armée royale sinon ceux de la royauté, bref, le prestige national était en jeu.
Deux clans s’affrontèrent durement, le premier, celui des vieux, prônant l’arrêt immédiat de l’offensive, le repos des troupes et la redéfinition des moyens, pour repartir à l’assaut dans une trentaine de jours au plus – ce clan vit ses conclusions balayées par le second, plus jeune et plus enthousiaste, qui déclara tout bonnement qu’au train où allaient les choses, faire une pause d’un mois, c’était laisser les Tedeschi gagner la guerre à eux tout seuls ! Cette remarque fit réfléchir tout le monde, il était évident qu’on ne pouvait laisser faire ça, il fallait garantir à l’Italie sa place à la table des négociations et obtenir une zone d’occupation – et d’annexion présumée – comprenant pour le moins Nice, la Corse, la Savoie et même la Tunisie.
Donc, à l’assaut ! Cependant, les vieux insistèrent : c’était bien beau mais irréaliste sans moyens supplémentaires, il fut donc décidé d’amener encore plus de renforts et de faire franchir la frontière française à l’artillerie lourde le plus rapidement possible malgré une première expérience très négative, quitte à y risquer des pertes matérielles, une vaste offensive aérienne couvrirait le tout ! Et puis on allait exiger une action navale, depuis le début, la Marine somnolait, c’était un scandale, elle pourrait au moins canonner ces forts français qui coûtaient atrocement cher à l’Armée ! Tout le monde se retourna vers le fond de la salle, où les marins se faisaient tout petits.
Le patron de Supermarina se leva, la mine sombre, suivi de deux officiers d’ordonnance qui, sur son ordre, tirèrent brutalement la nappe en balayant la vaisselle. Sur la table dégagée, l’amiral déplia une grande carte autour de laquelle tout le monde se rangea, l’exposé fut succinct et définitif, la flotte italienne serait coulée quelques heures après sa sortie dans le golfe de Gênes sous les coups de la flotte française basée à Toulon. Et si on faisait venir des renforts de Tarente ? Les Alliés en feraient venir de Gibraltar et d’Afrique, le désastre n’en serait que plus grand. Bref, aller au massacre pour tenter de balayer trois ou quatre forts dont les frères montraient, dans le nord de la France, qu’ils résistaient à tous les calibres, c’était un effort démesuré sans bénéfice en retour. C’était ce qu’ils voulaient ?
L’assistance convint d’un air contrit que ce n’était pas l’issue désirée mais qu’il fallait bien faire quelque chose pour atténuer cette abominable note du boucher, qu’on ne pouvait laisser tous ces corps s’entasser en pure perte, sans aucun espoir de victoire, le courage des fantassins était immense mais hélas inutile, que faire ?
L’amiral allait répondre quand un officier d’état-major plus tout jeune, un peu rouge, bedonnant et essoufflé vint les prévenir que la réunion allait reprendre ; leur présence y était instamment souhaitée, et sans retard ! Tout le monde se précipita vers la porte dans un désordre apparent, le chef d’état-major général fermant la marche, précédé de l’amiral. Ce dernier se retourna et lui dit qu’il avait peut-être quelque chose pour lui, une sorte d’opération spéciale qui pourrait être enfin efficace, rendez-vous fut pris pour un discret médianoche le soir même.
L’après-midi fut, bien sûr, des plus abominables. La réunion nocturne, par contre, fut des plus attrayantes et même fort productive, du moins pour les participants.
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Capu Rossu



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MessagePosté le: Dim Juil 06, 2014 22:41    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir,


Franck à écrit :
Citation:
Capu Rossu - L'épisode que vous venez de lire se passe en 1938 ! Avant le GD, Brucellaï a deux ans de paix pour passer du diocèse de Nice à celui de Tunis.


Pris par le fil du récit, je n'avais pas vu le changement de date marquant un retour en arrière dans le temps.
Mes lunettes, nettoierai avant la lecture du prochain épisode.

@+
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 07:34    Sujet du message: Répondre en citant

Les amiraux ont évidemment tout à fait raison de s’opposer à un bombardement naval, puisqu’il est généralement admis qu’une telle opération requiert une supériorité navale et aérienne que les Italiens ne peuvent espérer réunir, et que le rendement de l’artillerie navale contre des objectifs fortifiés sur la cote est au mieux assez marginal, comme toutes les forces navales qui l’ont tenté au fil de l’histoire s’en sont convaincues. Supermarina admettrait-il cependant aussi candidement et explicitement a ce state initial de la guerre que la Regia Marina serait à ce point surclassée par la Marine Nationale ?
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 07:54    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai eu le plaisir d'assister, dans le cadre d'une conférence sur un livre de chez Economica, à une intervention d'un historien militaire italien (un capitaine de frégate je crois) qui le disait très exactement - je veux dire, non seulement que la Regia Marina était incapable d'une action importante face aux marines alliées, mais encore que l'état-major le savait parfaitement et que Supermarina s'efforçait de le faire comprendre "au plus haut niveau".
OTL, c'était évidemment entre la déclaration de guerre et l'armistice avec la France.
Par ailleurs, n'oublions pas que nous sommes ici "en privé", dans le cercle du haut E-M italien, et en dehors de la présence du Duce !
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 09:03    Sujet du message: Répondre en citant

43°45’56.06’’ Nord et 7°27’45.07’’Est

18 juillet 1940, 04h00 (GMT+1), Sainte-Agnès

Le lieutenant Pinon avait placé son réveil sous l’oreiller, il fut donc immanquablement tiré des songes vers 04h00, n’eût-il pas remonté son réveil que Mina, la petite chienne fox du Pacha, l’eût non moins immanquablement réveillé, c’est bizarre les animaux pensait Pinon, fidèles et immuables quelles que soient les circonstances... Après une caresse rapide dans les crins de la chienne qui aurait bien aimé jouer, il se dirigea vers son minuscule lavabo pour y faire une toilette sommaire mais finalement minutieuse ; quand il entreprit de se raser, son cothurne, le lieutenant Nicolas, commandant l’infanterie de l’ouvrage, se leva d’un bond, vaincu par les attentions de la chienne, et lui proposa de faire un jus, ce que Pinon accepta avec gratitude en enfilant une chemise propre, D… sait quand ils pourraient en boire un autre !
………

Cinquante-cinq mètres plus haut, trois hommes s’affairaient à quatre pattes et à la lueur filtrée de rouge d’une torche électrique dans la vieille chapelle de Notre-Dame des Neiges, le village avait été situé là en des temps historiques, chassé de son emplacement par la forteresse dont la chapelle jouxtait les murailles branlantes, un château finalement détruit par la main de fer de Louis Dieudonné en des temps déjà lointains. Vêtus de cottes verdâtres juste retenues par des ceinturons de toile, ces hommes semblaient rechercher quelque chose sur le sol, l’un d’entre eux poussa un petit cri étouffé quand, à force d’épousseter la terre battue, il finit par dégager une croix faite à la peinture, les autres se rapprochèrent d’un coup, le Capitaine lissa de la main la superficie de la croix jusqu’à y percevoir un relief convexe qu’il fit doucement sentir à son voisin en lui tenant la main, l’homme hocha la tête et sortit d’un sac à dos posé sur le sol un marteau et un burin. Le Capitaine se releva, jeta un coup d’œil aux aiguilles phosphorescentes de sa montre et, passant la tête au ras du parapet, regarda dans une direction fort précise que sa boussole lui avait indiquée, il discerna avec peine trois éclats faits, indubitablement, avec une lampe torche teintée de rouge, après répétition du phénomène, il répondit par quatre éclats très courts, répétés à deux reprises, c’était lancé.
Ils avaient été infiltrés de nuit le 13 juillet par la plage du Cap après de longues heures de mer passées dans deux sous-marins et une promiscuité épouvantable avec leurs vingt compagnons, mi-alpins, mi-fusiliers marins. Tous avaient été bien contents de fouler la terre ferme et, après un trop bref repos, d’entamer l’escalade d’un éperon fort raide où les alpins eurent fort à faire pour aider les marins. Le Capitaine, une fois l’obstacle franchi, avait traversé un village tout occupé aux préparatifs de la fête nationale pour prendre la direction du fort avec ses deux compagnons pendant que d’autres détachements s’égaillaient dans la nature, les feux d’artifice maintenus malgré la guerre, tout simplement merveilleux, avaient bien couvert leur progression.
………

Pinon, suivi de la petite chienne, entra dans la chambre du Pacha, tous les officiers de la garnison de l’ouvrage étaient là, qui sur le lit où ils tenaient à quatre, qui sur le bureau où ils se casaient à plusieurs, le Pacha étant debout et marchant de long en large dans la pièce, Pinon se résigna à prendre la chaise, il avait apporté un bidon de jus et des tasses de la cambuse, le Pacha le salua d’un signe de tête et entra dans le vif du sujet après que Pinon lui eut passé un petit papier et que la chienne se fut couchée dans son panier d’osier tressé sur son coussin rouge, bien sage tout d’un coup.
Le Pacha, comme à son habitude, y alla sans fioritures, après un rappel tout initial sur ce qu’attendaient d’eux la République, le général Montagne et le général Magnien, il avoua tout de suite que les communications directes étaient coupées avec le QG de Nice mais que ce n’était pas si grave car la montagne assurait le relais en phonie, de même pour le fort de la basse corniche avec lequel les liaisons optiques fonctionnaient parfaitement ; concernant ce dernier, le bloc 2 semblait être hors de combat, vers le nord les batteries crachaient de toutes leurs armes, pas de problème de leur côté mais il faudrait veiller à enrayer toute infiltration par les hauts des ouvrages, on devrait donc spécifiquement soutenir le fort de la corniche basse par un feu d’enfer, cela commencerait à six heures ou dès qu’on y verrait quelque chose, pour les munitions il n’y avait aucun motif d’inquiétude, ils avaient un mois de feu après avoir été ravitaillés. Les officiers burent le jus et quittèrent la chambre en bon ordre, le Pacha retint cependant Pinon, le major d’ouvrage.
………

Le Capitaine avait observé l’extraction du bouchon qui, finalement, n’était qu’en plâtre consistant recouvert d’une petite couche de béton maigre aux fins de protection ; une fois l’orifice dégagé, il prit une pièce de monnaie qu’il fit tomber par le trou, il écouta, l’oreille collée au sol, après un temps qui lui parut infini, il entendit un petit bruit métallique, sec, clair et lointain, pour plus de sûreté il doubla avec une bille d’acier poli, satisfait il se releva et réclama l’introducteur qui fut placé sur le trou et enfoncé d’une cinquantaine de centimètres, le tout avec un angle de cinq degrés, les hommes commencèrent alors à y faire passer le tuyau de vingt millimètres avec, de temps en temps, une application de savon noir. De multiples sections de tuyau, entassées le long du parapet, y avait été déposées par le reste de l’effectif, à présent envolé comme étourneaux au printemps.
………

Pinon respectait fort, comme tout le monde à bord de l’ouvrage, le commandant Panzani, Pacha du fort. C’était un fort bon officier, l’air mélancolique, un peu scrupuleux sans doute mais craint de l’équipage qui lui obéissait de façon quasi réflexe, célibataire, on ne lui connaissait pas de liaison avérée et la seule présence féminine de son entourage était sa chienne, quoiqu’il eût pu recruter les charmantes clientes qui pullulaient au Righi en 38 et 39, la popote du fort était très populaire sur les corniches… Pinon avait, sans le savoir, approché de la vérité lorsqu’il l’avait vu emprunter un jour de permission le train des Pignes, à Nice, avec un billet pour Digne.
Le Pacha dit trois choses à Pinon.
Premièrement, que la bordée de quart serait exceptionnellement relevée par la bordée de piquet à cinq heures trente et dirigée directement sur les douches et lavabos, prête, s’il était besoin, à renforcer le nouveau quart.
Deuxièmement, que le lieutenant Pinon, major d’ouvrage, prendrait personnellement la tête d’une corvée qui pousserait au dehors, le pont-levis abaissé, les quatre wagonnets Decauville pleins d’ordures stationnés devant la cambuse. Il faudrait tenter de les faire passer par-dessus le petit parapet extérieur. Le Pacha signala au passage qu’il autorisait le remplissage d’un autre wagonnet avec l’eau de la résurgence mais qu’il eût préféré en être informé de façon réglementaire.
Troisièmement, que lui, Pacha de l’ouvrage, se déplacerait à la salle de ventilation à 05h30, prendrait la tête de l’équipe Z et ventilerait à fond le fort de fond en comble pendant trente minutes, en ventilation forcée de plus. Il priait le major d’ouvrage, une fois sa première mission du jour terminée, de bien vouloir le rejoindre illico autant que presto en ladite salle avant l’ouverture du feu.
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 11:14    Sujet du message: Répondre en citant

Interessant. Et a quoi peut-on attribuer cette incapacité opérationnelle de la Regia Marina ? Au contraire de l'armée de terre, la marine disposait pourtant d'effectifs nombreux, des navires modernes et puissants, armés par des équipages ni plus ni moins valeureux que les autres. Plus tard dans la guerre, le manque de carburant et la faillite de l'aviation basée a terre a fournir une couverture en haute mer limiteront fatalement la capacité de la flotte italienne contre les Britanniques, mais en 1940, contre la France et a quelques distance de ses propres bases ?
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

Réponse très simple : la loi du nombre !
Au début de la guerre, l'infériorité numérique de la RM face aux DEUX marines alliées est flagrante, d'autant plus que seul un de ses cuirassés modernes est (tout juste) opérationnel et que (on l'oublie généralement) la moitié de ses cuirassés anciens sont encore en (fin de) refonte.
Tu dis "contre la France", non, les Anglais sont là et bien là, Gibraltar et Malte sont tout près, disons guère plus loin que Tarente, et la flotte italienne n'est pas concentrée à La Spezia, loin de là !
Je vais encore faire le vieux barbon de FTL, mais la question "la RM pouvait-elle se lancer dans une grande offensive pour empêcher le Déménagement" a été traitée à fond il y a quelques années. Un affrontement mettant en ligne tout ce que la RM pouvait mobiliser à ce moment a été simulé à plusieurs reprises et de la façon la plus rigoureuse, il se terminait à chaque fois par un horrible massacre. L'amiral italien que fait parler Carthage ne fait que constater un état de choses manifeste.
Donc il ne va pas envoyer (disons) quelques croiseurs lourds faire de l'appui au sol pour un résultat certainement nul et un risque très réel !
OTL, la marine italienne ne devient compétitive en Méditerranée qu'avec la mise hors-jeu de la France. FTL, il lui faut l'appui aérien allemand pour pouvoir jouer un (petit) rôle.
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 13:53    Sujet du message: Répondre en citant

Loi du nombre et...doctrine.
La RM a une doctrine de "fleet in beeing" qui ne fait que tirer les conclusions logiques de son infériorité numérique face à MN et à la RN. Ce qui fait qu'elle est agressive pour ses forces légères (destroyers et sous-marins) mais très prudentes pour les unités lourdes.
OTL cela se manifestera en 42 quand la RM a la supériorité numérique en méditerranée (après l'attaque d'Alexandrie) mais ne s'engage qu'avec la plus extrême des réticences. Cf la deuxième bataille du golfe de Syrte ou Vian, avec des croiseurs légers, tient tête au Vittorio Veneto et à des croiseurs lourds (bon, Vian était l'un des meilleurs officiers de la RN, mais la qualité des hommes n'explique pas tout...)

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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 14:51    Sujet du message: Répondre en citant

J'entends bien, (je faisais hâtivement l'impasse sur les forces britanniques) et je suis donc d'accord. Je conserve d'ailleurs en mémoire la manière dont la flotte austro-hongroise a acquis l'ascendant moral sur son adversaire italienne, pourtant objectivement plus forte matériellement (plus d'unités lourdes modernes etc.), simplement en prenant l'offensive le premier jour de la guerre en 1915, en bombardant une ribambelle d'objectifs terrestres le long de la cote adriatique. Jamais les Italiens ne se risqueront en pleine mer jusqu'a l'armistice.

C'est une vieille impression que je conserve de ma découverte de la FTL, lorsque je pensais qu'on réservait un sort excessivement noir aux armes italiennes en Afrique du Nord. Il me semblait que la Regia Marina, qui avait bénéficié de budgets plus que conséquents durant les années 20 et 30, était nettement mieux lotie que sa consoeur terrestre, mais je concède volontiers qu'il n'en était rien, ou en tout cas que malgré une situation en effectifs et en capacité opérationnelle sans commune mesure avec la grande misère flagrante de l'armée de terre, la RM ne disposait pas de la supériorité nécessaire pour faire la différence face a deux puissances maritimes concentrées en Méditerranée. Faire bonne figure face a la Marine Nationale seule, sans doute, quoique non sans risque majeur, mais certainement pas en mesure de tenir en échec les Franco-Britanniques dans des opérations majeures pour eux.
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 19:25    Sujet du message: Répondre en citant

Et puis, n'oublions pas, que contrairement à la RN, et de façon moindre la MN, le Régia Marina ne dispose pas de PA....

Et d'un autre coté, question navire de ligne, désolé pour mes amis français, rien n'égale la Royal Navy en méditerranée
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 20:57    Sujet du message: Répondre en citant

Pour les bombardements côtiers, n'oublions pas l'exemple français de l'opération contre Vado et Gênes, qui n'a donné que des résultats limités.
Même les bombardements par l'énorme armada alliée devant les plages du 6 juin n'ont pas eu l'effet escompté.
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 21:06    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Le Capitaine, une fois l’obstacle franchi, avait traversé un village tout occupé aux préparatifs de la fête nationale

Mmh, avec la défaite qui s'annonce, les restrictions et le bruit du canon pas très loin, la fête doit être relativement modeste ...
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MessagePosté le: Lun Juil 07, 2014 23:29    Sujet du message: Répondre en citant

loic a écrit:
Citation:
Le Capitaine, une fois l’obstacle franchi, avait traversé un village tout occupé aux préparatifs de la fête nationale

Mmh, avec la défaite qui s'annonce, les restrictions et le bruit du canon pas très loin, la fête doit être relativement modeste ...


Justement, par défi !
Mais il serait intéressant de l'indiquer.
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