Fantasque Time Line Index du Forum Fantasque Time Line
1940 - La France continue la guerre
 
 FAQFAQ   RechercherRechercher   Liste des MembresListe des Membres   Groupes d'utilisateursGroupes d'utilisateurs   S'enregistrerS'enregistrer 
 ProfilProfil   Se connecter pour vérifier ses messages privésSe connecter pour vérifier ses messages privés   ConnexionConnexion 

TORCHE (feuilleton)
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 10, 11, 12  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Suivi de la chrono
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13806
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Avr 27, 2007 15:52    Sujet du message: Xa MAS (signé ladc) Répondre en citant

Un "insert" que nous devons à Ladc et que Fantasque vient de valider. Dans le genre "tout est perdu fors l'honneur".

Les dernières cartes de la Decima MAS

21 sept :
Et pendant ce temps-là, à Rome…
Le Capitaine de frégate Junio Valerio Borghese, chef de la Decima MAS, est convoqué à Rome par son supérieur, “GeneralMAS”, l’Amiral Aimone di Savoia-Aosta. A son arrivée à l’état-major, en attendant d’être reçu par l’amiral, il a l’occasion de s’entretenir avec d’autres officiers, dont le discours est très pessimiste et même, estime-t-il, défaitiste : « La guerre est perdue, à quoi bon faire tuer nos hommes pour couler un ou deux navires alliés ? Il y en a des centaines, rien que sur les côtes siciliennes ! Préservons plutôt ce qui reste de l'armée et de la marine pour garantir l'indépendance du pays et préserver les institutions contre de probables mouvements séditieux. »
Lorsqu’enfin il le reçoit, “GeneralMAS” informe Borghese de la gravité de la situation en Sicile. Il ne lui cache pas que l’île apparaît dès à présent pratiquement perdue. « La Regia Aeronautica est en train de lancer tout ce qu’elle a dans la bataille, mais il ne faut pas se faire d’illusions : depuis deux ans, elle a été saignée, et depuis deux mois, l’hémorragie a pris des proportions mortelles. Je ne crois pas envisageable que son action puisse changer l’issue de la bataille. Malheureusement, c’est une action de ce genre que je suis obligé de demander à la Decima MAS. Nos grandes unités, très amoindries, ne pourraient que se faire honorablement massacrer. Ce serait stupide. Vous avez une chance de faire quelque chose sans risquer trop d’hommes. Mais si une telle action vous semble sans espoir de réussite, je le comprendrais. » Borghese se récrie : « Il n’est pas question de reculer ! Jusque dans les couloirs de l’état-major, j’ai vu rôder le spectre d’un défaitisme honteux ! Avec mes hommes, je poursuivrai la lutte jusqu’au bout, l’honneur de l’Italie l’exige ! »
“GeneralMAS” a une réponse énigmatique : « Heureux Borghese, qui n’avez que des devoirs militaires. Mais je suis Savoia-Aosta et j’ai également des devoirs dynastiques… »

22 sept
Livourne
Borghese étudie la situation. Que peut faire la Decima MAS ? Il se décide finalement pour une double tentative. A l’ouest, un sous-marin ira transporter des SLC (maiale) pour attaquer les transports de troupes mouillés à Licata. A l’est, avec l’appui des MAS de Messine, des canots explosifs MTM attaqueront les transports mouillés à Syracuse. Cette seconde mission demande de s’adjoindre les services d’un bâtiment de soutien ; ce sera le petit destroyer Ardente, basé à Naples.

23
Méditerranée Centrale
A la nuit tombée, le DE Ardente, arrivé de Naples la nuit précédente, emporte quatre canots MTM de Livourne à Reggio de Calabre. Là, il retrouve deux vedettes MAS venues de Messine et tout le monde se camoufle pour la journée qui suit.
Pendant ce temps, le sous-marin Durbo quitte Livourne avec à son bord trois SLC à têtes doubles.

24 sept
Méditerranée Centrale
L’objectif des MTM n’est plus Syracuse mais Augusta, plus au nord, qui devient peu à peu le principal “terminal” du ravitaillement britannique.
Le sous-marin italien Durbo tente de s’infiltrer entre Sicile et Tunisie pour atteindre Licata. Mais dans la journée, il est repéré par les patrouilles aéro-navales alliées. Poursuivi une bonne partie de la journée par deux escorteurs ASM, il leur échappe, mais il doit annuler sa mission et rentre à Livourne.

25
Augusta
Au large du port, l’Ardente laisse filer vers leur destin les deux vedettes MAS qu’il a remorquées jusque là, chacune remorquant à son tour deux canots explosifs MTM. Les quatre MTM doivent s’infiltrer dans la rade et les MAS guetteront à l’extérieur pour tenter de profiter de la confusion qui suivra, espèrent les Italiens, l’attaque des canots.
Le grand nombre de navires qui vont et viennent va être à la fois un avantage et un inconvénient pour les MTM. En effet, tous ces bateaux leur offrent un certain camouflage, mais quelle cible choisir ? Il ne s’agit pas de jeter les canots sur de minuscules caboteurs ! Au bout d’un moment, les Italiens sont obligés de se décider, car leur chance tourne et ils sont repérés. Les premiers tirs d’armes légères sont mal ajustés, mais la mitraillade gagne de proche en proche, tandis que les petites embarcations foncent vers les cibles les plus accessibles. Trois d’entre elles sont anéanties avant de percuter leurs cibles, mais la quatrième percute le LSI Karanja (RN). Très gravement touché, celui-ci doit être échoué ; si l’essentiel du matériel qu’il contient peut être sauvé, le LSI est perdu. Pendant ce temps, les tirs qui partent dans tous les sens font quelques victimes par “tirs amis” et un LST est assez sérieusement endommagé par un incendie déclenché par ces mêmes tirs. En revanche, les deux MAS qui guettent à proximité doivent se replier sans avoir pu attaquer.
Deux des équipages des MTM sont tués, les deux autres sont faits prisonniers.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 9010
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Ven Avr 27, 2007 22:09    Sujet du message: Répondre en citant

Ca paraît cohérent. Ah, si les Italiens avaient leur lieutenant Iishi, il aurait bien réussi à bouziller un gros poisson ...
Pendant que l'attention alliée est tournée vers la Sicile et le sud de l'Italie, les Italiens ne peuvent-ils pas tenter quelque chose vers Alger ou Gibraltar ?
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13806
Localisation: Paris

MessagePosté le: Ven Avr 27, 2007 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

Le Karanja n'est pas du menu fretin...
Et je rappelle que, le 14 septembre (il y a à peine 10 jours), les nageurs de combat italiens ont mené une opération couronnée de succès à Gibraltar.
(merci, Ladc)
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13806
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Avr 28, 2007 20:59    Sujet du message: Répondre en citant

Version mise à jour

24/25 septembre
Opération Torche/Torch
Jour J+5/J+6
La bataille navale de Palerme


Alors que ces discussions se déroulent, quatre bataillons de la division aéroportée Folgore sont embarqués avec une partie de leur matériel lourd sur des navires de guerre dans le port de Naples. Les troupes se sont entassées sur les grands destroyers Malocello et Pigafetta et sur les trois destroyers modernes Artigliere, Legionaro et Mitragliere (classe Soldati). Mais le destroyers, grands ou pas, sont affreusement surpeuplés et 20% des hommes doivent être laissés à Naples. L’escadre est commandée par l’Amiral Angelo Parona, qui a sa marque sur le croiseur lourd Zara, tandis que les DE Animoso et Ardito et les TB Cassiopea et Partenope escortent les destroyers bondés.
16h04 – L’escadre quitte la superbe baie et file à 24 nœuds vers Palerme, où elle doit arriver avant minuit.
16h35 – Peu après avoir doublé Capri, les navires italiens sont détectés aux hydrophones par le sous-marin français La Sultane, qui passe en immersion périscopique.
16h41 – La Sultane signale « une escadre ennemie rapide d’une douzaine de bâtiments, cap au sud. » Ce sera son dernier message.
16h43 – Les archives italiennes mentionnent que l’escadre connaît une alerte sous-marine. L’Ardito et le Partenope pourchassent un possible contact hydrophonique à tribord de la formation.
17h01 – Un CANT Z-501 du 82° Gruppo Observatione Maritimo bombarde ce qu’il pense être un sous-marin immergé à faible profondeur au sud-ouest de Capri. Etant donné le fait que La Sultane était immergée et la vitesse de la force italienne, il est peu probable que le sous-marin ait été victime des Ardito et Partenope. L’attaque du Z-501 est la cause la plus probable de la perte du submersible.
Mais l’ultime message de La Sultane est parvenu à Alger et à Tunis. Les Alliés ont le choix entre quatre interprétations. Une force italienne se dirigeant vers le sud peut en effet représenter des renforts pour les navires opérant de Tarente, un convoi destiné à Palerme ou à tout autre port de la côte nord de la Sicile, une force de couverture pour un convoi pour la Sardaigne ou même – éventualité à ne pas négliger – un raid contre les convois logistiques alliés faisant la navette entre Tunis ou Bizerte et Licata. L’Amiral Sir Andrew Cunningham signale au Vice-Amiral F.C. Michellier de prendre position pour éviter toute interférence ennemie avec les dits convois et pour pouvoir attaquer un possible convoi italien se dirigeant vers Cagliari. Michellier, qui se trouve à Bizerte, ordonne à un groupe d’action de surface franco-américain commandé par le Contre-Amiral Gervais de Lafond de quitter Bizerte à grande vitesse pour se positionner au large des îles Egades (à la pointe ouest de la Sicile) à la tombée de la nuit. Ce groupe comprend onze bâtiments : les CA MN Colbert (amiral) et Dupleix, les CL MN La Galissonnière et USN Brooklyn, le contre-torpilleur MN Vauquelin, les DD MN Simoun, Tramontane et USS Kearny, Livermore, Parker, Roe.
17h55 – L’escadre alliée quitte Bizerte et fonce à 30 nœuds pour se trouver en bonne position à 21h00. Alors que les vaisseaux quittent le port, cinq Hudson III britanniques (trois du Sqn 223 et deux du Sqn 500) sont envoyés pour en savoir plus sur l’escadre signalée par la malheureuse Sultane.
19h30 – Les rapports des Hudson sont clairs : aucun convoi ennemi ne se dirige vers Cagliari. L’Amiral Cunningham confirme alors son ordre de protéger les convois logistiques.
20h00 – La force italienne n’a pas encore doublé l’île d’Ustica (35 nautiques environ au nord de Palerme). Le message de La Sultane n’a pas été intercepté, mais l’Amiral Parona est convaincu que, d’une façon ou d’une autre, son départ de Naples n’est pas passé inaperçu. Cependant, estimant avec pertinence que les Alliés ne peuvent aisément deviner sa destination, il maintient son cap au sud. Ses navires filent 24 nœuds, le mieux que puissent donner en haute mer les deux destroyers d’escorte.
21h35 – L’escadre de Parona est repérée une seconde fois, cette fois à l’est d’Ustica, par le sous-marin HMS Sahib. Mais celui-ci est trop loin pour attaquer une escadre aussi rapide.
21h43 – Le message du Sahib signalant le passage des Italiens est intercepté par le Zara et partiellement brouillé. Parona, comprenant qu’il est tout proche de sous-marins ennemis, ordonne à sa force de zigzaguer, se qui ralentit la vitesse de ses navires sur leur parcours à 18 nœuds. « La décision de Parona de respecter le plan bien qu’il se sût repéré a souvent été contestée. Il faut se souvenir qu’étant donné le caractère désespéré de la situation des troupes italiennes dans l’ouest de la Sicile, il savait qu’il serait durement critiqué s’il tournait les talons simplement parce que son escadre avait été repérée. Son ordre de zigzaguer est plus discutable. Certes, il devait prendre au sérieux la menace des sous-marins alliés. Cependant, pour la réussite de sa mission (transporter des troupes à Palerme… et revenir), la vitesse était un atout trop important pour être gaspillé. En ralentissant sa force, Parona ne réalisait pas qu’il prenait un risque plus grand que celui de l’attaque par un sous-marin chanceux. Ses difficultés étaient accrues par le fait qu’aucun avion italien n’était disponible pour reconnaître la mer Tyrrhénienne jusqu’au détroit de Sicile. L’amiral italien était ainsi laissé dans l’ignorance de possibles mouvements ennemis. » (Jack Bailey, Un Grand Cimetière Bleu, op. cit.)
21h50 – Même en partie brouillé, le message du Sahib est un indice capital pour les Alliés. Il leur suffit de tirer un trait entre les positions de La Sultane et du Sahib pour comprendre où va l’escadre italienne.
21h55– Cunningham informe Michellier, qui transmet à l’escadre franco-américaine. Il semble possible d’intercepter les Italiens, sinon avant Palerme, du moins sur le chemin du retour. Cela obligerait cependant les bâtiments alliés à se trouver à l’aube à portée des avions ennemis basés en Sardaigne (quant aux unités de la Regia Aeronautica basées à Trapani, Castelvetrano ou Palerme, les reconnaissances photo ont montré qu’elles n’ont plus que des capacités négligeables). L’Amiral Michellier estime que le risque vaut d’être pris et ordonne au Contre-Amiral Gervais de Lafond de prendre position vers minuit entre Ustica et Palerme, en l’avertissant qu’il devra éviter plusieurs champs de mines récemment posés par des sous-marins alliés. Cette importante décision marque la fin d’une époque de la guerre. Depuis les affrontements navals de mars-avril 1941, aucun navire de surface allié ne s’est aventuré en Mer Tyrrhénienne.
23h57 – De son côté, Parona est déjà en retard sur son plan. Il avait espéré mouiller à Palerme vers 23h00 et près d’une heure plus tard, il ne fait qu’approcher du port. C’est à ce moment qu’il ordonne aux Animoso et Ardito d’ouvrir la voie à sa force et de déployer leurs paravanes anti-mines.


00h02 – Les deux destroyers d’escorte se sont-ils mis trop tard à chasser les mines ? L’une d’elles leur a-t-elle échappé ? Le Zara saute sur une des mines Sautter-Harlé posées par les deux sous-marins français de classe Saphir quelques jours plus tôt. Le croiseur lourd est touché en avant de la tourelle A ; l’explosion bloque cette tourelle, détruit plusieurs compartiments avant et endommage le système de contrôle de tir installé sur le mât tripode.
00h14 – Le Zara a été solidement construit et les équipes de contrôle des dommages ont vite la situation sous contrôle, mais le croiseur embarque plus de 800 tonnes d’eau et sa proue s’enfonce nettement. Parona décide cependant que le Zara, l’Animoso, l’Ardito, le Cassiopea et le Partenope n’entreront pas dans le port de Palerme, déjà encombré par des épaves,comme celle du petit mouilleur de mines Buccari (classe Fasana, 531 t.), dernier navire de guerre resté à Palerme, détruit par l’un des nombreux raids aériens. Les cinq destroyers entrent seuls dans le port. Malgré épaves et décombres, les marins italiens font des prouesses et les quatre bataillons de la Folgore vont débarquer en moins d’une heure, pendant que le Zara et les DE restent au large du port, au nord-est, et que les deux TB vont patrouiller au nord de Palerme.
00h51 – Le Partenope signale au Zara : « Trois navires de guerre non identifiés, cap au 285. »
00h52 – Le Cassiopea repère également les intrus et les deux torpilleurs se replient vers le Zara qui se trouve 8 nautiques plus à l’est.
Les arrivants sont quatre, en réalité : le CL La Galissonnière, le CT Vauquelin et les DD Simoun et Tramontane. En réalité, les deux guetteurs italiens ont été détectés sept minutes plus tôt au radar et le Contre-Amiral Gervais de Lafond a décidé de diviser ses forces. Il a envoyé quatre bâtiments droit vers Palerme, cap sud-sud-est. Gardant avec lui ses deux croiseurs lourds, le CL Brooklyn et les quatre destroyers américains (dont les nombreuses torpilles sont un atout important de nuit), il a poursuivi vers l’est (en se méfiant toujours des champs de mines), pour envelopper la formation italienne.
00h55 – Parona signale aux destroyers encore à Palerme « Expédiez le déchargement et rejoignez-moi à grand vitesse. » Mais, dans la nuit, il est incapable d’avoir une vue complète de la situation. « En juin précédent, le Zara avait reçu un radar “Guffo”, mais l’appareil fonctionnait de façon capricieuse. Nous ignorons aujourd’hui s’il était opérationnel cette nuit-là, mais il semble très probable qu’au moment de l’arrivée des navires alliés, il était hors service, ne serait-ce qu’en raison de l’ébranlement provoqué par l’explosion de la mine. Les navires italiens possédaient des détecteurs de radar et l’Amiral Parona était à cet instant bien conscient que plusieurs bâtiments ennemis équipés de radar opéraient à proximité – mais où ? Par ailleurs, ces détecteurs étaient incapables de repérer les émissions centimétriques. » (Jack Bailey, op. cit.)
00h58 – Le Zara détecte vers l’ouest trois, puis quatre navires ennemis. Parona envoie alors un nouveau message aux destroyers de Palerme : « Interrompez immédiatement les opérations de déchargement. Quittez le port en formation de combat. Formation ennemie en approche, cap au 287. »
00h59 – Les Français abattent vers le nord pour tirer une salve complète de torpilles (deux pour le La Galissonnière, sept pour le Vauquelin, six pour le Simoun et autant pour la Tramontane), puis reviennent vers le sud-sud-est. Ils sont alors à moins de 6 nautiques du Zara, qui navigue à 12 nœuds au 192, entouré des Animoso et Ardito ; les torpilleurs italiens sont entre les deux groupes.
01h03 – Parona ordonne de tirer des obus éclairants avec ses 100 mm/47 AA, puis d’ouvrir le feu. La première salve de 203 mm tombe entre le La Galissonnière et le Vauquelin. Les Français répliquent immédiatement, leur tir contrôlé par radar. Le croiseur et le contre-torpilleur concentrent leur feu sur le Zara, tandis que le Simoun et le Tramontane tirent sur le Cassiopea et le Partenope. Les canons français tirent plus vite que les 203 mm du Zara, qui n’a plus que trois tourelles doubles à la suite des dégâts infligés par la mine. La deuxième salve du La Galissonnière est en plein sur la cible et quatre obus de 152 mm sur neuf atteignent le croiseur italien. Les 138 mm du Vauquelin obtiennent eux aussi plusieurs coups au but. Les parties vitales du Zara sont très bien protégées, mais ses superstructures sont très vulnérables. Les obus de 152 mm frappent entre le mât tripode et la cheminée arrière, détruisant la tourelle de 100/47 tribord avant et allumant un incendie. Les obus du Vauquelin font de gros dégâts sur la superstructure avant. Pendant ce temps, les DE italiens ouvrent le feu tout en tâchant de tendre un rideau de fumée.
01h06 – Une nouvelle salve du La Galissonnière touche durement la superstructure arrière du Zara, détruisant le contrôle de tir arrière de l’artillerie principale et endommageant la tourelle Y. Les Cassiopea et Partenope manœuvrent pour lancer leurs petites torpilles de 450 mm, mais si les 130 mm des DD français ont une cadence de tir relativement lente, ils sont précis, surtout à cette courte portée et leurs lourds obus ont des effets désastreux sur les petits torpilleurs. Le Partenope est le premier atteint.
01h08 – Pendant ce temps, voyant que le Zara brûle, le Vauquelin a décidé d’engager l’Animoso et l’Ardito. Il reporte d’abord son tir sur l’Animoso. Les deux DE lancent eux aussi leurs torpilles, mais l’Animoso, touché à deux reprise aux chaudières, stoppe.
01h09 – Le Zara est en train d’abattre lentement sur bâbord, seule sa tourelle B tirant régulièrement (la tourelle X semble incapable de tirer plus d’une salve par minute), quand le croiseur est frappé par une torpille à la hauteur du mât principal. L’explosion détruit la turbine tribord et l’eau envahit le navire. La situation est d’autant plus confuse que l’Amiral Parona a été blessé, ainsi que le Commandante Corsi (qui commande le Zara). Il semble que l’intention de Parona ait été d’attirer les Français vers ses destroyers, en train de sortir à grande vitesse du port de Palerme, un peu au sud-est du combat.
01h10 – Mais avant que les cinq destroyers puissent faire sentir leur présence, ils reçoivent du nord une pluie d’obus dirigés par radar. Ce sont les sept autres navires alliés et d’abord les trois croiseurs. Les équipages du Colbert et du Dupleix sont bien entraînés et ont déjà vu le feu, mais c’est pourtant le tir du Brooklyn qui fait le plus la différence. Les deux grands destroyers Malocello et Pigaffeta, visés l’un après l’autre par le croiseur américain, sont vite en feu. Les survivants italiens diront avoir eu l’impression d’être la cible de « mitrailleuses de 152 mm. » Les quatre DD américains, Kearny, Livermore, Parker et Roe, profitent du désarroi italien pour exécuter une attaque à la torpille.
01h13 – L’Artigliere et le Legionaro sont touchés par des torpilles américaines. Néanmoins, les Italiens ripostent et le combat n’est pas à sens unique. Mortellement atteint, le Legionaro parvient à torpiller le Livermore. La proue arrachée, le destroyer américain est stoppé. Provisoirement intact, le Mitragliere place une série d’obus sur le Kearny, qui doit quitter la ligne de bataille, en flammes. Mais les deux autres DD américains concentrent sur le Mitragliere le tir de leurs 5-pouces/38 et bientôt, l’Italien n’est plus qu’une épave immobile et en feu.
01h15 – Les Français ne sont pas restés inactifs. Pendant que le La Galissonnière accable le Zara, le Vauquelin, après avoir évité des torpilles de 450 mm, règle rapidement le compte de l’Ardito. A ce moment, les seuls navires italiens encore mobiles sont le Zara et le Cassiopea. Le torpilleur, qui n’a plus ni canons ni torpilles, tente de protéger son navire amiral en tendant un rideau de fumée. Mais ce n’est pas assez pour arrêter les tirs dirigés par radar.
01h16 – Le La Galissonnière signale que le croiseur italien continue de se diriger vers la côte à 15 nœuds. Laissant le Brooklyn et ses destroyers achever les autres navires italiens, les Colbert et Dupleix commencent à pilonner le Zara à coups de 203 mm, tout en châtiant le courageux Cassiopea avec leur artillerie secondaire.
01h21 – Ses derniers canons réduits au silence, le croiseur italien pique du nez et brûle violemment. Le Colbert tente à plusieurs reprises d’entrer en contact avec lui, mais n’obtient pas de réponse. Le petit Cassiopea, stoppé, agonise.
01h25 – Le Zara s’enfonce de plus en plus par la proue et l’eau atteint le château avant. Voyant l’équipage abandonner le navire, les officiers alliés ordonnent de cesser le feu.
01h36 – Le Zara sombre, emportant l’Amiral Parona, le Commandante Corsi et la moitié de son équipage.
Pendant ce temps, les autres navires alliés ont fait place nette. A 01h15, le Brooklyn a commencé à tirer sur le Mitragliere. A 01h21, ce navire étant visiblement en train de couler, le croiseur américain a reporté son tir sur le Pigaffeta et le Malocello, tous deux stoppés et en flammes. Au bout de trois salves, le Pigaffeta a explosé. Le Malocello a survécu quelques minutes de plus ; à 01h26, il a sombré, brûlant toujours. De son côté, le Vauquelin a achevé l’Ardito et s’est retourné vers l’Animoso pour constater que son équipage était en train de l’évacuer avant de le saborder. Les Simoun et Tramontane ont lentement et méthodiquement réduit le Partenope en (petits) morceaux. A 01h19, le torpilleur a disparu.
01h38 – Le Cassiopea, sabordé par son équipage, est le dernier navire italien à mourir.
La défaite de l’escadre italienne est complète. La seule consolation des marins de l’Amiral Parona est d’avoir conduit à bon port les hommes des quatre bataillons de la Folgore, même si la moitié de leur matériel lourd a été coulé avec les destroyers.
01h47 – Le Kearny a été durement touché et le quart de son équipage a été tué ou blessé ; mais le destroyer peut marcher normalement. De son côté, le Livermore peut de nouveau se déplacer, quoique lentement. Bien entendu, le Commander D.L. Madeira (chef du Comdesron 11) espère alors ramener tous ses bâtiments.
02h15 – Le commandant du Livermore, le Cdr Vernon Huber, signale que les dommages provoqués par le choc ont réduit à 6 nœuds la vitesse de son bâtiment. Or, les règles établies par l’état-major allié sont très claires : un navire endommagé incapable de quitter une zone de menace aérienne doit être sabordé.
02h43 – Le Livermore est sabordé sur l’ordre désolé mais formel du Contre-Amiral Gervais de Lafond. Ce sera la seule perte alliée lors des combats de surface de la bataille de Palerme (surnommée “Glorious September 25th Night” par certains officiers de l’US Navy).
02h52 – L’escadre alliée file 30 nœuds pour se trouver hors de la zone dangereuse à l’aube.
06h30 – Des chasseurs alliés prennent position au dessus de l’escadre, qui réduit sa vitesse à 25 nœuds.
06h54 – L’escadre met le cap au sud-est pour se diriger vers Bizerte. C’est à cet instant que le désastre frappe. Une vigie du Simoun repère une torpille. Le destroyer abat brutalement à tribord en donnant l’alarme, mais vingt secondes plus tard, le MN Dupleix est touché à tribord par deux torpilles, l’une sous la passerelle, l’autre dans la salle des machines arrière. Les deux détonations sont très destructrices et l’eau envahit rapidement le navire.
06h59 – Le Dupleix stoppe, privé de toute énergie. Même les pompes locales sont stoppées, car la première torpille a provoqué un choc électrique massif et seules peuvent être utilisées quelques pompes à main de fabrication américaine.
07h15 – Le croiseur lourd donne déjà 18° de gîte sur tribord.
07h24 – « Abandonnez le navire ! »
07h44 – Le Dupleix chavire et coule par la proue.
Pendant ce temps, les escorteurs ont mené une chasse acharnée, mais le sous-marin responsable leur a échappé. C’est l’U-86, un survivant de “Rosselsprung”, donc un bateau chanceux. Il s’éloigne le plus possible de la zone de sa victoire avant de refaire surface, en fin de journée. C’est alors que sa chance l’abandonne. Il est surpris par un Hudson du Sqn 500 de la RAF, qui le coule net à la grenade ASM.


Dernière édition par Casus Frankie le Lun Avr 30, 2007 09:28; édité 1 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
patzekiller



Inscrit le: 17 Oct 2006
Messages: 3954
Localisation: I'am back

MessagePosté le: Sam Avr 28, 2007 21:55    Sujet du message: Répondre en citant

on sait qu'on a ou qu'on va avoir des petits batiments (DD, DE...), qq vieux sub, et qu'on fait construire des pa d'escorte, que nos grosses unités ne risque pas grand chose tant qu'elles ne sont pas dans le pacifique vraiment (Dunkerque, strasbourg, richelieu, JBart) mais qu'en est il des unité intermediaire CA et CL, si on a pu en reconvertir certaines au gré des degats, a t'on un plan de construction ou d'achat pour ces unités, je ne me souviens pas d'en avoir vu un
_________________
www.strategikon.info
www.frogofwar.org
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 9010
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Sam Avr 28, 2007 22:28    Sujet du message: Répondre en citant

Non, au niveau des unités intermédiaires, à part les conversions en CLAA, y'a rien, on continue jusqu'à l'épuisement du stock. Avec un peu de chance, on récupérera 1 ou 2 unités italiennes s'il en reste à la fin de la guerre.
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13806
Localisation: Paris

MessagePosté le: Dim Avr 29, 2007 10:55    Sujet du message: Répondre en citant

25 septembre 42, Opération TORCHE, suite

Nous recherchons actuellement dans les archives le reportage fait par Jo Gérard, reporter au Petit Vingtième (heu, peut-être pas au Petit Vingtième, je mélange avec quelqu'un d'autre, je crois) sur la prise de Castelvetrano par les chars belges.

Ecroulement à l’ouest et au centre, résistance à l’est
Sur terre, la bataille reprend dès l’aube et ne cesse pas de la journée.
A l’ouest, dans la zone du 4ème CA français, les légionnaires, les parachutistes et les chars belges continuent à foncer. La Brigade Tancrémont traverse le Belice dans la matinée et entre à midi dans Castelvetrano après un combat bref mais violent contre ce qui reste d’un élément blindé italien (quelques chars M13/40 et un peu d’infanterie), appuyé par le train blindé TA 76/3/T, dont l'équipage constate à ses dépens que le jugement de César sur la valeur militaire des Belges est toujours valable.
Le Général de Montsabert ordonne alors aux troupes belges de marcher plein nord, le long de la voie ferrée, vers Castellammare del Golfo, sur la côte nord, pour couper la pointe ouest de la Sicile. Dans le même temps, il lance la 4ème Brigade Mobile de la Légion Saïgon et le 6ème Spahis sur la route côtière, vers Marsala.
Le Général Guzzoni n’a plus qu’un bataillon aéroporté (à peine) pour défendre Trapani et les quatre bataillons débarqués à un terrible prix par la marine à Palerme, et toutes ces troupes manquent cruellement de matériel lourd. Mais la population palermitaine s’agite, craignant une bataille de rues et la destruction de la ville. Guzzoni ordonne alors aux parachutistes de marcher vers Castellammare del Golfo pour soutenir la défense de Trapani. Si impossible, ces troupes doivent se joindre aux restes de la 26ème DI Assietta dans les collines entre Corleone et Prizzi.
A l’ouest d’Enna, la 83ème DIA et le 1er Régiment de Chasseurs Ardennais atteignent tôt le matin la route Palerme-Enna à Santa Caterina, coupant la retraite des troupes italiennes qui défendent encore la “capitale” de la Sicile centrale. Ce mouvement brillant provoque l’effondrement rapide de toute la défense italienne dans la région. Les troupes du 3ème CA français et les Américains peuvent nettoyer les derniers défenseurs d’Enna. Elles entrent vers midi dans Villarosa et font leur jonction au crépuscule avec les troupes du 4ème CA. La résistance italienne s’écroule visiblement dans le centre de la Sicile.
La situation est bien moins favorable pour les Alliés sur la côte est.
Alors que la 50ème DI britannique approche de Gerbini, ses troupes sont prises peu avant midi sous des tirs d’artillerie très violents. Quelques minutes plus tard, des chars et de l’infanterie mécanisée contre-attaquent les Anglais. Le même scénario se déroule près de la côte, un peu au sud-ouest de Catane, où la 5ème DI britannique avance en direction de Misterbianco ; les chars italiens parviennent même à s’enfoncer entre deux des régiments anglais. La situation pourrait devenir inquiétante sans l’intervention des Churchill Mk I “Gun Carrier” de la Batterie C du 105ème Régiment Antichar. Lourdement blindés et armés de canons de 3 pouces très efficaces, ces canons automoteurs détruisent en une demi-heure cinq des nouveaux chars lourds italiens M26/42 et onze automoteurs Semovente da 75/18 M14, bloquant net la contre-attaque italienne. Mais si les contre-attaques sont repoussées, les troupes italiennes sont trop solidement retranchées et trop nombreuses pour que les Britanniques puissent reprendre leur avance. La 8ème Armée se heurte en effet à une partie des réserves italiennes transportées à la hâte en Sicile : la Brigade blindée “M” (qui vient de perdre cinq de ses… dix chars M26) et deux divisions d’infanterie motorisées, la 52° Torino et la 102° Trento.
Pendant toute la journée, les aviations alliées ont repris leurs attaques contre les troupes italiennes et contre Messine et Reggio de Calabre (bombardées par des B-25 français et des B-26 français et américains). Les B-24 de l’USAAF ont attaqué Tarente, sans grand succès, mais ils ont convaincu la marine italienne que ce port est maintenant bien trop exposé.

Pendant ce temps-là, à Rome…
Mussolini et toute la chaîne de commandement italienne sont encore sous le choc de l’anéantissement de l’escadre Parona.
A 16h30, le chef d’état-major de la Regia Marina anonce au Duce qu’en raison des bombardements alliés, les grandes unités mouillées à Tarente doivent être évacuées. Pour pouvoir continuer à jouer un rôle dans la bataille, elles doivent être envoyées à Naples. Le mouvement est prévu pour la nuit suivante (il n’y a plus à ce moment dans le grand port militaire que le CA Fiume, le CL Attilio Regolo, le DD Fulmine, les vieux DD Audace et Enrico Cosenz, les DE Impavido et Impetuoso, les TB Airone et Calipso et les vedettes rapides MAS-558, 559, 560, 561, 562 et 563).
L’avion du Général Jeschonnek, retardé par le mauvais temps sur la Bavière, se pose à Rome Ciampino en fin de journée. Le chef d’état-major de la Luftwaffe est très vite reçu par son homologue de la Regia Aeronautica, le Général Rino Corso Fougier. Celui-ci est heureux d’annoncer que le nouveau chasseur Macchi MC-205V devrait être opérationnel en décembre 1942 et que cet appareil moderne pourrait rétablir l’équilibre des forces dans les airs. Jeschonnek le félicite et lui explique la réorganisation de la Luftwaffe en Méditerranée Occidentale, soulignant les renforts prévus. Néanmoins, Fougier refuse de renoncer au transfert des unités aériennes italiennes basées en Grèce.

Ordre de bataille établi par le Général Gunther Korten, commandant de la LuftFlotte 2, à l’intention du Général Jeschonnek, chef d’état-major de la Luftwaffe
Ce texte se trouve aujourd’hui dans les dossiers de l’Ufficio Storico Militare, à Rome. Il s’agit probablement d’une copie d’un document remis par le Général Jeschonnek au Général Fougier lors de leur rencontre du 25 septembre 1942.

LuftFlotte 2 /FliegerFührer Mittelmeer
Officier commandant : Général Gunther Korten
QG : Istres et/ou Grosseto
Situation prévue au 1er octobre 1942

Xème FliegerKorps (en voie de reconstitution) (104 avions)
Lt-Gén. Hans-Ferdinand Geisler, QG : Naples
II./JG 2 et III./ZG 2 : 58 FW-190 A-3/4 et 3 FW-190 A-3/U4 de Reco. photo (Naples)
II./JG 77 : 18 Bf-109F4 (Naples)
I. /LG1 : 12 Ju-88 A-4 et 6 Bf-110 G (Foggia)
I/KG 26 : 10 He-111 H-6 (Foggia)

XVème FliegerKorps (190 avions)
Lt-Gén. Martin Fiebig, QG : Istres et Grosseto
I./JG 2 : 28 FW-190 A-3 (Marseille Marignane)
IV/ZG 26 : 12 Bf-110 F-2 et 9 Bf-110 G-1 (Decimomannu)
I et II/KG-30 : 32 Ju-88 A-4 et 15 He 111H-6 (Istres)
I/StG 5 : 16 Ju-87 et 12 Bf-110E-1/R2 (pouvant emporter deux bombes de 1 000 kg) (Decimomannu)
IV/KG 100 : 28 Do-217E-4 et 14 Do 217M-1 (Grosseto et Rome-Ciampino)
V/KG 100 (ex 2ème Staffel/LGK-1) : 9 Do-217K-2, 3 Do-217K-3 (Grosseto et Rome-Ciampino) [cette unité, entraînée à l’utilisation des “armes spéciales”, ne sera pas opérationnelles avant le 15 octobre]
4 (F)/11 (Staffel de reconnaissance stratégique) : 6 Ju-88D et 6 Bf-110 F-3 (Istres et Rome-Ciampino)

Un régiment de FLAK doit être déployé à Grosseto et Foggia.

FliegerFuhrer der Auflkärungsgruppen-Mittelmeer
(sous le commandement de Seeko-Languedoc et Seeko-Riviera)

See-Auflkärungsgruppe 132 (49 hydravions)
Stab/SAGr-132 : 5 BV-138 et 3 Do-24T2 (Toulon)
1/SAGr-132 : 12 Ar-196 A3 et 2 He-114 (Toulon et Marseille ; un Kette à Ajaccio)
2/SAGr-132 : 15 Ar-196 A3 et 4 He-114 (Sète-La Nouvelle et Port-Vendres)
3/SAGr-132 : 8 Do-24T2 (Marseille)

See-Auflkärungsgruppe 907 (22 hydravions)
Stab/SAGr-907 : 2 BV-138 et 2 He-115 (Toulon)
1/SAGr-907 : 7 He-115 (Olbia)
2/SAGr-907 : 8 He-115 et 3 He-114 (Calvi et Bonifacio)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Fantasque



Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 1336
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 08:24    Sujet du message: Répondre en citant

je viens de vérifier notre tableau des pertes.

Il faudrait remplacer la Calliope (coulée en 41) par la Cassiopea.

Pour l'attaque de la Decima Mas elle sera reprise en anglais le 26/09 peu apès minuit.

Amitiés

F
_________________
Fantasque
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 9010
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 12:59    Sujet du message: Répondre en citant

Exact. L'erreur vient que dans mon tableau de pertes, j'ai écrit Caliope (avec 1 seul l). Il faut donc aussi rectifier l'OdB Torch (je le ferai mercredi).
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 13:24    Sujet du message: TB Calliope Répondre en citant

Le TB Calliope a été endommagé en mai 1941 devant Igoumenitsa. Il a repris du service en octobre 1941 et, comme rien ne lui était arrivé depuis lors, il a été ajouté à l'OdB de la Regia Marina à la veille de Torche.
Ceci après vérification auprès de Fantasque soi-même et en personne, lequel a donné le feu vert par un message privé du 26 mars dernier :

Fantasque a écrit:
Alain,
C'est exact.
Il a été sérieusement endommagé mais pas détruit.
Il peut donc être réparé pour être présent en septembre 42.


Donc pas de modifs à faire ni au récit, ni à l'annexe 42-9-1. Pour sa part, le TB Cassiopea reste basé à Gênes/La Spezia.

Amicalement

P.S.- L'état à jour (au 25 septembre 42) des pertes de la Regia Marina partira sans doute ce soir.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Casus Frankie
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 13806
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 15:11    Sujet du message: Répondre en citant

Mmmm...
Le texte original de la bataille de Corfou (31 mai au 1er juin 41) disait :

Allied vessels then engage the 3 Italian torpedo-boats, quickly disabling Caliope and Clio as Circe retreats toward Scirocco.

Donc, Calliope et Clio sont "disabled" : l'une s'en tire, l'autre pas ? (sachant que les Alliés restent maîtres du terrain.)
Question Question Question
_________________
Casus Frankie

"Si l'on n'était pas frivole, la plupart des gens se pendraient" (Voltaire)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Fantasque



Inscrit le: 20 Oct 2006
Messages: 1336
Localisation: Paris

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 17:32    Sujet du message: Répondre en citant

le problème est que si le navire est échoué (mais réparable) dans une zone tenue même momentanément par les alliés, son sort ultérieur est tres problématique.

Fantasque
_________________
Fantasque
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
loic
Administrateur - Site Admin


Inscrit le: 16 Oct 2006
Messages: 9010
Localisation: Toulouse (à peu près)

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 21:06    Sujet du message: Répondre en citant

Le document de travail de Fantasque dit : TB Caliope and Clio sunk by gunfire and torpedoes off Ingoumenitsa harbour, May 31st, 1941.

Confused Confused Confused Confused
_________________
On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
folc



Inscrit le: 26 Oct 2006
Messages: 912
Localisation: Rodez

MessagePosté le: Lun Avr 30, 2007 23:39    Sujet du message: TB Calliope Répondre en citant

Le sort de ce brave TB est donc réglé dès mai 1941. Dont acte.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Benoit XVII



Inscrit le: 24 Oct 2006
Messages: 472
Localisation: Belgique

MessagePosté le: Mar Mai 01, 2007 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Frère Frankie,

Notre archiviste a fait quelques recherches dans les tréfonds de notre bibliothèque, et est tombé sur le texte suivant. Nous nous demandions s'il ne s'agissait pas là du document que vous nous disiez rechercher si fébrilement dans votre dernier message...

« Nous arrivons en vue du bourg de Castelvetrano, lorsque surgissent sur notre gauche une demi-douzaine de chars italiens. Quelle témérité ! Les impacts de leurs petits canons ne perturbent pas plus nos Béliers que s’ils avaient été piqués par un moustique. Déjà notre riposte a mis deux des Fiat hors de combat, lorsque retentit dans la radio un « Popferdomme !» [juron flamand absolument intraduisible] bien sonore : une machine infernale débouche fumante à l’horizon sur la voie ferrée, crachant de tous ses affûts. Un obus fait mouche et pulvérise un de nos blindés. Le reste de la compagnie de tête se met aussitôt soigneusement hors de portée.
C’est dans un moment pareil que j’ai pu admirer le sang-froid du Colonel Piron. Il fait contourner Castelvetrano par l’est à notre compagnie de SAV-42, en donnant l’ordre de détruire les rails au passage, puis de prendre le train à revers. Puis, il fait dissimuler nos chasseurs de chars dans les déclivités du terrain, en leur demandant de viser en priorité les wagons de DCA.
Et c’est ainsi que quelques heures plus tard, une escadrille de P39 arborant nos cocardes noir-jaune-rouge a pu effectuer une belle démonstration de bombardement en piqué sur ce pauvre train pratiquement immobilisé. A la fin du spectacle, ils sont venus nous faire un petit salut en rase-mottes, et j’ai bien reconnu mon vieil ami le lieutenant Jean de Sélys Longchamps, qui devrait démontrer quelques mois plus tard toute son audace dans l’attaque de l’immeuble de la Gestapo à Bruxelles.
Mais j’anticipe. Après ce coup de grâce, nous avons reçu la reddition des survivants du train, et fait notre entrée dans le bourg. La population avait l’air plus soulagée qu’hostile, et nous entendons même quelques vieillards proférer sur notre passage des jurons contre les «
fascistes de malheur ».
Après cette première victoire intégralement et authentiquement belge en Sicile, je me retire pour compléter mes notes sur le site de l’antique Sélinonte, 3 kilomètres au sud de Castelvetrano. Du haut de l’acropole, je ne puis m’empêcher d’éprouver de la sympathie pour ce peuple italien si subtil, à qui la civilisation doit tant de merveilles, et qu’un régime lâche et monstrueux a maintenant conduit au bord l’abîme.
»
(Jo Gérard, Reporter de guerre, Ed. Collet, Bruxelles, 1946)
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Fantasque Time Line Index du Forum -> Suivi de la chrono Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5 ... 10, 11, 12  Suivante
Page 4 sur 12

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB © 2001, 2005 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com