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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Mer Nov 06, 2013 23:20 Sujet du message: |
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Bonsoir,
Je mets ici la première partie du combat naval que j'ai rédigé cette semaine. J'espère que ça intéressera quelqu'un et si vous ne me suppliez pas d'arrêter, je poste la suite demain soir.
Je reconnais que mes connaissances géographiques et concernant la disponibilité des navires sont assez limitées et aléatoires mais j'espère que le récit sera malgré tout sympa à lire. Si il y a une erreur quelconque de ma part ou si vous avez des suggestions, des questions, des remarques ou des critiques, n'hésitez pas à m'en faire part.
Bonne lecture!
3ème bataille de Savo
Chapitre 1.
Cela fait maintenant plusieurs heures que nous fouillons la nuit, crevant le noir opaque, tandis que les radars sont à l'affût afin de traquer cette silencieuse flotte de croiseurs nippons, qui menace les convois pour Guadalcanal en cette douce nuit du 13 mai 1943.
Arrivant sur la passerelle de commandement du cuirassé à bord duquel je me trouve, je ne puis d'abord repérer nos compagnons d'armes qui nous suivent fidèlement, à quelques centaines de mètres en arrière, mais, mes yeux s'habituant à l'obscurité, je parviens finalement à distinguer les légères gerbes d'écume clair que crée le sillage des navires, puis enfin les silhouettes massives des bâtiments de ligne qui forment notre escadre. Ils sont superbes. Ah qu'elle est belle notre flotte! Que de bâtiments splendides! Il y en a tellement autour de nous
Parmi cette puissante armada, invincible à mes yeux, se distinguent plusieurs formes imposantes. Ce sont nos cuirassés, ils forment leur ligne de bataille: menant la charge, le South Dakota, est le navire-amiral, où siège l'amiral Scott et à côté duquel je me trouve. Ce dernier me sourit, l'air plein d'assurance. Après tout, que peuvent ces quelques croiseurs lourds face à tous nos cuirassés et leur escorte. Mon SD entraîne à 20 nœuds ses trois sisters-ships, les Indiana, Massachusetts et Alabama, réparé depuis l'attaque de Norfolk.
Nos rapides navires de lignes sont accompagnés par une foule de croiseurs et destroyers: Les CA Louisville, Augusta, Northampton et Portland, les légers St-Louis, Phoenix, Nashville, Cleveland, Helena, Columbia, Birmingham, Denver et Montpelier et tout une vingtaine de destroyers sont là pour nous appuyer. Une escadre franco-britannique est parée à nous prêter main forte et Scott me raconte que leur amiral lui a conseillé d'être très prudent, les Japs étant selon lui des plus surprenants. Allons que diable nous n'avons affaire qu'à quelques vieux croiseurs et une petite dizaine de destroyers, me lance l'amiral, pourquoi serions-nous autant vulnérables ? On a bien fait de les laisser escorter les ponts plats ces bouffeurs de grenouilles .
C'est vrai, suis-je en train de tenter de me convaincre, nous ne risquons pas grand chose, les cuirassés ennemis n'ont pas été signalés et nous disposons d'une supériorité écrasante. Mais un je ne sais quoi refuse de me faire avaler les paroles rassurantes de Scott. Ce serait trop beau et trop facile . Serait-ce l'orage qui se prépare qui m'envoie ce message menaçant?
Il est maintenant exactement 2 heures du matin.
Mes paupières s'alourdissent à mesure que le temps passe mais brusquement un matelot débouche sur le poste de commandement, essoufflé, on a trouvé un contact radar!
Enfin, rugit l'amiral en se levant de son fauteuil!
Ce doit en effet être les croiseurs lourds en question. Branle-bas de combat. Des ordres fusent de partout tandis que l'escadre se prépare à la bataille . En quelques minutes chacun est à son poste tandis que les machines accélèrent à 27 nœuds
L'ennemi est rattrapée il est à près de 30000 m. Les tourelles sont déjà tournées vers lui et n'attendent qu'un mot:
Feu! hurle l'amiral
Et la fête commence. Quel vacarme. Tous ces imposants canons qui tirent à la fois éclairent le ciel comme en plein jour. Les lumières pourpres des longues gueules d'acier crachent le feu sur l'ennemi. Nous autres, sur la passerelle, assistons, ébloui, au spectacle grandiose qui s'offre à nous. Scott affiche un sourire. La bataille lui semble déjà gagné. Il ne sait pas qu'elle ne fait que commencer et qu'il devrait être en train de prier pour qu'on l'accueille au paradis.
En effet, quelques minutes plus tard, alors que les croiseurs ennemis semblent intouchables, s'éloignent et nous narguent malgré le feu d'artifice que nous leur offrons, une gigantesque gerbe d'eau salée, la plus haute que je pus voir de toute ma carriere, à bord des cuirassés, éclata à quelques centaines de mètres de notre bâtiment. Pétrifié par notre combat et la beauté du spectacle, nous n'avons pas vérifié d'autres éventuelles contacts au radar. Et les navires qui tirent des gerbes d'eau aussi majestueuses ne peuvent porter que du très gros calibre. En effet, à mesure que la distance décroît avec nos nouveaux adversaires, je peux identifier avec précision un cuirassé classe Mutsu et 3 classe Kongo, les mêmes que ceux rencontrés en Mer de Chine, menés par deux titanesques silhouettes, celles des monstres Yamato et Mushashi!
Merci d'avoir tout lu.
J'avoue moi-même que la réaction de Scott est exagérée. Je le dépeins ici comme un amiral incompétent et Arroguant alors qu'il a quand l'expérience de plusieurs batailles contre les Japonais.
La suite demain...si vous êtes sage, en fin d'après-midi.
_________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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Collectionneur
Inscrit le: 17 Juin 2012 Messages: 1422 Localisation: Aude
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Posté le: Jeu Nov 07, 2013 13:06 Sujet du message: |
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J'attend la suite avec impatience Ne jamais sous estimez son adversaire et toujours surveiller ses arrières. Ces officiers américains devraient révisez leurs cours d'Annapolis _________________ "La défaite du fanatisme n'est qu'une question de temps"
"L'abus d'armes nucléaires est déconseillé pour la santé"
"La Démocratie est le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres" |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Jeu Nov 07, 2013 17:39 Sujet du message: |
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Suite ...
Je vois d'un coup le sourire de Scott qui s'efface. Sa face exprime maintenant de l'angoisse
Le tir des géants se montre vite précis. Notre navire est rudement secoué par 2 near-miss. Nous ripostons avec virulence mais j'aperçois soudain une violente explosion sur le navire qui nous suit.
L'Indiana sous un choc terrifiant, a perdu ses deux tourelles avants qui se taisent tandis que la vitesse du pauvre bâtiment tombe à 20 nœuds. La situation se renverse ainsi d'autant plus que les Mutsu et Kongo font aussi parti de la fête, à coups de 14 et de 16 pouces.
Cependant, nos canons ne demeurent pas muet et plusieurs coups au but sont enregistrés notamment sur le cuirassé Mutsu. La bataille fait rage. Mais alors que le combat se prolonge de façon incertaine, 1 puis deux chocs sourds me font tituber. Un troisième, plus terrifiant encore, me jette violemment à terre. (J'ai jamais été torpillé mais j'imagine que ça fait ça).
Cela ne peut venir que de torpilles et je sens que ces trois chocs ont ralenti notre cuirassé. Je me relève, et jette un regard désespéré dehors. Le spectacle est désolant. Les croiseurs et destroyers que nous pourchassions il y a quelques dizaines de minutes ont fait volte- face et viennent appuyer leurs aînées. Ce sont leurs torpilles que nous venons d'encaisser. Je vois derrière moi que nos compagnons n'ont pas été épargnés non plus. l'Indiana dérive lamentablement, en flammes, le Massachusssetts a lui aussi du encaisser quelques longues lances et il tire maintenant de façon erratique. L'Alabama, plus chanceux ne semble pas atteint mais il ne devrait pas durer longtemps face à 6 cuirassés. J'entrevois également de hautes flammes s'élever du côté de nos croiseurs.
L'un d'entre eux est déjà en train de couler. Eux aussi ont l'air de salement déguster mais ils se portent courageusement vers les croiseurs lourds adverses; ils payent néanmoins le prix de leur audace et je vois avec horreur un croiseur lourd exploser subitement avec une partie de sa coque qui se détache et coule à pic. Un de nos vaillants destroyers sombre aussi, en quelques secondes, brisé en deux probablement à coups de longues lances. Dans notre passerelle règne la confusion la plus totale. Les officiers sont pétrifiés par la tournure que prennent les événements. Scott est médusé, il a perdu le contrôle de l'escadre et je ne peux que l'entendre murmurer d'une voix presque mystérieuse "c'en est trop". À ce moment une lumière intense pénètre dans la passerelle. Les vitres volent en éclat et je suis envoyé me fracasser le dos contre le mur. Je reste pendant un moment sonné. Que s'est-il passé? Je vois devant moi des cadavres, mêlés aux vitres brisées en mille morceau, dont celui de Scott, avec la gorge transpercée par un très gros éclat de verre. Ses yeux sont vides maintenant mais semblent me fixer avec culpabilité.
Un obus de 155 a touché le poste de commandant me lance l'officier en second, titubant, seul survivant et éclaboussé de sang. Plusieurs obus nous frappent alors d'une violence inouïe, je vois notre bâtiment qui prend feu, j'entends un officier hurler que l'artillerie est muette. La vitesse tombe à quelques nœuds seulement. Un quatrième choc me projette une énième fois sur le plancher sanglant. Une autre torpille nous a achevé.
Le second s'effondre sur la sirène d'évacuation. Le bruit strident me réveille. Je saute les marches 4 par 4 en quittant le poste de commandement, je parviens sur le pont, désert et noirci par le combat je m'élance dans la mer sans plus hésiter. La chute me paraît interminable et quand je pénètre enfin dans l'eau glacée, je m'efforce de m'éloigner du bâtiment et après une minute de nage, je perçois une explosion apocalyptique derrière moi tandis que des lueurs oranges éclairent la nuit. Je me retourne et voit notre navire chavirer lentement sur tribord tandis que des grappes entières d'hommes se jettent désespérément dans l'océan. Quel malheureux spectacle. Soudain, comme par miracle, une baleinière apparaît à mes yeux, dérivant lentement à une cinquantaine de mètres de moi, comme une île au milieu d'un ouragan. Nageant comme un forcené je parviens à l'atteindre et m'effondre dedans. Partout autour de moi, je ne peux voir que des carcasses enflammées, des brasiers fumants, et les hautes flammes qui montent de ces cadavres de navires s'associent à la foudre qui tombe du ciel en zébrant la nuit de lumières vives. L'Indiana a disparu de ma vue, il a du être acheve, le Massachusetts, est encore à flot mais soudain, une torpille frôle mon frêle esquif et je la vois se diriger à toute vitesse vers le cuirassé. Malgré mes hurlements, j'aperçois la longue lance exploser. Le Massachusetts stoppe complètement. Des incendies sont visibles et je distingue même des hommes et des embarcations se jeter à l'eau. C'est fini, me dis-je. Quelques minutes plus tard, le bâtiment sombre à son tour dans les flots sombres de l'océan . _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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Archibald
Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 9394
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Posté le: Ven Nov 08, 2013 19:33 Sujet du message: |
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Je trouve ça très bien, j'adore les gros bourre-pifs entre cuirassés. Je suis fasciné par ces navires... _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Ven Nov 08, 2013 20:55 Sujet du message: |
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Merci, j'avoue être moi aussi fan de ses superbes bourins, des Richelieu, des KGV, des Iowa, des Alsace... _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Ven Nov 08, 2013 23:01 Sujet du message: |
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Troisième et avant-dernier (normalement) chapitre:
Miracle:
Les coups pleuvent partout et l'océan est devenu un champ de bataille à chaque endroit ou se porte mon regard . Notre dernier cuirassé, l'Alabama tient courageusement tête à ses 6 adversaires, accompagné par quelques irréductibles destroyers mais je vois partout les obus pleuvoir autour de lui. Un escorteur saute sous les coups d'un obus de 18 pouces tandis que des torpilles filent dans tous les sens. À bord de ma baleinière, j'assiste au spectacle. Je me sens soudain bien seul à côté de ce combat à mort et surtout bien impuissant. Dans mon délire , j'encourage l'Alabama et hue ses adversaires en les traitant de tous les noms , comme je soutiendrais une équipe de rugby .
Mais alors que le courageux navire de ligne va succomber sous les obus et les torpilles japonaises, une nouvelle canonnade retentit derrière moi. Comme je me retourne, j'aperçois avec une joie que je ne puis vous décrire, les lueurs des canons d'une troisième escadre. Le cuirassé qui mène cette nouvelle armada m'est familier. Et comme il se rapproche, à la tête de la flotte, je parviens, avec un bonheur inimaginable, à distinguer les lignes somptueuses qui forment le bâtiment : c'est le Richelieu! Le Cardinal combattant accourt en grondant comme un fauve qu'on a réveillé, emmenant derrière lui ses compagnons et sa meute d'escorteurs, bien décidés à venger la mort des navires qui ont sombré. Je reconnais le puissant Jean-Bart , vainqueur du Tirpitz et du Vittorio, mon Prince of Wales, vétéran de la Mer de Chine, le Renown et nos superbes croiseurs de bataille, les Dunkerque et Strasbourg , suivis par une foule d'unité légère dont le fier Algérie, les Colbert et Dupleix , les Exeter, Devonshire et Shropshire et tant d'autres encore...
Emporté par un élan de patriotisme que je n'avais jamais ressenti jusqu'à ce jour , je me mets , tout seul dans mon radeau entre ces géants qui se battent, à chanter de toutes mes forces " la Marseillaise". Que je suis fier d'être français!
Mais la riposte ne va pas tarder. Les titans japonais ne semblent pas se laisser faire et, délaissant l'Alab qui se replie, sauvé, les nippons visent les nouveaux venus. Le combat meurtrier s'éternise , il est très incertain. En véritable arbitre , situé entre les deux camps , j'enregistre des coups au but sur le Mushashi et le Jean-Bart. Des torpilleurs japonais s'approchent de nos navires mais l'Algérie en bon protecteur de ses cuirassés les repousse, frôlant de ses obus de 8 pouces ma baleinière. 4 puissants contre-torpilleurs se portent vers les intrus qui, après un duel d'artillerie défavorable se replie,
Les 4 bâtiments aperçoivent alors ma misérable embarcation et l'un d'eux, au milieu de la canonnade, se porte vers moi. Je ne que le temps de lire "Fantasque" à l'avant du navire que je suis secouru par des marins qui me hissent à bord de l'imposant contre-torpilleur.
L'un d'eux , portant un superbe uniforme , me demande avec un anglais ponctué d'un fort accent du Sud d'où je viens . Je lui répond malgré le vacarme que je suis français et lui explique les événements qui se sont déroulés . Il m'invite à aller me reposer en bas mais je refuse et m'installe sur la passerelle pour suivre le combat.
Suite demain
Merci d'avoir lu
Si vous voulez critiquer n'hésitez pas à parler (je serai pas vexé) _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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pcfd
Inscrit le: 18 Juil 2012 Messages: 152 Localisation: castres
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Posté le: Sam Nov 09, 2013 23:08 Sujet du message: |
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un vrai plaisir à lire,la suite !,vite !!!! _________________ Respectez toutes les religions au combat; ne prenez aucun risque quant à votre destination si vous êtes tué. |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 00:51 Sujet du message: |
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Suite et fin de la bataille
De ce côté, je vois que le Mutsu a disparu, le sachant déjà touché, j'imagine qu'il a rompu le combat. Le Prince vient alors appuyer les Richelieu et Jean- Bart qui subissent les coups de butoirs des deux Yamato, qui ont l'air malgré tout de subir également des dommages. Le combat fait aussi rage du côté des croiseurs de bataille . Les Dunkerque, Strasbourg et Renown défient les Haruna , Hiei et Kirishima. Ces deux derniers sont sévèrement touchés mais le Dunkerque a aussi dégusté . Croiseurs et destroyers japonais se lancent alors à l'assaut des croiseurs de bataille . Appuyés par nos propres croiseurs, nous ouvrons un feu nourri sur l'ennemi et notre contre-torpilleur lâche des torpilles. Les japonais subissent des pertes quand je vois deux destroyers stopper après deux explosions effroyables tandis qu'un croiseur s'enflamme sous les coups de l'Algérie et qu'un second cesse le combat et se replie. Je me sens déjà un peu mieux. Malgré les pertes, les Japs lâchent leurs torpilles à très courte portée et après quelques instants d'anxiété j'entends distinctement les explosions des longues lances dont 2 semblent provenir du Dunkerque et 1 du Renown.
Néanmoins, après cette soudaine attaque , nous accélérons à notre tour, atteignons les 35 nœuds,et suivis des 4 autres contre-torpilleurs, mené par deux beaux croiseurs légers, nous chargeons avec fureur les cuirassés japonais. L'artillerie secondaire de ces derniers nous prend pour cible et malgré les obus qui pleuvent de partout, nous frôlent et nous encadrent, nous nous approchons encore jusqu'à ce que nos torpilles filent vers l'adversaire, désireuses de rendre la pareille aux japonais.
Nous faisons ensuite prestement demi-tour mais l'artillerie japonaise est précise. Le navire devant nous perd sous mes yeux ses tourelles arrières et présente à cette endroit un trou béant. Celui de tribord est secoué par 2 near-miss mais il continue sa route. Alors que nous sommes désormais pratiquement hors de portée, un bruit puissant et sourd se fait entendre dans le nuit. Je me retourne.
Une vive joie me remplit quand je vois une puissante explosion monter du Kirishima. Le cuirassé semble très mal en point. J'aperçois aussi les sillages d'acier exploser sur le Mushashi et le Hiei.
Ce dernier ne peux plus. Confiants, les Dunkerque et Renown se rapprochent considérablement mais le Hiei lâche une bordée sur le Dunkerque qui se replie, gravement touché. Néanmoins, ses batteries ainsi que celles du Renown viennent à bout du courageux croiseur de bataille japonais qui, achevés par les torpilles de destroyers, sombrera quelques heures plus tard.
Quant au Strasbourg, il a impétueusement poursuivi le Kirishima qui tentait de s'esquiver. Le pauvre navire , ayant perdu trois de ses tourelles principales et ne pouvant donner que 10 nœuds, est achevé par le Strasbourg et l'Algerie. Le Haruna, lui, parvint finalement à s'enfuir non sans avoir touché de quelques obus le Renown.
Du côté des cuirassés, la messe est plus longue. Je vois que le Richelieu, le Prince of Wales et plus encore le Jean-Bart ont été atteints par les colossaux obus japonais. Néanmoins, quand ces derniers voient le Haruna, endommagé, les débris de leurs croiseurs et de leurs destroyers, et les Strasbourg, Renown, Algérie qui viennent soutenir leurs aînés, ils préfèrent se replier, devant la supériorité numérique ennemie et pensant avoir plus que rempli leur devoir, rompent le combat.
Néanmoins, j'entrevois le Richelieu qui poursuit les bâtiments et plusieurs explosions me laissent à penser qu'il a obtenu des coups au but.
La canonnade cesse soudain. Un silence de mort plane sur la mer, interrompu seulement ça et là par les plaintes des naufragés, anglais, japonais, américains ou français. Même dans la passerelle, les hommes contemplent l'étendue du désastre. Combien de bâtiments ont coulés cette nuit? Combien de marins en ont péri ?
L'escadre fait demi-tour. Les navires survivants se rassemblent, certains en boitant , et reforment une formation, couverte par les derniers destroyers et contre-torpilleurs.
Tandis que le jour se lève sur la flotte blessée, une patrouille de 4 Wildcats du Hornet est envoyée protéger les navires français et anglais.
Parmi eux, Yvon Lagadec déclare:
" le spectacle était désolant, j'avais couvert la veille, avec mes camarades, les navires rapides, flambants neufs et impatients de combattre et je revoyais maintenant une flotte estropiée, sanglante et boitante, se traînant piteusement à 8 nœuds sur les flots du Pacifique, en direction de Nouméa . "
Mais alors que nous pensons être définitivement hors de danger, deux lointaines mais terrifiantes explosions, qui me hérissent le poil, parviennent jusqu'à mes oreilles. Je me retourne, comme tous les marins présents sur la passerelle, et voit avec dégoût que le Dunkerque a stoppé. Seul un sous-marins a pu agir de la sorte. Tandis que nous essayons de venger le coupable, le pauvre guerrier, déjà bien touché par les torpilles de la nuit, succombe à ses blessures. Lentement, très lentement, il se met à couler , sans chavirer , permettant à beaucoup de marins de sortir des entrailles du navire. Et devant ce spectacle dramatique, s'élève, comme un soupir, un magnifique chant d'adieu. D'abord chanté doucement par les gars du Strasbourg, puis repris par la flotte entière, rendant hommage à ses morts, "la cavalcade" mouille les yeux de beaucoup d'entre nous. Je commence à laisser tomber des larmes chaudes et je vois que je ne suis pas le seul. Quand le chant retombe, le Dunkerque finit de sombrer tandis que l'équipage est promptement secouru (on observera très peu de disparus du Dunkerque). Quelques secondes après , une tâche d'huile apparaît à l'endroit ou nous avons lâché nos grenades. Le Dunkerque était vengé.
Et la flotte, endeuillée, reprit à 12 nœuds la route dans un grand silence, seulement rompu par la présence, au dessus de nous, des avions de chasse.
Un grand merci à tous ceux qui ont lu les 4 épisodes.
Pour le coup de la cavalcade, j'imagine que c'est un peu en trop mais, en tant que scout, je ne pouvais résister à la tentation. Pardon...
Si vous voulez que je continue, dites le, donnez des idées de combat de ce genre et je suis prêts à les rédiger .
Bon WE d'armistice. _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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Capitaine caverne
Inscrit le: 11 Avr 2009 Messages: 4135 Localisation: Tours
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 09:40 Sujet du message: |
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Et pourquoi pas un récit mettant en scène américains et japonais à l'automne 1944 lors de l'invasion des Phiplipinnes? L'idée étant que le plan japonais visant à séparer les flottes US pour attaquer les forces de débarquements réussi parfaitement, celles-ci ne voyant rien venir. _________________ "La véritable obscénité ne réside pas dans les mots crus et la pornographie, mais dans la façon dont la société, les institutions, la bonne moralité masquent leur violence coercitive sous des dehors de fausse vertu" .Lenny Bruce. |
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Archibald
Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 9394
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 10:18 Sujet du message: |
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J'ai toujours revé de voir les trois Bretagne en action pendant la première guerre mondiale - au lieu de faire des ronds dans l'eau betement, pourquoi pas un mini-Jutland en Méditerranée, contre la flotte autrichienne ? avec l'appui des italiens et de quelques anglais détachés...
Mais il faudra d'abord corriger ce stupide problème d'élévation des canons qui limite la portée... _________________ Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..." |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 10:27 Sujet du message: |
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Merci de ta confiance Archibald mais pour tout te dire, je n'y connais pas grand chose concernant la première guerre mondiale du point de vue naval. Je veux bien néanmoins m'atteler à la tâche mais il faudrait tout d'abord que je me renseigne sur les navires autrichiens, italiens, anglais... _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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zipang1
Inscrit le: 25 Mai 2013 Messages: 303 Localisation: Vic-en-bigorre
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 20:17 Sujet du message: |
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j'aimerai bien lire l'escorte du convoi PQ-17 affronter les navires surfaces allemands Tirpiz en tete 8) |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 22:00 Sujet du message: |
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peut être qu'a 5 destroyers contre toute la flotte allemande hitler acceptera-t-il de faire sortir ses cuirassés.
Ca pourrait etre une idee _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
La Garde Impériale entra dans la fournaise"
Victor Hugo |
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zipang1
Inscrit le: 25 Mai 2013 Messages: 303 Localisation: Vic-en-bigorre
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 22:48 Sujet du message: |
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il n 'y avait pas que des destroyers qui escorte le PQ-17 ,mais aussi une flotte de soutien composée d'un porte-avion,2 cuirassées,6croisseurs et une douzaine de destroyers |
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Lynx999
Inscrit le: 25 Mar 2013 Messages: 179 Localisation: Bruxelles
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Posté le: Dim Nov 10, 2013 22:55 Sujet du message: |
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Bien sur, j'exigerai. L'escorte rapprochée est réduite mais la Home Fleet veille.
N'y avait-il pas également une escorte de croiseurs?
Quels navires allemands: Tirpitz, Scharnhost, Lutzow, Hipper plus des destroyers contre KGV, DOY, Victorious et tout une escorte?
On pourrait ajouter côté allemand le Grap Zepelin et côté allié les Dunkerque et Strasbourg.
C'est vrai que ça ferait une belle bataille. _________________ "Tranquille, souriant à la mitraille anglaise,
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Victor Hugo |
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