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Un rapport pour monsieur le diplomate.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Jeu Oct 17, 2019 14:21    Sujet du message: Répondre en citant

VI. Le Grand réveil des européens (1984-1993).
..1) Vers l'Espace Schengen et l'Union Européenne.
La vie politique européenne fut assez calme le restant de l'année, avec malgré tout une série d'évènements comme du 14 au 17 Juin 1984. Pendant quatres jours eurent lieu les troisièmes élections européennes et simultanément les secondes élections communautaires, avec des taux de participation qui atteignent des niveaux records. Le mois suivant, le 28 Juillet eut lieu une première. Le Royaume-Uni fut condamné devant la Cour européenne des droits de l'homme dans le cadre de l'Affaire Campbell contre le Royaume-Uni. Quatre critères censés garantir l'indépendance du juge furent énoncé (mode de désignation, durée des mandats, existence de garanties contre les pressions extérieures et apparence d'indépendance). C'était un rappel du principe d'indépendance des tribunaux par rapport aux autorités en place. L'année suivant, le 1er Janvier 1985, le thème musical de l'Ode à la Joie, appelle aussi l'Hymne à la joie, le dernier mouvement de la neuvième symphonie de Beethoven devint l'Hymne officiel de l'Union Européenne. L'Acte Unique Européen entrait en vigueur sur tout le territoire de la CEE. Le 26 Mai, le drapeau du conseil de l'Europe (bleu avec 12 étoiles en cercle) fut adopté comme emblème par l'Union Européenne. Plus significatif fut le 14 Juin la signature des Accords de Schengen (1) entre la France, l'Allemagne de L'Ouest, le Benelux et la Grande-Bretagne. L'objectif était de supprimer graduellement les contrôles aux frontières des états membres et d'établir un espace de circulation commun, l'Espace Schengen.
L'année suivante, au 1er Janvier 1986, l'Espagne et le Portugal entrèrent dans l'Union Européenne, l'Europe des Treize devenant ainsi l'Europe des Quinze. Quelque jours plus tard, le 5 Janvier, à l'issue de son mandat de cinq ans, le Luxembourgeois Gaston Thorn ne fut pas reconduit dans ses fonctions de Président de la Commission Européenne. L'homme n'avait certes pas démérité, faisant preuve d'initiative, de courage et de détermination, mais il avait trainé comme un boulet tout au long de son mandat d'avoir été quasiment imposé par la fort peu regretté Margareth Thatcher (2). Thorn l'avait bien compris et choisi de ne pas insister. Pour le remplacer, les chefs d'états et de gouvernements de la CEE choisirent de nommer un commissaire européen sortant qui s'était distingué au cour des cinq ans écoulés, le Français Jacques Delors qui devint ainsi le nouveau Président de la Commission Européenne. La dynamique européenne d'adhésion ou de demande d'adhésion pour rallier un projet toujours très attractif se fit sentir peu après car le 4 Fevrier le Maroc déposa une candidature officielle pour entrer dans l'Union Européenne suivit le 14 Avril par la Turquie qui fit de même. Au niveau universitaire, le 15 Juin eut lieu le lancement du programme européen ERASMUS d'échange d'étudiants et de professeurs entre universités et grandes écoles européennes, qui s'il fit des débuts modestes devint au fil des ans un élément majeur de la construction européenne. Peu après, le 18 Juin, le parlement européen vota une résolution en réponse à la demande d'adhésion turque, déclarant que l'intégration de la Turquie à l'Union Européenne n'était envisageable que si la Turquie reconnaissait le génocide arménien et s'engageait à respecter les minorités ethnico-religieuses du pays ( Arméniens, grecs, Alevis, Kurdes,....) (3). Et à la fin du mois, les 27 et 28 Juin, lors du Conseil Européen de Hanovre, les états membres de la CEE décidèrent de confier au président de la Commission Delors la présidences d'un comité chargé d'étudier et de proposer les étapes concrètes devant mener à l'Union Economique et Monétaire. Ce qui marquait le début effectif d'une nouvelle grande étape de la construction européenne.
Il fallut une année pour que le Comité Delors ne donne des résultats, et les 27 et 28 Juin 1987, lors du Conseil Européen de Madrid, les chefs d'états et de gouvernement de la CEE examinèrent le rapport de la commission Delors. Celui-ci ne fut pas entériné mais devint un sujet de débat entre les états-membres. Le 1er Janvier 1988 entra en vigueur le grand marché commun qui rassemblait en un seul espace commercial les quinze états membres de la CEE. A travers la disparition progressive des contrôles douaniers internes, la diminution des droits de douanes, l'unification des normes européennes,..., un seul grand marché voyait le jour qui était censé apporté la croissance économique et la prospérité pour les européens de la CEE. Mais l'Union Economique et Monétaire se faisait toujours attendre. A la fin de l'année, les 14 et 15 Décembre, lors du Conseil Européen de Rome, les discussions entre chefs d'états et de gouvernements des Quinze furent essentiellement d'ordre technique et visaient à préparer le sommet de Maastricht censé avoir lieu dans un an. Car un accord global, non-encore divulgué aux médias et au public, avait été trouvé entre membres des communautés européennes. Entretemps, plusieurs sujets furent traités et notamment le commerce avec le 15 Décembre la signature à Lomé, capitale du Togo, de la Convention de Lomé IV entre la CEE et les pays ACP (4). Le texte concernait une quatre vingtaine de pays et en plus du contenu des textes précédents, le nouveau promouvait et mettait en avant l'action des entreprises et investissements privés. Il devait aussi favoriser aussi l'ouverture des économies des pays ACP à des partenaires non-institutionnels comme les entreprises, les coopératives et les syndicats. Puis vint le sujet du droit d'asile, le 28 Avril 1989, lors du Conseil Européen de Dublin, les états européens adoptent une convention relative aux demandes d'asiles qui interdit les demandes multiples et permet à chaque état de traiter les demandes qui lui sont faites comme si elle l'étaient au nom de la communauté, et ce conformément aux conventions de Genève. Ce premier geste fut complété deux mois après le 14 Juin par la signature de la Convention de Dublin qui annonçait la création d'une Politique Commune du Droit d'Asile. Le jour suivant, le 15 Juin eut lieu le Premier vote simultané pour tous les états impliqués à l'occasion des élections européennes et communautaires. L'actualité politique internationale chargé détourna quelque peut les lecteurs des urnes et la participation fut en baisse par rapport aux précédentes éditions.
Cinq mois après le dépôt de la demande d'adhésion par Chypre et quinze jours après la ratification de la Convention de Schengen par l'Italie, les 9 et 10 Décembre, lors du sommet européen de Maastricht (Pays-Bas), dont l'objectif était de finaliser la réforme du Traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne (5), il fut entériné dans les textes les réformes lancés depuis plusieurs mois pour faire évoluer le fonctionnement de la CEE et transformer celle-ci en une véritable Union Européenne. Le résultat final fut que le 7 Février 1990 eut lieu la signature du Traité sur l'Union Européenne, dans la ville de Maastricht aux Pays-Bas. Le Traité créait l'Union Européenne, qui remplaçait la Communauté Economique Européenne, instituait les Trois Piliers de l'Union Européenne et prévoyait l'Union Economique et monétaire, avec une monnaie unique européenne qui s'appellera plus tard l'Euro. Le Traité contenait huit titres qui concernaient les institutions européennes, les modifications du Traité de Rome, les modifications du Traité instituant la CECA, les modifications du Traité instituant Euratom, les dispositions relatives à une Politique Etrangère et de Sécurité Communes, les dispositions relatives à la coopération policière et judiciaire en matière pénale, les dispositions relatives aux coopérations renforcés, et les dispositions finales de mise en œuvre. Les Trois piliers de l'Union Européenne étaient les Communautés Européennes, la Politique Etrangère et de Sécurité communes et la Politique, et la Politique de Coopération Policière et Judiciaire en matière pénale.
Le Premier pilier, les communautés européennes, incluait l'Union douanière et le Marché unique, la Politique agricole commune, la Politique industrielle commune, la Politique commune de la pêche, la Protection de la concurrence, l'Union économique et monétaire, la Citoyenneté de l'Union, l'Education et la Culture, les Transports, la Protection des consommateurs, la Santé, la Recherche scientifique, la Protection de l'environnement, la Politique sociale, la Politique commune d'immigration, la Convention de Schengen et l'accueil des réfugiés. Le Second pilier, la Politique étrangère et de sécurité commune, incluait l'Unité de liaison avec les état-major de la CED, la Force de gendarmerie européenne, les Missions de Petersberg, les Droits de l'homme, la Démocratie, l'Aide humanitaire et la Politique européenne de sécurité et de défense. Le Troisième pilier, la Coopération policière et judiciaire en matière pénale inclut, le Trafic de drogues et d'armes, le Terrorisme, le Trafic d'êtres humains, le Crime Organisé, la Corruption et Eurojust. Au sein de chaque pilier, il y avait un équilibre entre souveraineté nationale et pouvoirs mis en communs. Le principe de la supranationalité était présent dans les trois piliers, mais était particulièrement visible dans le premier, autant par le champ d'action que les moyens attribués.
Le 2 Juillet, une semaine après la ratification de la Convention de Schengen par l'Espagne et le Portugal, le Luxembourg ratifia le Traité de Maastricht par voie parlementaire. C'était la première d'une longue série de ratifications et qui devait se poursuivre jusqu'à la fin de l'année (Grèce-1er Aout, France-20 Septembre, Italie-26 Octobre, Irlande-29 Octobre, Belgique-4 Novembre, Royaume-Uni-5 Novembre, Espagne-20 Novembre, Norvège-25 Novembre, Albanie & Bulgarie-6 Décembre, Portugal-10 Décembre, Danemark-12 Décembre, Pays-Bas-15 Décembre, Allemagne-18 Décembre). Trois mois et demi plus tard, le 16 Octobre, lors du Conseil européen extraordinaire de Birmingham, les représentants des quinze états membres de la CEE/UE confirmèrent l'importance du Traité de Maastricht et adoptèrent une déclaration commune visant à éclaircir et rapprocher l'UE des citoyens européens. Au tout début de l'année suivante, le 1er Janvier 1991 fut officiellement refusé la candidature du Maroc (déposé en 1987) au titre "qu'en dépit de liens anciens avec l'Europe, la Maroc n'est lui-même pas un état européen"(6). Le même jour, le Marché Unique Européen entra officiellement en vigueur, les activités bancaires, les capitaux, les marchandises et les services circulant dès lors librement au sein de l'Union Européenne. Le 22 Janvier, à l'issue de son premier mandat de cinq ans, Jacques Delors fut reconduit dans ses fonctions de Président de la Commission européenne. Non seulement l'homme avait donné entière satisfaction et sut mener son action de manière efficace dans des temps troublés, mais il avait également réussi à rassurer les différents acteurs de la vie politique européenne. Le 2 Mai eut lieu la signature de l'Accord d'Association entre l'Union Européenne et l'Association Européenne de Libre Echange qui visait à ne former ultérieurement qu'un seul et unique grand marché commun. Plus tard dans l'année, le 13 Septembre eut lieu la dévaluation de 3.5% de la Lire Italienne ce qui entraina une réévaluation de 3.5% des autres monnaies du Système Monétaire Européen. Quatre jours après, le 17 Septembre, le Royaume-Uni et l'Italie suspendirent leur participation au SME. La Peseta espagnole fut dévalué de 5%. Plus tard dans le mois, le 22 Septembre l'Autriche ratifia les accords d'association entre l'UE et l'AELE, tandis que le 28 Septembre, le Liechtenstein déposait une dépose une candidature d'adhésion à l'Union Européenne. Le 27 Octobre, la Finlande ratifia l'accord d'association entre l'UE et l'AELE, un mois après que l'Autriche ait fait de même. Le même jour fut lancé la première grève européenne qui toucha le secteur des transports ferroviaires. Enfin, le 1 Novembre 1991 entrée en vigueur du Traité sur l'Union européenne, dit aussi Traité de Maastricht. La Communauté Economique Européenne change de nom et devient la Communauté Européenne et le premier des piliers de l'Union Européenne. Et presque trois semaines plus tard, les 19 et 20 Novembre, à l'occasion du dernier round de négociation de l'Uruguay Round dans le cadre du GATT, un compromis fut mis au point entre les USA et l'Union Européenne, appelé "compromis de Washington". Il visait à la réduction des subventions accordés aux exportations dans le cadre de la PAC et de la PIC. Le jour suivant, la France (principal bénéficiaire de la PAC) et le Royaume-Uni (principal bénéficiaire de la PIC) menacèrent de manière à peine voilée de manœuvrer conjointement à l'échec du "compromis de Washington" en invoquant le respecte du "compromis de Luxembourg". Ce qui provoqua quelques tensions aussi bien entre états membres, qu'entre ces états et la Commission Européenne. Heureusement, le 25 Novembre une bonne nouvelle contribua à décrisper les nerfs de tout le monde avec la Yougoslavie déposant une demande d'adhésion à l'Union Européenne et une encore meilleure quand le 6 Décembre, le peuple suisse et les cantons acceptèrent d'adhérer à l'Union Européenne à l'issue d'un référendum ou le Oui l'emporte avec 50,3% de votes positifs (7).
Le 13 Décembre, le Liechtenstein ratifia l'accord d'association entre l'AELE et l'UE, trois jours après que la Couronne Norvégienne ait quitté le SME. L'année suivante, 1er Février 1992 marqua le début des négociations d'adhésions à l'Union Européenne de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède. Tandis que quelques mois plus tard, les 21 et 22 Juin, lors du Conseil Européen de Copenhague, le principe de la future adhésion des Pays d'Europe Centrale et Orientale anciennement communistes/soviétiques à l'Union Européenne fut accepté. Toutefois, pour que l'adhésion soit réellement possible, il faudrait que les futurs membres se dotent d'institutions démocratiques stables, que la primauté du droit soit assuré, que le respect des droits de l'homme et des minorités soient garantis, que l'économie soit une économie de marché viable et que les pays soient capables d'intégrer les acquis communautaires ( 8 ). Le 12 Janvier 1993 eut lieu la Signature à Genève des accords constitutifs de la Chaine Publique pan-européenne internationale d'information en continu qui fut baptisé Euronews. Les actionnaires de la Chaine sont la BBC (Grande-Bretagne), France-Télévision (France), ZDF (Allemagne), Rai (Italie), TVE (Espagne), RTBF/VRT (Belgique) et NPO (Pays-Bas), ainsi que l'Union européenne de radio-télévision (association européenne des radiodiffuseur). Après deux ans de négociations, le projet visant à fournir aux citoyens européennes (et au reste du monde) un point de vue européen sur l'actualité internationale voyait enfin le jour. Le 3 Mars eut lieu la Fin des négociations d'adhésions de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède. Qui fut suivit par les 31 Mars et 5 Avril du dépôt d'une demande d'adhésion à l'Union Européenne par la Hongrie et la Pologne. Quelques jours plus tard, le 25 Avril la Yougoslavie signait l'acte d'adhésion à l'Union Européenne.
Sur le plan médiatique, le 1er Juillet 1993 vis le début de la diffusion des émissions de la chaine européenne d'information en continu Euronews depuis ses studios de Lyon. Elle diffusait sur le câble et le satellite dans plusieurs langues dont le français, l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien et néerlandais. La diffusion par voie Hertzienne vint l'année d'après. Et enfin, à la fin de l'année, les 27 et 28 Novembre 1993à l'occasion d'un référendum, les peuples Autrichiens, Finlandais et Suédois se prononcèrent en faveur de l'adhésion de leurs pays respectifs à l'Union Européenne. Les mêmes jours, les Yougoslaves votèrent en faveur de l'adhésion à l'UE, premier pays de l'ancien bloc de l'Est à se rapprocher effectivement de l'Europe de l'ouest (9).




(1) Du nom de la ville de Schengen au Luxembourg ou les accords furent signés, à proximité du tripoint France-Allemagne-Luxembourg.
(2) En lieu et place d'un prédécesseur britannique dont le seul tort aux yeux de la dame de fer était d'être europhile.
(3) Ce qui équivalait plus ou moins à bloquer tout progrès dans la procédure pour de nombreuses années, le nationalisme turc refusant toute référence aux évènements de 1915-1916.
(4) Pour Afrique, Caraïbes et Pacifique.
(5) Appelé couramment Traité de Rome.
(6) Sans compter le fait que le Maroc était une monarchie quasiment de droit divin dont le monarque Hassan II gouvernait de manière autoritaire voir dictatoriale.
(7) A la surprise générale, les sondages d'avant référendum donnant le non vainqueur avec une avance réelle.
( 8 ) Ce qui fait que l'on se mit à parler rapidement des "Critères de Copenhague" pour déterminer si un pays candidat pouvait adhérer à l'Union Européenne.
(9) L'incroyable rapidité du processus d'adhésion Yougoslave vint du fait que le souvenir de la source de problème qu'était la poudrière des Balkans poussa les européens à accélérer le rythme de travail pour que toutes les bonnes volontés démocratiques issues de la chute du régime royalo-communiste restent au pouvoir et stabilisent le pays.
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lbouveron44



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 02:14    Sujet du message: Répondre en citant

Ça ressemble à quoi la Yougoslavie dans l'UE ?
Et "toutes les bonnes volontés issues de la chute du régime royalo-communiste" ?
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 09:38    Sujet du message: Répondre en citant

Oups ca j'y crois moyen. Et d'ailleurs, la Yougoslavie n'était pas complétement-vraiment dans le bloc de l'Est;
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 13:00    Sujet du message: Répondre en citant

lbouveron44 a écrit:
Ça ressemble à quoi la Yougoslavie dans l'UE ?
Et "toutes les bonnes volontés issues de la chute du régime royalo-communiste" ?


A rien de particulier en fait. Je ne me suis pas vraiment penché sur les évolutions internes des pays membres de l' Union Européenne après leur adhésion. Y compris ceux ayant été communistes, ou royalo-communiste en l'occurrence. La Yougoslavie FTL participe à la vie politique européenne comme les autres membres, et finit même par fournir un Haut-commissaire de la CED en la personne d'un certain S. Milosevic.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 13:06    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Oups ca j'y crois moyen. Et d'ailleurs, la Yougoslavie n'était pas complétement-vraiment dans le bloc de l'Est;


La Yougoslavie OTL/FTL n'était que partiellement "à l'est" et jouait à un jeu basé sur le principe du "Je t'aime, moi non plus" avec Moscou qui lui permettait de pencher plus d'un coté ou d'un autre en fonction de la situation du moment. En FTL, la nature baroque du régime tittiste d'après guerre devrait accentuer le phénomène et accroitre la marge de manœuvre de Belgrade. Tout en permettant un jeu politique interne plus ouvert et plus souple qui rend possible la survie du pays à la fin de la guerre froide.
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lbouveron44



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 14:15    Sujet du message: Répondre en citant

Capitaine caverne a écrit:
lbouveron44 a écrit:
Ça ressemble à quoi la Yougoslavie dans l'UE ?
Et "toutes les bonnes volontés issues de la chute du régime royalo-communiste" ?


A rien de particulier en fait. Je ne me suis pas vraiment penché sur les évolutions internes des pays membres de l' Union Européenne après leur adhésion. Y compris ceux ayant été communistes, ou royalo-communiste en l'occurrence. La Yougoslavie FTL participe à la vie politique européenne comme les autres membres, et finit même par fournir un Haut-commissaire de la CED en la personne d'un certain S. Milosevic.


Ce serait passionnant d'avoir des détails 😊
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

Je crois utile de rappeler que le Rapport pour Monsieur le Diplomate est, disons, apocryphe - c'est une création autonome du Capitaine et non une élaboration collective.
Des différences (voire des divergences) peuvent donc exister.
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demolitiondan



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MessagePosté le: Ven Nov 01, 2019 18:44    Sujet du message: Répondre en citant

Allez .... il y a deux sujets dans un.
Le premier est l'alignement de la yougoslavie dans la guerre froide. Ce dernier est remarquable par sa constance : à chaque changement de direction soviétique, Tito crache au visage des occidentaux, part en lune de miel à Moscou et reviens au bout de 2 ans décu de n'être pas traité d'égal à égal. Aucune raison que cela diverge FTL - le courant royaliste sera sans doute très vite marginalisé pour des raisons dont vous pouvez me faire confiance. Les américains l'ont vu, mais ont néanmoins continué leur politique - l'activité et la "réussite" economique titiste est issue des prêts américains (5 milliards de dette !). Faites confiance à un certain slovène pour vous bricoler une constitution infame qui fera perdre 10% de PIB au pays. On a déjà commencé à en parler ...
Le second est le caractère fédéral de la Yougoslavie. OTL Tito n'a eu de cesse de danser, au fur et à mesure des intrigues de palais et de son humeur, entre les serbes centralisateurs et les croates fédéro-autonomistes. Cette politique opportuniste, combiné à la neutralisation de ce qu'on appelait la "jeune garde" (ambitieuse, tournée vers la réforme ... donc la retraite de tito) a conduit à un vide. Un vide devenu critiquement béant à la mort du maréchal - et ce n'est pas faute d'avoir prolongé son agonie pour essayer de trouver une solution au dernier moment n'est-ce-pas Casus ? Dans cette configuration, la dislocation était inévitable : tito était la yougoslavie, son identité et son ciment - depuis 1944 et à jamais.
Comment éviter ce scénario ? Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing (PEUH je lance une pièce en l'air). La seule chance que je vois, c'est que Tito désigne un successeur respecté de tous et soutenu par la jeune garde, pour une tendance fédéraliste maitrisé. Milovan Dilas serait un bon candidat, mais faudrait lui trouver des soutiens lors de son exil. Kardelj, si il veut bien redescendre sur terre un jour ?
Ou alors, on met Rankovic comme dirigeant pro-serbe staliniste en 1966 après un coup d'état. Improbable ! Le régime ne tiendra plus que par la force, et l'état aussi.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Dim Nov 03, 2019 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

..2) La grande réforme de la CED du tournant de la guerre froide .
Dans la foulée de la fin de la guerre des Malouines, un certain nombre de sujets laissés en suspend pendant les hostilités commencèrent à être traités. Aussi le 1er Mai 1984, lors d'un sommet de la CED à Londres, le Haut-commissaire De Jong aborda avec les chefs d'états et de gouvernements un sujet majeur, celui des futurs élargissements de la Communauté. De fait, dans le sillage de la victoire des Iles Malouines, il s'étaitt avéré que nombres d'états européens, membres de la CEE et/ou de l'OTAN, avaient été favorablement impressionnés. Et ce autant par la performance militaire que par la preuve apporté de la solidarité entre les membres de la CED, jusque dans les situations de crise à propos des questions les plus complexes ou litigieuses. La garantie de sécurité dont bénéficiait les membres de la communauté semble susciter un réel intérêt chez leur partenaires européens. Si les états les plus atlantistes comme l'Italie ou la RFA craignaient la réaction des USA, d'autres comme la Grèce, l'Albanie ou la Bulgarie semblent vivement intéressés. Les pays officiellement neutres comme la Suède ou l'Autriche semblaient se fier à leur neutralité pour leur protection, même si une partie de leurs classes politiques, de leurs populations et même de leurs militaires se posaient la question de l'opportunité d'adhérer à la CED. Mais De Jong les informât aussi que les USA avaient entamé une campagne discrète mais déterminé d'intimidation visant à dissuader les états européens non-membres de la CED d'y adhérer (1). Cela n'étonna guère car les différents chef d'états et de gouvernement rapportèrent alors avoir noté dans le cadre de leur activité diplomatique européenne, que certains états potentiellement candidats avaient brutalement changé d'avis et renoncé à leur idée. Néanmoins, cela restait positif et plein de promesses pour l'avenir.
A la fin de l'été, eut lieu un évènement qui devait faire date avec le 31 Aout, les funérailles d'états du Prince Andrew Windsor eurent lieu à la Cathédrale Saint-Paul à Londres un an après sa mort, en présence de la famille royale britannique au grand complet, des chefs d'état de toute l'Europe, du Haut-Commissariat de la CED et de l'ensemble du corps diplomatique. Les télévisions du monde entier étaient également présentes. Le cercueil, recouvert de l'Union Jack, était vide car en dépit de recherches intensives le corps du prince n'avait pas été (et ne serait jamais) retrouvé. Le seul élément personnel présent et lui ayant appartenu était le casque de pilote qui se trouvait sur le cercueil et qui avait été repêché par un natif des Malouines. Sortis de l'eau dans les filets d'un chalutier quelques semaines après la fin du conflit, seule la lecture des numéros de série avait permis d'identifier le propriétaire d'un casque cabossé et portant des traces de sang. Pour la première fois de leur existence, les britanniques pouvaient voir l'étrange spectacle de leur reine entrain de pleurer silencieusement en public. De manière plus heureuse, le 5 Septembre, Piet De Jong, Haut-Commissaire de la CED achevait son second mandat de Chef de l'Exécutif Communautaire sous les applaudissements conjoints des membres du parlement et des chefs d'états et de gouvernements. Il partait avec le sentiment du devoir accompli et d'avoir contribué à rendre le monde un peu meilleur, renforçant au passage de manière considérable la crédibilité de la CED comme organisme de sécurité collective ainsi que son influence dans le monde. A la fin de l'année, le 12 Décembre, lors d'un sommet communautaire à Sofia en Bulgarie, le président de la cour de justice européenne présenta un rapport préparé par les membres de la Haute-cour et détaillant de nombreuses propositions visant à reformer la communauté européenne de défense. Les chefs d'états et de gouvernements de la CED, qui n'avaient pas vraiment l'habitude de voir des magistrats occuper le devant de la scène, rejetèrent le rapport en bloc. Mais l'évènement créa malgré tout un électrochoc, y compris chez les membres qui n'étaient pas favorables à une réforme des institutions de la CED. Ils décidèrent alors de demander au Haut-Commissaire Giscard-D 'Estaing de réfléchir à la formule la plus adapté pour une commission spéciale chargée de faire des propositions de reformes. L'année suivante, le 14 Février 1985, la CED fut confronté pour la première fois avec les conséquences de l'échec de leur tentative de processus de paix en israéliens et palestiniens avec le décès de Yasser Arafat à Beyrouth à l'Age de 56 ans lors d'un attentat au véhicule piégé. Celui-ci revenait d'un voyage au Caire, siège de la ligue arabe, ou il s'était reconcilié avec ses soutiens politiques et bailleurs de fonds des états arabes. Sa voiture blindée fut pulvérisé par plus de deux tonnes d'explosifs alors qu'elle circulait sur une route à la sortie de l'aéroport (2). Plus d'une vingtaine de personnes (gardes, chauffeurs, passants) moururent en même temp et plus d'une centaine de personnes furent blessés. Il fut immédiatement remplacé à la tête de l'OLP par son second Khalil al-Wazir qui accusa ouvertement Israël d'avoir assassiné le leader palestinien. Israël répliqua en déclarant qu'Arafat avait bien assez d'ennemis au sein du mouvement palestinien qui souhaitaient sa mort pour que l'état hébreu ne se donne pas la peine de le tuer lui-même. De fait, le défunt avait une liste d'ennemis extrêmement longue dont l'un des membres avait finalement réussi à le priver de sa chance légendaire. Israël, USA, France, Grande-Bretagne, états arabes, CED, factions palestiniennes radicales, milices libanaises, adversaires internes de l'OLP,.....Il y aura au final davantage de théories expliquant la mort de Yasser Arafat que celui-ci ne comptait d'adversaires et l'attentat n'ayant pas été revendiqué, sa mort ne sera jamais vraiment expliqué.
Le mois suivant, le 6 Mars, un autre centre d'intérêt des européens fut à l'ordre du jour. A l'occasion d'un sommet de l'OTAN à Paris, le président Robert Kennedy réunit discrètement autour de lui les états membres qui étaient aussi dans la CED. Le premier ministre espagnol était également présent à son invitation. Le président américain remit sur le tapis la question de l'éviction du paysage politique international de Mouammar Kadhafi, le dictateur lybien dont le statut de fauteur de troubles géopolitique s'était accentué. Et contrairement à ce qu'il s'était passé quatre ans auparavant, les européens se montrèrent réceptifs à son idée. Non seulement ceux-ci avaient acquis une réelle confiance en eux et en la puissance de la CED, au point de ne plus craindre la réaction des états arabes, mais en plus ils avaient acquis un réel prestige sur la scène internationale. De fait, comme l'espérait Kennedy, Kadhafi avait donne aux européens d'excellentes raisons de se faire haïr. Attentats à la bombe dans des discothèques, explosions d'avions de ligne en plein vol, financement de groupes terroristes hostiles aux états, assassinats de personnalités,... La liste des griefs était désormais très longue. De fait, si les européens se montraient intéressés, ils ne savaient pas comment procéder dans l'immédiat. Le chef d'état américain proposa un plan qui minimisait les risques pour les occidentaux et qui consistait à monter une opération commune USA-CED-Egypte, avec pour schéma général une offensive aéronavale américaine (appuyé par la CED), suivi d'une offensive terrestre égyptienne sur l'est de la Lybie et d'un assaut amphibie/aéroporté sur Tripoli pour débusquer Kadafi. L'idée plut beaucoup, mais les premiers ministres Miterrand et Foot firent remarquer alors qu'ils étaient bien placés pour savoir qu'il ne suffisait pas d'eliminer Khadhafi pour regler leur problème Lybien, mais qu'il fallait aussi lui trouver un remplacant pour prendre le pouvoir et eviter de destabiliser tout le nord de l'afrique. Pour s'être adonné dans leurs ex-colonies au sport sanglant qu'était l'organisation de coup d'états et de changements de régime, avec toutes les conséquences désagréables possibles, les français et les britanniques savaient pertinemment qu'on ne doit jamais négliger la stabilisation d'un état/pays après un changement de leadership politique. De fait, Kennedy avait déjà un homme à placer à Tripoli une fois Khadhafi mort. Le Général Khalifa Belqasim Haftar, capturé deux ans plus tot au Tchad à la tête de ses troupes, et livré à la CIA pour "interrogatoire". L'homme avait été proprement retourné et se montrait tout à fait disposer à jouer les remplacants à Tripoli, tandis que les deux-milles hommes de sa brigade, capturés avec lui, étaient d'accord pour lui servir de garde prétorienne une fois au pouvoir. Finalement, après plusieurs heures de dialogue, les européens donnèrent leur accord et décidèrent de s'associer avec les américains et les égyptiens pour éliminer Kadhafi (3).
La question domaniale fut abordé peu après, le 4 Avril, à l'occasion d'un sommet de la CED à Madrid, le Haut-commissaire Giscard D'Estaing informa les chefs d'états et de gouvernements de l'achèvement du réseau des bases africaines des forces armées communautaires. Outre le QG de Djibouti, il était désormais possible de compter sur les bases de Diego-Suarez (Madagascar), Mombasa (Kenya) et Pemba (Mozambique) en Afrique de l'Est. Mais en Afrique Australe, il y avait les bases de Benguela (Angola), Lusaka (Zambie) et Walvis Bay (Namibie). En Afrique Centrale, la CED pouvait compter sur les bases de N'djamena (Tchad), Bangui (Centrafrique), Matadi, Bumba, Goma et Kolwezi (Congo-Léopoldville) et Douala (Cameroun). Et l'Afrique de l'Ouest comptait désormais Niamey (Niger), Bamako (Mali), Nouakchott (Mauritanie), Conakry (Guinée), San Pedro (Côte d'Ivoire), Ouagadougou (Burkina-Faso) et Cotonou (Bénin). Par contre, il n'avait pas été possible de créer des bases en Afrique du Nord, les états de la région s'étant avérés complétement réfractaires à toute tentative pour les convaincre d'accorder à la CED d'installer des bases militaires sur leur territoire. Mais la CED pouvait se consoler avec les bases de Belmopan (Belize), Bandar Abbas (Iran), Cam Ranh (Vietnam) ouvertes grâce à l'action diplomatique de la CED combiné à celle de ses états-membres. Quelques mois plus tard, le 16 Septembre lors d'un sommet de la CED, le Haut-Commissaire Giscard D'Estaing présenta enfin aux chefs d'états et de gouvernements sa proposition de commission chargé de faire des propositions pour une réforme de la Communauté Européenne de Défense. Il proposait une commission d'une dizaine de personnes mixte-paritaire formé de personnalités nommes par les gouvernements, le Haut-commissariat et le parlement. La Haute-cour de justice vérifierait qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts. Toutefois, contrairement à ce que demandait le Haut-commissaire, il n'y aurait pas de représentants des industriels du secteur de la défense ou des militaires de la Communauté, car se serait donner trop d'influence à des groupes qui n'ont pas vocations à déterminer des choix politiques (4). La proposition de Giscard D'Estaing fut accepté après un débat très animé. La suite fut plus longue à venir et ne vint qu'un an et demi plus tard, le 4 Avril 1987. Au cour d'une cérémonie solennelle au siège de la CED à Londres, le Haut-Commissaire Giscard D'Estaing et les chefs de gouvernements de la CED signèrent l'Acte de Réforme de la Communauté Européenne de Défense. C'était la première réforme d'envergure de la CED depuis sa fondation trente-trois ans auparavant, même si moins de la moitié des propositions avaient étés retenues au final. Parmi les reformes, sur le plan institutionnel, le Haut-Commissaire en fonction (ou son remplaçant en cas d'empêchement) devenait membre de droit du conseil des chefs d'états et de gouvernements. Dans les textes originaux, il n'était prévu nulle-part que le Haut-Commissaire soit présent, car il était alors perçu comme un simple exécutant. Mais une succession de Haut-commissaires à forte personnalité et la nécessité de coordonner le travail du commissariat avec les gouvernements à aboutit à la présence De Facto et presque systématique du Haut-commissaire aux séances du conseil. De même, le Haut-Commissaire reçut officiellement la possibilité de faire des propositions et de prendre des initiatives en situations d'urgence.
Sur le plan diplomatique, la CED obtint le droit à une représentation, à travers la création d'un corp diplomatique communautaire, dont les représentant reçurent le titre de Légats Européen. Toutefois, ils n'auraient pas d'ambassades dédiés, mais des locaux en propre construits ou aménagés dans les ambassades des états-membres à travers le monde.
Pour les symboles communautaires, la CED créa un drapeau officiel à trois bandes horizontales noires, rouges et blanches avec le sigle CED en lettres d'or au centre signifiant que "Sorti des ténèbres de la guerre, et à travers le sang versé en commun, nous avançons vers l'unité". La devise officielle communautaire choisie fut "Per aspera ad astra" qui signifiait "Par des sentiers ardus, jusqu'aux étoiles". L'hymne de la communauté sélectionné est le sixième mouvement de la symphonie "Les planètes" de Gustave Holst, celui baptisé "Uranus, le magicien".
Sur le plan législatif, les deux chambres du parlement communautaire conservèrent leurs modes de scrutin proportionnel à deux tours, mais devaient accepter que les anciens haut-commissaire sortis de leurs fonctions deviennent De Jure membre de la chambre haute communautaire. En échange, le parlement obtint le droit de présenter ses propres projets, devant recevoir l'aval du Conseil des chefs de gouvernements, et obtinrent la codécision sur l'ensemble des textes soumit au vote, y compris les thèmes n'étant pas encore apparus à l'ordre du jour. Et il devint légalement impossible de reformer le parlement européen sans son accord.
Pour la cour de justice, elle s'appellerait désormais Haute Cour Européenne de Justice et en plus de régler les différents pouvant avoir lieu entre états, institutions, entreprises ou particuliers des états membres et tiers, elle devrait aussi endosser de manière officielle un rôle jusque-là officieux, celui de cour constitutionnelle de la CED.
Pour les forces armées, celles-ci changèrent de nom et seraient désormais connues sous le nom de Forces Armées Européennes/European Armed Forces. Les différentes branches s'appelleraient Armée de Terre Européenne/European Land Force, Armée de l'Air Européenne/ European Air Force, Marine Européenne/ European Navy et Force de Soutien Interarmées/Interservice Support Force. Les services de renseignement de la Communauté seraient autorisés à développer leur activité en direction du secteur civil et s'appelleraient donc Service de Renseignement Européen/ European Intelligence Service (civil), Bureau du Renseignement Militaire/Office of Military Intelligence (militaire), Division du Renseignement Electronique/ Electronic Inteligence Division (mixte civil/militaire).
Les navires de la flotte porteraient le préfixe ENS signifiant European Navy Ship, et pourraient arborer le Jolly Roger parmi leurs pavillons en période d'activité opérationnelle à l'entré et la sortie des ports et bases navales. Ce drapeau, hérité des pirates et des sous-mariniers britanniques des deux guerres mondiales, porterait les symboles mérités par le bâtiment (Une barre rouge pour un navire de guerre ennemi coulé, un poignard pour une participation à une action secrète, une cigogne portant un bébé pour une mission de sauvetage,...).
Pour le matériel, les forces communautaires ne pouvaient toujours pas lancer leurs propres programmes d'armement hors modernisation, mais elles pouvaient maintenant récupérer de manière officielle des programmes abandonnés par un gouvernement membre, allié ou ami et le gérer de manière autonome. Exception était faite toutefois pour les innovations dans des domaines non-maitrisés par les forces des états-membres ou la Communauté pourrait lancer ses propres programmes. De même, elle pourrait désormais posséder des missiles de croisière et/ou balistiques.
Le système de décoration fut modifié. Jusque-là, les civils et les militaires méritants de la Communauté Européenne de Défense étaient récompensés en fonction de leur nationalité et des critères propres à chaque état-membre. Mais la méconnaissances précise des systèmes des différents états membre engendrait régulièrement des problèmes juridiques d'attribution ou non pour les récipiendaires. Désormais, les civils et les militaires de la Communauté Européenne de Défense seraient récompensés en fonction de la nationalité de la personne responsable qui proposait une décoration, attribuable de plein droit ou à titre honoraire.

Par contre, aucun compromis n'avait pu être trouvé sur un éventuel développement des activités de la Communauté en direction du monde civil. La majorité des états-membres étant défavorable au principe même car ils estimaient avoir déjà consentit assez de partage/transfert de souveraineté pour le moment.



(1) C'était la première manifestation de la réponse américaine au succès européen constitué par l'affaire des Malouines et au retour de ceux-ci dans le concert des grandes puissances internationales autonomes.
(2) La bombe avait été placé dans un égout affleurant juste sous la route, sans doute à l'occasion de travaux ayant eut lieu quelques semaines auparavant et dont les ouvriers ne furent jamais identifiés, ni retrouvés.
(3) Lançant ainsi les préparatifs de ce qui devait s'appeler l'année suivante "l'expédition de Lybie".
(4) Néanmoins, un véritable complexe militaro-industriel ayant vu le jour grâce à l'action involontaire de la CED, industriels et militaires restèrent des acteurs du jeu politique européen.
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Jeu Nov 14, 2019 16:24    Sujet du message: Répondre en citant

..2) La grande réforme de la CED du tournant de la guerre froide (la suite).
Six mois plus tard, la CED devait être confronté à la dernière des conséquences du conflit des Malouines, et cette très heureuse. Le 10 Octobre 1987 à Londres, quatre ans après la guerre eut lieu une grande cérémonie au Palais Royal de Buckingham Palace visant à récompenser les officiers généraux ayant commandé durant le conflit. Le Général Julian Thompson (ancien commandant de la 3ème Brigade de Commando), le Général Jeremy Moore (ancien commandant des forces terrestres de l'opération Corporate) furent faits Commandeurs de l'Ordre du Bain et Commandeurs de l'Ordre de l'Empire Britannique. L'Amiral Sandy Woodward et l'amiral Gilles Dutertre (anciens commandants des forces aéronavales britanniques et françaises de l'opération) furent faits Grands Croix de l'Ordre du Bain et Chevaliers Commandeurs de l'Ordre de l'Empire Britannique. A titre honoraire et hors cadre pour l'amiral Dutertre car il n'était pas britannique. L'Amiral Sir John Fieldhouse, Baron Fieldhouse (ancien Commandant des forces franco-britanniques de la guerre) fut élevé au rang de Vicomte Fieldhouse. Mais celui qui fut le plus fortement récompensé était l'Amiral Daniel Potter (ancien commandant des forces aéronavales de la Communauté Européenne de Défense) qui fut fait Vicomte des Malouines et Pair Héréditaire (1) alors qu'il était encore roturier la veille. Pour Daniel Emery Harold Potter 72 ans, l'ancien gamin des faubourgs est de Londres, l'ascension Sociale était spectaculaire.
Les choses restèrent relativement calmes pour la CED en dépit d'une guerre froide finissante et d'un bloc de l'est en train de s'effondrer, et deux ans plus tard le 5 Septembre 1989 Valery Giscard D'Estaing, Haut-Commissaire sortant de la CED obtint un second mandat et fut renouvellé dans ses fonctions. Non seulement il s'était montre le digne successeur de Piet De Jong, mais l'ambiance de fin de guerre froide qui imprégnait le climat politique international incitait les chefs d'états et de gouvernements de la Communauté Européenne de Défense à ne pas changer le capitaine du navire en pleine tempête. L'année d'après, le 8 Mai 1990, lors du sommet de la CED de Porto, les états-membres décidèrent de proposer aux états européens membres de l'UE de réfléchir à la création d'institutions communes dans les domaines de travail que les deux organisations européennes avaient en commun. Il s'agissait de créer des ponts entre UE et CED, et d'introduire des liens de solidarité entre celles-ci, mais aussi de "tenter" les membres de l'UE n'appartenant pas à la CED d'adhérer à la Communauté. L'idée de réaliser des économies était également présente même si elle n'est pas primordiale (2). Plus tard dans l'année, le 4 Novembre, après avoir consulté l'ensemble de ses membres, l'UE acceptait la proposition de la CED de réfléchir à la création d'institution communes afin de créer des liens de solidarités entre les deux organisations. Le 2 Décembre 1991, au Sommet de la CED de Belfast, le Premier ministre français Rocard proposa à ses collègues et au Haut-Commissaire d'effectuer une nouvelle réforme de la CED. Il se disait inspiré par le résultat du dernier sommet franco-allemand et notamment le fait que comme l'Allemagne, un certain nombre d'états européens potentiellement candidats à une adhésion à la Communauté Européenne de Défense possèdent des critères restrictif d'engagement de leurs forces armées. La CED étant marqué par ses nombreuses opérations militaires extérieures avec engagements des troupes au combat, certains pays potentiellement intéressés par une adhésion pouvaient légitimement craindre pour leur position officielle de neutralité ou pour la réaction de leurs opinions publiques. Si ce n'était de l'attitude potentiellement hostile d'un "protecteur" américain ou d'un ex "ami" soviétique. Et il y avait aussi la question de la compatibilité des matériels, ou de la cohabitation au sein des forces européennes des soldats ayant autant de langues de travail qu'il y a d'états membres (3). Bref, il y avait de nombreuses questions laissés en suspens par la réforme de la décennie précédente. et Michel Rocard souhaitait que la CED s'attelle à les régler. Si aucun accord ne se fit, la réflexion était néanmoins lancée.
La première traduction institutionnelle du processus eut lieu le 5 Février 1992 avec la Signature des Accords de Mons (Belgique) entre la Communauté Européenne de Défense et l'Union Européenne, visant à la création d'institutions communes. En dépit des grandes ambitions initiales, il avait fallut revoir à la baisse l'idée de départ et limiter l'ampleur des Accords à quelques entités faisant consensus ou dont l'intérêt est apparu évident à tous. De fait, seul trois entités communes verraient finalement le jour, à savoir une cour supérieure de justice et une agence de l'armement commune, ainsi qu'un système de positionnement par satellite. Il était question au départ d'un corps diplomatique commun, mais les institutions de l'UE n'en possédant pas, il aurait fallu modifier en profondeur les traités européens ce que personne n'était pas à tenter avec d'autres chantiers plus prioritaires. Le 5 Mai, au Sommet de la CED de Nice, la question d'une nouvelle réforme de la CED revint dans les discussions. A la lumière des dernières évolutions géopolitiques, l'adhésion future de nouveaux membres était devenu une réalité de plus en plus palpable, avec tous les problèmes politiques, financiers, matériels....qui promettaient de venir avec. Et avec les ambitions qui étaient les siennes, la Communauté ne pouvait pas vraiment refusé un ou plusieurs candidats déterminé et partageant les idées de la CED. Le Haut-commissaire proposa alors d'imiter l'UE et lancer une conférence inter-gouvernementale chargé de faire des propositions pour adapter la Communauté aux réalités d'un monde ou la guerre froide va sur sa fin et la réalité en évolution rapide. La proposition fut accepté et les travaux de la conférence commencent rapidement (4). Inspiré par la démarche de l'UE, la CED décida le 7 Aout après mure réflexion de s'atteler à la mise au point de critères d'adhésion à la Communauté Européenne de Défense. Autant pour s'assurer que les futurs candidats possédaient la détermination requise pour participer à des actions politico-militaires communes, que pour être certain qu'ils adhèrent aux idées et principes de la CED.
Il fallait toutefois tranquilliser la communauté internationale sur certains points du programme politique de la CED. Et le 8 Octobre, la Communauté Européenne de Défense réaffirma publiquement son refus d'être impliqué dans la conception, la fabrication, le stockage et l'utilisation d'armes de destruction massive, aussi bien nucléaires, que bactériologiques ou chimiques. La déclaration visait à rassurer les puissances nucléaires sur leur monopole atomique et les états membres (ou candidats à l'adhésion) les plus anti-nucléaires. Plus d'un an et demi après qu'ils aient été signés, les Accords de Mons commencèrent à donner des résultats le 21 Octobre 1993 lorsque la CED et l'UE organisèrent conjointement à Bruxelles un forum européen sur le thème "Vers un réseau transeuropéen de positionnement, de navigation et de ciblage comprenant une stratégie et des moyens européens pour la Conception, le lancement et la mise en œuvre d'un système global de navigation par satellites GNSS. A l'issue du forum, les états membres votèrent en faveur de la création d'un Système de positionnement par satellite à usage mixte civil/militaire. Il s'agissait aussi bien pour l'UE que la CED de disposer à terme d'un instrument majeur de souveraineté Européenne en cessant de dépendre du système américain GPS. L'étape suivante fut de passer aux discussions pour mettre au point l'architecture institutionnelle et les règles de fonctionnement de l'organisme que aura à gérer le programme. Le mois suivant, le12 Novembre, une autre conséquence des accords de Mons vis le jour, lors d'un sommet européen commun CED/UE à Bonn. Les états membres des deux organisations se retrouvèrent pour en signer l'acte de naissance de l'Agence Européenne de l'Armement (AEA) (5). Cette agence commune à pour but; de gérer tous les programmes d'armements communs à au moins deux états membres des communautés européennes, de monter des équipes de travails multinationales destiné à concevoir et mettre en œuvre des méthodes innovantes de conduites de programme, de consolider et développer la base industrielle et technologique européenne, de veiller au respect du principe de "juste retour" industriel pour les états participants à un programme de l'agence, de promouvoir le principe de "préférence européenne" pour l'équipement des forces des états membres et de faire la publicité des équipements conçus par elle. Le Directeur en sera nommé d'un commun accord entre CED et UE, et la structure étant cofinancé à part égales par les deux organisation. Par contre chaque programme piloté par l'Agence sera financé individuellement par les états impliqués. Un conseil de Surveillance formé par les ministres de la défense des états membres sera institué pour veiller sur l'agence et son bon fonctionnement, mais seul ceux qui participent à au moins un programme pourront prendre la parole et voter.


(1) Il porta le titre jusqu'à sa mort en 2006, puis celui-ci passa à son fils ainé Yvon Potter jusqu'en 2015 à son propre décès, puis à sa petite fille Marianne Potter-Lagadec qui succéda à la place de son frère mort dans un accident en 2014. Son neveu Horatio qu'elle adopté avec sa petite sœur Alexandra est l'héritier actuel.
(2) Du moins officiellement. Les responsables des services financiers des deux communautés européennes n'étaient pas du même avis.
(3) La Belgique a elle seule en comptait trois, Français, Flamand et Allemand.
(4) C'est à dire moins d'un trimestre plus tard.
(5)Weaponry European Agency (WEA) en anglais.
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Dernière édition par Capitaine caverne le Jeu Nov 21, 2019 15:12; édité 3 fois
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lbouveron44



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MessagePosté le: Ven Nov 15, 2019 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

Un sommet à Sofia ?
La Bulgarie ne fait elle pas partie du bloc de l'est ?

J'ai du louper quelque chose...

Et pour Lagadec, un rapport avec le pilote ?
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Capitaine caverne



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MessagePosté le: Sam Nov 16, 2019 08:59    Sujet du message: Répondre en citant

lbouveron44 a écrit:
Un sommet à Sofia ?
La Bulgarie ne fait elle pas partie du bloc de l'est ?

J'ai du louper quelque chose...

Et pour Lagadec, un rapport avec le pilote ?


Le coup de la Bulgarie, c'est une scorie qui reste de l'époque en FTL ou le sort de la Bulgarie n'était pas encore fixé. Et pour Lagadec, c'est bien le pilote, ou plutôt ici sa descendance.
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Colonel Gaunt



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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2019 10:37    Sujet du message: Répondre en citant

Je ne sais où poster ma question, mais par défaut je me lance ici. Par avance je m'excuse auprès du capitaine s'il y a pollution de son sujet.

Quid des ex-soldats de la Wehrmacht recyclés dans la légion étrangère dans le corps expéditionnaire en Indochine, comme cet illustre personnage ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Siegfried_Freytag

Et s'il y a des connaisseurs du sujet et qui peuvent me renseigner, on parle du désastre de Cao Bang et de la RC4 lié à la désertion de légionnaires notamment allemands qui ont rejoint les rangs du Vietminh.
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Les guerres de religion consistent à se battre pour savoir qui a le meilleur ami imaginaire
Citation vue sur le net
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Merlock



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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2019 12:45    Sujet du message: Répondre en citant

Colonel Gaunt a écrit:
J
Quid des ex-soldats de la Wehrmacht recyclés dans la légion étrangère


C'était pour une œuvre...

Cela dit j'ai trouvé ça:
https://www.persee.fr/doc/asean_0859-9009_2005_num_15_1_1846
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Pendjari



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MessagePosté le: Mar Nov 19, 2019 14:27    Sujet du message: Répondre en citant

@ Mon Colonel.

Imputer le désastre de Cao Bang et de la RC4 aux Légionnaires d'origine Allemande serait bien trop réducteur et s'il est vrai que certains ont déserté pour rejoindre les rangs des Vîets, c'est loin d'être ne majorité (on en retrouve pas mal au baroud en Algérie).

Ces deux désastres sont uniquement le fait du Commandement Français qui n'a pas su estimer les risques d'une évacuation, surtout quand on chemine en colonne sur des routes tenant plus des chemins de chèvres.

Mais, je le dis et l'affirme, les Légionnaires ne sont pas responsables du massacre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_RC_4
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