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Avril 1944 - Balkans et Hongrie
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mar Oct 08, 2019 23:37    Sujet du message: Répondre en citant

Bonsoir Requesens - ca fait plaisir de se savoir lu. J'aime à bien travailler mes coloriages - comme vu à Casus, ils donnent un fil rouge au texte et de l'épaisseur aux personnages, dont la personnalité comme le destin sont présentés en nuages de point au fil du récit. Observateur attentif, il y a des choses à dire !
J'ai mis Saragosse au hasard de ma faible géographie hispanique - ton apport est donc le bienvenu.
_________________
Quand la vérité n’ose pas aller toute nue, la robe qui l’habille le mieux est encore l’humour &
C’est en trichant pour le beau que l’on est artiste
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requesens



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 11:00    Sujet du message: Répondre en citant

demolitiondan a écrit:
Bonsoir Requesens - ca fait plaisir de se savoir lu.

J'ai mis Saragosse au hasard de ma faible géographie hispanique - ton apport est donc le bienvenu.


Mais je lis assidument tous tes ecrits !. Je ne peux qu'apprécier l'etendue de ton savoir balkanique Laughing

Quant à Saragosse, je t'ai repondu dans mon avant-dernier post.
_________________
"- Tous les allemands ne sont pas nazis, monsieur !
- Oui, je connais cette théorie, oui."
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 11:04    Sujet du message: Répondre en citant

4 avril 1944
La campagne des Balkans
Monty rentre de balade
Joint Allied Forces Headquarters, palais du Quirinal, Rome
– Le capitaine Evans a passé une assez mauvaise nuit sur la grande base de l’aviation alliée, puisqu’il a veillé de très longues heures son appareil endommagé – lequel ne devrait finalement pas être réparé avant une à deux semaines, selon les dires des mécaniciens locaux. Comme tous les pilotes, l’Américain est attaché à son avion – et il est aussi inquiet pour sa carrière. Même si c’était pour de bonnes raisons, il a tout de même vautré un avion transformé en voiture de maître, avec à son bord les chefs du 18e GAA et de la 8e Armée britannique…
Aussi, c’est avec les pires appréhensions qu’en début d’après-midi, Evans attend Montgomery et sa suite à la sortie du palais des rois de Savoie [Pour des raisons de confort comme de symbole, Clark a délibérément choisi d’installer ses services dans la résidence officielle de Victor-Emmanuel. Le roi d’Italie avait bien d’autres demeures où séjourner… et il fallait lui faire comprendre que sa cobelligérance toute neuve ne préjugeait nullement de l’avenir politique de son pays.]. C’est De Guincamp qui vient lui parler, avec le ton aimable de celui qui souhaite arrondir les angles : « Captain, compte tenu des circonstances, je tenais à vous signifier que le général va rentrer à Athènes à bord d’un C-47 fourni par le général Clark. Il sera monté par un autre équipage – la collaboration entre nos services et vos hommes s’arrête pour l’instant. »
Derrière De Guincamp passe Montgomery, O’Connor à ses côtés. Se tournant négligemment vers son ancien pilote, Monty s’arrête, fait mine d’ajuster son béret puis vient enfin lui serrer la main avant de le saluer militairement avec un léger sourire. Puis il reprend sa route comme si rien ne s’était passé. L’aide de camp traduit : « Le général ne vous en veut absolument pas. Il a même signifié au général Clark qu’il s’opposait à toute sanction à votre encontre. Après tout, la nuit porte conseil… »
Evans l’ignore, mais Montgomery a d’autres raisons d’être de bonne humeur. Il a reçu un message du colonel Canterbry, du Supply Service à Athènes. Les stocks nécessaires au démarrage de Plunder seront constitués ce soir et le rythme d’acheminement est désormais suffisant pour envisager un approvisionnement en flux tendu. L’offensive vers le lac Balaton est sur d’excellents rails ! De plus, Clark a indiqué qu’il prévoit de percer (ou du moins de contourner) la ligne Gothique en juin ou sinon en juillet. Non seulement Monty peut envisager une jonction en Slovénie au début de l’été, mais pour une fois, son front paraîtra plus rapide que celui de ses voisins ! Le chef du 18e GAA lorgne déjà avec envie sur la 10th Army d’Alexander…
Mais tout cela ne concerne plus le captain Evans et ses hommes. Réparé, leur Theresa Leta sera affecté à un groupe d’entrainement. Quant à l’équipage, il demandera à rejoindre une unité de combat – à la grande déception de Monty, qui aurait bien récupéré ces hommes qu’il avait fini par apprécier. Le général prendra le temps de leur écrire une brève lettre de remerciement : « À l’occasion du départ de vous et de votre équipe, je tiens à vous remercier tous, et même chacun d’entre vous, pour le bon travail que vous avez accompli à mes côtés. Ce fut un grand plaisir de vous avoir avec moi et avec la Huitième Armée. Au revoir et bonne chance à tous, à jamais. »
« Evans, entre autres, aura en effet de la chance. Après avoir participé à plusieurs dizaines de missions sur un B-17 de la 15th AF entre l’Italie et l’Angleterre, il est transféré dans un squadron de B-29 début 1945. Il fait trois raids sur le Japon. En 1946, il quitte l’armée pour un poste d’analyste financier avant de revenir dans l’USAF en 1952, en tant que colonel chargé des opérations pour le développement du B-47. Il collabore au film Strategic Air Command en tant que consultant et pilote de Stratojet. Il quitte définitivement l’armée en 1959 et travaille ensuite pour Northrop, Grumman et Douglas sur les programmes Lancer et Galaxy. Décédé le 13 juin 2006, il est enterré avec les honneurs militaires américains… et britanniques, puisqu’il a contribué à sa modeste échelle aux bonnes relations entre les Etats-Unis et le Royaume Uni. » (R.S. Pratsky, op. cit., 2008)

Salve d’éclairs
Balkans
– Perun est fatigué… Une vague froide et pluvieuse descend du nord et recouvre la Hongrie dès le matin. Les avions de la Balkans Air Force sont donc contraints de rester au sud du Danube pour aujourd’hui.
Tandis que les B-25 polonais du Sobiewski tournent une fois encore au-dessus de la Bosnie, à la recherche d’une colonne SS ou oustachie à pilonner – au grand soulagement de Kardelj, les Tornado grecs du Sqn 335 qui les couvrent ne restent pas inactifs. Faute d’adversaires, ils se lancent dans une grande campagne de mitraillage des véhicules – ceux-ci étant fort peu nombreux à l’AVNOJ, on ne risque pas de tirs amis. Les monts entre Sarajevo, Goražde et Foča se parsèment de brasiers. Les Schutzstaffel perdent encore une fois des hommes, des véhicules et surtout des heures.
Pendant ce temps, pour préparer “Grenade”, la 81e EB Kosovo est à Sombor, à l’extrême ouest de la Voïvodine. La petite gare de triage, qui contribue significativement à l’approvisionnement de la 20. Armee, ne résiste pas aux assauts furieux des Faucheurs yougoslaves – lesquels sont soigneusement couverts par la Bohême-Moravie. Les Tchèques espèrent l’intervention des Hongrois… mais ça ne sera pas pour aujourd’hui.
Nuages et pluies continuent de descendre du nord. A la nuit tombée, ils recouvrent déjà une bonne partie de la Yougoslavie… Les Wellington des Sqn 104 et 202 en sont pour leurs frais : partis pour attaquer à leur tour les ponts de l’île Csepel, ils ne trouvent même pas leurs objectifs et larguent leurs projectiles au hasard dans la banlieue sud de Budapest… Un bimoteur ne rentre pas, victime de la météo ou d’un obus de DCA très chanceux ?

Runes contre pentagramme – “Etoile du matin”
Bosnie centrale – Pale –
Le Rgt Artur-Phleps de la Prinz-Eugen continue sa descente vers l’est, malgré les coups de l’aviation alliée et – c’est nouveau – les premières actions défensives de la part du 3e Corps “bosniaque” de Kosta Nađ, qui arrive à marche forcée du Monténégro : 86 kilomètres en quatre jours… Le commissaire Osman Karabegovic et son équipe peuvent être fiers de leurs harangues.
Les divisions de cette formation mènent toute la journée un long, pénible et sanglant combat retardateur aux environs de Prača, sans pouvoir prétendre arrêter l’ennemi. Kosta Nađ en est d’ailleurs parfaitement conscient – tout comme il est conscient de l’état d’épuisement de ses hommes. Sagement, il opte donc pour une défense en tiroir avec des barrières d’arrêt échelonnées – ses divisions passant en seconde ligne les unes après les autres. Aujourd’hui, c’est à la 27e Division “de Bosnie orientale” de Pero Kosoric de se sacrifier pour ralentir les hommes en noir, en attendant la Révolution et l’intervention du destin. Dans la nuit, les 2 750 survivants (sur 4 000 hommes au départ) décrochent vers Turkovići, où leurs camarades de la 5e Division les attendent.
………..
Bosnie centrale – Route de Foča – Le Rgt Reinhard-Heydrich est à la fourche de Dobro Polje et oblique à gauche, vers l’est et sous les bombes alliées. Le 1er Corps “prolétarien” de Koča Popović n’est plus très loin – il prévoit de former un bouchon à Miljevina, afin de défendre à tout prix Foča pour permettre aux troupes de la région de Mostar de s’échapper. Les forces d’élite de l’AVNOJ sont plus valeureuses que jamais, bien équipées… mais encore épuisées après leurs précédents combats contre les Oustachis. Elles doivent faire confiance au 2e Corps “de choc” pour garder leur flanc gauche – on dit que les SS bosniaques montent de Trebinje.
On pourrait penser qu’il est préférable de se contenter d’actions retardatrices, comme le fait actuellement le 3e Corps “bosniaque”, en pleine conformité avec les instructions de Tito, quitte à se replier au-delà de Foča et jusqu’à Goražde s’il le faut. Mais Koča Popović est un homme têtu, qui se bat depuis 1937 et ne dédaigne pas s’opposer à ses chefs lorsqu’il le juge nécessaire, sur le front intellectuel (comme en 1941, quand il a failli se faire expulser de la LCY pour « déviationnisme ») et sur le front militaire (comme en 1943, quand il a donné l’assaut contre les Croates de la Division du Diable, de sa propre initiative et à grand frais). Une fois encore, Popović mène sa guerre, sa révolution et il compte bien défendre l’AVNOJ à lui seul s’il le faut…
Les 1ère et 6e Divisions “prolétariennes” se déploient donc de Miljevina jusqu’à Sijerča. Dans ce secteur particulièrement boisé, la vallée fait moins de 100 mètres de large et les collines alentours surplombent la route de 200 à 300 mètres. Popović prévoit de transformer cette zone en chemin de croix pour les hommes en noir…
………
Sud de la Bosnie – Trebinje – Le 27. Waffen-Gebirgsjäger Rgt dépasse enfin Bileća, après une journée perdue entre accrochages et bombardements. Le 2e Corps “de choc” fait sagement tourner la 2e Division “prolétarienne” (encore affaiblie par les combats menés à Nikšić) et la 3e Division “de choc”, qui envoie sa 1ère Brigade “dalmate” en renfort de l’est. La Handschar n’est pas arrêtée – mais elle patine et perd du temps. Au soir, le Brigadeführer Karl-Gustav Sauberzweig signifie à son supérieur Friedrich-Wilhelm Krüger qu’un peu plus de soutien de la part des légionnaires du KLAK – ses voisins croates, qui restent gentiment l’arme au pied alors que lui se bat – ne serait pas de refus…
………
Sud de la Bosnie – Mostar – Le 8e Corps “dalmate” de Vicko Krstulović continue de se retirer vers l’est, évitant avec d’autant plus de facilité les assauts de la brigade de cavalerie de la Handschar que cette dernière doit composer avec le terrain difficile, une vaste zone à quadriller et les attaques aériennes alliées. Délaissant la plaine d’Avtovac (qui pourrait bien se révéler un piège si les camarades du 2e Corps cédaient…), les forces de l’AVNOJ entament une remontée vers le nord, Kalinovik et Foča – sur le chemin du territoire titiste.
………
Ouest de la Bosnie – Banja Luka – Pour le 5e Corps “bosniaque”, les choses ne vont pas aussi bien… Attaquées dès l’aube par la Brigade de Cavalerie croate (depuis l’ouest) et par la Légion noire (depuis le nord), les forces de l’AVNOJ sont sérieusement malmenées, malgré l’intervention tardive de quatre A-20 qui viennent très efficacement remplacer les CR.42 titistes. L’un des deux biplans est d’ailleurs endommagé dès le matin par des tirs venus du sol – il ne revolera plus et sera finalement abandonné sur place, tandis que son collègue sera évacué vers un grand champ beaucoup moins explosé plus à l’est.
En effet, les Partisans ne contrôlent déjà plus leur aérodrome de fortune. Bousculée à Glamočani par les forces noires de Boban, la 17e Division de Gligorije Mandić se retire en catastrophe jusqu’à Šargovac, où elle arrive sur le flanc d’une 10e Division qui se préparait à recueillir les défenseurs de Prijakovci, eux-mêmes en retraite. Tout ce petit monde est alors contraint de se replier en catastrophe vers Banja Luka, en multipliant embuscades et bouchons retardateurs pour que la retraite ne devienne pas déroute. Slavko Rodić est blessé à la tête de ses hommes – il était parfaitement identifiable avec ses galons. Le commissaire Velimir Stojnic doit prendre le commandement.
La journée n’est pas encore achevée que les Oustachis font leur entrée dans la ville, repoussant à la pointe de leurs baïonnettes des civils fous de terreur, malgré les tentatives désespérées des Partisans « réguliers » et « irréguliers » (sic). Le NDH n’a plus qu’à pousser pour écraser ce qui reste de vermine rouge… Pourtant, il s’en abstient – en effet, des informations inquiétantes arrivent de Zagreb. Et le corps communiste profite de ce répit inespéré pour évacuer vers l’est, dans les bois, en direction de Čelinac.
………
Sud de la Croatie – Lika-Senj – Sur l’ordre du Maréchal, les 4e et 11e Corps “croates” sortent de leurs repaires pour courir sus à un ennemi qui les attendait d’autant moins que ses propres soldats sont mobilisés ailleurs… quand ils n’ont pas déjà déserté.
Les 6 700 hommes du 4e Corps d’Ivan Gosnjak, soutenu par une douzaine d’auto-mitrailleuses Breda et six chars M11/39 de prise, s’emparent immédiatement d’Otočac. Dans la foulée, la 7e Division Banija fait mouvement et menace immédiatement Gospić, sans toutefois aller jusque-là pour le moment.
Un peu plus à l’est, le 11e Corps de Pavle Jaksic – une unité très récente mais bien équipée en armes italiennes récupérées lors de l’évacuation de 1943 – quitte le comitat de Lika-Senj et marche sur Bihać. Si ces 8 200 hommes prennent cette localité, la liaison Zagreb-Sarajevo ne tiendra plus que par la route de Ključ, en attendant la reprise de Banja Luka…
On peut s’étonner du fait que les Partisans de Croatie, dirigées par le camarade Andrija Hebrang, ne mettent pas plus de rapidité à mettre en œuvre pareil coup de maitre. Est-ce parce que “Fatty” est inquiet de cette mission risquée, voire peut-être sacrificielle ? Une mission si dangereuse que son échec pourrait avoir de graves conséquences pour le Conseil de Libération Antifasciste de Croatie, dont Hebrang est membre de la présidence ? Les langues les mieux informées (ou les plus acides – voire celles qui craignent le moins d’être entendue par les commissaires de l’AVNOJ) rappelleront très vite que de vilaines rumeurs courent sur le passé captif d’Hebrang. Il en court d’ailleurs d’autres sur son avenir. L’homme est réputé très proche de Moscou… Serait-il plus discipliné que Tito dans ses actions ?
………
Nord de la Croatie – Požega – Encore plus grave pour l’Axe, le 6e Corps “slavon” se matérialise en Slavonie et s’empare sans coup férir de Požega, menaçant presque instantanément, par sa seule présence, la ligne Nova Gradiška- Slavonski Brod, donc Zagreb-Novi Sad. Une fois encore, avec seulement 4 700 hommes, l’AVNOJ joue le tout pour le tout : si les Alliés frappent bientôt, les Partisans gagneront d’un seul coup une part non négligeable de territoire yougoslave et le prestige immense de faire partie des vainqueurs de la Heer. Mais qu’ils tardent, et le retour de bâton risque d’être des plus violents…
………
Sud de la Serbie et nord du Monténégro – Prijepolje – Manquant d’informations sur les événements de Croatie et n’espérant de toute façon aucunement à en obtenir de la part des SS, la 1ère Division de Montagne oustachie poursuit sa marche dans les monts du Monténégro. Elle est désormais à mi-chemin de Pljevlja. Ce faisant, les Croates ne font que réduire le saillant qui s’était formé au sud des gorges de Potkrš, sans que ni l’AVNOJ, ni les forces grecques s’en émeuvent outre mesure…
………
Hôtel de ville de Sarajevo, 19h00 – Alors que le soleil tombe sur cette journée fort pénible pour l’Axe, l’Obergruppenführer Friedrich-Wilhelm Krüger enchaîne les coups de fil désagréables pour lui comme pour ses interlocuteurs. Il a déjà ordonné à ces mous du NDH de rétablir au plus vite la sécurité dans la région de Slavonie, quitte à mobiliser leurs dernières réserves – il ne manquerait plus que la Heer trouve là prétexte à l’humilier. La Légion noire n’est pas loin… elle reviendra très vite à Požega, renforcée au besoin par la 6e DI croate, qui se tourne les pouces à Zagreb. La Brigade de Cavalerie n’aura qu’à nettoyer seule le reliquat collectiviste à Banja Luka !
Reste le cas de la région de Gospić… En soi, cette zone n’a que peu de valeur pour l’Axe : le ravitaillement de Split et du Monténégro pourrait sans problème passer par Sarajevo, sous la protection de la 4. SS-Polizei-Panzergrenadier-Division et de la Handschar. Mais laisser prospérer pareil furoncle si près de Trieste, du Reich et de Zagreb créerait un précédent fâcheux… Or, le problème est que la SS n’a (déjà) plus assez de forces pour prétendre régler seule la question !
Faute de mieux, Krüger en est réduit à demander l’aide de l’Oberbefehlshaber du littoral adriatique nord-est, par l’entremise du SS-Obergruppenführer Friedrich Rainer, commissaire régional du Reich. Il faut que des éléments de la 713. DI aillent barrer la route de Rijeka et de Karlovac jusqu’à la mobilisation du 28. Waffen-Gebirgsjäger Rgt et (peut-être) de la Karstjäger. Les soldats de Bock devront donc se débrouiller seuls pour tenir Mostar et Sarajevo, en attendant des jours meilleurs. Et ils y mettront inévitablement d’autant plus de violence.

Marine de troisième ordre
Rijeka
– Bien qu’inconscients de ce qui se passe sur leurs arrières, les marins de la Ratna Mornarica Nezavisne Države Hrvatske n’en voient pas moins l’ennemi. En effet, le Sqn 39 envoie ses Beaufighter faire une descente sur leur tanière tandis que les Mosquito du Sqn 227 nettoient une fois de plus le Danube. Des cinq Kleine Schnellboot restantes, seules trois vedettes survivent au raid.
Les équipages débarqués sont immédiatement versés dans l’infanterie – un très mauvais sort qui laisse aux marins qui ont encore un pont sous leurs pieds le sentiment d’être injustement maltraités. Et cela ne risque pas de s’arranger, entre les nouvelles de la région d’Otočac et les ordres de Zagreb, qui enjoignent à la MNDH de sortir à nouveau dès demain pour « profiter du mauvais temps et surprendre l’ennemi. »
Le capitaine de frégate Andro Vrkljan fait mine de s’interroger à voix haute : comment s’en prendre à une marine alliée dont la supériorité numérique est écrasante, quand bien même elle n’aligne dans le secteur que de petits bâtiments comme le Themistokles (classe Hunt) ou des navires de récupération comme le Vassilissa Olga [Ex-Pfeil, ex-Freccia, le destroyer d’origine italienne fut le premier d’une classe bien éprouvée par la guerre. Il vient à peine de sortir des chantiers navals d’Alexandrie, où les Britanniques l’ont, non sans mal, remis en état, n’ayant guère l’habitude de travailler sur un matériel italo-allemand à livrer à des Grecs…] ? Ce discours, et surtout le bref accès de colère froide qui le couronne, n’échappe pas au commandant du détachement allemand en garnison à Rijeka. Ce dernier se promet de suivre les Croates de très près, et notamment demain, pour leur prochaine sortie en mer.

Réorganisation allemande
Osijek
– La 20. Armee reçoit de Berlin via le Heeresgruppe E une suite d’instructions d’autant plus troublantes qu’elles sont à l’évidence significatives d’un grand chambardement à venir (voir appendice 2). Il semble que l’OKW s’inquiète du déséquilibre actuel entre les différents corps d’armée, dont il est vrai qu’ils ont été très remaniés ces derniers temps.
Von Weichs annonce donc à Rendulic la recréation du XVIII. GAK de feu Dietl, afin de ne pas surcharger administrativement les XV. Gebirgs-Armee-Korps et LXVIII. Armee-Korps. Cette formation sera confiée à Julius Ringel, l’ancien chef de la 5. Gebirgsjäger, qui a assisté de son QG grec à l’anéantissement d’une bonne partie de son unité lors de “Theseus”. Un montagnard disgracié de plus pour le HG E, et aux commandes d’un corps d’armée bien maigre – car il est évident que la reformation du XVIII. GAK ne s’accompagne d’aucun renfort…
Regroupant la 264. ID (Albin Nake), la 162. ID (Oskar Von Niedermayer) et la 164. ID (Karl-Heinz Lungerhausen), le XVIII. GAK semble avoir pour vocation de regrouper les unités abîmées ou peu expérimentées de la 20. Armee. Une réserve du pauvre en somme. Toutefois – et c’est le plus important pour Lothar Rendulic – de pareilles instructions sont également inquiétantes pour l’avenir immédiat. Car, tout comme von Weichs, il a depuis longtemps appris à lire entre les lignes : avec ces traîtres de Hongrois dans les environs, quels sont exactement les projets de Berlin pour le XVIII. GAK et la 20. Armee ?
………
Bečej (Voivodine) – Toujours dans un souci d’efficacité administrative de ses corps d’armée, Alexander Löhr, qui commande la 12. Armee, reçoit pour instruction de transférer la 118. Jäger de Josef Kübler du XXI.GAK au XXII.GAK. Cette division se trouvant à la jonction des deux corps à Orlovat, c’est la solution la plus simple au déséquilibre entre les deux. Löhr s’exécute sans commentaires – cela ne change guère la situation générale de son armée…
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Anaxagore



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 12:21    Sujet du message: Répondre en citant

Les Balkans, plus ça change, plus ça ressemble aux Balkans. Laughing
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Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe.
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Tyler



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 12:37    Sujet du message: Répondre en citant

Est ce qu'avoir Von Niedermayer commandant la 162 I.D se justifie encore au printemps 44 FTL ?
Le "Lawrence allemand" a eu ce poste parce que la 162 I.D avait en son sein quelques unités "musulmanes soviétiques".
Mais : Le contexte FTL n'a pas permis d'avoir plus de volontaires en provenance du front de l'Est. Et le contexte de la guerre dans les Balkans fait que, si j'ai bien compris, une grande partie de ses unités "musulmanes soviétiques" a fait l'objet de pertes/désertions importantes.

https://en.wikipedia.org/wiki/Oskar_von_Niedermayer

Vu que l'unité n'est plus trop Ostlegionen, est ce qu'un remplacement de Von Niedermayer ne peut pas s'envisager pour un général au profil plus "classique".
Après tout, comme disait de lui Kesserling OTL : "pour prendre des décisions il est hésitant et il réagit trop lentement quand il doit commander".
De plus, à la fin de l'article wiki, on voit qu'il a eu des soucis pour "défaitisme" à l'été 44 OTL. Donc en ce contexte post Walkyrie FTL...

Après DemoDan, peut etre avais tu déjà prévu quelque chose pour Von Niedermayer ! Smile
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houps



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

"un grand champ beaucoup moins explosé plus à l’est. "
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Hendryk



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 15:02    Sujet du message: Répondre en citant

Un instant j'ai cru qu'on allait perdre Monty dans un accident d'avion. Il n'aurait été ni le premier ni le dernier officier supérieur à connaître cette fin. Et juste avant le lancement de Plunder/Veritable/Grenade ça aurait fait désordre...
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Bob Zoran



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 15:27    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:

Réorganisation allemande
Osijek
– La 20. Armee reçoit de Berlin via le Heeresgruppe E une suite d’instructions d’autant plus troublantes qu’elles sont à l’évidence significatives d’un grand chambardement à venir (voir appendice 2).


On a des appendices qui se sont perdus dans les chemins tortueux des Balkans? Smile
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Casus Frankie
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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 16:06    Sujet du message: Répondre en citant

Bob Zoran a écrit:
On a des appendices qui se sont perdus dans les chemins tortueux des Balkans? Smile


Demain, les appendices ! Wink
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Casus Frankie

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lbouveron44



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 16:37    Sujet du message: Répondre en citant

Casus Frankie a écrit:
Bob Zoran a écrit:
On a des appendices qui se sont perdus dans les chemins tortueux des Balkans? Smile


Demain, les appendices ! Wink


Et la suite ? Wink
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 20:21    Sujet du message: Répondre en citant

Tutut d'abord les photos de Von Drebber - pas grand chose à dire sur lui. Honnete technicien ayant collaboré au cercle des officiers capturés en URSS OTL (la dernière image est un extrait d'une photo de propagande soviet). Pragmatique plus qu'autre chose :





D'ailleurs, il a maigri - le régime goulag (privilégié pourtant).



@ Anaxagore : certaines choses ne changent jamais - même celles qui ont besoin d'être changée,
@ Tyler : en fait l'unité n'a jamais été Osttruppen. Elle a eu un régiment de musulmans d'Europe de l'Est - ils ont fait défection en Albanie. Du coup, je ne suis pas du tout certain que son aspect "Lawrence" existe FTL. Un général médiocre d'une unité sans importance ... pourquoi le remplacer et par qui ? Rien de prévu pour l'instant ... Ca se discute !
Au passage -
Citation:
Mais : Le contexte FTL n'a pas permis d'avoir plus de volontaires en provenance du front de l'Est.


On a jamais pu finir cette conversation - et bien évidemment, tu es souverain chez toi. Mais je regrette toujours de ne pas voir plus d'Ukrainiens ou de Cosaques du Don, qui ont bcp moins de raisons de craindre l'Allemagne qu'OTL.

@ Hendryk & Houps : comme d'hab, je n'invente absolument rien de la pseudo - ou plutot quasi - friendstory entre Evans et Monty. Et tenez voici quelques zolies photos !

Vu de l'équipage et de l'avion :



Evans et Monty - c'est pas toujours la guerre comme quoi :



Montgomery fait un peu le zouave dans le cockpit :





La lettre de remerciements (cliquez !) :

https://zupimages.net/up/19/41/nkd1.jpg

Je tiens beaucoup à humaniser Monty - peut-être est-ce parce que le personnage mérite mieux que sa réputation (je ne fais rien de romanesque quand je décris ses habitudes...) . Peut-être parce que lui et moi (toutes proportions gardées !) avons des points communs.

@ Bob Zoran et Lbouveron44 : la suite arrive - votre enthousiasme fait plaisir. Un point de détail META (de l'autre côté du rideau toutefois). Ces derniers temps, c'est un peu le bo..del dans ma vie professionnelle (si quelqu'un recherche un mec pas trop con et du BTP sur la région de Marseille, j'envoie mon CV). Rédiger une journée me prend en moyenne 2 à 3 heures pour un jour standard. Pour les batailles, c'est facile X 3.
Je le fais avec plaisir - plaisir d'écrire, plaisir d'apprendre et plaisir d'être apprécié, chers lecteurs. Mais là, je fais des AR Rouen-Salon de Provence en voiture. Hier, rentré à 23h30 à l'hôtel pour relecture jusqu'à 1 heure ...
Soyez patients, je vous le rendrais - promis 8)
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Tyler



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 20:57    Sujet du message: Répondre en citant

@DemoDan : Concernant Von Niedermayer : Son "surnom" de Lawrence allemand lui vient de la Première Guerre où il a été envoyé en Afghanistan pour tenter de faire éclater une révolte là bas et dans les zones tribales de l'actuel Pakistan. C'est par ces connaissances de la culture slave et qu'il parle l'arabe, le turc, le russe qu'il est choisi OTL pour instruire l'Ostlegionen qui devient la 162 I.D. FTL, patrikev (je crois) avait fait un parallèle avec l'OTL en désignant Von Niedermayer a la tête de la 162. Mais pour illustrer les difficultés allemandes , en effet, n'avait mis qu'un régiment musulman d'Europe de l'Est.
Concernant les Ukrainiens et les Cosaques du Don en FTL, je me souviens de tes interventions sur le sujet et j'étais d'accord avec toi.
Pour te citer, tu es souverain chez toi et Peroun sait que tu fais un magnifique travail dans les Balkans ( et n'importe où tu mets les pieds d'ailleurs cf la Mandchourie).
Loin de moi l'idée de t'enquiquinet avec ce général, c'est juste que FTL il lui avait été assigné pour un court laps de temps comme aide de camp Von Stauffenberg, et vu que je me suis intéressé à ce dernier dans le cadre de Walkyrie, j'ai pris connaissance du pédigrée de Von Niedermayer...
Après il peut en effet très bien moisir là en attendant que les Partisans ou Montgomery lui rentrent dedans. Et s'il devait être remplacé à la tête de cette unité sans importance, pourquoi pas par un des chefs de régiments composant la 162 ID ?
C'est toi qui vois. Je reconnais que c'est une histoire de très relative importance.
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Etienne



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 20:58    Sujet du message: Répondre en citant

AAahh! En ce moment, le BTP, ce serait plutôt: B...l Tu Pues!

J'espère sincèrement que tu ne vas pas me rejoindre dans le cercle, mon ami!
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demolitiondan



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 21:09    Sujet du message: Répondre en citant

@ Tyler : on va reparler de l'Afghanistan ... un jour. J'ai un truc sous le coude - Vite empêchez le rédac chef de me tirer dessus ! Shocked Shocked
Plus sérieusement, je suis ouvert à toute proposition - il y a un ménage post-Walkyrie en cours sur la Heer. Surtout qu’apparemment le monsieur dénigrait la politique d'Hitler envers les slaves ... Tu as un nom ? Ou tu veut que je cherche ? Casus un avis ?
Et merci à toi - il n'y a pas d'histoire de petite importance. Je suis admiratif de ton travail sur le front russe. Et j'espère bien qu'on va continuer comme ca ensemble.

@ Etienne : noon ca roule un peu. C'est juste que dans mon secteur démolition (aka : voyous-ferrailleurs) désamiantage (aka : voyous-détourneurs) on a du mal à trouver des entreprises qui perdurent ou n'essaient pas de vous entuber à tous les cadres de porte. J'ai du boulot quand je veux ... c'est juste à l'autre bout de la France - et la je reviens sur mes AR Rouen-Salon.
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le poireau



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MessagePosté le: Mer Oct 09, 2019 22:53    Sujet du message: Répondre en citant

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