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Loire-Nieuport 161 - La chasse française pendant la guerre
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DMZ



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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:06    Sujet du message: Répondre en citant

La DEM

Après la démonstration de détection électromagnétique (DEM) effectuée à Sainte-Adresse, à côté du Havre, en mars 1939, les officiers de la Marine et de l'Armée de l'Air, invités par Maurice Ponte, font des rapports élogieux et préconisent d'explorer cette voie.

Par un curieux hasard, le 31 mars a lieu une conférence militaire à Londres où les Britanniques proposent aux Français de leur fournir des stations de RDF (Range and Direction Finding). Une mission est envoyée à Londres les 12 et 13 avril pour se documenter sur le système. Le capitaine de corvette Ballande revient émerveillé de ce qui lui a été présenté. Une commande est immédiatement passée pour la fourniture de six stations du type Home Chain pour la Marine, soixante-sept stations mobiles d'une portée de 50 km et 200 stations de conduite de projecteurs. Un plan de déploiement est décidé pour couvrir tout le nord de la France.

Le général Aubé, inspecteur de la Défense anti-aérienne, préconise alors un arrêt du déploiement des barrages David mais la question des projets français à impulsion reste posée. Il existe en effet à l'époque plusieurs techniques :
- l'émission continue avec battement qui permet la détection d'un objet au passage entre la station d'émission et celle de réception : les barrages David
- l'émission continue avec retour d'écho : Home Chain et premier radar du paquebot "Normandie"
- l'émission par impulsion avec retour d'écho : les nouveaux matériels britanniques et les systèmes sur lesquels travaillent les sociétés françaises
Tous ces systèmes utilisent deux antennes (ou groupes d'antennes), une pour l'émission et une pour la réception (système bi-statique) mais, dans le dernier cas, il est possible d'envisager une installation avec une seule antenne qui serait alternativement émettrice et réceptrice (équipement monostatique) ; ces équipement ne sont pas encore au point à cette époque.

Les industriels concernés font du lobbying pour sauver leurs projets et, au regard des rapports remis en mars, un contrat d'étude est octroyé à la CsF (Compagnie sans Fil) ainsi qu'à la société LMT avec laquelle la Marine travaille déjà sur le sujet.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:08    Sujet du message: Répondre en citant

La DEM

Une première installation expérimentale est installée par la CsF en juin au fort de Sannoy, au nord-est de Paris utilisant une longueur d'onde de 1,8 m. Elle est suivi en juillet d'une installation de 16 centimètres de longeur d'onde. Si la première permet une détection à une centaine de kilomètres d'un avion volant entre 3.000 et 5.000 m, la seconde n'a qu'une vingtaine de kilomètres de portée mais donne une position bien plus précise de l'appareil. Une commande de dix stations de détection métriques est faite à la CsF, elles seront integrées au réseau de détection électromagnétique projeté en les positionnant en complément des matériels anglais quand les sites se trouvent sur des terrain d'aviation pour ne pas interférer avec l'organisation de la transmission des informations telle que proposée par les Anglais. Ceci concerne les stations prévues à Abbeville, Montdidier, Laon, Nancy, Rouen, Évreux et Melun. Les résultats de l'équipement décimétriques sont jugés suffisants pour équiper des conduites de tir de DCA et 40 équipements sont commandés.

La première station opérationnelle en ondes métriques est installée en décembre à Toul, au fort Saint Michel, à proximité immédiate du terrain de Toul-Croix-de-Metz où est installé le GC II/5. Malgré les très mauvaises conditions météorologiques de l'hiver rendant les vols rares, la station détecte régulièrement les appareils ennemis à des distances de 50 à 100 km, permettant au II/5 d'envoyer des patrouilles au devant des intrus. Le 11 janvier, le lieutenant Marin la Meslée et le sous-lieutenant Rey, du I/5, poursuivant un Do 17 qu'ils abattront près de Longwy, ont la surprise de se voir prêter main-forte par une patrouille simple du II/5. Le 19, le sous-lieutenant Gruyelle, du II/7, est également aidé par une patrouille double du II/5 qui enregistre sa première victoire sur guidage par la station de Toul. le II/5 réalise encore trois interceptions d'appareils de reconnaissance et inscrit un D215 et un Me 109 à son palmmares, pour une perte.

Les histoires se colportent de GC en CG et chacun est maitenant impatient de recevoir "sa" station.

Melun, Laon et Mondidier sont équipés en janvier 1940 et les Potez 631 du 2/13 commencent à s'entraîner de nuit. Malgré les imperfections du système, les fonctionnements aléatoires du matériel, les difficulté d'interprétation des signaux et les problèmes de communication, le bilan est toujours très encourageant avec une détection systématique des avions au dessus de 2.000 m et une précision de localisation de 2 à 5 km . Mais les interceptions de nuit se soldent souvent par des échecs, le guidage n'étant pas assez précis pour amener les chasseurs de nuit suffisament près pour un contact visuel. Le système est toutefois infiniment supérieur à tout ce qui existait auparavent, la détection visuelle ou accoustique étant très peu performante (10 à 20 km dans le meilleur des cas et, bien sûr, rien de nuit ou par mauvais temps pour la veille optique). Cela permet au moins aux équipages du 3/13 de ne plus faire de longues mais vaines patrouilles de nuit. Ils les remplacent par des entraînements ou un Potez est chargé d'en intercepter un autre revenant vers Paris.

En janvier débutent également les livraisons des toutes premières stations de réglage de tir. Les essais de février sont impressionnants, donnant une précision proche des télémètres, et ceci par tous les temps, de jour comme de nuit.

De son côté, LMT déploie ses premiers équipements à Port-Cros. Les résultats sont meilleurs qu'espéré, les avions sont détectés à 135 km, portée maximale du système de lecture, et la Corse, à 200 km, renvoit des échos parasites. LMT se voit octoyer un contrat pour équiper 10 stations à terre pour protéger les ports de l'Atlantique à la Tunisie et dix autres pour les cuirassés et croiseurs lourds.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:11    Sujet du message: Répondre en citant

La DEM

Avec le dispositif de bascule entre émission et réception, il est enfin possible de réaliser des stations réellement monostatiques (une seule antenne) et la lecture sur oscillographe à balayage rotatif permet une lecture immédiate des coordonnées des échos. La formation du personnel en sera d'autant facilité. C'est d'autant plus crucial que le centre de formation de Montpellier, mis en place pour accompagner le déploiement des stations britanniques, ne forme que 15 officiers ou sous-officiers par mois. Il y a urgence à organiser celle des stations françaises qui sont souvent opérées par des personnels civils de CsF ou LMT, au grand dam des militaires. De nouveaux élèves sont envoyés à Montpellier et des opérateurs sont envoyés dans les laboratoires des sociétés. Devant les différences de performances entre les matériel à impulsion et les barrages David (détection à distance et localisation précise), il est décidé que les personnel servant ces derniers seront reversés au profit des premiers le plus tôt possible, au fur et à mesure de la couverture des anciens systèmes par les nouveaux. De fait, la station de Toul couvre une grande partie des barrages David du Nord-est et tout le personnel de ceux-ci est bientôt envoyé en formation au fort Saint Michel où ces hommes découvrent avec enthousiasme un système autrement plus performant que le leur.

Les équipements mono-antenne décimétrique permettent d'envisager un équipement aéroporté pour la chasse de nuit. LMT propose un premier prototype en mars qui est monté sur un Potez 631 du 2/13. La mise au point est difficile mais la portée de 3 à 5 km permet enfin une interception par tous les temps, de jour comme de nuit. Mais elle repose sur des opérateur très entraînés (opérateurs de station au sol, direction des opérations, contrôleurs, pilotes, opérateurs embarqués) et le système ne sera pas vraiment opérationnel avant septembre.

Les équipements britanniques tardant à être livrés, la commande à la CsF est portée à 30 en mars pour couvrir toutes les stations initialement prévues en technologie anglaise. Mais ce détour par Londres n'a pas été vain car il a permis la mise en place de centres de filtrage à Paris, Arras, Reims et Dijon où les Français se sont familiarisés avec les chaînes de communication et de décision mises au point par les Anglais. Les stations existantes sont alors incluses dans le dispositif et les renseignements partagés avec tous les GC d'un même groupement de chasse.

Après les terrains d'Abbeville, Épernay, Vesoul, Chaumont, Rouen-Boos et Evreux en février, on commence donc à équiper les autres stations. Les forts du Roule à Cherbourg, Douaumont à Verdun, Guentrange à Thionville, Mutzig à Molsheim, Mont-Verdun à Lyon recoivent leurs équipements en mars et sont reliés aux centres de filtrage de Paris, Reims ou Dijon. Les équipement commencent à être déployés sur des éminences en dehors de toute installation militaire : Mézières, Sedan, Vittel, Dijon, Troyes, Bar-le-Duc, Épernay, Tournus, Arras. La station anglaise mobile du Cateau est également doublée par une station CsF d'une portée presque triplée. Les nombreuses reconnaissances allemandes sont de plus en plus souvent interceptées et ont du mal à effectuer correctement leur mission mais les problèmes de transmission radio et le gel des armes à haute altitude restent présents. Le 31, deux patrouilles simples du I/3, prévenus par leur toute nouvelle station, intervient au moment où un dispositif de cinq patrouilles simples du III/7 se fait surprendre par une forte concentration de Me 109 ; les combats qui s'ensuivent voient la chute de 3 Morane pour deux Me 190. Cet épisode montre une fois de plus l'importance et l'efficacité de la surveillance et du guidage par les stations de DEM.

Fin avril, un réseau dense d'une trentaine de stations couvre le nord et l'est de la France jusqu'à Orléans et Lyon. Les informations sont transmises aux centre de filtrage de Paris pour les statios de l'Armée de Terre, Arras, Reims et Dijon pour celles de l'Air, chacune de celles-ci relayant les informations auprès d'un groupement de chasse (25 pour Arras, 22 et 23 pour Reims, 22 et 24 pour Dijon, Paris informant le groupement 21). La création d'un nouveau centre à Nancy dédié au groupement 22 est décidée. Implanté au fort Saint Michel, à Toul, il sera opérationnel mi-mai.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

La DEM

10 mai 1940

La DEM détecte les approches des assaillants à partir de 3h30 au dessus de l'Allemagne puis progressivement jusqu'à Calais, l'information remonte aux centre de commandement et est parfois confirmée par le guet, les GC sont mis en alerte sur toute la ZOAE puis la ZOAN et des patrouilles sont préparées, à Lille, les squadrons de la RAF du BEF est également mise en alerte par les détections locales du Cateau.
Les aérodromes du nord-est sont les premiers visés mais le brouillard empêche leur attaque immédiate. Alertés de l'ampleur de l'attaque, quelques pilotes des aérodromes de Toul n'ont pas hésité à décoller dans le brouillard en se fiant au guidage au sol. Les premiers raids sont globalement dispersés avec de fortes pertes, la première vague n'étant pas escortée.
Mais les vagues se suivent et s'attaquent également, avec des JU 87, aux stations de DEM qui souffrent beaucoup, la DCA étant d'une efficacité très limitée. Les Stuka sont rapidement écartés par les chasseurs rameutés mais Molsheim, Thionville, Mézières et Le Cateau, trop proches de la frontière, sont mises hors service ; Molsheim sera remise en ligne dès le lendemain et Thionville le 12. La station de Sedan, dont l'antenne est perchée sur une tour de bois au milieu des arbres, ne peut être désemparée malgré la violence de l'attaque. La chaîne de communication fonctionne bien et les GC continueront à être guidés sans interruption toute la journée.
Les aérodromes souffrent aussi et chasseurs se posent, ravitaillent ou redécollent parfois sous les coups des Junker, Dornier et Heinkel alors que la chasse allemande fait sont apparition.
Les combats sont très durs et le bilan de fin de journée est lourd pour les deux camps : en 500 sorties, 14 chasseurs français ont été abattus et 12 très gravement endommagé en combat aérien, 23 sont détruits au sol, soit 10 % de pertes en une seule journée. Les installations au sol ont parfois souffert sur certains terrains mais l'attaque n'a globalement pas donné de très bon résultats, les assaillants n'ayant pas eu le champs libre et devant souvent larguer au petit bonheur leurs cargaisons de bombes. Mais les Allemands ont perdu 47 bombardiers et 15 Bf 109 et 110.
Le fort d'Ében-Émael est neutralisé au petit matin par les parachutistes allemands et le Canal Albert franchi dans la journée. Les Allemands avancent sur tout le front de la Hollande au Luxembourg.
Les forces françaises et Anglaises de 1er Groupe d'armées se portent en Belgique.
Dans l'après-midi, les chasseurs escortent les premières reconnaissances vers la Belgique. La DEM peut les suivre jusqu'à Liège.

11 mai
Les attaques contre les aérodromes continuent sporadiquement mais sans effet notable du fait de la chasse correctement guidée. Par contre, la DCA n'est toujours pas à la hauteur mais son efficacité s'améliore tout de même du fait de l'alerte donnée à temps.

12 mai

13 ma

Des vagues de bombardiers allemands se dirigent vers Sedan. Elles sont détectées par la DEM et les II/2 et I∕4 sont envoyés à leur rencontre. Le III/2 intervient un peu plus tard. Les bombardiers allemands effectuent plus de 1000 missions toute la journée à partir de 7 heures du matin, matraquant les positions françaises qui sont fortement touchées. Mais le manque de reconnaissances aériennes et la présence de la chasse française en limitent heureusement l'efficacité.
Les Allemands perdent 7 Ju 87, 4 Do 17, 8 Ju 88, 5 He 111, 6 Me 109 et 3 Me 110 ; les Français ont 31 chasseurs abattus et 12 très fortement endommagés.
L'effet psychologique est très important et de nombreux soldats sont paralysés toute la journée et l'artillerie française ne peut pratiquement plus intervenir, laissant les colonnes allemandes approcher de Sedan. Le franchissement du fleuve débute vers 16h
Malgré des épisodes de débandades, les défenses françaises résistent et la situation est confuse toute la nuit. Les Allemands prennent toutefois les défenses une à une ou les contournent et leurs fantassins progressent face à une opposition de plus en plus réduite.

14 mai

Les pontonniers allemands commencent leur assemblage dans la nuit et un premier pont de bateaux est disponible au lever du jour. Mais le reste d'artillerie française le désempare et, le temps que les contre batteries et les nouvelles vagues de bombardiers finissent la destruction de la veille et les premiers chars ne peuvent passer avant 10 heures du matin.[/b]
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:20    Sujet du message: Répondre en citant

La DEM

État des lieux après Sedan

Vous l'avez compris maintenant, je répugne à aller plus loin car je ne sais pas...

La DEM a joué un rôle non négligeable mais ne peut, à elle seule, rétablir la situation. Si la Luftwaffe a été fortement prise à partie dès avant l'offensive, n'étant pas libre de faire ce qu'elle veut, la situation ne peut que rapidement se dégrader en raison de la disproportion des forces en présence dans le ciel, tant quantitative que qualitative. La moindre destruction initiale et la meilleure cohésion de la chasse, capable d'intercepter les assaillants souvent avant même leur arrivée sur leurs objectifs, rend le soutien aérien plus difficile pour les Allemands. La percée de Sedan va être un peu plus longue à se réaliser, les ponts sur le canal des Ardennes auront peut-être sauté, la contre-attaque de Montcornet sera protégée des Stuka par des chasseurs accourus au son du canon (la DEM), la moindre connaissance des voies de pénétration va faire perdre du temps aux unités de pointe. Ici aussi, un ralentissement des opérations est probable et peut suffire pour que la 2e DCr ait le temps de se regrouper, que le 1er Groupe d'armées puisse s'extraire en partie de la nasse.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:25    Sujet du message: Répondre en citant

Amiot 340

Le programme B3

Dérivé du prototype d'avion postal Amiot 730, 20 Amiot 340 (moteurs HS 12Y), puis 100 Amiot 341 (moteurs GN 14N), sont commandés sur le programme BR3 (bombardier de représailles triplace). Il est un temps envisagé de suspendre ce programme mais la commande n'est finalement pas annulée ni gelée.

L'Amiot 341 avait fait son premier vol en décembre 1937 à Istres. Il s'agissait d'un bombardier volant à 480 km/h, il montait très rapidement (4.000 m en 8 minutes), capable d'emporter jusqu'à 1.200 kg de bombes à 1.300 km à une vitesse de croisière de 350 km/h, la distance franchissable atteignait 4.000 km.

En août 1938, le général Vuillemin se rendit en voyage officiel à Berlin à bord du prototype pour faire croire que l'appareil était déjà en service. Son homologue allemand, le général Milch demanda à effectuer un vol à son bord, à l'issue duquel il déclara à Vuillemin : « Cet avion est le meilleur du monde, mais, malheureusement pour vous, vous n'en avez qu'un. », auquel ce dernier répondit : « Ce n'est guère qu'une question de temps. » L'échange laissa les deux hommes songeurs, chacun sachant bien que l'autre avait raison.

En raison de problèmes de surchauffe des GN 14N, la commande est modifiée en 45 340 et 75 341.

Les premiers exemplaires du 341 sortent en janvier 1939 mais, en raison du nombre de modifications réalisées, ils durent être à nouveau réceptionnés par le CEMA, entraînant un retard de réception en escadrille jusqu'en juin.

En septembre 1939, seuls deux groupes sont équipés.

Dans l'intervalle, la production des HS 12Y s'avérant insuffisante, la commande est à nouveau modifiée en janvier 1939 pour 165 Amiot 341. Au total 1000 appareils (divers types de moteurs : GN 14N et R, à nouveau HS 12Y et Z, Merlin X) sont commandés malgré une réticence de certains au sein de l'AdA qui reprochaient à cet appareil la faiblesse de ses défenses (pour des raisons de disponibilité, l'armement principal n'était pas le classique canon dorsal de 20 mm mais une mitrailleuse MAC de 7,5 mm, une autre étant montée dans le nez, actionnée par le pilote, pas de défense ventrale). De ce fait, il n'est destiné qu'à l'attaque de nuit et les GBR sont transformés en GBN.

En mai 1940, 20 GBN à 13 appareils en moyenne sont opérationnels, dont 17 sur le front NE. Mais les équipages n'ont pas eu un grand entraînement au bombardement de nuit.
La production mensuelle s'établit à une moyenne 18 appareils.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Amiot 340

10 mai

Une mission de bombardement à basse altitude sur les ponts du canal Albert est lancé au crépuscule avec deux GBN totalisant 23 appareils. Le canal est facilement trouvé mais la Flak veille et, malgré l'attaque à 1.500 m, les avions sont malmenés. Au prix de quatre pertes, des dégâts importants sont infligés, sans couper les pont toutefois, et le trafic allemand est perturbé pour la fin de la nuit. Les reconnaissances du matin ne montreront aucun dégât, les pontonniers allemands ayant réparé dans l'intervalle.

11 mai

Six GBN (58 Amiot 341) sont appelés à attaquer les ponts de jour malgré le manque de défense contre la chasse, de concert avec deux GB (22 LéO 451).
L'attaque à basse altitude est meurtrière des deux côtés. Trois ponts de bateaux sont coupés et deux autres endommagés, le traffic sera très ralenti pendant trois heures mais le génie allemand est très efficace.
18 Amiot et 7 LéO sont abattus par la Flak.
Les escadrilles des GBA attaquent les colonnes en rase-motte avec de très lourdes pertes mais une des deux vagues, attaquant par surprise, fait de gros dégâts sans éprouver de pertes. La doctrine sera d'attaquer en une seule passe par le travers des colonnes et non en les remontant mais il ne reste plus guère de Br.693 disponibles.
Sept GBN (67 appareils) attaquent à nouveau vers 23 heures à 3.000 m. La nuit n'a pas permis un regroupement total et trois vagues inégales se succèdent. La Flak est très dense et 6 avions sont perdus, plus un à la chasse de nuit, 7 autres rentreront plus ou moins endommagés aux bases. Le trafic est à nouveau perturbé pendant plusieurs heures mais aucune coupure n'a lieu.
Beaucoup d'équipages ont noté les colonnes traversant tous phares allumés les Ardennes et en rendent compte, ce qui confirment les observations de reconnaissances et celles de la chasse de nuit.

12 mai

Cinq GBN et deux GB remettent le couvert en journée sur les ponts du canal à 3.000 m.
La Flak lourde et la chasse prélèvent encore 16 appareils au total, leur vitesse les ayant relativement protégés des Bf 109 et 110 qui perdent même deux 109 contre les bombardiers (on ne saura jamais qui les a réellement abattus, probablement une coopération de trois LéO et un Amiot). Les MS 406 d'escorte n'ont pas pu suivre.
Le trafic est à nouveau perturbé, un pont étant totalement détruit mais les Allemands sont de moins en moins gênés.
Bien que le GQG persiste à ne pas prendre la mesure de la menace, l'objectif des GBR est, cette nuit, les Ardennes, en partie dû au fait que les résultats apparents des attaques de nuit sur les ponts n'ont pas donné grand chose. Dix groupes sont de la partie, dont un arrivant tout juste du SE, avec un total de 82 appareils.
Deux colonnes sont fortement accrochés, de nombreux véhicules brûlent et les reconnaissances du matin montrent de gros embouteillages. Mais, ici aussi, la Flak veillait et 10 appareils sont portés manquants, chaque groupe ayant attaqué suivant ses propres tactiques, certains étaient assez bas (1.000 à 1.500 m) et ont subi également la Flak légère qui s'est déchaînée, les servants ayant été prévenus des précédentes attaques de nuit sur les ponts.

13 mai

Un nouvel effort est fait de nuit sur les Ardennes avec 77 Amiot 341. Il y a 6 pertes, les appareils n'étant pas descendus en dessous de 3.000 m. Mais les convois ont éteint leurs phares à l'approche des bombardiers et les reconnaissances du matin montrent moins de dégâts que la nuit précédente. Cependant, le deuxième échelon allemand est très retardé et n'est pas encore à Sedan ou Dinant au matin du 14.
L'effectif des GBR est tombé à 120 Amiot 341 opérationnels (~50 % de l'effectif) pour 19 groupes, les pertes étant aggravées par les nombreux accidents lors des atterrissages de nuit.
La saignée est aussi importante côté GB qui n'alignent plus que 19 LéO dont 13 disponibles.
Plus grave, une grande majorité d'équipages étant tombés en territoire ennemi, ils vont définitivement manquer.

14 mai

Opérations contre les ponts de Sedan : attaque à moyenne altitude avec couverture de la chasse. Fortes destructions dans la ville, coupure de deux ponts et destruction d'un certain nombre de matériels sur les deux rives. La bataille aérienne est acharnée et les pertes en l'air sont importantes des deux côté : 18 MS 406, 25 Amiots 341, 5 LeO 451 contre 10 Me 109 et 7 Me 110. Le trafic sera cependant complètement rétabli trois heures après la fin de l'attaque mais avec un pont en moins.

15 mai

Les maigres effectifs restants des GB (8 LéO) sont engagés contre les concentrations à l'est de la Meuse, encore deux appareils sont détruits mais les destructions au sols semblent probantes.
Des bombardiers de la LW en route pour attaquer les régions de Hirson et Avesnes-sur-Helpe sont interceptées. Les pertes allemandes ne sont pas très lourdes mais les bombardements sont rendus peu efficaces. Un peu plus tard, ce sont des Ju 87 qui sont accrochés avec leur escorte vers Philippeville. La punition est très lourde : 8 assaillants vont au tapis, limitant les dommages aux forces françaises à terre. Cinq chasseurs français et 2 allemands sont également détruits.
Nouvelle attaque sur les ponts de la Meuse de nuit, les rapports des équipages ayant mentionné des destructions à chaque sortie depuis le 10 mai (même si certaines revendications sont exagérées) et compte tenu du constat que les pontonniers allemands réparent à une vitesse élevée les dégâts. Peu de pertes : cinq appareils seulement sur 58 engagés, et dont pratiquement tous les membres d'équipages se parachuteront en territoire ami. Un pont est coupé définitivement, les allemands commençant à manquer de bateaux.

16 mai

Attaque des positions allemandes à l'ouest de la Meuse par les GB et GBA. La première vague de LN 40/401 est décimée par la Flak mais infligent quelques dégâts, la vague de LéO et d'Amiot qui suit matraque le terrain et la deuxième vague de Vought, qui arrive à ce moment, rencontre moins de résistance et provoque beaucoup de destructions. La leçon tirée sera d'attendrir les défenses anti-aériennes par un pilonnage de bombardiers à moyenne altitude suivi immédiatement par une vague d'attaque en piqué. Mais il ne reste quasiment plus d'appareils pour mettre cette tactique en pratique.
Toujours de gros combats aériens sur tout le front désormais mais l'AdA commence aussi à manquer de chasseurs pour assurer correctement la couverture aérienne sur tout le front.
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Dernière édition par DMZ le Mar Mar 05, 2019 17:22; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:32    Sujet du message: Répondre en citant

Amiot 340

Un bombardier efficace mais un peu seul...

Ici, la présence de bombardiers modernes et rapides ne permet pas de renverser la donne mais ralentit l'avance allemande, avec toujours les mêmes conséquences et interrogations : plus de temps pour permettre au Haut commandement français de mettre en place une contre-attaque efficace mais sans garantie de succès ; un retard conséquent par rapport à OTL qui donne l'opportunité de dégager une partie du premier groupe d'armées ; une invasion de la France plus lente changeant la donne politique.

Conclusion

Nous voici donc face à quatre scénarios "techniques" dans chacun desquels un choix approprié de matériel au bon moment peut avoir comme effet à terme de gripper le rouleau compresseur allemand. Aucun ne peut être vu comme ayant pour effet certain de renverser la situation mais, hormis pour la DEM, la chose est possible sinon plausible.

Si nous étudions des scénarios mixtes, dans lesquels deux choix "logiques" sont pris (LN 161 + DEM, LN 161 + G1 R, LN 161 + Amiot 340, G1 R + DEM...), on peut être quasiment assuré que les effets combinés vont porter un coup fatal à l'action contre Sedan et rendre les autres axes de percée très vulnérables.

Si on prend le scénario optimum, avec LN 161-165, LN 163, DEM, Amiot 340 et DEM, les forces allemandes dans les Ardennes, même si elles parviennent à passer la Meuse, vont rapidement se faire détruire sur le front ou sur ses arrières à partir du 14 mai ; leurs unités en Belgique prendront alors tout le poids des assauts et seront inéluctablement repoussées. Le Haut commandement français pourra alors se féliciter de (et se faire féliciter pour) sa stratégie.

Bien sûr, cette hypothèse est totalement irréaliste car c'est de la lourdeur de la pensée et de l'organisation française que naît les mauvaises décisions en matière de choix de matériel tout comme au niveau politique ou stratégique. Mais ceci illustre bien que les Allemands ont fait une série de choix optimums qui aurait bien pu échouer face à des choix un peu moins catastrophiques du côté allié et surtout français (car les Britanniques ont fait beaucoup moins d'erreur, en particulier côté chasseurs, radar et infrastructures industrielles où les décisions ont été plutôt remarquables).
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

La totale

Alors uchronie pour uchronie, qu'aurait donné une situation où un décideur énergique se tient au courant de toutes les avancées techniques et réalisations et, faisant preuve de pragmatisme, choisit la voie la plus simple et plus rapide à chaque étape ?

Pour les chasseurs, le Nieuport 160 est, en l'état, quasi conforme au programme, on le choisit dès 1936 et il devient le 161 et suivants. La profusion d'appareils et le manque de personnel poussent pour un bombardier d'assaut avec une 50 kg ou deux 25 kg (le LN 163), idem pour la reconnaissance stratégique (LN 164 avec réservoir agrandi et ailes allongées pour un meilleur plafond).

Le Bréguet 693 est commandé en complément du LN 163 pour avoir une charge offensive plus conséquente. Il sera ensuite l'ossature de la chasse de nuit en remplacement du Potez, trop lent.

L'Amiot 340 est choisi comme B3, on verra les B4 plus tard, et puis ça économise du personnel dans les équipages. Le 570 de raid est dérivé en Amiot 571 de patrouille à long rayon d'action pour la Marine (Félix Amiot ne refuse pas puisque son appareil est déjà commandé en nombre), 572 pour l'observation en arrière des lignes (pilote et observateur côte-à-côte ; fortement blindé et armé) et 573 pour la reconnaissance stratégique lointaine (avec ailes allongées ici aussi).

Le Potez 631 est choisi comme chasseur à long rayon d'action avec deux hommes à bord et réservoirs agrandis. Il sera également utilisé comme chasseur de nuit.

Pour l'observation d'artillerie, l'Armée de l'Air accepte le déploiement d'une arme indépendante de l'aviation et rattachée à l'Armée de Terre en l'échange de la récupération complète de la chasse. Les Hanriot 182 sont choisis.

La Détection électromagnétique est vigoureusement poussée avec un déploiement parallèle des équipements bistatiques (barrages David) et monostatiques à impulsion (développement CSF pour l'aviation et LMT pour la Marine). Dès les premiers résultats opérationnels obtenus avec les nouveaux équipements monostatiques (radar en français moderne), les barrages David sont mis en sommeil et le personnel formé aux nouvelles techniques et reversé aux stations du guet aérien.

Le char G1R avec 47 mm est mis en production pour remplacer tous les chars moyens. Une version plus lourde avec 75 est étudiée pour remplacer le B1.

Il restera les faiblesses fondamentales de l'armée française de 1940 avec des pensées stratégique et tactique dépassées, des règles d'emploi inadaptées à la guerre moderne, des faiblesses dans les transmissions, une DCA et des moyen anti-char anémiques...

Mais la qualité et le nombre des matériels précités va permettre de rétablir une situation initialement fortement compromise (sûrement au prix de lourdes pertes) et peut amener une révision stratégique d'ensemble... ou non.

Dans le premier cas, la réorganisation de GU et de leur tactique va rapidement entraîner l'augmentation de leur efficacité et le reflux des assaillants, dans le second, un "pat" qui va amener un enlisement pour les deux protagonistes et une longue stagnation dont les Alliés ne sortiront que par l'asphyxie de l'Allemagne.

Bon, ça suppose un Vuillemin qui tape du poing sur la table auprès de ses services et qui reste ferme vis-à-vis de l'Armée de Terre tout en restant ouvert aux compromis tactiques... Je ne sais pas si c'est très réaliste.

Quelques conséquences et anecdotes suite à la Grande guerre européenne

Le maréchal Gamelin, dans ses mémoires, rendra hommage au général de division à titre posthume De Gaulle qui permit l'arrêt définitif de la percée allemande à Montcornet. Mais, in cauda venenum, il fustigea la trop grande impétuosité des jeunes années qui avaient entraîné de nombreuses pertes à Bulson et à Montcornet.

En 1951, les Russes firent exploser une première bombe atomique, coup de tonnerre, dans les deux sens du terme, car le secret du programme nucléaire soviétique avait été bien gardé. La France, qui avait lancé le sien en 1944, ne tarda pas à faire son premier test, suivi un mois plus tard par les États-Unis qui avaient fini par s'interroger sur les progrès constatés et lui avait emboîté le pas et rattrapé son retard.

En 2004, une uchronie développée par un groupe international, inspirée par un universitaire allemand, fit un certain bruit et l'objet d'une polémique. Les auteurs exploraient, de façon très documentée, la possibilité que Fall Glebt soit un succès : la percée allemande à Sedan réussit et les armées alliées en Belgique sont forcées de retraiter avec de fortes pertes, une partie étant piégée au nord d'une ligne Abbeville Sedan. La France tombe en trois mois, après l'intervention de l'Espagne et de l'Italie qui débordent l'armée française au sud et au sud-est. La France cessant le combat faute de pouvoir évacuer son armée vers les colonies, l'Angleterre accepte alors les propositions de paix de Hitler, celui-ci se retournant contre les Soviétiques au printemps 1941 et la Wermarcht atteignant Moscou au début de l'automne. Les critiques seront à peu près unanimes pour dire que la faiblesse du scénario tient dans la rapidité de la chute de la France après la rupture du front et la décision de l'arrêt des combats, la France étant liée par un traité à l'Angleterre dont on voyait mal comment les politiques auraient pu l'ignorer ou passer outre.

À vous

Voilà, ici finit l'ensemble des uchronies ; j'ai épuisé mes munitions, j'arrête là mon offensive et me mets en position de recevoir le choc de vos contre-attaques qui ne sauraient tarder, j'imagine... À vous de jouer pour démonter tout ça.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 16:03    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:
Dans la génèse, tu peux peut-être donner une explication aux accidents des prototypes:
Les volets ouverts perturbent la circulation d'air des radiateurs sur l'extrados, d'où un décrochage de l'aile. Ce qui peut être résolu par l'adoption de volets de courbure monoblocs.

Je n'en attendais pas moins de la part d'Étienne d'ouvrir le bal... Very Happy

Je ne donne volontairement pas d'explication pour l'accident du capitaine Coffinet car il y a une polémique à ce sujet et je suis assez d'accord avec l'analyse de Drix.

Pour faire simple :
  • Les premiers témoignages parlent d'une erreur de pilotage à trop basse altitude suite à un piqué très rapide.
  • Les radiateurs n'ont pas été modifiés sur les prototypes suivants et n'ont pas provoqué d'autre accident.
  • C'était le même type de radiateurs qui équipait le LN 40, bombardier en piqué embarqué, qui a eu une vrai vie opérationnelle et, lui non plus, aucun accident dû aux radiateurs alors qu'il a fait plusieurs attaques en piqué sur des concentrations de char, sans compter les entraînements.

Dans cette uchronie, la commande est passée donc la cause acceptée de l'accident est la faute de pilotage même si des modifications sont demandée pour diminuer d'éventuels risques.

Le second accident est un décrochage à l'atterrissage qui n'a rien à voir avec la conception de l'avion.

Etienne a écrit:
Ah, c'est Szydlowski, l'ingé de Turbomeca… Je sais, c'est pas facile à écrire/retenir, j'ai du mal aussi! Laughing

Szydlowski, corrigé. Merci
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Etienne



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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 16:30    Sujet du message: Répondre en citant

Ce n'est pas vraiment le type de radiateur qui pose problème, mais l'ouverture des volets, qui provoque une perturbation aéro avec la circulation d'air des radiateurs, et le décrochage de l'aile.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 16:35    Sujet du message: Répondre en citant

Pourtant l'accident a eu lieu lors de la ressource à la suite d'un piqué, pas vraiment le moment où on ouvre les volets... Ou tu as des informations sur le premier accident ?

Ce pourrait être une raison du second accident mais, encore une fois, les LN 40, plus lourds, n'ont jamais eu ce problème. Je crois même qu'ils ont fait des exercices d'appontage sur le Béarn mais je n'en suis pas sûr.
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 17:00    Sujet du message: Répondre en citant

Non, je pense plus au 2e accident, le premier ressemble plus en effet à une erreur d'appréciation du pilote.

Il est possible que ce défaut d'aéro ne se reproduise pas systématiquement (c'est assez souvent le cas!), ce qui complique la chose. Mais remplacer des volets d'intrados par des volets de courbure est une réponse sûre à un problème aléatoire.

Sinon:
Citation:
Les escadrilles des GBA attaquent les colonnes en rase-motte avec de très lourdes pertes mais une des deux vagues, attaquant par surprise, fait de gros dégâts sans éprouver de pertes. La doctrine sera d'attaquer en une seule passe par le travers des colonnes et non en les remontant mais il ne reste plus guère de Br 931 disponibles.

Quès aco?
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 17:14    Sujet du message: Répondre en citant

Etienne a écrit:

Citation:
Les escadrilles des GBA attaquent les colonnes en rase-motte avec de très lourdes pertes mais une des deux vagues, attaquant par surprise, fait de gros dégâts sans éprouver de pertes. La doctrine sera d'attaquer en une seule passe par le travers des colonnes et non en les remontant mais il ne reste plus guère de Br 931 disponibles.

Quès aco?

Br. 693 bien sûr Embarassed On s'y perd avec tous ces chiffres !
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MessagePosté le: Mar Mar 05, 2019 17:20    Sujet du message: Répondre en citant

Quelques éléments complémentaires sur cette uchronie

La présente uchronie est basée sur des choix techniques plutôt que sur des décisions politiques ou des changements de personalités dirigeantes.
J'ai essayé de ne pas faire apparaître de changement de doctrine sauf celles "naturellement" induites par les nouveaux matériels adoptés.

Le POD est quadruple :

  1. La commande initiale du Loire LN 161 est passé et celui-ci est choisi comme chasseur standard de l'AdA ;
  2. La commande initiale de l'Amiot 340 n'est pas gelée et il est mis en service en tant que B3 ;
  3. La démonstration de détection électro-magnétique (radar) faite en mars 1939 en baie de Seine intéresse non seulement la marine mais aussi l'AA et les commandes de développement sont immédiatement passées ;
  4. Le projet de Renault en réponse au programme de cher d'infanterie de 1936 est bien accueilli et un prototype est tout de suite commandé.

Les deux premiers points n'offrent aucune difficulté, il s'agit de décisions existantes à l'époque sur lesquelles le pouvoir politique est revenu, il s'agit juste d'extrapoler les conséquences d'une continuation. La principale discussion (déjà tenue sur ce forum) concerne le volume de production. Je reste ici sur une situation assez optimiste aux dires de certain mais je persiste et signe. J'ai fait un calcul assez précis de la production des LN 161 en me basant sur la production mensuelle moyenne des MS 406 et en prenant un délai de trois mois pour prise en compte par les GC après sortie d'usine. J'ai également pris 2% de pertes par accident dans les GC opératinonels jusqu'en mai 1940. En revanche, celle des Amiot 341 est plus "au doigt mouillé".

Le troisième est assez simple car la démonstration a eu lieu, des résultats en sont effectivement sortis pour la Marine, bien qu'un peu tardivement du fait du temps mis à prendre la décision. Les crédits eussent-ils été là que le déroulement proposés me semble très vraisemblable. Le POD aurait même pû être plus tôt car les différents ministères ont été approchés à plusieurs reprises. La doctrine de la chasse en est, bien entendu, modifiée dès que les équipement entrent en service, il est peu vraisemblable que les informations envoyées par les stations de détection restent longtemps sans prise en compte par les GC, ces derniers enverront rapidement des patrouilles sur toutes les intrusions puis s'organiseront en fonction de l'expérience, non sans frottement avec l'AT qui s'offusquera certainement de cette émancipation. Je m'appuie aussi sur le transfert de technologie et de procédure concernant le radar, mis en place à partir de 1939 par l'Angleterre. Mais même sans cela, les groupes de chasse auraient vite pris en compte l'extraordinaire potentiel de la détection électromagnétique qui répondait à une de leur revendication : être prévenus à temps. Ici, il le sont mais en plus, on leur dit où est l'ennemi !

Le dernier est plus contestable car, même si Louis Renault avait pu contrer les menées du Prince Ponitawski, le développement aurait-il pu être mené à ce rythme ? On peut imaginer que le Prince glisse dans son escalier bien ciré dont le tapis a été malencontreusement retiré pour entretien, comble de malchance, la voiture qui le conduit à l'hôpital dérappe place de l'Alma...

Une autre solution aurait été un développement accéléré du S40 à tourelle biplace mais son canon n'aurait pas été plus performant et le problème du timing du développement et de la mise en production similaire.

Les quatre points posent le même problème du goulet d'étranglement de la sous-traitance : moteurs d'avion, équipements et armements pour les avions et les chars, industrie électronique (les radios ne sortaient pas en nombre suffisant, alors la détection électromagétique... les quantités en jeu sont toutefois marginales) mais la montée en charge plus rapide des productions, et donc des points de friction, aurait dû ammener plus tôt une réaction politique et industrielle sur ce point.

En conclusion

Le principal déterminant de cette uchronie est, bien sûr, le LN 161.

Aurait-il pu changer les choses à lui seul ? Je ne le pense pas si l'on s'en tient à l'attrition importante des escadres de bombardement allemandes qui n'aurait pas suffit à amoindrir suffisamment l'attaque du 13 mai sur Sedan pour qu'elle échoue. Mais si les reconnaissances sont rendues difficiles, la prise de décision et la préparation du plan jaune sont rendues beaucoup plus difficiles.

Il fallait une détection précoce des vagues de bombardiers pour faire intervenir la chasse massivement. D'où l'ajonction de la détection électro-magnétique (j'aurais pû écrire radar tout le long de cette uchronie pour en simplifier la lecture mais j'ai estimé que c'était trop anachronique, je reconnais la lourdeur induite) dont les effets annexes sont marginaux et n'ont que peu d'effet sur le résulat final, sauf éventuellement en ce qui concerne les reconnaissances allemandes.

Même sans détection électro-magnétique, le LN 161 aurait pû contribuer à jouer un rôle important dans la bataille de France mais n'en aurait pas fondamentalement changé le déroulement.

Il aurait fortement perturbé la préparation de l'attaque : peu de reconnaissances effectives limitant les capacités d'anticipation, fortes pertes initiales de l'aviation de bombardement et d'assaut allemande.

Le peu de temps gagné aurait toutefois permis une meilleure réorganisation de l'armée française, des contre-attaques plus efficaces, la mise en service de plus de matériel, l'évacuation d'autres (G1, MB 700... Foch ? Non, j'déc... ne rêvons pas !)

La Belgique puis la poche de Dunkerque auraient eu une meilleure couverture aérienne et un peu plus de troupes auraient pu être sauvées au prix de moins de pertes navales. Quoique Hitler n'aurait peut-être pas accepté que la LW seule réduise la poche et l'arrêt du 23 au 26 mai aurait pu être plus réduit quoique obligatoirement plus tardif : il en aurait, dans ce cas, résulté moins de pertes navales mais peut-être moins d'hommes rembarqués. Là, il faudrait faire des simulations tenant compte :

  • des pertes de temps de Halder et Guderian par rapport à OTL ;
  • des combats retardateurs en Belgique sous couverture aérienne ;
  • des effectifs alliés restants ;
  • ...

Le champs des possibles est immense.

Les pertes de la LW auraient également été considérables et auraient probablement repoussé le "Jour de l'aigle" d'un mois. Les Anglais auraient été parfaitement conscients de cette faiblesse et en auraient été plus déterminés encore.

On peut même se demander :

  • Si Lord Gort aurait rembarqué le BEF de façon aussi précipité avec une meilleure couverture aérienne en Belgique et une percée un peu moins rapide ? Un décrochage concerté ?
  • Si l'opération Seelöwe aurait été seulement envisagée ? Il fallait en effet une supériorité aérienne qui serait devenu beaucoup plus problématique à obtenir et même Goëring ne s'en serait peut-être pas vanté, surtout après un Dunkerque plus calamiteux qu'OTL.

La présence d'Amiot 340 en quantité change un peu la donne mais pas tant que ça si la doctrine d'emploi et le temps de mise en oeuvre jusqu'au 13 mai ne changent pas, cela n'induit pas une modification notable des résultats par rapport à l'emploi d'avions plus anciens.[/list]
J'ai quand même fini par agraver le score en faveur des Alliés avec les rescapés des 11 et 12 mai utilisés en masse dans les Ardennes de nuit sur les colonnes, puis de jour dans la région de Sedan sur les concentrations de blindés car les bombardement de nuit sur les ponts du canal Albert ne peuvent pas laisser la traversée des Ardennes dans l'ombre.

J'aurais pu aussi faire une attaque de jour sur les concentrations de blindés dans la région de Sedan, sur les deux rives de la Meuse, dès le 13 mai ; j'ai préféré en rester à l'assaut sur les ponts.

Mais une prise en compte début 1940 par le GQG de la possibilité du franchissement des Ardennes aurait probablement ammené à la préparation d'attaques de nuit sur les colonnes par une escadre à moyenne altitude, ce qui aurait été totalement dévastateur à moindre coût (altitude nominale de bombaredment, hors de portée de la Flak légère) et ce, sur tout le front. On peut se demander, puisque les bombardiers étaient sous la responsabilité de l'AT, pourquoi cette option n'a pas envisagée par le général Prételat qui craignait plus que tout cette percée.

Il fallait aussi une masse de contre-attaque. Elle aurait pu être donnée simplement par l'augmentation de production du S35 qui était tout à fait possible (OTL, il y avait 80 chars produits au delà de la commande officielle !) et plus probable si Somua n'a pas à développer une évolution majeure. Mais j'ai voulu corser un peu la chose.

À mon humble avis, l'absence de force de manoeuvre aurait été aussi préjudiciable qu'en OTL mais le simple gain de temps obtenu par les LN 161 grâce à l'affaiblessement des bombardements sur Sedan et la meilleure couverture de chasse sur la Belgique du fait du plus grand rayon d'action et de la meilleure vitesse de croisière auraient amené une toute autre évolution qu'en OTL :

  • les appuis aériens de la LW auraient été moins mordants ;
  • la 2ème DCr n'aurait pas été prise en délit de transport ;
  • les contres-attaques à Montcornet ou Abbeville auraient été plus rentables ;
  • ...

ce qui aurait changé la situation tactique sur le terrain de manière positive pour les Alliés (recul plus lent en Belgique, "course à la mer" des PzD plus longue, beaucoup plus grand risque de coupure des unités allemandes en pointe) sans toutefois en modifier l'issue mais, à l'occasion du temps gagné, auraient sûrement ammené ici aussi à une autre décision politique ultérieurement : continuation de la lutte.

Comme dans toute uchronie, je reconnais qu'il y a beaucoup de spéculations, d'autant que je ne me base sur aucune simulation ou jeu sur carte (j'assume les choix des résultats des engagements et des pertes). Encore une fois, à vous de juger.
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