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Casus Frankie Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 10302 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 10:41 Sujet du message: Totaler Krieg |
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Le Poireau a rédigé ce complément à Janvier 43, en effet d'une grande importance !
21 janvier 1943
« Voulez-vous la Guerre Totale ? »
Sportpalast de Berlin – Il est 17 heures quand le Reichsminister für Volksaufklärung und Propaganda (ministre du Reich à l’Education du peuple et à la Propagande), Joseph Goebbels, pénètre dans le palais des sports de Berlin. La salle est pavoisée et remplie à ras bord d’un public soigneusement choisi : 14 000 membres du parti nazi, triés sur le volet.
Au-dessus de la tribune où prend place le Reichminister, une imposante banderole donne le ton du meeting à venir : GUERRE TOTALE – GUERRE LA PLUS COURTE…
Joseph Goebbels dépose sur le pupitre les quelques feuillets du discours qu’il s’apprête à prononcer. Depuis quatre jours il en a minutieusement travaillé chaque phrase, chaque mot… Goebbels est désormais sûr de ses effets, et ce discours doit être marquant : il fera date, il incarne une rupture. Et pour le Reichminister aussi, l’enjeu personnel est grand : se positionner comme le fidèle des fidèles du Führer, incarner la volonté et la détermination, frapper de stupeur les mous, les faibles et les incapables, tous ceux dont l’indécision au sein du Mouvement est un obstacle au triomphe final du national-socialisme.
C’est au Reich tout entier que Goebbels s’adresse ; outre l’auditoire du Sportpalast, le discours est radiodiffusé dans tout le Reich. Il est également filmé et sera diffusé aux actualités cinématographiques.
Dès le début, l’orateur frappe les esprits.
C’est tout d’abord le récit de la tragédie qui a frappé à peine une semaine plus tôt les troupes qui se battent sur le Front de l’Est. Celle des derniers combattants de la 2. PanzerArmee, acculés à la reddition ou à la mort après une lutte désespérée dans le froid, la neige et la boue. Retranchés dans les villages et dans les bois, luttant jusqu’à leur dernière cartouche face aux forces écrasantes d’un ennemi impitoyable et barbare. Tombant les armes à la main pour défendre jusqu’au bout le Peuple et la Nation allemandes.
C’est ensuite le rappel de l’abominable trahison survenue à peine un mois plus tôt en Méditerranée. Celle de ce gouvernement italien qui, tournant le dos au Duce, à la grandeur du fascisme et à la bienveillante alliance allemande, a lâchement et sournoisement livré la moitié de l’Italie aux Anglais, aux Français et aux Américains.
Oui il s’agit de revers ! Oui l’heure est grave ! Oui le Reich est assiégé de toute part par ses ennemis ! Alors, que faire ?
« Le temps est compté ! Il n’est plus temps de se perdre en débats stériles. Il faut agir, immédiatement, résolument, de façon décisive, telle que l’ont toujours fait ceux qui suivent la voie nationale-socialiste ! » répond Goebbels.
Dans la foulée, il dresse un tableau cauchemardesque, celui de la nature et de l’ampleur de la menace qui pèse sur le Reich : l’invasion bolchevique !
« Nous avons tenté d’ouvrir les yeux du monde sur l’épouvantable menace du bolchevisme venu de l’Est, qui a livré une nation de presque deux cents millions d’habitants à la terreur juive et qui préparait une guerre d’agression contre l’Europe ! » clame Goebbels. Car seule l’Allemagne a vu clair dans le jeu de Staline et a deviné son dessein dissimulé.
L’Allemagne est désormais le seul rempart de l’Europe face à cette menace prête à asservir le continent tout entier, car « le but du bolchevisme, c’est la révolution mondiale juive. Ils veulent jeter le Reich et l’Europe dans le chaos et utiliser la dévastation et le désespoir qui en résulteront inévitablement pour imposer leur tyrannie internationale bolchevisto-ploutocrate ! »
Et Goebbels de décrire avec des mots sinistres les « escouades d’extermination juives » prêtes à se déchaîner sur le sol sacré du Reich et sur toute l’Europe occidentale.
Mais face à cette menace sur la civilisation, l’Allemagne ne se dérobera pas : « C’est notre mission historique ! Deux mille ans de civilisation occidentale sont en danger ! »
Goebbels entreprend alors de fustiger les Alliés occidentaux. Anglais, Français et Américains, tous ont d’abord paru faire preuve d’aveuglement et de naïveté face au danger bolchevique, mais la vérité se fait jour désormais : ils en sont les complices actifs ! Car « dissimulé derrière le bolchevisme en Union Soviétique, et derrière le capitalisme ploutocratique chez les Anglo-Saxons et les Français » se trouve en réalité la même menace : les Juifs ! « La coopération entre le bolchevisme internationaliste et la ploutocratie internationale n’est pas une contradiction, mais le signe de la profonde communion entre les différentes incarnations de la juiverie internationale, toutes prêtes à anéantir la civilisation occidentale ! »
Et Goebbels de dresser un autre tableau redoutable, celui de la menace venue de l’Ouest et du Sud : « ces masses de nègres sauvages, levées par les Juifs dans les jungles d’Afrique et les champs de coton d’Amérique, prêtes à se répandre pour souiller la terre du Reich et de l’Europe ! » Il rappelle alors le souvenir traumatique (et qu’il… noircit à plaisir) de l’occupation de la Rhénanie par les troupes coloniales françaises vingt ans plus tôt, .
Goebbels a saisi son auditoire, il l’a cimenté par la peur, il est temps pour lui de faire passer le message essentiel de son discours : la nécessité de la mobilisation générale et totale de l’ensemble des énergies du Reich pour la guerre.
Il l’entame par une exclamation vibrante : « C’est là que nous devons tous clamer haut et fort : hommes allemands, aux armes ! Femmes allemandes, au travail ! »
C’est à une mobilisation de l’ensemble des hommes et des moyens matériels, des énergies et des volontés qu’appelle Goebbels. Cette mobilisation doit viser un seul objectif, une seule réalisation : la guerre ! La guerre ! La guerre ! « La GUERRE TOTALE est l’exigence du moment ! » proclame le ministre. « Nous ne pouvons plus faire un usage partiel et mesuré de notre potentiel de guerre à domicile et dans les parties significatives de l’Europe que nous contrôlons. Nous devons faire usage de nos pleines ressources, aussi vite et aussi énergiquement qu’il est possible. Les scrupules inutiles n’ont plus leur place ! »
La suite du discours de Goebbels est un inventaire des mesures d’urgence qu’il convient d’appliquer immédiatement, telles que l’accroissement des cadences de travail dans tous les postes de travail de l’industrie, de l’administration et de toutes les productions utiles de près ou de loin à l’effort de guerre. C’est également un réquisitoire contre les « planqués », les fainéants et les indécis, tous ceux dont l’indolence et l’incompétence nuit à l’effort de guerre. Derrière ces derniers, Goebbels vise implicitement ses rivaux au sein de la direction nationale-socialiste, coupables de manquer de détermination et de dévouement à la cause nazie.
Alors que chacune des objurgations de Goebbels se voit désormais accompagnée d’un tonnerre d’applaudissements frénétiques du public, le Reichminister atteint le sommet de son discours, une série de questions rhétoriques, dont les réponses n’appellent aucune ambiguïté.
– Les Anglais prétendent que le peuple allemand a perdu foi en la victoire. Je vous le demande : avez-vous foi en le Führer et en la victoire finale et totale du peuple allemand ? Je vous le demande : êtes-vous déterminés à suivre le Führer à travers toutes les épreuves, êtes-vous disposés à accepter le fardeau le plus lourd ?
Applaudissements, hurlements d’approbation.
– Les Français prétendent que le peuple allemand résiste aux mesures de guerre totale du gouvernement, qu’il ne souhaite pas la guerre totale, mais la capitulation ! [Cris du public : « Jamais ! Jamais ! Jamais ! »] Je vous le demande : voulez-vous la GUERRE TOTALE ? Si nécessaire, voulez-vous une guerre plus totale et plus radicale que tout ce qu’il est possible d’imaginer aujourd’hui ?
Applaudissements, hurlements d’approbation.
– Les Américains prétendent que le peuple allemand a perdu confiance en son Führer. Je vous le demande : votre confiance en notre Führer est-elle plus grande, plus forte, plus solide que jamais ? Etes-vous absolument et complètement décidés à suivre notre Führer où qu’il aille et à accomplir tout ce qui est nécessaire pour conduire la guerre jusqu’à une issue victorieuse ? »
A ce moment, la foule rassemblée dans le Sportpalast se dresse comme un seul homme. Dans une démonstration exubérante d’enthousiasme, des milliers de voix crient : « Le Führer commande, nous le suivons ! » Une vague de « Sieg Heil ! » et de « Heil Hitler ! » emplit la salle, des drapeaux sont brandis alors que la foule honore le Führer.
Goebbels est satisfait, il a soigneusement travaillé son discours et a obtenu l’effet recherché : il a semé la peur et la haine, il a récolté en prime l’enthousiasme et la détermination ! Il peut désormais conclure son discours d’un vibrant : « Et maintenant, Peuple, lève-toi ! Tempête, déchaîne-toi ! »
………
Le discours du Sportpalast de Berlin, ce 21 janvier 1943, sommet de l’art de la mise en scène et du savoir-faire oratoire de Goebbels, est souvent considéré comme un véritable tournant dans la propagande du régime nazi. Pour la première fois, le régime national-socialiste admet la réalité de ses défaites, pour la première fois le régime présente l’Allemagne comme une forteresse assiégée, menacée dans son existence même par d’immenses forces barbares décidées à l’anéantir. Après le revanchisme destiné à effacer l’humiliation du traité de Versailles, après la conquête glorieuse de « l’espace vital » nécessaire à l’expansion du peuple et de la nation allemande, la guerre est désormais présentée comme une lutte désespérée pour la survie du peuple allemand et de la civilisation européenne.
Ce discours aura un retentissement considérable dans le Reich, à la mesure de sa très large diffusion et de l’effet que Goebbels souhaitait lui donner. Cependant, si beaucoup considèrent qu’il marque l’entrée de l’Allemagne dans la « guerre totale », cette affirmation est à nuancer : de nombreuses mesures de mobilisation des hommes, des ressources et des capacités industrielles avaient déjà été prises dans les mois précédents et allaient clairement dans le sens d’une intensification de l’effort de guerre. Mais il est vrai que le régime assumait publiquement, là encore pour la première fois, la réalité de cette évolution.
De plus, le discours du 21 janvier 1943 était aussi une habile manœuvre s’inscrivant dans les luttes de pouvoir au sommet de l’appareil d’état de l’Allemagne nazie. Goebbels y visait implicitement certains de ces rivaux au sein de la direction national-socialiste, tout particulièrement Göring, ainsi que le haut commandement de la Wehrmacht, tous soupçonnés d’indolence ou d’incompétence. De ce point de vue, le discours du Sportpalast marque bien le début de l’ascension des partisans du passage à la guerre totale, ascension déjà marquée peu de temps auparavant par la nomination de Speer au ministère de l’Armement et matérialisée par l’accroissement progressif de la place occupée par la SS de Himmler dans l’appareil d’état et les forces armées. L’influence de Goebbels, Speer, Himmler et Boorman au sein du proche entourage du Führer ne devait pas cesser de se renforcer au cours des deux dernières années du conflit. Elle allait encore augmenter après l’attentat du 15 mars 1944, favorisant à la fois l’intensification de l’effort de guerre et la radicalisation politique du régime.
Dernière édition par Casus Frankie le Mar Juil 31, 2018 09:18; édité 1 fois |
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Imberator
Inscrit le: 20 Mai 2014 Messages: 2940 Localisation: Régions tribales au sud-ouest de Nîmes.
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 13:45 Sujet du message: |
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Citation: | C’est également un réquisitoire contre les « planqués », les fainéants et les indécis, tous ceux dont l’indolence et l’incompétence nuit à l’effort de guerre. |
"Nuisent", non ? _________________ Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable ! |
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loic Administrateur - Site Admin

Inscrit le: 16 Oct 2006 Messages: 4851 Localisation: Toulouse (à peu près)
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 13:51 Sujet du message: |
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Imberator a écrit: | Citation: | C’est également un réquisitoire contre les « planqués », les fainéants et les indécis, tous ceux dont l’indolence et l’incompétence nuit à l’effort de guerre. |
"Nuisent", non ? |
Grillé sur le fil ...
Excellent texte de la part du poireau. Ca fait froid dans le dos !
Juste un truc : je ne mentionnerais pas les "deux dernières années du conflit", mais juste "les dernières". Et ne pas non plus mentionner explicitement l'attentat de mars 1944 contre AH (sachant qu'il y en a eu d'autres). _________________ On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ... |
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Hendryk

Inscrit le: 19 Fév 2012 Messages: 1147 Localisation: Paris
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le poireau

Inscrit le: 15 Déc 2015 Messages: 836 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 14:40 Sujet du message: |
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Pour avoir en préparation de ce texte revu maintes fois cette vidéo (La version du discours diffusée aux actualités cinématographiques, qui ne montre en fait qu'une petite partie du discours, notamment son "apothéose" finale, où, dans une ambiance délirante, Goebbels pose ses dix questions, dont la fameuse "voulez-vous la guerre totale ?" qui est la quatrième) et avoir également relu maintes fois le texte intégral du discours ; je peux vous assurer que cela fait une drôle de sensation !
D'autant plus quant il faut s'echiner à faire du "Geobbels dans le texte" pour adapter le discours au contexte FTL !
Goebbels a beau être un immonde salopard, dans son domaine c'était vraiment un maître. Bien peu de propagandistes ou de communiquants lui arrivent à la cheville !
On comprend un peu mieux en voyant son "art" comment un régime aussi délirant que le national-socialisme (et à la gestion aussi approximative) a réussi à s'imposer à l'Allemagne et à durer, même dans les pires circonstances. _________________ “Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon) |
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Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 7362
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 16:01 Sujet du message: |
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Citation: | le but du bolchevisme, c’est la révolution mondiale juive. Ils veulent jeter le Reich et l’Europe dans le chaos et utiliser la dévastation et le désespoir qui en résulteront inévitablement pour imposer leur tyrannie internationale bolchevisto-ploutocrate ! » |
Je pleure de rire... comment on peut associer "bolchevisme" et " ploutocratie" ? c'est pas le comble de l'oxymore ? _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
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le poireau

Inscrit le: 15 Déc 2015 Messages: 836 Localisation: Paris
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 16:18 Sujet du message: |
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Anaxagore a écrit: | Citation: | le but du bolchevisme, c’est la révolution mondiale juive. Ils veulent jeter le Reich et l’Europe dans le chaos et utiliser la dévastation et le désespoir qui en résulteront inévitablement pour imposer leur tyrannie internationale bolchevisto-ploutocrate ! » |
Je pleure de rire... comment on peut associer "bolchevisme" et " ploutocratie" ? c'est pas le comble de l'oxymore ? |
Et cette partie là est reprise mot à mot du discours originel ! Je n'ai rien inventé.
Goebbels était un antisémite acharné ; bon, tous les nazis l'étaient, mais disons que Goebbels prenait très à coeur cette dimension là du national-socialisme !
Donc à partir du moment où il y a des communistes juifs d'un côté et des capitalistes juifs de l'autre, il ne peut s'agir que d'un seul grand et unique complot juif pour détruire la civilisation occidentale ! Délirant ; mais d'une certaine manière...cohérent ! Du moins à la façon dont les paranoïaques peuvent être cohérents ! _________________ “Il n'y a que deux puissances au monde, le sabre et l'esprit : à la longue, le sabre est toujours vaincu par l'esprit” (Napoléon) |
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Anaxagore
Inscrit le: 02 Aoû 2010 Messages: 7362
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 20:00 Sujet du message: |
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... L'idée ne lui est pas venu qu'à force de taper sur tout le monde on pouvait liguer tout le monde contre soi ? Quant on voit que Staline a cru... presque jusqu'à l'invasion allemande OTL que son plus grand ennemi était... Churchill. Le niveau d'aveuglement des fanatiques empêche toute forme de diplomatie avec eux... _________________ Ecoutez mon conseil : mariez-vous.
Si vous épousez une femme belle et douce, vous serez heureux... sinon, vous deviendrez un excellent philosophe. |
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Wardog1

Inscrit le: 29 Aoû 2015 Messages: 492 Localisation: Puy de Dome,France
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Posté le: Lun Juil 30, 2018 21:50 Sujet du message: |
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Un raid de B17 sur la tete de gobbels et de son fan club durant le discour n'aurait pas été de trop! _________________ Ne soyez pas trop sévère avec vos enfants, car c'est un peu de votre faute s'ils son c**
Citation facebook |
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Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 3302
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Posté le: Mar Juil 31, 2018 06:40 Sujet du message: |
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non, il faut des Lancasters avec Grand Slam et Tallboy pour être sur de n'en rater aucun. 14 000 nazis, bon sang, ça en fait de la haine... ça me rapelle ça tiens... http://www.dragonball-multiverse.com/fr/strip-76.html#h_read _________________ « Je ne crois pas que les Allemands aient jamais l’idée d’attaquer dans la région de Sedan. » Charles Huntziger, 7 mai 1940.
...
"La Meuse, ça ne m'intéresse pas" Gamelin à Corap, mars 1940. |
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patzekiller

Inscrit le: 17 Oct 2006 Messages: 3341 Localisation: I'am back
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Posté le: Mar Juil 31, 2018 07:44 Sujet du message: |
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le truc a été aussi repris dans game of thrones
allumer le feu, allumer le feu… (air connu) _________________ www.strategikon.info
www.frogofwar.org |
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ChtiJef
Inscrit le: 04 Mai 2014 Messages: 427 Localisation: Du côté de Clochemerle
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Posté le: Mar Juil 31, 2018 08:36 Sujet du message: |
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Sans les éructations, le texte intégral est ici :https://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_Sportpalast_-_Version_Bilingue
On peut voir que Le Poireau a, en effet, juste adapté le texte aux circonstances FTL.
Sinon, le titre aurait du être Totaler Krieg, comme sur la banderole (Totaler Krieg, Kürzester Krieg)
Enfin, petite anecdote sur les effets concrets de ce discours :
Deux Gauleiter en ont appelé au Führer pour trancher la question délicate des .... courses de chevaux ! Fallait-il les interdire car détournant le peuple de ses devoirs ou au contraire les maintenir ?
Finalement, Hitler décida que …. il fallait les interdire là où elles nuisaient à l'effort de guerre, et les maintenir ailleurs !!!  _________________ la violence est le dernier refuge de l'incompétence. Isaac Asimov |
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Archibald

Inscrit le: 04 Aoû 2007 Messages: 3302
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Posté le: Mar Juil 31, 2018 09:13 Sujet du message: |
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patzekiller a écrit: | le truc a été aussi repris dans game of thrones
allumer le feu, allumer le feu… (air connu) |
Mort de rire. En plus il ont tué le personnage interprété par l'actrice des Tudors, la sublimissime Natalie Dormer. _________________ « Je ne crois pas que les Allemands aient jamais l’idée d’attaquer dans la région de Sedan. » Charles Huntziger, 7 mai 1940.
...
"La Meuse, ça ne m'intéresse pas" Gamelin à Corap, mars 1940. |
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Imberator
Inscrit le: 20 Mai 2014 Messages: 2940 Localisation: Régions tribales au sud-ouest de Nîmes.
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Posté le: Mar Juil 31, 2018 15:35 Sujet du message: |
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OTL comme FTL, il a du en couter beaucoup à Hitler pour autoriser une évolution de ce type. Mais il est vrai que dans les deux cas, les circonstances étaient contraignantes.
Il faut pourtant malgré tout se souvenir qu'au départ le Führer avait tout misé sur une guerre courte, dans le but de ne pas impacter trop profondément la vie des civils à l'arrière et de ne pas voir le pays s'effondrer faute de ressources et du fait de l'agitation intérieure en résultant comme en 1918.
Ici comme historiquement, le passage à la guerre totale constitue un revirement complet et une prise de risque, modeste mais réelle pour un régime déjà bien installé et autour duquel, faute de partis d'opposition, une certaine forme d'"union sacrée" patriotique s'est érigée plus ou moins spontanément.
Ce qu'il faut se demander c'est si, au moins inconsciemment (et j'insiste sur ce point), le passage à la Totaler Krieg n'est pas révélateur de la compréhension non exprimée par une bonne part de l'élite du régime, sinon de l'impossibilité, du moins de la très faible probabilité de pouvoir encore gagner la guerre. _________________ Point ne feras de machine à l'esprit de l'homme semblable ! |
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Capitaine caverne

Inscrit le: 11 Avr 2009 Messages: 3637 Localisation: Tours
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