Fantasque Time Line

[Casus Frankie]

[Etienne]

Feuille de route du Général…

[DMZ]

[DMZ]

[loic]

Ce n'est pas parce que le Général prescrivait l'évacuation des machines et des plans que tout va se dérouler comme prévu. Dans le tome 2 de J. Belle, il me semble que Darlan, interrogé sur les capacités d'évacuation étaient quasi nulle du fait du manque de charbon et pétrole dans les ports français. Alors, on a vu qu'il en était autrement OTL comme FTL, mais il ne faut pas imaginer pour autant que tout va être parfait, d'autant plus que, si on évacue davantage de Belges, Polonais, Tchèques, il va falloir penser à leurs familles. On évacue plus de soldats, il faut penser à leur ravitaillement pour les semaines qui arrivent, car on ne va pas faire venir des tonnes de viande sud-américaine en un claquement de doigts.
Je l'ai déjà écrit dans un autre sujet : on dispose peu ou prou de la liste des navires utilisables pour le GD, de leur capacité, du délai de rotation, etc. Calculez dans un premier temps le tonnage humain et matériel évacué, ensuite il sera possible de se poser la question du type de matériel. Pas sûr que les machines soient la priorité.
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On ne trébuche pas deux fois sur la même pierre (proverbe oriental)
En principe (moi) ...

[DMZ]

Il faudra que je vous termine le chemin des oiseaux car j'avais calculé 240.000 hommes évacués par les airs donc une plus grande capacité d'évacuation du matériel par mer.

http://www.1940lafrancecontinue.org/forum/viewtopic.php?t=2107&start=0&postdays=0&postorder=asc&highlight=
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« Vi offro fame, sete, marce forzate, battaglia e morte. » « Je vous offre la faim, la soif, la marche forcée, la bataille et la mort. » Giuseppe Garibaldi

[Etienne]

[Archibald]

[Etienne]

[loic]

[Archibald]

Loic: il y a un fil de discussion existant ou on peut en ouvrir un ? si c'est du calcul mental ça devrait aller...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
...
"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[Etienne]

Hum! La sieste, Archibald?

[Archibald]

(voix d'Angela Merkel dans un mauvais jour) Neine ! Je voulais parler de l'évacuation en général... par bateau...
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Sergueï Lavrov: "l'Ukraine subira le sort de l'Afghanistan" - Moi: ah ouais, comme en 1988.
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"C'est un asile de fous; pas un asile de cons. Faudrait construire des asiles de cons mais - vous imaginez un peu la taille des bâtiments..."

[FREGATON]

[Etienne]

Bon, allons-y!

Voici le début d'un texte sur Dewoitine, en partie tiré de l'article d'Icare, mais réaménagé suivant la FTL.

Ce n’est que dans la nuit du 14 juin 1940 qu’Émile Dewoitine apprend la résolution du Gouvernement à poursuivre le combat coûte que coûte. Incidemment, on lui rapporte le lendemain que le Gouvernement a pris ses quartiers à Toulouse. Après s’être renseigné sur l’endroit occupé par le ministère de l’Air, l’avionneur s’y fait conduire afin de se faire confirmer les ordres d’évacuation dont il a entendu parler, et d’exposer ce qu’il a en tête depuis quelques jours. La rencontre avec Laurent-Eynac est brève - le ministre est en pleine installation, même provisoire – mais instructive : On lui demande dans un premier temps de tout mettre en œuvre pour que les D-520 qui commencent à s'accumuler sur les bords des pistes de Francazal et de St-Martin-du-Touch, non armés et en attente d'équipement(s) manquant(s), soient mis en état de gagner l'Afrique du Nord, puis de préparer le déménagement de tout ce qui transportable et surtout utilisable par la suite!
Émile Dewoitine expose alors au ministre que, devant l’impasse technique dans laquelle ils risquent de se retrouver pour la production des avions commandés, il a l’intention d’aller aux États-Unis afin de proposer ses services, savoir-faire et expérience, en échange d’une aide à l’implantation d’une usine sur place ou en république argentine. Ce dernier choix n’est pas anodin : l'industrie aéronautique argentine était en effet déjà familiarisée avec la construction d'avions de chasse métalliques. N'avait-elle pas produit 40 appareils D-21 dans les années 30? En juin 1939, n'avait-il pas également été envisagé une présentation en Amérique du Sud du D-520 par l'Office Français d'Exportation de Matériel Aéronautique avec l'accord du ministère de l'air et celui du conseil d'administration de la SNCAM?
Laurent-Eynac donne immédiatement son accord par écrit (sur un coin de table!), et promet d’en informer au plus vite l’ambassade des Etats-Unis, qui a suivi le Gouvernement, afin d’obtenir les visas nécessaires.
Rentré à Francazal, le patron charge l'ingénieur en chef Marcel Tourret, qui aurait dû diriger la nouvelle usine d'Ossun, de s’occuper du déménagement pour l’Afrique du Nord, tandis qu’il se met en rapport avec M. Murphy, chargé d'affaires des USA, lequel en informe immédiatement Washington. La Maison-Blanche, vivement intéressée par l'offre de Dewoitine, lui demande de se rendre aux États-Unis le plus rapidement possible afin de discuter les modalités pratiques de sa collaboration avant le départ de son équipe pour l'Argentine.
Le 17 juin 1940, sur instructions de M. Murphy, M. Hiram Bingham junior, vice-consul américain à Marseille, établit pour Émile Dewoitine et son épouse un visa de visiteur temporaire des États-Unis avec pour objet : étude des conditions industrielles. Ce document précise que le voyage était susceptible de se prolonger sur Cuba où le Canada, et que Monsieur et Madame Dewoitine résideront chez l'un des frères de la première épouse de M. Dewoitine : M. William C. Stanton, architecte demeurant à Philadelphie, 6033 Columbia avenue. Le 18 juin, par lettre numéro 138/CC, le cabinet civil du secrétariat d'État à l'aviation s'adressa en ces termes au ministère des affaires étrangères : « M. Dewoitine, constructeur d'avions, doit faire prochainement avec mon accord un voyage d'études en Argentine, via Barcelone Lisbonne, New York. Je vous serais obligé de vouloir bien lui faciliter l'obtention des autorisations nécessaires… »
C'est alors que Tourret recrute parmi le personnel de la SNCAM un premier noyau d'ingénieurs et de techniciens acceptant de l'accompagner en Argentine tout en laissant, tout au moins provisoirement, leurs enfants en AFN. Ce détachement précurseur doit comprendre les 12 personnes suivantes, cités dans l'ordre alphabétique : Baselière, Bordelais, Castello, Doret, Grimaud, Henrat, Jullien, Roche, Simon, Stiévenart, Tourret, Vaslin. Paul Quoix initialement pressenti, et Roger Legrix doivent se charger des équipes allant en AFN.
Le 19 juin, Dewoitine confirme par lettres adressées au ministre de l'Air, à l'état-major général de l'air, au ministère de la guerre, au secrétaire général de l'ambassade d'Argentine, qu'il donne délégation à M. Tourret pour effectuer les démarches nécessaires en vue du départ de ses collaborateurs pour l'Argentine. Dans sa lettre à l'ambassade d'Argentine, il indique notamment : « J'ai pu obtenir une place sur le Clipper et j'espère être en Argentine vers le 10 août. Je vais m'inquiéter en passant à Lisbonne, de la date du départ du prochain paquebot qui partira directement pour Buenos Aires, mes collaborateurs devant partir par cette voie… »
Trois jours plus tard, Émile Dewoitine et son épouse arrivent à Lisbonne en vue de leur embarquement sur un des hydravions Boeing 314 Clipper de la Pan American Airways, assurant la traversée de l'Atlantique Nord avec escales aux Bermudes et à Horta aux Açores. Comme la ligne était surchargée de passagers tous plus pressés les uns que les autres, il leur faut attendre une semaine avant de pouvoir prendre place à bord du Dixie Clipper NC 18 605 transportant 20 passagers et 1 t de fret. L'escale aux Bermudes doit être allongée d'un jour afin de permettre le dépannage du dispositif de variations de pas de l'une des hélices. Le Boeing se pose à New York, North Beach, le 30 juin 1940 à 1h33 de l'après-midi. Le visa apposé à l'aéroport de La Guardia sur la fiche d'Émile Dewoitine est complété de la mention suivante: Valable pour un séjour de deux semaines. Départ des États-Unis depuis Miami pour l'Amérique du Sud (Buenos Aires, Argentine). Date non déterminée.
Les Dewoitine sont accueillis dans le hall de l'aéroport par William C. Stanton accompagné par son frère à Raymond, ingénieur électricien. Installé en France depuis 1928, celui-ci était rentré aux USA deux semaines plus tôt, avec sa femme et ses deux enfants, lors de l'occupation de Paris par les Allemands. Questionné par des journalistes sur la situation des usines de Toulouse, Dewoitine leur répond simplement : « C'est fini ! L'usine n'est plus Dewoitine puisque je suis ici, et que tout ce qui est possible d’être transféré part pour l’Afrique du Nord. »
Assisté dans ses démarches par le pilote d'essai Michel Détroyat ainsi que par le colonel Weiser, attaché de l'air français à Washington, Émile Dewoitine est tout d'abord reçu au quartier général par le général Arnold, chef d'état-major de l'USAAC, qui vient à lui les bras ouverts, lui confirmant que sa réputation n'était plus à faire aux USA.
Le général Arnold s'empresse de trouver à Émile Dewoitine des entrevues avec les principaux avionneurs américains, mais il insiste vivement pour qu'il rencontre à Detroit le constructeur d'automobiles bien connues Henry Ford. Celui-ci venait d'être chargé par le gouvernement américain d'un important programme de développement d'avions de guerre et de moteurs.
La rencontre s'effectue le 7 juillet et l'accord est total entre les deux hommes. Ford met tous ses immenses moyens à la disposition de Dewoitine : « Si cela vous convient d'entrer chez Ford, je vous intègre dans une de mes équipes. Si vous voulez des ingénieurs, je vous les donne. Voulez-vous des surfaces couvertes et des machines ? Je vous les procure. Si vous préférez être votre patron et lancer vous-même une nouvelle affaire, je vous approuve et demande alors à être votre financier »
Henry Ford se range très rapidement au projet argentin de Dewoitine et fixe en accord avec lui à une trentaine d'ingénieurs et techniciens l'effectif initial d'encadrement américain de la main-d’œuvre locale, en complément de l'équipe Française. En marge de ce premier accord, Émile Dewoitine demande au constructeur automobile son avis sur la production des moteurs Allison V12, qui devraient équiper les productions argentines. Ford réplique sans ambages:
- Vous aurez des difficultés à en obtenir facilement, ils sont surchargés de commandes, et principalement pour les forces fédérales qui sont prioritaires. Ils m'ont bien proposé de travailler pour eux en sous-traitance, mais leurs marges sont ridicules, et nous ne sommes pas parvenus à un accord, malgré l'intervention du département d'État.
- Pourriez-vous en produire par vous-même?
- Bien sûr, mais l'étude prendra du temps!
- Certes! Et une licence Hispano-Suiza?
- Pourquoi pas, cela vous simplifierait la vie, mais on ne m'a pas dit que du bien de ces moteurs!
- Comme tous les industriels français depuis les nationalisations (Ford fait une grimace éloquente), Hispano a eu beaucoup de problèmes de main-d'œuvre qui ont notamment entaché leur réputation de fiabilité, ce qui ne devrait pas se retrouver chez vous. Mais leurs derniers moteurs sont puissants, surtout avec les compresseurs Planiol-Szydlowski, et le futur 12Z est très prometteur. Hélas, comme pour nous tous, le départ en Afrique du Nord ne simplifie pas les choses, d'autant plus que de nombreux outillages étaient en région Parisienne, trop vite conquises. Et j'ai besoin de moteurs!
- Je comprends. Il faudrait que vous me mettiez en relations avec les responsables, mais cela ne sera pas simple, entre Espagnols et Suisses?
- La fabrication des moteurs d'avion est spécifiquement Française, par la Société d’exploitation des matériels Hispano-Suiza, dont le PDG est monsieur Pierre Forgeot, que je connais bien. Le Suisse Marc Birkgit est le directeur technique, et un des fondateurs. Je dois pouvoir leur demander de venir pour arranger une entrevue. Il le faudra bien.
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"Arrêtez-les: Ils sont devenus fous!"